194 – Balade dans la lande

Le matin, dans la cabane… 

Max : « Bonome, on fait quoi aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Je propose que nous allions explorer la lande en bord de mer, en direction du Cap Fréhel. »

Léo : « La lande elle est juste en face de la cabane 🙂 »

Max : « On démarre de la cabane ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »

Max : « Les cousins, vous êtes prêts ? »

Yann, Samuel et Léo : « Nous sommes prêts ! »

Max : « Bonome, tu sautes dans tes chaussures et c’est parti pour la lande ! »

Léo : « Tu as pas la carte à nous montrer avant de partir ? Pour savoir où on va. »

Le chevalier : « Dès que j’ai sauté dans mes chaussures 🙂 Alors… Voilà. »

Vue générale du secteur exploré (Source Géoportail)

Max : « Tu expliques s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tout à gauche c’est la grande plage des Sables d’Or. »

Léo : « On l’a pas vraiment explorée mais c’est tout du sable alors c’est pas vraiment intéressant. »

Samuel : « Pourquoi c’est tout creusé dans la falaise ? »

Le chevalier : « Il y a une carrière en exploitation. »

Max : « Ah d’accord ! C’est ça le bruit qu’on entend parfois ! Et c’est pour ça qu’il y a les camions ! D’aaaccooord ! »

Léo : « Bonome, des fois on parle de carrière et d’autres fois on parle de mine. Et il y a des carrières souterraines et des mines à ciel ouvert. Tu peux expliquer la différence entre une mine et une carrière s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bonne question 🙂 Il y a effectivement des mines et des carrières souterraines ou à ciel ouvert. Ceci exclut la distinction que les gens font habituellement. »

Max : « Je suppose que tu fais allusion aux mines souterraine et aux carrières à ciel ouvert. C’est ce que j’aurais dit moi. »

Samuel : « Ben non ! C’est pas possible puisque mines et carrières peuvent être souterraines ou à ciel ouvert ! »

Max : « Je sais bien petit Sam. Je suis donc dans l’erreur… »

Le chevalier : « La distinction tient au matériau exploité. Certaines roches sont d’un intérêt plus stratégique que d’autres. Je pense au charbon ou à certains minerais métalliques… L’Etat en est par principe propriétaire et il peut concéder l’exploitation d’un site à une compagnie privée ou l’exploiter lui-même. Dans ce cas on parle de mine. Si le matériau exploité est d’un usage plus banal, on parlera de carrière. »

Samuel : « Ici c’est du grès. C’est pas très stratégique le grès. Je suppose qu’on va parler de carrière alors. »

Le chevalier : « Normalement oui. Mais nous allons inspecter un site appelé ‘l’ancienne mine’ 🙂 Voyons cela sur une vue un peu plus détaillée… »

Vue un peu plus détaillée

Samuel : « Elle est à gauche ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Léo : « C’est pour ça que c’est tout plat au bord de la mer et que la falaise est bien verticale. »

Max : « On va continuer après ? »

Le chevalier : « Oui. Nous remonterons sur le plateau puis nous irons sur la Pointe de l’Assiette et la Pointe de la Chapelle aux chèvres. »

Max : « C’est un drôle de nom ça. »

Le chevalier : « Et je ne sais pas l’expliquer… La plupart du temps elle est simplement nommée Pointe aux Chèvres. Tout à droite il y a l’Anse du Croc. Je pense que nous la longerons par la dune. »

Léo : « C’est toi qui décides bonome 🙂 »

Max : « Bon, on y va ? »

Le chevalier : « C’est parti ! »

La lande

La lande

Max : « La lande c’est surtout des ajoncs qui piquent les fesses. Fais attention à toi bonome. »

Léo : « On a déjà parlé des ajoncs. »

Max : « Je rappelle qu’ils ont pas des aiguilles. Ce sont les feuilles qui sont pointues. Ils piquent de partout. Ça traverse même les pantalons. Aïe ! Ouille ! »

Samuel : « La lande ça peut être les bruyères aussi. Il y a pas que les ajoncs. »

Léo : « Ça dépend du sol, de l’exposition au vent, aux embruns… »

Max : « Ça c’est ni un ajonc ni une bruyère… Tu connais bonome ? »

Polygala à feuilles de serpolet (Polygala serpillifolia, Polygalacées)

Le chevalier : « Polygala à feuilles de serpolet ou Polygala serpillifolia, Polygalacées. »

Max : « C’est normal qu’elle soit dans la lande cette jolie plante ? »

Le chevalier : « Oui Max. Elle apprécie les sols acides et humides. »

Léo : « Le grès donne des sols acides à cause de la silice qu’il contient. Et puis c’est un peu humide ici. Donc elle est bien à sa place cette Polygala. Tout va bien. »

La lande

La lande

Samuel : « C’est pas la lande rase ici. Il y a des pins et des arbustes. »

Le chevalier : « Le Vent ne souffle pas trop ici. »

Max : « Et le sol doit être un peu épais pour les racines. »

Léo : « Pas forcément. Les pins ont pas toujours besoin de racines profondes. C’est pour ça qu’ils tombent en cas de tempête. »

Max : « C’est quel pin bonome ? »

Le chevalier : « Probablement des pins maritimes. J’espère que nous en verrons qui seront bien accessibles à l’observation. »

Léo : « Et cet arbuste ? C’est qui ? »

Un camélia

Le chevalier : « Je ne sais pas trop. On dirait un camélia… »

Max : « Tu connais pas ? »

Le chevalier : « Non. Mais je trouve que ses fleurs sont très belles. »

Yann : « Moi aussi. »

Samuel : « C’est parce que tu as de la beauté dans les yeux cousin Breton. »

Max : « ‘La beauté est dans l’œil de celui qui regarde’ Yann. Retiens bien ça. »

Yann : « Tu le répètes souvent Max. »

Max : « Parce que c’est important. »

Samuel : « Voilà la bruyère 🙂 »

Bruyère cendrée (Erica cinerea, Éricacées)

Bruyère cendrée (Erica cinerea, Éricacées)

Léo : « Si je dis pas des erreurs, il y a des tas d’espèces de bruyères. »

Le chevalier : « Effectivement. Il y a même les bruyères et les callunes. »

Max : « Et là c’est quoi ? »

Le chevalier : « C’est une bruyère. »

Samuel : « Comment tu le sais ? »

Le chevalier : « Il me semble que les pétales sont entièrement soudés chez les bruyères et incomplètement chez les callunes. »

Yann : « Ces fleurs ont une forme de grelot. »

Max : « Si on les secoue elles font du bruit comme un grelot ? »

Le chevalier : « Non. Mais les fleurs passées, qui sont persistantes, font quand même du bruit quand on les secoue. C’est de là que vient le nom bruyère. »

Léo : « Bruyère ? Bruillère alors ! »

Le chevalier : « Pourquoi pas 🙂 »

Samuel : « Il me semble que les bruyères c’est le genre Erica de la famille des Éricacées. »

Max : « Comment tu sais ça toi ? »

Samuel : « On a déjà vu des bruyères et des Ericacées dans les Alpes avec Elvire la marmotte. Même qu’on a vu les myrtilles ! Vaccinum vitis-idaea, Ericacées. »

Léo : « Ah oui ! On les a pas seulement vues. On les a dévorées 🙂 »

Le chevalier : « Vous êtes des estomacs sur pattes. Vous ne pensez qu’à manger, dévorer, ingurgiter… »

Max : « Pas vrai ! On pense aussi aux zoisos et aux choses fort savantes ! »

Samuel : « Tu connais l’espèce de cette bruyère bonome ? »

Le chevalier : « Erica cinerea. La bruyère cendrée. Mais il doit y en avoir d’autres espèces dans le secteur. »

Yann : « Oh ! Un lézard ! »

Lézard des murailles (Podarcis muralis, Lacertidés)

Max : « Ça nourrit les rapaces. »

Léo : « Et ça veut dire qu’il y a des insectes pour les nourrir. »

Samuel : « Il y a toute une chaîne alimentaire dans la lande. »

Max : « Mais on voit rien du tout parce que tous les zanimos sont cachés dans les plantes qui piquent ! »

La lande

Yann : « C’est quoi cette jolie fleur ? »

Orchis bouffon (Anacamptis morio, Orchidacées)

Max : « Yann, il faut pas dire que c’est une fleur. C’est une plante à fleurs. C’est pas pareil. Il faut pas confondre la partie et le tout. »

Yann : « Tu as raison Max. Mais j’ai pas l’habitude d’être naturaliste moi. »

Samuel : « Tu fais quand même des progrès cousin breton. »

Le chevalier : « Revenons à cette jolie plante. C’est une orchidée du genre Anacamptis, peut-être Anacamptis morio. »

Yann : « Je savais pas qu’il y avait des orchidées ici. »

Max : « Quand on parle d’orchidées les gens pensent à celles qu’on trouve chez les fleuristes. Elles sont souvent d’origine tropicale et elles ont de grandes fleurs. Elles sont très belles mais je préfère les orchidées de chez nous même si elles sont plus discrètes. »

Yann : « Il y a beaucoup des orchidées ici ? »

Max : « Ben… On connaît pas bien la flore bretonne nous. Mais il doit y avoir d’autres espèces. »

Samuel : « Ça c’est Iris germanica. Il y en a sur l’Île Où On Va à Pieds de Charentmaritimie. »

Iris germanique (Iris germanica, Iridacées)

Iris germanique (Iris germanica, Iridacées)

Léo : « C’est pas une espèce sauvage. On dit qu’elle est subspontanée. »

Yann : « C’est-à-dire ? »

Léo : « Les zoms l’ont importée pour décorer les jardins et elle s’est échappée. Maintenant elle pousse un peu partout. Chez les zanimos on parle d’espèce férale. »

Yann : « Je comprends. Merci cousin Léo. Il y a beaucoup des espèces subspontanées ou férales ? »

Max : « Il y en a trop. Les zoms dérèglent tout Yann. Ils transportent des zanimos, les végétos… et après ils sont bien embêtés à cause des effets secondaires. »

Samuel : « Tiens ! Une linotte mélodieuse 🙂 »

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Max : « On a pas vu beaucoup de zoisos pour le moment. »

Léo : « Il faut dire qu’on est pas très attentifs. On est un peu en promenade là. »

Samuel : « Et on observe les végétos par terre. »

Yann : « C’est bien agréable de pocher dans la lande 🙂 »

Max : « Oui mais il faut étudier quand même. Yann, je vais te faire un petit rappel de vocabulaire. Observe bien ce petit bout de lande juste là. »

Un petit bout de lande

Yann : « Je le vois 🙂 »

Max : « Dirais-tu qu’il y a beaucoup d’espèces de végétos ? »

Yann : « J’en vois… au moins six. Ça fait beaucoup pour un tout petit morceau comme ça. »

Max : « Oui Yann. Dirais-tu qu’il y a beaucoup de masse végétale ? »

Yann : « La masse végétale ? Ben non. Ils sont tout petit les végétos. »

Max : « Donc il y a beaucoup d’espèces pour pas beaucoup de masse. Mais on va le dire autrement. Nous allons dire que la flore est variée mais que la végétation est faible. »

Yann : « Je vois. J’en déduis que lorsqu’on parle de la flore on parle de la diversité des espèces, alors que lorsqu’on parle de la végétation on parle plutôt de la quantité des végétos. »

Max : « Absolument Yann. Imagine une forêt de pins. »

Yann : « Avec juste des pins ? »

Max : « Oui. »

Yann : « Alors la flore est très peu variée mais la végétation est importante. »

Max : « Ben voilà ! Tu as tout compris. »

Léo : « Encore un lézard des murailles… »

Lézard des murailles (Podarcis muralis, Lacertidés)

Samuel : « Je crois que nous arrivons à l’ancienne mine… »

L’ancienne mine

Max : « C’est quoi ce bruit ? »

Léo : « Je sais ! C’est le flux et le reflux qui entraînent les rochers ! »

Yann : « C’est impressionnant ! »

Max : « Évitons de tomber dans les galets sinon on va être tout crabouillés. »

Léo : « Et tout noyés. »

Samuel : « Il y a quand même pas beaucoup des zoisos… »

Max : « Ben non. Ou alors ils viennent pas nous voir… Bonome, tu vois la ruine ? »

L’ancienne mine et la ruine

Le chevalier : « Je la vois. »

Max : « Tu veux pas la retaper et venir t’installer ici ? »

Le chevalier : « Ici ? Juste ici ? »

Max : « Ben… Comme ça on est pas loin de la mer et on peut aller voir les zoisos du Cap. »

Le chevalier : « Je veux bien si c’est vous qui retapez la maison. »

Max : « Mais on peut pas ! On est bien trop petits ! Comment tu veux qu’on porte les pierres ou les poutres ? »

Le chevalier : « Alors on ne s’installe pas ici. »

Max : « C’est pas gentil. »

Léo : « Je supporterais pas le bruit de la mer la nuit. J’arriverais pas à dormir. »

Samuel : « On va voir le front de taille ? »

Le chevalier : « Si tu veux petit Sam. »

Léo : « Une bergeronnette grise ! Enfin un zoiso ! »

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Max : « Elle s’est dévouée pour qu’on soit pas bredouilles de zoisos. Merci bergeronnette 🙂 Les cousins, que diriez-vous de descendre vous dégourdir les pattes ? »

Léo : « C’est pas de refus 🙂 »

Le chevalier : « Inutile de vous demander de ne pas… courir… »

Max : « On joue à chat ? »

Samuel : « D’accord ! Chat ! »

Un peu plus tard…

Les petizours avec Yann sur les grès de Fréhel

Le chevalier : « Vous avez bien joué ? »

Yann : « Ouiiii 🙂 Ça fait du bien de se défouler. »

Max : « Bonome, je peux faire l’escalade ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »

Yann : « Tu sais faire l’escalade ? »

Léo : « Max grimpe dès qu’il le peut 🙂 »

Samuel : « C’est un grimpeur compulsif 🙂 »

Yann : « Tu as pas peur ? »

Max : « Ben non. Si je tombe je peux pas faire les fractures. Les Peluchiformes ont pas d’os. »

Léo : « Mais ta peluche peut se déchirer et tu te retrouverais avec le rembourrage à l’air. »

Max : « Meu non ! Bonome me rattraperait 🙂 Tu fotoes le grand machin ? »

Le chevalier : « Je suis pas un machin ! »

Max : « Si si !  J’y vais ! Jusque tout là-haut ! »

Max

Max

Yann : « Rholala ! Il est fort ! »

Le chevalier : « C’est une bonne idée de passer par la fissure… »

Le chevalier : « Je serais resté dans la fissure moi mais il s’en tire bien. »

Max : « Bonooome ! Je suis tout là-haut ! »

Le chevalier : « Bravo Maxou 🙂 »

Max : « Si je saute, tu me rattrapes ? »

Le chevalier : « Tu sais que je suis maladroit Max. »

Max : « Oui mais pas là ! Je saute ! »

Yann : « Bravo Max ! Je savais pas que tu faisais l’escalade. »

Max : « J’aimerais bien faire avec bonome mais il dit que je suis trop petit pour l’assurer. »

Léo : « Tu parleras de tout ça ce soir. Pour le moment on continue. »

Samuel : « Il faut grimper sur le plateau. Ça va bonome ? Pas trop dur de cavaler dans la lande ? »

Le chevalier : « C’est plutôt agréable. Tiens, un fumeterre. »

Fumeterre grimpante (Fumaria capreolata, Papavéracées)

Max : « C’est quoi ce nom ? La terre qui fume ? »

Le chevalier : « La fumée de terre plutôt. »

Léo : « Raconte 🙂 »

Le chevalier : « Le jus des plantes de ce genre pique les yeux, comme la fumée. »

Max : « Qui aurait l’idée de se mettre du jus de plante dans les yeux ? »

Le chevalier : « Des tas de gens. Ceux qui pensent que mettre du jus de citron éclaircit les yeux. Les belles dames italiennes de la Renaissance se mettaient du jus de belladone (Atropos belladona) dans les yeux pour se dilater la pupille. Elles pensaient que cela les rendait plus séduisantes. »

Léo : « Si je me souviens bien Atropos était l’une des trois Parques. C’est même celle qui coupait le fil de la vie. »

Le chevalier : « Tu te souviens bien Léo. »

Max : « Tu parles que de gens qui vont pas bien dans leur tête bonome. »

Samuel : « On revient au fumeterre s’il vous plaît ? »

Le chevalier : « Il y a une autre étymologie. Ce nom viendrait de la forme des feuilles et de leur couleur. Pour certains elles ressembleraient à de la fumée qui sort de la terre. »

Yann : « La première explication me paraît plus crédible. »

Le chevalier : « Moi aussi. Là il s’agit de Fumaria capreolata. Autrefois les fumeterres avaient leur propre famille : les Fumariacées. Les nouvelles classifications les placent dans les Papavéracées. »

Léo : « Capreolata ça fait penser aux chèvres. Elle serait mieux sur la Pointe aux Chèvres cette plante. »

L’ancienne mine

La lande

La lande

Yann : « Ici la lande est plus rase. »

Le chevalier : « Ce versant est plus exposé au vent… »

Léo : « C’est l’anémomorphose. »

Yann : « C’est quoi ça ? »

Samuel : « C’est quand Le Vent a une influence sur le développement des végétos. En bord de mer il apporte des embruns salés qui brûlent les bourgeons du coté exposé du coup la plante se développe que de l’autre côté. »

Max : « Ou alors il empêche le développement vertical des végétos. Ils restent tout ras comme ici. »

Yann : « Rholala ! Vous en connaissez des choses vous. »

Samuel : « Ça fait des années maintenant qu’on parcourt les Pays des Zoisos avec bonome alors on cumule les connaissances. Ça se fait pas en trois jours. »

Léo : « Bonome, tu connais cette plante ? »

Sédum âcre (Sedum acre, Crassulacées)

Le chevalier : « Elle serait plus facile à identifier si elle était en fleurs… Je pense que c’est le sédum âcre. Qui veut le goûter ? »

Max : « Tu veux nous empoisonner ? »

Yann : « Max, tu dis des bêtises. Ton bonome t’empoisonnerait pas. Je veux bien essayer moi. Je prends un petit morceau… Ça alors ! Elle a un goût poivré ! »

Le chevalier : « Alors c’est bien du sédum âcre 🙂 »

La lande

La lande

Max : « On voit le Cap Fréhel ! »

Léo : « C’est encore un peu loin… »

Samuel : « Et là ? C’est la Pointe aux Chèvres ? »

La Pointe aux Chèvres

Le chevalier : « Oui petit Sam. »

Max : « Si on allait y faire une pause ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »

Léo : « C’est pas juste à côté. On a encore le temps de voir des choses. »

Samuel : « Comme ce lézard… »

Lézard des murailles (Podarcis muralis, Lacertidés)

Yann : « Il y en a beaucoup des lézards. »

Léo : « Apparemment. Mais ce sont tous des lézards des murailles. C’est pas drôle. »

Samuel : « Et là il y a une linotte mélodieuse… »

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Yann : « Cette promenade est vraiment très agréable. »

Léo : « Oui. Il fait beau. Le soleil nous chauffe la truffe et Le Vent nous caresse le visage 🙂 »

Max : « Mais on voit pas beaucoup des zoisos ! Et pas de zanimos à part des lézards des murailles. »

Léo : « Profite un peu de la nature Maxou. Pour une fois on étudie pas beaucoup. Ça nous repose. »

Samuel : « Surtout que bonome nous a annoncé de la géologie compliquée. »

Max : « Pour le moment c’est rien compliqué du tout ! On voit que les grès roses de Erquy – Fréhel. D’ailleurs ils datent de quand ces grès ? »

Le chevalier : « Bonne question. Deux datations sont proposées : Ordovicien inférieur ou Dévonien moyen. »

Léo : « Tu es sûr de ce que tu dis bonome ? »

Le chevalier : « Oui Léo. »

Léo : « Excuse moi d’insister mais l’ordovicien inférieur c’est il y a quoi ?  475 millions d’années. Le Dévonien moyen c’est en gros il y a 375 millions d’années. Ça fait quand même 100 millions d’années d’écart. On peut pas dater un peu mieux que ça ? »

Le chevalier : « Apparemment non. Mais nous en reparlerons. »

Max : « D’accord bonomou. On fait la botanique ? »

Le chevalier : « Quelle plante veux-tu connaître ? »

Max : « Celles-ci… La rose et la blanche… »

Armérie maritime (Armeria maritima, Plumbaginacées)

Silène enflé (Silene vulgaris, Caryophyllacées)

Silène enflé (Silene vulgaris, Caryophyllacées)

Léo : « Max, la rose on l’a déjà vue ! C’est l’armérie maritime ! »

Max : « Ah oui 🙂 »

Samuel : « Et la blanche c’est un silène. »

Le chevalier : « Si je ne me trompe pas c’est le silène enflée, Silene vulgaris, Caryophyllacées. Il peut être bien plus grand mais ici c’est la forme prostrée. »

Samuel : « A cause du vent et des embruns. »

Léo : « On arrive sur le promontoire de la Pointe aux Chèvres. On peut descendre ? »

Le chevalier : « Oui. Allez courir… »

Max : « On va s’installer sagement. »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Les petizours sur la Pointe aux Chèvres
Les petizours

Samuel et Léo

Max et Yann

Yann : « La lande est vraiment très rase ici. »

La lande très rase

Max : « Bonome, explique nous la lande s’il te plaît. »

Le chevalier : « Tiens. Ces documents expliquent tout. »

Carte de la végétation
La légende

Max : « C’est tout ? C’est un peu court jeune homme. On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme… »

Léo : « Il me semble que tu l’as déjà faite celle-là… »

Max : « Je m’en lasse pas 🙂  Bonome, c’est une carte de phytosociologie ça. »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Tu peux pas t’en empêcher ! Quand comprendras-tu que ça intéresse personne la phytosociologie ? »

Léo : « Max, quand comprendras-tu que moi j’aime bien ? »

Max : « Toi tu es bizarre. »

Léo : « C’est toi qui es bizarre. »

Léo : « Bonome, tu résumes un peu s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas trop quoi dire. Comme vous le voyez vous-mêmes il y a la lande sèche et la lande atlantique humide. »

Léo : « Ulici gallii c’est parce qu’il y a l’ajonc de Le Gall Ulex gallii. Mais il peut-être associé avec d’autres plantes comme Erica ciliaris ou Erica tetralix. Et il peut y avoir la molinie ou pas. »

Samuel : « Ça fait comme une mosaïque. Ça doit dépendre de l’exposition au vent ou si il y a une petite dépression où l’humidité stagne… »

Max : « La lande tourbeuse c’est avec la sphaigne ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Il faut éviter d’y aller alors. Tes pieds seraient tout mouillés. »

Yann : « Si je comprends bien, la lande c’est pas si compliqué que ça. Il y a surtout les ajoncs et les bruyères. »

Léo : « C’est pas compliqué si on survole comme on le fait. Un jour il faudrait l’étudier un peu plus que ça. »

Max : « Léo, tu as toujours de bonnes idées mais tu sais bien que le temps nous manque. »

Samuel : « Bonome, j’ai aperçu des pins. On peut aller les voir ? »

Le chevalier : « Si tes cousins sont d’accord. »

Max : « Pourquoi on serait pas d’accord pour faire la botanique ? »

Léo : « On y va bonome. On y va ! »

Pin matitime (Pinus pinaster, Pinacées)

Max : « Bonome, nous t’écoutons. »

Le chevalier : « Les aiguilles sont groupées par deux. La base des deux aiguilles géminées est entourée par une gaine… La section de ces aiguilles est semi-circulaire…Elles mesurent plus de 10 cm de longueur… Le tronc est trop jeune pour être caractéristique… D’après les aiguilles je dirais que c’est bien un pin maritime, Pinus pinaster, Pinacées. »

Léo : « D’accord. Et les machins là, c’est quoi ? »

Cône mâle

Cône mâle

Cône mâle

Le chevalier : « Ça ? Ce sont les cônes mâles. »

Max : « C’est un peu comme les étamines alors. »

Le chevalier : « Effectivement puisqu’ils produisent le pollen. Parfois la quantité de pollen produite est telle qu’on voit les grains de pollen se déplacer à chaque coup de vent. On parle alors de pluie soufrée. »

Samuel : « Mais c’est pas du soufre. »

Max : « C’est sûrement à cause de la couleur du pollen que ce nom a été donné au phénomène petit Sam. »

Léo : « Si il y a des cônes mâles il doit y avoir des cônes femelles. »

Le chevalier : « Il pourrait être sur un autre arbre mais cette espèces est monoïque. Les cônes femelle sont … là ! »

Cônes femelles

Max : « Donc eux produisent les ovules. »

Samuel : « Je suppose que la pollinisation est assurée par Le Vent. »

Le chevalier : « On parle de pollinisation anémogame. »

Léo : « Ensuite les cônes femelles donnent les célèbres pommes de pins qui sont pas des pommes mais des cônes. »

Le chevalier : « Il y en a ici des tout neufs. »

Cônes de pin

Max : « Il sont pas encore ouverts ceux là. »

Léo : « Les autres le sont 🙂 »

Cône de pin

Samuel : « Chaque écaille porte une graine ailée qui va être dispersée par Le Vent. »

Le chevalier : « On parle d’anémochorie. »

Max : « En fait, c’est Le Vent qui fait tout le travail 🙂 »

Léo : « Le pin maritime fait donc partie des Conifères parce qu’il porte des cônes. Mais c’est mieux de dire que c’est un Gymnosperme. »

Max : « Aïe ! Léo va faire le grékancien… »

Léo : « Ben c’est mieux si on veut que Yann comprenne. Yann, as-tu déjà vu une pomme. »

Yann : « Un vraie pomme qui vient d’un pommier ? Oui Léo, j’en ai déjà vu. »

Léo : « Tu sais que dedans il y a des graines. »

Yann : « J’aurais dit des pépins moi. »

Max : « En scientifique on dit graine. »

Yann : « D’accord Maxou. »

Léo : « Yann, est-ce que tu peux voir les graines de l’extérieur de la pomme ? »

Yann : « Non Léo. »

Léo : « Les graines sont donc cachées dans un récipient. En grékancien on dit Angiosperme. »

Yann : « La pomme est le récipient des graines alors. »

Léo : « Absolument. Mais chez les pins ou plus généralement les Conifères, on peut voir les graines si on écarte les écailles. Les graines sont nues et on parle de Gymnospermes. Ces deux groupes sont des plantes à graines ou Spermaphytes. »

Yann : « D’accord. Alors les spermaphytes comprennent les Angiospermes et les Gymnospermes. »

Léo : « Tu as tout compris Yann. »

Yann : « Je voudrais quand même pas avoir interro tout de suite. »

Max : « Il y aura pas d’interro Yann ! Bonome, on continue la balade ? »

Le chevalier : « La balade ? Nous ne sommes pas en inspection ? »

Max : « On a fait la botanique, la phytosociologie et la botanique alors maintenant on avance tranquillement en profitant du paysage. »

L’Anse du Croc

Le chevalier : « Nous approchons de l’Anse du Croc. »

L’Anse du Croc

Samuel : « La lande est tellement dense que le pipit marche dessus 🙂 »

Un pipit qui marche sur la lande

Léo : « On voit le Cap d’ici. »

Le Cap Fréhel

Max : « On y va aujourd’hui bonome ? »

Le chevalier : « Non. N’oublie pas que nous avons le retour à faire. Venez, nous allons grimper sur les hauteurs pour avoir une belle vue sur la plage. »

l’Anse du croc

Après, on a longé la grande plage de l’Anse du Croc mais par la dune. C’était pas facile pour bonome d’avancer dans le sable. On a pas fait beaucoup d’observations. Des pinsons des arbres…

Pinson des arbres mâle (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Pinson des arbres femelle (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Un coucou gris…

Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)

Coucou gris (Cuculus canorus, Cuculidés)
L’Anse du Croc

Après tout ça, bonome a voulu faire un détour…

Le chevalier : « Dites les petits machins, ça vous dirait un détour ? »

Léo : « Un détour ? Après tout ce que tu as déjà marché ? »

Samuel : « Surtout qu’il y a le retour ! Montre une carte pour voir… »

Le chevalier : « Ce n’est pas si long que ça. »

Samuel : « Tu vas réussir à rentrer ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »

Max : « C’est pour quoi le détour. »

Le chevalier : « Vous verrez bien 🙂 »

Yann : « Moi je veux bien. Mais ça me gêne. On fait que pocher nous. C’est toi qui cavales chevalier. »

Le chevalier : « Si je vous le propose… »

Max : « Bon, on est d’accord. En route pour le détour. »

Léo : « C’est loin ? »

Le chevalier : « Non Léo. La pointe qui est là puis nous passerons par le village avant de prendre le chemin du retour par la lande. »

Léo : « Tu nous dis ce qu’on va voir ? »

Le chevalier : « D’abord nous allons voir des cailloux 🙂 »

Max : « Tu fais un détour pour des cailloux ? Tu vas pas bien dans ta tête toi. »

Le chevalier : « Ils sont là… »

Les Roches Massé

Max : « C’est quoi ces cailloux ? »

Le chevalier : « Les Roches Massé. »

Max : « Et elle méritent un détour ? »

Le chevalier : « Oui. »

Léo : « Raconte alors ! »

Le chevalier : « Approchons encore… »

Les roches Massé

Le chevalier : « Voilà. »

Max : « On descend et tu poses tes grosses fesses sur le sable pour nous raconter tes histoires. C’est parti ! »

Yann : « Vous descendez toujours en vous laissant glisser le long du pantalon ? »

Samuel : « Oui 🙂 C’est rigolo 🙂 »

Léo : « Qu’est ce qu’elles ont de spécial ces roches ? »

Le chevalier : « C’est non loin d’elles, qu’en 1832 ont été découvertes des tombes romaines datant du deuxième siècle. »

Max : « Les Romains sont venus jusqu’ici ? »

Le chevalier : « Oui Max. Les fondations d’une villa ont été exhumées près des Sables d’Or. »

Samuel : « Ici, des tombes, là-bas une villa… Les Romains étaient donc installés ici. »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »

Max : « C’est tout ce que tu as à raconter ? »

Le chevalier : « Non. Quelque part aux pieds de ces roches se trouve un petit avion en plastique. »

Max : « Un petit avion en plastique ? Qu’est ce que tu racontes ? »

Le chevalier : « La vérité mon Maxou. Aux pieds de ces roches se trouve un petit avion en plastique. »

Max : « C’est quoi encore cette histoire ?! »

Léo : « Raconte bonome ! »

Le chevalier : « Il nous faut aller en 1945, le 27 juillet. »

Max : « C’est la guerre ! Et on a pas nos casques ! »

Léo : « Qu’est ce qu’il se passe le 27 juillet 1945 ? »

Le chevalier : « Quelques habitants du village découvrent un corps inanimé sur la plage. Il s’agit d’un soldat australien qui a pu être identifié par la plaque d’immatriculation retrouvée dans sa poche. C’est le sergent-chef John Bullfinch Thomas, radio-mitrailleur à bord d’un Lancaster MK 1 NN799. »

Max : « C’est quoi le Lancaster machin ? »

Le chevalier : « Un avion de guerre. »

Yann : « Je voudrais pas être indélicat mais qu’est ce qu’il fait là le radio-mitrailleur d’un avion de guerre ? »

Le chevalier : « Le 5 juin de la même année, le Lancaster, basé dans le Lincolnshire, fait un exercice de navigation au-dessus de la région. D’un coup, son pilote automatique ne marche plus ! »

Max : « Zutalor ! »

Le chevalier : « L’avion perd de l’altitude. 11 000 pieds, 7 000, 5 000… »

Léo : « Oulala ! »

Le chevalier : « La chute continue. »

Samuel : « Il va se crabouiller ! »

Le chevalier : « Il chute toujours ! Le pilote n’arrive pas à le redresser ! »

Yann : « Il faut faire quelque chose ! La surface de la mer approche ! »

Le chevalier : « Le pilote fait ce qu’il peut Max mais l’avion pique toujours ! »

Max : « Il faut arrêter la vrille ! On va se crabouiller bonome ! »

Le chevalier : « Nous sommes à 700 pieds seulement ! Le pilote réussit enfin à reprendre le contrôle de l’appareil ! »

Max : « Ouf ! »

Léo : « Oulala ! J’ai eu peur ! »

Yann : « J’ai cru qu’on aller se crasher à la surface de la mer ! »

Le chevalier : « Non, tout va bien. Le pilote réussit même à ramener l’avion à la base. Il se pose sans encombres. Mais… »

Max : « Mais quoi ? Qu’est ce qu’il se passe ? »

Le chevalier : « Il manque le radio-mitrailleur ! »

Léo : « Iléou ? »

Le chevalier : « Il a eu peur et, craignant que le pilote ne retrouve pas la maîtrise de l’appareil, il a sauté en parachute. Mais son parachute s’est mis en torche et il s’est écrasé sur la mer… »

Max : « Le pauvre. »

Léo : « C’est pour cela que les habitants du village ont retrouvé son corps. »

Le chevalier : « Il a été inhumé quelques jours plus tard dans la partie du cimetière réservée aux membres du Commonwealth. »

Léo : « Et le rapport avec le petit avion caché dans les Roches Massé ? »

Le chevalier : « C’est un hommage au sergent-chef Thomas et plus généralement aux soldats qui n’ont pas eu la chance de rentrer chez eux. »

Max : « On peut aller voir ce petit avion ? »

Le chevalier : « Non Max. Il doit rester là. »

Max : « Bonome, comment tu connais cette histoire ? Il y a vraiment un petit avion en plastique qui doit rester là ? »

Le chevalier : « Il y est vraiment Max. Par contre, je me demande si le petit koala est encore là. »

Yann : « Quel petit koala ? »

Le chevalier : « Le petit koala qui attend de retourner en Australie, la patrie du sergent-chef Thomas. »

Max : « Bonome, tu es sûr que tu vas bien dans ta tête ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. Ces objets ont été placés là pour un jeu qui permet de faire connaître le patrimoine de la région et d’entretenir la mémoire de certaines personnes comme le sergent-chef Thomas. »

Léo : « Sans ce jeu son histoire serait pas connue. »

Yann : « C’est un drôle de jeu… »

Max : « Tu as tout raconté cette fois ? »

Le chevalier : « Pour ici oui. Allons au hameau le plus proche. »

Léo : « Je sais pas quoi penser du jeu avec l’avion et le koala… »

Max : « Ça te pose des problèmes éthiques ? »

Léo : « Un peu… On parle quand même de la mort d’un zom. »

Samuel : « Comme tu l’as dit cousin Léo sans ce jeu sa mémoire se serait éteinte. »

Yann : « Il y a d’autres épreuves à ce jeu ? »

Le chevalier : « Oui. Mais je ne connais pas bien. »

Max : « C’est qui ce zoiso jaune ? »

Serin cini (Serinus serinus, Fringillidés)

Serin cini (Serinus serinus, Fringillidés)

Léo : « C’est un serin cini Maxou. »

Max : « Un serin cini ? »

Samuel : « Serinus serinus, Fringillidés. »

Max : « On en a déjà vus ? »

Léo : « Je sais plus. »

Samuel : « On voit tellement de zoisos… »

Max : « On en voit pas tant que ça… »

Yann : « Même si on compte ce pinson des arbres ? »

Pinson des arbres (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Max : « Le pinson on le voit partout. Pas la peine de venir en Bretagne… »

Le chevalier : « Nous arrivons. Voilà ! »

Max : « C’est quoi ça ? »

Léo : « C’est écrit dessus Maxou. C’est une station météo 🙂 Elle m’a l’air très efficace. »

La station météo

Léo : « Alors… Il y a l’appareil de mesure… »

Le capteur

Léo : « Et l’affichage 🙂 »

L’affichage

Samuel : « C’est plutôt bien fait. »

Yann : « C’est ingénieux. »

Léo : « Ça c’est de la bonne technologie. »

Max : « Bonome, je voudrais la même pour la cabane. Comme ça on saurait toujours le temps qu’il fait 🙂 »

Le chevalier : « Ça vous plaît ? »

Léo : « Ça valait bien un petit détour. »

Yann : « Je suis bien content d’être venu 🙂 »

Max : « Je suppose qu’on va rentrer maintenant. »

Le chevalier : « Il le faut bien Maxou. »

Le retour s’est fait en silence. Nous étions tous fatigués et bonome a beaucoup marché ce jour là. On dirait pas sur la carte, mais même avec des longues pattes, ça fait une trotte.

Le retour
Le Mont Saint Michel des Petizours

Le soir, on a même pas fait de soirée fotos. Après la toilette, on est allés directement au lit. Samuel et Léo dormaient déjà quand bonome est venu nous faire notre câlin du soir. Yann arrivait à peine à garder les yeux ouverts. Il a bredouillé ‘bonnuit’ et s’est mis à ronfler. Moi j’ai juste eu le temps de gratouiller le front de mon bonome. Il y a pas de raison que ce soit toujours lui qui prend soin de nous. Mais je l’ai pas gratouillé longtemps. Moi aussi je me suis endormi.

Continuer la promenade

Grand Jeu Concours spécial Laridés

Max : « Demat penn sardin ! »

Léo : « Maaax ! Tu parles pas comme ça à nos lecteurs ! »

Max : « Pourquoi pas ? »

Léo : « Ben ça se fait pas ! ‘Tête de sardine’ ! Nos lecteurs chéris 🙂 »

Max : « Alors quand c’est Yann ou Arthur qui nous appelle ‘penn sardin’ ça te fait rien mais quand c’est moi tu ronchonnes ! »

Léo : « Je ronchonne pas ! »

Samuel : « Bon, il faut que j’intervienne 🙂 Bonjour chers lecteurs et heureux participants à notre Grand Jeu Concours. Nous arrivons à notre second volet. »

Max : « Je dirais plutôt le deuxième volet. »

Léo : « Le deuxième ? Pas le second ? »

Max : « Léo, as-tu remarqué la pile de copies sur le bureau ? »

Léo : « Oui. »

Max : « Et les devoirs informatisés à corriger et ceux à publier. Tu y penses ? »

Léo : « J’y pense. »

Max : « Sans compter que, en préparant ce questionnaire spécial Laridés, nous nous sommes rendus compte que nos fotos de Normandie et de Bretagne étaient pas classées. Il va bien falloir le faire. »

Léo : « Il va falloir effectivement. »

Max : « Et on voudrait avancer dans nos chroniques bretonnes. »

Léo : « Ah bah oui. C’est qu’il y en a des articles à graver ! »

Samuel : « Sans compter qu’on comprend pas tout à la géologie de la chaîne cadomienne et que nous allons avoir des tas de recherches à faire. »

Léo : « Je confirme. »

Max : « Et puis on a pas vu énormément de zoisos pendant ce séjour. »

Léo : « Absolument. »

Max : « Alors je propose que nous nous arrêtions au second volet de notre Grand Jeu Concours. »

Samuel : « Les participants auront déjà fort à faire. Tu proposes cinquante fotos cette fois cousin Léo. »

Léo : « J’ai eu du mal à choisir. Et puis je voulais montrer tous les Laridés que nous avons rencontrés. Avec les différents plumages, les poussins, les juvéniles, les zoisos posés, en vol… Mais j’ai pas tout mis quand même. »

Samuel : « Ça va pas être tout facile 🙂 »

Max : « Les œufs de mouette ça se mérite 🙂 Léo, peux-tu parler un peu des Laridés. »

Léo : « Juste un peu alors. Je rappellerais que les Laridés comprennent les mouettes, les goélands, les sternes et les guifettes. Il y en a d’autres mais c’est pas la peine d’en parler. »

Max : « Nos lecteurs habituels savent qui nous avons déjà vu. Ça leur facilitera la tâche. »

Léo : « Il y a au moins une espèce qu’on leur a pas encore montré. »

Max : « Ah oui ! Il trouveront quand même. »

Samuel : « Cousin Léo, précises-tu en légende où ont été prises les fotos ? »

Léo : « Non 🙂  Maxou a raison. Les œufs de mouettes ça se mérite 🙂 »

Max : « On en a même pas encore mangé… »

Samuel : « Non. Mais non pouvons dire que les Menhirs de Bretagne sont très bons 🙂 »

Max : « Il en reste ? »

Léo : « Ben… Bonome a accepté de pas manger pendant une semaine pour pouvoir acheter des tas de chocolats. Alors il reste des Menhirs de Bretagne 🙂 »

Max : « La chaaance ! »

Samuel : « Dites les cousins, si bonome a accepté de jeûner c’est pas pour que vous fassiez exploser vos pantalons mais pour que nous ayons des prix à remettre aux participants de notre Grand Jeu Concours. »

Max : « Ça m’étonnerait qu’on ait autant de participants que nous avons de prix. On pourrait goûter les coquillages en chocolat praliné. »

Le chevalier : « Max, puis-je intervenir ? »

Max : « Tu peux bonome. Tu es un peu chez toi ici :)»

Le chevalier : « Je te remercie Maxou. Chers lecteurs du blog de mon petitours, vous n’imaginez pas la quantité de chocolat que mes chers petits machins peuvent ingurgiter. Retournez voir le paquet d’œufs de mouettes. Vous voyez ? Si je ne les retiens pas ils l’engloutissent en une soirée fotos. »

Max : « ON EST PAS DES MACHINS ! Et on peut en manger beaucoup plus que ça en une soirée 🙂 »

Le chevalier : « Vous êtes des gloutons ! »

Léo : « C’est un beau zanimo le glouton. J’aimerais bien en voir un. »

Le chevalier : « Regarde-toi dans le miroir. »

Samuel : « Rholala ! Et vlan cousin Léo ! Bravo bonome ! Bravo ! »

Le chevalier : « Merci mon petit Sam 🙂 Tu veux un Menhir de Bretagne ? »

Samuel : « Volontiers 🙂 »

Max : « Ben et nous ? »

Le chevalier : « Vous, vous avez un article à terminer. Tu viens petit Sam ? »

Samuel : « On va voir des fotos ? »

Le chevalier : « Oui. Avec gratouillis. »

Samuel : « J’arrive 🙂 »

Max : « Chers lecteurs, vous comprendrez que… »

Léo : « … nous allons rapidement terminer cette introduction. Après tout, les fotos parlent d’elles-mêmes 🙂 »

Max : « Amusez-vous bien ! »

Léo : « Kenavo penn sardin ! »

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Léo : « On leur laisse combien de temps ? »

Max : « Je sais pas. Deux ou trois semaines… »

Léo : « D’accord ! Nous sommes le 24 octobre. Nous publierons les résultats le 14 novembre. »

Max : « On donnera le prix à Arthur et Brindille avant ça 🙂 »

Léo : « Voilà chers lecteurs ! Amusez vous bien. »

Max : « Nous, nous allons gloutonner 🙂 »

Continuer la promenade

Grand Jeux Concours (1)

Samuel : « Demat chers lecteurs ! »

Léo : « Demat aussi ! Soyez les bienvenus dans notre grand jeu concours ! »

Max : « Grand jeu concours qui comme à son habitude aura aucun succès. Nous aurons probablement un seul participant 🙂 »

Léo : « C’est parce que nos lecteurs savent pas ce qu’ils peuvent gagner ! »

Samuel : « On pourrait leur montrer ! »

Max : « Bonne idée ! Samuel, montre le premier prix s’il te plaît. »

Premier prix : des œufs de mouette

Max : « Ce sont des œufs de mouettes ! Rholala ! Qu’est ce que c’est bon ! »

Léo : « Attention ! Ce sont pas des vrais œufs de mouettes ! »

Max : « Ben non. C’est pas la saison des œufs 🙂 »

Samuel : « Ensuite… Cousin Léo, montre le deuxième prix. »

Deuxième prix : menhirs de Bretagne

Léo : « Des menhirs 🙂 »

Max : « Euh… »

Léo : « Qu’est ce qu’il y a ? »

Max : « Il va falloir en racheter. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « Ben… Je connaissais pas alors j’ai goûté. »

Léo : « Ah… On peut pas offrir un paquet entamé alors. »

Samuel : « C’est bon les menhirs ? »

Max : « Carrément ! Je propose de procéder à une dégustation plus approfondie tout à l’heure. »

Léo : « D’accord 🙂 On doit connaître ce qu’on offre 🙂 Le troisième prix on le connaît déjà. Montre Max ! »

Troisième prix : des sardines

Max : « Des sardines en chocolats pour les penn sardin ! »

Léo : « 🙂 On en a d’autres au cas où… »

Samuel : « Cousin breton… »

Encore un prix…

Max : « Voilà pour les prix ! »

Léo : « Passons au grand jeu concours. Il sera en trois parties. Ce soir, nous vous proposons d’identifier vingt espèces de passereaux que nous avons rencontrés au cours de nos différents séjours. »

Yann : « Il y a pas que des passereaux ! Il y a deux rapaces ! »

Samuel : « Tu as raison cousin breton ! »

Max : « Donc 18 passereaux et 2 rapaces. »

Léo : « Ensuite, il y aura une spéciale Laridés. Assez peu d’espèces mais il y aura des fotos sur lesquelles ils seront mélangés pour compliquer un peu. »

Samuel : « Puis nous terminerons avec les zoisos de bord de mer. »

Max : « Voilà. Le participant qui aura le plus grand nombre de bonnes réponses au total sera déclaré vainqueur et il pourra se faire des caries avec les œufs de mouettes. Et il aura des grosses fesses 🙂 »

Léo : « Les autres auront que des caries 🙂 »

Samuel : « Je me demande si on gagnerait pas du temps en offrant directement les chocolats à Arthur et Brindille… »

Max : « On peut pas savoir ! Peut-être que Laulau va participer elle aussi ! »

Léo : « Maaax ! Rholala ! Tu vas avoir des ennuis ! Je suis pas solidaire moi. »

Max : « Pleutre ! »

Léo : « Non pas pleutre ! Respectueux ! »

Samuel : « Ça suffit tous les deux ! Nous avons d’autres lecteurs qui vont peut-être se manifester. Nous verrons bien. »

Léo : « C’est parti ? »

Samuel : « C’est parti ! »

Max : « Attendez ! Un petit conseil pour les participants. Prenez une feuille et un crayon pour noter le nom du zoiso avec son numéro. Ce sera plus facile après pour répondre dans les commentaires. »

Léo : « Nous publierons pas vos réponses pour que les autres puissent pas copier mais nous laisserons un message avec votre note. »

Samuel : « Oubliez pas de laisser votre adresse de pigeon-électronique ! »

Max : « Allez ! Cette fois c’est parti ! »

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Continuer le concours

On est en Bretagne :)

Les petizours rencontrent Yann, le cousin breton.

Yann : « Demat penn sardin ! »

Max : « Demat Yann ! »

Samuel : « Demat cousin breton ! »

Léo : « Bonjour Yann ! Tu es là ! »

Yann : « Ben oui 🙂 Cette nuit j’ai rêvé de vous. Dans ce rêve Le Vent m’a prévenu de votre arrivée. Il m’a dit qu’il m’emporterait à votre cabane cet après-midi et c’est ce qu’il a fait. Ensuite il m’a tenu compagnie en me racontant des histoires pendant que je vous attendais. »

Max : « Tu sais qu’il faut jamais répéter les histoires qu’il nous raconte Yann. »

Yann : « Je sais Max. Mais il m’a dit que pour vous il y avait une exception. »

Léo : « Il est gentil Le Vent 🙂 »

Yann : « Oui 🙂 Mais d’un coup, il a interrompu son histoire et il a fait un gros tourbillon pour me déposer ici. »

Léo : « Je l’ai prévenu qu’on allait inspecter avant d’aller à la cabane, pour nous dégourdir les pattes après la longue chevauchée. »

Max : « C’est pratique Le Vent pour se déplacer. »

Yann : « C’est rapide mais ça secoue un peu 🙂 »

Samuel : « Cousin breton, as-tu vu de beaux zoisos depuis notre visite ? »

Yann : « Bien sûr ! Tous les zoisos c’est un beau zoiso 🙂 Mais je les connais pas bien comme vous. »

Max : « C’est pas bien grave ça. L’essentiel est d’avoir de la beauté dans les yeux. »

Léo : « Je propose qu’on aille se balader, comme ça, pour prendre l’air. Bonome prendra des fotos et on regardera tout ça ce soir. »

Max : « Soirée fotos, gratouillis, chocolat ! »

Samuel : « C’est voté ! »

Les petizours

Le soir…

Léo : « Rholala ! Elle était bien cette sortie ! »

Max : « Bonome, tu installes notre lit en face de l’ordinateur. Je vais chercher le chocolat. »

Le chevalier : « Zutalor ! »

Max : « Zutalor quoi ? »

Le chevalier : « J’ai oublié votre lit. »

Max : « Tu as oublié notre lit ? TU AS OUBLIÉ NOTRE LIT ! Et comment on dort nous ? »

Le chevalier : « Dans votre pochette. »

Max : « On a pas d’oreiller ! »

Le chevalier : « Je vais vous en trouver un. »

Max : « Pfff ! Mais qui nous a fichu un bonome pareil ! »

Léo : « Maxou, c’est un peu ta faute aussi ! Hier soir il a même pas eu le temps de faire les sacs ! Tu as insisté pour qu’il fasse partie de la commission biodiversité de La Réserve Qui est Trop Loin Pour Nous et la réunion a fini tard.  »

Samuel : « En plus il va devoir organiser des ateliers ! »

Max : « Oui ben ça va lui faire du bien au grand machin. En plus, ce matin il s’est réveillé dès potron-minet et il a traîné au lit comme une grosse marmotte ! On aurait pu arriver bien plus tôt ! Bon, c’est installé ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Alors c’est parti ! »

Samuel : « Tu es pas allé chercher le chocolat ! »

Max : « Ah non… Bonome, tu veux pas y aller ? S’il te plaît ? Tu as des grandes pattes toi. »

Le chevalier : « Comme ça je servirai à quelque chose 🙂 Installez-vous, je reviens. »

Samuel : « Tu es bien installé cousin Breton ? »

Les petizours

Yann : « Très bien 🙂 Max rudoie toujours le chevalier comme ça ? »

Léo : « Ah non ! Souvent c’est pire 🙂 »

Samuel : « Il lui crie dessus. »

Léo : « Il ronchonne. »

Max : « Je ronchonne rien du tout ! Bon, on commence ? »

Samuel, Léo et Yann : « On commence ! »

Accenteur mouchet (Prunella modularis, Prunellidés)

Max : « Accenteur mouchet ! »

Samuel : « Prunella modularis, Prunellidés. »

Léo : « C’est lui qui nous a accueillis, dès notre descente de monture. »

Yann : « Je l’ai déjà vu. Il chante bien. »

Samuel : « Cousin breton, tu sais que cousin Léo imite très bien les zoisos ? »

Yann : « Oui, je m’en souviens. »

Max : « Ben voilà… Léo va imiter les zoisos et après il va siffloter la nuit et on a même pas de lit… »

Samuel : « Cousin Max ça suffit ! Cousin Léo, nous t’écoutons. »

Samuel : « Merci cousin Léo. Ensuite… »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Yann : « Ça c’est Rougegorge ! Je le connais lui ! Il chante un peu partout et il commence très tôt le matin. »

Max : « Pas aussi tôt que Merle ! »

Yann : « Merle ? C’est le tout noir avec le tour de l’œil et le bec jaune ? »

Léo : « C’est bien lui. »

Yann : « Alors je confirme ! Lui se lève très très tôt 🙂 »

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Max : « Ça c’est pas Merle ! C’est le tarier pâtre. »

Samuel : « Saxicola rubicola, Muscicapidés. »

Yann : « J’en ai vu aussi. Ils aiment bien se percher sur les buissons. »

Léo : « Et ils chantent comme ça 🙂 »

 

Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes, Troglodytidés)

Samuel : « Lui c’est Troglo ! »

Léo : « Le troglodyte mignon. »

Yann : « C’est vrai qu’il est mignon 🙂 Il y en a dans la lande. »

Max : « Ça m’étonne pas. »

Pipit maritime (Anthus petrosus, Motacillidés)

Léo : « Ça c’est un pipit ! »

Max : « Un maritime ? »

Samuel : « Anthus petrosus, Motacillidés. »

Max : « Yann, il faut faire attention avec les pipits. C’est pas très facile de distinguer les différentes espèces. »

Léo : « Là, on dit que c’est un maritime parce qu’on est au bord de la mer. Mais on est pas sûrs… »

Bernaches cravants (Branta bernicla, Anséridés)

Samuel : « Les bernaches cravants ! Elles ont l’air toutes petites comme ça ! »

Léo : « A mon avis, elles vont passer la nuit dans l’estuaire. »

Yann : « On en aurait pas vu d’autres ? En face de l’îlot Saint-Michel ? »

Max : « Si. Deux groupes de quatre individus sont passés. »

Léo : « Bonome, on va retourner dans l’estuaire ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Demain on va au Cap ! Après on verra. »

Léo : « Foto suivante ! »

Pipit maritime (Anthus petrosus, Motacillidés)

Samuel : « Goélands argentés, goélands marins et bernaches cravants ! »

Yann : « Je me mélange un peu avec les goélands… »

Max : « On t’expliquera. Tu vas voir. C’est pas si difficile que ça. »

Samuel : « Le grand très sombre c’est le goéland marin. On devrait en voir d’autres de plus près. »

Pipit maritime (Anthus petrosus, Motacillidés)

Pipit maritime (Anthus petrosus, Motacillidés)

Yann : « Le pipit probablement maritime. On en a vu beaucoup. »

Max : « Ben… A Kraozon c’était notre zoiso gardien. Peut-être qu’ici aussi alors… »

Yann : « C’est quoi un zoiso-gardien ? »

Léo : « On t’avait pas expliqué ? Un zoiso-gardien c’est comme les anges-gardiens mais en zoiso. Nos zoisos-gardiens veillent sur nous et alertent les secours si besoin. »

Max : « C’est rassurant d’avoir un zoiso-gardien. »

Samuel : « J’ai un peu l’impression que tous les zoisos c’est nos zoisos-gardiens. »

Yann : « Vous en avez de la chance vous… »

Samuel : « J’arrête pas de leur dire ! »

Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés)

Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés)

Léo : « Ah bah voilà ! Alors… Observe bien Yann. Le dos est gris clair et les pattes sont roses. »

Yann : « Je vois. »

Léo : « Ça c’est le goéland argenté. »

Yann : « Et les stries sur la tête ? »

Léo : « Ça c’est l’hiver. Il me semble que les goélands bruns peuvent en avoir aussi. »

Yann : « Alors on tient pas compte des stries ? »

Léo : « Pas pour le moment. »

Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés)
Des mouettes qui rigolent (Chroicocephalus ridibundus, Laridés)

Samuel : « Des mouettes qui rigolent ! Chroicocepahlus ridibundus, Laridés. »

Max : « Vous avez vu que dans la fiche biographique des mouettes hollandaises, elles sont appelées Larus ridibundus ? »

Léo : « Oui. J’ai pas relevé mais j’ai vu. »

Yann : « C’est quoi la fiche biographique des mouettes hollandaises ? »

Max : « Ben… On sait comment avoir les fiches biographiques des mouettes baguées maintenant. »

Léo : « Pas seulement des mouettes ! »

Max : « Oui. Des zoisos bagués. Mais pas les petites bagues métalliques. Les bagues colorées. »

Samuel : « On te montrera cousin breton. »

Yann : « D’accord 🙂 »

Max : « Zoiso suivant ! »

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Max et Léo : « C’est Piper ! »

Samuel : « Le bécasseau sanderling 🙂 »

Léo : « Calidris alba, Scolopacidés. »

Yann : « Il s’appelle Piper ? »

Max : « C’est à cause d’un petit dessin animé que Brindille nous avait envoyé. Paillpeur, le petit bécasseau. »

Léo : « Piper ! Pas paillpeur ! »

Max : « Je vois pas trop la différence… »

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Léo : « Piper c’est notre second zoiso-gardien de Bretagne. »

Max : « C’est un ami de bonome. »

Léo : « Bonome, tu veux bien raconter à Yann comment tu es devenu ami avec Piper ? »

Le chevalier : « Tout a commencé à Kraozon. Plus précisément à Trez-Rouz. »

Max : « Elle est magnifique cette petite anse. »

Léo : « Chut ! »

Le chevalier : « Le Vent soufflait très fort et je ne voyais pas d’oiseaux. Un bécasseau sanderling s’est approché de moi. Il l’a pas fait exprès. Il cavalait partout à la recherche de nourriture dans le sable. Je me suis approché discrètement. Je crois qu’il ne m’avait pas remarqué. Puis il m’a vu. Il s’est arrêté, m’a regardé et il a décidé que je ne représentais pas de danger pour lui et il a repris sa quête de nourriture en passant à moins de deux mètres de moi. »

Léo : « Il l’a fait exprès pour que tu vois un beau zoiso quand même 🙂 »

Max : « Et l’histoire de l’Aber ! Comme ça Yann verra que tu es fou dans ta tête 🙂 »

Le chevalier : « Je vois. J’avais parcouru toute la plage de l’Aber et j’avais envie d’aller explorer la petite Île qui se trouve de l’autre côté du petit fleuve. Un groupe de sanderlings faisait la sieste sur l’autre berge. Pour aller sur l’île à pieds secs il m’aurait fallu parcourir environ 4 km en rebroussant chemin puis en revenant par la route. J’ai eu l’impression que les sanderlings m’appelaient de l’autre coté. Alors j’ai traversé le petit fleuve. »

Max : « En plein hiver ! »

Le chevalier : « J’ai eu de l’eau jusqu’à mi-cuisses 🙂  Les sanderlings se sont envolés à mon approche. Alors je me suis excusé de les avoir dérangés et ils sont revenus se poser au même endroit pour terminer leur sieste. Il y en a un qui s’est approché de moi. »

Max : « Il devait se demander ce que c’était ce grand machin ! »

Léo : « N’empêche que c’est un peu à cause d’eux que tu as été tout cassé. »

Le chevalier : « Non Léo. C’est à cause de moi et de ma fatigue. J’ai commis plusieurs erreurs en descendant la digue de Kameled. Je n’aurais pas dû. »

Yann : « Tu t’es blessé chevalier ? »

Max : « Il s’est luxé l’épaule et fait une petite fracture d’arrachement ! »

Léo : « Tout ça pour voir danser les bécasseaux… »

Le chevalier : « J’aurais bien aimé les voir danser tout à l’heure. »

Max : « Je vais voir si je peux mettre les films dans l’article… »

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)
Bécasseau sanderling (Calidris alba, Scolopacidés)

Léo : « La suite ! »

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

 Max : « Pierre Petitpierre ! »

Samuel : « Le tournepierre à collier. Arenaria interpres, Scolopacidés. »

Léo : « En mue post-nuptiale. »

Max : « Bah… On dirait bien qu’il a déjà le plumage internuptial. »

Léo : « J’ai l’impression qu’il reste quelques plumes nuptiales. »

Samuel : « Là, ils se reposent sur les rochers en attendant que la marée soit bien haute. »

Yann : « Ce sont les grandes marées cette semaine. »

Max : « Je sais. Ça nous arrange pas trop ça. Le temps disponible pour parcourir l’estran est très réduit. Il va falloir faire attention. »

Tournepierre à collier (Arenaria interpres, Scolopacidés)

Samuel : « Ensuite… »

Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)

Sterne caugek (Sterna sandvicensis, Laridés)

Samuel : « Ça c’est une sterne caugek ! »

Max : « Le bout du bec est pas jaune ! »

Samuel : « C’est une caugek quand même. »

Léo : « Je suis d’accord avec petit Sam. A l’oreille c’est bien une caugek. »

Max : « Bonome tu en penses quoi ? »

Le chevalier : « D’accord avec la caugek. »

Max : « D’accord. On reviendra pour que tu en fasses de plus belles fotos. »

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Max : « C’est le goéland marin qui faisait rien qu’à crier 🙂 »

Samuel : « Tu reconnais le goéland marin maintenant cousin breton ? »

Yann : « Oui. C’est le plus grand et le plus sombre. Je devrais le retenir celui-là. »

Léo : « On devrait en voir d’autres pendant le séjour. Si tu veux je ferais une édition spéciale Laridés pour que tu révises. »

Yann : « Je veux bien. »

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Max : « Il faut bien garder cette foto ! Comme ça on aura une référence pour le marin première année. »

Yann : « C’est un petit de l’année ? »

Max : « Petit… Disons que c’est un juvénile 🙂 »

Léo : « Il est pas vraiment petit le petit goéland marin. »

Max : « Il ferait qu’une bouchée de nous. »

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Goéland marin (Larus maritimus, Laridés)

Max : « Ah bah là on voit encore mieux le plumage du première année marin. Bravo bonome 🙂 »

Le chevalier : « Merci Maxou. »

Des goélands

Samuel : « Des goélands… Alors… Ben il y a le marin avec son petit et un argenté troisième année. On voit bien la différence de taille entre l’argenté et le marin.

Léo : « Le marin est vraiment plus grand. »

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Max : « On revient aux tariers. C’était à la pointe ça. »

Yann : « Tarier pâtre ? »

Léo : « Oui Yann. Si on voit des tariers des prés on t’expliquera les différences. Mais à mon avis il y a beaucoup plus de tariers pâtres que de tariers des prés. »

Max : « Si on revient aux tariers c’est que c’est bientôt fini. Bonome, tu as pensé à mettre les fotos de la surprise ? »

Le chevalier : « Évidemment 🙂 »

Yann : « Quelle surprise ? »

Léo : « Avant de grimper sur le rocher où tu nous attendais, on est allés sur la digue pour voir. »

Samuel : « Et on a vu 🙂 »

Yann : « Un dauphin ! Rhooo la chance ! »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Samuel : « Mais c’est peut-être pas des dauphins. »

Max : « Il y en avait deux. »

Léo : « Il me semble que dans le secteur il y a des dauphins communs également appelés dauphins à bec court. Mais il y a aussi des rorquals communs. On sait pas bien là. »

Max : « On a pas bien vu. »

Léo : « Le dauphin commun a toujours une tache blanche à la base de l’aileron. »

Samuel : « On voit rien de tel sur les fotos. »

Max : « Bonome, tu aurais dû filmer au lieu de fotoer. »

Le chevalier : « Je sais Max. Mais je n’ai pas le réflexe de filmer. »

Samuel : « On s’en fiche ! On était à peine arrivés en Bretagne qu’on a vu des Cétacés Odontocètes. »

Max : « Dix minutes à la mer et vlan ! Les dauphins ! On rigole pas nous 🙂 »

Léo : « J’espère qu’on en reverra. »

Le chevalier : « Peut-être. Pour le moment, dodo ! »

Max : « On a pas de lit ! »

Le chevalier : « Vous dormirez dans la pochette avec votre serviette en guise d’oreiller. »

Léo : « Ça me va. »

Samuel : « Pareil ! »

Yann : « Moi aussi. »

Max : « Alors c’est d’accord. Bonnuit bonomou. »

Le chevalier : « Bonnuit les petizours. »

La chapelle saint Michel

Continuer la promenade

La mouette de Sabine

Dimanche 27 Septembre, au Grand Étang.

Max : « Rholala ça fait du bien de prendre l’air ! »

Léo : « Surtout que Le Vent est de sortie 🙂 »

Le Vent

Samuel : « Bonjour Le Vent ! Tu vas bien ? »

Max : « Quand il se dégourdit les nuages comme ça c’est qu’il va bien 🙂 »

Léo : « Le Vent, tu veux bien faire une bourrasque à Tante Yvonne s’il te plaît ? Ça fait longtemps qu’on a pas eu de ses nouvelles. Merci Le Vent. »

Max : « Elle est avec Chien et la mouette qui rigole qui est partie au paradis des zoisos. »

Léo : « Vous pensez qu’elle est où ? »

Samuel : « Elle est peut-être au Ludien… »

Max : « Excusez, mes cousins, d’interrompre cette charmante discussion mais il me semble que bonome a vu quelque chose. »

Léo : « Tu as repéré un zoiso ? »

Samuel : « C’est qui ? »

Le chevalier : « J’ai peur de dire une erreur… Léo, tu veux bien regarder ces fotos ? »

Max : « Ben et nous ? »

Le chevalier : « Vous aussi 🙂 »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)
Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Max : « Ça c’est pas un zoiso qu’on connaît. »

Léo : « C’est un Laridé. Une mouette au bec noir… »

Samuel : « Il y en a quelques unes mais pas ici normalement. »

Max : « C’est qui les mouettes au bec noir ? »

Samuel : « Bonaparte, pygmée, de Ross et de Sabine. »

Léo : « Exact ! »

Max : « On a déjà raté des mouettes pygmées ici. »

Léo : « Je pense pas que ce soit une mouette pygmée. Bonome, fais d’autres fotos s’il te plaît. »

Le chevalier : « C’était prévu 🙂 »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)
Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Léo : « STOOOP ! »

Max : « Tu cries toi maintenant ? Tu te prends pour le leader charismatique de la tribu ? 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo a dû remarquer un détail qui nous a échappé. »

Léo : « La queue est fourchue ! Vous avez vu ? La queue est fourchue ! »

Max : « Certes. La queue est fourchue. J’ai envie d’ajouter : et alors ? »

Léo : « Ben… Max ! La queue fourchue avec le bec noir ! »

Max : « Oui oui. »

Léo : « Pfff ! Quel béotien ! Mais quel béotien ! Maxou, c’est une mouette de Sabine ! »

Max : « Sabine a des mouettes ? Et tu les reconnais ? Alors comme ça Sabine a laissé sa mouette ici. C’est embêtant ça. Surtout que je sais même pas qui c’est Sabine. »

Léo : « Il est bête ! Mais qu’il est bête ! Une mouette de Sabine ! Xema sabini, Laridés ! »

Max : « Tu es sûr ? C’est encore Xema ? J’aurais dit Larus (ex. Xema) sabini. »

Samuel : « Rhooo ! La saproblague ! Ex. Xema ! Pfff ! »

Léo : « Alors lui ! On voit une mouette de Sabine et il fait des saproblagues carrément sapro. Bonome, m’autorises-tu à le ploufer ? »

Le chevalier : « Non Léo. Je m’y suis habitué. Je m’ennuierais sans lui. Personne pour ronchonner, pour me crier dessus… »

Léo : « Alors continue à fotoer s’il te plaît. »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Max : « C’est rare les mouettes de Sabine ? »

Le chevalier : « C’est, il me semble, la seconde mention de cette espèce dans la région. La première c’était en 2008. »

Max : « Ah oui. C’est rare alors. »

Léo : « Si le comité d’homologation régional avait pas été supprimé, elle devrait être homologuée. »

Max : « Et pourquoi elle s’appelle la mouette de Sabine ? C’est qui Sabine ? »

Le chevalier : « Edward Sabine (1788-1883) est un astronome britannique. Il a découvert cette mouette lors d’un voyage au Groenland en 1818. Il était accompagné de John Ross (1777-1856). »

Samuel : « Ils ont tous les deux une mouette à leur nom 🙂 »

Le chevalier : « La mouette de Sabine a été nommé comme cela par Joseph Sabine, en hommage à son frère Edward. »

Max : « Oui, il a discrètement donné son propre nom à une espèce 🙂 C’est un petit malin ce Joseph. Et Xema, ça veut dire quoi ? »

Léo : « ‘Et Xema’ ! Pfff !!! Mais faites le taire ! »

Le chevalier : « Ça m’amuse 🙂 Xema viendrait du grec Xeima qui signifie tempête. »

Samuel : « C’est vrai qu’elle a l’air à l’aise dans ce temps agité. »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Samuel : « Elle cherche du manger au ras de l’eau ? »

Le chevalier : « Oui. Elle a l’habitude de chercher de petites proies à la surface de l’eau. »

Léo : « Elle a vraiment l’air à l’aise malgré le vent. »

Samuel : « Elle se nourrit seulement de petites proies ? »

Le chevalier : « Non mon petit Sam. Elle peut pêcher des poissons. Un peu comme les sternes. Son comportement évoque d’ailleurs plus celui des sternes que des autres mouettes ou des goélands. »

Max : « Tu as dit que Sabine l’avait découverte au Groenland. Elle habite où la mouette de Sabine ? »

Le chevalier : « En zone arctique Maxou. Alaska, Groenland, Scandinavie, Sibérie… C’est là qu’elle se reproduise. »

Léo : « Dans la toundra ? »

Le chevalier : « Oui Léo. Pendant cette période, elle change un peu d’alimentation. Elle continue à se nourrir de petits animaux et de petits poissons mais dans les eaux douces ou saumâtres. A l’occasion, elle peut gober un œuf ou un poussin. »

Max : « C’est pas bien ça. »

Samuel : « Après elle migre. Mais elle migre où ? »

Le chevalier : « En mer. C’est un oiseau pélagique qui vit dans les zones de remontées d’eau froides. »

Max : « Les upwellings. »

Le chevalier : « Exact ! »

Max : « Ça dit pas où elles vont… »

Le chevalier : « Le long des côtes au sud de l’équateur. »

Samuel : « Elle doit pas venir ici alors. »

Le chevalier : « Non. Elle ne devrait pas. Mais le changement de temps a dérouté des zoisos. »

Max : « On s’en est rendu compte 🙂 »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)
Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Léo : « Bonome, c’est pas le plumage adulte ça. C’est un juvénile ? »

Le chevalier : « Je dirais un premier année. »

Samuel : « Elle est toute jeune cette mouette de Sabine ! »

Max : « Elle est surtout perdue. Bonome, toi qui parles le zoiso, tu lui indiqueras le chemin discrètement. Si tu veux on se retournera pendant ce temps là. »

Le chevalier : « Merci Maxou 🙂  »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Samuel : « Elle s’est posée ! »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Léo : « Remontre des fotos s’il te plaît. »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Léo : « C’est bien ça… Le bec est bien tout noir. Le visage est un peu gris. La queue blanche légèrement fourchue a une bande terminale noire. Le manteau, la partie antérieure de l’aile, les côtés de la tête, le cou et de la poitrine sont gris. Les primaires sont bien plus sombres, presque noires. »

Samuel : « Et les adultes ? »

Léo : « Ben… J’en ai jamais vu. J’aurais du mal à bien les décrire. Je dirais qu’ils ressemblent un peu à une mouette qui rigole mais en plus sombre et avec les pattes et le bec noirs. »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Samuel : « Bonome, tu pourrais affiner un peu la reproduction de la mouette de Sabine ? »

Le chevalier : « Je vais essayer. Monsieur de Sabine drague un peu madame en poussant des cris rauques. Si madame est d’accord un couple se forme. Ils ne sont pas isolés. En général, il y a de petites colonies pouvant accueillir une vingtaine de couples, rarement plus. »

Max : « Jusque là, ça ressemble un peu à ceu qu’on sait des sternes pierregarins. »

Le chevalier : « Bonne remarque Maxou. Mais ce sont plutôt les sternes arctiques qui nidifient avec les mouettes de Sabine. »

Léo : « On sait déjà que la nidification se fait dans la toundra. »

Le chevalier : « Oui, les marécages, les marais côtiers… toujours près de l’eau. »

Samuel : « Il est comment le nid ? »

Le chevalier : « Il est très simple. Il s’agit d’une petite dépression dans le sol ou sur un rocher qui est chichement aménagée de quelques herbes. »

Max : « C’est pas le grand luxe. »

Le chevalier : « Non, mais c’est la chaleur des parents qui comptent:) Ils se relaient pour couver pendant 21 à 25 jours. Les petits gardent le nid pendant quelques jours avant d’en sortit pour accompagner leurs parents au bord de l’eau. »

Samuel : « Je suppose qu’ils piaillent en agitant les ailes pour avoir du manger 🙂 »

Le chevalier : « Oui petit Sam. Il n’y a que chez les petizours que les juvéniles râlent en hurlant et en sautant partout pour avoir du chocolat. »

Max : « Tu en aurais pas là par hasard ? »

Le chevalier : « Non Maxou. »

Max : « Zutalor… »

Léo : « Tu veux bien cesser d’interrompre Maxou ? »

Max : « Je cesse. »

Le chevalier : « Après être sortis du nid, les petits ont une dizaine de jours pour devenir autonomes. Ensuite, les parents migrent. »

Max : « Ils laissent leurs petits ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Leurs petits tout petits ? »

Le chevalier : « Ben oui. »

Max : « Ce sont pas des bons parents alors. »

Samuel : « Cousin Max, dois-je te rappeler que le bien et/ou le mal sont pas des notions pertinentes pour des naturalistes. C’est comme ça chez les mouettes de Sabine et puis c’est tout. »

Max : « Ça m’étonne pas que les petits se perdent en chemin alors… »

(Note de Max : nous avons revu la mouette de Sabine le 3 octobre.)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Samuel : « Je crois que nous savons tout maintenant. »

Léo : « Non petit Sam. On termine toujours nos monographiques ornithologiques par le statut de protection. »

Le chevalier : « La population mondiale est difficile à estimer. Les chiffres parlent de 350 000 à 700 000 individus et la population reste constante en fonction du temps. »

Max : « L’espèce est pas menacée alors. »

Le chevalier : « Non Maxou. »

Samuel : « On peut voir des mouettes de Sabine en France ? »

Max : « Petit Sam, il y en a une devant nous. »

Samuel : « Je sais cousin Max. Mais j’ai bien compris que c’est pas tout à fait habituel… »

Le chevalier : « Les mouettes de Sabine s’observent parfois sur le littoral. »

Samuel : « Pendant les migrations je suppose. »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »

Samuel : « J’aime bien quand tu m’appelles ‘mon petit Sam’ 🙂 »

Max : « Tu es notre petit Sam Samou 🙂 »

Léo : « Tu as d’autres fotos bonomou ? »

Le chevalier : « Oui Léonou 🙂 »

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)
Mouette de Sabine (Xema sabini, Laridés)

Max : « On voit bien que la mouette de Sabine est un peu plus petite que la mouette qui rigole. »

Samuel : « Ça se voit pas vraiment en vol. »

Léo : « Je crois que cette fois on sait tout. Qui veut faire la conclusion ? »

Samuel : « Je veux bien. »

Max : « Nous t’écoutons petit Sam. »

Samuel : « En conclusion nous pouvons dire que la mouette de Sabine est un bien beau zoiso. »

Max : « Tout à fait exact petit Sam ! Et j’ajouterais que c’est pas tous les jours qu’on en voit 🙂 »

Continuer la promenade

Les mêmes Royaumes au mois de Septembre

Max : « Bonjour à tous ! Voici donc le bulletin d’informations du mois de Septembre. »

Léo : « Soyez les bienvenus 🙂 »

Samuel : « Encore une fois nous sommes un peu en retard mais je pense que vous nous pardonnerez. Cousin Max, quelle est l’information principale de ce bulletin ? »

Max : « Il me semble que c’est le changement de temps au cours du mois. Le 21 bonome est sorti en manches courtes et il est revenu trempé de sueur. Le 28 notre ami Le Vent s’en donnait à cœur-joie et il avait apporté la pluie. Depuis, il pleut et la température a baissé d’une quinzaine de degrés. »

Léo : « La nature avait soif. C’est bien qu’il pleuve. Merci Le Vent d’avoir apporté la pluie 🙂 »

Max : « Petit Sam, peux-tu raconter à nos lecteurs ce que nous avons fait ce mois-ci ? »

Samuel : « Je parlerai uniquement de nos inspections 🙂 Le reste c’est notre vie privée. Alors… Il me semble que nous nous sommes encore concentrés sur le Grand Étang, le Petit Royaume Sauvage et l’Écluse des Œdicnèmes. Mais nous sommes également allés au Nouveau Royaume que nous avions découvert juste avant le Grand Confinement. Et puis nous sommes allés aux Friches. »

Léo : « Les Friches… Quel travail il va nous falloir pour graver l’inventaire arthropodologique ! Pfff… »

Max : « Ça c’est sûr 🙂 Ça va pas se faire tout seul… Bien. Par quoi commençons-nous ? »

Léo : « Je propose que nous commencions par le Nouveau Royaume. »

Max : « Bonne idée 🙂 C’est Rougegorge qui nous y a accueillis. »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Samuel : « Quand nous y sommes allés au mois de Mars il y avait l’inondation. Il y avait de l’eau partout. Certains chemins se trouvaient sous dix centimètres d’eau et bonome était obligé de ploufer ses pieds pour avancer. »

Max : « Je devrais pas le dire mais il aime bien ploufer ses pieds bonome 🙂 »

Léo : « Oui et bien là, il s’est pas du tout ploufé les pieds ! C’était tout sec ! »

Samuel : « Forcément ! Il y a eu la sécheresse pendant tout l’été ! »

Max : « Regardez un peu l’état de la marre ! »

La mare

Des mouettes qui rigolent

Léo : « Sur la foto suivante on voit encore mieux ! Bonome est au milieu de la mare ! »

La mare toute sèche

Max : « Il y presque plus d’eau ! C’est une catastrophe ! »

Samuel : « Depuis le niveau est sûrement remonté un peu. »

Max : « Oui. Mais les zanimos ? Ils ont fait comment les zanimos pendant la sécheresse ? Et les larves aquatiques ? »

Léo : « Je me demande si l’an prochain il y aura des Odonates… Les larves ont dû sécher… »

Samuel : « Le bois est tout sec lui aussi… »

Max : « On a quand même vu quelques Arthropodes comme ce vulcain. »

Un vulcain (Vanessa atalanta, Nymphalidés)

Un vulcain (Vanessa atalanta, Nymphalidés)

Samuel : « L’honnêteté me pousse à dire que tout était pas sec ! Les gardes ont bien travaillé depuis notre premier passage. Ils ont creusé des mares et des points d’eau. Ils sont pas très remplis mais il y a quand même de l’eau. »

Léo : « Dans l’une de ces mares récemment creusée nous avons remarqué une agitation surprenante. Voyez par vous mêmes… »

Une drôle d’agitation

Max : « Étrange n’est-ce pas ? »

Léo : « Il nous a fallu nous approcher pour comprendre. »

Des dytiques

Des dytiques

Samuel : « Vous assistez là au festin de dytiques qui se régalent d’un cadavre de grenouille. »

Léo : « Pauvre grenouille… »

Max : « Il nous semble qu’il y a deux espèces de dytiques. Les plus grands sont des dytiques marginés. »

Samuel : « Dytiscus circumcinctus, Dysticidés). »

Léo : « La femelle a les élytres striées. »

Max : « Et il y a aussi des acilies sillonnés. »

Samuel : « Acilius sulcatus, Dysticidés aussi 🙂 »

Léo : « Il y a des petites stries jaunes sur les bords de la face ventrale. »

Max : « Nos identifications sont pas certaines. On a publié sur Faune France pour avoir confirmation et on a pas de nouvelles. On suppose que c’est parce qu’on a bon. »

Samuel : « Deux espèces de dytiques d’un coup ! »

Léo : « Sans parler des notonectes ! »

Des notonectes

Max : « Les notonectes on peut pas les identifier. Il faudrait les observer attentivement sous toutes les coutures et pour ça il est nécessaire de les attraper. Et nous on veut pas les attraper. »

Léo : « Alors on dit que ce sont des notonectes et puis c’est tout. »

Samuel : « Ce sont des Hémiptères. Des cousines des punaises. »

Max : « Elles marchent sous la surface de l’eau. Pour respirer, elles ont une ruse. Sur leur face ventrale il y a comme une rainure poilue. Les poils coincent de l’air. La notonecte garde le bout du corps au-dessus de la surface de l’eau et ça fait comme une rigole d’air sous les poils de la rainure. Les stigmates, ou orifices respiratoires, arrivent dans cette rainure aérée et la notonecte qui vit dans l’eau peut quand même respirer dans l’air. »

Samuel : « C’est bien fait quand même 🙂 »

Léo : « Les dytiques ont une autre ruse. Ils coincent une bulle d’air sous leur élytres. Les stigmates s’ouvrent sous les élytres. Eux aussi respirent dans l’air alors qu’ils vivent dans l’eau. »

Max : « Je vous conseille de jamais attraper un dytique. Ils sont gentils les dytiques mais parfois ils mordent et ça fait très mal. Aïe ouille ! »

Léo : « C’est mieux de les laisser en paix dans l’eau. »

Max : « La foto suivante montre le travail des gardes. »

Le travail des gardes

Max : « J’espère que Princesse va les féliciter. Là, l’eau est pas très claire. C’est à cause qu’il y en a pas beaucoup. Mais on a quand même vu d’autres dytiques et quelques Odonates. »

Léo : « Des lestes verts, des æschnes mixtes, des sympétrums variés… »

Max : « Des sympétrums variés ? Je connais pas cette espèce moi. Je connais les sympétrums striés, sanguins, méridionaux, vulgaires… mais pas les variés. »

Léo : « Max tu es trop bête dans ta tête ! J’ai dit variés pour dire qu’il y avait plusieurs espèces ! »

Max : « D’aaacccoooord ! Ah bah oui ! Je comprends maintenant ! 🙂 »

Samuel : « Cousin Max est pas bête. Il est étourdi. »

Max : « Merci petit Sam. Tu te souviens du nom du zanimo suivant ? »

Samuel : « Anoplotrupes stercorosus. C’est un Géotrupidés comme les bousiers. »

Un géotrupe

Léo : « Nous en avons croisé plusieurs. Ils cheminaient sur les chemins. »

Max : « Et bonome a tout raté les fotos ! Pfff ! »

Samuel : « Oui mais il en ramassé un tout mort. Il est maintenant sur une étagère dans la cabane 🙂 »

Léo : « Il est fou dans sa tête ce bonome 🙂 Voilà pour le Nouveau Royaume. Nous y avons passé un agréable moment. »

Samuel : « Avec de belles observations arthropodologiques. »

Max : « Mais on montre pas les Arthropodes sinon le bulletin d’informations serait beaucoup trop long. »

Des grandes prêles

Max : « Passons maintenant aux autres Royaumes : le Petit Royaume Sauvage, le Grand Étang et l’Écluse des Œdicnèmes. »

Léo : « Le niveau d’eau est plutôt bas. »

Le Refuge du Pré

Samuel : « Il était plutôt bas. Il commence à remonter. Au Grand Étang les petites mares commencent à être en eau. »

Depuis le Grand Observatoire

Léo : « Sam… Ça c’est le 3 octobre ! »

Samuel : « Et alors ? Le niveau remonte et c’est une information importante. »

Léo : « D’accord. »

Max : « On montre le vent ? »

Léo : « Ouiii ! »

Le Vent

Max : « On le voit bien là le vent 🙂 On vous remontrera cette foto dans l’article suivant. Ce jour là bonome voulait plus partir. Pour une fois le vent se manifestait surtout à cet observatoire. D’habitude c’est plutôt au Grand. Mais là… Bonome s’est accoudé et il bougeait plus malgré le vent et la pluie qui lui fouettaient le visage. »

Léo : « Il s’entraînait pour la Bretagne 🙂 »

Samuel : « Si tout se passe bien, on retourne à Fréhél aux prochaines vacances ! On va revoir cousin breton ! »

Léo : « Je vais demander au Vent de le prévenir. Mais pas tout de suite. On sait jamais avec le virus… »

Max : « On vous racontera ça. Ce sera l’occasion de reprendre nos chroniques bretonnes que nous avions interrompues. »

Léo : « Passons aux canards. Nous vous avions annoncé qu’il y en avait de plus en plus. »

Samuel : « Les arrivées se poursuivent. »

Max : « On vous montre ! »

Canard souchet (Anas clypeata, Anatidés)

Léo : « Là c’est un canard souchet. Monsieur Grobec 🙂 Il est en mue post-nuptiale. »

Samuel : « Il y en a quelques uns seulement. Là, il est avec une foulque et un grébou. »

Max : « Nous en avons vu d’autres mais de trop loin. Pas de fotos disponibles. »

Samuel : « Les sarcelles d’hiver arrivent elles aussi. Pour le moment, elles se compte par dizaines. Et pas beaucoup de dizaines. Environ 25 le 27 septembre au Refuge du Pré. »

Sarcelles d’hiver (Anas crecca, Anatidés)
Sarcelles d’hiver (Anas crecca, Anatidés)

Léo : « Les colverts sont eux aussi de plus en plus nombreux. Ils sont plus d’une centaine au Grand Étang. »

Canard colvert (Anas platyrhynchos, Anatidés)
Canards colverts (Anas platyrhynchos, Anatidés)

Samuel : « Il y a également des chipeaux. Difficiles à compter… Ils sont présents à la fois au Refuge du Pré et au Grand Étang. »

Canards chipeaux (Anas strepera, Anatidés)

Max : « Voilà pour les canards vrais. Passons aux fuligules. Eux non plus sont pas faciles à dénombrer… Pour le moment les plus nombreux sont les fuligules milouins. Ils doit y en avoir 60 ou 100 au Grand Étang. »

Samuel : « Ils sont très beaux les milouins. »

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Léo : « Là, il y a un couple. Monsieur fait la sieste les pattes dans l’eau pendant que madame fait sa toilette. »

Fuligules milouins (Aythya ferina, Anatidés)

Max : « Moi je ferais pas la sieste avec les pattes dans l’eau. Elle est trop froide. Brrr ! »

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Fuligule milouin (Aythya ferina, Anatidés)

Léo : « Il y a également quelques morillons. Mais pas beaucoup. »

Fuligule milouin (Aythya fuligula, Anatidés)

Samuel : « Et il y a un nyroca ! »

Fuligule nyroca (Aythya nyroca, Anatidés)

Fuligule nyroca (Aythya nyroca, Anatidés)

Max : « Il y en a eu un cet été. C’est peut-être le même. »

Léo : « Les nyrocas sont rares en Île-de-France. Il y en a un par-ci par-là. »

Samuel : « On a de la chance. Il reste pas très loin du premier observatoire. »

Max : « Mais on le voit pas à chaque fois. »

Léo : « Il faut dire que l’actualité étant ce qu’elle est on le cherche pas toujours. »

Samuel : « Mais on l’aime bien quand même. »

Max : « Voilà pour les Anatidés. Passons aux Anséridés. »

Léo : « Pas de nouvelles de la bernache nonnette… »

Max : « Nous espérons qu’elle va bien. L’ouette est toujours là mais toute seule. »

Ouette d’Égypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Ouette d’Égypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Samuel : « L’oie à tête barrée est toujours présente elle aussi. »

Oie à tête barrée (Anser indicus, Anséridés)

Oie à tête barrée (Anser indicus, Anséridés)

Léo : « Nous terminons ce tout d’horizon des Ansériformes avec les bernaches du Canada. Nous avons l’impression qu’elles sont de plus en plus nombreuses… »

Bernaches du Canada (Branta canadensis, Anséridés)

Max : « Nous avons trouvé leur site de rassemblement nocturne ! »

Léo : « Un soir, alors que nous allions voir ce qu’il se passait aux alentours de l’Écluse des Œdicnèmes. Nous en avons remarqué plusieurs dizaines dans un champ. Puis d’autres sont venues les rejoindre et puis d’autres encore. »

Samuel : « Nous supposons que toutes les bernaches du Canada du secteur se rassemblent là pour la nuit. »

Léo : « Il y a aussi des pigeons ramiers et des corneilles noires. »

Max : « C’est un énorme rassemblement nocturne 🙂 »

Samuel : « Dites, puisqu’on parle de l’Écluse de Œdicnèmes… »

Max : « Oui petit Sam 🙂 »

Samuel : « Il y a des œdicnèmes criards ! »

Œdicnèmes criards (Burhinus oedicnemus, Burhinidés)
Œdicnèmes criards (Burhinus oedicnemus, Burhinidés)

Max : « Chaque année les œdicnèmes criards se ressemblent dans ces champs pendant le mois de septembre. »

Léo : « On compte parfois soixante-dix individus ! Mais ils sont pas faciles à voir parce qu’ils bougent presque pas les œdicnèmes et en plus ils sont cryptiques. »

Samuel : « Ensuite ils migrent au sud du Sahara. »

Max : « C’est ce rassemblement septembrien d’œdicnèmes qui a donné le nom au site. Vous savez maintenant pourquoi l’Écluse des Œdicnèmes s’appelle ainsi. Parce qu’il y a une écluse et des œdicnèmes 🙂 »

Léo : « Je propose qu’on fasse une pause loin de l’eau. »

Max : « Tu veux montrer les Passereaux ? »

Léo : « Les Arthropodes d’abord. Puis les passereaux et les rapaces. »

Max : « Petit Sam, tu es d’accord ? »

Samuel : « Je suis d’accord. »

Max : « Alors nous t’écoutons Léo. »

Léo : « Je voulais dire que les frelons européens sont très actifs en ce moment. Je sais pas ce qu’il leur arrive. »

Frelon européen (Vespa crabro, Vespidés)

Frelon européen (Vespa crabro, Vespidés)

Max : « Ce sont peut-être les reines qui cherchent des endroits pour hiberner. »

Léo : « Je sais pas. Mais j’aime bien les frelons européens. Ce sont de très beaux zanimos. »

Max : « Tu en as pas peur ? »

Léo : « Ben non. Qu’est ce qu’on risque ? Pourquoi ils nous piqueraient ? On les embête pas ! »

Samuel : « Et puis les Peluchiformes peuvent pas faire la réaction allergique. Alors on risque juste d’avoir un peu mal au moment de la piqûre. Mais je suis d’accord avec cousin Léo. Il y a pas de raison qu’ils nous piquent les frelons. »

Léo : « Passons aux Odonates. Il y en a encore pas mal. Surtout des sympétrums. Je pense qu’on a vu des sympétrums méridionaux mais comme on est pas sûrs on a pas publié. Il y a aussi des æschnes mixtes. Et puis des lestes verts comme celui-ci. »

Leste vert (Lestes viridis, Lestidés)

Leste vert (Lestes viridis, Lestidés)

Max : « Et des brunettes hivernales ! Elles sont pas très nombreuses mais il y en a. »

Brunette hivernale (Sympecma fusca, Lestidés)

Léo : « Comme son nom l’indique la brunette hivernale s’observe parfois l’hiver. C’est pour ça qu’il vaut mieux l’appeler brunette hivernale plutôt que leste brun. »

Samuel : « Le mieux c’est de l’appeler Sympecma fusca. »

Max : « Famille des Lestidés. Petit Sam, tu es très rigoureux comme à ton habitude mais Léo a un peu raison quand même. Le nom vernaculaire permet de savoir immédiatement qu’elle est hivernale cette brunette. »

Samuel : « C’est vrai 🙂 »

Max : « Léo, désires-tu continuer l’arthropodologie ? »

Léo : « Non. Ça me suffit 🙂 Sinon on va y passer des heures 🙂 »

Max : « On vous montrera tout ça dans la Faune de Max. Mais plus tard. Parce qu’on avance pas beaucoup. La schola post-confinement c’est très fatiguant oulala ! »

Léo : « Passons aux nouvelles de Passéridie. Ce sera bref. Le Chemin du Petit Royaume Sauvage est toujours le territoire de Rougegorge. »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Samuel : « Y’a t’il d’autres Muscicapidés ? »

Léo : « Pas de nouvelles des rougequeues à front blanc ni des gobemouches. Il est probable qu’ils aient migré tout là-bas. »

Max : « Ai-je déjà manifesté mon admiration pour ces petits zoisos qui volent des milliers de kilomètres pour migrer ? »

Samuel : « Tu as 🙂 Mais je comprends. Moi aussi ça me fascine. »

Léo : « Sinon les pouillots sont nombreux. Vous savez à quel point il est difficile de distinguer les différentes espèces de pouillots. Il me semble qu’en ce moment il y a surtout des véloces. »

Max : « Un pouillot a attiré notre attention. Je vous le montre. »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Max : « Un moment, nous avons pensé que c’était un pouillot brun. »

Léo : « Il est très rare le pouillot brun. Il est soumis à homologation nationale ! »

Max : « Alors on l’a publié comme pouillot indéterminé pour avoir un avis de spécialiste. »

Léo : « Et ce serait un pouillot véloce. Comme celui-là qui nous observe pas dessus son épaule. »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Samuel : « Nous terminerons ce rapide tour d’horizon de Passéridie avec une fauvettes à tête noire. Elles se montrent beaucoup en cette saison. Surtout quand elles se régalent des fruits du sureau noir ou de sureau yèble. »

Léo : « On peut l’écrire hièble également. »

Max : « Voici donc une fauvette à tête noire. »

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapila, Sylviidés)

Léo : « Voilà pour les passereaux. Passons aux Rapaces. »

Max : « De bien beaux zoisos 🙂 »

Samuel : « Si vous allez un jour au Grand Observatoire du Grand Étang, jetez un œil tout à gauche. Il y a quelques poteaux mais ils sont loin. Si vous arrivez à les voir il y a des chances qu’il y ait une buse variable posée. Elles aiment bien ce poteau les buses variables 🙂 »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Max : « On devrait allez voir ce poteau. Il doit y avoir des tas de pelotes de régurgitation à son pied. »

Léo : « Max ! C’est interdit d’aller là-bas ! Et en plus bonome serait à découvert et il ferait peur aux zoisos ! »

Max : « Il pourrait ramper. Je suis sûr qu’il aimerait ramper dans la boue ce grand dadais 🙂 Surtout pour faire plaisir à ses petizours. »

Léo : « Je suis pas d’accord ! C’est interdit et puis c’est tout ! »

Samuel : « Passons aux faucon hobereaux. Ils sont pas encore partis alors on en voit parfois. Comme au Petit Royaume Sauvage… »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Léo : « Vous voyez le problème pour fotoer par ce temps… Il fait tout gris alors les fotos sont pas terribles. »

Samuel : « Elles sont suffisantes pour identifier un hobereau. »

Max : « Il y en avait deux. Peut-être un troisième mais on a pas bien vu. »

Léo : « L’Ardéidie à présent. Rien de particulier à signaler. »

Max : « Ce juvenile avait l’air de mauvaise humeur. Il était très agité. »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « Les aigrettes sont toujours là. »

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)
Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)
Grande aigrette et aigrette garzette

Max : « Pas de héron pourpré ? »

Samuel : « Quelques uns ont été signalés mais j’ai pas noté où sur mes fiches. C’était pas notre secteur. »

Max : « Alors nous avons rien à ajouter en ce qui concerne l’Ardéidie. Des nouvelles de Podicipédidie ? »

Léo : « Nous attendons avec impatience les grébas. »

Max : « Les grébas sont les grèbes à cou noir. Ils viennent en hiver et devraient pas tarder 🙂 »

Samuel : « Les grébous vont bien et les grébus aussi. »

Grébu

Grébu

Max : « On voit pas bien ce qu’à pêcher ce grébu. Il me semble avoir vu une écrevisse. »

Léo : « Lui était isolé. Heureusement pour lui sinon les autres auraient essayé de lui chiper son manger. »

Samuel : « Nous avons pas vu beaucoup de petits grébus. Il y a un juvénile qui continue à piailler pour demander du manger à ses parents. »

Grébu et son ado

Grébu et son ado

Max : « Le grand groupe est toujours aussi actif. Les grébus pêchent et quand l’un d’entre eux a attrapé une proie, il se dépêche d’aller plus loin pour par se faire kléptoparasiter par ses compagnons ou par les Laridés qui sont à l’affût. »

Samuel : « Ça donne des images rigolotes. »

Tout ça de grébus

Tout ça de grébus encore

Encore des grébus

Toujours des grébus
Un grand cormoran (Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés)

Max : « Passons aux nouvelles de Laridie. Léo, veux-tu prendre la parole ? »

Léo : « Je suis au service de l’actualité. Si je dois prendre la parole, je la prends. Les nouvelles de Laridie vont être un peu longues. Les espèces les plus représentées sont encore les mouettes qui rigolent et les goélands leucophées de tous âges. »

Des Laridés

Léo : « Vous vous souvenez peut-être que nous vous avions parlé de mouettes qui rigolent baguées. »

Max : « On en a parlé ? »

Léo : « Il me semble bien 🙂 Depuis, nous continuons à en chercher. »

Samuel : « Et nous en avons trouvé une 🙂 »

Y-TNWA

Léo : « Il s’agit de Y-TNWA. Le Y précise que la bague est jaune. Maintenant que nous avons compris comment trouver les programmes de baguages il nous fallu que quelques minutes pour savoir que Y-TNWA avait été baguée en Pologne. »

Max : « Et nous avons envoyé un pigeon-électronique au responsable du baguage. »

Samuel : « Nous attendons la réponse. »

Léo : « En parlant de réponse… »

Max : « Vas-y Léo, raconte. »

Léo : « Ben… Nous avons vu W-E7RL le 15 juillet. Après de longues recherches nous étions tombés sur le bon programme et le bon bagueur. Mais il avait pas répondu à notre pigeon-électronique. Alors quand on a croisé W-E1L1 on a rien fait. Puis le 29 septembre nous avons enfin eu une réponse pour W-E7RL ! Alors on a tout de suite envoyé les données de W-E1L1 et la réponse est arrivée dès le lendemain ! »

Max : « Nous avons les fiches biographiques de ces deux zoisos 🙂 On vous les montre bande de petits veinards 🙂 »

Samuel : « Cousin Max, tu es une vedette 🙂 »

Max : « C’est toute l’équipe qui est une vedette 🙂 »

Léo : « Vous avez vu le chemin qu’on fait ces mouettes ? Impressionnant non ? »

Max : « Vous remarquerez qu’il y a pas de directions précises comme dans les grandes migrations. C’est ça l’erratisme. »

Léo : « Petit détail cocasse. Observez bien la fiche de W-E1L1. Vous voyez l’observateur français dans la liste ? On le connaît ! »

Max : « Bon, on le connaît pas beaucoup. Cet été, en Charentmaritimie, on avait publié un bécasseau variable bagué, Y-19E, et monsieur Christian K nous avait contactés pour savoir si on connaissait le programme de baguage puis pour nous le donner. C’est un bécasseau bagué au Pays de Galles. »

Léo : « Quand on a vu le nom de monsieur Christian K, on lui a envoyé la fiche de W-E1L1 🙂 »

Max : « On dit monsieur Christian K parce que sinon on pourrait confondre avec monsieur Christian du Grand Étang. Il est gentil monsieur Christian et il fait des fotos magnifiques. »

Léo : « Il nous en a montré à la taverne. »

Max : « Oui, ça c’est la nouveauté. Bonome va à la taverne se caféiner en pétunant avec monsieur Christian. Et ils parlent zoisos 🙂 »

Samuel : « Continuons les Laridés. Il y a les sternes pierregarins. »

Léo : « Il en reste seulement trois. Un adulte et deux juvéniles. L’adulte attend que ses petits soient capables de migrer et après il y a plus de sternes jusqu’au printemps. »

Sterne pierregarin juvénile (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin juvénile (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin juvénile (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Est-ce tout pour la Laridie ? »

Léo : « Oui Max. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Samuel : « Nous arrivons maintenant aux nouvelles de Scolopacidie. »

Max : « L’actualité de Scolopacidie est encore une fois chargée. Débutons par notre copain le chevalier guignette. »

Samuel : « Bonome peut pas s’empêcher de fotoer les guignettes, comme là, au Refuge du Pré. »

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Léo : « Je vous parlais tout à l’heure de la difficulté à prendre des fotos par temps gris. Un jour, au Refuge du Pré, ça a battu tous les records. Des bécasseaux variables sur fond de terre à des centaines de mètres sous la grisaille… »

Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Max : « Nous nous sommes même demandés si c’était pas des maubèches. Ils avaient été vus le jour même au Grand Étang. »

Samuel : « Nous les avions pas vus… »

Léo : « Mais là, les pattes sont bien noires quand même. Ça colle pas avec les maubèches. »

Max : « Restons au Refuge du Pré le même jour avec d’autres fotos difficiles… »

Des Scolopacidés

Léo : « Bécasseau variable, bécassine des marais et chevalier guignette 🙂 »

Samuel : « Ça c’est la Scolopacidie 🙂 »

Bécassines des marais et bécasseau variable

Max : « Et là, un bécasseau et des bécassines 🙂 »

Léo : « Ben oui ! On vous montre toujours des fotos pédagogiques mais c’est ça aussi de zoisoter ! Parfois les zoisos sont pas du tout faciles à voir ! »

Max : « Ils sont sur la berge tout là-bas ! »

Samuel : « J’aime bien ce genre de fotos moi. Vous pensez que les lecteurs auront vu le bécasseau variable ? »

Max : « Pas sûr 🙂 La bécassine des marais qui dort derrière une motte de terre non plus. Ils doivent se demander pourquoi bonome a pas centré la bécassine qu’on voit sur la droite 🙂 »

Léo : « Les bécasseaux variables passent beaucoup en ce moment. Il y en a eu d’abord un au Grand Étang. »

Bécasseau variable (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Max : « Puis quatre… »

Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)
Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Samuel : « Puis huit au Refuge du Pré. »

Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)
Bécasseaux variables (Calidiris alpina, Scolopacidés)

Max : « Nous supposons que le changement de temps a dérouté les migrateurs. »

Léo : « Ils ont un peu dévié leur route pour se mettre un peu à l’abri. »

Samuel : « Il y a eu beaucoup d’observations de zoisos rares plutôt littoraux ou même pélagiques. »

Léo : « Pélagiques ça veut dire qui vit en mer. »

Samuel : « Je citerais un huîtrier-pie, des spatules blanches et même un phalarope à bec large ! »

Max : « J’aurais bien aimé le voir lui. »

Léo : « Moi aussi. Mais on va pas aussi loin pour voir un zoiso. Il était de l’autre côté de l’Île de France. »

Samuel : « Trop loin. C’est pas drôle. On en verra peut-être un jour. Par contre, le bécasseau minute on l’a bien vu lui 🙂 »

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Max : « Au Grand Étang lui aussi. C’est fou ce qu’on voit comme zoisos au Grand Étang. »

Léo : « Nous y avons vu environ 130 espèces. »

Max : « Sur un total de combien ? »

Samuel : « Combien nous en avons vu ou combien ont été vues au Grand Étang ? »

Max : « Ben… Les deux ! Que disent tes fiches ? »

Samuel : « Alors… Nous avons vu 181 espèces en IDF et 223 ont été observées au Grand Étang. Cousin Léo tu nous a sous-estimés 🙂 Nous avons observé 141 espèces au Grand Étang. »

Max : « 141 espèces juste là ?! Sur les 181 au total !!! »

Léo : « C’est pour ça qu’on y va si souvent 🙂 Je propose que nous terminions cet article avec quelques fotos du bécasseau minute. »

Max : « Bonne idée 🙂 »

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Bécasseau minute (Calidris minutus, Scolopacidés)

Max : « Ben voilà… Nous arrivons au terme de cet article… »

Léo : « En réalité c’est pas vrai. Nous vous avons pas parlé de l’information principale. »

Samuel : « La principale surprise de ce mois 🙂 »

Max : « Si vous voulez savoir, suivez nous dans l’article suivant. Allez, venez 🙂 »

Continuer la promenade

Petit Royaume Sauvage et Grand Étang au mois d’août

Les petizours sur Le Chemin du Petit Royaume Sauvage

Max : « Bonjour à tous ! Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’informations du mois d’août. »

Léo : « Nous sommes désolés du retard. Mais on travaille nous ! Près de 20 000 fotos à trier, environ 700 espèces plus toutes les bestioles en attente d’identification ! »

Samuel : « Et il y a la rentrée à la schola. Nous devons aller nous présenter aux petits qui viennent d’arriver. »

Léo : « Nous allons présenter le site des cours de Max. »

Max : « L’équipe de sciences de la vie et de la terre au grand complet. Superbonome comme maître titulaire, moi comme maître-assistant et Samuel et Léo qui jouent aux élèves 🙂 »

Léo : « Enseignement présentiel ET distanciel ! Et vlan ! »

Max : « Ça c’est de la pédagogie 🙂 Mais on fait pas l’autosocioconstruction des savoirs nous. Oulala non. Nous enseignons et puis c’est tout. »

Samuel : « Ça nous empêche pas de bien rigoler avec les élèves 🙂 »

Max : « Ben oui 🙂 Bon, on passe aux actualités ? »

Léo : « Nous sommes là pour ça ! Je peux déjà dire que l’actualité est chargée. Et encore ! Nous, nous sommes allés uniquement dans deux Royaumes : le Grand Étang et le Petit Royaume Sauvage. Heureusement que nous sommes pas allés à La Réserve qui est trop loin pour nous ou d’autres Royaumes encore parce que sinon il faudrait un mois pour donner les nouvelles du mois 🙂 »

Samuel : « Depuis début août, il y a des migrateurs qui passent. »

Max : « Même avant petit Sam ! Même avant ! Souviens toi des labbes parasites du mois de juillet ! »

Samuel : « Cousin Max, comment veux-tu que j’oublie des labbes parasites ? »

Léo : « C’est sûr que ça s’oublie pas comme rencontre 🙂 »

Max : « Avant de vous parler des zoisos rares et/ou de passage je propose que nous donnions des nouvelles de nos amis. »

Samuel : « Bonne idée. Je commence avec Martin. Ils sont souvent venus nous voir les Martins. Un jour où il n’y avait pas d’autres observateurs il y a même trois Martins qui sont venus papoter avec nous. »

Léo : « Trois Martins d’un coup 🙂 »

Max : « Voici quelques fotos classiques de Martin. »

Martin (Alcedo atthis, Alcédinidés)

Martin (Alcedo atthis, Alcédinidés)

Martin (Alcedo atthis, Alcédinidés)

Martin (Alcedo atthis, Alcédinidés)

Léo : « C’est au Premier Observatoire et au Grand Observatoire. »

Samuel : « Les Martins du Petit Royaume Sauvage sont pas venus papoter. Ils ont trop à faire. »

Max : « En résumé, les Martins vont bien. Comme chaque année, ils se demandent si ils vont migrer ou rester. Migrer c’est prendre le risque de se faire chiper son territoire par un congénère qui revient plus tôt et qui prend la meilleure place. Rester, c’est prendre le risque de souffrir de l’hiver. »

Léo : « C’est un choix cornélien. »

Martin (Alcedo atthis, Alcédinidés)

Léo : « Passons à Grébou. »

Max : « Il y a au moins quatre grébous au Grand Étang. Mais on voit pas au loin. On peut pas savoir si il en a plus. »

Samuel : « Il y a eu des codes 50 puisque nous avons aperçu un juvénile. Il me semble que nous vous l’avons montré avant de partir en Charentmaritimie. »

Léo : « C’est plutôt une bonne nouvelle car malgré la taille gigantesque du Grand Étang il y a pas des grébous chaque année. »

Max : « Voici un grébou internuptial qui est fier de nous montrer qu’il a attrapé une grenouille 🙂 »

Grébou (Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés)

Samuel : « Gloub la grenouille 🙂 »

Léo : « Nous restons en Podicipédidie et nous passons à Grébu. »

Max : « Grébu se plaît bien dans les deux Royaumes dont nous vous parlons dans cet article. On y observe chaque année de très nombreux couples qui font des codes 50 du printemps à l’automne. Mais cette année est un peu particulière. Depuis quelques mois maintenant un groupe de Grébus célibataires parcourt l’étang. Nous en avons compté plus de 100 d’un coup. »

Grébus (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébus (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Samuel : « Ce sont là que des échantillons de ce groupe. Il nous était impossible de tous les fotoer d’un coup. »

Léo : « Ils se déplacent ensemble, avancent en ploufant pour pêcher tout ce qu’il peuvent. »

Max : « Un jour de vent, il y avait du courant dans le détroit. Les Grébus voulaient le franchir mais ils avaient vraiment du mal à avancer en palmant face au courant et au vent. Du coup, ils ont avancé en volant par petits groupes. C’était rigolo 🙂 »

Grébus (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grébus (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Samuel : « Vous savez comme il est rare d’observer Grébu en vol. Et là, ils ont presque tous volé sur quelques dizaines de mètres devant nous 🙂 »

Max : « Nous savions qu’il est assez fréquent que les Grébus se rassemblent l’hiver sur de grands plans d’eau qui risquent pas de geler et qui offrent de la nourriture en abondance. »

Samuel : « Mais nous avions jamais entendu parler de rassemblement estivaux. Est-ce dû à la sécheresse dont personne ne parle ? »

Max : « Tiens ! On a failli oublier ! Voici la traditionnelle foto qui montre le niveau d’eau au Grand Étang. »

Depuis le Grand Observatoire au Grand Étang

Léo : « C’est vrai que nous avons déjà vu des étiages plus bas encore. »

Samuel : « Ce rassemblement estival de Grébus reste donc sans explication et nous sommes tout chiffonnés. »

Max : « Voilà donc pour nos amis. Ils vont bien 🙂 Des nouvelles des Anatiformes ? »

Léo : « Les Anatiformes c’est au Grand Étang. Je m’y téléporte ! »

Max : « Tu sais te téléporter toi ? »

Léo : « Ben oui 🙂 Regarde. »

Léo

Léo : « Je suis à présent en direct-différé depuis le Grand Étang 🙂 »

Max : « Ben ça alors ! Léo s’est téléporté d’un coup ! Comme ça ! Il était ici sur Le Chemin du Petit Royaume Sauvage avec nous et le voilà au Grand Étang ! »

Léo : « Et oui 🙂 Je vais être bref en ce qui concerne les Anatiformes. Nous vous avions parlé d’une bernache nonnette, d’une oie à tête barrée et d’un ouette d’Égypte. A l’heure où nous écrivons elles sont encore là toutes les trois. Je montre uniquement la bernache nonnette puisque l’ouette et l’oie à tête barrée préfèrent rester au loin. »

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Samuel : « La nonnette est parfaitement intégrée au groupe de bernaches du Canada. Il y a bien quelques chamailleries mais pas plus qu’entre bernaches du Canada. »

Max : « La journée des bernaches du Canada est assez bien réglée. Nous pouvons pas vraiment dire ce qu’elles font à potron-minet parce que bonome est rien qu’une grosse marmotte qui veut jamais sortir du lit tôt le matin. Je suppose qu’elles prennent leur petit-déjeuner dans la zone sud de la partie est de l’étang. Ensuite elles font une petite sieste sur la bande de terre qui est visible tout à gauche du premier observatoire puis elles gagnent la bande terre qui est en face du Grand Observatoire. Elles mangent un peu en chemin, refont la sieste au sol puis vers 13 ou 14 h elles arpentent la zone est de la partie ouest de l’étang. Elles mangent, nagent, se chamaillent un peu puis elles se rassemblent et viennent en groupe juste en face du Grand Observatoire. En général elles font un brin de toilette dans l’isthme. Elles se regroupent encore sur la bande de terre et ensuite elles nagent un peu à gauche du Grand Observatoire. Là, la leader crie qu’il est temps d’aller dormir dans les champs par là. Elles s’envolent alors par petits groupes et c’est très beau quand elles passent au dessus du Premier Observatoire. Ça c’est vers 18h environ. »

Léo : « Elles sont une centaine environ. »

Samuel : « Un jour, nous sommes allés inspecter tardivement. A notre arrivée au Grand Observatoire, nous avons entendu une bernache du Canada qui criait. Elle était toute seule et elle appelait ses copines. »

Max : « Mais elles étaient déjà parties ! On lui a dit et redit mais elle nous a pas écouté et elle est restée toute seule et toute triste. »

Léo : « La nonnette fait évidement tout pareil. L’oie à tête barrée est souvent toute seule. Mais les bernaches l’accueillent volontiers. »

Samuel : « Par contre, l’ouette a trop mauvais caractère. Les bernaches la tolèrent mais sans enthousiasme. »

Max : « Nous nous arrêterons là pour l’Anatiformie. Les canards arrivent. Il y en a de plus en plus. Nous ferons un point plus complet dans le prochain bulletin d’informations. »

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Bernache nonnette (Branta leucopsis, Anséridés)

Léo : « Ensuite… »

Samuel : « Je propose que nous parlions rapidement des Ardéidés. »

Léo : « Alors je vous laisse la parole puisque les Ardéidés s’observent principalement au Petit Royaume Sauvage notamment au Refuge du Pré. »

Max : « Voici une aigrette garzette 🙂 »

Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)

Samuel : « Elles sont trois, quatre ou cinq. »

Max : « Je pense qu’il y en a cinq mais nous les voyons pas toutes à chaque fois. »

Samuel : « Elles ont leur aigrette nuptiale derrière là tête comme le montre la foto suivante. Diapo suivant s’il vous plaît ! »

Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)

Samuel : « Merci 🙂 Elles sont donc en plumage nuptial mais il n’y a encore aucun signe de reproduction dans la région. »

Max : « Qu’attendent-elles pour faire des œufs ? »

Samuel : « Peut-être l’an prochain si elles restent là… »

Max : « La grande aigrette aurait du mal à faire des œufs toute seule… »

Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)
Grande aigrette (Casmerodius albus, Ardéidés)

Samuel : « Nous en avons jamais vu plusieurs en même temps ? Il me semblait bien pourtant. »

Léo : « Je confirme petit Sam ! Tes fiches sont correctes 🙂 Il nous est bien arrivés de voir deux voire trois grandes aigrettes simultanément mais apparemment il y en a qu’une qui s’est installée là. »

Samuel : « Merci cousin Léo pour cette intervention. Les hérons cendrés sont en nombre variable. Mais c’est un peu normal. Rappelons qu’ils sont plutôt erratiques que territoriaux et qu’à vol de zoiso le Grand Fleuve d’Ici ou le Grand Étang sont très proches. »

Léo : « Passons à … Ah oui ! Petit Sam, il était convenu que c’est toi qui annoncerais cette bonne nouvelle 🙂 Je précise que nous voulions tous les trois faire cette annonce, que nous avons décidé de régler ça à la bagarre et que petit Sam nous a une nouvelle fois ratatinés 🙂 »

Samuel : « 🙂 Cette nouvelle concerne un zoiso du Grand Étang. Je me téléporte donc. »

Max : « Toi aussi tu sais te téléporter ? »

Samuel : « Et oui 🙂 »

Samuel

Samuel : « Voilà ! Bien, je parlais donc d’un zoiso du Grand Étang mais c’est pas un zoiso aquatique. Il s’agit d’une espèce qui apprécie les arbres. Nous avions connaissance de sa présence ici et nous l’avions même déjà entendue à plusieurs reprises mais nous l’avions jamais vue, du moins ici. »

Léo : « Je rappellerai juste une brève rencontre au Petit Royaume des Passereaux en Charentmaritimie que bonome avait illustrée avec une foto toupourie qu’il avait fait ce qu’il avait pu. »

Samuel : « Il s’agit d’un zoiso qui, bien que relativement fréquent, se montre peu. Le voici 🙂 »

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)
Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)

Samuel : « C’est un loriot d’Europe ! Un beau mâle ! »

Max : « Et vlan le loriot ! »

Samuel : « Si vous discutez un jour avec un ornitho, il vous dira qu’il se montre vraiment peu ce zoiso. On sait qu’il est là et on le voit pas. Et là… »

Léo : « Je précise que bonome a dû super-méga-zoomer. Il est à 200 ou 300 mètres ce loriot. »

Samuel : « Mais on l’a vu ! On l’a même revu deux fois ! »

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus, Oriolidés)

Léo : « Même heure, même branche 🙂 »

Samuel : « Il est fort probable qu’il soit parti maintenant. Mais il reviendra au printemps. »

Max : « Cette période est un peu difficile quand même. Beaucoup de zoisos nous quittent. On les verra plus avant le printemps. C’est un peu triste. »

Léo : « Même si il y a l’arrivée des hivernants… »

Samuel : « Oui mais on a vu un loriot 🙂 »

Léo : « Oui petit Sam 🙂 Restons un instant au Grand Étang avec une foto que j’aime beaucoup. »

Des juvéniles

Léo : « Il y a trois juvéniles 🙂 Une mouette qui rigole, un étourneau sansonnet et une sterne pierregarin. Elle résume un peu la période cette foto. Les juvéniles grandissent. »

Max : « Léo, c’est, il me semble, l’occasion de faire un point sur la Laridie. »

Léo : « Rapidement alors ! Nous avons des tas de zoisos à présenter. Je commence par les sternes. Il y a eu environ 21. Pas beaucoup de jeunes cette année. Peut-être quatre. Fin août, il restait que quelques individus dont un ou deux juvéniles. Nous pensons qu’il s’agit des jeunes les plus jeunes et de leurs parents. Les juvéniles grandissent encore un peu, prennent des forces puis ils migreront. »

Max : « Et les goélands ? »

Léo : « Des leucophées par centaines et de tous âges 🙂 Et parfois quelques bruns. »

Goélands leucophées et brun
Goéland leucophée juvénile
Sterne pierregarin juvénile (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Max, je propose que tu nous parles des Rapaces à présent. »

Max : « Je veux bien. Je commence par le balbuzard pêcheur. Il y en a eu un dans le secteur. Monsieur Grégory en a fait de belles fotos mais nous l’avons pas vu nous. C’est bien dommage. Sinon… Un épervier passe parfois dans le secteur. Les fotos de bonome sont pas une grande réussite 🙂 »

Épervier d’Europe (Accipiter nissus, Accipitridés)

Samuel : « Bonome fait ce qu’il peut ! »

Max : « Je sais bien petit Sam 🙂  Les buses variables à présent. Vous savez déjà qu’elles sont présentes dans la région et qu’elles sont même pas rares. Ce sont même de très beaux zoisos comme l’attestent ces fotos. »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Max : « Oui d’accord. J’ai dit ‘ces’ fotos et j’en montre qu’une… Erreur de ma part. Mais parfois, les buses nous chiffonnent. Par exemple celle qui s’est sauvée de l’arbre sur lequel elle était perchée et qui s’est posé au Refuge du Pré et qui s’est encore envolée quand bonome a essayé de la fotoer par dessus les arbustes. La voici cette buse… »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Max : « Je dis ‘buse’ mais en fait on sait pas trop. Son plumage et sa tête sont quand même très clairs. Il existe bien des buses variables de forme claire. Nous en avons déjà vu une. La voici… »

Buse variable juvénile de forme claire (Buteo buteo, Accipitridés)

Max : « Mais elle était pas en vol… N’hésitez pas chers lecteurs à nous dire ce que vous en pensez… Qui prend la suite ? »

Samuel : « Cousin Léo. »

Léo : « Moi ? D’accord. Merci petit Sam 🙂 Belle surprise en ce mois d’août mais cela devient habituel. Il y a des bondrées apivores 🙂 »

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Léo : « La dernière foto est un peu floue mais elle montre bien le plumage du ventre et du dessous des ailes. On voit bien le ventre clair et strié, la poitrine beige et la tête grise. Vous verrez mieux bientôt. Les ailes sont claires avec une bordure marron. Il y a une nette tâche alaire qui la distingue du circaète et des stries de ponctuations grises sur fond blanc. Posée, sa petite tête grise se reconnaît bien. Regardez… »

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Max : « Il faisait très chaud ce jour là et la brume thermique gâche un peu les fotos. C’est dommage parce que c’est pas tous les jours qu’on voit une bondrée comme ça. »

Léo : « Ce sont les aléas du direct 🙂 Petit Sam, tu nous parles des Falconiformes ? »

Samuel : « Moi ? Tu veux que je fasse les faucons ? Je passe vite sur les crécerelles parce qu’on en a souvent parlé. Bonome a fait ses traditionnelles fotos de crécerelles qui mulotent 🙂 »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Samuel : « Ces fotos datent du 2 septembre il me semble. Jusque là, on avait même pas de fotos de crécerelles. Pfff… Bon, en même temps, je comprends parce qu’on a surtout vu des hobereaux. Dans les deux Royaumes qui nous concernent aujourd’hui. Je montre vite fait. »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Samuel : « On sait pas où il habite ce hobereau mais il chasse juste en face du Grand Observatoire. Quand il arrive c’est la panique chez les zoisos. Ils s’envolent presque tous. Il y a que les cygnes, les bernaches et les hérons qui restent stoïques. Les vanneaux, les mouettes, les étourneaux, les bergeronnettes… Ils s’envolent tous d’un coup. Après, ils tournent en bandes puis finissent par se re-poser quelques minutes plus tard. La crécerelle fait pas autant d’effet. C’est peut-être parce que le hobereau est plus rapide donc plus dangereux. Il chasse en vol en attrapant ses proies au passage. Il mulote pas lui. »

Léo : « Petit Sam, puis-je t’interrompre un instant ? »

Samuel : « Bien sûr cousin Léo. »

Léo : « J’ai oublié de décrire la scène à laquelle un goéland leucophée nous a fait assister. Il a attrapé d’un coup un jeune étourneau, comme ça. Paf dans le bec ! Après, il l’a noyé dans l’eau. Puis il l’a gloubé d’un coup. J’avais jamais vu ça. Pauvre étourneau. Voilà. J’ai fini 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo, tu as eu raison de m’interrompre pour réparer ton oubli. Je continue ? »

Léo : « Oui petit Sam. »

Samuel : « Crécerelle, hobereau… Mais c’est pas tout ! Un jeune faucon pèlerin a séjourné quelques jours au Petit Royaume Sauvage ! Qu’est ce qu’il vole vite ! Oulala ! Du coup il est difficile à fotoer. Surtout que quand bonome l’a vu il faisait sa pause sur le petit pont et son appareil était éteint. Pardonnez lui donc la foto qui suit. »

Faucon pèlerin (Falco perigrinus, Falconidés)

Samuel : « Nous avons donc vu les trois espèces de faucons 🙂 Nous arrivons aux Passereaux. »

Max : « Ça je fais ! On les a vus le long du Chemin et je suis le seul à pas m’être téléporté au Grand Étang. Je commence par une foto du chemin. »

Le Chemin du Petit Royaume Sauvage

Max : « Il faudrait compter le nombre d’heures que bonome a passé à arpenter ce chemin en cherchant des Arthropodes et en guettant les zoisos 🙂 »

Léo : « Précisons que le chemin se poursuit tout pareil en distance après le petit pont. »

Max : « Par qui commence-je ? Je sais ! Le grimpereau. Il est pas vraiment rare mais je l’aime bien ce zoiso. »

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla, Certhiidés)

Max : « Le grimpereau grimpe 🙂 Il grimpe en sautillant et en faisant une spirale. Quand il juge qu’il est trop haut, il descend en volant et il regrimpe. Au grimpant, il attrape les Arthropodes qui vivent sur les troncs. Et après, il change d’arbre. Mais tout ça, il le fait très vite. Et comme son plumage est cryptique, on le voit pas toujours. Mais il est bien là le grimpereau qui grimpe. »

Samuel : « Tu nous parles de Rougegorge ? »

Max : « Évidemment ! Depuis une ou deux semaines, un partie du chemin est territoire Rougegorge. Il y en a je sais pas combien. Au moins cinq ! Sûrement plus. »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Max : « Là, il est sagement perché sur les barbelés. Il attend de sauter au sol pour attraper un Arthropode. Ensuite il va aller dans les arbustes derrière lui. Puis il va se dépêcher de traverser pour aller dans la haie de l’autre côté. Parfois il fait une pause sur le poteau… »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Max : « J’utilise le singulier mais il faut multiplier par cinq, six ou plus ! Ça volette de partout ! Il y a même un juvénile ! »

Rougegorge (Erithacus rubicula, Muscicapidés)

Max : « Ça volette d’autant plus que Rougegorge est pas le seul Muscicapidé de cette partie du chemin ! Il y a eux ! »

Un gobemouche

Un gobemouche

Un gobemouche

Un gobemouche

Max : « Bon, là on est embêtés. On l’a publié comme un gobemouche gris et on a pas reçu de pigeon-électronique nous signalant une erreur. Mais on pense plutôt que c’est un gobemouche noir. Parce que le gobemouche gris est strié devant. C’est même dans son nom en scientifique : Muscicapa striata ! Stri-a-ta ! Et là il est pas du tout strié ! Et quelque jour plus tard on a vu lui. »

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca, Muscicapidés)

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca, Muscicapidés)

Max : « Ce serait pas clairement un gobemouche noir lui ? Il nous semble bien que si. Alors soit il y a les deux espèces soit le premier est un jeune gobemouche noir. Comme là. »

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca, Muscicapidés)

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca, Muscicapidés)

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca, Muscicapidés)

Samuel : « J’attends la suite avec impatience 🙂 »

Max : « Elle arrive 🙂 Une bien belle surprise. Mais de loin et moche. »

Rougequeue à front blanc mâle adulte (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Max : « Rougequeue à front mâle adulte sur fond de brume thermique 🙂 »

Samuel : « Encore un Muscicapidé ! »

Max : « Oui oui ! Cette partie du chemin est clairement territoire muscicapidien 🙂 Bon, nous en croisons rarement des rougequeues à front blanc. »

Samuel : « Un seul juvénile l’an dernier en octobre au Grand Étang ! »

Max : « Oui. Du coup ils sont encore un peu timides en notre présence. Il s’est pas beaucoup montré ce mâle adulte et il s’est pas laissé approcher. »

Rougequeue à front blanc mâle adulte (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Rougequeue à front blanc mâle adulte (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Max : « Il s’est même un peu caché. »

Rougequeue à front blanc mâle adulte (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Rougequeue à front blanc mâle adulte (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Max : « Mais quelques jours plus tard nous avons pu voir une femelle ! »

Rougequeue à front blanc femelle (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Rougequeue à front blanc femelle (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)
Rougequeue à front blanc femelle (Phoenicurus phoenicurus, Muscicapidés)

Samuel : « Il y a donc un couple ! »

Max : « Y a-t-il eu ou y aura-t-il code 50 chez les rougequeues à front blanc ?… »

Léo : « Euh… On montre nos rougequeues noirs ? »

Samuel : « Oh oui ! »

Max : « Ceux qu’on voit depuis les fenêtres de la cabane ? »

Léo : « Oui. »

Max : « D’accord. Il y a madame et monsieur. Ils sont un peu agités en ce moment 🙂 »

Rougequeue noir femelle adulte (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)
Rougequeue noir mâle adulte (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Max : « Voilà pour les nouvelles de Muscicapidie. Je fais les mésanges rapidement. Il y en a un peu partout : bleues, charbonnières et à longue-queue. Voici deux fotos de mésanges bleues. »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Paridés)

Léo : « Maxou, la plupart des zoisos dont nous allons maintenant parler se trouvent au Grand Étang. Tu veux pas nous rejoindre ? »

Max : « Mais je sais pas me téléporter moi ! »

Léo : « Mééé si ! Il suffit de bien te concentrer. Tu visualises le rebord de la lucarne sur lequel tu veux être et tu te concentres bien fort. »

Max : « Et ça marche ? »

Léo : « Expérimente ! »

Max : « D’accord. »

Max

Max : « Ça alors ! Même pas besoin du Tardis ! Bonome, tu sers plus à rien ! »

Le chevalier : « Merci Max. »

Max : « A ton service bonomou 🙂 »

Léo : « Je vous montre la foto suivante. »

Vanneau huppé (Vanellus vanellus, Charadriidés)

Léo : « Vous avez bien observé ? Bien. Vous souvenez-vous de la foto qui nous chiffonnait dans l’un des articles précédents ? Non ? Bon, la voici. »

Une foto qui se voulait un foto d’avocette en vol. C’est pas très réussi. Par contre, un zoiso est passé par là. Il est au centre de la foto. Bonome suppose que c’est un œdicnème criard 🙂 Léo aussi. C’est en cours de vérification auprès d’un expert ornitho 🙂

Léo : « Nous y voyions un œdicnème et elle devait être décortiquée par un spécialiste en zoiso pour identification. Le spécialiste a demandé à un encore plus spécialiste. Son hypothèse était un vanneau tero. Nous, on connaissez même pas le vanneau tero. Mais c’est pas ça. Pour le spécialiste du spécialiste c’est tout simplement un vanneau huppé. Apparemment il est possible qu’un vanneau huppé ait une bande blanche sur l’aile lors de la mue. C’est, je cite : ‘Un bon vieux vanneau huppé bien usé.’ »

Max : « Nous tenions à vous faire part de cette information ! Attention ! Un vanneau huppé qui mue peut avoir une bande blanche sur l’aile. Mais je peux pas m’empêcher de penser que c’est quand même un œdicnème… C’est pas un vanneau huppé ça. »

Samuel : « 🙂 Restons chez les Charadriidés. Un petit gravelot était encore présent mi-août. Depuis, plus de nouvelles… »

Léo : « Il a dû partir pour sa migration. »

Max : « Il a pas dit au revoir. »

Samuel : « Et on sait pas si il a eu des petits… »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Max : « Nous arrivons aux Scolopacidés. »

Léo : « Commençons modestement. Les bécassines passent et arrivent. En voici cinq en plein repas au Refuge du Pré. »

Bécassines des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Samuel : « Cousin Léo dit qu’elles passent et qu’elles arrivent parce qu’elles restent pas toutes ici. Elles viennent d’un peu plus au nord et sont en route pour leurs quartiers d’hiver. Certaines font juste une halte ici et elles iront peut-être en Charentmaritimie ou ailleurs. D’autres vont bien aimer la région et y rester tout ou partie de l’hiver. Ici ou au Marais ou au Royaume des Grèbes… »

Max : « J’espère quand même que nous en verrons plus que l’hiver dernier. »

Léo : « On peut pas savoir Maxou. »

Samuel : « Observons bien la bécassine des marais… »

Bécassines des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Bécassines des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Samuel : « Sa caractéristique principale est la longueur de son bec. Il est presque aussi long que son corps 🙂 »

Léo : « Elles piquent la vase à la recherche des petits zanimos dont elles se nourrissent. Le bec s’ouvre un peu et il peut s’écarter. Je sais pas comment dire… »

Max : « Il s’écarte plus au bout qu’à la base. On a déjà montré une foto mais j’ai pas le courage de la rechercher. »

Samuel : « Je l’ai ! »

Bécassine des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Max : « C’est plus clair que mes explications 🙂 »

Bécassines des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Bécassines des marais (Gallinago gallinago, Scolopacidés)

Léo : « Restons dans le classique de la Scolopacidie. Un chevalier guignette… »

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Max : « Rien à ajouter. A part le guignette grenouillivore 🙂 »

Léo : « Grenouillivore ? J’aurais dit grenouillophage moi. »

Max : « Le petitoursien du sud est une langue bien étrange. Il dit grenouillophage au lieu de grenouillivore… »

Léo : « Les petizours du nord sont bien étranges. Ils utilisent des mots qui existent pas comme grenouillivore. Tout le monde sait que cela se dit grenouillophage. »

Max : « Grenouillophage ? Pfff ! »

Léo : « Grenouillivore ? Ça a aucun sens ! »

Samuel : « Mes dents me démangent. Je me demande si je vais pas devenir petitoursophage… »

Max : « Petitoursivore tu veux dire 🙂 »

Samuel : « Je veux dire que si vous cessez pas immédiatement je vous mords. C’est compris ? »

Le chevalier : « Je n’aime pas ça. Tu préfères pas les ploufer pour qu’ils nourrissent les brochets ? Après tout, tu les ratatines toujours à la bagarre. Tu devrais réussir à les ploufer. »

Samuel : « D’accord 🙂 »

Max (à Léo) : « Tu crois qu’ils le feraient ? »

Léo (à Max) : « Pas envie de tenter l’expérience. »

Max : « Grenouillivore ou grenouillophage. L’un ou l’autre se dit et l’un et l’autre se disent 🙂 »

Le chevalier : « Citation ! Émile Littré au moment de mourir ! ‘Je m’en vais ou je m’en va. L’un ou l’autre se dit ou l’un et l’autre se disent !’ »

Max : « Il est bête ! Mais qu’il est bête ! Mais pourquoi donnes-tu la réponse ? Tu peux me dire pourquoi tu donnes la réponse ? Mais qu’est ce qu’on peut faire avec un bonome comme ça ? »

Léo : « Max, on est obligé de le garder. Il est plus sous garantie et qu’est ce qu’il deviendrait sans nous ? Tu y as pensé à ça ? Il errerait comme une bête sauvage sans aucune dignité. »

Max : « D’accord. On le garde. »

Samuel : « On peut revenir aux Scolopacidés. Vous vous dissipez là. »

Léo : « On se re-concentre 🙂 »

Samuel : « Montrons surtout ce guignette ! »

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Scolopacidés)

Max : « Il était bien embêté avec sa grenouille. Il avait peur de se la faire chiper par ces kléptoparasites de Laridés et en plus il pouvait pas la glouber d’un coup ! Il était obligé de la secouer pour en détacher des morceaux mais c’était pas facile. »

Léo : « C’est ça d’être gourmand 🙂 »

Samuel : « Quelques chevaliers culblancs sont également passés. »

Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)
Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)
Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Scolopacidés)

Max : « Je crois que c’est mon chevalier préféré. »

Léo : « A cause de quoi ? »

Max : « La couleur de son plumage. Le gris est bien homogène avec juste quelques ponctuations blanches. Et puis parce que c’est peut-être celui qui est le plus discret. »

Samuel : « Moi je les aime tous pareils les chevaliers. »

Léo : « Un ouaf-ouaf a passé quelques jours au Refuge du Pré. »

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Samuel : « Je dirais un seul jour moi. Des observateurs sont passés après nous mais l’ont pas signalé. »

Max : « Petit Sam, nous l’avons vu deux jours de suite ! »

Samuel : « Ah oui 🙂 »

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia, Scolopacidés)

Léo : « Continuons les chevaliers. »

Samuel : « C’est pas tout le temps qu’on peut dire ça ici 🙂 »

Max : « Ben non 🙂 Nous arrivons quand même à la quatrième espèce de chevaliers 🙂 »

Léo : « C’est le chevalier sylvain. Il y a eu plusieurs passages d’un ou deux individus. En voici la preuve. »

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)
Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)
Chevalier sylvain (Tringa glareola, Scolopacidés)

Max : « Voilà pour les chevaliers. Nous pouvons passer aux bécasseaux à présents. »

Léo : « On se croirait en Charentmaritimie 🙂 »

Max : « Quand même pas. En Charentmaritimie, les bécasseaux se comptent par centaines. Ici, il y a eu un seul bécasseau variable. Il est resté une dizaine de jours au Grand Étang. »

Bécasseau variable (Calidris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidris alpina, Scolopacidés)

Bécasseau variable (Calidris alpina, Scolopacidés)

Samuel : « Il doit être en mue postnuptiale. Sa tache noire sous le ventre est plus très visible. Elle s’estompe petit à petit. »

Max : « C’est pas la première fois qu’on voit un variable ici mais ça fait toujours plaisir. »

Léo : « Et les zoisos suivants alors ? Il font pas plaisir peut-être ? »

Samuel : « Si si 🙂 »

Max : « C’était… le 21 août. Bonome a décidé d’aller inspecter comme ça d’un coup. Alors nous l’avons bien évidemment suivis. En arrivant, nous nous sommes tout de suite mis à la recherche du bécasseau variable pour savoir si il était encore là. »

Léo : « Et vlan ! Eux ! »

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

Léo : « J’ai dit eux mais là il y en a qu’un parmi les étourneaux. Vous l’avez reconnu ? »

Samuel : « Nous vous l’avons déjà montré mais en plumage nuptial. »

Max : « Peut-être qu’en montrant d’autres fotos vous allez le reconnaître… »

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

Léo : « Plus grand que le variable. Le bec est également plus long mais courbé quand même. Gris sur le dos et les ailes, un peu chamois au niveau du cou et un peu en haut de la poitrine… »

Max : « Alors ? »

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

● Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Scolopacidés)

Samuel : « Cousin Léo, tu as oublié le sourcil blanc. »

Léo : « Merci petit Sam. »

Max : « C’est un bécasseau cocorli ! Il y en avait deux ! Ici ! »

Léo : « La chaaaance ! »

Samuel : « Nous avons su après qu’ils étaient arrivés le matin même. Nous, nous les avons vus pendant un peu plus d’une heure. Et après, plus de nouvelles ! »

Léo : « Ils sont partis alors qu’on observait ailleurs. »

Max : « Ce qui laisse supposer qu’ils ont fait une courte pause dans leur migration pour se ravitailler. »

Léo : « Un peu comme une pause pendant nos grandes chevauchées. »

Samuel : « Il faut faire des pauses régulières pour éviter de faire l’accident. »

Max : « Ça fait beaucoup de Scolopacidés vous trouvez pas ? »

Léo : « Nous avons même des fotos avec un bécasseau variable et un bécasseau cocorli côte à côté 🙂 »

Bécasseau cocorli et bécasseau variable

Bécasseau cocorli et bécasseau variable
Bécasseau cocorli et bécasseau variable

Max : « C’est pas tous les jours que ça arrive en Île de France 🙂 »

Léo : « Et c’est même pas fini 🙂 »

Samuel : « Retournons le 10 août. »

Max : « Parce que vous savez vous téléporter dans le temps aussi ? »

Samuel : « Non cousin Max:) C’était une façon de parler 🙂 »

Léo : « Il y a que bonome avec son Tardis qui peut voyager dans le temps. »

Max : « Pfff ! Il veut jamais s’en servir ! Il nous l’a même jamais montré son Tardis ! »

Samuel : « Bon, je te laisse ronchonner cousin Max. Moi je retourne le 10 août. Nous étions allés au Grand Étang puis au Petit Royaume Sauvage. Bonome avait pas plus envie de rentrer que nous alors nous prîmes la décision de retourner au Grand Étang. Nous avions rien vu de rare à part le variable et les Anséridés dont cousin Léo a parlé tout à l’heure et en arrivant au Grand Observatoire… »

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Léo : « Nous tombâmes truffe à bec avec ce courlis. »

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Max : « Pas de sourcil blanc. Pas de raie sommitale claire sur la tête. Le bec est relativement court. »

Léo : « C’était donc un courlis cendré ! »

Samuel : « Ça alors ! »

Max : « Lui aussi faisait une pause pendant sa migration. »

Léo : « Il nous a pas dit où il allait. »

Samuel : « Je reviens un instant sur ce qu’a dit cousin Max au sujet du bec. Nous disons que le bec est relativement court car chez le mâle il est bien plus long. »

Max : « Ce qui laisse penser que c’est une femelle ou un juvénile. »

Léo : « J’opterais pour le juvénile moi. »

Samuel : « Moi aussi. »

Max : « J’aurais dû le préciser dans Faune IDF ! Nous aurions peut-être eu une correction… »

Léo : « Pas grave. Je me contente du plaisir d’avoir vu un courlis cendré au Grand Étang. »

Samuel : « On en avait vu deux l’an dernier. Le 26 août il me semble. »

Max : « Petit Sam, est-ce que dans tes fiches il y a le nombre d’observations de courlis cendrés ici ? »

Samuel : « Pas exactement. Je dirais qu’il y a eu une douzaine de passages. »

Léo : « Et les cocorlis ? »

Samuel : « Facile ! C’est la seule mention ici. Nicolas les a vus le matin et nous l’après-midi. »

Max : « Merci pour ces précisions petit Sam. »

Léo : « Il me semble que nous avons terminé. »

Max : « Nous vous parlons pas des Arthropodes. »

Léo : « Pas du tout ? »

Max : « Léo, tu trouves pas que cet article est déjà assez long ? Tu as vu toutes les fotos ? »

Léo : « Oui c’est vrai 🙂 Je dirais simplement que nous avons vu des tas d’hétérocères. »

Samuel : « Et des Odonates ! »

Max : « D’accord:) Bon, on met uniquement les fotos des æschnes mixtes. Mais c’est tout ! »

Samuel : « Merci cousin Max 🙂 »

Æschne mixte in copula

Max : « Cette fois c’est terminé. »

Léo : « Pour la suite… Nous continuons à inventorier les fotos de bonome pour préparer la Faune de Max. »

Max : « On pensait pas qu’il y en avait tant ! Oulala ! Des centaines d’espèces ! »

Samuel : « Ça fait beaucoup de travail. »

Léo : « Et nous aimerions faire une page spéciale pour l’inventaire arthropodologique du Petit Royaume des Friches. Il est pas loin de la cabane. Bonome peut y aller à pieds et on y voit des beaux Arthropodes. »

Samuel : « Aux Friches, on fait que l’Arthropodologie. Nous y sommes allés cet après-midi et on y a vu des beaux papillons et une æschne bleue femelle 🙂 »

Max : « Voilà voilà 🙂 Autant dire que nous avons beaucoup de travail. »

Samuel : « Mais nous vous disons quand même à bientôt ! »

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Columbidés)

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Columbidés)
Le soleil se couche.
Le soleil se couche.

Note : Chers lecteurs habituels, nous vous rappelons que vous pouvez vous abonner. Il faut regarder dans le menu en bas à droite quelque part. Comme ça, vous recevrez un pigeon-électronique quand un nouvel article sera publié 🙂

Continuer la promenade

Le Reposoir

Max : « Bonjour à tous ! Soyez les bienvenus dans notre dernier bulletin d’informations de Charentmaritimie. »

Léo : « Bonjour 🙂 Ce bulletin est intégralement consacré aux zoisos de mer. »

Samuel : « Il faut dire que nous voyons pas souvent la mer quand nous venons ici. Nous allons sur l’Île Où On Va à Pieds à marée basse et la mer est tout là-bas. »

Max : « Et nous allons au Reposoir. »

Léo : « Je rappelle que Le Reposoir est la partie la plus tardivement immergée du Royaume des Sternes de Mer. »

Max : « Voilà à quoi ça ressemble. »

Le Reposoir quand la marée est déjà montée un peu.

Samuel : « Là, la marée est déjà un peu montée. On voit bien que seul Le Reposoir émerge. »

Léo : « Avant ça, il y a l’estran vaseux dans toute la baie. »

Max : « Évitez absolument de vous aventurer sur cet estran vaseux. Vous risqueriez de vous y enfoncer jusqu’à… Je sais pas. Mais c’est embêtant et ça peut être dangereux. Il faut pas y aller. »

Léo : « En plus c’est pas la peine. On voit les zoisos depuis le chemin-digue. »

Samuel : « Ça évite également de déranger les zoisos. »

Max : « Quels sont les zoisos présents ici nous demanderez-vous ! »

Léo : « Tu dis pas qu’on en a déjà parlé à plusieurs reprises et qu’il suffit aux lecteurs d’aller relire les articles ? »

Max : « J’aurais pu. J’aurais dû même 🙂 Mais j’ai envie de graver cet article. J’aime beaucoup Le Reposoir moi. »

Samuel : « Moi aussi 🙂 »

Léo : « Je précise que bonome y arrive toujours beaucoup trop tôt pour la marée de peur d’être en retard. »

Max : « Il fait ça tout le temps. On est toujours en avance 🙂 »

Léo : « Du coup bonome passe à la taverne mais après il est encore trop tôt et on va inspecter le Royaume des Cisticoles. On vous en parle pas parce qu’on y croise les mêmes zoisos que dans les marais. »

Samuel : « Passons donc aux zoisos de mer sur l’estran vaseux avant que la mer remonte. »

Max : « Il y a lui. »

Grand gravelot femelle adulte nuptiale (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Léo : « Un grand gravelot adulte en plumage nuptial. »

Samuel : « Là il a le masque plus marron que noir. J’en déduis que c’est une femelle. »

Max : « Nous sommes donc en présence d’une femelle adulte nuptiale. »

Léo : « Il y a des mâles aussi comme sur la foto suivante. Le masque est bien sombre. »

Grand gravelot mâle adulte nuptial (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Samuel : « Il y a eu des codes 50 chez les grands gravelots. On le sait parce qu’il y a des juvéniles. »

Grand gravelot juvénile (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot juvénile (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot juvénile (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Grand gravelot juvénile (Charadrius hiaticulata, Charadriidés)

Max : « Il me semble me souvenir qu’il t’a chiffonné ce petit 🙂 »

Léo : « J’avais oublié le plumage du juvénile. J’espérais que ce fût une autre espèce… »

Max : « Ben non. C’est juste un juvénile de grand gravelot. »

Samuel : « C’est quand même pas tout le temps qu’on en voit 🙂 »

Léo : « Les grands gravelots il y en a des dizaines ici mais ils sont dispersés sur tout l’estran. On en voit quelques uns à la fois. »

Max : « Par contre, les bécasseaux variables sont souvent en grandes bandes. »

Bécasseaux variables (Calidris alpina, Scolopacidés)

Léo : « Nous pouvons pas vous dire combien il y en a au total. Probablement des milliers. Peut-être des dizaines de milliers… »

Samuel : « Le bécasseau variable, de son petit nom Calidris alpina, est facile à reconnaître en plumage nuptial. »

Bécasseaux variables (Calidris alpina, Scolopacidés)

Samuel : « Il est plutôt brun avec une grande tâche noire sous le ventre. »

Max : « On la voit mieux comme ça. »

Bécasseaux variables (Calidris alpina, Scolopacidés)

Léo : « Ce bécasseau a été fotoé sur l’Île Où On Va à Pieds mais comme on a pas fait d’article sur cette île on vous le montre maintenant. Sa bague a été posée aux Pays-Bas. On le sait parce que Maxou a publié la foto sur Faune 17 et un gentil monsieur nous a contacté parce qu’il avait vu le même baguage sur un autre bécasseau en Loire-Atlantique. Il nous a demandé si on connaissait le programme de baguage mais on savait pas. On a même pas eu le temps de chercher qu’il nous envoyait les références. »

Max : « J’ai écrit au responsable du programme mais il a pas encore répondu. Nous vous montrerons la fiche biographique de ce zoiso dès que nous l’aurons. »

Samuel : « Notez bien que le bécasseau variable a un bec plutôt long et légèrement courbé. »

Max : « Je sais pourquoi tu donnes cette précision petit Sam 🙂 C’est à cause des fotos suivantes… »

On est bien embêtés par ce bécasseau.

Léo : « Là, on est bien embêtés. Il y a évidemment un grand gravelot et trois bécasseaux variables. Mais les deux autres… »

Max : « Commençons par celui du milieu. Il est en plumage de transition. Je pense à la mue post-nuptiale. Son bec a l’air plutôt long et un peu courbé. Comme bécasseau à bec courbé il y a que le violet, le variable et le cocorli. »

Léo : « Tu oublies le falcinelle Maxou. »

Samuel : « Il y a aussi le bécasseau de Bonaparte, le semi-palmé et celui d’Alaska. »

Max : « D’accord… Mais sur la foto on voit qu’il fait la même taille que le bécasseau variable soit 17 à 21 cm. Il reste qui avec cette taille. »

Léo : « Attends ! Je regarde… Alors… Le cocorli est trop grand de toutes façons. Le falcinelle… 15-18 cm. J’ai pas dit le violet parce que le plumage colle pas du tout. Le Bonaparte 16-18… Semipalmé : 13-15 cm. Et celui d’Alaska c’est beaucoup trop improbable. »

Max : « Il reste qui alors ? »

Léo : « Falcinelle, Bonaparte et semipalmé. »

Samuel : « Le falcinelle ça colle pas. »

Max : « Le semipalmé peut être confondu avec le sanderling. »

Léo : « Le bec du sanderling est court et assez épais. »

Samuel : « Ben oui mais là on voit pas le bec… »

Max : « LE DOIGT POSTÉRIEUR ! LE SEMIPALMÉ À UN DOIGT POSTÉRIEUR ET ÇA LE DISTINGUE DU SANDERLING ! »

Léo : « Montre la foto… »

Bécasseaux variables (Calidris alpina, Scolopacidés)

Léo : « Mouai… Ça nous avance pas… »

Max : « C’est qui ce bécasseau ? »

Samuel : « Le plus probable reste le sanderling. On sait qu’il y en a ici. »

Max : « D’accord. Et l’autre ? »

Un autre bécasseau chiffonnant…

Léo : « Il a un sourcil blanc et fait la même taille que le variable juste derrière lui… »

Max : « Le bec est long et arqué… »

Léo : « Le lore est marron… Que dit ton beau livre de zoisos Maxou… »

Max : « Tiens, le voilà… On va quand même pas laisser un bécasseau non identifié ! »

Samuel : « Et si tu demandais au gentil monsieur de Faune 17. »

Max : « Oulala non ! Je lui ai encore envoyé un pigeon électronique il y a deux jours. »

Samuel : « Pour quoi ? »

Max : « La plume de l’an dernier. On avait dit une effraie mais je pense que c’est un moyen-duc. J’ai dit que c’était le dernier problème avant notre prochain séjour. Je veux plus l’embêter. »

Léo : « Écoutez ça ! ‘Calotte et scapulaires supérieures rousses chez les juv. les plus colorés’. Ça colle ça ! En plus il y a un sourcil blanc ! »

Max : « C’est qui ? »

Léo : « Bécasseau semipalmé. »

Max : « Montre ? Le bec est trop court… »

Léo : « C’est qui alors ? »

Max : « Un variable qui mue ? »

Léo : « Demande à monsieur Google… »

Max : « D’accord. Alors… Non… Non, non, non… Non… Non. Mais non ! Pfff ! »

Léo : « On trouve pas là. »

Samuel : « Non. »

Max : « On se fait ratatiner par un bécasseau ? »

Léo : « Je crois bien. »

Max : « En direct-différé… »

Léo : « Oui. »

Max : « Pour qui on va passer ? »

Léo : « Des ornithologues qui trouvent pas toujours qui c’est le zoiso. »

Samuel : « Le mieux est de passer à la suite. »

Max : « On va pas encore pas savoir ? »

Léo : « Je pense pas 🙂 »

Max : « Le courlis tu sais qui c’est ? »

Courlis cendré (Numenius arquata, Scolopacidés)

Samuel : « C’est un cendré. Il a pas de sourcil blanc ni de raie sommitale blanche. »

Max : « Tu vois ça sur un courlis en vol toi ? »

Samuel : « Ouiiii 🙂 »

Léo : « Petit Sam voit tout 🙂 »

Samuel : « Je vois pas tout et je retiens pas tout. Mais je sais distinguer un courlis cendré d’un courlis corlieu en vol. »

Max : « Ben t’es fort 🙂 »

Léo : « Bon, si on passait aux Laridés ? »

Max : « Laridons Léo, laridons 🙂 »

Mouettes mélanocéphales (Larus melanocephalus, Laridés)

Léo : « Bon ben ça ce sont des mouettes mélanocéphales. »

Samuel : « Cousin Léo, tu as vu les goélands ? »

Des goélands du genre Larus 🙂

Léo : « Oulala ! Alors… Il y a des tout petits 🙂 Le tout gris est vraiment tout jeune. Si je dis pas des erreurs il y a des leucophées et un argenté. »

Samuel : « Et le tout petit ? »

Léo : « Comme il est juste à côté de l’argenté je dirais que c’est un tout jeune argenté. »

Max : « Là, il y a un marin parmi les mélanocéphales… »

Des Laridés

Samuel : « LÀ-BAS ! LÀ-BAS ! ILS S’ENVOLENT ! »

Un envol

Léo : « Il y a une barge à queue noire et… » 

Max : « Bécasseaux variables et sanderlings. »

Samuel : « Il y a même quelques tournepierres à colliers ! »

Des bécasseaux
Encore des bécasseaux

Max : « Les plus sombres sont les variables. »

Léo : « Les vraiment sombres sont ombrés par ceux du dessus 🙂 Oh ! Un autre goéland marin ! »

Goéland marin (Larus marinus, Laridés)

Goéland marin (Larus marinus, Laridés)

Max : « Oulala ! Il a pas l’air content 🙂 »

Goéland marin (Larus marinus, Laridés)

Goéland marin (Larus marinus, Laridés)

Samuel : « Ce serait pas là barge qu’on a vue en vol là ? »

Une barge (Limosa sp., Scolopacidés)

Léo : « Une barge en mue… »

Samuel : « Je voudrais pas vexer bonome mais avec une telle foto, il nous est impossible de savoir. »

Max : « Bonome va pas se vexer. »

Léo : « Encore des mélanocéphales… »

Mouettes mélanocéphales (Larus melanocephalus, Laridés)

Samuel : « Il y a un jeune il me semble. Là. »

Mouette mélanocéphale juvénile (Larus melanocephalus, Laridés)

Léo : « Exact ! Bien vu petit Sam ! »

Samuel : « Code 50 chez les mélanos ! »

Max : « C’est bien beau tout ça mais on a pas encore vu de sternes. C’est embêtant pour le Royaume des Sternes… »

Léo : « On va en trouver 🙂 »

Samuel : « Une sterne naine ça compte ? »

Max : « Bien sûr ! Quelle question ! »

Samuel : « Alors il y en a une là. »

Sterne naine (Sternula albifrons, Laridés)

Léo : « Et une pierregarin là-bas. C’est un adulte ! »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Là, il y a un juvénile presque grand. »

Sterne pierregarin juvénile (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Ben voilà ! On a vu des sternes. »

Max : « Il y a pas de caugek ? »

Samuel : « Pas vu. »

Léo : « Moi non plus. »

Samuel : « Cousin Léo, regarde un peu les goélands là. »

Léo : « Où ça ? »

Samuel : « Juste là. Tu vois ? »

Léo : « Je vois 🙂 »

Deux goélands

Léo : « On dirait un leucophée et un argenté côte à côte. »

Samuel : « C’est bien ce que je me disais. »

Max : « Vous êtes sûrs ? »

Léo : « Regarde Maxou. »

Goéland argenté (Larus argentatus, Laridés) et goéland leucophée (Larus michaellis, Laridés)

Léo : « Le premier a les pattes rosées alors que le second les a jaunes. Et puis ils sont pas tout à fait de la même couleur. En plus, celui du fond, le leucophée, a bien un cercle orbitaire rouge. Pas celui du premier plan. »

Max : « Le leucophée a pas le bec plus crochu que celui de l’argenté et son angle du gonys est pas plus saillant normalement ? Là, le deux becs sont pareils. »

Samuel : « Le bec de celui de derrière a l’air plus fort. »

Léo : « Pfff… »

Samuel : « Cousin Léo, tu vas pas recommencer à déprimer à cause des Laridés ! Ça fait pas si longtemps que ça que les leucophées ont été érigés en espèce ! C’est bien que même les spécialistes sont pas tout à fait au point. »

Léo : « Ils ont même pas de points blancs sur la queue. Ils devraient en avoir ! Ce sont les taches blanches sur les pointes des primaires ! »

Max : « Léo, tu sais bien que ce qui est montré dans les livres se sont un peu les cas idéaux des plumages. Ils mettent jamais les plumages de transition ou les plumages aberrants. »

Samuel : « D’après les couleurs des pattes on est bien en présence d’un argenté et d’un leucophée. »

Max : « On garde cette foto comme référence. Ça pourra nous aider. Observons plutôt les bécasseaux… Là ce sont bien des sanderlings. »

Bécasseaux sanderlings (Calidris alba, Scolopacidés)

Samuel : « Pas très typiques… En cette saison ils devraient être nuptiaux. »

Max : « J’ai l’impression qu’ils commencent à muer. »

Léo : « Il y a une autre arrivée ! Ça commence 🙂 »

Une autre arrivée…

Max : « Variables, sanderlings et un tournepierre. »

Samuel : « Il a la tête toute noire ! Lui aussi est déjà en internuptial ? »

Max : « Ceux qu’on a vus sur l’Île étaient nuptiaux. »

Des zoisos
Des zoisos

Léo : « Il y a une sterne naine dans le lot. »

Max : « Il faudrait une foto des zoisos posés pour montrer à nos lecteurs ce que ça donne. »

Samuel : « Bonne idée cousin Max ! »

Des zoisos qui se reposent sur le reposoir.

Max : « Voilà ! C’est comme ça Le Reposoir. Il y a des tas de zoisos qui se reposent. »

Léo : « Il y a quelque chose que je comprends pas. Pourquoi s’installent-ils toujours près de l’eau ? Quand la marée monte ils doivent décoller et ils se posent quelques dizaines de centimètres plus loin. Après, ils doivent recommencer. »

Samuel : « Ils se sentent plus en sécurité au loin. »

Léo : « Même de ce côté-ci ils risqueraient rien. »

Max : « Il faut leur demander. Si on parlait le zoiso comme bonome… »

Des zoisos

Samuel : « Vous arrivez à compter les sternes ? »

Léo : « Environ 50 pierregarins et 70 naines. Mais elles arrêtent pas de bouger alors je peux pas être plus précis. »

Samuel : « C’est déjà bien 🙂 »

Une sterne pierregarin adulte et la tête d’une sterne naine à droite 🙂

Léo : « Il y a encore des sternes qui arrivent 🙂 »

Une arrivée de sternes
Une arrivée de sternes

Max : « Leur arrivée a dérangé un bécasseau variable… »

Un bécasseau variable dérangé par l’arrivée des sternes.

Léo : « Nouvelle arrivée de bécasseaux ! »

Des bécasseaux arrivent.

Samuel : « Tout ça de bécasseaux… »

Max : « Tous ceux de la baie vont venir se reposer ici. »

Léo : « Ils vont où après ? Quand la marée recouvre Le Reposoir ? »

Max : « Je suppose qu’ils vont dans les marais. A marée haute il y a toujours plus de zoisos de mer dans les Marais. Léo, je te rappelle qu’il y a des tas de marais derrière nous. Même qu’un jour on a vu arriver des dizaines de courlis au Marais d’Y. »

Léo : « Je sais bien tout ça. Mais on voit quand même pas tout ça de zoisos dans les marais. Et des sternes il y en a jamais ! Elles vont où les sternes ? Elles doivent bien aller quelque part ! »

Max : « Ah bah forcément 🙂 »

Samuel : « Il faudra enquêter. Moi j’admire le spectacle. »

Encore des bécasseaux
Toujours des bécasseaux
Ils se sont posés.

Léo : « Je suis sûr qu’un spécialiste verrait autre chose que des variables et des sanderlings. »

Max : « Tu crois ? »

Léo : « Tu te souviens pas qu’un fois on a découvert un bécasseau violet parmi les autres au 648ème visionnage des fotos ? »

Max : « Si 🙂 »

Samuel : « Encore des sternes ! Bravo les sternes ! Bravo ! »

Sterne pierregarin (à gauche) et sterne naine (à droite)

Max : « Oh ! Elles s’envolent ! Attendez les sternes ! Dites-nous où vous allez ! Hé ! »

Les sternes s’envolent.
Les sternes en vol encore.

Léo : « Elles vont peut-être au Royaume Secret 🙂 »

Max : « Pfff ! Bonome veut toujours pas nous dire où il est ce Royaume Secret. Je préfère même plus en parler. »

Léo : « 🙂 Elles sont pas toutes parties Maxou. Tu peux encore leur demander où elles vont. Vous voyez bien qu’elles restent juste au bord de l’eau. Dans quelques minutes elles vont devoir se déplacer. C’est pas très reposant ça. »

Des sternes

Samuel : « Cousin Léo, tu te poses trop de questions. Au Reposoir on profite du spectacle 🙂 »

Max : « Et on doit applaudir les zoisos comme toi ? »

Samuel : « Vous faites ce que vous voulez. Moi je les applaudis 🙂 »

Léo : « Enfin deux bécasseaux sanderlings qui ressemblent à des bécasseaux sanderlings 🙂 »

Bécasseaux sanderlings (Calidris alba, Scolopacidés)

Max : « Typiques ? Pas tant que ça… »

Samuel : « Moi je regarde les sternes. Là, il y a une jeune pierregarin avec son parent. »

Sternes pierregarins (Sterna hirundo, Laridés)

Samuel : « Et là, des tas de pierregarins avec des naines 🙂 »

Des sternes

Léo : « Bon ben cette fois elles ont l’air de partir vraiment pour aller on sait même pas où… »

Le chevalier : « Il est temps de rentrer alors. »

Max : « Déjà ! Mais on vient d’arriver ! »

Le chevalier : « Max… Quand nous sommes arrivés on ne voyait pas la mer. Maintenant elle recouvre presque tout le reposoir. Nous sommes là depuis au moins quatre heures. »

Max : « Quatre heures ça passe vite quand on zoisote ! »

Le chevalier : « Je n’ai pas compté le temps passé au Royaume des Cisticoles. »

Max : « Ça change rien au fait que le temps passe vite quand on zoisote 🙂 »

Le chevalier : « Il faut quand même rentrer. »

Léo : « On se poche ! »

Samuel : « Je pense que je vais bien dormir pendant la chevauchée. »

Léo : « Cette nuit je vais rêver du Reposoir. »

Max : « Et nous allons dormir en Laridie avec les chants des mouettes, des goélands, des sternes… »

Samuel : « Chouette alors ! »

Max : « Mouai… Bonome, je peux dormir avec toi ? »

Le chevalier : « Non Max. Votre lit est juste à côté du mien et les chants de Léo atteindront tes oreilles tout pareil que dans ton lit. Et puis je n’ai pas envie de te crabouiller pendant mon sommeil. Après tu aurais le rembourrage tout déplacé. »

Samuel : « Comme quand je te ratatine à la bagarre 🙂 »

Max : « J’ai la solution ! Petit Sam me ratatine à la bagarre. Mon rembourrage se déplace et toi tu me crabouilles la nuit et il se remet en place 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Tu dors dans ton lit et c’est tout. Ce n’est pas négociable. »

Max : « Pas négociable du tout ? »

Le chevalier : « Pas du tout. »

Max : « D’accord. Et demain j’aurai les yeux plein de sommeil à cause que j’aurais pas dormi. »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Et je serai ronchon. »

Le chevalier : « C’est probable. »

Max : « Tu vas m’énerver et je vais te crier dessus. »

Le chevalier : « Cela arrive. »

Max : « Et tu vas plus m’aimer et tu vas me rejeter. »

Le chevalier : « Pas possible. Je t’aime déjà pas. »

Max : « QUOI ? »

Le chevalier : « Ben oui. »

Max : « Je vais me jeter dans la mer ! »

Le chevalier : « Tu sais nager maintenant. »

Max : « Et les congres ? Tu as pensé aux congres ? Ils vont me dévorer. »

Le chevalier : « Aucun risque. Tu n’es pas comestible. Même les congres ne voudraient pas de toi. »

Samuel : « Dites les duettistes, vous êtes plutôt rigolos tous les deux mais je vous rappelle que nous sommes encore en direct-différé. Vous pourriez faire votre scène de ménage plus tard ? »

Léo : « On doit rentrer maintenant 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « Il est donc temps de conclure nos bulletins d’informations en direct-différé depuis la Charentmaritimie ! »

Léo : « Ce fut un bien agréable séjour même si nous avons pas vu énormément de zoisos. »

Samuel : « 90 espèces seulement. »

Max : « Nous retiendrons en particulier la colonie de guêpiers d’Europe. »

Samuel : « Et les circaètes Jean-le-Blanc. »

Léo : « Ainsi que la découverte de l’Albien terminal. »

Max : « Voilà voilà… »

Samuel : « La prochaine fois nous serons en direct-différé depuis le Grand Étang et le Petit Royaume Sauvage pour vous dire ce qu’il s’y sera passé pendant le mois d’Août. »

Max : « Ce qu’il s’y est passé plutôt. »

Léo : « C’est pareil 🙂 »

Samuel : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Les Rapaces

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « C’est toi qui accueille nos lecteurs ? Tu veux plus mourir. »

Max : « C’est pas très gentil de me rappeler cet épisode. »

Samuel : « Bonjour ! Dans cet article nous allons rapidement vous parler des quelques rapaces que nous avons eu la chance d’observer pendant notre séjour en Charentmaritimie. »

Léo : « Inutile de vous dire que nous en avons pas vu beaucoup. La faible densité de zoisos est une grande constante de ce séjour. »

Max : « Commençons par ces deux fotos. »

Lezard vert (Lacerta bilineata, Lacertidés)

Lézard des murailles (Podiceps muralis, Lacertidés)

Samuel : « Vous vous demandez certainement pourquoi nous vous montrons deux Reptiles qui existent pas dans un article consacré aux Rapaces. »

Max : « Cela nous semblait judicieux de parler de leur nourriture en introduction. »

Léo : « Je rappelle que nous disons toujours les Reptiles qui existent pas parce que le groupe des Reptiles est artificiel et qu’il a pas de réalité biologique. »

Max : « Bonome nous l’a expliqué il y a longtemps. Si vous avez oublié retournez lire cet article : ici. »

Samuel : « Donc les Rapaces se nourrissent de lézards, de couleuvres, de vipères et aussi de petits Mammifères. Mais des petits Mammifères ont en voit jamais. Ils se cachent. »

Léo : « C’est pour pas être dévorés par les Rapaces. Les rares fois ont nous en voyons c’est quand ils sont dans les griffes d’un faucon les entrailles à l’air. »

Max : « Ça nous fait bizarre parce qu’on est copains avec les mulots. Mais il faut bien que les Rapaces se nourrissent. »

Samuel : « Euh… »

Max : « Oui petit Sam. »

Samuel : « Les Rapaces ça existe pas nous plus. »

Léo : « Donc il faudrait pas parler de Rapaces ni de Reptiles. Alors dire que les Rapaces se nourrissent de Reptiles c’est un peu une hérésie 🙂 »

Max : « Qui mérite le bûcher ! AU BÛCHER ! AU BÛCHER ! »

Samuel : « Cousin Max est un plaisantin 🙂 Il mettrait personne au bûcher. »

Léo : « 🙂 Comme Rapaces qui existent pas non plus il y a les Accipitriformes, les Falconiformes et les Strigiformes. Les Accipitriformes et les Falconiformes font peut-être partie des Ciconiiformes s.l. dont nous vous avons déjà parlé. »

Max : « Mais pour les Strigiformes c’est pas sûr. »

Léo : « Si j’ai bien compris la classification de Sibley-Alhquist que nous avons déjà évoquée, ils seraient associés aux Caprimulgiformes c’est-à-dire les engoulevents et leurs alliées qui sont eux aussi surtout nocturnes. »

Samuel : « Ce groupe de zoisos nocturnes serait l’un des plus anciens puisqu’il existe depuis 70 à 80 millions d’années. C’est la fin du Jurassique ça. »

Max : « L’hypothèse me plaît bien. Les zoisos auraient d’abord été nocturnes pour échapper aux prédateurs. Il y avait déjà des petits Mammifères. D’ailleurs, à l’époque, il y avait que des petits Mammifères, pas de gros. Et les lézards et les serpents existaient déjà eux-aussi. »

Léo : « Bien bien bien… Par qui on commence ? »

Max : « La crécerelle. C’est peut-être le Rapace le plus commun. »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Samuel : « La queue porte beaucoup de stries fines. C’est donc une femelle. »

Léo : « Là aussi. Enfin, sur la première foto parce que sur l’autre c’est à mâle avec la calotte grise. »

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus, Falconidés)

Max : « Puisque nous parlons faucons, voici un hobereau. »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Max : « Oui, je sais. La foto est toupourrie. Il est loin ce hobereau. Mais oubliez pas que c’est surtout comme ça quand on fait l’ornithologie. Nous, on vous montre les belles fotos. Ou du moins celles qui sont prises d’à peu près pas trop loin et qui sont un peu nettes quand même. Mais il faut savoir que bien souvent, les zoisos prennent pas la pose et il faut bien les reconnaître quand même. »

Léo : « Là, le hobereau, on peut le reconnaître. Sa tête est sombre et il y a comme une larme. Il est tout strié et il a une culotte rousse. »

Samuel : « Ces ailes sont plus arquées et plus pointues que celles de la crécerelle. »

Léo : « Là, on voit bien que c’est un mâle. Même si il est loin. »

Max : « Ce hobereau qui… qui n’a même pas de gants et qui sort sans rubans, sans bouffettes et sans ganses ! »

Léo : « Lui c’est moralement qu’il a ses élégances 🙂 »

Samuel : « Vous jouez encore aux citations 🙂 »

Max : « Oui mais là c’est facile. On cite souvent cette œuvre et depuis longtemps. Je referais bien toute la scène moi. »

Samuel : « On la jouera entre nous après le bulletin d’informations si vous voulez. »

Léo : « D’accord 🙂 »

Max : « Voilà pour les Falconiformes. Ça fait pas beaucoup quand même. »

Léo : « Nous arrivons aux Accipitriformes. Là, le plus fréquent est le milan noir. Je dirais bien qu’il y en a partout mais pas autant que les années précédentes. Voyons le vol puisque c’est surtout comme cela qu’on le rencontre. »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Max : « La seconde foto nous perturbe un peu. C’est peut-être pas un milan noir. Mais alors on sait pas qui c’est. C’est pas une buse variable. »

Léo : « On voit pas. C’est la raison pour laquelle on pense au milan noir. »

Samuel : « Le suivant, on sait bien que c’est un milan noir. »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Max : « Il est encore dans son nid. En vrai, il en est sorti quelques jours plus tard. »

Léo : « C’est la première fois que vous voyons un jeune milan noir dans son nid d’aussi près. »

Samuel : « C’était au Petit Royaume des Passereaux. Je pense que les parents ont nidifié là pendant le confinement. Ils étaient tranquilles. »

Max : « Le Petit Royaume des Passereaux est jamais très fréquenté. Souvent ce sont des promeneurs sages et quelques ornithos qui passent là. Les milans ont pas été beaucoup dérangés et ils ont réussi leur code 50. »

Léo : « Plus loin dans le marais aussi. On a vu un autre juvénile un peu plus âgé quand même. »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Max : « Il a l’air surpris d’être là. »

Samuel : « Lui vole déjà. »

Léo : « Voilà voilà… Les busards des roseaux maintenant. On a une seule foto. Et c’est pas seulement parce que bonome a pas réussi à fotoer. »

Max : « C’est parce qu’on en a pas vu beaucoup. »

Busard des roseaux (Circus aeruginosus, Accipitridés)

Max : « Pas de fotos de buses variables… »

Léo : « Mais on a vu des circaètes Jean-le-Blanc ! »

Samuel : « Vous le savez déjà mais nous on s’en remet pas 🙂 »

Max : « Des circaètes Jean-le-Blanc 🙂 »

Léo : « Les voici 🙂 »

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus, Accipitridés)

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus, Accipitridés)

Max : « Nous vous avions dit que nous vous en parlerions plus tard. Il me semble que plus tard c’est maintenant. Petit Sam nous t’écoutons. »

Samuel : « Le circaète Jean-le-Blanc est un Accipitridé qui s’appelle Circaetus gallicus en scientifique. De loin, il peut être confondu avec une buse variable ou même un milan noir voire une bondrée apivore. Alors comment le reconnaître ? Il faut bien l’observer et ça devient facile. Vu de dessous, le circaète est très clair, presque blanc. Sauf qu’il est tout tacheté de gris. Ces taches permettent d’identifier un individu mais nous on en est pas encore là. Sa tête et son cou sont sombres. Si vous pouvez le regarder dans les yeux vous verrez que ses iris sont jaunes. Mais ça c’est comme la bondrée apivore. Là, normalement vous avez réussi à l’identifier et vous pouvez faire la danse de la joie parce que c’est pas tous les jours qu’on en voit 🙂 »

Max : « La danse de la joie ? Tu peux me montrer ? »

Samuel : « Pas maintenant 🙂 »

Léo : « Max, tu expliques où vit le circaète. »

Max : « Ici 🙂 Dans les milieux ouverts où il y a quand même des arbres par endroits. Le milieu ouvert c’est pour chasser. Les arbres c’est pour la nidification. »

Léo : « Le circaète repère ses proies en planant. C’est un excellent planeur qui peut rester longtemps sans battre des ailes. Surtout quand il y a un peu de vent. Sa spécialité c’est de faire des vols statiques face au vent. Si vous voyez un grand Accipitridés immobile vous pouvez hypothéser que c’est un circaète. Parfois il est obligé de battre un peu des ailes et ça fait comme une crécerelle qui mulotte mais la taille les distingue clairement. »

Max : « J’ai oublié de dire qu’il se nourrit essentiellement de serpents comme les couleuvres ou les vipères. Il les repère de haut. En général de 30m mais parfois de près de 500 m ! 500 m ! Vous vous rendez compte ? Moi je verrais pas un serpent à cette distance ! Quand il a repéré sa proie, il pique dessus soit directement, soit par paliers. Ensuite il déchire la nuque du serpent et le dévore. Gloub le serpent. »

Samuel : « Il le gloube pas toujours tout de suite. En période de nidification, quand monsieur Circaète chercher une femelle pour faire des œufs, il avale une partie du serpent mais en laisse dépasser une grande partie hors de son bec et il s’approche d’une femelle comme ça, l’air de rien… »

Max : « C’est pour la draguer. Les zoms offrent des fleurs quand ils sont pas trop goujats. Les circaètes offrent des vipères et des couleuvres. Chacun selon son espèce. »

Léo : « Là tu cites la Genèse 🙂 »

Max : « Et ce texte a bien raison ! ‘Chacun selon son espèce !’ Tu imagines un zom qui offrirait une couleuvre à une femelle pour la draguer ? »

Samuel : « Si tout les zoms faisaient ça, la population mondiale diminuerait fortement 🙂 »

Léo : « 🙂 Le circaète fait la même chose avec ses petits. Il arrive au nid avec un serpent qui pend hors du bec et le petit tire dessus pour le dévorer. »

Max : « Puisque nous parlons des petits il est temps d’aborder la reproduction du circaète. Les couples sont fidèles. Il me semble qu’encore une fois les mâles et les femelles migrent séparément. C’est bien. Comme ça ils sont contents de se retrouver quand ils reviennent dans leur région de nidification. Il y a pas de divorces chez les circaètes. Le couple réutilise le nid de l’année précédente. Il est pas très grand le nid. La femelle y pond un seul œuf qui sera couvé pendant environ 45 jours. Le petit est nidicole. Il garde le nid pendant deux mois ou deux mois et demi. Ça dépend. Au début, il est tout fragile alors sa maman le couve encore et elle lui donne la becquée. Petit à petit son duvet est remplacé par des vraies plumes et il est capable de manger tout seul. Vient alors la sortie du nid. Il reste d’abord à proximité du nid et dépend encore des parents pendant un mois. Puis il prend son indépendance. »

Léo : « Il est à peine capable de voler qu’il doit migrer. »

Samuel : « Pas avant fin août voire début septembre. C’est presque tard 🙂 »

Léo : « Les circaètes partent en Afrique subsaharienne dans une bande allant du Sénégal à l’Éthiopie. »

Max : « Les circaètes sont pas très fréquents quand même. On est bien contents d’en avoir vu. »

Léo : « La leçon de cette histoire est qu’il faut toujours fotoer les Rapaces en vol parce qu’on voit pas toujours qui c’est de loin ! »

Max : « Le gentil monsieur de Faune 17 était très content des fotos de bonome. Il les a demandées pour faire une galerie de portraits des circaètes de la région 🙂 »

Léo : « Il nous a même demandé d’aller inspecter le sud-est du marais pour répertorier les circaètes. On était en mission pour la LPO 🙂 »

Max : « Et ce fut un échec… »

Samuel : « C’est pas un échec. C’est une expérience ! On a découvert une nouvelle zone du Marais qu’on connaissait pas ! »

Léo : « Petit Sam a bien raison ! Je reviens sur la leçon de l’histoire. Il faut toujours fotoer les rapaces en vol parce qu’on peut avoir des surprises. C’est ce qu’il s’est passé le dernier jour de notre séjour. Bonome était à la taverne de la Charmante Petite Ville pour y prendre son dernier goûter et ses cafés quand soudain il aperçut un Rapace qui planait très haut dans le ciel. Ni une ni deux, il sauta sur son appareil… »

Max : « Et le cassa ! »

Léo : « Il l’a pas cassé ! »

Max : « Ben si il avait sauté sur son appareil, il l’aurait cassé. Ça va pas ton histoire. Recommence. »

Léo : « Ni une ni deux, il se saisit de son appareil et fotoa ! »

Max : « Ah bah voilà ! Il se saisit ! C’est bien ça 🙂 »

Léo : « Je dois avouer que nous espérions que ce fût encore un circaète mais non ! »

Bondrée apivore (Pernis apivorus, Accipitridés)

Samuel : « Une bondrée apivore ! Pernis apivorus ! On en avait jamais vu en Charentmaritimie ! »

Max : « Vous auriez dû voir petit Sam faire la danse de la joie sur la table de la taverne. June (Djoune) en était tout surpris 🙂 »

Léo : « June, c’est le chien de la taverne. Quand bonome s’installe June vient toujours le voir. Il sait qu’il va avoir des caresses et des petits morceaux de gâteau 🙂 »

Samuel : « Cette bondrée a été le dernier zoiso que nous avons observé durant notre séjour. »

Max : « Mais c’est pas le dernier dont nous allons parler. Il reste un Strigiforme. Je sais pas si vous vous souvenez des bébés effraie des clochers de l’an dernier. On vous les remontre… »

Effraie des clochers (Tyto alba, Tytonidés)

Max : « Évidemment, nous sommes immédiatement allés voir si cette année encore il y avait eu code 50 chez les effraies 🙂 »

Léo : « La cavité occupée l’an dernier était vide ! »

Samuel : « Nous avons enquêté et nous avons appris qu’un couple de crécerelles avait occupé la cavité les premiers et qu’il avait fait des fauconneaux. »

Max : « Les effraies sont allées dans une autre cavité. Sur la même courtine mais de l’autre côté du blason. Ouf ! »

Effraie des clochers (Tyto alba, Tytonidés)

Effraie des clochers (Tyto alba, Tytonidés)

Max : « Bon, d’accord, la foto est pas terrible. Mais on y peut rien oulala ! Si vous êtes pas contents allez fotoer des effraies des clochers et gravez un blog vous mêmes ! Et puis on vous critiquera et vous verrez ce que ça fait ! Non mais ! »

Léo : « Par contre nous avons une mauvaise nouvelle. Les petits de l’an dernier ont été retrouvés décapités quelques jours après notre passage. »

Samuel : « Il s’agit probablement d’une attaque de Mustélidé. »

Léo : « Le coupable court toujours. L’enquête est au point mort. »

Max : « Puisque nous en sommes aux tristes nouvelles… Nous avons le regret de vous annoncer le décès du cigogneau de La Grande Épée – cigogne 1 (pylône équipé). »

Cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés)

Léo : « Deux grands cormorans veillent sur la dépouille en attendant les funérailles de ce petit qui nous a quitté trop tôt. »

Cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés)

Max : « Nous adressons nos plus sincères condoléances aux parents et nous les assurons de notre soutien dans ce triste moment. »

Léo : « Bien, ce petit tour d’horizon des zoisos du marais est à présent terminé. Si nous en avons le courage et le temps nous graverons un article sur le Reposoir. »

Samuel : « Pour les zoisos de mer. »

Max : « En attendant vous pouvez vaquer à vos occupations 🙂 »

Léo : « Vaquez bien 🙂 »

Samuel : « A bientôt ! »

Continuer la promenade

Les Passereaux

Petit Sam dans un petit nid douillet.

Samuel : « Bonjour à tous ! »

Max : « Mais ! Petit Sam, qu’est ce que tu fais dans ce nid ? Et le zoiso ? Il est où le zoiso ? »

Samuel : « Du calme cousin Max 🙂 Ce nid était inoccupé à mon arrivée. Je suppose que c’est un nid du confinement. »

Max : « Un nid du confinement ? »

Samuel : « Il est situé à environ un mètre de hauteur juste au bord de la route. Le couple qui l’a bâti a pu le faire que si personne passait. Sinon ils auraient construits ailleurs. Je suppose donc que c’est un nid construit pendant le confinement. »

Léo : « L’hypothèse est séduisante. Petit Sam, tu dois nous parler des passereaux du Marais de Charentmaritimie. »

Samuel : « Je fais tout seul ? Oh non ! J’aime pas faire tout seul. »

Max : « Alors nous présentons ce nouveau bulletin d’information ensemble. »

Léo : « Je rappelle que les Passereaux sont des zoisos de taille petite à moyenne et qu’il y en a beaucoup. »

Samuel : « Il vaudrait mieux parler de Passériformes que de Passereaux… »

Max : « L’espèce à la base du nom de cet ordre très diversifié est le moineau domestique : Passer domesticus. Il appartient à la famille des Passéridés. »

Léo : « Voici deux mâles… »

Moineaux domestique mâles (Passer domesticus, Passéridés)

Léo : « Et une femelle… »

Moineau domestique femelle (Passer domesticus, Passéridés)

Moineau domestique femelle (Passer domesticus, Passéridés)

Samuel : « Elle a du manger dans le bec. Il est fort probable que ses petits affamés l’attendent avec impatience. »

Max : « Les moineaux domestiques voient leur population diminuer chaque année un peu partout en France. C’est une situation qui s’observe pour beaucoup d’espèces de Passereaux mais chez le moineau domestique c’est catastrophique. »

Léo : « Il devient rare d’en croiser dans la nature. Le moineau domestique est devenu une espèce presque uniquement commensale des zoms. Cela veut dire qu’on ne le trouve plus qu’en ville, dans les villages ou à proximité des hameaux ou des maisons isolées. Les zoisos fotoés ci-dessus habitent les nombreux nichoirs que la LPO a mis à leur disposition à l’entrée du Royaume des Chevaliers. »

Max : « A la maison d’accueil également et aussi au bâtiment technique. »

Samuel : « On peut, en passant par là, penser que les moineaux sont très nombreux. Mais c’est une illusion. »

Léo : « Comment expliquer la diminution catastrophique des populations de Passériformes ? »

Max : « Facile : c’est la faute des zoms. »

Léo : « Peux-tu expliquer ? »

Max : « Je l’ai déjà fait des tas de fois ! Les moineaux domestiques sont omnivores mais surtout insectivores. Dès que les insectes abondent, vers le printemps, ils s’en nourrissent presque exclusivement. L’automne et l’hiver ils se nourrissent de graines ou parfois de fruits. Le problème est que les Insectes disparaissent à une vitesse folle. Dans certaines régions des États-Unis des études ont montré que 80 % de la masse d’Insectes par mètre carré avait disparu. 80 % !!! Autant dire qu’il reste rien du tout ! Et je parle pas de la biodiversité ! Quand 80 % de la masse disparaît, vous vous doutez bien que les espèces les plus rares disparaissent totalement ! »

Léo : « Bien. C’est un fait établi : les Insectes disparaissent à vue d’œil. Comment expliquer ce phénomène ? »

Max : « Par l’utilisation massive d’insecticides et autres produits phytosanitaires. En discutant avec le responsable de la réserve du Royaume des Loutres, nous avons appris que les agriculteurs du secteur passaient en moyenne 16 fois par an sur leurs champs pour y répandre des produits phytosanitaires divers et variés. 16 passages par an en moyenne ! »

Samuel : « Oui mais dans ces 16 passages, il y a l’engrais ! »

Max : « Ce qui montre l’absurdité de tout ça ! Pourquoi en arrive t-on à devoir mettre de l’engrais sur des terres aussi riches ? Parce qu’on les tue ! Normalement, il y a des vers de terre. Le grand Darwin a écrit un ouvrage sur les vers de terre et il en fait les zanimos les plus utiles de la planète. J’aime pas trop qu’on parle d’utilité pour un zanimo mais passons. Les vers de terre aèrent la terre et ils l’enrichissent en matière organique et minérale. En aérant la terre, ils permettent également à d’autres zanimos de s’y installer. Oublions pas que quand un zanimo meurt, il enrichit la terre en matière organique. Forcément ! Et il est en partie minéralisé par les décomposeurs. C’est important d’avoir des tas de zanimos dans la terre. Et des champignons aussi. Quand on parle champignons, les gens pensent au champignon de Paris, au cèpes ou à l’amanite tue-mouche. Ça, ce sont des espèces connues et le ‘champignon’ est en fait que la partie reproductrice d’un être vivant qui vit sous terre sous forme de filaments gigantesques. »

Samuel : « C’est le mycélium. »

Max : « Merci petit Sam. Mais les champignons c’est pas que ça. Il y a les mycorhizes. C’est très important les mycorhizes oulala ! »

Léo : « Maxou, pourrais-tu expliquer simplement les mycorhizes ? »

Max : « Oui. En fait, c’est assez simple. C’est un peu comme une symbiose entre un végéto et un champignon. Le végéto accueille des champignons microscopiques au niveau de ses racines. Soit dedans pour les endomycorhizes soit à la surface pour les ectomycorhizes. Le champignon est donc hébergé gracieusement par le végéto et il reçoit l’eau dont il a besoin et la matière organique dont il se nourrit puisque les champignons sont hétérotrophes. »

Samuel : « Ça veut dire qu’ils se nourrissent de matière organique. »

Max : « Vous me demanderez alors ce qu’y gagne le végéto. »

Léo : « Mais qu’y gagne le végéto alors ? »

Max : « Bonne question 🙂 Il y a gagne de l’azote. Il se trouve que l’azote c’est très important pour un être vivant. Mais pas sous n’importe quelle forme. Il y a environ 80 % d’azote dans l’air atmosphérique. Mais c’est de l’azote moléculaire qui peut pas être utilisé par les végétos. Il faut qu’il soit sous forme de nitrates, d’ammonium ou d’autres machins bizarres. Et c’est là que les champignons des mycorhizes interviennent. Ils fixent l’azote atmosphérique et le mettent à disposition du végéto qui l’héberge. »

Samuel : « Nous sommes bien en présence d’une relation interspécifique à bénéfices réciproques. C’est bien une symbiose. »

Léo : « Pas tout à fait. Le végéto peut vivre sans son champignon sauf qu’il pousse pas beaucoup. »

Max : « Je reprends mon exposé. Les agriculteurs déversent des tonnes d’antifongiques pour éviter les moisissures. Mais les antifongiques font pas la distinction entre une moisissure nuisible aux cultures et les champignons des mycorhizes. Du coup, l’azote atmosphérique est plus fixé et il faut mettre de l’engrais. Mais les agriculteurs en mettent toujours trop pour être sûrs d’en mettre assez… Ah oui ! Les produits phytosanitaires sont extrêmement toxiques. Les pictogrammes sur les bidons font peur. Normalement, l’agriculteur doit porter une combinaison étanche, des gants, des lunettes… pour les manipuler. Mais il le fait pas parce que c’est trop contraignant et après il a le cancer… Ces méthodes absurdes tuent la terre, la faune, la flore et les agriculteurs. C’est absurde et ça coûte cher. Et encore, je dis pas tout. »

Samuel : « Mais quelle est la solution Maxou ? »

Max : « J’ai lu une étude passionnante mais confidentielle. Elle évaluait la productivité de champs dans lesquels aucun produit chimique était utilisé. »

Léo : « Et alors ? »

Max : « La baisse de productivité est d’environ 10 %. »

Léo : «  C’est tout ? »

Max : « Oui. C’est tout. Et les gains financiers sont d’environ 400 euros par mois. »

Samuel : « Forcément puisque les produits chimiques sont chers. »

Léo : « Je précise qu’en France, le revenu médian des agriculteurs est de 800 euros par mois. Un revenu de 400 euros supplémentaire par mois c’est énorme. »

Max : « On passe d’un revenu scandaleusement bas à un revenu qui commence à être un peu convenable… »

Léo : « Pourquoi est-elle confidentielle cette étude ? »

Max : « Léo… Tu es naïf ou quoi ? Le lobby des fabricants de produits chimiques ! Le chantage à la perte d’emplois et au chômage, les études truquées… Exemple. En 1995 environ les néonicotinoïdes apparaissent. Immédiatement on se rend compte qu’ils ont un effet désastreux sur le système nerveux des abeilles et des autres Insectes. La catastrophe écologique est prévisible. On le sait dès le début. Sortent alors trois études qui montrent que les néonicotinoïdes sont sans effet sur l’environnement. Je me souviens pas précisément mais en gros elles sont financées par les fabriquant des produits incriminés. Tout le monde le sait mais ça change rien. Évidemment, après un lobbying intensif, il y a que ces trois études qui firent référence. 25 ans plus tard, il y a un moratoire sur leur utilisation mais ils sont toujours pas fermement interdits et condamnés. C’est même pire que ça. Je viens d’apprendre que le moratoire a été levé pour la betterave. Pourquoi la betterave ? Je sais pas. Mais voilà… Et les abeilles tombent comme des mouches… »

Léo : « Rappelons qu’elles sont des pollinisateurs super importants. Sans elles, pas de récoltes. »

Max : « Continuons dans l’absurde. Les robots-abeilles-pollinisateurs sont déjà inventés. »

Samuel : « C’est pas vrai… »

Max : « Si si ! Ben pourquoi s’arrêter ? Chaque bêtise est corrigée par une nouvelle bêtise. Les abeilles disparaissent à cause de la pollution alors polluons un peu plus en les remplaçant par des technologies hors de prix. »

Léo : « Qu’est ce qu’on peut faire ? »

Max : « Nous ? Rien. On fait comme bonome. On aime pas les gens. Au mieux ils s’en fichent. Au pire, ils s’émerveillent des nouvelles technologies. Quand ils comprendront il sera trop tard. »

Samuel : « C’est pas très joyeux tout ça. »

Max : « C’est la réalité des zoms petit Sam. Les zoisos disparaissent mais ils s’en fichent. Toute façon les zoisos ça fait des fientes et ça salit la voiture et les guêpes ça pique, c’est très dangereux et on peut mourir de la mort mortelle. Revenons à nos Passereaux si vous le voulez bien. »

Samuel et Léo : « On veut bien 🙂 »

Max : « En Charentmaritimie, il y a pas beaucoup des mésanges. On en voit parfois mais pas souvent. »

Léo : « On a pas de fotos sauf de cette mésange bleue. »

Mésange bleue (Cyanistes caeruleus, Passéridés)

Max : « Inutile de préciser que leur population diminue en France. C’est valable pour tous les zoisos dont nous allons parler. Le pourcentage de baisse varie en gros de 20 à 70 %. Voilà. Vous le savez maintenant. »

Léo : « Les Passériformes comprennent des tas de familles. Il serait trop long de les citer toutes maintenant. L’une des plus représentées est la famille des Fringillidés. Elle tire son nom de celui du pinson des arbres : Fringilla coelebs. »

Pinson des arbres mâle nuptial (Fringilla coelebs, Fringillidés)

Samuel : « Un bien beau zoiso 🙂 Là c’est un mâle nuptial qui faisait rien qu’à chanter. Cousin Léo… »

Léo : « Tu veux que je fasse le pinson des arbres ? »

Samuel : « S’il te plaît… »

Samuel : « Merci cousin Léo. »

Max : « Les verdiers d’Europe sont également des Fringillidés. Il y en a pas beaucoup… Il faut dire qu’ils sont pas forcément faciles à voir. On les dit jaunes mais c’est un jaune qui tire un peu sur le vert et dans les frondaisons ombragées c’est un bon camouflage. »

Léo : « L’appareil foto arrive pas à faire la mise au point 🙂 »

Verdier d’Europe adulte (Carduelis chlorus, Fringillidés)

Verdier d’Europe juvénile (Carduelis chlorus, Fringillidés)

Samuel : « Les linottes mélodieuses sont beaucoup plus nombreuses. Nous les avons quasiment toujours vues en groupe. Le plus grand de ces groupes c’était sur l’Île Où On Va à Pieds. Il devait comporter une bonne trentaine d’individus. »

Linottes mélodieuses (Linaria cannabina, Fringillidés)

Max : « Il y a un net dimorphisme sexuel chez les linottes. Le mâle nuptial se colore en rouge sur la calotte et la gorge. »

Linottes mélodieuses (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linottes mélodieuses (Linaria cannabina, Fringillidés)

Léo : « La femelle est plus grise devant. »

Samuel : « De dos, mâle et femelle sont gris, marron et noirs. Pas de confusion possible. Gris et marron de dos ça peut être qu’une linotte mélodieuse. »

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)
Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Léo : « Comme autre Fringillidé, il y a le chardonneret élégant que Maxou appelle le chardonneret rigolo. »

Max : « Lui, on le voit tous les jours mais c’est normal. C’est notre zoiso-gardien dans la région. Il veille sur nous. »

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis, Fringillidés)

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis, Fringillidés)

Samuel : « J’aime beaucoup l’entendre. »

Léo : « D’accord 🙂 »

Max : « Vous vous souvenez le jour où bonome est sorti de la cabane parce qu’il entendait deux chardonnerets rigolos qui arrêtait pas de se chamailler. Il les entendait et ça a fini par l’énerver alors il est sorti pour les gronder. »

Léo : « Ça m’a fait rigoler 🙂 »

Samuel : « Le plus drôle c’est qu’ils se sont posés sur le fil électrique, à deux mètres de distance, avec la tête basse. »

Max : « On aurait dit que tu les avais mis au coin 🙂 »

Léo : « N’empêche qu’ils se sont calmés. Après, on les entendait discuter mais ils se chamaillaient plus. »

Max : « Et les oreilles de bonome ont pu se reposer. »

Samuel : « C’est vrai que c’est embêtant d’être naturaliste. Après, on a plus jamais les oreilles au repos. Dès qu’on entend quelque chose nos oreilles se dressent. »

Max : « Et les oreilles pointues de bonome qui se dressent ça fait quelque chose 🙂 »

Léo : « 🙂 Voilà pour les Fringillidés. Nous passons aux hirondelles. »

Max : « Catastrophe totale. Il y en presque pas cette année. Quelques hirondelles rustiques comme ce petit… »

Hirondelle rustique juvénile (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique juvénile (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Léo : « Zutalor ! On est pas allés voir les nids de la Charmante Petite Ville ! »

Max : « Non. J’espère qu’il y a eu code 50 parce que les hirondelles de fenêtres sont de plus en plus rares… »

Samuel : « Et les hirondelles de rivage aussi. »

Max : « Ben oui. Les hirondelles sont exclusivement insectivores alors forcément… »

Léo : « Les hirondelles alignées sur les fils électriques au début de l’automne ça va devenir une image d’archive… »

Samuel : « Le souvenir d’un passé révolu… »

Max : « Je précise que le marais de Charentmaritimie est relativement protégé. Comme nous vous l’avons dit, il y a des prairies, des pâtures… entourées de canaux et ponctuées de bassins. Comme il y a pas de cultures, ou pas beaucoup, il y a pas des produits chimiques répandus dans le secteur. Et pourtant… »

Léo : « Et pourtant les zoisos étaient rares cette année. »

Samuel : « Je parlerais bien du réchauffement climatique mais j’ai peur de relancer cousin Max. »

Max : « Non petit Sam. Je me relancerai pas dans un long exposé. Ça sert à rien. Le réchauffement climatique est une réalité et pourtant beaucoup de gens veulent pas y croire. Forcément, ça remet en cause leur mode de vie. Le plus simple est de le nier. ‘On s’en fiche on a la clim’’. »

Léo : « Encore une fois, la solution aggrave le problème. »

Max : « Même les bergeronnettes printanières étaient pas nombreuses… »

Bergeronnette printanière (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Samuel : « L’an dernier il y en avait partout. Tous les trois mètres 🙂 »

Bergeronnette printanière (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Léo : « On a quand même vu un petit 🙂 »

Samuel : « Il t’a tout chiffonné 🙂 »

 Léo : « Ben oui ! Les printanières changent vraiment de plumage en grandissant et ce plumage là on l’a pas vu souvent ! »

Max : « J’espérais que ce fût un pipit rousseline. »

Samuel : « Ben non. Juste un juvénile de printanière. »

Bergeronnette printanière juvénile (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Bergeronnette printanière juvénile (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Léo : « Observez le bien comme ça quand vous en verrez vous serez pas chiffonnés comme je le fus. »

Bergeronnette printanière juvénile (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Max : « Voilà pour les Fringillidés. On passe aux Columbidés ? »

Samuel : « Ordre des Columbiformes. »

Léo : « Vous connaissez les autres familles de cet ordre ? »

Max : « Non. »

Samuel : « Je me suis déjà posé cette question. Il y a pas d’autres familles mais quelques sous-familles que je connais pas du tout et qui ne sont pas présentes en France. »

Max : « Petit Sam sait tout 🙂 Il se bonomise de plus en plus 🙂 »

Samuel : « Je sais pas tout mais parfois je fais des recherches. »

Max : « Tiens, ça me rappelle Léo. Tu disais souvent ça autrefois. ‘J’ai fait des recherches’. »

Léo : « J’en fais encore 🙂 Bon, les Columbiformes comprennent donc qu’une seule famille : les Columbidés. C’est la famille des pigeons et des tourterelles. »

Samuel : « Ici, il y a pas beaucoup de pigeons bisets. On en a vu un du côté des Écluses même qu’il était bagué mais les fotos permettaient pas de lire la bague. »

Léo : « Il y a surtout des ramiers. »

Pigeon ramier (Columba palumbus, Columbidés)

Max : « Il se reconnaît à la tache blanche au niveau du cou. On en dit pas plus parce qu’on vous en a parlé dans nos chroniques du confinement. »

Léo : « On passe directement aux tourterelles. »

Samuel : « La tourterelle turque est plutôt bien représentée. On en entend souvent. Là, on vous montre un charmant petit couple. »

Tourterelles turques dites Laulau 🙂 (Streptopelia decaocto, Columbidés)

Tourterelles turques dites Laulau 🙂 (Streptopelia decaocto, Columbidés)

Tourterelles turques dites Laulau 🙂 (Streptopelia decaocto, Columbidés)

Tourterelles turques dites Laulau 🙂 (Streptopelia decaocto, Columbidés)

Max : « A mon avis, ils vont faire des œufs 🙂 »

Léo : « Ce serait une bonne chose qu’il y ait encore des codes 50. »

Samuel : « On a pas vu de petites tourterelles des bois. »

Max : « On en a vu au Royaume des Milans avant de venir ici. C’est pas tout le monde qui en a déjà vu 🙂 »

Léo : « Il faut dire que les Columbidés sont nidicoles. Quand ils sortent du nid, ils ressemblent beaucoup aux adultes. Il y a que les cirres au-dessus du bec qui sont pas encore développées. »

Max : « Je montre une tourterelle des bois et on passe à la suite. »

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Columbidés)

Samuel : « La suite ce sont les Acrocéphalidés : la rousserolle effarvatte et l’hypolaïs polyglotte. »

Max : « On a mis dans un drôle d’ordre. C’est pas très logique tout ça. »

Léo : « Devons-nous avouer que c’est un choix esthétique avant tout ? »

Samuel : « Pas seulement. Mais un peu quand même 🙂 »

Max : « Nous avons hésité à montrer les rousserolles effarvattes dans l’article précédent. Ça se justifiait par le fait qu’elles habitent les phragmitaies et que ce sont donc bien des zoisos des marais. »

Léo : « Mais ce sont aussi des Passereaux. Alors on les a mises dans les Passereaux. »

Max : « Dites, on a intercalé les Columbiformes au sein des Passériformes. C’est pas très logique ça. »

Léo : « On s’en fiche. »

Samuel : « Montrons une jolie effarvatte. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Max : « Là, il y en a deux. Il y en a un peu partout là où il y a des phragmites. »

Léo : « Nous avons entendu des tas de petits. »

Samuel : « Et leur maman qui les prévenait de notre présence. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Max : « Ça complique un peu les choses ça. Il y a les chants nuptiaux des mâles et les cris des femelles. C’est pas du tout pareil. »

Léo : « Je trouve que les cris des mamans se ressemblent plus que les chants des futurs papas. La maman effarvatte, la maman hypolaïs… »

Max : « Bonome a enregistré. On met ces cris ? »

Léo : « Nous verrons si c’est techniquement possible. »

Samuel : « Nous avons évoqué les hypolaïs polyglottes alors le mieux c’est d’en montrer. »

Hypolaïs polyglotte (Hipolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hipolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hipolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hipolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hipolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Léo : « Eux aussi ont fait des codes 50 un peu partout. »

Max : « Dites, jusque là on a pas vraiment de zoisos typiquement régionaux. On les voit tous chez nous. »

Samuel : « Ceux de cet article ? Oui. Et alors ? »

Léo : « Nous présentons les zoisos des marais. Ils sont dans les marais alors on les présente. »

Samuel : « C’est pas plus difficile que ça. »

Max : « D’accord. Alors on passe au bruant proyer. »

Bruant proyer (Emberiza calandra, Embérizidés)

Bruant proyer (Emberiza calandra, Embérizidés)

Léo : « Lui aussi on l’a vu chez nous. Mais ici il est plus fréquent. Un peu partout. »

Samuel : « Il ressemble un peu au bruant des roseaux mais son bec est plus fort. »

Max : « Il est bombé en haut. »

Léo : « Et il a une espèce de dent à la base qui se voit quand il chante mais on a pas de foto qui la montre. »

Max : « Si un jour vous voyez un bruant proyer le bec ouvert vous comprendrez vite. Retenez ce détail. »

Léo : « Passons à la bouscarle de Cetti. »

Samuel : « C’est un très beau zoiso qui aime bien se mettre la tête en bas dans les fourrés. »

Max : « Il y en quelques unes en IDF mais ici c’est partout. Sauf qu’on les voit jamais. On les entend mais on les voit pas. »

Léo : « Leur chant est facile à reconnaître. Apprenez-le. Je vous le fais. »

Léo : « Pas très difficile et assez caractéristique. C’est un facile celui-là 🙂 »

Max : « Pas de nouvelle de la bouscarle du Grand Étang ? »

Samuel : « Non. Elle est plus signalée. »

Léo : « Hé ! On a pas montré de bouscarle ! »

Max : « Voilà ! »

Bouscarle de Cetti (Cettia cetti, Cettiidés)

Léo : « Bon, la foto est pas terrible mais comme on vous l’a dit, les bouscarles se montrent assez peu. Là, elle voulait boire alors elle était forcée de se mettre à découvert. »

Max : « Elle est sombre à cause de la lumière. En vrai elle est un peu plus claire. »

Samuel : « Nous arrivons à la cisticole des joncs. C’est un mignon petit zoiso des marais. »

Cisticole des joncs (Cisticola juncidis, Cisticolidés)

Max : « Bon d’accord. Là, elle est loin et on la voit pas bien. Mais c’est ça aussi quand on va aux zoisos. On les voit pas toujours de tout près. »

Léo : « Parfois ils sont trop près 🙂 »

Cisticole des joncs (Cisticola juncidis, Cisticolidés)

Max : « J’aime bien cette foto. On dirait qu’elle nous observe par dessus son épaule. »

Cisticole des joncs (Cisticola juncidis, Cisticolidés)
Cisticole des joncs (Cisticola juncidis, Cisticolidés)

Léo : « Nous arrivons au dernier zoisos de l’article. »

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Max : « Vous avez tous reconnu la pie-grièche écorcheur. Là c’est un mâle. »

Léo : « Il aime bien se percher sur cette branche. On l’y a vu à plusieurs reprises. »

Samuel : « Apparemment, il habite la Sablière du Mornay sud. »

Max : « Nous avons pas vu de madame pie-grièche écorcheur. Alors soit ce monsieur est célibataire, soit sa madame est trop occupée. »

Léo : « Ou alors elle est timide. »

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Max : « Voilà, c’est sur ces magnifiques fotos que nous terminons cet article sur les Passereaux des marais. »

Léo : « Nous avons pas le temps de faire une galerie. Trop de choses à faire avant la rentrée. »

Samuel : « C’est dommage. »

Léo : « Sam… On doit encore graver l’article sur les rapaces et le bulletin d’informations du Grand Étang et du Petit Royaume Sauvage au mois d’août. »

Max : « Et on doit faire la page spéciale sur les Friches. »

Samuel : « Ah oui ! L’Arthropodologie ! Oulala ! Ça en fait du travail tout ça ! »

Léo : « Plus la liste des choses à faire. Pour nous organiser. »

Samuel : « Oulala ! Bon ben pas de galerie alors. On passe à la suite vite. »

Max : « On se retrouve tout de suite pour les rapaces de Charentmaritimie. »

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