Vendredi 22 Juillet, An III (suite)
Max : « Bon, on est tous les trois d’accord pour aller en promenade. Mais on va où ? »
Le chevalier : « LA question de Max ! On va où ? »
Max : « Ben oui ! Et alors ? »
Léo : « Il y a un marais de l’autre côté du Grand Fleuve d’Ici. C’est pas trop loin. On peut y aller. Je le connais pas, moi, ce marais. »
Max : « De l’autre côté du Grand Fleuve d’Ici ? Oui, c’est là que bonome m’avait expliqué la vache et le cheval. On avait pas vu beaucoup de zoisos. »
Léo : « Pas beaucoup de zoisos… »
Max : « Ben non. Et les garde-bœufs gardaient pas les bœufs ou étaient une dizaine pour garder les chevaux… »
Léo : « C’est pas une bonne idée alors… »
Le chevalier : « Nous pourrions aller… Je ne sais pas… Je n’ai pas envie de découverte, ni d’une longue promenade… »
Max : « J’ai la solution ! »
Léo : « Nous t’écoutons 🙂 »
Le chevalier : « Si bonome veut bien, le plus simple est d’aller au Royaume des Chevaliers. On connaît, il y a des zoisos, on peut se promener et c’est peut-être pas trop loin. En plus, il y a des tas de tavernes sur le chemin et tu pourras te caféiner 🙂 »
Léo : « Oui ! La taverne qui est pas loin de l’embouchure du Grand Fleuve d’Ici ! On voit les zoisos de mer ! On est assis, bonome se caféine et on regarde les zoisos. On peut même se faire gratouiller le front tout en zoisotant 🙂 »
Max : « Tu veux bien bonome ? »
Le chevalier : « Le Royaume des Chevaliers ? N’en avez-vous pas assez ? »
Max : « Non non 🙂 Et puis là, c’est pour la promenade. »
Le chevalier : « Alors c’est d’accord ! Je suppose que vous êtes prêts. »
Max : « Nous le sommes ! »
Alors on est partis. Et on a tout chevauché. Puis on s’est arrêtés à la taverne comme Léo l’avait suggéré. Bonome s’est assis en terrasse et s’est caféiné en pétunant. On voudrait bien qu’il arrête de pétuner parce que c’est pas bon pour la santé. Mais ça sert à rien qu’on le gronde. Pour ça, il nous écoute pas du tout. Peut-être que toi, tu pourrais le gronder Princesse. Nous, on s’est assis sur la table et on regardait les zoisos tournoyer dans le ciel. C’était surtout des Laridés : des mouettes qui rigolent, des goélands… Le vent a fait exprès de souffler plus fort pour que les Laridés planent dans ses bourrasques. Léo avait un sourire jusqu’aux oreilles. Parce qu’il aime beaucoup les Laridés Léo. Et puis là, on cherchait pas à les identifier. Savoir que c’était des goélands nous suffisait. A un moment, Léo a voulu suivre du regard un goéland qui tournoyait au-dessus de nous. Mais il voulait le suivre juste en tournant la tête. Il l’a tournée, tournée, tournée puis ça l’a déséquilibré et il est tombé à la renverse. Poum mon Léo ! Et on a bien rigolé 🙂 On est restés là un moment, sans s’inquiéter du temps qui passait. C’est bonome qui a donné le signal du départ. Il avait envie de marcher. Il tient pas en place ce bonome. Alors on a enfourché notre monture et on est partis pour le Royaume des Chevaliers.
Au Royaume des Chevaliers…
Léo : « C’est bien de savoir qu’on va juste se promener. »
Max : « Oui, c’est reposant. Parce que naturaliste c’est épuisant. Il faut regarder partout, écouter, sentir… Puis il faut observer attentivement, identifier le zanimo ou le végéto… »
Léo : « Là, on regarde ce qu’on veut. Et tant pis si on rate un zoiso. »
Max : « Mais il faut pas que ça devienne une habitude. »
Léo : « Ben non, on finirait par s’ennuyer. On est pas des promeneurs nous. On est des naturalistes. »
Le chevalier : « Et des bavards 🙂 »
Max : « On bavarde pas, on discute ! »
Léo : « C’est pas pareil ! »
Max : « Et on te parle même pas, toi ! »
Le chevalier : « Vous ne me parlez que pour savoir ‘on va où’ ou ‘c’est qui ce zoiso’. Ou pour que je vous explique. Je dois expliquer la vache, le cheval, le zoiso, la géologie. Alors pour tout ça j’ai le droit de parler ! »
Léo : « Max, je crois que bonome ronchonne 🙂 »
Max : « Il ronchonne, il a ronchonné, c’est un ronchonneur 🙂 »
Léo : « Chonchon le ronchonneur est de retour 🙂 »
Max : « Oulala, dis pas ça malheureux ! Tu vas nous l’énerver ! »
Léo : « Il va s’énerver. Il s’est énervé, C’est un énerveur 🙂 »
Le chevalier : « Pfff ! Je néglige ! »
Max : « Oh ! Il y a un zoiso ! Tu le connais Léo ? »
Léo : « Non, il me dit rien du tout celui-là. »
Max : « Bonome, tu peux nous présenter ce zoiso s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Non. »
Max : « Bonome ! J’ai dit s’il te plaît. »
Le chevalier : « C’est bizarre, je vois bien que tu me parles mais je n’entends rien du tout. »
Léo : « Oups, je crois qu’on l’a fâché. »
Max : « Il se défâchera ! »
Léo : « Oui mais j’aime pas ça. On a pas été gentils je crois. On aurait pas dû se moquer. »
Max : « Ça lui passera… Mais on sait pas qui est ce zoiso… »
Plus tard, quand les deux petizours gravent le blog…
Max : « Zutalor ! On connaît toujours pas ce zoiso ! On a oublié de demander à bonome. »
Léo : « Moi, j’avais bien pensé lui demander en rentrant mais j’avais peur qu’il se souvienne qu’on avait été pas gentils avec lui… »
Max : « Mais il était plus fâché quand on est rentrés. »
Léo : « Oui, mais il aurait pu se souvenir qu’il l’avait été. Et je voulais pas que ça recommence. Sinon, on aurait peut-être été au lit fâchés. Et ça je veux pas. »
Max : « Je comprends. Pas de bisou de bonnuit, pas de gratouillis… »
Léo : « Ben oui. Et j’aurais pas bien dormi en sachant qu’il était fâché. »
Max : « D’accord. Mais comment on fait pour le zoiso ? Je vais quand même pas dire à Princesse qu’on connaît pas ce zoiso. Qu’est ce qu’elle penserait de nous ? Elle dirait qu’on fait pas bien notre mission. »
Léo : « Maxou, tu dis toujours notre mission. Mais c’est celle de bonome. Il nous prend avec lui parce qu’il veut bien. C’est pas notre mission à nous. »
Max : « C’est quand même un peu la nôtre. »
Léo : « Ben non. »
Max : « Mais on l’aide ! »
Léo : « Non plus. C’est lui qui nous aide. »
Max : « On sert à rien alors. »
Léo : « Si. Il nous l’a déjà dit. Sans nous, il aimerait moins les inspections. Je crois même qu’il s’ennuierait. Et il serait triste. »
Max : « Comme quand je suis arrivé… Il était souvent triste au début. »
Léo : « Plus maintenant 🙂 »
Max : « Alors notre mission c’est qu’il soit plus triste ! »
Léo : « Et il faut plus le fâcher. Plus jamais. »
Max : « D’accord. Mais pour le zoiso ? »
Léo : « J’ai une idée 🙂 BOONOOOOOME ! BOOOONOOOOOOME ! »
Le chevalier : « Oui, je suis là. C’est toi, Léo, qui m’appelle en criant ? C’est plutôt le style de Max 🙂 »
Max : « Oui, mais je dois former Léo 🙂 Il fait des progrès, tu trouves pas ? »
Le chevalier : « Malheureusement… Que puis-je pour vous ? »
Max : « Il y a un zoiso qu’on arrive pas à identifier. Tu veux bien nous aider ? »
Léo : « S’il te plaît bonomou 🙂 »
Le chevalier : « D’accord 🙂 Vous me montrez la foto s’il vous plaît ? »
Max : « Voilà ! »
Le chevalier : « Ah oui, je me souviens… »
Léo : « Ah… »
Le chevalier : « Oui 🙂 Vous vous étiez moqués de moi. »
Léo : « On est désolés bonome. On le fera plus. Il faut pas te fâcher. »
Le chevalier : « Bien sûr que non mon Léo. Alors, voyons ce zoiso… Mmmm… Je dirais que c’est une bergeronnette printanière juvénile. »
Max : « Avec les pattes roses ? Normalement elles ont les pattes sombres. Presque noires… »
Le chevalier : « C’est vrai. Mais elle est peut-être toute jeune. Et je n’ai pas d’autre hypothèse. »
Max : « Alors on va dire que c’est une bergeronnette printanière. Merci bonomou. »
Léo : « Tu veux bien rester avec nous et nous aider à graver ? »
Max : « Oh oui ! On te dicte et tu graves ! »
Le chevalier : « D’accord. Je m’installe… Bien, venez ! »
Max et Léo : « Merci bonome ! »
Au Royaume des Chevaliers, pour la suite de la promenade…
Léo : « Voilà, il est fâché et il va plus nous parler. »
Max : « Mais si, t’inquiète pas 🙂 »
Léo : « LES CANARDS ! »
Max : « Fotoage bonome ! Fotoage ! »
Léo : « Rhoooo ! Ils sont passés juste au-dessus de nous ! »
Max : « On dirait des colverts. Tu nous montres s’il te plaît. »
Léo : « Ce sont bien des colverts, Anas platyrhinchos. Imagine si ils avaient fienté en passant 🙂 »
Max : « Ils nous auraient pas fait ça ! On est gentils nous ! »
Le chevalier : « Pas toujours… »
Max : « Si ! »
Le chevalier : « Ah… »
Léo : « Pardon chevalier ! Écoute pas Max. Il va pas bien dans sa tête, tu sais bien. »
Max : « Ben merci ! »
Le chevalier : « 🙂 »
Max : « Un héron cendré ! »
Léo : « Ardea cinerea, Ardéidés. »
Max : « C’est un beau zoiso 🙂 »
Léo : « Mais il a fait que passer. »
Max : « Ben oui. Il avait des choses de héron à faire. Il pouvait pas s’arrêter pour papoter avec nous. »
Léo : « Regardez le garde-bœufs ! »
Max : « Lui aussi est en vol ! »
Léo : « C’est le jour des zoisos qui volent 🙂 »
Max : « Il s’est posé 🙂 Et il garde même pas de bœuf… Pfff… »
Léo : « Ils nous font du souci les garde-bœufs… »
Max : « Ben oui… Tiens, il se pose… Et il nous crie dessus ! »
Léo : « Peut-être qu’il nous demande si on a vu des bœufs. »
Max : « Petit héron, on te dit où sont les bœufs et tu nous dis où on peut trouver un dragon. Comme ça tu te fais pas gronder par Princesse et nous on a notre dragon. »
Léo : « Il répond pas. Peut-être qu’il sait pas où il y a des dragons… »
Max : « Je vais finir par croire qu’il y en a pas du tout en Charentmaritimie. Bonome, tu es un grand chevalier toi. Tu devrais savoir où sont les dragons. »
Le chevalier : « Pourtant je ne sais pas. »
Max : « Pfff… Tu sais rien du tout ! »
Léo : « Maxou, tu dis des bêtises. Et puis, les dragons, ça se mérite. Il faut faire une longue quête. On les trouve pas comme ça, tout de suite. Venez, on continue notre promenade. »
Max : « Oui. On va derrière la palissade. Et on attend les zoisos 🙂 »
Léo : « Il y a un vanneau huppé 🙂 »
Max : « Vanellus vanellus, Charadriidés. Il est tout près. »
Léo : « Ben oui. Il nous voit pas à cause de la palissade 🙂 »
Max : « On dirait qu’il cherche du manger. »
Léo : « C’est un beau zoiso le vanneau huppé. La huppe lui va bien. »
Max : « Des fois, le matin, bonome est un chevalier huppé 🙂 »
Léo : « Mais ça lui va moins bien 🙂 »
Max : « En plus, quand il a la huppe du matin, il a aussi la trace de l’oreiller sur le visage 🙂 et je parle pas du filet de bave. »
Le chevalier : « Non, n’en parle pas, c’est mieux. »
Léo : « 🙂 Vous avez vu les spatules blanches ? »
Max : « Tout là-bas ? »
Léo : « Oui 🙂 »
Léo : « Vous vous rendez compte qu’on a l’habitude de voir des spatules blanches. J’irai pas jusqu’à dire que ça nous fait plus rien de les voir mais… »
Max : « Tu as raison. On connaît des tas de zoisos que la plupart des gens savent même pas qu’ils existent. »
Léo : « On est même amis avec certains d’entre eux. »
Max : « Ou au moins copains. »
Léo : « On a de la chance quand même. »
Max : « C’est grâce à toi bonome. Toi, tu connais tous les zoisos. »
Le chevalier : « Non Max. J’en connais beaucoup, mais pas tous. On continue la promenade ? »
Max : « Oui, mais tu marches doucement s’il te plaît. Parce qu’on a des petites pattes, nous. Pas des grandes échasses comme toi 🙂 »
Le chevalier : « Voulez-vous pocher ? »
Max : « Non, on se promène tranquillement. Sauf si Léo veut. »
Léo : « Non, ça fait du bien de tout marcher. Et on est pas pressés. Mais marche doucement quand même 🙂 »
Le chevalier : « D’accord. »
Max : « Oh ! Un drôle de papillon ! »
Léo : « Il est tout mort ! »
Max : « On peut s’approcher pour l’étudier ? »
Le chevalier : « Oui, mais laissez-moi le fotoer d’abord… Voilà, vous pouvez l’étudier. »
Max : « Tu le connais ce papillon ? »
Léo : « Max, on est des naturalistes nous. »
Max : « Ben oui, je sais. »
Léo : « Alors il faut pas dire papillon. »
Max : « Tu as raison ! Bonome, connais-tu ce Lépidoptère ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 C’est la zeuzère du poirier, Zeuzera pyrina, Cossidés. »
Max : « La quoi ? »
Le chevalier : « La zeuzère du poirier 🙂 »
Léo : « Zeuzère zeuzère zeuzère… »
Max : « Il recommence ! »
Léo : « Je répète pour me souvenir 🙂 Parce que c’est pas tous les jours qu’on voit des zeuzères. »
Max : « Ben non ! On en avait jamais vu. Bonome, mon bonomou, peux-tu nous parler de la zeuzère s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je peux 🙂 Elle apprécie les vergers. »
Max : «C‘est quoi un verger ? »
Le chevalier : « Une plantation d’arbres fruitiers. »
Max : « Avec des cerisiers, des pommiers, des poiriers… »
Le chevalier : « Oui 🙂 Mais on la trouve partout où elle peut trouver des troncs à forer. »
Max : « Pourquoi elle fore les troncs la zeuzère ? »
Le chevalier : « Pour y pondre des œufs 🙂 Les larves se nourrissent du bois… »
Max : « Elles sont xylophages ! »
Le chevalier : « Oui 🙂 et c’est pour cela que les arboriculteurs ne l’aiment pas beaucoup. Les larves peuvent faire de gros dégâts dans les vergers. »
Max : « C’est pas leur faute ! C’est comme ça la nature ! »
Le chevalier : « Je sais bien Maxou. Les cossidés sont souvent appelés gâte-bois quand même. »
Léo : « Rhoooo ! On a vu une zeuzère du poirier 🙂 Alors qu’on inspectait même pas. »
Max : « Même en promenade, on reste des naturalistes. On pouvait pas passer à côté de ce papillon tout mort sans l’étudier. J’aurais dû le prendre pour ma collection. »
Léo : « Chevalier, tu peux marcher moins vite s’il te plaît ? »
Max : « Ben oui ! On est obligés de cavaler nous. Pfff… On va être tout fatigués. »
Le chevalier : « Je peux vous mettre dans la poche de ma chemise si vous voulez. »
Max : « Oh oui ! On voit mieux de là-haut ! »
Léo : « Et on sent ton cœur 🙂 »
Max : « On arrive à l’autre palissade ! Quels zoisos allons nous voir ? »
Léo : « C’est une surprise ! »
Max : « Alors… »
Léo : « Il y a des échasses blanches… »
Max : « Et des colverts… »
Léo : « Des chevaliers. Ce sont sûrement des gambettes. »
Max : « Et tout là-bas il y a des vaches. Si on revoit le garde-bœufs il faudra lui dire. Comme ça il aura des zanimos à garder 🙂 »
Léo : « Dis Maxou, vu qu’il savent pas distinguer les bœufs des moutons, ou du rien du tout, il vaut mieux pas qu’ils nous indiquent où on pourrait trouver un dragon 🙂 On risquerait d’être déçus 🙂 »
Max : « Je sais pas quel zanimo ils nous indiqueraient. Peut-être un popotame 🙂 »
Léo : « Ou un crocodile 🙂 »
Le chevalier : « Il n’y a ni l’un ni l’autre dans la région mes petizours. »
Max : « Alors ils nous indiqueraient du rien du tout 🙂 »
Léo : « Oh ! Regardez ! Il y a un Lépidoptère sur le petit panneau. »
Max : « C’est un vulcain. En scientifique, il s’appelle Vanessa atalanta, Nymphalidés. »
Léo : « Il est tout usé. »
Max : « Il doit avoir plusieurs années. J’ai été très surpris quand j’ai appris que les papillons pouvaient vivre jusqu’à dix ans. Je croyais qu’ils mouraient à la fin de l’été. »
Léo : « Ben non, il y en a qui hibernent et d’autres qui migrent. »
Max : « Un petit papillon peut migrer sur des centaines de kilomètres. Oulala ! »
Le chevalier : « Connaissez-vous les monarques ? »
Léo : « Ce sont des papillons ? »
Le chevalier : « Oui. Danaus plexippus, Danaidés. »
Max : « On en a jamais vu. »
Le chevalier : « Non, ils sont exceptionnels en France. Ils vivent normalement en Amérique du Nord. Ils migrent par centaines de milliers entre le Mexique et les États-Unis. Il me semble qu’il y a quatre générations au cours de la migration vers le nord. »
Max : « Quatre générations ? Mais elle dure combien de temps la migration ? »
Le chevalier : « Quelques semaines… »
Max : « Et il y a quatre générations ! Oulala ! »
Le chevalier : « Par contre, le retour est fait par une seule génération. Et le papillon revient sur le territoire précis de son ancêtre. »
Léo : « Comment il fait ? Il a jamais vu le territoire de son ancêtre ! »
Le chevalier : « C’est surprenant, non ? »
Léo : « Oh ben oui alors ! »
Max : « Regardez ! Il y a Princesse ! »
Léo : « Princesse ? Ou ça ? »
Max : « Là ! Sur le cabaret des zoisos ! »
Léo : « Max ! C’est pas Princesse ! C’est un papillon ! »
Max : « Je sais ! Mais son nom vernaculaire est belle dame. Et Princesse aussi c’est une belle dame. Alors ce papillon c’est Princesse 🙂 »
Léo : « Tu vas pas bien dans ta tête toi ! »
Max : « Pfff ! Je néglige. Bonome, tu peux fotoer Princesse s’il te plaît. »
Le chevalier : « A ton service mon petitours 🙂 »
Léo : « Tu as même pas donné son nom en scientifique. »
Max : « Vanessa cardui, Nymphalidés. »
Léo : « C’était la séquence papillons 🙂 »
Max : « Trois de suite 🙂 »
Léo : « Il y a des tadornes qui arrivent ! »
Léo : « J’aime beaucoup les tadornes. »
Max : « Tu aimes tous les zoisos Léonou 🙂 »
Léo : « Il faut dire que ce sont de beaux zanimos 🙂 »
Max : « Oui, je suis d’accord. Ces tadornes sont des juvéniles. Ça se voit à la couleur de leur visage. »
Léo : « Et depuis qu’on est allés au Royaume des Tadornes, on sait que les adultes vont là-bas l’été, pour muer. Alors ici c’est surtout des juvéniles. »
Max : « Bon, la promenade se termine… »
Léo : « Il va falloir rentrer… »
Le chevalier : « Que diriez-vous d’un arrêt en terrasse au retour ? »
Max : « La même taverne ? »
Léo : « Celle d’où on peut voir des zoisos ? »
Le chevalier : « Oui, la même, avec des zoisos et des gratouillis 🙂 »
Max : « Léo ? »
Léo : « Oh oui ! Comme ça on rentre pas tout de suite ! »
Max : « C’est d’accord ! »
Le chevalier : « Alors retournons calmement à notre monture. »
Max : « On peut rester dans ta poche ? »
Le chevalier : « Si vous voulez. »
Après, on a vu un héron cendré et une aigrette garzette. Ce sont des beaux zoisos aussi, même si on les connaît bien.
Ensuite, on a fait une pause pour regarder le paysage.
Il est vraiment beau ce Royaume. On est restés comme ça, sans rien faire. On cherchait même pas des zoisos. Le vent soufflait tout doucement et je l’ai laissé me caresser le visage, en fermant les yeux. On a pas papoté. C’était pas la peine. On était tous ensemble et c’était suffisant.
Puis on s’est arrêtés à la taverne, pour pas rentrer tout de suite. Léo a encore regardé les Laridés tournoyer dans le ciel. Moi, je suis resté sur les genoux de mon bonome pour faire un câlin en ronronnant. Et puis on est retournés à notre cabane de Charentmaritimie.
Dans la cabane…
Max : « Bonome, il est tôt. C’est pas encore l’heure d’aller au lit. On peut aller jouer dans le jardin ? »
Le chevalier : « Je veux bien. Mais je viens avec vous et vous courrez vers moi si un chat arrive. »
Max : « Chouette ! Tu viens Léo ? »
Au moment du coucher, les petizours sont au lit et le chevalier va les border…
Max : « Bonome, pendant que tu étais occupé, j’ai enquêté un peu. Il y a une grande île pas trop loin d’ici, tu voudrais bien nous y emmener un jour ? »
Le chevalier : « Quelle grande île ? »
Max : « L’Île d’Ut je crois. »
Le chevalier : « J’ai eu peur que ce soit l’Île Do 🙂 »
Max : « On ira plus tard sur l’Île Do. Alors, tu veux bien ? »
Le chevalier : « Et si nous y allions demain ? »
Max : « Demain ? Léo, tu as entendu ? Demain on va à l’Île d’Ut ! »
Léo : « Rhooo la chance ! Je crois que je vais rêver de zoisos 🙂 »
Max : « Mais si tu sifflotes, je t’enferme aux toilettes ! »
Le chevalier : « Ne vous chamaillez pas maintenant. Il est l’heure de dormir. »
Max : « Oui bonome. On est sages. Tu nous fais nos bisous ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Le chevalier : « Bonnuit mes petizours. »
Max et Léo : « Bonnuit bonome 🙂 »
Voilà Princesse, c’était pas vraiment une inspection aujourd’hui. On a visité le jardin de notre cabane d’ici puis on s’est promenés. Mais c’était bien quand même.
Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.