Samedi 16 Juillet, An III
Max : « Bonome, on va où aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. J’ai l’impression de connaître par cœur tous les Royaumes de la région… »
Max : « On pourrait aller au Royaume des Sternes de Mer. »
Le chevalier : « Non. Il est trop loin. Je n’ai pas envie de chevaucher autant. »
Max : « D’accord. L’Île où l’on va à pieds alors. »
Le chevalier : « Les horaires de marée ne le permettent pas aujourd’hui. »
Max : « Là où les cailloux sont tout cassés … »
Le chevalier : « Pas envie de marcher sur les cailloux tout cassés… »
Max : « Bonomou, tu m’as l’air en petite forme aujourd’hui. »
Le chevalier : « Oui. Pas envie de marcher… »
Max : « Ben voilà ! Tu as tout marché hier et maintenant tu es tout fatigué ! Je te l’avais dit ! »
Léo : « Max, le gronde pas. »
Max : « Je le gronde pas ! Mais comment on va inspecter si il veut pas marcher ? »
Le chevalier : « Et si c’est moi qui pochais pour une fois ? »
Max : « Nous accepterions volontiers mais… »
Le chevalier : « Mais ? »
Max : « Tu as un peu grossi ces derniers temps et tu rentres plus dans nos poches 🙂 »
Léo : « Max, tu exagères ! »
Max : « 🙂 »
Léo : « Et si nous retournions au Royaume des Chevaliers ? Il est pas très loin ce Royaume. Et le chemin est tout plat. Pas de cailloux tout cassés, pas d’horaire de marée… Et on est sûrs de voir des zoisos. »
Max : « On les a vus hier… »
Léo : « Maxou, tu les as vus l’an dernier, cet hiver, au printemps… On voit toujours des zoisos et il faut bien reconnaître que ce sont souvent les mêmes. »
Max : « Mais bonome voudra pas aller deux jours de suite au même endroit ! »
Le chevalier : « Si 🙂 Si cela ne vous gêne pas. Je suis d’accord. »
Max : « C’est vrai ? On retourne au Royaume des Chevaliers ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Alors en route ! »
Le chevalier : « Nous ferons quand même une pause. J’ai une course à faire. »
Max : « On sait bonome, tu dois te caféiner 🙂 »
Le chevalier : « Oui 🙂 Mais j’ai aussi une course à faire. C’est important pour moi. »
Max : « On viendra avec toi alors. »
Le chevalier : « Non. J’irai seul. »
Max : « Tu veux pas de nous ? »
Le chevalier : « Ne dramatise pas Max. Je n’en aurai que pour quelques minutes. »
Max : « Bonome veux plus de nous 🙁 »
Léo : « Maxou, depuis que je suis arrivé avec vous nous avons jamais été séparés de lui plus de quelques heures. Et seulement lorsqu’il va à la schola et qu’on veut pas l’accompagner. On peut bien le laisser seul le temps qu’il fasse sa course. »
Max : « Ça te fait rien qu’il veuille plus de nous ? »
Léo : « Il veut pas plus de nous ! »
Max : « Et si il revenait pas ? »
Léo : « Il reviendra Max. C’est ton bonome. Tu devrais le connaître quand même ! Tu l’imagines sans nous ? »
Max : « Le grand chevalier aux petizours sans ses petizours… »
Léo : « Exactement. »
Max : « Sans nous il est plus lui même. »
Léo : « Ben oui. »
Max : « Alors il peut pas nous abandonner. »
Léo : « Tout à fait 🙂 »
Max : « Bonome, tu iras faire ta course seul ! Nous surveillerons notre monture et gare à qui s’en approchera ! »
Le chevalier : « Avec vous, elle ne risquera rien 🙂 Allez, cette fois, en route ! »
Bon, avec bonome, il y a toujours plusieurs étapes en chemin. Parce qu’il faut qu’il s’arrête pour se caféiner. Il peut pas s’en empêcher. Il peut ne pas manger, ne pas boire, ne pas faire de pause. Mais il peut pas se passer du caféinage. Si un jour il se blesse, ce sera pas du sang qui coulera de ses veines mais du café ! Si j’avais de l’argent de poche, je lui offrirais un caféier 🙂 Parce qu’il aime beaucoup les plantes mon bonome. Il y en a partout dans sa cabane. Près de 40 ! Des petites, des grandes… Il y en a une qui surplombe son lit 🙂 Il dit qu’il dort mieux si un végéto veille sur lui 🙂 Il est comme ça… Tant qu’il redevient pas sauvage… Bon, on a fait une pause pour le caféinage. Nous, pendant ce temps, nous restons près de la monture. Ou, parfois, nous allons avec lui. Mais nous restons bien cachés dans sa poche. Après, il est allé faire sa course. Nous avons bien surveillé la monture 🙂 Il est revenu tout souriant. Il avait l’air content de lui. Mais il sentait le café… Et puis nous sommes enfin partis pour le Royaume des Chevaliers…
Léo : « Bonome, je sais bien que tu as pas envie de tout marcher mais tu voudrais bien passer par l’observatoire ? S’il te plaît. »
Le chevalier : « Si Max est d’accord. »
Max : « Bien sûr que je suis d’accord ! C’est rigolo, quand l’un de tes petitours te demande quelque chose, tu veux toujours savoir si l’autre est d’accord avant d’accepter. »
Léo : « Il nous demande notre avis mais c’est quand même lui qui décide 🙂 »
Max : « Pourtant il dit que c’est moi le chef ! »
Léo : « Maxou… Notre bonome adore l’ironie ! Tu es chef de rien du tout ! C’est lui le chef ! Nous, nous sommes ses petizours. »
Max : « Oui, mais il nous choie quand même. Il fait presque toujours ce qu’on lui demande. »
Léo : « On a de la chance d’avoir un grand chevalier comme lui comme bonome 🙂 »
Max : « Mais il faut pas lui dire ! »
Le chevalier : « Je vous entends vous savez 🙂 »
Max : « On discutait en privé ! Espèce d’indiscret ! »
Léo : « Oh ! Il y a un moineau domestique… »
Max : « Passer domesticus. C’est ce zoiso qui a donné le nom de la famille, les Passéridés, et de l’ordre, les Passériformes. Des fois, on dit les Passereaux mais il faudrait pas. C’est compliqué les Passériformes. Il y en a beaucoup et ils sont tout petits. Et puis il se ressemblent beaucoup… »
Léo : « Là, c’est un moineau mâle. Ça se voit bien. Il a une bavette noire. La femelle en a pas. »
Max : « Les juvéniles en ont pas non plus. C’est pas facile de distinguer une femelle d’un juvénile… Il y en a plus beaucoup des moineaux domestiques… J’ai lu que leur population avait diminué des trois quarts en moins d’un siècle. C’est encore à cause des zoms. Ils sont terribles les zoms… »
Léo : « Il y en a un groupe pas loin de chez nous, le long du chemin qui mène à la taverne. Chez nous, c’est territoire mésange et au bout du chemin c’est territoire moineau 🙂 »
Max : « Au printemps, les moineaux venaient eux aussi dans nos restaurants à zoisos. »
Léo : « C’était les plus farouches 🙂 Les petites mésanges bleues sont bien plus téméraires. »
Max : « J’ai lu un article dans ESPÈCES sur les mésanges. Elles vivent en groupes pluri-spécifiques et il y a des individus qui explorent les territoires pour le groupe. Et après ils donnent les informations à tout le groupe. Même aux zoisos des autres espèces. Les groupes comprennent des mésanges bleues et charbonnières, parfois des mésanges à longue queue et, plus rarement, des mésanges nonnettes. Ce sont les nonnettes qui sont les meilleures exploratrices. Mais chez nous, il y en a pas. »
Léo : « Brindille est amie avec une mésange huppée 🙂 »
Max : « Il faudra qu’elle nous la présente ! On ira la voir à la rentrée. D’accord bonome ? »
Le chevalier : « D’accord mes petizours. Vous lui enverrez un message par Pigeon-Express. »
Max : « Oh ! Une cigogne ! »
Léo : « Max ! On a dit qu’on ferait un article spécial cigognes ! »
Max : « Oups ! C’est vrai… Bon, on dit rien du tout pour le moment sur les cigognes. A part que ce sont de très beaux zoisos 🙂 Et qu’ils apportent même pas les bébés. Tu fotoes le Royaume ? »
Le chevalier : « Oui. Immuable tel qu’en lui même toujours il change 🙂 »
Max : « Tu te moques là ! C’est pas bien de se moquer de son petitours ! »
Le chevalier : « Je ne me moque pas. Je m’attendris 🙂 Où es-tu allé cherché cette phrase ? »
Max : « Dans ma tête de petitours 🙂 »
Léo : « Il y a des zoisos tout là-bas. Vous arrivez à voir qui c’est ? »
Max : « Ben non… »
Le chevalier : « Et je suppose que tu as encore oublié tes jumelles. »
Max : « Ben oui… Mais de toutes façons on les verrait pas quand même ! Ils sont bien trop loin. On peut juste dire que ce sont des grands zoisos blancs. »
Léo : « Ce sont peut-être des aigrettes garzettes. »
Max : « Ou des spatules blanches… »
Léo : « Des cygnes tuberculés… »
Max : « Ou un mélange de tout ça. Mais on peut pas savoir. »
Léo : « On voit jamais de zoisos sur le chemin de l’Observatoire… »
Max : « C’est pas vrai. On en voit quelques uns. On a vu le bruant des roseaux, la linotte mélodieuse… Et puis des chevaliers guignettes. Mais ils s’envolent toujours avant qu’on les fotoe. Bonome aime beaucoup les linottes mélodieuses mais je sais pas pourquoi… »
Léo : « Chuuut ! On arrive à l’Observatoire… Quels zoisos allons-nous voir… »
Max : « Là, il y a des chevaliers… Ce sont des gambettes… »
Léo : « On dirait qu’ils sont à la piscine et que le héron cendré est le maître-nageur 🙂 »
Max : « T’es trop bête 🙂 »
Léo : « Je néglige 🙂 Je serais pas surpris qu’il y ait autre chose que des gambettes. Mais on voit pas bien… »
Le chevalier : « Regardez les échasses blanches. »
Max : « Il y a une avocette élégante aussi. »
Léo : « Et des tadornes de Belon. »
Max : « Peut-être des bécasseaux variables… »
Léo : « Et des mouettes qui rigolent. »
Max : « On les connaît bien ces zoisos. »
Léo : « Moi je m’en lasse pas. Je les regarderais pendant des heures. C’est beau un zoiso 🙂 »
Max : « Qu’est ce qu’il se passe ? Les zoisos s’envolent ! »
Léo : « Et ils se posent de nouveau tout de suite ! »
Max : « Bonome, tu as compris ce qu’il vient de se passer ? »
Le chevalier : « Je crois, oui. J’ai même fotoé. »
Max : « Ah d’accoooord ! Je compreeeends ! »
Léo : « Ben oui ! Un rapace est passé ! »
Max : « Les zoisos ont eu peur et se sont envolés. »
Léo : « Mais comme le rapace faisait que passer… »
Max : « Les zoisos se sont re-posés. Léo, as-tu reconnu le rapace ? »
Léo : « Non. Et toi ? »
Max : « Moi non plus… Bonome ? »
Le chevalier : « Non 🙁 »
Max : « Pas grave… Dites, vous voyez le zoiso unijambiste sur les fotos 2 et 3 ? »
Léo : « Il faudrait dire : le zoiso unipatiste ! Oui, je l’ai vu 🙂 »
Max : « Il faut pas dire où il est ! On va dire que c’est un jeu pour Princesse. Princesse, réussiras-tu à trouver le zoiso unipatiste ? »
Léo : « Il y en a souvent des zoisos unipatistes… Ça les gêne pas ? »
Le chevalier : « Apparemment pas trop. Vous savez que les oiseaux dorment souvent sur une patte. »
Max : « Oui, mais ils changent de patte régulièrement. Les unipatistes peuvent pas changer eux. Ou alors ils tombent ! Poum le zoiso ! »
Léo : « Et tu dis que je suis trop bête 🙂 »
Max : « 🙂 Aujourd’hui on est pas sérieux. On se promène et on rigole 🙂 »
Le chevalier : « Parce que d’habitude tu es sérieux ? »
Max : « Ben oui. Très sérieux, oulala ! Qu’est ce que je suis sérieux ! Tu devrais prendre exemple sur moi bonome 🙂 »
Le chevalier : « Non, je ronchonne assez comme ça ! »
Max : « Je ronchonne pas. J’ai jamais ronchonné. Je suis pas un ronchonneur ! »
Léo : « Le héron cendré ! Rhoooo !!! »
Max : « J’ai cru qu’il allait percuter l’observatoire ! Poum le héron ! »
Léo : « Elles sont belles tes fotos chevalier, rholala ! »
Le chevalier : « Merci mon Léo 🙂 »
Max : « Je crois qu’il est passé nous voir discrètement 🙂 Les zoisos sont intrigués par le grand chevalier et ses petizours 🙂 »
Léo : « Qu’est ce que tu fotoes chevalier ? »
Le chevalier : « L’avocette élégante… Elle est un peu loin et la foto ne va pas être très belle mais… »
Max : « Mais tu aimes beaucoup ce zoiso 🙂 »
Le chevalier : « Oui, je ne sais pas pourquoi… »
Max : « C’est comme la linotte mélodieuse… Moi, j’aime beaucoup l’échasse blanche. Et toi Léo ? »
Léo : « Tous les zoisos 🙂 C’est tous mon préféré 🙂 »
Max : « Bon, on va pas rester des heures ici… On a vu de beaux zoisos et on sait que tout va bien ici. On peut aller au Royaume des Chevaliers. »
Léo : « On se poche ? »
Max : « Ben oui ! On va pas tout marcher quand même ! »
Le chevalier : « Je voudrais bien mais vous avez un peu grossi ces derniers temps. Vous ne rentrez plus dans ma poche 🙂 »
Max : « Si on rentre plus, c’est à cause de ton gras à toi ! Nous, on est restés sveltes 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 Vous êtres remplis de chocolat 🙂 »
Max : « Parle pas de chocolat bonome… Bon, on grimpe ! Viens Léo… »
Au Royaume des chevaliers…
Max : « Bonome, il faut vite passer la vache morte parce que ça sent vraiment trop mauvais ! Pouah ! »
Le chevalier : « Tout à fait d’accord avec toi 🙂 »
Max : « Et puis, au début du Royaume, il y a pas beaucoup des zoisos. Allez, dépêche toi ! »
Léo : « Le vent pousse l’odeur dans le bon sens. Quand on aura passé la vache, on la sentira plus. »
Max : « Il est gentil le vent. Mais il souffle pas très fort en ce moment. On pourra aller l’écouter au bord de la mer s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Nous pouvons l’écouter n’importe où Maxou. »
Max : « Oui, je sais bien, mais c’est pas pareil. La mer, c’est son territoire. Et, au bord de la mer, on peut s’installer confortablement et l’écouter longtemps. Il nous donnera des nouvelles de tante Yvonne et des korrigans et on écoutera ses belles histoires. Tu peux lui dire ? »
Le chevalier : « Il t’a entendu Maxou 🙂 Et il se réjouit d’avance de cette rencontre. »
Max : « Tu parles le vent ? »
Le chevalier : « Le vent comprend le petitoursien 🙂 »
Max : « Alors il faut que je lui parle des dragons. Il connaît tout le vent. Il doit savoir où on pourrait en trouver un. Et lui, il doit pas avoir l’interdiction de nous renseigner. Personne oserait interdire quelque chose au vent. »
Léo : « Vous papotez tout le temps et vous voyez pas les zoisos ! Il y a une bergeronnette grise là ! »
Max : « Motacilla alba ? »
Léo : « Motacilla alba alba 🙂 Vois par toi même… »
Max : « Rhoooo… On peut savoir si c’est un mâle ou une femelle ? »
Léo : « On voit mieux si le zoiso est de dos. Au niveau du cou, la transition du noir au gris est nette chez le mâle et progressive chez la femelle. Mais là, il est pas de dos. Alors on peut se fonder sur la bavette noire. Elle est un peu plus grande chez le mâle. Là, comme ça, je dirais que c’est un mâle. Mais je suis pas sûr du tout. »
Max : « Pas grave. Il en connaît des choses Léo 🙂 »
Léo : « Regardez en l’air ! »
Max : « Je les ai reconnues ! Ce sont des barges à queue noire. Limosa limosa, Scolopacidés. Elles ont une barre blanche sur le dessus des ailes. »
Léo : « Toi aussi tu connais bien les zoisos 🙂 »
Max : « On est des petizours ornithologues. On zoisote tout le temps, alors, forcément, on connaît bien les zoisos 🙂 Là-bas, sur le chemin, il y a des moineaux domestiques. Il ont trouvé du manger 🙂 »
Max : « Et là, il y a un pouillot 🙂 »
Léo : « J’arrive pas à distinguer les pouillots 🙁 »
Max : « Ben non, nous non plus. Il faudra faire des recherches un jour. Mais des recherches très poussées. On peut pas rester comme ça. Sinon Princesse va finir par nous gronder. »
Le chevalier : « Tu crois qu’elle connaît les pouillots ? »
Max : « Euh… Non, Princesse doit pas connaître le pouillot. Mais si on dit à chaque fois qu’on les mélange tous, elle va bien comprendre qu’on connaît rien du tout aux pouillots. Elle est pas bête quand même. Bonome, c’est Princesse ! »
Léo : « On peut dire qu’ils sont du genre Phylloscopus. »
Max : « Je me souviens même plus de la famille ! »
Léo : « Ce sont des Phylloscopidés! »
Max : « Il est parti ! Bonome, toi qui parles le zoisos, tu pourrais pas leur demander leur espèce la prochaine fois. ‘Bonjour pouillot, on connaît rien du tout aux pouillots même si vous êtes tous de très beaux zoisos. Aurais-tu l’amabilité de me dire à quelle espèce tu appartiens s’il te plaît.’ Ce serait plus simple. »
Le chevalier : « Crois-tu qu’il me répondrait ? »
Max : « Si tu lui demandes gentiment, oui. Tu sais que les zoisos t’aiment beaucoup. »
Léo : « Où vas-tu chevalier ? Il y a pas de palissade là. Les zoisos vont nous voir arriver et vont se sauver ! »
Le chevalier : « J’ai envie de profiter de la beauté du paysage. Admirez moi ça ! »
Max : « C’est vrai que c’est beau ! Oulala ! »
Léo : « C’est tout fleuri 🙂 Vous connaissez ces plantes à fleurs ? »
Max : « Bonome, fotoe-les. Pour montrer à Léo. »
Le chevalier : « Tiens, pour une fois ce n’est pas pour montrer à Princesse 🙂 »
Max : « Princesse les verra dans mon blog. Tu crois qu’elle aimerait venir au Royaume des Chevaliers ? On pourrait lui faire visiter la Charentmaritimie. »
Léo : « Moi, je connais pas bien Princesse alors je peux pas dire si elle aimerait. Mais je suis certain que ça plairait à Brindille. »
Max : « Oui, on sait, elle gratte bien le front 🙂 »
Léo : « Ben oui. »
Max : « Mais vous avez remarqué qu’elle mélange tous les zoisos ? Un jour, elle voulait parler d’un pic épeiche et elle a dit que c’était un chardonneret rigolo 🙂 Et après, pour se corriger, elle a parlé du pinson des arbres. Ils sont même pas pareils ces zoisos 🙂 »
Léo : « C’est parce qu’elle est trop spontanée. Elle sait bien de quel zoiso elle parle mais elle va trop vite à donner un nom et elle se trompe. Mais ça arrive de dire des erreurs. Tu le dis tout le temps Max. »
Max : « Mais quand même ! Confondre un pic épeiche et un chardonneret rigolo ! »
Léo : « Princesse connaît même pas ces noms de zoisos ! »
Max : « Tu dis pas de mal de Princesse ! »
Léo : « Et toi tu te moques pas de Brindille ! »
Le chevalier : « Vous vous chamaillez encore ! »
Max : « On arrête ! »
Léo : « On est sages ! »
Max : « On est de gentils petizours 🙂 »
Léo : « Il faut pas nous gronder ! »
Max : « On serait trop tristes 🙁 »
Léo : « On veut pas décevoir notre bonome. »
Le chevalier : « Vous ne me décevez pas. Vous êtes trop bêtes tous les deux. Brindille est votre amie et Princesse est votre princesse. L’une aime les zoisos, l’autre veille sur tous les Royaumes. Brindille vient inspecter avec nous et Princesse compte sur vous pour savoir si tout se passe bien au Pays des Zoisos. »
Max : « Tu as raison bonome. »
Léo : « Tu as toujours raison. »
Max : « C’est le privilège de l’âge. »
Léo : « Les anciens sont toujours sages. »
Max : « Et toi tu es très très sage 🙂 Avec nos chamailleries, on a pas regardé les fotos des belles plantes à fleurs. Tu nous montres ? »
Le chevalier : « Les voici… »
Léo : « Maxou, tu les connais ces plantes ? »
Max : « Oui 🙂 Bonome me les as déjà présentées. Je me souviens bien de celle de gauche. Elle a de longues grappes de toutes petites fleurs roses. C’est le tamaris, un ami végéto de bonome. Ils se sont rencontrés il y a longtemps au bord de la mer. Le tamaris se trouve souvent pas loin de la mer mais on peut en voir un peu partout. Les zoms en plantent pour décorer leurs jardins. Quand bonome sent des tamaris, c’est comme si il sentait la mer. Tu verras un jour. Il hume et il sourit 🙂 L’autre c’est un cardère. On l’appelle le cabaret des zoisos. Un cabaret c’est un peu comme une taverne. On l’appelle comme ça parce qu’il attire les zoisos. Ils viennent manger et boire, comme les zoms au cabaret. C’est une très belle plante annuelle. Elle meurt après que les fleurs se sont transformées en fruits. Elle se dessèche mais disparaît pas tout de suite. On peut en voir l’hiver et c’est très beau. »
Léo : « Il est vraiment beau ce Royaume 🙂 »
Max : « C’est dommage qu’il sente la vache morte 🙁 »
Le chevalier : « On ne la sent pas beaucoup Max. »
Léo : « Mais on sent bien les tamaris 🙂 »
Max : « Regardez ! Il y a un zoiso perché sur le poteau ! On dirait qu’il surveille. »
Léo : « Pourtant c’est pas un de nos zoisos gardiens… »
Max : « Tu le reconnais ? »
Léo : « Ben oui 🙂 C’est un étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, Sturnidés. Il est gris-brun mais il a déjà quelques plumes à reflet métallique vert et violet ponctuées de blanc. »
Max : « Tu vois ça toi ? »
Léo : « Et oui 🙂 Je sais observer moi 🙂 »
Max : « Moi aussi, mais j’ai pas vu à cause du contre-jour. J’ai les yeux sensibles. »
Léo : « Rhooo l’excuse ! »
Max : « C’est pas une excuse ! »
Léo : « Tu vois rien du tout ! »
Max : « Bonome ! Léo m’embête ! »
Léo : « En plus tu caftes ! »
Le chevalier : « 🙂 Dites donc, vous êtes en forme aujourd’hui ! »
Léo : « On se chamaillait encore… »
Le chevalier : « Oui. Pochez-vous. »
Max : « On est punis ? »
Le chevalier : « Qui a dit que vous étiez punis ? Pochez-vous. »
Max : « Ben voilà. On est punis. Il va plus nous aimer parce qu’on se chamaille. Mais on y peut rien si on se chamaille. On est des juvéniles. C’est la faute de la nature. C’est la nature qui a dit que les juvéniles se chamailleraient jusqu’à la fin des temps. Et nous, on est que des petizours, on vieillira jamais et on se chamaillera toujours et bonome nous aimera plus et il va nous abandonner. Et on aura plus de bonome… »
Le chevalier : « Sortez de ma poche et asseyez-vous sur le banc. »
Max : « Il faut pas nous abandonner bonome. S’il te plaît. On sera sages. C’est promis. Si tu nous abandonnes on va se faire dévorer par des zanimos et les nécrophages dépèceront nos carcasses. Et on veut pas être tout morts et plus jamais te voir. S’il te plaît bonome, nous abandonne pas… »
Le chevalier : « Max, je ne sais pas ce que tu as aujourd’hui à imaginer que je veux vous abandonner ou que je ne veux plus de vous. Vous êtes mes petizours et vous resterez avec moi. »
Max : « Pour toujours ? »
Le chevalier : « Pour toujours. »
Max : « Tu nous aimeras même si on se chamaille ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « On va pas être punis ? »
Le chevalier : « Bien sûr que non. »
Max : « Alors pourquoi tu nous fait asseoir sur le banc ? Tu vas nous gronder ? »
Le chevalier : « Pourquoi vous gronderais-je ? Je voulais vous parler de ma course de tout à l’heure. Installez vous bien. Dites, vous pourriez me regarder ! »
Le chevalier : « Léo, cela fait plusieurs mois maintenant que tu nous accompagnes. »
Léo : « Oui 🙂 J’ai beaucoup de chance. »
Max : « Tu vas pas le renvoyer quand même ? »
Le chevalier : « Non, même s’il ne devait rester que pendant les vacances de la Toussaint… Mon Léo, tu es un grand ornithologue. »
Léo : « Je sais pas… J’aime beaucoup les zoisos et j’en connais quelques uns. Mais je suis pas un grand ornithologue. Un petit ornithologue, peut-être 🙂 »
Le chevalier : « Tu es trop modeste. Tu es, et de loin, le meilleur d’entre nous. Et tu as un sacado. »
Léo : « Ouiiii 🙂 »
Max : « C’est normal. Les naturalistes ont toujours des sacados. »
Le chevalier : « Il te manquait un beau livre de zoisos. En voici un. Pour toi. »
Léo : « Rhoooo ! Un beau livre de zoisos ! Il est que pour moi ? C’est vrai ? Rholala ! Merci chevalier ! La chaaaance ! Rholalaaaaa ! Moi aussi j’ai un livre de zoisos ! »
Max : « C’est gentil ça bonome ! Tu es vraiment un gentil bonome 🙂 »
Léo : « Rho oui alors ! Un livre de zoisos rien qu’à moi ! Je vous le prêterai volontiers… Merci bonome ! Rholala… »
Max : « Bonome, sur la couverture c’est écrit : ‘Édition avec CD’. Qu’est ce que ça veut dire ? »
Le chevalier : « Le livre contient un CD avec des chants d’oiseaux. »
Max : « Des chants de zoisos ? Tu es en train de me dire que Léo a maintenant un livre de zoisos et un CD avec que des chants de zoisos ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Bonome, je suis ravi que mon cousin bien aimé ait un livre de zoisos. Il le mérite et c’est un très beau cadeau. Mais tu te rends compte que tu lui as offert un CD de chants de zoisos ? »
Le chevalier : « Je ne vois pas le problème. »
Max : « TU NE VOIS PAS LE PROBLÈME ! ON PARLE DE NOTRE LÉO ET DE CHANTS DE ZOISOS ! »
Le chevalier : « Oui, je sais. »
Max : « Notre Léo qui veut toujours imiter des zoisos, qui sifflote la nuit des chants de zoisos, qui lit en sifflotant des chants de zoisos et tu vois pas le problème ! »
Le chevalier : « Toujours pas. »
Max : « Bonome, Léo va passer tout son temps libre à écouter le CD pour apprendre à imiter les zoisos. Et après il va siffloter tout le temps et même la nuit. ON VA PLUS JAMAIS POUVOIR DORMIR ! ET TU VOIS PAS LE PROBLÈME ? »
Le chevalier : « Ah oui, c’est vrai 🙂 »
Léo : « …un livre de zoisos rien qu’à moi… »
Max : « Bon, il est pas trop tard pour rectifier. Léo est en état de choc. Il a pas vu le CD. Tu l’enlèves et on lui prête quelques heures par semaines. Le reste du temps, tu le conserves sous clé. D’accord ? »
Léo : « Tu veux priver Léo de son cadeau ? »
Max : « Non, pas du tout. Je voudrais juste pouvoir dormir encore un peu au cours de ma vie. »
Léo : « J’ai entendu Maxou. Je suis pas en état de choc et je suis d’accord avec toi. Il faut pas me laisser le CD. Vous me le prêterez de temps en temps. »
Max : « Tu veux bien ? Tu m’en veux pas ? »
Léo : « Non 🙂 Je comprends. Je t’ai déjà souvent empêché de dormir. J’ai un beau livre de zoisos. C’est un très très beau cadeau. Merci encore chevalier. Je peux le regarder ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. Il est à toi. »
Léo : « Tu veux le regarder avec moi Maxou ? »
Max : « Oh oui ! »
Léo : « Et si on regardait les chevaliers ? Le gambette et l’arlequin. Bonome, tu peux trouver la page s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Voilà… »
Léo : « Rhoooo… C’est un zoiso par page ! Avec des fotos ! Rholala ! Ça c’est vraiment un beau livre ! 🙂 »
Max : « Avec deux livres, ça va être plus facile d’identifier les espèces. »
Léo : « Et je te prendrai plus tout le temps le tien. »
Max : « Tu sais bien que ça me gêne pas. Quand j’en ai besoin tu me le rends toujours. Et souvent on l’étudie tous les deux et on apprend plus de choses. »
Léo : « On étudiera côte à côte et on comparera. »
Max : « On apprendra encore plus ! »
Le chevalier : « Mes petizours ornithologues… »
Max : « Tu t’attendris encore ? »
Le chevalier : « Vous êtes adorables 🙂 »
Max : « Ça, on le sait depuis longtemps ! »
Le chevalier : « Et si nous reprenions la promenade ? »
Max : « Oui, aujourd’hui c’est promenade. On se promène, comme ça, les mains dans les poches en sifflotant… On touriste dans la nature 🙂 »
Léo : « Chevalier, tu peux mettre mon beau livre de zoisos dans ton sacado. Je crains qu’il rentre pas dans le mien. Et j’ai peur qu’il soit un peu lourd. »
Le chevalier : « 🙂 Je m’en occupe. »
Max : « Il va être lourd ton sacado bonome 🙂 »
Léo : « Pourrais-tu nous aider à grimper sur la palissade s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je peux 🙂 »
Max : « Oulala ! Il y a un rassemblement d’aigrettes garzettes ! »
Léo : « On en a jamais vu autant d’un coup ! »
Max : « Il faudrait qu’elles s’envolent toutes en même temps. Tu pourrais faire de belles fotos. Mais là, elles font rien de spécial… OHÉ LES AIGRETTES ! … Bon, tant pis. Allez, on avance ! »
Léo : « On y va ! »
Max : « Au Royaume des Chevaliers il y a plein de longs bassins avec des niveaux d’eau différents. Et on sait jamais quels zoisos il y aura dans chacun des bassins. Des fois, il y a pas du tout et d’autres fois il y en a beaucoup d’une espèce ou bien des tas d’espèces différentes. On peut pas savoir. Sauf que quand c’est marée basse, les zoisos vont sur l’estran parce qu’il y a plus à manger. Alors on les voit pas ici. »
Léo : « Oui, mais à marée basse, nous aussi on va sur l’estran. Pour voir les zoisos 🙂 »
Max : « Alors… Qui verrons nous dans le prochain bassin ? »
Léo : « Rholala ! Tout ça de zoisos ! »
Max : « On en a jamais vu autant ! Fotoe bonome ! »
Léo : « Cette fois, il y en a beaucoup de beaucoup d’espèces ! »
Max : « Oh oui alors ! Rholala ! »
Léo : « Par qui on commence ? »
Max : « Les échasses blanches ! Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Ce sont les blancs et noirs avec de longues pattes. »
Léo : « Les blancs et noirs qui ressemblent à des canards sont les tadornes de Belon. Tadorna tadorna, Anatidés. Ils sont un peu au fond… »
Max : « Et les gros avec un très long bec sont des barges. On voit pas bien alors on peut pas dire si ce sont des barges rousses ou des barges à queue noire. »
Léo : « Pour le moment on a vu que des barges à queue noire. »
Max : « Oui mais ça veut pas dire qu’il y a pas de barges rousses. »
Léo : « Et il y a des chevaliers gambettes. »
Max : « Tringa totanus, Scolopacidés. Il doit y avoir des chevaliers arlequins aussi. »
Léo : « Au premier plan, à droite, je crois qu’il y a un bécasseau variable, Calidris alpina. Encore un Scolopacidé. »
Max : « Tu vois l’échasse blanche à gauche ? »
Léo : « Celle qui a du gris sur la tête et le cou ? »
Max : « Oui. Derrière ses pattes, il y a une tête de vanneau huppée, Vanellus vanellus, Charadriidés. »
Léo : « Oui, je la vois ! Mais il y a pas que la tête. Il y a tout le zoiso ! »
Max : « Ben forcément ! Ça existe pas une tête de vanneau huppé qui se promène toute seule. T’es bête toi ! »
Léo : « Mais euh ! C’était pour de rire ! Tu as dit qu’aujourd’hui on était pas sérieux ! »
Max : « C’est vrai. On se promène et on rigole. Pardon mon cousin. Vois-tu d’autres espèces ? »
Léo : « Mmmmm… Non, et toi ? »
Max : « Non plus… Ça fait quand même déjà beaucoup de zoisos 🙂 On va voir le bassin suivant ? »
Léo : « Oui oui ! On va jusqu’au bout du Royaume ! »
Max : « On va toujours jusqu’au bout du Royaume. Jusqu’au Petit Fleuve. Bonome fait une pause. On regarde le Petit Fleuve. Et après on revient. C’est comme ça les inspections au Royaume des Chevaliers. Des fois, on avance un peu le long du Petit Fleuve. Un jour, on est même allés jusqu’à la Charmante Petite Ville. C’est pas juste à côté mais c’est très beau. On marche, on marche, on marche. Et on est heureux 🙂 »
Léo : « Qu’est ce que c’est beau ! »
Max : « Encore des tamaris ! Mais il y a pas des zoisos ! Ils sont tous dans le bassin précédent. »
Le chevalier : « Si, il y en a un 🙂 »
Max : « Superzieux est de retour ! Tu vois un zoiso ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Je fotoe et je vous montre 🙂 »
Léo : « Une spatule blanche ! »
Max : « Platalea leucorodia, Thréskiornithidés. J’adore son bec 🙂 Je voudrais le même 🙂 »
Léo : « Les petizours ont pas de bec Maxou 🙂 Et ça doit pas être très pratique pour manger du chocolat. »
Max : « Il nous faudrait des becs amovibles. Comme ça les zoisos nous prendraient pour un des leurs et ils se sauveraient pas en nous voyant arriver. Et on pourrait l’enlever pour manger le chocolat. »
Léo : « On pourrait se faire des manteaux en plumes ! »
Max : « Et on se déguiserait en zoisos 🙂 »
Léo : « Max ! Regarde sur la barrière ! Il y a un jeune étourneau sansonnet. Il ressemble à celui de tout à l’heure mais il est pas à contre jour ! »
Max : « Il a que quelques plumes d’adulte. »
Léo : « Il est tout jeune. Il a dû sortir de son œuf il y a quelques semaines à peine. »
Max : « Peut être un peu plus que ça quand même. Deux ou trois mois. »
Léo : « Il est tout jeune quand même. »
Max : « Zutalor ! Il s’est envolé ! »
Léo : « Ben oui, on est pas déguisés en zoisos ! »
Max : « Le problème serait de déguiser bonome… Tu l’imagines en quel zoiso ? »
Léo : « Je sais pas… Il en faudrait un très très grand… »
Max : « Avec du gras là 🙂 »
Le chevalier : « Tu trouves réellement que j’ai pris du poids Maxou ? »
Max : « Mais non bonome 🙂 Je te taquine ! »
Le chevalier : « Par précaution je vais quand même faire attention à ce que je mange. Et je vais commencer par supprimer le chocolat. »
Max : « Supprimer le chocolat ? Pfff… »
Le chevalier : « Mais non petitours 🙂 Je te taquine 🙂 »
Max : « Bonome, il faut pas me taquiner avec le chocolat. C’est sérieux le chocolat ! On plaisante pas avec le chocolat ! »
Le chevalier : « Bien chef ! »
Léo : « Voilà, nous arrivons tout au bout du Royaume… »
Max : « Notre grand chevalier va pouvoir s’adonner à ses vices. »
Le chevalier : « Mes vices ? Quels vices ? »
Max : « Caféinage et pétunage 🙂 »
Le chevalier : « Max, tu sais que j’aime la nature. »
Max : « Ben oui. Tu es naturaliste. »
Le chevalier : « Et j’aime les végétaux. »
Max : « D’accord. Je vois où tu veux en venir 🙂 Le café est un dérivé d’une plante tout comme le tabac. C’est par amour pour la nature et pour rendre hommage au règne végétal que tu t’abîmes la santé. C’est bien ce que tu allais dire ? »
Le chevalier : « C’est à peu près l’idée 🙂 »
Max : « Mon pauvre bonome… »
Léo : « Il y a un goéland… »
Max : « Léo et ses Laridés 🙂 Je vois pas bien la couleurs de ses pattes… »
Léo : « C’est à cause de tes yeux sensibles 🙂 »
Max : « Parfaitement ! »
Léo : « Il me semble qu’elles sont jaunes. »
Max : « Alors c’est un goéland leucophée, Larus michaellis. Bonome, es-tu prêt à reprendre la marche ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Alors c’est parti ! »
Léo : « On retourne vers la vache morte 🙁 »
Max : « Ça va sentir de plus en plus mauvais… »
Léo : « LE ZOISO ! »
Max : « Il s’est envolé juste devant nous ! Bonome, je t’ai vu essayer de fotoer. Tu l’as eu ? »
Le chevalier : « Je suis curieux de voir… »
Léo : « Rhoooo… Elles sont belles tes fotos… On voit les tamaris à droite… »
Max : « Tu es doué mon bonome 🙂 »
Le chevalier : « L’autofocus de l’appareil est très rapide. Je l’aime bien ce petit appareil. Il fait de belles photographies. »
Max : « Ne sois pas modeste bonome. Tu es doué et c’est tout 🙂 Vous avez reconnu le zoiso ? »
Léo : « Pas sûr… »
Le chevalier : « Quelle hypothèse formulerais-tu mon Léo ? »
Léo : « Je suppose que c’est un étourneau sansonnet juvénile. Et toi ? »
Le chevalier : « Même hypothèse 🙂 »
Max : « Vous reconnaissez les zoisos en vol vous ? »
Le chevalier : « Toi aussi tu y arrives Maxou. Les barges à queue noire en vol, c’est toi qui les as reconnues. »
Max : « Ah oui 🙂 Mais celui-là… »
Léo : « On est pas sûrs nous. On a hypothésé 🙂 »
Max : « Et celui qui est sur la route, devant nous, vous le reconnaissez ? C’est qui ce zoiso ? On dirait un juvénile. »
Léo : « Mmmmm… »
Max : « Toi aussi tu Mmmmmm en te grattant la tête ? »
Léo : « C’est bonome qui m’a contaminé 🙂 »
Max : « Et ça marche de Mmmmm-er en se grattant la tête ? »
Léo : « Tu devrais essayer 🙂 Je pense que c’est une fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés. Mais je sais pas si c’est un juvénile. »
Max : « Et toi bonome, tu sais ? »
Le chevalier : « Difficile à dire… Peut-être… Ou une femelle… Mais ce n’est pas un mâle en plumage nuptial. »
Max : « D’accord. Une fauvette grisette. Si je me souviens bien, on en a vu une au Royaume des Bernaches il n’y a pas longtemps. »
Léo : « Tu te souviens bien 🙂 »
Max : « J’aime beaucoup ce Royaume. D’un côté du chemin, il y a des arbustes dans lesquels on peut voir des passereaux. Et de l’autre côté, il y a les bassins et les zoisos aquatiques. »
Léo : « Max, tu as dit tout à l’heure qu’il valait mieux dire les Passériformes que les passereaux. »
Max : « Oui, mais ça c’est pour les autres. Moi, je dis ce que je veux 🙂 »
Le chevalier : « Mon Maxou… »
Max : « Oui 🙂 C’est moi 🙂 Le seul et unique Max petitours ! »
Léo : « Heureusement qu’il n’en y a qu’un 🙂 »
Max : « Deux Max, ça ferait trop de perfection d’un coup. Et ça vous renverrait à votre propre médiocrité 🙂 »
Le chevalier : « Max, es-tu réellement prétentieux ou joues-tu un rôle ? »
Max : « Bonomou, tu me crois vraiment prétentieux ? »
Le chevalier : « Non. Mais tu joues tellement bien ton rôle que je doute parfois. »
Max : « Je suis qu’un petitours moi. Tu sais bien. Allez, on va voir le bassin. »
Léo : « Chevalier guignette à 10h ! »
Max : « Repéré ! Bonome, prêt au fotoage ? »
Le chevalier : « Prêt ! »
Max : « A mon commandement, fotoage ! »
Le chevalier : « Fotoage réussi chef ! »
Max : « Félicitations soldat chevalier ! Quant à vous, soldat Léo, vous pouvez être fier de vous ! Il était pas facile à repérer celui-là. Bien joué les gars ! »
Léo : « Merci chef ! »
Le chevalier : « A vos ordres chef ! »
Max : « Repos messieurs. Vous l’avez bien mérité. Encore une mission réussie grâce à vous 🙂 »
Léo : « Il y a une bergeronnette printanière juvénile là ! »
Max : « Et une adulte ici ! »
Léo : « Je surveille le juvénile et toi l’adulte ! »
Max : « Qu’est ce qu’elle fait la tienne ? »
Léo : « Elle s’ébroue ! »
Léo : « Maintenant elle se gratte ! Et la tienne ? »
Max : « Elle se nettoie l’aile droite avec le bec… »
Max : « Non, elle surveille… »
Max : « Maintenant elle se nettoie l’aile gauche… Et toi ? »
Léo : « Il est parti… Je viens voir la tienne… »
Léo : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »
Max : « Il y a la toilette mouillée et la toilette sèche. »
Léo : « La toilette sèche c’est plus pour enlever les petites bêtes et bien lisser les plumes. »
Max : « La toilette mouillée enlève plus les poussières mais aussi des bestioles. »
Léo : « C’est important de bien faire sa toilette. »
Max : « Elle recommence à se nettoyer l’aile gauche. »
Léo : « On va la laisser tranquille alors. Il faudrait pas qu’on la dérange. »
Max : « Bonome, tu peux me donner mon beau livre de zoisos s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Bien sûr Maxou. Vas t’installer sur le bac. Léo, veux-tu le tien aussi ? »
Léo : « Ouiiii 🙂 J’ai un beau livre de zoisos moi aussi maintenant 🙂 Merci beaucoup bonome 🙂 »
Max : « Bonome ! C’est quoi ça ? »
Le chevalier : « Ton beau livre de zoisos Maxou. »
Max : « Je suis pas bête dans ma tête ! Je vois bien que c’est mon beau livre ! Mais le marron sur mon livre, c’est quoi ? »
Le chevalier : « Ce sont des traces d’un liquide marron, riche en caféine… »
Max : « TU AS CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! TU VAS VRAIMENT PAS BIEN DANS TA TÊTE TOI ! »
Le chevalier : « C’est un accident de gourde. J’ai dû mal la fermer. Désolé Max. »
Max : « DÉSOLÉ MAX ! C’EST TOUT CE QUE TU TROUVES À DIRE ! PFFF ! QU’EST CE QUE JE VAIS FAIRE DE TOI ! »
Léo : « C’est pas grave Maxou. Il est pas trop abîmé ton livre. »
Max : « Bonome, fotoe mon livre. »
Le chevalier : « Pour quoi faire ? »
Max : « POUR MONTRER TES BÊTISES À PRINCESSE ! Comme ça elle verra comme tu nous traites ! »
Léo : « Il nous traite bien. Il est très gentil avec nous ! »
Max : « IL A CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! »
Léo : « C’est pas grave Maxou. Et il a pas fait exprès. Calme toi. »
Max : « Grrrr ! »
Léo : « Viens Maxou. On va étudier ensemble. »
Max : « Il a abîmé mon beau livre… Je l’aimais bien mon beau livre. »
Léo : « Et tu l’aimeras encore. Il est pas tout foutu. Il est juste un peu tâché. C’est pas grave. Allez, viens… »
Max : « Mon beau livre… »
Léo : « Il est encore beau ton beau livre. On peut étudier quand même. Si on regardait les chevaliers ensemble ? »
Max : « Je cherche la page… »
Léo : « Tu vois, elle est pas abîmée 🙂 »
Max : « Grrrr quand même ! »
Le chevalier : « Mes petizours qui étudient 🙂 »
Max : « Toi, le caféinomane, je te parle plus pendant au moins 5 minutes ! »
Le chevalier : « D’accord. Je le mérite. Vous me direz quand nous pourrons reprendre la promenade. »
Léo : « Moi je propose d’y aller. On étudiera ce soir dans la cabane. »
Max : « Léo, pourrais-tu dire au chevalier que je suis d’accord. »
Le chevalier : « Alors allons-y… Pochez-vous. »
Max : « Je me pocherai pas pendant encore quatre minutes. »
Léo : « Viens Maxou, on va voir le bassin… »
Max : « Il y a des bécasseaux variables. Tu peux dire au chevalier de les fotoer. »
Léo : « Dis le lui toi même ! »
Max : « Je lui parle plus ! »
Le chevalier : « J’ai fotoé. »
Léo : « Chevalier, qu’est ce qu’on voit à la surface de l’eau ? »
Le chevalier : « Des insectes… Probablement des gerris. Ce sont des punaises qui marchent sur l’eau. »
Léo : « Elles doivent se faire dévorer par les Scolopacidés ! »
Max : « Pas sûr. Elles se déplacent très vite en patinant. Elles peuvent marcher sur l’eau grâce à leur longues pattes qui sont couvertes de petits poils. »
Léo : « LES ZOISOS ! ILS S’ENVOLENT ! »
Max : « D’après les tâches noires sur le ventre, je dirais que ce sont encore des bécasseaux variables. »
Léo : « Je crois qu’il y avait aussi des chevaliers. Peut-être des gambettes. »
Max : « Les aigrettes garzettes ont pas bougé. »
Léo : « Elles ont pas peur de nous. »
Max : « Elles pourraient nous attraper d’un coup de bec et nous gober d’un coup. Gloub le petitours ! »
Le chevalier : « Je ne les laisserai pas faire. »
Max : « Tu les caféinerais ? Comme mon beau livre ? »
Le chevalier : « Les 5 minutes ne sont pas encore écoulées. Mon petitours, comment puis-je me faire pardonner ? »
Max : « C’est pas grave bonomou. Il est pas fichu mon beau livre. On fait un câlin de réconciliation ? »
Le chevalier : « Volontiers 🙂 »
Max : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Léo : « Comme ils sont mignons ! Le grand chevalier et son petitours 🙂 »
Le chevalier : « Veux-tu te joindre à nous ? »
Léo : « Si tu veux 🙂 »
Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnn… »
Max : « Bon, on va pas rester des heures à ronronner dans les bras de bonome. On rentre maintenant. »
Léo : « Tu veux pas regarder les moineaux domestiques ? »
Max : « Si 🙂 »
Léo : « C’est une femelle ou un juvénile… »
Max : « Ils sont mignons les moineaux domestiques. »
Léo : « Il y en a une autre sur les plantes sèches. »
Max : « C’est territoire moineau ici. »
Léo : « Il y a aussi des étourneaux parfois. »
Max : « Oui, mais c’est territoire moineau. Regarde, il y a un mâle qui sort d’une grande maison de moineaux. »
Léo : « Rhoooo ! »
Max : « Bonome, en plus des restaurants, on devrait mettre une maison pour mésanges. »
Le chevalier : « Elles ne viendront pas Maxou. La maison serait trop proche des restaurants. Mais je propose d’en offrir une à Brindille. »
Léo : « Oh oui ! Un maison à rougegorge ! »
Le chevalier : « Nous étudierons cela à notre retour de vacances. »
Max : « Bonomou, on peut rentrer maintenant ? Je suis fatigué. »
Le chevalier : « D’accord mon petitours. »
Le soir, au moment du coucher…
Le chevalier : « Maxou, pourquoi avais-tu peur d’être abandonné aujourd’hui ? »
Max : « C’est à cause d’un rêve. Tu apportais le dragon domestiqué à Princesse et elle levait ton bannissement. Et après, tu passais tout ton temps au château et tu t’occupais plus de nous… »
Le chevalier : « Maxou, même si je n’étais plus banni je ne vivrai pas au château. J’y retournerai peut-être parfois mais je ne quitterai pas notre cabane et je ne vous abandonnerai jamais. Nous sommes une famille maintenant. »
Max : « C’est vrai ? On est ta famille ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « On restera toujours ensemble ? »
Le chevalier : « Toujours Maxou. »
Max : « Promis ? »
Le chevalier : « Promis. »
Max : « Alors je vais bien dormir. Bonnuit bonomou 🙂 »
Léo : « Bonnuit chevalier 🙂 »
Le chevalier : « Bonnuit mes petizours 🙂 »
Bonjour Brindille,
il faut pas nous en vouloir, on aime bien rigoler et on sait que tu aimes beaucoup les zoisos 🙂
Merci pour le poème. Bonome le récitera à nos zoisos-gardiens la prochaine fois qu’on les verra. Je suis sûr qu’ils vont aimer.
A bientôt.
Gratouillis à toi 🙂
Coucou les petizours !
Max, je sais que vous êtes des juvéniles et aimez rigoler, chahuter et vous moquer, mais là tu exagères et tu dis des erreurs 🙁 J’ai en effet confondu pic épeiche et chardonneret rigolo, car (merci Léo 🙂 ) parfois trop spontanée je parle trop vite, mais je n’ai pas confondu avec un pinson, car il y en a plein qui viennent à mes restos ! 🙂
Mais je te pardonne, je ferai attention la prochaine fois et vous envoie un joli poème sur votre zoiso gardien, le chardonneret rigolo 🙂
Gratouillis à vous deux.
Bien en vue au sommet d’un arbre ou d’une plante,
Il expose orgueilleux son habit coloré.
Toujours en mouvement, nature exubérante,
Il s’envole et revient, pressé de picorer !
Une tache écarlate aux allures de masque
Lui donne l’air d’un clown en représentation,
Car le chardonneret reste un oiseau fantasque
Exhibant son plumage avec ostentation.
Sa belle tête arbore un curieux maquillage,
Deux bandeaux côte à côte, un blanc et l’autre noir,
Accentuant ainsi le fabuleux grimage
Faisant du volatile un joyau de grand soir.
A son chant délicat s’ajoutent quelques trilles
Afin de saluer dignement le printemps.
Bientôt un nid douillet recevra sa famille,
Des poussins duveteux occupant tout son temps.
Puis il retrouvera la troupe remuante
S‘abattant vivement sur les champs de chardons.
Vous le verrez passer, silhouette élégante,
Séduisant arlequin à l’incessant jargon !
Nicole Bouglouan