138 – C’est Noël !

Au mois au Décembre de l’An III…

Max : « Bonome, tu peux venir s’il te plaît, je voudrais te parler. »

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Le chevalier : « Me voici Maxou. Que puis-je pour mon petitours ? »

Max : « On est en Décembre et c’est bientôt Noël 🙂 »

Le chevalier : « Oui, nous venons de célébrer le premier dimanche de l’Avent. »

Max : « Alors il faut faire le sapin et installer la crèche. »

Le chevalier : « Tu veux un sapin et une crèche ? »

Max : « Ben, pour Léo et Samuel, oui. »

Le chevalier : « D’accord. Alors je vais aller chercher un sapin. »

Max : « Bonome, il faut pas en couper un dans la forêt. Il en faut un faux. Pour pas abîmer la nature. »

Le chevalier : « D’accord Maxou 🙂 »

Quelques heures plus tard… 

Le chevalier : « Voilà Maxou. Ce sapin te plaît-il ? »

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Max : « Oui oui, il est très bien. Tu as des guirlandes ? Il faut le décorer. »

Le chevalier : « Tiens, voici les guirlandes. Je te laisse l’installer. »

Max : « Bonome ! BOONOOME ! »

Le chevalier : « Oui mon petitours ? Ah, je vois 🙂 Il est très beau ton sapin. »

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Max : « Il te plaît ? Tu crois que Léo et Samuel vont aimer ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. Ne t’inquiète pas. »

Max : « Tu as la crèche ? On la met à côté du sapin ? Vas-y, installe la pour voir… Mouai, de l’autre côté… D’accord. Bonome, tu as un cadeau pour Samuel ? »

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Le chevalier : « Je peux en trouver un. »

Max : « Il est tout petit notre nouveau cousin. Il lui faudrait un petit livre de zoisos. »

Le chevalier : « Tu veux en faire un petit ornithologue ? »

Max : « Léo s’en occupe. Ils passent leurs journées à faire l’ornithologie 🙂 Même que Léo lui apprend à imiter les zoisos. Mais il le fait avec l’accent québécois. C’est rigolo 🙂 On appelle mes cousins ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « LÉÉÉÉOOOOO ! SAAAAAMUÉÉÉÉÉÉL ! »

Léo : « Tiens, Maxou crie 🙂 Viens Sam, allons voir ce qu’il nous veut. »

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Samuel : « Oooohhhh ! Le bôôô saaapiiiin ! »

Léo : « Et il y a la crèche ! Rholala ! C’est toi qui as tout installé Maxou ? »

Max : « Bonome m’a aidé 🙂 C’est pour vous… »

Léo : « Rholala la chance ! »

Samuel : « Oh oui ! Vous allez fêter Noël ? »

Max : « NOUS allons fêter Noël. Tous ensemble. Et il y aura des cadeaux 🙂 »

Samuel : « Mais je sais pas comment je pourrais vous faire des cadeaux moi 🙁 »

Max : « T’inquiète pas petit Sam. C’est le Père Noël qui apporte les cadeaux. On s’en occupe pas nous 🙂 »

Léo : « Ça va être long d’attendre Noël… »

Quelques jours plus tard…

Léo : « C’EST PAS VRAI ! ILS ONT PAS LE DROIT DE DIRE ÇA ! ILS SONT MÉCHANTS ! C’EST PAS VRAI ! »

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Le chevalier (arrivant inquiet) : « Que se passe-t-il Léo ? Tu as l’air contrarié. »

Léo : « C’est à cause du livre ! Il dit des erreurs ! C’est même pas vrai ce qu’ils disent ! »

Le chevalier : « Max, peux-tu m’expliquer ? Léo est trop contrarié pour parler calmement. »

Max : « On lisait la Grande Encyclopédie des Lutins et tout se passait bien jusqu’à ce qu’on arrive aux Korrigans… »

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Le chevalier : « La Grande Encyclopédie des Lutins ? Où avez-vous trouvé ce livre ? »

Max : « C’est ton gentil collègue qui nous l’a prêté. »

Le chevalier : « Et vous l’avez transporté dans ton sacado ? »

Max : « Ben non, dans le tien ! Ton gentil collègue l’a mis dans ton sacado et on l’a ressorti en arrivant à la cabane. Mais c’est pas le sujet. Léo est pas du tout d’accord avec la Grande Encyclopédie en ce qui concerne les Korrigans. Il dit que le dessin correspond pas à la réalité, qu’ils sont pas moches comme ça. »

Léo : « C’est vrai ! Ils sont mignons les Korrigans ! Sur ce dessin ils ont l’air tout moches ! Et la description qu’ils donnent est pas gentille ! »

Le chevalier : « ‘La beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mêmes, disait Hume, elle existe seulement dans l’esprit qui la contemple.’

Max : « ‘La beauté est dans l’œil de celui qui regarde’ disait Oscar Wilde. »

Le chevalier : « Montre moi ça mon Léo… Je ne vois rien à redire à cet article… La fin est même plutôt flatteuse pour eux. ‘Autrefois, lorsqu’on avait perdu quelque chose, il suffisait de se rendre à leur résidence au commencement de la nuit et de dire ‘Poulpican, j’ai perdu tel ou tel objet.’ Le lendemain on le trouvait à la porte.’ »

Léo : « Mais il est aussi écrit : ‘Les humains qu’ils entraînent avec eux dans leur ronde en survivent rarement.’ Et ils disent que ceux qui vivent dans les trous des falaises des rivages s’appellent les noirs. C’est pas gentil ! »

Le chevalier : « Léo, il me semble que tu les as vus, non ? »

Léo : « Ben oui. Ils sont gentils les korrigans. Ils veillaient sur nous en Bretagne et ils nous ont même dit au revoir au Kastell, en agitant leurs petites pattes. »

Le chevalier : « Alors tu sais bien qu’ils sont noirs. Il ne faut pas te tourmenter ainsi mon Léo. L’encyclopédie dit bien qu’on connaît peu de choses à leur sujet, les contacts avec les hommes étant très limités. Vous avez eu beaucoup de chance de les voir presque tous les jours. Et on sait bien qu’ils sont de tes amis 🙂 »

Léo : « Et ils me manquent. J’aimerais bien les revoir. »

Max : « Oulala ! Léo fait une crise de nostalgie bretonne 🙂 »

Léo : « Je fais pas la nostalgie bretonne ! »

Le chevalier : « Moi si… J’y retournerais volontiers… »

Max : « Tu as envie de te toucasser ? »

Le chevalier : « Rien ne m’oblige à me blesser en Bretagne Maxou 🙂 »

Max : « Ah… J’avais pas remarqué… »

Le chevalier : « Voulez-vous me montrer cette Encyclopédie ? »

Max : « Tiens, regarde 🙂 »

Le chevalier : « Accepteriez-vous de me la prêter ? »

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Max : « On va faire mieux que ça 🙂 Tu nous la liras le soir avant de dormir. Comme ça, on connaîtra tout des lutins, Knockers, Gobelins et petit peuple des mousses… Tiens, et si tu commençais la lecture maintenant ? On s’installe sur toi et tu grattes le front de Léo en nous lisant les Farfadets, Follets, Fols et Fradets. Tu veux bien ? »

Le chevalier : « Je veux bien 🙂 »

Le soir de Noël…

Max : « Elle était très belle la messe de Noël. »

Le chevalier : « Mes petizours vont à la messe 🙂 »

Max : « Et ils prient. Oui monsieur 🙂 »

Léo : « D’ailleurs, on devrait dire une petite prière devant la crèche. »

Max : « Oui. Et après on ouvre les cadeaux 🙂 »

Après la prière… 

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Max : « C’est Samuel qui commence l’ouverture des cadeaux ! »

Samuel : « J’ai un cadeau ? Mais… Il fallait pas. Déjà que je vous embête à être resté avec vous au lieu de repartir au Canada… »

Léo : « Tu nous embêtes pas petit Sam. On est très contents que tu sois resté 🙂 »

Max : « On a pas voulu que tu repartes ! Allez, ouvre ton cadeau au lieu de dire des bêtises ! »

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Samuel : « Tabarnak ! Un petit livre de zoisos ! C’est pour moi ? »

Le chevalier : « Oui Samuel, il est pour toi ! »

Samuel « Kalisse ! La chance ! Léo, je vais plus tout le temps t’emprunter le tien ! »

Léo : « J’aimais bien qu’on lise tous les deux… »

Samuel : « Alors on continuera ! »

Max : « On peut regarder Martin ? Et le chardonneret rigolo ? C’est notre zoiso gardien en Charentmaritimie. »

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noel-25 Samuel : « Kriss de Kalisse d’hostie ! Il est vraiment super ce petit livre de zoisos ! »

Max : « Je m’habituerai jamais au langage des Québécois moi… »

Samuel : « Pardon cousin Max. Il faut pas m’en vouloir… Mais j’ai l’front tout le tour de la tête avec ce cadeau 🙂 »

Max : « Le front tout le tour de la tête… Sacré Samuel 🙂 »

Le chevalier : « Il y a un cadeau collectif pour les petizours. Je l’ai trouvé dans la boite aux lettres. »

Max : « Et comment tu sais que c’est pour nous ? »

Le chevalier : « Il est adressé aux Petizours. »

Max : « Ah oui, c’est nous 🙂 »

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Léo : « On peut ouvrir ? »

Le chevalier : « Bien sûr ! »

Max : « C’est un magazine ! »

Léo : « La Hulotte, le magazine le plus lu dans les terriers 🙂 »

Samuel : « Et il y a un mot ! »

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Max : « C’est Brindille ! Elle nous souhaite un joyeux Noël et elle nous gratouille le front 🙂 »

Léo : « Elle est gentille Brindille 🙂 Elle gratte bien le front… »

Max : « Voilà, quand on parle de Brindille Léo est béat 🙂 »

Léo : « C’est même pas vrai ! Et toi, avec ta Princesse ! Tu en parles tout le temps ! »

Samuel : « Dites mes cousins, vous allez pas avoir les baguettes en l’air le jour de Noël quand même ! »

Max : « Avoir les baguettes en l’air ? »

Samuel : « Ben oui, vous êtes là à vous bardasser pour les gratouillis de Brindille… »

Léo : « Bardasser ? »

Max : « Kalisse ! »

Léo : « Tabarnak ! »

Max et Léo éclatent de rire…

Samuel : « Ben les v’la qui ont les oreilles qui leur claquent dans la face maintenant 🙂 »

Max et Léo rient de plus belle. Samuel les imite… 

Le chevalier : « 🙂 C’est du petitoursien du Grand Nord 🙂 »

Max : « Samuel, il faut pas nous en vouloir, mais des fois tu parles bizarrement. »

Samuel : « Ben bonome vient de vous le dire : c’est du petitoursien du Grand Nord 🙂 »

Léo : « Viens ici que je te gratte le front petit Sam 🙂 »

Samuel : « Rrrroooonnnn rrrrroooonnnn… »

Max : « Il reste le grand cadeau. Il est pour qui ? »

Léo : « Il y a aussi le petit cadeau rouge et la tasse. Elle est belle la tasse. C’est pour toi chevalier ? »

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Le chevalier : « Oui, cadeau de Brindille 🙂 Elle a peint un Martin et un Chardonneret rigolo. Il y a également une mésange bleue (un peu ratée), un rougegorge et un myosotis. »

Léo : « Et un Laridé 🙂 »

Le chevalier : « Oui, elle vous a imités 🙂 »

Max : « Bonome, il faudra lui faire un cadeau. »

Le chevalier : « C’est prévu. »

Max : « Alors, le gros cadeau ? »

Le chevalier : « Il est pour vous. Enfin… »

Max : « Quoi ‘Enfin…’ ? »

Le chevalier : « Je vous l’ouvre et vous verrez 🙂 »

Léo : « Un restaurant pour zoisos ! Rhoooo ! Merci chevalier ! »

Max : « Ça c’est un beau cadeau ! On pourra l’installer demain matin ? »

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Le chevalier : « Oui, bien sûr. »

Max : « Ça fait quatre restaurants ! Nos mésanges vont être contentes ! »

Samuel : « Moi j’aime beaucoup regarder les mésanges venir aux restaurants de la chambre. Vous savez que rougegorge vient aussi ? On voit les pinsons des arbres dans l’arbre mais ils viennent jamais aux restaurants. Parfois ils récupèrent les graines qui sont tombées sur l’appui de fenêtre mais on les voit pas bien… »

Léo : « Samuel connaît déjà bien les zoisos 🙂 »

Samuel : « C’est grâce à toi Léo. Tu es très patient avec moi. »

Max : « Ben et moi ? »

Samuel : « Toi tu cries et tu ronchonnes 🙂 »

Max : « C’est même pas vrai que je ronchonne. Je ronchonne pas, j’ai jamais ronchonné, je suis pas un ronchonneur ! »

Léo : « Sam te taquine ! »

Max : « 🙂 Bon, bonome, le cadeau rouge est pour toi. De la part de tes petizours 🙂 »

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Le chevalier : « Je peux l’ouvrir ? »

Max : « Non ! Il s’ouvre pas. C’est pas un cadeau qui s’ouvre. c’est juste un cadeau. »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « C’est parce qu’on a pas d’argent de poche et on peut pas aller magasiner pour te trouver quelque chose. Alors on a fait un cadeau avec nos petites pattes. Pour toi 🙂 »

Le chevalier : « C’est le plus beau de tous les cadeaux 🙂 Merci à tous les trois. »

Max : « Maintenant on peut aller au lit. Tu veux bien nous coucher ? »

Le chevalier : « C’était prévu 🙂 »

Samuel : « C’est bien Noël tous ensemble 🙂 J’ai eu un beau petit livre de zoisos, deux gentils cousins et un bonome 🙂 »

Léo : « Petit Sam va rêver de zoisos 🙂 »

Max : « Moi aussi 🙂 »

Léo : « Moi, je vais rêver d’un grand chevalier qui parcourt le Pays des Zoisos avec ses petizours 🙂 »

Joyeux Noël à tous !

Continuer la promenade

99 – Le Royaume des Grèbes

Un jour dans la cabane du chevalier…

Max : « Bonome, tu peux venir s’il te plaît. »

Le chevalier : « Oui mon petitours…  Tu graves ton blog ? Aurais-tu besoin d’aide ? »

Max : « 🙂 Pas tout de suite. Dis bonome, je regardais les fotos pour préparer mon prochain article. Elles datent du 7 juillet de l’an III. Les articles précédents relataient nos aventures au Grand Étang au mois de Mai. On a pas inspecté du tout au mois de Juin ? »

Le chevalier : « Non, pas du tout. »

Max : « Pourquoi ? Je me souviens plus. »

Le chevalier : « Pour deux raisons dont chaque est suffisante seule. Primo, il ne faisait pas beau et il pleuvait beaucoup. Secundo… »

Léo : « Je préfère que tu le lui rappelles pas s’il te plaît chevalier. »

Le chevalier : « 🙂 Secondo est mon secret. »

Max : « Je me souviens plus du tout… »

Léo : « Tant mieux ! Quel article vas-tu rédiger ? Je peux t’aider ? »

Max : « C’était au Royaume des Grèbes, début juillet. »

Léo : « Ah oui ! Il y avait des petits ! C’est normal au début de l’été de voir des petits. Et on a vu des Arthropodes aussi. »

Max : « On a fait l’arthropodologie 🙂 Bonome, Princesse va peut-être nous gronder à cause qu’on est pas allés inspecter pendant un mois complet. »

Le chevalier : « Je ne pense pas Maxou. Tu te rappelles que nous avons fêté ton anniversaire ? »

Max : « NOTRE anniversaire bonome. Tu m’as offert du chocolat 🙂 C’était booooon ! Pourquoi tu me parles de ça ? »

Le chevalier : « Tu étais tellement impatient de te ‘chocolater’ que tu n’as pas pensé à faire le bilan de cette année. »

Max : « C’est vrai. Je suis sûr que tu l’as fait, toi. Alors ? »

Le chevalier : « 118 articles qui correspondent à 97 journées d’inspection. »

Max : « Ah oui, quand même 🙂 »

Le chevalier : « Plus quelques sorties pour lesquelles tu n’as pas écrit d’articles parce que tu es très en retard dans ton blog. »

Max : « Et c’est de pire en pire… J’arriverai jamais à me mettre à jour 🙁 »

Le chevalier : « Alors mon petitours, penses-tu réellement que Princesse nous gronde parce qu’il a plu ? »

Léo : « Et tu devais soulever tes poids pour réparer ton épaule. »

Max : « 118 articles… En 365 jours… C’est pas mal quand même. Je suis fier de moi 🙂 »

Le chevalier : « Tu peux l’être Maxou. Mais n’oublie pas que tu graves tes articles avec retard et il t’a fallu 17 mois pour les écrire tous. »

Max : « Tu connais beaucoup de petizours qui gravent un blog ? »

Le chevalier : « Il n’y a que toi 🙂 Tu es unique. Toi aussi mon Léo. »

Max : « Bon, si on s’y mettait ? Tu nous aides bonome ? »

Le chevalier : « Oui, si vous voulez. »

Max : « Alors au travail ! »

 

Jeudi 7 Juillet, An III

Bonjour Princesse,

Après nos nombreuses inspections au Grand Étang, la météo s’est dégradée : il a beaucoup plu. C’est bien pour la nature. Elle a besoin d’eau la nature. Parce que, des fois, en été, il fait très chaud et il pleut presque plus. Alors c’est bien si il y a des réserves d’eau. Mais pour nous c’était moins bien. On pouvait pas sortir. Même avec nos imperméables. Alors on est restés dans la cabane du chevalier. On gravait, on lisait, on chahutait… mais on inspectait pas. Puis les vacances sont arrivées. Pas des petites vacances, non non… Les Grandes Vacances 🙂 Et un jour, il a fait beau et on s’est dépêchés d’aller aux zoisos pour faire la mission que tu as confiée à bonome et pour nous dégourdir les pattes. Parce que, quand même, un mois complet sans sortir… Et on a décidé à l’unanimité d’aller au Royaume des Grèbes. Enfin, à l’unanimité de bonome tout seul. Moi, je voulais aller au Grand Étang et Léo aurait préféré le Royaume des Mandarins pour voir des passereaux. Mais le Grand Étang, on y était beaucoup allés et les passereaux, quand il y a des feuilles dans les arbres, on est pas sûrs de les voir. De plus, au Royaume des Grèbes, on était à peu près certains de voir des petits tout neufs à peine sortis de l’œuf. Les arguments de bonome nous avaient presque convaincus. C’est quand il a dit que c’était lui qui décidait parce que c’était lui qui chevauchait, qu’on a été tout à fait convaincus de la pertinence de ses arguments. Oulala ! Alors nous aussi, on a été unanimes et c’est comme ça que nous nous sommes retrouvés au Royaume des Grèbes en cette belle journée de juillet de l’an III.

Au Royaume des Grèbes…

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Tu crois que Martin va venir nous voir ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. »

Léo : « Martin, il doit avoir trouvé une Martine et ils sont en train de s’occuper de tous leurs petits. Il aura pas le temps de venir nous voir. »

Max : « Tous les petits ? »

Léo : « Ben oui Max. Tu sais comment sont les Martins. Ils font une couvée de deux ou trois petits dans un premier terrier et dès que les petits ont un peu grandi, le papa va creuser un nouveau terrier. Ils font des nouveaux œufs dont s’occupe le papa pendant que la maman élève la première couvée. Ils peuvent faire jusqu’à six couvées successives ! Alors il aura pas le temps de venir nous voir. Oulala non ! Avec un peu de chance on le verra passer mais il pourra pas venir papoter. »

Max : « D’accord. On verra pas Martin alors. Dis bonome, toi qui parles le zoiso, tu peux laisser un message pour Martin aux autres zoisos ? Tu lui dis qu’on pense à lui et qu’on espère que ses petits vont bien. Tu peux ajouter qu’on repassera quand ses enfants auront grandi. Merci bonome. »

Le chevalier : « A ton service petitours 🙂 »

Léo : « Regardez là-bas ! Il y a deux hérons cendrés. »

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Max : « Ardea cinerea, Ardéidés. Tu as déjà vu des patapons ici ? »

Le chevalier : « Non. Des juvéniles oui, mais pas de petits. J’ai vu, peut être l’année dernière peu de temps avant ton arrivée, un héron couché au sol dans une position rappelant la couvaison. »

Léo : « Au sol ? Sur l’herbe ? »

Le chevalier : « Je n’ai pas vu de nid. »

Léo : « Les nid des hérons sont dans les arbres ! Pas au sol ! »

Le chevalier : « Oui Léo. Je n’ai pas compris ce que faisait ce héron couché au sol. »

Max : « Il siestait peut être. »

Léo : « Max, tu sais bien que les hérons, comme beaucoup de zoisos, siestent sur une patte, la tête sous l’aile. Ils se couchent pas par terre ! »

Max : « J’hypothésais mon cousin ! Me gronde pas ! On dirait moi 🙂 Il y a pas des zoisos ici. On va plus loin ? »

Le chevalier : « Allons y. »

Max : « Qu’est ce que tu regardes ? Tu as vu quelque chose ? »

Le chevalier : « Oui, une araignée-crabe. »

Max : « Une araignée-crabe ? Montre-nous s’il te plaît. »

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Max : « Elle est bizarre cette araignée. Explique nous l’araignée-crabe bonome. Nous t’écoutons. »

Le chevalier : « C’est une interro ? C’est noté ? »

Max : « Oui, c’est noté ! »

Le chevalier : « C’est pas juste ! Tu avais pas prévenu ! J’ai pas révisé ! Et j’ai déjà plein d’interros dans les autres matières ! »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Tu serais pas en train d’imiter tes élèves ? »

Le chevalier : « Si 🙂 »

Max : « C’est pas négociable ! Tu fais l’interro ! Et j’ai de cesse de te dire qu’il faut apprendre régulièrement tes leçons pour être toujours prêt en cas d’évaluation ! »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Bonome 🙂 »

Le chevalier : « Tu ne serais pas en train de m’imiter ? »

Max : « Siiii 🙂 »

Léo : « Dites tous les deux, les petites scènes de théâtre, vous les jouerez dans la cabane, le soir, après le coucher du soleil. J’attends qu’on m’explique l’araignée-crabe, moi. »

Max : « D’accord mon Léo. Connais-tu les Arachnides ? »

Léo : « Les Arachnides ? Comme dans les Arachnides forment une classe d’Arthropodes chélicérates comprenant, entre autres, les Aranéides, les Scorpionides, les Uropyges, les Amblypyges, les … »

Max : « Oui, ça va, on a compris… Tu connais les Arachnides. Tu rappelles ce que sont les Chélicérates s’il te plaît ? »

Léo : « L’interro est pour moi alors ! »

Max : « Interro pour tout le monde ! Allez, au travail mon petit Léo ! »

Léo : « Les chélicérates sont des Arthropodes qui ont des chélicères 🙂 »

Max : « Très intéressant. Merci Léo. Quelqu’un peut me dire ce qu’est un chélicère ? »

Le chevalier : « Max, par exemple ! »

Max : « Aïe ! J’ai pas pu apprendre m’sieur ! Il y a eu le feu chez moi et j’ai dû faire un massage cardiaque aux cendres de mon chien qui a brûlé dans l’incendie. Et après je suis allé chez le psychologue à cause que mon poisson rouge se drogue. C’est pas d’ma faute m’sieur. Mes parents ont signé un mot. »

Le chevalier : « D’accord… Quelqu’un d’autre ? Léo ? »

Léo : « Je voudrais bien m’sieur. Mais j’ai pas pu apprendre non plus. C’est mon chat : il a confondu sa litière avec mon cahier d’SVT. Mais faut l’comprendre. Il est dyslésslip le pauvre. »

Le chevalier : « Bien. L’interrogation est reportée à demain. Bon, si nous reprenions ? »

Léo : « On en était à l’araignée-crabe. Tu devais nous expliquer. »

Le chevalier : « Bien. Les araignées sont des Arthropodes c’est à dire qu’elles ont une cuticule faite de chitine qui recouvre leur corps et des pattes articulées. Les Arachnides ont quatre paires de pattes. Comme vous l’avez di, elles ont des chélicères, ce qui en fait des chélicérates. »

Max : « Tu peux expliquer les chélicères s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Ce sont des appendices articulés situés près de la bouche. Ils peuvent prendre la forme de pinces ou de crochets comme chez les araignées. Ces crochets sont reliés à des glandes à venin. »

Max : « Les araignées peuvent nous mordre ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Mais je ne les laisserai pas faire 🙂 »

Max : « Et leur venin est dangereux ? »

Le chevalier : « Il doit bien exister quelques espèces dangereuses pour l’Homme mais pas dans les Royaumes que nous inspectons. »

Max : « Elles sont peut être dangereuses pour les petizours… »

Le chevalier : « N’aie pas peur Maxou. »

Léo : « Il suffit de pas s’en approcher et elles pourront pas nous mordre. Il y a d’autres choses à savoir sur les araignées ? »

Le chevalier : « Elles ont des pédipalpes. Ce sont d’autres appendices situés autour des chélicères. Ces appendices ressemblent à des pattes mais ils ne servent pas à la locomotion. »

Max : « Ils servent à quoi ces appendices ? »

Le chevalier : « A vrai dire, je ne sais pas trop. Chez le mâle ils se terminent par des protubérances qui contiennent les organes reproducteurs. »

Léo : « Les mâles araignées ont les organes reproducteurs sur une espèce de pattes qui est pas une patte sur le côté de la bouche ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. »

Léo : « C’est bizarre les araignées. »

Max : « Et chez la femelle ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. »

Max : « D’accord. Alors les araignées sont des Aranéides. Elles ont des chélicères en crochet et des pédipalpes. Elles fabriquent de la soie pour faire des toiles. Les araignées-crabes font des toiles ? »

Le chevalier : « Elles peuvent en faire mais ne s’en servent pas pour chasser. »

Léo : « Elles chassent comment alors ? »

Le chevalier : « Elles chassent à l’affût. Elles attendent, sur une fleur dont elles prennent la couleur, les quatre pattes avant légèrement écartées comme vous le voyez sur la foto. Et quand une proie passe à leur portée elles l’attrapent, la mordent pour injecter leur venin et attendent que l’intérieur se digère. Ensuite elle n’ont plus qu’à boire le contenu liquide de la proie. »

Max : « Tu as dit ‘dont elles prennent la couleur’. Elles peuvent changer de couleur ? »

Le chevalier : « Oui. Sur des fleurs jaunes elles deviennent jaunes mais blanchissent sur les fleurs blanches. C’est ce qu’on appelle l’homochromie.»

Léo : « Elles font comment pour homochromer ? »

Le chevalier : « Homochromer ? Je ne suis pas sûr que ce verbe existe 🙂 »

Max : « C’est parce que tu parles pas le petitoursien du sud bonome 🙂 »

Le chevalier : « Absolument ! C’est cela ! Je ne parle pas le petitoursien du sud 🙂 Elles fabriquent un pigment jaune qu’elles stockent dans les cellules les plus externes de la peau. »

Léo : « Et pour être blanches ? »

Le chevalier : « Elles concentrent le pigment dans des glandes un peu plus profondes et les cellules superficielles s’enrichissent en guanine blanche. Au bout de quelques jours le pigment jaune est détruit. »

Max : « Et elles doivent en refaire pour redevenir jaunes. Elles changent pas de couleur immédiatement comme les caméléons alors. D’accord. On a compris l’homochromie et la chasse à l’affût. Léo aurais-tu des questions ? »

Léo : « Oui. Pourquoi on les appelle des araignées-crabes ? Et c’est quoi leur nom en scientifique ? »

Le chevalier : « Elles se déplacent latéralement, comme les crabes. Et elles appartiennent à la famille des Thomisidés. Celle-là est Misumena vatia. »

Max : « On sait tout sur les araignées-crabe maintenant. Merci bonome. On va voir les zoisos ? »

Léo : « Non, pas encore ! On sait que les araignées sont des Arthropodes Chélicérates Arachnides. Et l’araignée-crabe appartient à la famille des Thomisidés. Mais il y a quoi entre Arachnides et Thomisidés ? »

Max : « C’est vrai ça ! Bonome, tu nous expliques ? »

Le chevalier : « Ce sont des Aranéides. »

Max : « C’est tout ? »

Le chevalier : « Oui. C’est tout 🙂 »

Max : « Alors allons-y ! »

Léo : « IL Y A DES GRÉBUS ! ET DES PETITS ! Rhoooo, ils sont mignons ! »

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Max : « C’est pas la peine de faire un long exposé sur les grébus. »

Léo : « On l’a déjà fait. »

Max : « On va simplement dire que les petits sont tout neufs. »

Léo : « Ils sortent à peine de leur œuf 🙂 »

Max : « On reconnaît bien le petit dernier 🙂 D’après sa taille je dirais qu’il a éclos il y a pas plus de deux ou trois jours… »

Léo : « On peut rester pour les observer ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. »

Max : « Bon, ça suffit. Avançons. »

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Léo : « D’accord Maxou. On en verra d’autres des petits grébus 🙂 Oh ! Regardez ce gros insecte ! Vous le connaissez ? »

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Max : « Tiens, oui. C’est rigolo, on a vu le même presque au même endroit l’an dernier. Tu te souviens bonome ? »

Le chevalier : « Je me souviens Maxou 🙂 »

Max : « Cette fois je te demanderai pas de mettre la foto du mâle 🙂 »

Léo : « Max, tu me présentes cet insecte s’il te plaît. »

Max : « Bien sûr mon Léo. Tu sais sûrement déjà que c’est un Coléoptère. »

Léo : « Ben oui. Il a une paire d’ailes dures et bien rigides qu’on appelle élytres. Les élytres sont caractéristiques des Coléoptères. Je sais cela. »

Max : « Je m’en doute. Tu révises tout le temps. Je sais pas quoi dire moi. »

Léo : « Tu peux me dire son nom et sa famille. »

Max : « Lucanus cervus, Lucanidés. On l’appelle lucane cerf-volant. Cerf volant c’est parce que le mâle a deux grandes mandibules qui ressemblent aux bois des cerfs. Et on dit cerf-volant parce qu’il vole. Il vole pas beaucoup. J’aimerais bien les voir voler. Mais bonome dit qu’ils le font surtout au crépuscule. Autrefois les enfants les attrapaient et leur mettaient un fil à la patte. Après, ils les faisaient voler. Comme un cerf-volant. C’est d’ailleurs pour cette raison que les amateurs de cerf-volant sont appelés lucanistes. J’en sais pas plus. Bonome, tu peux nous expliquer la famille des Lucanidés s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Les Lucanidés ? Cette famille appartient à la super-famille des Scarabéoïdés. Les antennes des Lucanidés se terminent par des massues constituées de feuillets non-mobiles. Leurs larves sont xylophages ou saproxylophages… »

Max : « Voilà, il recommence… On lui pose une question simple et on comprend pas un mot à sa réponse. Il est terrible ce bonome. TU PEUX PAS FAIRE SIMPLE ? »

Léo : « Et toi tu peux pas t’empêcher de lui crier dessus ! Pauvre bonome ! Les antennes qui se terminent par des feuillets non-mobiles je comprends. Une massue c’est quand ça s’élargit. Et là, c’est élargi parce qu’il y a plusieurs morceaux côte à côté, les feuillets, et que ces feuillets ne peuvent pas bouger les uns par rapport aux autres. »

Max : « Et xylophage ? Tu comprends xylophage peut être ? »

Léo : « Du grékancien xylo qui signifie bois, et phagein qui veut dire manger, se nourrir 🙂 »

Max : « Tu sais ça toi ? Tu parles grékancien ? Il y a pas que bonome qui parle grékancien ? Ça existe vraiment le grékancien ? »

Léo : « Je parle pas le grékancien mais j’aime beaucoup l’étymologie, savoir l’origine d’un mot, d’où il vient, comment il est construit… »

Max : « Ben oui, ça m’étonne pas de toi. Et saproxylophage, tu sais aussi ce que ça veut dire ? »

Léo : « Ben non. Sapro je connais pas. Il faut demander au chevalier. »

Max : « Bonome, tu entends Léo ? Il faut nous expliquer. »

Le chevalier : « Du grec sapros qui signifie pourri. »

Max : « Comme ton humour 🙂 Tu es un sapro-humoriste qui a un sapro-humour et qui fait des sapro-blagues 🙂 »

Léo : « Tiens, ça me fait penser que je connais une sapro-blague que j’avais jamais osé raconter 🙂 »

Max : « Vas-y 🙂 »

Léo : « Savez-vous quel zoiso fait toin-toin ? »

Max : « Toin-toin ? Non. Et toi bonome ? »

Le chevalier : « Non plus 🙂 »

Léo : « C’est le tanard 🙂 »

Max : « Ah oui, quand même… Même si tu nous avais prévenus ça fait bizarre… »

Léo : « 😀 »

Max (au chevalier) : « Et ça te fait rire ! »

Le chevalier : « Oui 😀 »

Max : « Forcément, vu ton sapro-humour… Bon, saproxylophage ça veut dire qui mange du bois pourri. Donc les larves des Lucanidés se nourrissent de bois mort. C’est ça ? »

Le chevalier : « C’est exact. Les larves se développent dans des branches ou des troncs morts puis se transforment en nymphe toujours dans le bois mort. Et c’est comme cela qu’elles passent l’hiver. »

Max : « Elles sont ainsi protégées du froid. »

Le chevalier : « Oui Maxou. Puis, au printemps, l’adulte, ou imago, sort et se reproduit. »

Max : « Tu m’as dit que parfois les mâles se battent pour une femelle. Ils s’attrapent avec leurs grandes mandibules et se jettent dans le vide. »

Le chevalier : « Le plus fort jette effectivement son adversaire dans le vide, ou tente de le retourner. »

Max : « Et le vainqueur peut s’accoupler avec la femelle. Et après ? »

Le chevalier : « La mort suit de peu l’accouplement. Les lucanes adultes se nourrissent peu. Ils peuvent prolonger leur vie en absorbant la sève qui s’écoulent d’arbres blessés… Saviez-vous qu’on nomme la femelle grande biche ? »

Léo : « La biche c’est la femelle du cerf alors c’est pas surprenant. »

Max : « Et on dit grande biche parce qu’il existe une autre espèce de Lucanidés qui s’appelle la petite biche. C’est Dorcus quelque chose. »

Le chevalier : « Dorcus parallelepipedus. »

Léo : « Dis donc, tu connais bien les Lucanidés Maxou. »

Max : « C’est parce qu’on en a vu l’an dernier. Même que le mâle de la petite biche ressemble beaucoup à la grande biche. J’aime bien faire l’insectologie mais je préfère quand même les zoisos. On pourrait pas essayer d’en trouver ? »

Le chevalier : « Si, bien sûr. Allons à l’observatoire le plus proche. »

Max : « Tiens, encore un héron cendré. C’est un adulte. Ça se voit à sa calotte blanche. »

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Léo : « On a plus rien à dire sur les hérons. On a gravé un article spécial sur les hérons. Avec les patapons… »

Max : « Patapon, le petit héron. C’est à cause d’une de tes sapro-blagues qu’on les surnomme les patapons 🙂 »

Le chevalier : « Tu vois que mes blagues ont leur utilité 🙂 »

Max : « Et on s’y est habitués 🙂  Oh ! Regardez les foulques ! »

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Léo : « Fulica atra, Rallidés. Il y a des petits. Ils sont pas très vieux. Chevalier, tu arriverais à estimer leur âge ? »

Le chevalier : « Deux à trois semaines maximum. »

Max : « Pas plus ? »

Le chevalier : « Non, je ne pense pas. Observez les bien. Vous voyez bien qu’elles ont encore leur petites plumes jaunes… »

Max : « Et des moignons d’ailes 🙂 »

Léo : « Et leur crâne rouge est tout déplumé 🙂 »

Le chevalier : « Je crois l’avoir déjà dit mais quand je les vois, je ne peux pas m’empêcher de penser que les oiseaux sont apparentés aux dinosaures. »

Max : « CE SONT des dinosaures ! C’est toi qui me l’as expliqué. »

Léo : « Plus loin il y a une foulque ado ! »

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Max : « Elle mange. Et cette fois elle mange bien des végétos. »

Léo : « C’est normal Max. La foulque est phytophage. »

Max : « Dois-je te rappeler que nous avons vu une foulque manger du poisson ? »

Léo : « C’est vrai. Mais c’était une mauvaise élève. Elle avait pas appris ses définitions et elle avait confondu phytophage et piscivore 🙂 »

Max : « Oulala Léo, il faut que je te raconte ce que j’ai lu dans les copies que bonome a corrigé ! Un élève a écrit qu’un nécrophage mange des nécres et un autre qu’un granivore se nourrit de crânes ! »

Léo : « C’est pas possible ! »

Max : « Si si ! A la place de bonome j’aurais demandé à l’élève de m’apporter des nécres, pour goûter 🙂 Et le granivore qui se nourrit de crânes j’ai fini par comprendre. C’est parce qu’ils étudient les pelotes de régurgitation des rapaces. Dedans, on trouve des crânes de petits mammifères. Alors de granivore à crâne… »

Léo : « Rholala ! Alors qu’un nécrophage mange des cadavres et qu’un granivore se nourrit de graines ! C’est pas difficile quand même ! Tu vois Maxou, c’est pour ça que je voudrais pas être maître-assistant à la schola. Les élèves ont la chance d’avoir des bons maîtres et ils apprennent même pas leurs leçons. Et après, ils connaissent rien du tout. »

Max : « Certains, c’est vrai. Mais il y en a qui sont contents d’apprendre. Tu devrais les voir. C’est beau un élève qui progresse. Mais bon… Je crois que je vais pas continuer à être maître-assistant. Il y a trop de travail. Il faut préparer, corriger, réunionner… Je vais me consacrer un peu plus à mon blog l’an prochain. Bon, il y a pas des zoisos ici. On avance. »

Léo : « Oh ! Encore un insecte ! C’est la journée de l’insectologie 🙂 C’est un Odonate. »

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Max : « Et là ! Il y en a un autre ! Bonome, c’est l’occasion de réviser les Odonates. Il y a les messieurs et les demoiselles. Bonjour mademoiselle 🙂 »

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Léo : « Les demoiselles sont plus fines que les messieurs. »

Max : « Oui Léo. Bonome, tu peux redonner les noms en scientifique ? Faire la classification des Odonates et identifier ces deux là. S’il te plaît. »

Le chevalier : « Si Léo est d’accord. »

Léo : « Bien sûr que je suis d’accord ! Moi aussi je veux tout connaître des Odonates. »

Max : « Alors au travail mon bonome. Nous t’écoutons. »

Le chevalier : « Puis-je mettre les deux photographies côte à côte ? »

Max : « Tu peux ! »

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Le chevalier : « Comme l’a fait remarquer notre Léo, les demoiselles, à gauche, sont plus fines que les messieurs, à droite. Mais cela ne doit pas bien se voir sur les fotos qui n’ont pas d’échelle. Il y a d’autres différences. La plus évidente est la position des ailes au repos. Vous voyez que la demoiselle replie ses ailes le long du corps alors que chez les messieurs elles restent ouvertes et donc perpendiculaires au corps. »

Max : « Ben oui, ça on le voit. Quoi d’autre ? »

Le chevalier : « La base de l’aile postérieure. Elle est identique à celle de l’aile antérieure chez les demoiselles alors qu’elle est plus large chez les messieurs. »

Léo : « D’accord. Y a t-il autre chose encore ? »

Le chevalier : « Les yeux. Ils sont nettement séparés chez les demoiselles alors qu’ils se touchent chez les messieurs. »

Max : « On voit ça. Dis, tu pourrais pas faire un tableau pour résumer ? Comme ça Princesse comprendra mieux. Et tu ajoutes les noms en scientifique que personne connaît à part toi pour dire demoiselles et messieurs. »

Léo : « Maxou, tu as oublié de dire s’il te plaît ! »

Max : « S’il te plaît mon bonomou 🙂 »

Base de l’aile antérieure

Yeux

Ailes au repos

Demoiselle

Identique à l’antérieure

Nettement séparés

Fermées

Zygoptères

Messieurs

Plus large que l’antérieure

Jointifs

Étalées

Anisoptères

Max : « Merci mon bonomou 🙂 »

Léo : « Bien. Maintenant que nous connaissons la subdivision principale des Odonates tu peux nous présenter les deux espèces que nous venons de rencontrer. On commence par l’Anisoptère. »

Max : « Comment tu vas faire ? Tu as pris ton beau livre d’Odonates ? »

Le chevalier : « Non, je n’y ai pas pensé. Et je ne peux pas prendre tous nos beaux livres à chaque inspection 🙂 »

Max : « Ben non, oulala ! Il te faudrait une bibliothèque à roulettes ! On pourrait utiliser la planche à roulettes de Samuel de Champlain ! »

Le chevalier : « Et vous la pousseriez à chaque inspection ? »

Max : « Avec nos petites pattes ? Çavapalatête ! »

Le chevalier : « Alors je fais de tête. Nous vérifierons ce soir dans la cabane. Bien bien bien… L’abdomen est rouge… Je ne vois pas de triangle anal… Le triangle des ailes antérieures… Où est-il celui-là ? … LÀ ! Constitué de deux cellules, tourné vers l’arrière… Et l’individu est perché. Il se perche, c’est un percheur 🙂 J’ose affirmer que cet individu appartient à la famille des Libellulidés. »

Max : « Il est fort mon bonome 🙂 »

Léo : « Nous attendons la suite 🙂 »

Le chevalier : « J’y viens… Laissez moi observer… 8 nervures transverses anténodales… »

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Max : « Késkidi ? »

Léo : « Chuuuut ! Laisse le réfléchir ! »

Le chevalier : « … Mmmmm… apparemment il n’y a qu’une seule rangée de cellules au-dessus de la nervure radiale supplémentaire… »

Max (à Léo) : « Tu comprends quelque chose ? »

Léo : « Non, mais il faut pas l’interrompre quand il est comme ça. »

Le chevalier : « C’est un Sympétrum ! »

Max : « Ce nom me dit quelque chose… on en a déjà vu ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Léo : « D’accord. Tu es arrivé au nom de genre. Et l’espèce ? Tu peux trouver l’espèce ? »

Le chevalier : « Je peux essayer… Mmmmmmmm… »

Max : « Il est bizarre quand il Mmmmmm. »

Léo : « Moi j’aime bien. Il a les sourcils froncés et il se gratte la tête. Le monde pourrait s’effondrer il s’en rendrait même pas compte 🙂 »

Le chevalier : « Ai-je signalé la tâche jaune à la base des ailes ? »

Max : « Ben non ! Pfff ! Bonome, quand même ! La tâche jaune ! »

Léo : « Tu te moques de lui 🙂 C’est pas gentil. »

Le chevalier : « Pas grave… Les pattes sont entièrement noires n’est ce pas ? »

Max : « Euh… oui oui ! »

Le chevalier : « C’est bien ce que je pensais 🙂 C’est un sympétrum sanguin, Sympetrum sanguineum, Libellulidés. »

Max : « Bravo bonome ! Et il est rare le sympétrum sanguin ? »

Le chevalier : « Non, il est très courant. »

Léo : « C’est bien quand même. Et l’autre ? Le Zygoptère ? Tu le connais ? »

Le chevalier : « Je reprends la foto… Mmmmm… »

Max : « Il est reparti… »

Léo : « Max, il fait ça de tête. Tu te rends compte ? »

Max : « Ben c’est mon bonome. »

Léo : « Et ça t’impressionne plus ? »

Max : « Ça fait un an que je le vois faire. Tu peux lui demander ce que tu veux en sciences naturelles… Il se gratte la tête en fronçant les sourcils. Il Mmmmmm et il te répond. Hopla ! Et si il sait pas il hypothèse… Tu avances dans ta détermination bonome ? »

Le chevalier : « Oui oui… Les ailes ne se voient pas bien sur la foto mais elles sont pétiolées et il n’y a que deux nervures transverses anténodales. »

Max : « J’allais le dire 🙂 »

Le chevalier : « Oui, tout le monde sait ça… Le ptérostigma est clairement en losange… La cellule discoïdale devrait être en trapèze… Où est-elle ? … Oui, c’est ça… Cellule discoïdale en trapèze ! C’est la famille des Coenagrionidés ! »

Max : « Tu aurais pu me le demander : on aurait gagné du temps 🙂 »

Léo : « Max ! Tu exagères ! »

Max : « Il entend même pas ! Il est parti dans sa tête ! Il a une bibliothèque dedans. Quand il est comme ça, c’est qu’il a choisi un livre dans la bibliothèque de sa tête. Il s’est installé dans un fauteuil et il tourne les pages en l’étudiant. Il entend plus rien. Tiens regarde ! Bonome, Princesse est là ! »

Le chevalier : « C’est bien Maxou… Mais l’absence de tache postoculaire et les yeux rouges me font plutôt penser au genre Erythromma… »

Max (à Léo) : « Tu vois ! Il est dans sa tête. C’est le seul bonome au monde qui peut être dans sa tête 🙂 »

Le chevalier : « Les bandes antéhumérales vertes sont bien visibles. Je dirais que c’est… »

Max : « Un agrion au corps vert 🙂 Je sais 🙂 »

Le chevalier : « Bravo Maxou ! »

Léo : « Tu le savais depuis le début ? »

Max : « Oui 🙂 Bonome, tu me l’a présenté l’an dernier au Royaume des Sternes. Je me souviens plus de son nom en scientifique mais tu m’avais dit que c’est la seule espèce au corps bleu et aux yeux verts. »

Le chevalier : « Ce qui n’est pas tout à fait exact : il y a aussi la naïade aux yeux rouges. Mais elle n’a pas les bandes antéhumérales vertes. »

Max : « Tu peux me rappeler le nom en scientifique s’il te plaît ? Je vais essayer de le retenir cette fois. »

Le chevalier : « Max, tu m’impressionnes. Erythromma viridulum, Coenagrionidés. … C’est bizarre, j’ai l’impression d’avoir entendu parler de Princesse… »

Max : « Tu as dû rêver… Qui aurait parlé de Princesse alors que tu étais en pleine détermination odonatesque ? »

Le chevalier : « Tu dois avoir raison… Je vais pas bien dans ma tête moi. Il faudrait que je mette ma casquette… »

Max : « J’arrête pas de te le répéter ! ‘Mets ta casquette bonome ! Tu as le cerveau qui fond !’ Mais non, tu t’obstines ! Voilà où ça te mène ! Tout ça parce que monsieur est coquet et qu’il aime bien être bronzé !… »

Léo : « Max, tu exagères vraiment 🙂 Oh ! Le bel insecte que voilà ! »

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Max : « Oh oui ! Bonome, tu le fotoes et tu nous le présentes. »

Le chevalier : « Arthropodes, Insectes, Coléoptères, Scarabéoidés. »

Max : « Oui, tout ça on connaît. La suite s’il te plaît. »

Le chevalier : « Les antennes sont en massues glabres et luisantes. On voit bien les éperons portés par les tibias postérieurs. Les griffes postérieures sont divisées en deux et sont aussi longues que les tarses alors qu’aux pattes intermédiaires les griffes sont simples. J’en ai assez dit pour affirmer que cette espèce appartient à la sous-famille des Cétoninés. »

Max : « Cétoninés ? … Cétoninés… Ça me dit quelque chose les Cétoninés… La cétoine dorée ! La cétoine dorée est un Cétoniné. On en a vu au Royaume de Rien du Tout ! »

Léo : « Le Royaume de Rien du Tout ? »

Max : « Oui, c’est un Royaume où bonome m’a emmené qu’une seule fois. Si tu veux voir du rien du tout, on peut y aller si tu veux. »

Léo : « Mais vous avez pas vu que du rien du tout si vous avez rencontré la cétoine dorée. »

Max : « C’est pas faux… Disons qu’on a vu beaucoup de rien et quelques zanimos. Si je me souviens bien, on a vu Martin, des grébus et un zoiso jaune que je me souviens plus lequel. Et puis quelques insectes… Mais surtout du rien du tout. Des heures de rien du tout ! »

Léo : « Je crois que nous y sommes allés ensemble. Le zoiso jaune c’était avec moi. J’avais proposé le tarin des aulnes, Carduelis spinus, Fringillidés. On peut revenir à notre Cétoniné. »

Max : « Non ! Avant il faut que je dise qu’on a vu le drap mortuaire aussi. Il ressemble à la cétoine dorée mais il est noir avec des tâches blanches. Lui, on l’a vu au Royaume des Sternes. »

Le chevalier : « C’est vrai. Oxythyrea funesta. Alors revenons à ce bel insecte. Il est jaune et noir. »

Max : « Il imite les hyménoptères à aiguillons comme les guêpes, les abeilles, les frelons… Il fait peur à ses prédateurs alors qu’il pique même pas. C’est le mimétisme aposématique. »

Le chevalier : « Mon Maxou, tu m’impressionnes vraiment aujourd’hui 🙂 Rappelons quand même que le mimétisme c’est de l’imitation et l’aposématisme, c’est prévenir ses prédateurs d’un danger en portant des couleurs particulières souvent bien visibles. Alors, notre insecte… C’est la trichie commune, Trichius rosaceus, Scarabéoïdés, Cétoninés. »

Max : « Tu expliques pas plus ? Tu passes de la sous-famille au nom d’espèce, sans explication ? »

Le chevalier : « Oui, les scientifiques entre eux parlent de détermination ‘à la gueule’. »

Max : « Ils sont grossiers les scientifiques entre eux ! »

Léo : « Oui, mais l’expression est très compréhensible. »

Le chevalier : « D’accord avec toi mon Léo 🙂 Je pourrais préciser qu’il existe une autre espèce de trichie : la trichie fasciée, Trichius fasciatus. Chez cette dernière, les deux tâches noires au sommet des élytres se rejoignent. »

Max : « On peut pas les confondre alors. »

Le chevalier : « Normalement non. »

Le chevalier : « Les trichies se nourrissent de pollen. »

Max : « Il y a un mot pour dire ‘qui se nourrit de pollen’ ? »

Le chevalier : « Pas à ma connaissance… pollenivores peut être. Ou plutôt palynivore… Puisque nous parlons des Cétoninés je ne peux m’empêcher de vous raconter l’histoire du pique-prunes, Osmoderma eremita. »

Max : « Il pique les prunes le pique-prunes ? »

Le chevalier : « Oui, et il est très fort ! »

Léo : « Pourquoi dis-tu cela ? »

Le chevalier : « C’est une espèce protégée au niveau national et son habitat est également protégé par une directive européenne. Il y a quelques années, un projet d’autoroute reliant Le Mans à Tours a été lancé. Or ce projet nécessitait de raser un bois, ou une forêt, dans laquelle vivait l’une des rares populations de pique-prunes de France. Quand les associations de défense de la nature l’ont su, elles se sont mobilisées et ont obtenu le détournement de l’autoroute. »

Léo : « Ça c’est une bonne nouvelle ! »

Max : « Le pique-prunes a vaincu les bulldozers ! Il est fort le pique-prunes 🙂 »

Léo : « Dites, vous pensez qu’on va voir des zoisos quand même ? »

Max : « On y a va Léo, on y va ! Bonome va bien nous en trouver. N’est ce pas bonome ? »

Le chevalier : « Ben oui, je parle le zoiso alors je vais leur demander de venir pour mes petizours 🙂 »

Max : « Tu reconnais enfin que tu parles le zoiso ! »

Le chevalier : « Pfff !!! »

Léo : « Je sais pas si il a demandé aux zoisos de venir mais il y a des bernaches du Canada. »

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Max : « Brenta canadensis, Anatidés. »

Léo : « C’est une famille. Il y a des bernachons mais ils sont déjà grands. »

Max : « Ils ressemblent aux adultes. »

Léo : « Ben oui. On aurait dû venir le mois dernier pour les voir tout petits. »

Max : « Il pleuvait tout le temps Léo. On pouvait pas… »

Léo : « Je sais. C’est pas grave. Il y a eu des petits et c’est le principal. Les bernaches du Canada vont bien. »

Max : « Elles sont pas éradiquées ! »

Léo : « Les petits ont la tête sous l’eau. Ils mangent. »

Max : « J’espère qu’ils ont bien appris leurs leçons et qu’ils savent qu’ils sont phytophages. Ils sont bien phytophages bonome ? »

Le chevalier : « Il me semble bien. Mais certains Anatidés mangent des petits mollusques ou de petits crustacés parfois. »

Max : « Alors ils sont omnivores. »

Léo : « Maxou, c’est mieux de dire phyto-zoophage. Chevalier, comment appelle-t-on un zanimo qui se nourrit de mollusques ? »

Le chevalier : « C’est un malacophage. Sauf si l’animal ne se nourrit que d’escargots. Dans ce cas il est molluscivore. »

Max : « Nous, on est chocolatophages 🙂 »

Le chevalier : « Chose que je ne m’explique pas. Comment une peluche peut-elle se nourrir ? Et de chocolat en plus ! »

Max : « On a pas besoin de manger. C’est juste de la gourmandise 🙂 Miam le chocolat 🙂 »

Le chevalier : « Je comprendrai peut être un jour… »

Léo : « Chevalier, le zoiso qui est sur la branche, là, c’est un pouillot ? »

Max : « On connaît rien du tout aux pouillots 🙁 Et en plus il s’en va ! »

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Le chevalier : « Disons que c’est un pouillot du genre Phylloscopus. »

Max : « On est même pas sûrs que c’est vraiment un pouillot ! »

Léo : « On a qu’à dire que c’est une hypothèse. Nous supposons que c’est un pouillot du genre Phylloscopus. »

Max : « D’accord. Comme ça je veux bien. On va voir à l’autre observatoire ? »

Le chevalier : « Nous sommes là pour ça. »

Léo : « En plus on a le temps ! C’est les Grandes Vacances ! Tu as pas de copies à corriger chevalier. »

Le chevalier : « Non, mais des cours à préparer… »

Max : « Tu feras plus tard. On zoisote pour le moment. »

Léo : « J’aime beaucoup ce paysage. … Dites, il y aurait pas des grébous là-bas ? »

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Max : « Il a des superzieux philoléo 🙂 Bonome, tu zoomes et tu nous montres. »

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Max : « Il y a un adulte avec ses petits 🙂 »

Léo : « Il faut dire le nom en scientifique de grébou. »

Max : « Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés. »

Léo : « Ils sont mignons les petits. »

Max : « Oh ! Regarde ! L’adulte ploufe ! »

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Léo : « Il a ploufé pour trouver du manger pour ses petits. Il y en a combien des petits ? Vous avez réussi à le compter ? »

Max : « Bonome, fotoe. »

Max : « Merci bonomou 🙂 »

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Léo : « Alors ? Il y en a combien ? »

Le chevalier : « J’en compte cinq 🙂 »

Max : « CINQ PETITS ! RHOLALA ! »

Léo : « Pauvres parents ! Ils vont devoir tout ploufer pour nourrir ces petits estomacs perpétuellement vides ! »

Max : « On reste un peu pour les regarder ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou 🙂 »

Léo : « Tiens, pour une fois tu demandes pas si je suis d’accord… »

Le chevalier : « Observer des oiseaux. Ai-je besoin de demander si tu es d’accord ? »

Léo : « Tu me connais bien chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Toi aussi tu es mon petitours Léo 🙂 »

Max : « Le grand chevalier pas Scolopacidé et ses deux petizours 🙂 »

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Le chevalier : « Bon, mes petizours, nous n’allons quand même pas passer la journée à observer des grébous nourrir leurs petits. »

Léo : « Je crois que je pourrais, moi 🙂 »

Max : « Ça m’étonne pas de toi 🙂 Bonome, tu veux continuer l’inspection ? »

Le chevalier : « Oui, continuer un peu… »

Max : « Tu vas pas tarder à vouloir rentrer, toi. »

Léo : « Maxou, il faut que tu sois cohérent. Parfois tu as peur qu’il veuille plus jamais rentrer et qu’il redevienne sauvage et d’autres fois tu ronchonnes parce qu’il veut rentrer… »

Max : « Je ronchonne même pas ! C’est pas vrai ! »

Léo : « D’accord, pardonne-moi. »

Max : « Regarde Léo ! Encore des insectes ! Ils sont in copula ! »

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Léo : « C’est la saison des petits ! Tu connais ces insectes ? »

Max : « Oui, j’en ai déjà vu. Ils sont souvent nombreux sur les Apiacées. »

Léo : « Les Apiacées ? »

Max : « C’est une famille de plantes à fleurs. Leurs fleurs sont disposées en ombelles. Ce sont souvent des plantes aromatiques. Les zoms en mangent certaines comme la carotte, le panais, le fenouil, le cerfeuil, l’anis vert, la coriandre, le persil… Mais il faut faire attention à la grande ciguë. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « Elle est très toxique la grande ciguë, oulala ! Il faut pas la toucher la grande ciguë, surtout pas, sinon après tu es tout mort. »

Léo : « Et comment on la reconnaît la grande ciguë ? »

Max : « Je sais pas. Il faut demander à bonome. »

Le chevalier : « Je ne sais pas trop la reconnaître. Elle me fait peur alors j’évite les Apiacées. »

Max : « Tu as peur d’une plante ? »

Le chevalier : « Elle est mortelle ! Elle a tué Socrate ! »

Max : « Socrate ? C’était un de tes amis ? »

Le chevalier : « C’était un philosophe né en -469 et mort en – 399 à Athènes. »

Max : « C’est un grékancien de la Grèce Ancienne 🙂 Et il est mort de la ciguë ? »

Le chevalier : « Oui, accusé de pervertir la jeunesse et d’adorer de faux dieux, il fut condamné à boire la ciguë. »

Max : « Et il pervertissait la jeunesse et adorait de faux dieux ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Alors on l’a condamné injustement ! Et toi tu as rien fait pour sauver ton ami ! »

Le chevalier : « Max… Il n’aurait rien voulu faire pour éviter la mort. Ses amis lui ont proposé de l’aider à fuir. Il a refusé. Il était intègre, honnête… Sa fuite aurait donné raison à ses accusateurs. »

Max : « Pourquoi ? »

Le chevalier : « Parce qu’il enseignait qu’il ne fallait pas avoir peur de la mort. Selon lui, l’âme vient du Monde des Idées. Elle se trouve bloquée dans un corps pendant toute la vie de l’individu. L’âme a en elle toute la Connaissance. Mais, piégée dans le corps qui la limite, elle ne peut exprimer cette Connaissance. Selon Socrate, l’apprentissage n’est qu’une réminiscence. »

Léo : « Ça veut dire quoi ? »

Le chevalier : « Un retour à la surface en quelque sorte. »

Léo : « Je comprends. Après la mort, l’âme retourne dans le Monde des Idées. Elle est libérée. Alors c’est vrai que, vue comme cela, c’est pas grave la mort. Et si il enseignait ça, il pouvait pas se sauver au moment de mourir. »

Max : « Et il a été ciguté 🙂 »

Le chevalier : « Ciguté ? »

Max : « Petitoursien du nord 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 »

Max : « J’aime beaucoup tes amis grékanciens : Bias de Priène, Socrate. C’est dommage qu’ils soient tout morts. »

Léo : « Oui. Je les aurais bien rencontrés. Bon, on revient à l’insectologie ? »

Max : « C’est un téléphore fauve, Rhagonicha fulva, Cantharidés. »

Léo : « Oh ! Regardez l’odonate ! Il est tout mort ! »

99-51-un-leste-vert-tout-mortMax : « Tu refais pas toute la détermination bonome. On sait que c’est un zygoptère. Tu nous expliques juste qui c’est et pourquoi il est tout mort comma ça. »

Le chevalier : « C’est tout ? »

Max : « Tu veux savoir autre chose Léo ? »

Léo : « Non. Mais je pense qu’il pensait à autre chose quand il a dit ‘c’est tout’ 🙂 »

Max : « S’il te plaît mon bonomou 🙂 »

Le chevalier : « Oui mon Maxou 🙂 C’est un leste vert, Lestes viridis, Lestidés. Je pense que c’est une enveloppe vide, reste du repas d’une araignée-crabe. »

Max : « Une araignée-crabe comme on a vu tout à l’heure ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « La petite araignée-crabe a réussi à attraper une demoiselle vert-métallisé. Et elle a tout mangé ! »

Léo : « Gloub la demoiselle ! Chevalier, je suis fatigué moi. »

Le chevalier : « Veux-tu pocher ? »

Léo : « Oui, mais je voudrais surtout rentrer et aller dormir. »

Max : « Déjà ? Mais il est même pas tard. »

Léo : « Je sais Maxou. Faut pas m’en vouloir si je suis fatigué. »

Max : « Ben non. Bon bonome, il faut rentrer si Léo veut aller dodoer. »

Le chevalier : « Je vous montre quand même la petite biche 🙂 »

Léo : « Oh oui ! Il y en a une ? »

Max : « Oui, juste là. »

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Léo : « Alors si j’ai bien compris c’est un autre Lucanidé. Il s’appelle Dorcus parapépidus. »

Max : « C’est pas plutôt Dorcus paralépipadus ? »

Le chevalier : « Dorcus parallelepipedus. »

Max : « Petite biche, c’est bien aussi 🙂 Allez, cette fois, on rentre. »

Et on est retournés à notre monture en pochant. Léo s’est endormi mais je lui ai quand même gratté le front. Je l’aime beaucoup Léo. En arrivant à notre cabane, bonome est allé coucher Léo tout de suite, sans le réveiller. Et on est restés tous les deux. On a papoté, regardé les fotos du jour, re papoté, chahuté… Puis il m’a couché aussi. Et j’ai fait de très beaux rêves. J’ai même rêvé de toi Princesse 🙂 Et de zoisos, évidemment.

Je t’embrasse Princesse, mais je te dirai pas comment on va 🙂

Continuer la promenade

98 – Le cadeau

Samedi 25 Juin, An III

Le chevalier : « Max ! Léo ! Pouvez-vous venir s’il vous plaît ? »

Léo : « On arrive ! »

Max : « On est là ! »

Le chevalier : « Mes petizours, il faut que je vous parle. Surtout à toi Maxou 🙂 »

Max : « Je sais 🙂 »

Le chevalier : « Tu sais ? »

Max : « Ben oui, je sais. J’étais là moi aussi 🙂 Il est où mon cadeau ? »

Le chevalier : « Quel cadeau ? Pourquoi aurais-tu un cadeau aujourd’hui ? »

Max : « Bonome, mon petit bonome, mon bonomou 🙂 Puis-je avoir mon cadeau ? »

Le chevalier : « Non, vraiment, je ne vois pas pourquoi tu aurais un cadeau 🙂 »

Max : « Mon tout petit bonome, on est le 25 Juin aujourd’hui, alors tu dois me faire un cadeau. Allez, offre-le moi 🙂 »

Le chevalier : « Léo, sais-tu ce que nous aurions à fêter aujourd’hui ? »

Léo : « Moi ? Non. Je vois pas 🙂 »

Max : « BONOME ÇA SUFFIT ! TU M’OFFRES MON CADEAU IMMÉDIATEMENT ! »

Léo : « Tiens, Maxou s’énerve. Calme-toi Max. Respire profondément. Caaalme ! »

Max : « Bonome, tu aurais pas oublié quand même ? Pas toi ! C’est pas possible. C’est notre anniversaire aujourd’hui. Ça fait juste un an que tu es venu me chercher au château et que je t’accompagne partout. Tu as oublié ? »

Le chevalier : « Non Maxou, je n’ai pas oublié. C’est pour cela que je voulais te parler. Tiens, regarde ton cadeau 🙂 »

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Léo : « Max, pourrais-tu remettre ta mâchoire en place s’il te plaît ? Elle traîne sur le bureau 🙂 »

Max : « Tu as vu ça Léo ? »

Léo : « Oui, j’ai vu. C’est pour toi Maxou 🙂 »

Max : « Tu étais au courant ? »

Léo : « Oui, le chevalier m’a montré ton cadeau hier. Il se demandait si il te plairait 🙂 »

Max : « Tout ça de chocolat… Rhoooo… »

Léo : « J’attendais ta réaction avec impatience 🙂 »

Max : « Rholala… Tout ça de chocolaaaat… On va partager mon Léo ! C’est pour nous deux ! Rhoooo… Merci bonome ! Tu mérites un gratouillis 🙂 »

Le chevalier : « Merci Maxou 🙂 »

Max : « Tu peux le déballer s’il te plaît ? »

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Max : « Rholala ! Rhoooo… Tout ça de chocolat ! Tu te rends compte Léo ! »

Léo : « Je me rends compte que tu es carrément monté sur le chocolat et que tu ne vas pas tarder à être malade 🙂 »

Max : « Rholala ! La chance… »

Léo : « Et en plus, tu me piques mes expressions 🙂 »

Max : « On peut en prendre un peu tout de suite ? Pour goûter ? »

Le chevalier : « C’est à vous. Vous n’avez pas à me demander la permission d’en prendre. »

Léo : « Si ! C’est toi qui nous la donnes. Sinon Max va tout manger en trois jours et il va être malade. Il est pas raisonnable avec le chocolat, tu sais bien. »

Le chevalier : « Bonne idée mon Léo. Vous avez le droit de goûter le chocolat et la pâte d’amande et ensuite je range. »

Léo : « Tu veux quelque chose ? »

Le chevalier : « Volontiers 🙂 Je prendrais bien un petit morceau de pâte d’amande. Merci Léo. »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Moi aussi j’ai un cadeau pour toi 🙂 »

Le chevalier : « C’est vrai ? »

Max : « Oui mon bonome 🙂 Je t’ai écrit un petit quelque chose. Rien que pour toi. »

Le chevalier : « Je suis touché. Tu me montres ? »

Max : « Non, je te récite…

Sonnet pour mon bonome.

Un jour un chevalier est venu me chercher

pour aller inspecter le Pays des Zoisos.

Même au bord de la mer, nous avons gambadé.

C’est là qu’il m’a gâté : j’ai eu un sacado 🙂

Puis il est arrivé, mon doux cousin Léo,

Que la belle Princesse, nous avait envoyé.

Et il y eut Crozon et des amis nouveaux,

le vent, les korrigans en plus des Laridés.

Ça devait arriver, un jour il est tombé.

Il s’est cassé l’épaule et Léo a pleuré.

Mais il s’est réparé et s’est vite remis.

Alors pour inspecter, nous sommes repartis.

Plus qu’un chevalier, c’est un grand gentilhomme.

Je suis son petitours et lui c’est mon bonome.

Le chevalier : « … »

Max : « Ça t’a plu ? »

Le chevalier : « Oui… Beaucoup… Je ne m’y attendais pas… »

Léo : « Tu as les yeux tout rouges 🙂 »

Le chevalier : « Oui, je suis très ému. »

Max : « Alors ça t’a plu 🙂 Et si on se chocolatait pour fêter nos un an ? »

Léo : « Oui 🙂 Mais pas trop quand même ! »

Quelques jours plus tard…

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Le chevalier : « Vus ! Et j’ai des preuves ! Je vous ai fotoés en train de commettre votre larcin ! »

Max : « On larcinait même pas ! »

Le chevalier : « Je vous ai vu voler un œuf ! Il est là, juste devant vous ! »

Max : « C’est pas grave un œuf ! »

Le chevalier : « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! »

Max : « Oh zutalor ! Avec les garde-bœufs qui font pas leur travail et qui gardent des moutons ou du rien du tout ! »

Léo : « On volera jamais un bœuf chevalier, c’est promis. »

Max : « Même si il y a pas de garde-bœufs. Toute façon, c’est trop gros un bœuf… »

Le chevalier : « Je t’ai entendu Maxou ! »

Max : « Pfff… Et c’est pas du vol ! Il est à nous le chocolat ! »

Le chevalier : « Alors régalez-vous 🙂 »

Encore plus tard…

Le chevalier : « Mais ! Que faites-vous ? »

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Max : « On couve les œufs ! »

Le chevalier : « Vous couvez les œufs en chocolat ? »

Max : « Ben oui ! Comme ça un poussin en chocolat sortira de l’œuf et après on aura un groooos zoiso en chocolat 🙂 »

Le chevalier : « Et tu mangerais un zoiso ? »

Max : « Ah ben non 🙁 Même en chocolat, je mangerais pas un zoiso moi. Léo, on peut arrêter de couver ! »

Toujours plus tard…

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Le chevalier : « Vous voilà endormis dans le nid ! »

Max : « Oui, c’est notre petit nid douillet 🙂 »

Léo : « On en profite. On se repose. »

Max : « Puisqu’on peut pas aller aux zoisos. »

Léo : « On vit comme des zoisos. »

Max : « Dans un nid 🙂 »

Le chevalier : « Vous allez sentir le chocolat. »

Max : « C’est plutôt une bonne nouvelle 🙂 »

Le chevalier : « Et donc, vous n’allez pas manger le nid. »

Max : « Ben si. On t’attendait pour s’y attaquer 🙂 »

Miam le chocolat 🙂

Continuer la promenade

97 – Les sternes du Grand Étang

Un autre jour dans la cabane du chevalier…

Max, renfrogné, est assis dans le fauteuil du chevalier…

Léo : « Qu’est ce que tu fais Maxou ? »

Max : « Rien… »

Léo : « Tu fais rien ? »

Max : « Non, rien du tout… »

Léo : « Viens, on va graver l’article sur les Sternes du Grand Étang. »

Max : « Pas envie… »

Léo : « Allez, viens ! »

Max : « J’ai pas envie de travailler. J’ai envie de rien… »

Léo : « Mais si, allez ! »

Max : « Pas envie… »

Léo : « On va demander à bonome de nous aider. »

Max : « Mmmmm… »

Léo : « On s’installera sur ses genoux. Et tu sais comment il est avec ses petizours 🙂 »

Max : « Mouai… »

Léo : « Il va nous câliner, nous gratouiller… Il va dire des bêtises pour nous faire rigoler 🙂 Et puis on le chatouillera. On pourrait même faire la bagarre tous les trois 🙂 »

Max : « Pas envie de le lui demander… »

Léo : « Je peux le faire moi si tu veux. »

Max : « Je serais curieux de voir ça… »

Léo : « D’accord 🙂 BOOONOOOOME ! AMÈNE-TOI EN VITESSE ! ON A BESOIN DE TOI ! »

Max : « Mouai, pas mal… »

Léo : « ET DÉPÊCHE TOI SINON ON TE COUPE LES OREILLES EN POINTE ! »

Max : « Déjà fait… »

Léo : « Quoi ‘déjà fait’ ? »

Max : « Ses oreilles… Elles sont déjà coupées en pointe. Mais c’est bien essayé. J’apprécie les efforts 🙂 »

Le chevalier : « Un petitours m’a appelé ? Ça ressemblait au style de Max mais avec la voix de Léo 🙂 »

Léo : « TU EN AS MIS DU TEMPS ! »

Le chevalier : « Tiens, aujourd’hui c’est Léo qui me crie dessus 🙂 »

Léo : « Ouiiii 🙂 Max en avait pas envie 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Et que puis-je pour vous ? »

Léo : « On voudrait que tu nous aides à graver l’article sur les sternes du Grand Étang. S’il te plaît. »

Le chevalier : « Vous me criez dessus et ensuite vous dites s’il te plaît 🙂 Vous êtes étranges tous les deux. »

Max : « Hé ! Ho ! J’ai pas crié moi ! Et je te rappelle que toi, tu repousses l’étrange aux limites du bizarre, alors ça suffit ! »

Le chevalier : « Mon Léo, notre Maxou serait-il ronchon ? »

Léo : « Il est, apparemment, de très méchante humeur 🙂 »

Le chevalier : « C’est bien ce qu’il me semble en entendant son ton »

Léo : « Souhaitons donc qu’il ne le soit plus dans une heure. »

Max : «  Allez-vous donc tous deux, pendant longtemps encore, m’agacer les tympans avec vos vilains vers ! »

Léo : « C’est par un grand hasard mon cousin, que nous fîmes terminer chaque phrase par ces odieuses rimes. »

Max : « Et bien si vous cessiez je vous en saurais gré… »

Léo : « Et alors pour te plaire nous cessons de le faire 🙂 »

Max : « Pourrions-nous s’il vous plaît commencer à graver ? »

Léo : « Mais pour pouvoir graver mon cousin, il nous faut avoir choisi d’abord, il me semble, les fotos ! »

Max : « Et parmi des centaines nous devons faire le tri ! Et pour pouvoir finir, commençons je vous prie. »

Quelques minutes plus tard…

Léo : « Voilà le choix est fait et nous pouvons graver ! »

Max : « C’est de la vie des sternes dont nous allons parler. Mais par quel aspect allons nous commencer ? »

Léo : « De la reproduction cela me semble clair ! »

Max : « Et c’est l’introduction qu’il va nous falloir faire ! Bonome, ô mon bonome, pourrais-tu nous aider et de tes connaissances vas-tu nous éclairer ? »

Le chevalier : « C’est dans ce but là que vous avez crié et qu’on vous entendit de toute la forêt 🙂 Pardonnez-moi amis si je vous contrarie, mais des sternes jolies, nous ne dirons la vie. Seule la reproduction sera abordée et ce sera, je crois, un très bel exposé. »

Max : « Il est vrai chevalier, que nous vîmes seulement divers événements proches de l’accouplement. »

Léo : « Commençons tout d’abord par une scène que j’adore ! Quand le mâle s’approche et qu’on sort de ta poche ! »

Max : « Mon cousin, doucement ! Il me semble qu’avant, chacun des partenaires va sa toilette faire ! Nous avons de fotos bien plus qu’il nous en faut ! »

Léo : « Mettons-en mais pas trop : illustrons nos propos. »

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Max : « Mon Léo, il suffit, c’est assez bien ainsi. Nous pouvons remercier notre bon chevalier pour la qualité de tous ces beaux clichés. »

Léo : « C’est après seulement que le mâle s’approche de la femelle choisie qui n’est pas vraiment moche. »

Max : « Elle est très belle Léo, comme tous les zoisos ! »

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Léo : « Le mâle est rigolo ! Il tourne autour du pot 🙂 »

Max : « Mais quel pot vois-tu là ? C’est la femelle ! Bêta ! »

Léo : « Chevalier entends-tu ? Max me crie dessus ! »

Le chevalier : « C’est bien que son humeur soit devenue meilleure 🙂 »

Léo : « Tu es trop indulgent avec ce petit gens ! Ce n’est pas bien méchant mais c’est très agaçant de se faire houspiller par ce petit benêt ! »

Le chevalier : « Tu connais Max, Léo, et sais que ses propos, s’ils sont fort peu plaisants, ne volent pas vraiment haut 🙂 Cessez donc vos querelles. »

Max : « C’est vraiment trop injuste ! Ventrediou ! Macarel ! Qu’ai-je bien dit au juste ? Que tu étais béta ? Mais c’est bien ton état ! »

Le chevalier : « Mes petizours à moi, cessez vos pugilats ! Venez tous deux ici, et restez donc assis. Je peux vous câliner mais si vous vous calmez ! »

Max : « On est sages ! »

Léo : « Bien assis ! »

Max : « A notre âge… »

Léo : « Tout petits… »

Max : « On se comporte ainsi ! »

Le chevalier : « Puisque vous êtes calmés, je peux vous câliner 🙂 »

Max : « Comme j’aime ces moments où, merveilleusement, tu nous grattes le front avec nos ronrons 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Et si nous revenions à nos observations ? »

Léo : « Car nous n’avançons guère dans notre rédaction ! »

Max : « Où en étions-nous donc ? Monsieur s’était lavé et de sa belle dame, il se rapprochait. Sur ses petites pattes, les ailes écartées, tout autour de sa belle, il se mit à tourner. »

Léo : « La poitrine gonflée, la tête bien tendue, tout son corps exposé, il était bien en vue. »

Max : « ‘Regarde ma jolie, comme je suis bien bâti ! Peut-être pourrions-nous au prochain rendez-vous nous connaître un peu mieux et faire de jolis œufs !’ »

Léo : « Mais chez ces beaux zoisos, être très bien bâti n’est jamais suffisant pour aller jusqu’au nid ! A l’art de parler, le mâle doit s’exercer . »

Max : « Avec quelques fotos, nous pouvons le montrer ! »

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Léo : « Ces étapes franchies monsieur peut continuer par sa belle dame d’essayer d’être aimé ! »

Max : « Pour cela il lui faut pêcher un beau poisson car chez ces beaux zoisos, telle est la séduction ! »

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Léo : « Un poisson dans le bec il revient vers sa belle. »

Max : « Ce modeste présent sera-t-il suffisant ? »

Léo : « Déçue par le cadeau le délaissera-t-elle ? »

Max : « Tout cela pour lui doit être bien angoissant ! »

Léo : « Si le cadeau lui plaît, elle le prend dans son bec et se met à voler. »

Max : « Et le mâle aussi sec se met à l’imiter. »

Léo : « Et c’est alors en l’air un superbe ballet ! »

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Max : « Après avoir ensemble parcouru tout l’étang, sur ses capacités la belle est rassurée. Et la voilà nourrie et prête à se donner. »

Léo : « A la place du mâle je dirais : il est temps ! »

Max : « 🙂 Les amoureux alors peuvent aller s’isoler, sur le gros tronc là-bas, pour enfin s’accoupler. »

Léo : « Comme déjà chez les mouettes nous l’avons observé, le mâle sur la femelle va aller s’installer. Pauvre madame sterne, son amant sur le dos ! »

Max : « Que veux-tu mon cousin ! C’est comme ça mon Léo ! »

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Léo : « Un jeu d’équilibriste doit alors commencer : cloaque contre cloaque ils doivent se frotter pour que la mâle semence puisse être déposée et qu’au moins un ovule soit enfin fécondé. »

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Léo : « Sais-tu grand chevalier, combien d’œufs par couvée la sterne en son nid, va-t-elle déposer ? »

Le chevalier : « Deux ou trois œufs, Léo, sont chaque fois pondus et par les deux parents seront bien défendus. Puis pendant vingt deux à vingt six journées, par les deux parents ils seront tout couvés. »

Max : « Nous en sommes pas encore arrivés à couver. Nos zoisos sont toujours en train de s’accoupler. »

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Max : « L’abondance de fotos pourrait nous faire penser que l’accouplement est d’une longue durée. »

Léo : « Maxou tu as raison : ce n’est qu’une illusion ! Quelques secondes à peine ! Précision très utile ! »

Le chevalier : « Cette durée s’explique, car en cette position, nos beaux oiseaux s’exposent et sont des proies faciles. »

Max : « Voilà, c’est terminé ! »

Léo : « Que se passe-t-il ensuite ? »

Max : « Il nous faut observer. »

Léo : « Vont-ils prendre la fuite ? »

Max : « Non mon cousin, regarde ! La femelle s’ébroue ! »

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Léo : « Puis le mâle l’imite ! »

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Max : « Voilà cette fois, c’est tout ! »

Léo : « Non non non ! Regardez ! Après s’être accouplés, ils retournent se laver ! »

Max : « Il faut tout fotoer ! »

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Le chevalier : « Les fotos sont nombreuses. N’allez vous pas lasser ? »

Max : « Quand on voit la beauté il y en a jamais trop 🙂 »

Léo : « Surtout quand, comme là, elle s’envole de l’eau ! »

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Max : « J’espère que les deux ne vont pas s’en aller ! »

Léo : « La première, sur la berge, est allée se poser et l’autre continue à se débarbouiller. »

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Max : « Oui 🙂 Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette ! »

Léo : « Tu pouvais t’en passer ! Tu es vraiment trop bête ! »

Max : « Léo m’insulte ! Bonome, vas-tu le laisser faire ? »

Le chevalier : « Que veux-tu que je fasse ? Dois-je le faire taire ? Le réduire au silence ? »

Léo : « Quelle horrible sentence ! »

Le chevalier : « Petit Léo muet, tu pourrais t’ennuyer et puis c’est votre style, comme deux juvéniles, de vous chamailler à longueur de journée 🙂 »

Max : « Oui bonome 🙂 Et puis je l’aime beaucoup mon cousin 🙂 »

Le chevalier : « En signe de pardon, faites-vous un câlin ! »

Max : « Oulala ! Regardez un peu ça ! »

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Léo : « Rhooo ! C’est bôôôô ! »

Max : « Elle s’est envolée et a ploufé dans l’eau ! »

Léo : « Elle me fait penser à d’autres Laridés ! »

Max : « Comme les goélands ? »

Léo : « Et oui ! Exactement ! »

Max : « Mais là nous voyons bien. Nous pouvons confirmer que son comportement sert bien à se laver ! »

Léo : « Pouvons-nous transposer ? »

Le chevalier : « Nous pouvons l’affirmer ! »

Max : « Nous avons progressé : plus besoin d’hypothèse ! »

Léo : « Et donc nous ne dirons plus jamais de fadaises ! »

Max : « Voilà l’accouplement maintenant terminé. »

Léo : « Il y a quand même une scène que je n’peux m’expliquer 🙁 »

Max : « Laquelle mon Léo ? Veux-tu nous en parler ? »

Léo : « Quand un seul des zoisos avait un beau poisson. Il était entouré par trois compagnons. »

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Max : « Peut-être qu’il hésitait entre deux demoiselles ? Et qu’un mâle jaloux s’incrustait à coup d’ailes. »

Léo : « Mon bon chevalier, peux-tu nous éclairer ? »

Le chevalier : « Mes petizours à moi je vais vous décevoir et quant à expliquer je n’ai aucun espoir. Cette scène m’a laissé aussi dubitatif. »

Max : « Alors nous resterons tout à fait descriptifs. »

Léo : « Je crois que cette fois, c’est vraiment terminé. Nous avons plus aucun sujet à détailler. »

Max : « Je sens bien dans ta voix une pointe de regrets. »

Léo : « C’est toujours un peu triste d’arrêter de graver. Une page d’histoire va maintenant se tourner. Aurais-tu l’obligeance de faire la conclusion ? Même si je sais déjà ce que tu vas nous dire 🙂 »

Max : « Que pourrais-je ajouter à notre rédaction ? »

Léo : « Vas-tu bientôt conclure ou bien nous faire languir ? »

Max : « 🙂 Je vais pas trop tarder, ni faire le malin. Pour te satisfaire je vais dire mon Léo : nous pouvons affirmer que les sternes pierregarin sont des très beaux zoisos 🙂 »

Voilà Princesse, j’espère que cet article t’a plu. Bonome voulait pas le publier. Il trouve que la versification est pas assez soignée. Mais il ronchonne toujours notre chonchon 🙂 On a l’habitude. Rien n’est jamais assez bien avec lui. Il pourrait mieux faire et tout ça… Mais on s’en fiche. Avec Léo, on a bien rigolé 🙂

Il regrette aussi que nous ayons pas profité des fotos prises juste après l’accouplement pour faire remarquer que le mâle est plus gros que la femelle. C’est le seul dimorphisme chez les sternes. Là, il a un peu raison.

Les sternes du Grand Étang vont bien. On attend maintenant de voir les petits… Mais nous, je te dirai pas comment on va 🙂

Je t’embrasse Princesse.

Merci à Monsieur De La Fontaine pour ses encouragements et à madame De Suez pour ses corrections.

Continuer la promenade

96 – Notre ami Grébu

Un jour de l’An III dans la cabane du chevalier…

Max : « Léo ! LÉÉÉOOOO ! »

Léo : « Oui Maxou, j’arrive… Que puis-je pour toi ? »

Max : « Mon Léo, je vais graver un article sur les grébus du Grand Étang. Veux-tu te joindre à moi ? »

Léo : « Les grébus du Grand Étang, rhoooo… Ils nous ont fait plein de surprises 🙂 »

Max : « Ben oui, c’est pour ça que je veux faire un article spécial. Tu veux m’aider ? »

Léo : « Oh oui ! Ça va être bien ! »

Max : « Qu’est ce qu’on va raconter ? »

Léo : « J’ai déjà entendu le chevalier parler de la rédaction d’articles… Il faut faire une introduction dans laquelle on annonce le plan. C’est important l’introduction. Le plan aussi c’est important. Comme ça les lecteurs savent ce qu’on va dire. »

Max : « Et de quoi on va parler ? Il faut décrire grébu. »

Léo : « Oui, c’est un bon début. Et puis on pourrait expliquer sa famille. »

Max : « Les Podicipédidés ? Mais c’est pas un article sur les Podicipédidés mais sur les Grébus ! »

Léo : « Je sais Maxou. Mais on peut expliquer la famille quand même. »

Max : « D’accord. Et puis leur habitat. Il faut expliquer leur habitat. Quoi d’autre ? »

Léo : « La nutrition. On pourrait expliquer de quoi se nourrissent les grébus. »

Max : « Un jour bonome a dit que tous les comportements étaient liés à la nutrition ou à la reproduction. Il faut donc parler de la reproduction. »

Léo : « Oui oui ! Le nid, la couvaison, les petits… »

Max : « La parade aussi 🙂 Et la reproduction c’est pour faire des petits. Du coup on pourrait présenter les petits grébus. Qu’est ce que tu en penses ? »

Léo : « C’est une bonne idée mais on en a pas vu au Grand Étang ! »

Max : « Ben non, c’était trop tôt dans la saison. Mais on en a déjà vu. Et on a des fotos 🙂 »

Léo : « On montrera le parent-stop alors 🙂 »

Max : « Si tu veux. Quoi d’autre ? »

Léo : « Le statut de conservation. »

Max : « C’est quoi ça ? »

Léo : « C’est pour savoir si une espèce est menacée ou pas. »

Max : « Tu sais, toi ? »

Léo : « Non, mais on fera des recherches… On a tout ? »

Max : « Euh… Oui. On rédige ? »

Léo : « Attend ! Il faut aussi expliquer à Princesse pourquoi on fait un article spécial grébus. »

Max : « Oui. Allez, c’est parti ! Tu graves ou je le fais ? »

Léo : « C’est toi. Tu as plus l’habitude. »

Bonjour Princesse,

Tu as dû remarquer que dans les articles relatant nos inspections du Grand Étang, nous avons pas parlé des grébus. C’est parce qu’ils nous ont fait de belles surprises les grébus alors nous avons décidé de faire un article spécial grébus. Parce que ce sont nos amis les grébus 🙂 Toi aussi tu les connais bien maintenant. Cependant nous allons quand même te les présenter de nouveau, eux et leur famille, les Podicipédidés. Ensuite nous allons te décrire leur habitat. Tu sais déjà aussi mais nous allons essayer de mieux expliquer. Puis nous expliquerons la nutrition, la reproduction et d’autres comportements que nous avons pu observer. Enfin nous te parlerons du statut de conservation de nos amis les grébus.

Max : « Ça va ? C’est bien écrit ? »

Léo : « Oui Maxou, ça va 🙂 »

Max : « Tu veux faire la description des adultes ? »

Léo : « Je veux bien. Mais c’est toi qui graves. »

Max : « Oui, tu dictes et je grave. »

Léo : « Il faut mettre des fotos ! »

Max : « On prend dans nos archives ou pas ? »

Léo : « Ben, normalement on parle des grébus du Grand Étang… Mais on peut prendre quand même des fotos d’archives, pour illustrer nos propos. »

Les grébus, de leur vrai nom Podiceps cristatus, font partie de la famille des Podicipédidés. Cette famille se caractérise par un corps en fuseau et des pattes disposées très en arrière du corps. D’ailleurs podiceps veut dire ‘pieds en arrière’. Leur doigts sont lobés. Ces caractéristiques sont directement liées à la vie aquatique. La famille des Podicipédidés comporte de nombreuses espèces mais nous en avons vu que trois : Le grèbe huppé, dit grébu (Podiceps cristatus), le grèbe castagneux, dit grébou (Tachybaptus ruficollis) et le grèbe à cou noir, dit gréba (Podiceps nigricollis).

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Sur cette première foto nous pouvons voir que les pattes sont effectivement très en arrière. Elles sont placées presque sous le corps, ce qui oblige grébu à se tenir très droit. Sa silhouette n’est pas sans ressembler à celle d’un manchot.

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Cette seconde foto montre les doigts lobés du grébu. Nous voyons clairement que la patte est pas palmée. Les doigts sont élargis par une membrane écailleuse qui forme un lobe, d’où l’expression doigts lobées.

Il existe pas de dimorphisme sexuel chez les grébus. Mâles et femelles sont donc identiques. Par contre il existe un plumage nuptial et un plumage internuptial. Faute d’image d’archive satisfaisante, nous ne présenterons que le plumage nuptial.

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En plumage nuptial, les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre, y compris la très courte queue. Les ailes sont noires et blanches comme vous pouvez le voir sur ces fotos de grébu en train de s’étirer les ailes.

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L’arrière du cou est noirâtre. Sur les parties inférieures, le cou, la poitrine, l’abdomen et le bas-ventre sont blanchâtres. Les côtés du corps et les flancs sont d’un brun-roux clair. Il y a comme une crête sur le devant de la calotte et une sorte de collerette autour de la tête, depuis les joues jusqu’à l’arrière de la calotte et la nuque. Cette collerette est faite de plumes châtain-roux à la base et noires aux extrémités. La face est noire et blanche, avec le front et la calotte noirs, les joues et les couvertures auriculaires blanches. Les lores sont noirs, surmontés d’une ligne lorale blanche. Le bec est gris rosé, allongé et pointu.

Il faut pas oublier ses caractéristiques. Grébu mesure de 45 à 60 cm du bout du bec à l’extrémité de sa courte queue. Son envergure est comprise entre 55 et 75 cm et sa masse corporelle varie de 700 à 1500 grammes.

Max : « Oulala ! Tu rédiges bien ! »

Léo : « Merci Maxou 🙂 »

Max : « Mais tu fais comme bonome. Tu utilises des mots que personne connaît à part toi ! C’est quoi les lores ? »

Léo : « Les lores ? Tu connais pas les lores ? Pardon Maxou. Le lore, c’est la zone qui va de l’œil au bec. »

Max : « D’accord. Bon, tu as présenté la famille et les grébus. Maintenant c’est à mon tour. Je vais parler de l’habitat. »

Les grébus vivent toujours dans des milieux aquatiques, à faible courant d’eau. On en trouve donc dans les étangs, les lacs, les gravières, les estuaires mais toujours quand les berges sont végétalisées. Ils utilisent des fragments de végétos pour construire leurs nids flottants, qu’ils arriment aux massettes, phragmites ou autres végétos.

Les individus des populations nordiques peuvent migrer plus au sud. Ils se rassemblent parfois dans les estuaires, les lagunes voire en bord de mer.

Max : « Alors ? »

Léo : « Je crois que tu as tout dit. Je savais pas que les populations nordiques migraient un peu vers le sud. Tu parlais des populations du nord de l’Europe ? »

Max : « Oui oui. Ils descendent un peu mais pas beaucoup. Ils vont aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne… Mais chez nous ils migrent pas. C’est pas la peine. »

Léo : « Bon, on passe à la nutrition ? »

Max : « C’est à ton tour 🙂 »

Léo : « On peut faire court. Tu as déjà fait un article sur grébu et son poisson et tu as mis des fotos de bonome quand il mangeait l’écrevisse. »

Max : « Gloub l’écrevisse ! Et gloub la libellule 🙂 »

Les grébus sont des zoisos aquatiques qui se nourrissent de zanimos aquatiques : poissons, écrevisses, insectes, larves, mollusques… Ils ne dédaignent pas un amphibien de temps en temps.

Pour se nourrir, les grébus ploufent. Leur corps est parfaitement adapté au ploufage et à la nage sous l’eau.

Les deux séries de fotos qui suivent montrent des grébus en train de ploufer.

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Nous voyons bien la prise d’élan et la pénétration de la tête puis du corps dans l’eau. La déformation de l’eau quand le grébu ploufe est caractéristique de l’espèce.

Les deux fotos suivantes montrent un grébu en train de nager sous l’eau. J’en profite pour féliciter le chevalier pour ses magnifiques fotos.

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Le grébu peut rester trois minutes en apnée et atteindre une profondeur de 20 mètres mais en général un ploufage dure une trentaine de secondes pour une profondeur de quelques mètres. Grébu plonge jusqu’à 400 fois par jour ce qui représente environ 4 heures d’apnée quotidiennes. Il me faut préciser que de nombreux ploufages ne donnent aucun résultat. Au total, grébu avale de 150 à 200 g de nourriture par jour.

Léo : « J’ai tout dit ? »

Max : « Je crois. On demandera à bonome de vérifier. Tu écris vraiment bien dis donc ! »

Léo : « Merci Maxou. Toi aussi tu sais. J’aime bien lire ton blog. Bon, c’est à toi. Tu dois parler de la nidification et de la parade. »

Max : « La parade ça va être compliqué oulala ! Mais on a des fotos au Grand Étang. Pas besoin des archives 🙂 Bon, je me lance… »

Le grébu est apte à se reproduire vers l’âge de 2 ans. Il se cherche alors un ou une partenaire. Les tentatives de séduction peuvent commencer en hiver et il est pas rare de surprendre un couple en pleine parade en janvier ou février.

La parade débute par des mouvements de tête ritualisés en une séquence pouvant durer plusieurs dizaines de secondes La série de fotos ci-dessous vous montre quelques uns de ces mouvements.

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Cette seconde série de fotos complète notre observation.

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Suite à ces séquences de mouvements, les deux partenaires s’éloignent l’un de l’autre puis ploufent pour aller chercher des végétos aquatiques. Ensuite ils se rapprochent de nouveau, les plumes de la collerette étalées, et font de nouveaux mouvements de tête en tenant les végétos dans leur bec. On pourrait croire à une offrande réciproque.

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Puis, ils battent des pattes pour se hisser droit hors de l’eau tout en se faisant face et en continuant les mouvements de tête. Pour cette partie de la parade, nous incitons les lecteurs à relire l’article intitulé La parade des grébus. Mais voici deux fotos prises au Grand Étang.

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La parade se termine généralement par une autre séquence de mouvements de tête.

Léo : « C’est bien ! Tu t’en es drôlement bien tiré ! C’était pas facile. »

Max : « Je suis pas très content de mon travail, mais j’y arrive pas… Je continue ? »

Léo : « Oui, si tu veux. »

Suite à la parade, un couple se forme et la construction du nid peut commencer. Il est généralement formé de fragments de feuilles de massettes ou de phragmites grossièrement tressés. Le nid, en plateforme peu profonde, est arrimé aux végétos palustres mais peut suivre le niveau de l’eau. Il est donc ni submergé lorsque le niveau monte, ni émergé quand le niveau baisse.

Max : « Tu fais la suite. L’accouplement, les œufs… »

Léo : « D’accord. »

Si la formation du couple peut avoir lieu en hiver, la nidification ne commence qu’en mars et l’accouplement a généralement lieu vers la fin du printemps. La femelle pond alors de 1 à 9 œufs bien qu’il y en ait le plus souvent que trois. Au début les œufs sont blancs mais ils peuvent se teinter de brun au cours de la couvaison, en raison de leur contact avec les végétos en décomposition constitutifs du nid.

Les deux parents se relaient pour couver toutes les deux à trois heures, mais peuvent laisser les œufs seuls. Dans ce cas, ils les recouvrent de végétos, ce qui contribue à leur coloration.

Sur ces quatre fotos nous voyons distinctement deux œufs dans le nid.

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Cette série de fotos montre que les deux parents se relaient pour couver les œufs.

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La couvaison dure de 25 à 31 jours. Les petits sont nidifuges, c’est à dire qu’ils quittent le nid dès leur naissance.

Max : « Nidifuge ? »

Léo : « Qui quitte le nid. Après l’éclosion il y a deux types de petits zoisos. Les nidifuges quittent le nid immédiatement et n’y reviennent jamais. Tu te souviens nous avoir raconté les petits canards mandarins ? »

Max : « Oui, ils sautent du nid qui se trouve en hauteur dans un arbre. »

Léo : « Et ils n’y retournent plus. On dit qu’ils sont nidifuges. Et il y en a qui restent au nid pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Ils attendent que les parents leur apportent à manger. »

Max : « On dit comment pour ces petits ? »

Léo : « Nidicole je crois. Mais il faudra vérifier. »

Max : « Tu en connais des choses mon Léo 🙂 Je fais la suite ? »

Léo : « Oui, tu décris les petits et leur comportement. »

Les petits grébus sont brun-gris et ont le cou et la tête striés de blanc et noir. Ils ont une tâche rouge en avant de chaque œil et une au milieu du front.

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Lorsqu’ils sont tout petits, les petits peuvent se réfugier sur le dos des parents, entre les ailes. On dit qu’ils font du parent-stop. Ce comportement est observable uniquement chez les Podicipédidés. Vous voyez ici un tout petit grébu faisant du parent-stop. Vous pouvez remarquer qu’il a tient une plume dans son bec 🙂

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La plume que le petit tient dans son bec est sa tétine. Mais il lui est conseillé de l’avaler avant le repas. Elle tapissera son petit estomac fragile et le protégera contre les dangereuses arêtes de poissons.

Il est à noter que les parents peuvent ploufer avec leurs tout-petits sur le dos. On peut supposer que c’est de cette façon que les petits apprennent à ploufer.

Quand ils sont plus grands, les petits grébus montent plus complètement sur le dos des parents. Ils posent juste l’avant du corps et se font tracter dans cette position.

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Sur les fotos suivantes vous pouvez voir une famille de grébus comportant trois petits.

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Là, un parent apporte un poisson à son petit.

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Les petits grébus sont perpétuellement affamés. Ils attendent que leurs parents leur apportent à manger. Ils se tiennent loin des berges et attendent calmement. Mais quand ils aperçoivent l’un de leurs parent remonter à la surface, ils le rejoignent rapidement en piaillant.

Comme vous avez pu le remarquer, un petit grébu pressé avance en poussant de ses deux pattes simultanément.

En grandissant, le petit grébu apprend à ploufer et, petit à petit, il parvient à se nourrir seul. Il est maintenant adolescent.

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Les stries noires et blanches ont disparu sur le cou mais persistent sur la tête. Elles s’effaceront progressivement et le jeune grébu aura, dès le premier hiver, le plumage adulte internuptial. Il restera avec ses parents jusqu’au printemps suivant.

Les deux fotos suivantes apportent rien du tout mais elles sont très belles et il aurait été dommage de pas les montrer 🙂

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Max : « Tu as raison Léo. Elles sont très belles ces deux fotos. C’est bien de les avoir mises. »

Léo : « Il fait de belles fotos le chevalier. Il dit toujours qu’elles sont pas terribles mais il a tort. »

Max : « Il compare aux fotoeurs qui ont des appareils très chers avec des énormes zooms… Il a des petits appareils, lui. C’est pas pareil. Il peut pas faire des fotos de fotoeur. »

Léo : « On s’en fiche. Elles sont belles ces fotos. Bon, on en est où ? »

Max : « On a fait la nutrition, la reproduction… On peut faire les autres comportements. J’ai une idée. Je grave et tu me dis ce que tu en penses 🙂 »

Léo : « Je sens que tu vas dire des bêtises ! »

Parfois, les grébus vont pas bien dans leur tête. La série de fotos qui suit en donne la preuve.

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Ce grébu est sorti de l’eau, s’est dressé sur ses pattes sur un petit rocher puis il est retourné dans l’eau. La scène a duré que quelques secondes. Aucune hypothèse permet d’expliquer ce comportement et nous en déduisons que ce grébu allait pas bien dans sa tête 🙂

Léo : « J’avais raison ! Tu as dit des bêtises ! »

Max : « Il faut bien rigoler un peu 🙂 J’en ai une autre ! »

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Sur la foto ci-dessus vous voyez une mouette qui rigole âgée et myope qui s’apprête à fondre sur grébu qu’elle prend pour un petit poisson. Poum la mouette sur grébu !

Léo : « 😀 T’es trop bête Maxou ! C’est même pas vrai qu’elle va attraper grébu la mouette qui rigole ! »

Max : « Je sais bien Léo 🙂 Mais c’est l’impression qu’elle donne sur cette foto 🙂 »

Léo : « Il faut mettre la suite de la série. Comme ça Princesse verra que la mouette ne faisait que passer. »

Max : « Si tu veux, mais c’est moins drôle. »

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Léo : « On reprend ? »

Max : « Oui. C’est à qui ? »

Léo : « Je sais plus. Qu’est ce qu’il faut dire maintenant ? »

Max : « On en était aux comportements… Je sais ! »

Léo : « Qu’est ce que tu vas dire ? »

Max : « Tu te souviens des grébus qui grondaient ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « Tu aurais dû voir la tête que tu as faite quand tu les as vus 🙂 Poum ta mâchoire ! »

Léo : « Ben voilà ! Tu te moques de moi ! »

Max : « Hé ! Mais tu m’as poussé ! »

Léo : « Rhoo ! Toi aussi ! »

Max : « C’est toi qui as commencé ! »

Léo : « Parce que tu t’es moqué ! Mais ! Tu m’as encore poussé ! »

Max : « BONOME ! LÉO ME BOUSCULE ! »

Léo : « Cafteur ! »

Quand le chevalier arrive les petitours ‘font la bagarre’…

Le chevalier : « C’est comme cela que vous gravez le blog ? »

Max : « On faisait une pause 🙂 »

Le chevalier : « En faisant la bagarre ? »

Max : « C’était pour de rire ! Tu nous connais 🙂 »

Léo : « On est des juvéniles 🙂 »

Le chevalier : « Et toi Max, tu étais obligé de faire appel à moi ? »

Léo : « C’est un cafteur ! »

Max : « Ben voilà ! Ça va être de ma faute… C’est toujours de ma faute… »

Léo : « Bon, d’accord, tu as cafté pour de rire, pour que bonome vienne avec nous. Et si on gravait tous les trois ? »

Max : « Oh oui, tu as plein de doigts toi, ça ira plus vite ! »

Léo : « Tu veux bien ? »

Le chevalier : « J’ai plein de doigts 🙂 »

Max : « Ben oui, tu en as plein les mains 🙂 Même si j’ai entendu Princesse dire un jour que tu avais dix pouces gauches 😀 »

Le chevalier : « Je veux bien vous aider. Avec mes dix pouces gauches… Où en étiez-vous ? »

Max : « Les grébus qui grondaient 🙂 Tu te souviens ? »

Le chevalier : « Oui oui 🙂 Avec les belles couleurs du coucher de soleil… »

Max : « Et poum la mâchoire de Léo 🙂 »

Léo : « Ah non ! Tu vas pas recommencer à te moquer de moi ! »

Le chevalier : « Pas de chamaillerie ! Vous n’êtes pas des foulques ! »

Max : « D’accord. On est sages. C’est moi qui devait rédiger. Je te dicte et tu graves. Tu veux bien ? »

Le chevalier : « Je veux bien. »

Max : « Je sais pas comment rédiger… Léo, tu sais toi ? »

Léo : « Non… On pourrait décrire ce qu’on a vu et expliquer ensuite… Je sais pas… »

Max : « Mmmm… Je vais faire comme tu as dit, on verra bien. »

Un soir au Grand Étang, alors que le soleil commençait à baisser sur l’horizon, nous vîmes un grébu le cou tendu et baissé juste au dessus de l’eau. Il émettait des sons rauques ressemblant à des grondements. Un autre grébu se joignit à lui et ils furent deux à gronder.

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Puis nous vîmes un autre couple plus à gauche qui grondait lui aussi.

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C’est alors que nous comprimes ! Les deux couples étaient proches de la limite de leurs territoires qui se trouvaient être mitoyens ! Chaque couple défendait donc son territoire ! En effet, les grébus sont des zoisos territoriaux c’est à dire qu’ils vivent sur un territoire bien délimité qu’ils protègent contre les intrus.

Les grondements durèrent quelques minutes puis chaque couple s’éloigna de la frontière. Et c’est là que nous eûmes une belle surprise. Ou plutôt deux belles surprises… En effet, suite à cet incident frontalier, chacun des couples se lança dans une petite parade 🙂 D’abord le premier couple…

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Puis le second couple…

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Léo : « Rholala ! C’est bien Maxou ! Chevalier, tu trouves pas qu’il rédige bien Maxou ? »

Le chevalier : « Si, c’est très bien écrit. Bravo mon petitours 🙂 »

Max : « Merci, merci… Dis, tu veux pas tout relire et nous dire ce que tu en penses ? »

Léo : « Mais on a pas fini ! »

Max : « C’est pas grave. Il relit, on corrige et on termine après. »

Le chevalier : « D’accord. Alors… Mmmmmm… mmmmmm… C’est une bonne idée d’avoir fait une introduction… La description des grébus… Très bien… L’habitat d’accord… Le mode de vie aquatique… Vous ne parlez pas du vol des grébus ? Ni de leur rares passages sur la terre ferme ? »

Max : « On a oublié ! On avait pourtant préparé les fotos ! Zutalor ! »

Le chevalier : « Pas grave, je lis la suite… La parade… Très bien la parade… Qui a rédigé ? »

Max : « C’est moi ! »

Le chevalier : « Bravo Maxou, c’est très bien… Les petits… Les ados… Vous auriez pu préciser que les petits savent voler entre la 9ème et la 11ème semaine. Ce n’est qu’un petit oubli… Le grébu qui va pas bien dans sa tête 🙂 C’est toi Maxou ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Et la suite aussi 🙂 »

Le chevalier : « 😀 Poum la mouette sur Grébu 😀 Max, c’est toi qui vas pas bien dans ta tête ! »

Max : « C’était rigolo 🙂 »

Le chevalier : « D’accord. Il est très bien votre article. »

Max : « Tu crois que Princesse va aimer ? »

Le chevalier : « Oui oui, c’est vraiment complet et intéressant. C’est drôle aussi 🙂 »

Léo : « Il faut finir maintenant. On doit ajouter le grébu au sol et en vol et le statut de conservation. Et après il faut faire une conclusion. »

Max : « C’est toi qui dicte alors. »

Les grébus étant parfaitement adaptés à la vie aquatiques se retrouvent un peu maladroits sur la terre ferme. Ils évitent d’ailleurs d’y aller car ils sont peu rapides et deviennent des proies faciles pour les prédateurs.

Les grébus volent peu. On peut les observer voler au ras de l’eau sur quelques mètres. Ils s’aident alors de leurs pattes en courant sur l’eau en même temps qu’ils battent des ailes. Ils se comportent ainsi lorsqu’ils doivent s’éloigner rapidement d’un danger ou d’un congénère un peu agressif ou encore lorsqu’ils doivent aller protéger leurs petits quelque peu éloignés.

Les grébus se déplacent rarement en volant mais nous avons pu en voir le faire au Grand Étang. Encore une fois le chevalier a admirablement réussi à fotoer l’individu qui traversait l’étang de cette façon.

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Les mouvements des ailes sont relativement lents et puissants. On voit bien le cou tendu et la courte queue lorsque le zoiso est en vol.

Les ailes et les muscles du vol sont pas très développé ce qui fait que grébu se fatigue vite en l’air.

Le chevalier : « Très bien mon Léo. »

Max : « Bonome, on connaît pas bien le statut de conservation et on pas fait les recherches encore. Tu veux bien nous expliquer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Les grébus ne sont pas menacés directement et on considère que les préoccupations concernant l’espèce sont mineures. Toutefois l’espèce est totalement protégée depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.

Le danger que pourrait courir l’espèce vient plus de la disparition de son habitat. Mais bien que les milieux humides aient fortement régressé au cours du vingtième siècle, la plupart des pays européens ont lancé des programme de restauration de ces milieux, et donc, les populations de grébus ont tendance à augmenter en Europe.

Max : « C’est une bonne nouvelle ça ! »

Léo : « Ben oui, on peut dire que grébu va bien. »

Max : « Elle va être contente Princesse 🙂 Mais bonome, si j’ai bien compris, je pourrais pas ramasser un crâne de grébu pour ma collection si j’en trouvais un. »

Le chevalier : « Tu as bien compris Maxou. »

Max : « Même si il est tout mort depuis longtemps ? »

Le chevalier : « Même dans ce cas. »

Max : « Alors si les gens d’armes savent que tu as un grébu empaillé dans ta cabane, tu vas aller en prison ? »

Le chevalier : « Je ne pense pas. Je te rappelle que ce grébu me vient d’un vieux naturaliste. Il me l’a donné peu avant sa mort. Cet exemplaire est très ancien. Cela se voit à son état et à la technique utilisée. Malheureusement pour moi, je n’ai aucun papier attestant de son ancienneté et je demande si je suis pas dans l’illégalité en le possédant. »

Max : « J’ai jamais compris pourquoi tu as des zoisos empaillés dans ta cabane. Princesse sait que tu as un grébu, un geai des chênes et un pipic ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas si je le lui ai déjà dit. »

Léo : « C’est vrai que c’est bizarre. Les zoisos en bois je comprends, mais les zoisos empaillés… »

Le chevalier : « Vous n’aimez pas ? Cela vous choque ? »

Max : « Non, comme ça on a nos propres zoisos mais quand même… »

Léo : « C’est bizarre… »

Max : « Bon, il faut faire la conclusion maintenant. Je peux la faire ? »

Léo : « Oui Maxou. »

En conclusion, nous pouvons dire que grébu c’est vraiment un très beau zoiso 🙂

Continuer la promenade

95 – Ben oui… Encore le Grand Étang…

Samedi 7 Mai, An III

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Bonome, Léo et moi on a discuté et on a décidé à l’unanimité qu’il fallait retourner encore au Grand Étang. »

Le chevalier : « A l’unanimité… »

Max : « Oui, à l’unanimité des petizours. Et comme on est en démocratie et qu’on est pour l’adoption des décisions à la majorité des votes exprimés tu n’as pas le choix. Tu dois nous emmener au Grand Étang. »

Le chevalier : « Je n’ai pas le choix ? »

Max : « Ben non. Quelque soit ton vote le Grand Étang reçoit au moins deux voix. C’est, au minimum, 66 % des suffrages. La décision est adoptée. C’est ça la démocratie. Tu n’as pas le choix. »

Le chevalier : « Oui, je vois. Je ne voudrais pas être anti-démocrate. »

Max : « Ben non. »

Le chevalier : « Mais il y a un problème dans ton raisonnement. »

Max : « Ah bon ? Lequel ? »

Le chevalier : « Les juvéniles n’ont pas le droit de vote. »

Max : « On peut pas voter ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Ah… Tout dépend de toi alors. Tu votes pour quel Royaume ? »

Le chevalier : « Maxou, mon petitours… »

Max : « Ouiiii 🙂 Bonome, mon bonomou… »

Le chevalier : « Pourquoi ne m’as-tu pas simplement demandé de vous emmener au Grand Étang plutôt que faire appel à mon affection pour la démocratie ? »

Max : « Parce que je l’ai déjà fait ! »

Le chevalier : « Et alors ? »

Max : « Ben, il faut bien changer les dialogues de temps en temps, sinon mes lecteurs vont se lasser. »

Le chevalier : « D’accord. »

Max : « Dis donc mon bonome, tu vas nous laisser patienter longtemps avant de nous dire à qui va ton suffrage ? »

Le chevalier : « Le vote n’est pas à bulletin secret ? »

Max : « Euh… J’ai séché les cours d’éducation civique 🙁 »

Le chevalier : « 🙂 Un peu de suspense… C’est bien pour tes lecteurs ! »

Max : « Laisse mes lecteurs en dehors de ça ! BONOME, ON VA OÙ ? Emmène-nous au Grand Étang s’il te plaîtParce qu’il y a des tas de beaux zoisos au Grand Étang… on a des tas de surprises au Grand Étang… Il est très beau le Grand Étang et toi aussi tu l’aimes le Grand Étang»

Le chevalier : « D’accord. »

Max : « D’accord ? »

Le chevalier : « Oui, d’accord. »

Max : « Merci mon bonome 🙂 »

Au Grand Étang…

Max : « Je suis curieux de savoir quel zoiso va nous accueillir… »

Léo : « Les foulques macroules… Fulica atra, Rallidés. »

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Max : « Il y a des petits ! C’est quand même pas ceux dont on a vu la conception ?! »

Léo : « Ben non, c’est pas possible, la couvaison dure trois semaines. Ça fait pas trois semaines qu’on les a vus perpétuer l’espèce. »

Max : « Alors il y a plusieurs couples reproducteurs et il va y avoir plein des petits. C’est bien les foulques, vous perpétuez bien. On le dira à Princesse. »

Le chevalier : « Aujourd’hui vous marchez jusqu’à l’autre observatoire. »

Max : « On poche pas ? »

Le chevalier : « Non, vous marchez. »

Max : « D’accord, comme ça on pourra naturaliser en avançant. Parce que toi, tu marches trop vite. On voit rien du tout. Tu viens Léo ? »

Léo : « Oui Maxou, mais si tu cours on verra rien du tout non plus. »

Max : « Il y a un os ! »

Le chevalier : « Il y a un problème ? »

Max : « Non, il y a un os. »

Léo : « Vu ! Viens, on va l’observer. »

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Max : « Bonome, il est à qui cet os ? Parce que c’est pas un os de lapin ça c’est sûr… »

Le chevalier : « Effectivement 🙂 »

Max : « Il est à qui ? »

Le chevalier : « A un vertébré négligent qui laisse traîner ses affaires un peu partout 🙂 »

Max : « C’était une blague ? »

Le chevalier : « ouiiii 🙂 »

Max : « Ah oui… D’accord. Bonome, est-ce que ça te ferait plaisir que nous rigolions ? Parce nous pouvons faire un effort si tu veux. N’est ce pas Léo ? »

Léo : « Oui, en nous concentrant bien et en pensant aux bêtises de Maxou nous devrions pouvoir rigoler… »

Max : « Tu peux répéter ta ‘blague’. On va rigoler cette fois. »

Le chevalier : « C’est gentil à vous 🙂 »

Max : « A ton service mon bonome 🙂 »

Léo : « Mais tu nous as pas dit à qui il est cet os. »

Le chevalier : « Je ne sais pas. »

Max : « Tu sais pas ? »

Le chevalier : « Ben non. »

Léo : « Je peux poser une question quand même ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »

Léo : « Pourquoi il est creux l’os ? »

Max : « C’est vrai ça ! Tu sais ? »

Le chevalier : « Oui. Enfin… Je vous rappelle qu’une question qui commence par ‘pourquoi’ n’est pas très scientifique. En général c’est qu’elle est mal formulée. Mais passons là dessus. Les os longs, et les os plats, sont généralement creux. La cavité contient la moelle osseuse hématopoïétique. »

Max : « Alors toi ! Tu peux pas faire simple ! Tu es censé nous expliquer et tu compliques tout. C’est quoi la moelle osseuse et mayopoétique ? Ça veux dire quoi mayopoétique ? »

Le chevalier : « Hématopoïétique. »

Max : « D’accord. Et ça veut dire quoi ? »

Le chevalier : « Tu connais le sang ? »

Max : « Léo, tu entends bonome ? Il me demande si je connais le sang ! Mon bonome, si tu me prends pour un béotien c’est le tien qui va gicler ! »

Le chevalier : « Tu me menaces ? »

Max : « Oh mais je rigole ! Oulala ! Pourquoi tu parles du sang ? »

Le chevalier : « Savez-vous de quoi il est constitué ? Ce qu’il contient ? »

Léo : « Il y a beaucoup d’eau un peu salée, des tas de choses compliquées et des cellules. On dit des fois des globules. Des rouges, des blancs… Les rouges transportent les gaz respiratoires : le dioxygène et le dioxyde de carbone… »

Max : « Un seul n à carbone 🙂 »

Léo : « 🙂 Et les blancs nous servent à lutter contre les microbes. »

Max : « Il en connaît des choses mon Léo 🙂 »

Léo : « Oui, un peu. J’ai lu quelque chose sur le sang. Même que la couleur est due à une molécule qui s’appelle l’hémoglobine. »

Le chevalier : « Mon petitours, tu sais tout ce dont j’ai besoin 🙂 »

Max : « Alors tu peux nous expliquer les mayopoétiques. »

Le chevalier : « Hématopoïétique ! Les cellules du sang sont formées dans la moelle. C’est ce que veut dire hématopoïétique : formation du sang. »

Max : « En grékancien je suppose 🙂 »

Le chevalier : « Exact ! »

Max : « Mais si des cellules se forment, c’est qu’il y en a qui meurent ! Elles deviennent quoi ? »

Le chevalier : « J’ai peur de dire des erreurs… »

Max : « Toi ! Dire des erreurs ? Pfff… »

Le chevalier : « Ça m’arrive tu sais. »

Max : « Bon, nous t’écoutons. Tant pis si tu dis des erreurs. »

Le chevalier : « Les globules rouges, appelés hématies, sont formés dans la moelle osseuse. Ils circulent dans le sang pendant 120 jours je crois. »

Max : « Et ils transportent les gaz respiratoires. Des poumons aux organes ils transportent le dioxygène et dans les organes ils échangent le dioxygène contre du dioxyde de carbone qu’ils emmènent jusqu’aux poumons et après on l’expire et les hématies reprennent du dioxygène. »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Et tu dis qu’au bout de 120 jours ils sont tout usés ? »

Le chevalier : « Je crois que c’est 120 jours. »

Léo : « Et comment ils sont détruits ? »

Le chevalier : « Dans le foie. Le fer que l’hémoglobine contient est récupéré et elle est transformée en bilirubine. Cette molécule est évacuée dans le sang puis excrétée dans les excréments. Si je ne dis pas d’erreur c’est cette molécule qui donne la couleur des excréments. Une couleur un peu pâle peut indiquer un dysfonctionnement du foie. »

Max : « Alors le sang se renouvelle en permanence. »

Le chevalier : « Oui, comme tous les organes. »

Max : « Et les cellules du sang sont formées dans la moelle osseuse je sais pas quoi et c’est pour ça que les os sont creux. »

Le chevalier : « Oui encore mon petitours. Mon Léo, as-tu la réponse que tu voulais ? »

Léo : « Oui. Merci chevalier. »

Max : « Alors on peut avancer. C’était rigolo de tomber sur un os 🙂 »

Léo : « Il y a des belles fleurs bleues là-bas. Tu les connais Maxou ? »

Max : « Allons voir ! … »

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Max : « Oups, je les ai déjà vues et bonome me les a présentées mais je me souviens plus. Sauf son surnom… Ne m’oubliez pas ! A cause d’un chevalier qui avait ploufé avec son armure et qui avait donné cette fleur à son aimée en lui disant ‘ne m’oubliez pas’. »

Léo : « Tu as pris ta flore Maxou ? »

Max : « Oui. Elle est dans le sacado de bonome. Tu nous la donnes s’il te plaît. On va faire la botanique sur le banc. »

Léo : « Merci chevalier. »

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Max : « Alors… Tableau général de la page 25… Page 30… »

Léo : « Montre ! … Borraginacées page 77. Vas-y Max, tourne les pages ! »

Max : « Oui ça arrive ! Oulala ! L’impatient ! »

Léo : « Pousse-toi que je vois… Le myosotis ! C’est le myosotis ! »

Max : « Bonome, tu connais le nom en scientifique du myosotis ? »

Le chevalier : « C’est le myosotis des champs, Myosotis arvensis. »

Léo : « C’est une très jolie fleur. »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Je l’aime beaucoup moi aussi. »

Max : « On peut la garder puisqu’on l’a coupée pour l’étudier ? »

Le chevalier : « Laisse-la dans ta flore. Elle va s’écraser et tu pourras la garder. »

Max : « Et si on faisait un herbier ? »

Le chevalier : « J’en ai un déjà. »

Max : « Tu nous l’a jamais montré ! Tu en as beaucoup des plantes ? »

Le chevalier : « Je ne sais plus. Je n’en collecte plus. Environ 200 je crois… »

Max : « 200 ! Oulala ! Tu nous montreras. Allez, on avance ! Et cette fois on fait plus des pauses ! »

Le chevalier : « Voulez-vous pocher pour terminer le chemin ? »

Max : « Oui ! »

Léo : « On grimpe ! »

Le chevalier : « Êtes vous bien installés ? »

Max : « Très bien mon bonome. Allez ! File ! Au trot ! »

Le chevalier : « 🙂 »

A l’observatoire…

Léo : « Petit gravelot ! Charadrius dubius, Charadriidés. »

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Max : « Tu joues aux zoisos ? »

Léo : « Non, mais je savais pas si tu l’avais vu alors je l’annonce. Il est là-bas, au bord de l’eau. »

Max : « J’espère qu’ils nichent ici. J’aimerais bien voir des petits. »

Le chevalier : « Je ne sais pas si nous les verrons tu sais. Ils doivent être bien cachés. »

Max : « Tu en as déjà vu ? »

Le chevalier : « Jamais. Les petits sont souvent difficiles à observer et je ne pense pas que les petits gravelots nichent ici. Il faudra que je me renseigne… »

Léo : « Chevalier, tu peux fotoer les Laridés s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Veux-tu que je te prête un appareil ? »

Léo : « Non, pas aujourd’hui. Et puis je voudrais que tu fotoes les Laridés en vol. Je peux pas moi. Ils bougent tout le temps et je devrais déplacer l’appareil dans tous les sens et il est bien trop lourd pour moi. »

Le chevalier : « D’accord, alors je le fais pour toi mon petitours. »

Léo : « Merci 🙂 Tu nous montreras… »

Le chevalier : « Voilà… »

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Léo : « Rhoooo !!! »

Max : « Belles fotos bonome 🙂 »

Léo : « Il y a des jeunes mouettes qui rigolent… Et une sterne pierregarin ! Rholala ! Qu’est ce qu’elles sont belles ! »

Max : « Et là-bas ! Regardez les mouettes qui rigolent qui font sa toilette ! »

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Le chevalier : « Ça fait longtemps que vous n’avez pas précisé que les mouettes qui rigolent sont en réalité des mouettes rieuses… »

Max : « C’est vrai. On dit pas des erreurs, c’est à cause que Léo s’est trompé la première fois et on a bien aimé le nom. C’est pas plus bête, mouette qui rigole que mouette rieuse. Et puis on donne toujours le nom en scientifique : Chroicocephalus ridibundus, Laridés. »

Léo : « Max, tu sais qu’il existe un goéland railleur ? Railler, c’est un peu comme moquer. Et son nom en scientifique c’est Chroicocephalus genei. »

Max : « Chroicocephalus ? Et on dit goéland ? Mais pour la mouette on dit mouette ! »

Le chevalier : « Oui Maxou mais les noms vernaculaires ne sont pas très précis. Et je te rappelle qu’il n’y a pas très longtemps, la mouette rieuse s’appelait Larus ridibundus. »

Max : « Le goéland qui rigole ! »

Léo : « Ils se ressemblent beaucoup les Laridés. Sauf les sternes. Mais c’est peut-être pas des Laridés alors c’est normal. »

Max : « Vous avez vu le zoiso noir ? Je le vois pas bien moi et j’ai pas pris les jumelles. Bonome, tu nous donnes des indices s’il te plaît ? »

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Le chevalier : « D’accord. Il a les yeux bleus… »

Max : « C’est le Bonomus petunus ! »

Le chevalier : « 😀 Max l’a déjà vu ici… »

Léo : « Je crois savoir… »

Max : « Un autre indice ! »

Le chevalier : « Le cou est plus clair que la face… »

Léo : « Le choucas des tours ! »

Max : « Corvus monedula, Corvidés ! Tu nous as raconté une histoire il y a pas longtemps sur les Corvidés.»

Léo : « Oui, le geai des chênes qui prend des bains de fourmis 🙂 »

Max : « Tu aurais pas une histoire sur le choucas des tours ? »

Le chevalier : « Si 🙂 Lui prend des bains de fumée 🙂 »

Max : « Comment il fait ? »

Le chevalier : « En ville, il va se percher sur les sorties de cheminées. »

Max : « Et ça le débarrasse aussi des parasites ? »

Le chevalier : « Pas de tous mais de quelques uns. Et ça le réchauffe un peu. »

Léo : « Ils sont malins les Corvidés 🙂 »

Max : « Ce sont les plus intelligents des zoisos. Tu sais qu’ils peuvent construire des outils ou avoir des stratégies de l’esprit ? »

Léo : « Oui, j’ai lu ton blog 🙂 Et un article dans un livre de la bibliothèque du chevalier. »

Max : « Ben oui, tu révises tout le temps et tu passes ton temps à lire. »

Léo : « Et je viens t’aider quand tu graves ton blog. »

Max : « Je pourrais le faire tout seul ! »

Léo : « Je sais Maxou. Mais j’aime bien t’aider quand même parce qu’on se chamaille et ça m’amuse. »

Max : « Ben oui, on est des juvéniles 🙂 Bonome, qu’est ce que tu regardes au loin ? »

Le chevalier : « Une surprise 🙂 »

Max : « Encore une surprise ! Tu vois, on a eu raison de revenir encore ! »

Léo : « C’est qui le zoiso ? »

Le chevalier : « Regardez ! »

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Léo : « Une nette rousse mâle ! Rholala ! La chance ! »

Max : « Oh oui alors ! Il y en a pas beaucoup des nettes rousses par ici ! »

Léo : « Tu peux zoomer plus s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tu sais qu’avec l’autre appareil les fotos ne sont pas très belles. »

Léo : « Fais quand même s’il te plaît. »

Le chevalier : « D’accord mon Léo 🙂 »

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Léo : « Rhoooo !!! »

Max : « Bonome, c’est son crâne qui est renflé au sommet de la tête ou c’est juste qu’il est mal peigné ? »

Le chevalier : « Je suppose que ce sont les plumes qui lui donnent cet aspect ébouriffé. »

Léo : « Lui aussi il est en migration ? »

Le chevalier : « Oui, il n’est que de passage. »

Max : « Et on l’a vu ! »

Léo : « On a de la chance quand même ! Voir un mâle nette rousse ! »

Max : « Il est vraiment bien le Grand Étang 🙂 »

Léo : « Oh ! Regardez ! Juste là ! »

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Max : « Une famille colvert ! Il y a le papa, la maman et tous les petits ! Oulala, mais il y en a beaucoup ! Bonome, c’est vrai que tu dis des erreurs parfois. Quand je pense que lors de notre première inspection tu m’as dit que les papas colverts s’occupaient pas de leurs petits ! »

Le chevalier : « J’étais certain de l’avoir lu. »

Max : « C’est pas grave mon bonome. Ça te rend plus humain de faire des erreurs. Léo, qu’est ce que tu observes comme ça ? »

Léo : « Le jeune goéland… On dirait qu’il joue avec quelque chose… »

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Max : « Qu’est ce qu’il a dans son bec ? On dirait qu’il le ploufe et qu’il va le rechercher… Il est bizarre ce jeune goéland. Tu peux expliquer bonome ? »

Le chevalier : « Non. Peut-être joue-t-il… »

Max : « Il pourrait jouer avec ses copains. Il y en a plein des jeunes. »

Léo : « Ou alors c’est du manger. Il le nettoie… »

Le chevalier : « Peut-être… »

Max : « Et lui là-bas ! Il décolle et il ploufe ! »

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Léo : « On a déjà observé ce comportement. Tu avais fait deux hypothèses chevalier. »

Max : « Oui, je m’en souviens. Soit il pêche, soit il fait sa toilette. Mais on en a déjà vu faire ça plusieurs fois et ils ont jamais avalé quelque chose. Alors soit ce sont de très mauvais pêcheurs, soit ils font sa toilette. »

Le chevalier : « Quand de deux choses l’une c’est souvent une troisième… »

Max : « C’est très beau ce que tu dis mon bonome. C’est de toi ? »

Le chevalier : « Oh non ! Jean Rostand je crois… »

Max : « Rostand ? Comme dans Edmond Rostand a écrit Cyrano de Bergerac ? »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 Il me semble que Jean Rostand, un grand scientifique, était le fils d’Edmond Rostand et de Rosemonde Gérard, une poétesse. »

Max : « Quelle famille ! Un grand écrivain, une poétesse et un grand scientifique… »

Léo : « Chevalier, au premier plan de ta foto on voit un jeune goéland avec un peu de gris. Ça peut t’aider pour identifier l’espèce ? »

Le chevalier : « Peut-être… Le gris est clair. C’est donc soit un jeune goéland argenté soit un jeune goéland leucophée. »

Max : « Ou peut-être un troisième 🙂 »

Le chevalier : « Je doute fort que nous soyons en présence de goélands cendrés… »

Max : « C’était pour t’embêter 🙂 Tu as dit que tu as déjà observé beaucoup de leucophées mais pas des argentés. Ce serait des jeunes goélands leucophées alors ? »

Le chevalier : « Ont-ils une nette tâche sombre autour de l’œil ? »

Max : « On voit pas bien 🙁 »

Le chevalier : « J’opterais pour des leucophées. Mais sans certitude… »

Max : « Larus michahellis. » 

Léo : « De quelle année ? Tu peux trouver leur âge ? »

Le chevalier : « Quelque soit l’espèce je dirais qu’ils sortent de leur deuxième hiver. »

Max : « C’est compliqué les goélands. Pfff… On demandera au gentil spécialiste en zoisos en Charentmaritimie. »

Le chevalier : « D’accord Maxou. »

Max : « Mais ! Regardez ! Il y en a deux qui se chamaillent ! »

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Le chevalier : « J’ai l’impression de voir mes petizours ! »

Max : « On se chamaille pas en volant nous 🙂 »

Léo : « On est pas des zoisos ! »

Max : « Il y a un chevalier guignette qui fait sa toilette. »

Léo : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés. »

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Max : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Léo : « Vous avez vu les plumes de sa queue ? La bordure est très belle. »

Max : « Blanc ourlé de noir… Bon, on fait quoi maintenant ? »

Léo : « On continue à observer les zoisos Maxou 🙂 »

Max : « Tu vois quelque chose ? »

Léo : « Une tête de bernache qui dépasse. Ah non 🙂 Deux têtes de bernaches qui dépassent 🙂 »

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Max : « Bernache du Canada, Brenta canadensis, Anséridés. Bonome, c’est vrai qu’il y a un programme national d’éradication des bernache du Canada ? »

Le chevalier : « C’est ce que j’ai lu. »

Max : « Pourquoi ? »

Le chevalier : « Vous savez que les bernaches du Canada ne sont pas originaires d’Europe. »

Max : « Ben oui, elles viennent du Canada. Elles se sont échappées de parcs et sont devenues férales. »

Le chevalier : « C’est vrai Maxou. Mais elles se reproduisent très bien et prennent la place des oies locales. Elles deviennent invasives. »

Max : « Elles prennent trop de place ? Mais on est pas obligé de les éradiquer ! On pourrait juste réduire la population. »

Le chevalier : « On pourrait mais le problème se poserait de nouveau dans quelques années. »

Max : « C’est pas juste ! Elles ont rien fait les bernaches du Canada ! Elles ont pas demandé à venir ! »

Le chevalier : « Max, rassure-toi, elles ne seront pas éradiquées et il en restera toujours. »

Max : « Tu es sûr ? »

Le chevalier : « Quasiment. Il est presque impossible d’éradiquer une espèce. »

Max : « C’est quand même pas gentil. »

Le chevalier : « Pense aux espèces locales Maxou. Elles se font chasser de leur territoire. »

Max : « Oui… C’est compliqué la nature. Mais c’est la faute des zoms ! Ils perturbent tous les équilibres les zoms ! J’aime pas les zoms ! »

Le chevalier : « Et tu te moques de moi parce que ‘jémpaléjens’ 🙂 »

Léo : « LE CYGNE ! »

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Le chevalier : « Bien vu mon Léo ! »

Max : « Fotoé ? »

Le chevalier : « Fotoé 🙂 »

Max : « Montre 🙂 »

Léo : « Rhoooo ! Quand on pense que ce zoiso peut peser 20 kg ! »

Max : « On voit les impacts de ses pattes. »

Léo : « Au départ il court sur l’eau et après il pousse des deux pattes. »

Max : « Tout ça en battant des ailes. »

Léo : « Et après il vole en faisant du bruit. »

Le chevalier : « Oui, et c’est pour cela que les cygnes ne peuvent s’observer que dans des plans assez grands. »

Max : « Ben oui, sinon ils ont pas la place pour décoller. »

Léo : « Les grands cormorans c’est pareil. »

Max : « Il leur faut des grands étangs. »

Léo : « Oh ! Regardez ! »

Max : « Des mouettes qui rigolent qui font des œufs ! »

Léo : « Rholala ! »

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Max : « Et elles font ça en public ! »

Léo : « Devant des enfants ! On voit des juvéniles ! »

Max : « Et la sterne pierregarin les regarde… »

Léo : « Mais non, elle s’en fiche la sterne. Regarde bien, elle se lisse les plumes. »

Max : « Mais la femelle a son mari sur le dos ! »

Léo : « La pôôôvre… »

Max : « Bonome, si elles font des œufs c’est qu’elles nichent ici. C’est une bonne nouvelle ça. »

Le chevalier : « Oui Maxou. Il va y avoir des poussins 🙂 »

Max : « C’est bien qu’elles nichent. Je suis tout content 🙂 »

Léo : « Moi aussi ! Rholala ! C’est qu’elles sont bien ici les mouettes qui rigolent 🙂 »

Max : « MARTIN ! IL Y A MARTIN ! FOTOE-LE BONOME ! LE RATE PAS ! »

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Léo : « Il est reparti comme il était venu. »

Max : « Il a fait que passer. Zutalor ! »

Léo : « Il est venu nous saluer en passant. »

Max : « Il pouvait pas rester papoter parce qu’il avait des trucs de Martin à faire. »

Léo : « Encore un accouplement ! »

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Max : « Cette fois ce sont les foulques ! »

Léo : « Elles perpétuent bien leur espèce les foulques. »

Max : « Il va y avoir des tas de petits. »

Léo : « Les petits les plus moches du Pays des Zoisos ! »

Max : « Dis pas ça Léo, je me suis excusé. »

Léo : « Je sais, je te taquine 🙂 »

Max : « Les mouettes qui rigolent s’accouplent encore ! »

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Léo : « Vous pensez que c’est le même couple que tout à l’heure ? »

Max : « Ou alors un autre… »

Léo : « Rholala ! Deux couples reproducteurs ! Ça en fait des petits ça 🙂 »

Max : « Bonome, il va falloir qu’on reviennent voir les petits ! Prendre de leurs nouvelles et tout ça 🙂 »

Le chevalier : « Tu as une excuse toute trouvée pour revenir 🙂 »

Max : « C’est pas une excuse mon bonome ! C’est notre mission de venir voir si les petits vont bien. On est en mission pour Princesse n’oublie pas. »

Le chevalier : « En mission pour Princesse, bien sûr 🙂 »

Léo : « Là-bas il y a des canards mais ils sont à contre jour, on voit pas qui c’est… »

Le chevalier : « Mmmm… J’ai une idée. »

Léo : « Tu fotoes à contre-jour ? On va rien voir du tout ! »

Max : « Il a dit qu’il avait une idée… »

Léo : « Montre moi s’il te plaît. »

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Léo : « Rhoooo… Tu as surexposé la foto pour qu’on voit les canards ! Alors ça ! J’y aurais pas pensé moi. Bravo bonome ! »

Le chevalier : « Merci mon Léo 🙂 La foto n’est pas belle mais le canard est identifiable. »

Léo : « Oui 🙂 Canard chipeau. Un mâle et une femelle. Bien joué ! »

Max : « Le chipeau s’appelle Anas strepera et c’est un Anatidé. »

Léo : « Il y a beaucoup des Anatidés ici. »

Max : « On a vu des canards : le colvert, le chipeau, des souchets… »

Léo : « Des fuligules aussi : des milouins et des morillons. »

Max : « Et la nette rousse ! »

Léo : « Et puis les cygnes tuberculés, les bernaches du Canada et les tadornes de Belon ! Rhooo… Les tadornes… »

Max : « Ça fait 10 espèces d’Anatidés juste ici ! Tiens, c’est qui cet insecte ? Il vient nous dire bonjour. Bonome, il faut nous présenter. »

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Le chevalier : « Entomologie ? »

Max : « Ben oui, on est des naturalistes nous. On est pas que zoisologues. Allez, présentations ! »

Le chevalier : « Si vous voulez mais ne vous en approchez pas. »

Max : « Pourquoi ? Il va nous mordre ? »

Le chevalier : « Il pourrait, avec ses mandibules acérées. »

Max : « Pourquoi il nous mordrait ? On est gentils nous. »

Le chevalier : « Oui vous êtes de gentils petizours. Faites quand même attention de ne pas le toucher. »

Max : « On va pas l’abîmer ! »

Le chevalier : « Je sais, mais il contient une molécule toxique appelée pédérine qui peut provoquer une dermatite. »

Max : « C’est quoi une dermatite ? »

Le chevalier : « Une réaction inflammatoire de la peau. La dermatite provoquée par la pédérine peut durer deux à trois semaines. »

Max : « Oulala ! T’approche pas de l’insecte Léo ! »

Léo : « Merci Maxou. Chevalier, maintenant qu’on sait qu’il faut pas le toucher, tu peux nous expliquer cet insecte s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Oui, d’accord. C’est un Coléoptère Staphylinidés. »

Max : « Un Coléoptère ? Il a des élytres ? »

Léo : « Ben oui Max, regarde bien. Elles sont toutes petites mais elles sont là… »

Max : « Et ils ont des ailes membraneuses aussi ? »

Le chevalier : « Oui, elles sont repliées quatre fois pour se ranger sous les élytres. »

Max : « Quatre fois ! Oulala ! Elles sont tout pliées alors ! »

Léo : « Et à quoi on reconnaît un Staphylinidés ? »

Le chevalier : « A leurs courtes élytres 🙂 »

Max : « C’est tout ? »

Le chevalier : « Non, en général il ont un corps allongé avec un long abdomen qu’ils peuvent recourber comme les scorpions. »

Max : « Mais ils piquent pas 🙂 »

Léo : « Il y en a beaucoup des Staphylinidés ? »

Le chevalier : « Il en existe environ 58 000 espèces et les fossiles les plus anciens ont près de 200 millions d’années. »

Léo : « Les 58 000 espèces c’est depuis les 200 millions d’années ? »

Le chevalier : « Non, c’est le nombre d’espèces actuelles 🙂 »

Léo : « Rholala ! 58 000 espèces de Staphylinidés actuelles ! »

Max : « Ça fait beaucoup ! Et celle-là, tu la connais ? »

Le chevalier : « Je suis sûr du genre : Paederus. »

Max : « Et l’espèce ? »

Le chevalier : « Je suppose que tu ne me laisseras pas tranquille tant que je n’aurais pas proposé un nom. »

Max : « Tu suppose bien 🙂 »

Le chevalier : « Alors je proposerai Paederus littoralis. »

Max : « littoralis ? Comme dans littoral ? Mais on est pas au bord de mer ! »

Le chevalier : « Non, mais je pense quand même que c’est cette espèce. »

Max : « D’accord. Alors il faut pas toucher les Paederus parce qu’il peuvent provoquer une dermatite. Merci pour l’insectologie bonome. »

Le chevalier : « Je préfère quand même que tu dises l’entomologie Max. »

Max : « D’accord. Merci pour l’entomologie bonome. On peut reprendre la zoisologie 🙂 »

Le chevalier : « Tu es incorrigible ! »

Max : « C’est ce qui fait mon charme 🙂 Bonome, regarde Léo ! Il est tout figé ! Ça va mon Léo ? »

Léo : « … »

Max : « Léo ! »

Le chevalier : « J’ai compris ce qui lui arrive 🙂 Regarde bien Maxou 🙂 »

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Max : « Rhoooo ! C’est qui ce zoiso ? »

Léo : « L’œdicnème criard… »

Max : « Le dicnème criard ? Je connais pas le dicnème criard moi. »

Léo : « Oedicnème criard, Burhinus oedicnemus, Burhinidés, Charadriiformes. Pages 136-137 de ton beau livre de zoisos… Rhooo… Un œdicnème criard… La chance ! J’avais ouï dire qu’il y en avait dans le secteur mais je n’osais même pas rêver d’en voir. Rholala ! Un œdicnème ! »

Max : « Comment il connaît tout ça ? »

Le chevalier : « Tu le dis toi même : Léo lit et révise tout le temps 🙂 »

Léo : « Chevalier, fotoe-le encore s’il te plaît. On sait pas quand on le reverra… Un œdicnème… »

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Max : « Rhoooo la chance 🙂 Léo, tu nous expliques l’œdicnème criard s’il te plaît. »

Léo : « Je sais pas quoi dire moi. C’est un visiteur d’été. On peut le voir de mars à octobre. Le reste de l’année il va au sud-ouest de l’Europe ou tout là-bas en Afrique. Il est insectivore. Mais normalement il est surtout actif au crépuscule. On a vraiment de la chance de le voir en plein soleil de l’après-midi. »

Max : « Merci Léo. Il est fort ce Léo quand même. »

Le chevalier : « Comme tu le serais si tu révisais un peu plus 🙂 »

Max : « Je connais mes leçons ! »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »

Max : « Oh ! Regardez le papillon ! »

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Léo : « On dirait qu’il est tout neuf ! »

Max : « Oui, sur la première foto ses ailes sont encore repliées. »

Le chevalier : « Je pense qu’il vient de sortir de sa nymphe. Ses ailes se sont dépliées petit à petit et maintenant il va attendre qu’elles durcissent un peu avant de s’envoler. »

Max : « Tu le connais ce papillon ? »

Le chevalier : « Non, pas du tout. »

Max : « Pas du tout du tout ? »

Le chevalier : « Pas du tout du tout 🙂 »

Max : « Pourtant, d’habitude, les papillons tu les appelles par leur prénom 🙂 »

Le chevalier : « Pas celui-là. »

Léo : « Encore un chevalier guignette. »

Max : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés. Il a l’air très décidé. Il va où comme ça ? »

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Léo : « Il va faire sa toilette 🙂 »

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Max : « Vous avez vu comme l’eau coule sur ses plumes sans les mouiller ? »

Léo : « C’est rigolo 🙂 »

Max : « En ruisselant sur les plumes l’eau emporte la saleté ? »

Le chevalier : « Oui, la poussière et les parasites les moins bien accrochés. »

Max : « Un chevalier sylvain ! »

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Léo : « Rholala ! »

Max : « Tringa glareola, Scolopacidés. »

Léo : « On a vu que deux espèces de chevaliers aujourd’hui… »

Max : « Oui mais le chevalier sylvain c’est pas tous les jours qu’on le voit ! »

Léo : « Celui qu’on voit le plus c’est le guignette. »

Max : « Bonome, c’est vrai qu’un soir tu en as vu plus de vingt d’un coup ? »

Le chevalier : « Oui, ici, au coucher du soleil. Il se sont rassemblés juste au bord de l’eau. Beaucoup faisaient leur toilette avant d’aller se coucher. »

Max : « C’est pas encore le coucher du soleil. On en verra pas autant alors. »

Léo : « Il y a une bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés. »

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Max : « On dirait qu’elle a quelque chose dans son bec. »

Léo : « Ça doit être un insecte. Les bergeronnettes grises sont insectivores. »

Max : « Ou entomophages 🙂 C’est du grékancien 🙂 »

Léo : « Elle est trop loin pour qu’on arrive à savoir si c’est un mâle ou une femelle… »

Le chevalier : « Bon, mes petizours, il va falloir rentrer maintenant. »

Max : « Pfff… Il faut toujours rentrer… »

Léo : « Ben oui Maxou. Et puis le chevalier doit soulever ses poids pour réparer son épaule. »

Max : « C’est vrai ? Tu dois le faire aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Au moins trois fois par semaine… »

Max : « Alors d’accord. Mais on reste encore un peu. Je suis sûr que c’est prévu 🙂 Tu nous dis de rentrer en avance, on négocie un peu de temps en plus et on part quand tu l’avais prévu. J’ai bon ? »

Le chevalier : « Non Max. J’avais prévu d’être rentré il y a au moins deux heures 🙂 »

Max : « Mais tu avais pas envie de rentrer 🙂 Tu as jamais envie de rentrer. »

Léo : « Un jour tu vas rester toute la nuit et tu vas redevenir sauvage. »

Le chevalier : « Savez-vous qu’il m’est déjà arrivé de ne pas rentrer ? »

Max : « De toute la nuit ? »

Le chevalier : « Oui, mais ne le répétez à personne 🙂 »

Max : « Raconte ! »

Le chevalier : « C’était dans les Alpes. j’avais fait une belle randonnée et, comme d’habitude, j’avais marché trop vite. En arrivant au col qui était le but de ma promenade, j’avais beaucoup de temps devant moi. J’ai exploré les environs en faisant de la botanique. J’avais pris ma flore avec moi. Et un livre. Et puis le temps passait mais je n’avais pas envie de rentrer. J’ai inspecté mon sac. J’avais de quoi me couvrir et de quoi manger. J’ai cherché un ruisseau pour remplir ma gourde et ensuite je me suis installé pour lire. Peu avant le coucher du soleil je me suis trouvé un endroit où dormir. J’ai regardé le soleil se coucher puis je suis allé me coucher moi aussi. »

Max : « Où ça ? »

Le chevalier : « Entre des rochers pour me protéger du vent. J’ai mis ma pelisse pour me tenir chaud et je me suis servi de mon sac comme oreiller. Eh bien, pour une fois, j’ai bien dormi 🙂 Je me suis réveillé au lever du soleil. Oh ! j’avais bien quelques fourmis dans le cou mais j’avais vraiment passé une bonne nuit 🙂 »

Max : « Tu as pas eu peur ? »

Le chevalier : « Non, je n’ai même pas pensé à avoir peur 🙂 »

Léo : « C’était quand même pas très prudent. »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Léo : « Je sais pas. »

Le chevalier : « Ma raison me dit qu’effectivement ce n’était pas prudent mais je ne comprends pas pourquoi. J’ai passé une soirée agréable et une bonne nuit. Qu’avais-je à craindre ? »

Max : « Il y a pas des loups dans les Alpes ? »

Le chevalier : « Si. Tu penses qu’ils auraient pu s’en prendre à moi ? »

Max : « Je sais pas mais tu es fou dans ta tête ! Dormir tout seul dans la montagne ! Tu vas pas bien toi ! »

Le chevalier : « J’aimerais bien vous emmener dans les Alpes… »

Max : « Compte pas sur nous pour dormir entre deux rochers ! »

Léo : « Les Alpes… Ça doit être bôôôô ! Tu connais le Mont-Blanc ? »

Le chevalier : « Je ne l’ai jamais gravi mais je me suis pas mal baladé dans ce massif… Et je sais où aller pour avoir une vue magnifique… Le coucher de soleil sur l’Aiguille Verte… Ça vous plairait… »

Max : « Tu pourrais pas nous organiser une inspection dans les Alpes ? »

Le chevalier : « Je vais voir ce que je peux faire… »

Léo : « LES CYGNES ! »

Max : « Fotoé ? »

Le chevalier : « En quatre images ! »

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Max : « Trop fort ! »

Léo : « Pour l’ahétanhissage aussi il leur faut un grand plan d’eau ! Tu arrives à évaluer la distance nécessaire chevalier ? »

Le chevalier : « Au moins une dizaine de mètres… »

Max : « UN AUTRE ! FACE À NOUS ! »

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Max : « Poum le cygne 🙂 »

Léo : « Il est vraiment impressionnant ce zoiso, rholala ! »

Max : « On les as pas vu faire des œufs mais on sait qu’ils se reproduisent ici. On a déjà vu des petits. Et au Royaume des Grèbes aussi. »

Le chevalier : « Au Royaume des Sternes… »

Max : « Mon Léo, c’est pas toi qui parlais des grands cormorans tout à l’heure ? »

Léo : « Si:) Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés. »

Max : « Si bonome le rate pas tu auras des belles fotos d’ahétanhissage de grand cormoran 🙂 »

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Léo : « Les zoisos rentrent à l’étang. »

Max : « C’est l’heure pour eux d’aller se coucher. »

Léo : « On veut bien rentrer maintenant chevalier. »

Max : « Oui bonome, on rentre. »

Le chevalier : « Voulez-vous pocher pour retourner à notre monture ? »

Max : « Ouiiii 🙂 »

Léo : « On grimpe 🙂 »

Le chevalier : « Allons-y maintenant. »

On est rentrés calmement. Bonome a installé l’ordinateur pour qu’on puisse regarder les fotos pendant qu’il soulevait ses poids. Après on a fait sa toilette et on est allés nous coucher. Bonome est venu nous gratter le front et nous faire notre bizou de bonnuit. Et Léo, juste avant de s’endormir vraiment, dans le demi-sommeil qui précède le vrai sommeil, a répété trois fois : « Un œdicnème, on a vu un œdicnème… ». Il m’a fait sourire et je me suis endormi.

Je t’embrasse Princesse, mais je te dirai pas comment on va 🙂

Continuer la promenade

« Car, vois-tu, chaque jour je t’aime davantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain… »

L’éternelle chanson, Rosemonde Gérard

94-2 Le Grand Étang encore et toujours…

Jeudi 5 Mai, An III

Au Grand Étang de T…

Léo : « Ça y est Maxou, tu y es au Grand Étang 🙂 »

Max : « Oh oui, chouette alors 🙂 Vous croyez qu’on va encore avoir des surprises ? »

Léo : « Max, tu sais bien qu’on peut pas savoir. »

Max : « Oui oui, je sais ça. Mais vous croyez qu’on peut encore avoir des surprises après tout ce qu’on a déjà vu ici ? »

Léo : « C’est vrai qu’on a vu beaucoup de beaux zoisos 🙂 »

Max : « Regardez ! Il y a des combattants variés, Philomachus pugnax. Vous vous rendez compte ! C’est même plus une surprise le combattant varié maintenant. »

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Léo : « Les chevaliers ouaf-ouaf non plus ! Ils sont là ! Et dire qu’on en avait jamais vus avant la Bretagne… »

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Max : « J’aime pas qu’on parle de la Bretagne… »

Léo : « Pourquoi ? C’était bien la Bretagne ! »

Max : « Oui mais bonome est tombé et il est tout cassé depuis. »

Léo : « Il va mieux maintenant. Il est presque réparé. »

Max : « Presque… Et seulement si il soulève ses poids. Il va devoir tout soulever tout le temps maintenant. Et puis son épaule est toute fragile… »

Léo : « Il va guérir Maxou. t’inquiète pas. Il est solide notre bonome 🙂 »

Max : « Là ! Il y a un guignette ! Actitis hypoleucos, Scolopacidés. »

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Léo : « J’ai pas dit le nom en scientifique du ouaf-ouaf tout à l’heure ! Tringa nebularia. »

Max : « Ben oui, on sait. »

Léo : « Bon, ça fait déjà trois espèces des beaux zoisos. »

Max : « Trois Scolopacidés ! »

Léo : « Ben oui, le Grand Étang c’est le Royaume des Scolopacidés 🙂 Il y a des Laridés là-bas. Chevalier, tu me prêtes un appareil foto s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. Tiens, je te l’installe. »

Léo : « Merci chevalier pas Scolopacidé 🙂 Alors… »

Max : « Tu fais attention à la focale Léo. Et expose pas trop tes fotos. »

Le chevalier : « Tu fais des progrès Maxou 🙂 »

Max : « J’ai bien dit ? Je note alors, ça peut resservir. Léo, tu nous dit ce que tu vois ? »

Léo : « Oui oui… Attends un peu… Voilà, je te montre. »

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Max : « Belles fotos mon Léo 🙂 Alors… il y a des sternes pierregarins, Sterna hirundo, des mouettes qui rigolent, Chroicocephalus ridibundus et les guifettes noires, Chlidonias niger. »

Léo : « Vous avez vu ? Elles sont pas pareilles toutes les deux les guifettes, sur la dernière foto… »

Max : « C’est vrai ça ! Bonome, on attend tes explications. »

Le chevalier : « Je n’en ai pas. »

Max : « Mauvaise réponse. On attend bonome. »

Le chevalier : « Pfff… »

Léo : « Bonome s’il te plaît… »

Le chevalier : « C’est le dimorphisme sexuel. La femelle est moins noire que le mâle. »

Max : « Ben tu vois, quand tu veux 🙂 »

Léo : « Alors celle qui a que la tête noire c’est la femelle. D’accord. Merci chevalier. »

Max : « Qu’est ce que tu as vu ? »

Le chevalier : « Une bergeronnette grise… Là, juste au pied de la palissade. »

Léo : « On essaye de savoir si c’est un mâle ou une femelle Maxou ? »

Max : « Ben oui !… Mais ! »

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Léo : « Sa tête est pas bien noire ! Comment ça se fait ? »

Le chevalier : « Cherchez un peu 🙂 »

Max : « Bon, c’est pas le dimorphisme sexuel parce que la tête est noire chez les deux sexes… »

Léo : « Je crois savoir ! »

Max : « Moi aussi ! »

Le chevalier : « Qui commence ? »

Max : « Cousin Léo ! »

Léo : « Merci mon cousin 🙂 Ça doit être un juvénile ! »

Max : « C’est bien ce que je pensais ! »

Léo : « Tu es d’accord chevalier ? »

Le chevalier : « J’aurais dit la même chose que vous. Vous pouvez rappeler le nom scientifique de la bergeronnette grise ? »

Léo : « C’est Max qui répond ! »

Max : « Merci mon cousin 🙂 Motacilla alba, Motacillidés. On pourrait même dire Motacilla alba alba. »

Le chevalier : « Vous progressez chaque jour 🙂 »

Max : « Ben oui, on est de grands zoisologues 🙂 »

Léo : « Chevalier, tu peux fotoer le héron cendré s’il te plaît ? »

Le chevalier : « A ton service petitours ! »

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Max : « Tu l’as eu en vol ? Vous avez-vu ? Il a fait caca en volant ! »

Léo : « Maaax ! On dit pas des choses comme ça ! »

Max : « Tu as raison mon Léo. Un zoiso ça fait pas caca, ça fiente. Bonome m’a expliqué. »

Léo : « Et toi, tu vas m’expliquer 🙂 »

Max : « D’accord. C’est parce que les zoisos c’est pas comme les mammifères. Les mammifères ont des tuyaux séparés pour uriner et pour déféquer. Il y a l’appareil urinaire et l’appareil digestif. Et il y a même l’appareil reproducteur. Bon, il utilise le même tuyau que l’appareil urinaire chez les mâles. Tu suis ? »

Léo : « Oui oui. Et les zoisos ? »

Max : « Chez les zoisos tous les tuyaux arrivent en un orifice unique appelé cloaque. L’urine et les excréments sont mélangés. Ils font pas pipi et caca séparés : ils fientent. J’ai bon bonome ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Mais bon, ça se fait pas de fienter en volant ! Surtout quand on les fotoe 🙂 Léo, tu m’écoutes ? »

Léo : « Mmmmm… Oui oui, tu peux fienter si tu veux Maxou… »

Max : « Il m’écoute même pas ! Alors, je lui explique les zoisos et il m’écoute même pas ! LÉO ! qu’est ce que tu as vu ? »

Léo : « Une bergeronnette printanière… »

Max : « Motacilla flava ? »

Léo : « Oui, Motacilla flava… »

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Max : « Elle fait sa toilette 🙂 »

Léo : « Elle se lisse les plumes 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours… »

Max : « Mon bonome 🙂 »

Léo : « Rhoooo… »

Max : « Bonome, je crois que Léo fait un malaise… »

Le chevalier : « Regarde Maxou ! »

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Max : « Rholala ! »

Léo : « Rhoooo la chance ! »

Max : « Bonome ? C’est lui ? »

Léo : « Le chevalier sylvain… Tringa glareola, Scolopacidés. »

Max : « Le sixième chevalier ! La chance ! »

Léo : « On a vu les six chevaliers fréquents de France ! Et cinq juste ici ! Rholala… Fotoe-le encore chevalier. On s’en fiche si les lecteurs de Max disent qu’on met trop de fotos. Un chevalier sylvain, c’est pas tous les jours… »

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Max : « Juste aujourd’hui on a pu observer le ouaf-ouaf, le guignette et maintenant le sylvain :)»

Léo : « Et les dernières fois on a observé le gambette et le culblanc. »

Max : « Si on ajoute les arlequins du Royaume des Chevaliers… »

Léo : « Ça fait 6 espèces de chevaliers ! »

Max : « Qu’est ce que tu regardes bonome ? »

Le chevalier : « … »

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Max : « Tu restes coi ?… Oulala ! Léo fait vraiment un malaise ! Mais qu’est ce qu’ils ont vu ? … Ah oui, je comprends. Bon, bonome, tu fotoes et après tu fais un massage cardiaque à Léo 🙂 »

Le chevalier prend Léo dans sa main…

Le chevalier : « Léo ? … Mon Léo ? »

Léo : « … les avocettes élégantes… »

Le chevalier : « Oui, il y a des avocettes élégantes 🙂 »

Léo : « C’est vrai ? C’est pas une hallucination ? Il y a vraiment des avocettes élégantes ? »

Max : « Oui Léo, elles sont vraiment là 🙂 Même qu’elles s’approchent 🙂 Tu devrais les regarder. »

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Léo : « Oui oui, je vais les regarder… Rhoooo… Elles sont belles ! »

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Max : « Mais… Léo ! Tu fotoes les Laridés ! »

Léo : « C’est pour reposer mon cœur. »

Max : « Ben oui, les avocettes c’est trop pour toi 🙂 Tu me montres tes fotos ? »

Léo : « Oui, attends… Voilà ! »

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Max : « Elles sont belles tes fotos mon Léo. Tu as réussi à avoir une guifette en vol ! Tu en penses quoi bonome ? »

Léo : « Léo est très doué 🙂 »

Max : « Les avocettes s’approchent ! »

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Léo : « Recurvirostrata avosetta, Récurvirostridés. »

Max : « Bonome, qu’est ce qu’elles font ici les avocettes ? »

Léo : « Elles sont venues prendre des nouvelles du chevalier 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Je pense plutôt qu’elles sont en migration. »

Max : « Elles reviennent de Charentmaritimie ? »

Le chevalier : « Peut-être… »

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Léo : « Et les guifettes ? Elles sont aussi en migration ? »

Le chevalier : « Peut-être rentrent-elles d’Afrique où elles ont passé l’hiver. »

Max : « Tu les as encore fotoées ? »

Léo : « Oui 🙂 »

Max : « Sacré Léo ! Dis bonome, tu peux fotoer les avocettes s’il te plaît ? »

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Le chevalier : « Bien sûr Maxou. Tu les aimes beaucoup ces oiseaux 🙂 »

Max : « Ce sont vraiment des beaux zoisos. Et toi aussi tu les aimes. Je crois même que c’est ton zoiso préféré. »

Léo : « Max, le chevalier a pas de zoiso préféré ! »

Max : « Et toi, tous les zoisos c’est ton préféré 🙂 »

Léo : « Oui, tous 🙂 »

Max : « Euh… Regardez tout là-bas. On dirait… »

94-2-58-tadornes-de-belonLéo : « Des tadornes ! Tadorna tadorna, Anatidés ! »

Max : « Rholala ! Mais les surprises s’arrêtent jamais ici ! Bonome, tu en avais déjà vus ici ? »

Le chevalier : « Non, jamais. »

Max : « Ils s’approchent ! Ils viennent nous voir ! »

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Léo : « Regardez moi ça ! Les avocettes, des guignettes et un tadorne… »

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Max : « Bonome, je crois qu’on est les petizours les plus chanceux du monde 🙂 »

Léo : « Rhooo oui ! »

Max : « On voit des tas de beaux zoisos… »

Léo : « On se fait gratter le front… »

Max : « On peut chahuter tant qu’on le veut… »

Léo : « On se fait même pas gronder 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Mais il va falloir rentrer quand même… »

Max : « Bonome… »

Léo : « … encore un peu… »

Max : « … pas longtemps… »

Le chevalier : « D’accord 🙂 »

Max : « On regarde les chevaliers… »

Léo : « Il y a des guignettes et un sylvain ! »

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Max : « Actitis hypoleucos et Tringa glareola. Bon, on veut bien rentrer maintenant. Mais tu nous fait un câlin en rentrant. Et tu nous lis mon beau livre de zoisos pour nous endormir. »

Le chevalier : « C’est tout ? »

Max : « Euh… Tu nous gratteras le front aussi. Et tu nous borderas… Et tu n’oublieras pas de nous souhaiter bonnuit ! »

Le chevalier : « 🙂 »

Léo : « Regardez les couleurs dues au coucher du soleil. C’est bôôôô ! »

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Max : « Oh oui alors ! Et de l’autre côté ! »

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Léo : « Rhoooo… »

Le chevalier : « Oui, rhoooo 🙂 Allez, pochez-vous. »

Max : « Tu as vu les belles couleurs des arbres Léo ? »

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Léo : « Oui, c’était vraiment une belle journée. »

Max : « Le Royaume des Sternes… »

Léo : « Le Grand Étang… »

Max : « Les avocettes élégantes… »

Léo : « Le chevalier sylvain… »

Max : « Et les belles couleurs… »

Le chevalier : « Voulez-vous profiter du coucher de soleil ? »

Max : « Tu nous le demandes ? »

Léo : « Évidemment qu’on le veut ! »

Le chevalier : « Alors installez-vous. »

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Après le coucher du soleil, on est rentrés en silence. Léo s’est endormi pendant la chevauchée. En arrivant à la cabane bonome l’a pas réveillé. Il l’a pris délicatement dans sa main et il est allé le coucher tout de suite. Léo a ronronné dans son sommeil.

On s’est retrouvés tous les deux. C’est plus très fréquent qu’on est que tous les deux. Il a vu dans mes yeux que je voulais pas aller me coucher. Alors il m’a pris sur ses genoux et on a regardé les fotos. C’était juste un prétexte pour faire un gros câlin. Il m’a gratté le front en me parlant des zoisos. Il a même pas besoin d’avoir mon beau livre de zoisos sous les yeux pour me le lire. Il raconte des belles histoires et, comme le vent, il est intarissable. Mais les yeux me piquaient. Alors il m’a couché, m’a gratté le front et m’a souhaité bonnuit.

Je t’embrasse Princesse mais je te dirai pas comment on va 🙂

Continuer la promenade

94 -1 Le Royaume des Sternes

Jeudi 5 Mai, An III

Max : « Bonome, on y retourne ? »

Le chevalier : « Où veux-tu retourner ? »

Max : « Fais pas semblant de pas comprendre. On y retourne ? Allez, on y va… »

Le chevalier : « Parlerais-tu du Grand Étang ? »

Max : « Ben oui 🙂 »

Le chevalier : « Léo, qu’en penses-tu ? »

Léo : « Je suis qu’un petitours moi… Mais j’y retournerais bien quand même. On voit de beaux zoisos au Grand Étang 🙂 »

Le chevalier : « Vous n’avez pas envie de changer d’endroit ? »

Max : « Pour quoi faire ? Il y a des tas de beaux zoisos au Grand Étang. »

Léo : « Rhooo oui 🙂 Mais tu as peut-être envie d’aller ailleurs toi. »

Le chevalier : « J’irais bien au Royaume des Sternes. »

Max : « Des sternes, il y en a au Grand Étang. »

Le chevalier : « Oui mais au Royaume des Sternes on peut faire l’entomologie, la botanique… Et la zoisologie 🙂 »

Léo : « C’est vrai qu’il y a des zoisos… »

Max : « J’ai une idée ! »

Le chevalier : « Nous t’écoutons mon Maxou. »

Max : « On va au Royaume des Sternes et, au retour, on s’arrête au Grand Étang. »

Léo : « C’est une bonne idée. Mais le chevalier va devoir beaucoup marcher. »

Max : « On marche même pas au Grand Étang ! »

Léo : « Tu veux bien chevalier ? »

Le chevalier : « Royaume des Sternes puis Grand Étang… Pourquoi pas ? »

Max : « Chouette alors ! Double inspection ! Allez, on y va ! »

Au Royaume des Sternes…

Max : « On commence par où ? On va tout de suite tout au bout du Royaume ou on inspecte tout dès le début ? Parce que les sternes, on les voit tout là-bas. Et il y aura peut-être Martin. Tu te souviens quand on est venus avec le chevalier et sa belle ? Il y avait deux Martins 🙂 »

Léo : « Vous êtes venus avec un autre chevalier et sa belle ? »

Max : « Oui. Même que c’était moi le guide 🙂 »

Le chevalier : « La veille de l’inspection Maxou a voulu réviser et il s’est endormi sur ses livres 🙂 »

Léo : « Tu as été guide ? Rhooo la chance ! »

Le chevalier : « Tu voudrais être guide mon Léo ? »

Léo : « Oh oui ! »

Le chevalier : « Veux-tu t’entraîner avec nous ? »

Léo : « Tu me proposes d’être votre guide au Royaume des Sternes ? Mais je le connais pas bien ce Royaume… »

Le chevalier : « Une autre fois alors… »

Max : « Bonome ! Regarde la pie ! Qu’est ce qu’elle a dans son bec ? Fotoe-la et avançons… »

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Max : « Un œuf ! On dirait qu’elle avait un œuf dans son bec ! »

Léo : « Un œuf ? »

Max : « Elle a mangé un œuf ! Elle l’a volé dans un nid et elle l’a mangé ! »

Léo : « C’est possible ça ? Un zoiso qui vole un œuf d’un autre zoiso ? »

Le chevalier : « Oui c’est possible. »

Max : « Voilà ! Regardez ! »

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Léo : « Elle a tout mangé ! »

Max : « C’est pas possible ça ! Alors il y a des zoisos qui font la parade, qui construisent un nid, font un œuf, le couvent. Ils s’absentent deux minutes et une pie vient leur voler leur œuf ! C’est ça ? »

Le chevalier : « Oui, c’est ça. »

Max : « Elle est méchante la pie ! »

Le chevalier : « Max, c’est comme cela dans la nature. »

Max : « M’en fiche. J’aime plus les pies ! Je veux plus voir de pies ! Ça existe même pas les pies ! Je vais faire un rapport à Princesse et j’espère qu’elle va convoquer toutes les pies du Pays des Zoisos et qu’elle va les gronder très fort ! »

Le chevalier : « Pourtant c’est un beau zoiso la pie. »

Max : « C’est quoi une pie ? Je connais pas les pies moi. »

Le chevalier : « Bon, allons voir le premier étang… »

Léo : « Rhooo ! Il y a un grébu et ses petits ! Et il ploufe ! Il va pêcher pour nourrir ses petits. »

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Max : « Vous savez que les grébus plongent environ 400 fois par jour ? »

Léo : « 400 fois ?! Rholala ! »

Max : « Ben oui. Ça fait à peu près 4 heures de ploufage par jour. »

Léo : « 4 heures ! »

Max : « Et c’est tous les jours ! »

Léo : « Il est fort grébu 🙂 »

Max : « Les petits ploufent pas encore. »

Léo : « Mais alors, le parent doit ploufer pour les nourrir ! Ça fait encore plus de temps à passer sous l’eau ! Rholala… »

Max : « Je peux fotoer les petits ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »

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Léo : « Elles sont belles tes fotos Maxou. J’aime bien celle du petit qui s’étire la patte. »

Max : « Oui, oh tu sais, je débute. Il faut que je cadre mieux l’exposition de la focale. »

Le chevalier : « Max. »

Max : « Oui bonome ? »

Le chevalier : « Toi, c’est sûr que tu n’es pas autiste 🙂 »

Max : « J’ai pas bien tout dit comme Léo, c’est ça ? »

Le chevalier : « C’est ça 🙂 »

Max : « Tant pis 🙂 Je crois que Léo a vu quelque chose. »

Léo : « Oui, il y a des insectes qui font des petits. »

Max : « C’est comme ça au printemps. Les zanimos font des petits. »

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Léo : « Tu connais ces insectes chevalier ? »

Le chevalier : « On dirait des chrysomélidés. »

Max : « On en a déjà vu des Chrysomélidés. Je me souviens plus desquels. La timarche ténébreuse je crois. »

Le chevalier : « Bien Maxou. Timarcha tenebricosa. Ou l’appelle aussi le crache-sang. »

Max : « JE SAIS ! JE SAIS ! C’est parce que quand elle est inquiétée, il y a un liquide orangé qui s’écoule de ses articulations. J’ai bon ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Léo : « Et ceux-là ? Tu les connais ? »

Le chevalier : « Non. Et il y a plusieurs genres qui se ressemblent. Pas envie de chercher… »

Max : « Et là ? On dirait qu’elle est trop remplie la chrysomèle. C’est parce qu’elle est pleine d’œufs ? »

Le chevalier : « Je pense, oui. »

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Max : « Et après elle va pondre les œufs ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Il va y avoir des tas de Chrysomélidés alors. Oulala ! Léo, qu’est ce que tu regardes ? »

Léo : « Les grébus… C’est romantique. Ils ont l’air amoureux 🙂 »

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Max : « Bonome, c’est amoureux les zanimos ? »

Le chevalier : « Difficile à dire… Je pense que la réponse n’est pas la même selon les animaux. J’ai du mal à imaginer qu’un moustique soit amoureux. Par contre, je le peux pour les Primates. »

Max : « C’est quoi un Primate ? »

Le chevalier : « Le groupe de Mammifères qui comprend l’Homme. On les appelle souvent les singes. »

Léo : « A quoi on reconnaît un Primate ? »

Le chevalier : « Oulala ! La liste est longue… comme tous les Mammifères, les Primates ont des mamelles mais il n’y en a qu’une paire au niveau pectoral. Les griffes sont remplacées par des ongles. Le pouce de la main, appelé pollex, est toujours opposable aux autres doigts. Le pouce du pied, dit hallux, est presque opposable, sauf chez l’Homme. La plupart des Primates sont arboricoles. C’est à dire qu’ils vivent une grande partie du temps dans les arbres. Et leur sens principal est la vision, contrairement à beaucoup d’autres Mammifères qui se servent surtout de l’odorat. »

Max : « Tu sais pourquoi ? »

Le chevalier : « Ils sont arboricoles et pour se déplacer dans les arbres il vaut mieux avoir une bonne vue si on ne veut pas chuter. Si vous regardez attentivement un Primate vous verrez que leurs deux yeux sont situés dans le même plan et que les champs visuels se recoupent ce qui leur donne une vision en relief. »

Max : « Les autres zanimos voient pas en relief ? »

Le chevalier : « Pour voir en relief, il faut que les deux yeux voient la même chose sous un angle légèrement différent. Le cerveau assemble ensuite les deux images et en tire une vision tridimensionnelle. »

Léo : « Alors ça veut dire que c’est le cerveau qui voit ? »

Le chevalier : « Oui. La vision n’est pas un sens, c’est une gnosie. »

Max : « Une gnosie ? »

Le chevalier : « Une connaissance 🙂 La vision est indissociable de l’analyse de ce que l’on voit. »

Léo : « Je crois comprendre. On apprend à voir alors. »

Le chevalier : « Oui mon Léo. »

Max : « Tu as un exemple ? »

Le chevalier : « Je vais essayer de faire simple. Imaginez que vous soyez dans la chambre. Vous dormez. Il fait noir. Il n’y a qu’un rayon de lune qui éclaire légèrement le coin de la mercière qui est dans la chambre. »

Max : « Juste le coin ? »

Le chevalier : « Oui. Tout le reste est dans le noir total. »

Max : « Et on fait quoi ? »

Le chevalier : « Tu as faim et tu veux aller chercher du chocolat. »

Max : « Huuummm du chocolat 🙂 D’accord, j’y vais. Dans le noir ? »

Le chevalier : « Oui, dans le noir. »

Max : « C’est pas grave. Je connais le chemin. »

Le chevalier : « Ta réponse m’arrange 🙂 Ton cerveau te permet de te situer dans la chambre grâce au coin de la mercière qui est éclairé. A partir de ce seul élément, il reconstitue une image de la pièce que tu connais par cœur et tu peux avancer parce que ton cerveau a construit une image. »

Max : « C’est comme si je la voyais ! »

Léo : « Sans la voir… »

Le chevalier : « Oui, vous connaissez. Gnosie, du grec qui veut dire connaissance. Je continue pour que vous compreniez bien. Imaginons que vous soyez dans une cabane que vous ne connaissez pas. Vous y dormez pour la première fois. Le rayon de lune éclaire le coin de la table de nuit. Max se réveille et veut aller chercher du chocolat… »

Max : « Je peux pas. Je connais pas le chemin ! Je vais me cogner contre les murs ! Elle est où la porte de la chambre ? »

Le chevalier : « Voilà ! Comprenez-vous ? »

Léo : « Oui oui ! On voit avec son cerveau ! On a déjà parlé du cerveau pour la motricité. Les aires motrices sont là, sur les côtés. Il y a des aires pour la vision ? »

Le chevalier : « Les aires visuelles. Il y en a plusieurs aussi. A l’arrière du cerveau. D’ailleurs, si elles sont gravement abîmées, la personne perd la vue. »

Max : « Mais ses yeux vont bien ? »

Le chevalier : « Oui, mais comme l’a dit Léo, on voit avec le cerveau. »

Max : « D’accord. Alors les Primates ont des ongles, des pouces opposables, deux mamelles thoraciques et ils voient en relief grâce à leur cerveau. Et selon toi, ils peuvent être amoureux. Mais les zoisos ? »

Le chevalier : « Les oies sont fidèles. Elles restent seules quand elles sont veuves… Mais, vous savez, c’est très difficile de savoir ce que veut dire être amoureux, ou aimer quelqu’un. Alors comment savoir si un animal est amoureux si on ne sait pas définir ce qu’est être amoureux ? »

Max : « Ben oui, forcément… »

Le chevalier : « Et puis il faut se méfier de l’anthropomorphisme. »

Max : « C’est quoi l’anthroformisme ? »

Le chevalier : « Anthropomorphisme. C’est attribuer aux animaux des sentiments humains, ou des comportements humains. »

Léo : « Mais pourtant les zoms sont des zanimos ! »

Le chevalier : « Oui, mais des animaux particuliers. Comme tous les animaux d’ailleurs 🙂 Un chat ne se comporte pas comme un cheval. Et on ne peut pas projeter des comportements de l’un sur l’autre. »

Max : « Et ben moi, je veux bien croire que ces deux grébus sont amoureux. »

Le chevalier : « Mes petizours, je ne vous savais pas si romantiques 🙂 »

Max : « Bonome, on a beau être des petizours on est pas des bêtes ! »

Le chevalier : « 😀 »

Max : « Ben oui 🙂 Dis, tu veux bien qu’on aille à l’étang tout là-bas ? Tu sais, celui qui est tout au bout, où la mouette nous a crié dessus pour protéger ses petits la première fois qu’on est venus tous les deux. »

Le chevalier : « Oui, je vois lequel. Si tu veux. Vous pochez ? »

Max : « Oui, parce qu’il est loin cet étang. Tu viens Léo ? »

Léo : « Je grimpe 🙂 »

On s’est pochés tous les deux. J’aime bien quand on poche. On a juste la tête qui dépasse et on peut tout voir. Bon, quand bonome marche vite on a un peu le mal de mer. Le mal de bonome plutôt 🙂 Mais on peut se reposer. Des fois, je ferme les yeux et je me laisse bercer. Il m’arrive même de somnoler. Je fais toujours de beaux rêves quand je poche. Léo, lui, veut pas s’endormir. Il dit que ce serait dommage de pas profiter du paysage, qu’il pourrait rater un zoiso ou un insecte. Ou une jolie fleur… Alors il observe tout avec tous ses yeux 🙂 Et si il voit de la beauté il me donne un petit coup de coude pour que je me réveille. Des fois il se moque de moi parce que j’ai la bouche ouverte quand je dors. Il dit que ma mâchoire est tombée alors qu’il y a même pas un beau zoiso. Et il rigole. Poum ma mâchoire ! J’aime beaucoup mon cousin Léo. Même quand il se moque de moi 🙂

Le chevalier : « Mes petizours ! Nous y sommes. »

Léo : « Rhooo c’est bôôôô ! »

Max : « Tu es déjà venu ici mon Léo. »

Léo : « Oui, mais c’est toujours aussi beau 🙂 Je peux fotoer ? »

Le chevalier : « Bien sûr. »

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Max : « Tu fais de belles fotos mon Léo. »

Léo : « Les tiennes n’étaient pas mal non plus 🙂 »

Max : « Et toi bonome, qu’est ce que tu fotoes ? »

Le chevalier : « un ahétanhissage de monsieur colvert. »

Léo : « Je l’ai vu. Tu as fotoé ? »

Le chevalier : « Oui, mais je crois que les fotos ne vont pas être nettes… »

Max : « Pas grave. »

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Léo : « La mouette ! Fotoe vite ! »

Le chevalier : « Vue ! »

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Max : « Bravo bonome ! »

Léo : « C’est beau une mouette qui rigole… »

Max : « Chroicocephalus ridibundus, Laridés. Le tas de branches sur la droite du rocher, tu crois que c’est un nid ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Il va y avoir des petits ? »

Le chevalier : « On ne peut pas savoir Max. »

Max : « Dis leur de faire des petits. Léo a jamais vu de poussins de mouettes… »

Le chevalier : « Max, tu crois vraiment que les mouettes vont faire des petits pour que Léo voit leurs poussins ? »

Max : « Ben non, elles vont faire des petits pour perpétuer l’espèce et Léo pourra les voir. Elles les font pas dans le but de les montrer à Léo. Pfff, tu comprends rien ! »

Léo : « Ahétanhissage de mouette ! »

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Max : « Et arochéhissage ! »

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Le chevalier : « Arochéhissage ? »

Max : « Ben oui, arochéhissage 🙂 »

Léo : « Ben moi, j’aime beaucoup les mouettes qui rigolent. Ce sont des beaux zoisos. Les zoms font plus attention aux mouettes. Ils disent ‘oui ben c’est une mouette’ comme si ils s’en fichaient. Et ils sont bêtes parce qu’ils voient pas la beauté. »

Max : « Philoléo tu as tout à fait raison. Ils sont bêtes les zoms. Ils voient jamais la beauté et après ils râlent parce que tout est moche. »

Léo : « Il y a deux mouettes sur le rocher. »

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Max : « Il y en a une dans le nid. Peut-être qu’elle couve, parce que c’est pas l’heure d’aller au nid. »

Léo : « Vous pensez que c’est un couple ? Qu’ils habitent tous les deux sur ce rocher et qu’il y a des œufs ? »

Max : « C’est ici qu’on a vu les poussins l’an dernier. Tu te souviens de la date bonome ? »

Le chevalier : « Max, tu pourrais t’en souvenir. C’était l’une de nos premières sorties… »

Max : « Juin de l’an II. Le 28. C’était un dimanche 🙂 »

Le chevalier : « C’est ça 🙂 »

Max : « On est début Mai. C’est peut-être un peu tôt pour les poussins de mouettes. Il faudra revenir… »

Léo : « Regardez ! Les mouettes se prennent pour des foulques ! »

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Max : « Pfff… Si même les mouettes qui rigolent se mettent à se chamailler… Zutalor ! Elles s’envolent ! »

Léo : « C’est pas grave. On les a bien observées les mouettes qui rigolent. Et là-bas, sur l’autre rocher, il y aurait pas un autre nid ? »

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Le chevalier : « Bien vu mon Léo ! »

Max : « Lui aussi il a des superzieux 🙂 Bon, on va voir les sternes maintenant ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Attends bonome ! On se poche ! »

Léo : « Voilà, on est installés. »

Le chevalier : « Alors en route ! »

Léo : « Chevalier, je pourrais fotoer les sternes s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »

Max : « Bonome, tu as remarqué, Léo sait tout faire. »

Léo : « Tu exagères Maxou. »

Max : « Ben si ! Tu es arrivé après moi et tu connais mieux l’ornithologie que moi. Tu connais bien la géologie. Tu philosophes. Et tu as fotoé deux fois et tes fotos sont aussi belles que celles de bonome. »

Léo : « Elles sont pas aussi belles… Et les tiennes sont belles aussi. »

Max : « Tu en penses quoi toi ? »

Le chevalier : « J’en pense que Léo est effectivement très doué dans de nombreux domaines. Serais-tu jaloux Maxou ? »

Max : « Même pas ! Je suis content pour Léo. Et je suis fier de lui 🙂 Je me réjouis de sa réussite. C’est quoi cet œuf ? »

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Max : « C’est encore le méchant zoiso qui avait faim ! »

Le chevalier : « La pie bavarde… »

Max : « Je connais pas les pies. Ça existe pas les pies ! Il y a que des méchants zoisos ! Tu penses un peu aux deux couples de petits zoisos qui ont plus leur œuf ! »

Le chevalier : « Mon petitours, tu sais bien que c’est comme ça dans la nature. »

Max : « Je veux pas savoir ! Je t’ai déjà dit : il faut pas toucher aux zoisos ! Encore moins aux œufs ! Ils peuvent pas se défendre les œufs ! »

Léo : « Calme-toi Maxou. Ça sert à rien de t’énerver. Regarde plutôt ce héron cendré.»

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Léo : « C’est un adulte. Il va pas vouloir se chamailler avec nous. Chevalier ta foto est légèrement surexposée. Il y a trop de lumière. Tu aurais dû prendre un temps d’exposition plus court. Ou fermer un peu plus le diaphragme. Si je peux me permettre… »

Le chevalier : « Tu peux te permettre 🙂 »

Max : « Mais comment il connaît tout ça ? Il y a pas de livre sur la fotographie dans la cabane… »

Le chevalier : « Ce petit Léo est très surprenant 🙂 Nous arrivons à l’étang des sternes. Allons à ce que les gens du lieu appelle l’observatoire. »

Max : « C’est la berge qui est en hauteur ? Celle où on voit Martin ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « D’accord. Il y a souvent des sternes là-bas. Et tu pourras installer un appareil pour Léo. »

Le chevalier : « Voilà. Nous y sommes. Léo, cet endroit te satisfait-il ? »

Léo : « Oui oui 🙂 On voit les sternes. Tu peux installer ton appareil ici s’il te plaît ? … Un peu plus à droite… Pas trop… d’accord. Merci chevalier 🙂 »

Max : « Tu oublieras pas de pas trop exposer le diaphragme Léo. Et fais attention à la focale du temps de pause. »

Le chevalier : « Max… »

Max : « J’ai encore pas bien dit ? »

Le chevalier : « C’est ça. »

Max : « Tant pis. »

Le chevalier : « Veux-tu fotoer toi aussi ? »

Max : « Non merci. Les Laridés c’est la spécialité de Léo. On verra tout à l’heure, au Grand Étang. »

Le chevalier : « Ça se passe bien Léo ? »

Léo : « Oui 🙂 Regardez comme elles crient ! »

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Max : « Elles crient fort, oulala ! Et vous avez vu comme elles nous regardent ? »

Léo : « Elles est rigolote celle qui est de face 🙂 On dirait qu’elle a un masque noir sur la tête. »

Max : « Bonome, tu commentes pas les fotos de Léo ? »

Le chevalier : « Il n’y a rien à dire. Elles sont très belles. »

Max : « Il est doué Léo. »

Léo : « Ça suffit maintenant. J’aime bien fotoer, c’est tout. »

Le chevalier : « Tu tournes l’appareil ? Veux-tu que je t’aide ? »

Léo : « Je veux bien. Il y a des mouettes qui rigolent là-bas. »

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Max : « Vous aviez déjà remarqué l’anneau blanc autour des yeux ? »

Léo : « On le voyait sur les fotos de tout à l’heure. »

Max : « Ben oui. Vous aviez remarqué. Évidemment… Bonome, on peut aller au Grand Étang maintenant ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Léo, tu veux bien ? »

Léo : « Oui, bien sûr. Mais on regarde quand même partout en retournant à notre monture. »

Max : « Ben oui. On est là pour inspecter. Tu croyais pas qu’on aller se promener, les mains dans les poches, en sifflotant. On est pas là pour tourister. »

Le chevalier : « Alors pochez-vous vite 🙂 »

Léo : « Il y a des foulques. Maxou, tu veux retourner t’excuser ? »

Max : « On peut aller les voir. Vous pensez qu’il faut que je m’excuse encore ? Je veux bien moi. »

Le chevalier : « Je ne pense pas que ce soit utile. Les oiseaux parlent entre eux. Toutes les foulques sont informées. »

Max : « Tu es sûr ? »

Le chevalier : « Oui Maxou, ne t’inquiète pas. »

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Max : « Elle fait sa toilette 🙂 »

Léo : « Il y a deux types de toilette : le bain et le nettoyage lissage avec les becs. »

Max : « Les zoisos remettent leurs plumes en place avec leur bec. Et puis ils peuvent enlever les parasites. »

Léo : « C’est fait comment des plumes ? »

Le chevalier : « Bonne question mon Léo 🙂 Il y a un axe central ou tuyau. Sa base est nue. On l’appelle le calamus. Plus haut, le tuyau porte des barbes. Cette partie est appelée rachis. »

Max : « Quand les gens écrivaient à la plume ils écrivaient avec le calamus 🙂 »

Le chevalier : « Oui Maxou. Ils utilisaient souvent des plumes d’oies. Le rachis porte donc des barbes qui, elles mêmes portent des barbules. On les voit mal à l’oeil nu. Les barbules sont bien mieux visibles à la loupe. Et les barbules sont réunies entre elles par des crochets. »

Max : « Et ça arrive que les barbules se décrochent ? »

Le chevalier : « Oui, c’est fréquent. C’est pour les remettre en place que les oiseaux se lissent les plumes. »

Léo : « Et si ils remettaient pas les barbules en place, ils se passerait quoi ? »

Le chevalier : « Les plumes ne seraient plus imperméables et elles ne rempliraient plus leur fonction. »

Léo : « Le zoiso pourrait plus voler ? »

Le chevalier : « Exact. »

Léo : « Je comprends mieux pourquoi ils passent autant de temps à se lisser les plumes. »

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Max : « Tu connais d’autres choses sur les plumes ? »

Le chevalier : « Oui. Vous savez qu’il y a plusieurs types de plumes. Je ne prendrai que deux exemples : le duvet et les rémiges. »

Max : « Le duvet, c’est des plumes de dessous. Elles sont courtes et plumeuses et elles servent à tenir chaud. »

Le chevalier : « Bonne réponse Maxou. »

Léo : « Et les rémiges sont les grandes plumes qui permettent le vol. Elles sont insérées sur les ailes et la queue. »

Le chevalier : « Bonne réponse aussi mon Léo. »

Max : « Quoi d’autre ? »

Le chevalier : « Les oiseaux n’ont pas des plumes sur tout le corps. »

Max : « Comment ça ? »

Le chevalier : « Il y a des zones d’implantation appelée ptérylies. D’autres zones en sont dépourvues : ce sont les aptéries. »

Max : « Mais bonome, quand on regarde un zoiso, il a des plumes partout ! »

Le chevalier : « Oui, extérieurement ! Les aptéries sont couvertes par les plumes des ptérylies. »

Léo : « Alors si on prend un zoiso et qu’on lui soulève les plumes on verra sa peau ? »

Le chevalier : « C’est fort possible. »

Max : « On refera un exposé sur les plumes des zoisos un autre jour si vous voulez bien. »

Léo : « Serais-tu pressé d’aller au Grand Étang ? »

Max : « Oui, un peu 🙂 »

Léo : « Alors il va falloir que tu patientes encore un peu. J’ai cru voir un drôle d’insecte 🙂 »

Max : « Tu le connais bonome ? »

Le chevalier : « Laisse-moi le temps de l’observer… »

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Max : « Alors ? Verdict ? »

Le chevalier : « Je voudrais savoir ce que tu en penses 🙂 Ou toi Léo… »

Léo : « Je connais pas bien l’entomologie moi… Mais je veux bien essayer. Alors… Il a que deux ailes. C’est un Diptère. »

Max : « Ça ? Un Diptère ? Mais il est noir et jaune ! »

Le chevalier : « Et alors ? Je t’ai déjà expliqué que certains Diptères se déguisent en Hyménoptères. »

Max : « C’EST VRAI ! C’est l’aproximatisme ! »

Le chevalier : « L’aproximatisme ? »

Max : « C’est bizarre, quand c’est toi qui le dis ça fait pas pareil… C’est pas aproximatisme alors… Mmmmm… Les livrées aposématiques ! On parle de livrées aposématiques ! Il y a beaucoup des mouches qui aposématisent. On a vu qui déjà ? Une petite mouche… Bonome, c’était quoi ? »

Le chevalier : « Des Syrphidés. »

Max : « C’est ça ! Mais si c’est un Diptère, on doit voir leurs balanciers. »

Léo : « Les balanciers ? »

Max : « Mais oui Léo ! Regarde bien en arrière des ailes. Il y a des petites boules au bout de petits machins. Ce sont les balanciers, des organes d’équilibration. Ce sont les ailes postérieures qui se sont transformées. »

Léo : « Ça confirme que c’est un Diptère. Et après ? C’est quelle famille ? »

Le chevalier : « Il va m’être difficile de vous l’expliquer… »

Max : « Essaye quand même 🙂 »

Le chevalier : « Observez attentivement le thorax. »

Max : « Léo, le thorax est entre la tête et l’abdomen. »

Léo : « Merci Maxou 🙂 »

Le chevalier : « Il y a une partie antérieure appelée pronotum. »

Max : « On la voit. »

Le chevalier : « La partie médiane du thorax est appelée mésonotum. Et il a une suture transverse commençant de chaque côté de la base de l’aile très marquée. »

Max : « Ah bon ?! Dis bonome, tu as pas un autre critère parce que le mésoprandium suturé ça nous parle pas vraiment. »

Le chevalier : « Et les deux nervures anales distinctes qui rejoignent le bord postérieur de l’aile ? »

Max : « Bon, dis nous directement le nom de la famille, c’est mieux. »

Le chevalier : « C’est un Tipulidé. »

Max : « Et le genre ? Tu connais le genre ? »

Le chevalier : « Je dirais que c’est un cténophore, genre Ctenophora. Pour l’espèce j’hésite. Si je me fonde sur l’anneau brun qu’on peut voir sur la troisième paire de pattes j’opterais plutôt pour Ctenophora flaveolata. »

Max : « Et son nom vernaculaire ? »

Le chevalier : « C’est un cténophore 🙂 En général les Tipulidés ont une vie adulte très courte. Quelques jours… Leurs pièces buccales sont atrophiées voire absentes chez ceux qui ne vivent qu’un jour ou deux. »

Max : « Juste le temps de faire des œufs 🙂 »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Bon, c’était un bel insecte. On sait tout sur les Tipulidés. On va au Grand Étang ? »

Le chevalier : « On y va Max ! Mais notre monture est encore loin. »

Max : « Oui mais on y va ! »

Léo : « Max ! Regarde ! Des bébés foulques ! »

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Max : « Mesdames, Messieurs, les foulques macroules, je tiens à vous dire que vos bébés sont très beaux 🙂 Et vous avez bien raison de perpétuer l’espèce. Il y en a beaucoup des foulques. Elles sont pas très craintives. »

Le chevalier : « Non, tu sais bien qu’elles savent défendre leur territoire 🙂 On a voit sur la plupart des plans d’eau. Même en ville. »

Max : « C’est bien ce que je dis : il y en a beaucoup des foulques. Léo, qu’est ce que tu regardes tout la haut ? »

Léo : « Je crois que c’est un faucon. Mais je suis pas bien sûr de l’espèce. »

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Max : « On dirait bien un faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés. Mais il a comme un collier brun foncé. C’est pas normal ça. »

Léo : « C’est peut-être parce qu’on le voit d’en-dessous. Il a la tête grise. C’est sûrement un mâle. »

Max : « D’accord pour le faucon crécerelle mâle. »

Léo : « Maxou, tu as déjà lu les panneaux d’information sur les zanimos ? »

Max : « Non, juste un mais je me souviens plus. Tu veux aller voir celui-ci ? »

Léo : « Oui 🙂 »

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Max : « C’est sur les traces de zanimos 🙂 … Le blaireau ? Il y a des blaireaux ici ? »

Le chevalier : « Je n’en ai jamais vu mais j’ai trouvé un squelette un jour qui pourrait bien être celui d’un blaireau. »

Max : « Où ça ? »

Le chevalier : « Au Royaume des Pics. »

Max : « Tu nous le montreras ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Bon, tu as fotoé le panneau, on peut y aller. »

Léo : « Regardez les bernaches du Canada ! »

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Max : « Position d’intimidation 🙂 »

Léo : « Il est beau cet étang. C’est dommage qu’on puisse pas en faire le tour. »

Max : « On voit pas beaucoup des zoisos ici. On a vu un cygne de tout près, à peine un mètre de nous. J’avais un peu peur. Et puis on voit des Odonates. Oh ! Il y a des fotoeurs là-bas… Ce serait pas le grand fotoeur avec eux ? »

Le chevalier : « Si 🙂 »

Max : « Tu vas aller papoter avec eux ? »

Le chevalier : « Je vais saluer le Grand Fotoeur. »

Max : « D’accord. Alors on se cache dans ta poche. Pas trop longtemps bonome, le Grand Étang nous attend 🙂 »

Bonome a salué les fotoeurs, surtout le Grand Fotoeur. Tout le monde le connaît au Royaume des Sternes. Il est rigolo ce Grand Fotoeur. Toujours en tenue camouflage, cagoule comprise, avec des protections en plastique pour les genoux. Des fois, il sort d’on ne sait où, hopla le voilà 🙂 Ou alors on voit ses traces dans la boue au bord des étangs quand il est allé planquer dans les roseaux. Il est capable de dormir dans les fourrés pour fotoer aux premières lueurs du jour. Et il est très gentil et pas prétentieux. Et je crois qu’il aime bien mon bonome parce qu’il connaît bien les zoisos. Quand des fotoeurs se croisent, ils parlent toujours de ce qu’ils ont fotoé. Là, le Grand Fotoeur a dit qu’il avait vu des beaux zoisos. Mais bonome a répondu qu’il avait pas vu grand-chose aujourd’hui mais qu’au Grand Étang il avait eu des belles surprises. Les fotoeurs ont été un peu méprisants, en disant qu’ils connaissaient déjà les goélands et que c’était pas la peine d’aller aussi loin pour en voir. Alors bonome a fait la liste des zoisos qu’on avait vus ces derniers temps : des chevaliers, quatre espèces, un courlis corlieu, des combattants variés, un bécasseau variable… Et il y a un fotoeur qui était très étonné. Il trouvait que c’était digne d’une sortie à l’île de Ré. L’île de Ré, c’est en Charentmaritimie mais on y est jamais allés. Bonome leur a dit qu’il y allait en quittant le Royaume des Sternes mais ils ont répondu qu’ils avaient pas envie d’y aller parce qu’ils connaissaient et que ça valait pas la peine de perdre son temps à s’y rendre. Et bonome les a salués gentiment et il est parti.

Max : « Bonome, j’ai pas bien compris pourquoi ils aiment pas le Grand Étang. »

Le chevalier : « Avec leurs gros appareils ils ne peuvent pas vraiment être à l’aise derrière les observatoires. »

Max : « Ah bon ? Mais on s’en fiche qu’ils viennent pas. On sera plus tranquilles. »

Le chevalier : « Oui Maxou. Avez-vous vu le bernachon qui se promenait à nos pieds ? »

Max : « Ben non, on était cachés. »

Léo : « Je suppose que tu l’as fotoé 🙂 Tu nous montres ? »

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Max : « Oulala ! Mais il tout jeune ce bernachon ! »

Léo : « Rhooo oui ! Et sa mère le laissait se promener entre vous ? »

Le chevalier : « Oui, elle n’avait pas l’air inquiète. »

Max : « Elle devait savoir que les fotoeurs aiment les zoisos 🙂 »

Léo : « Il y a un autre panneau ! On va le voir ? »

Max : « Le premier qui a réussi à grimper a gagné ! »

Léo : « Preums ! »

Max : « Pfff… J’aime pas perdre ! »

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Léo : « Il parle de la sittelle torchepot. »

Max : « Dis bonome, tu sais d’où il vient le nom torchepot ? »

Le chevalier : « Il me semble… Les sittelles nidifient dans des nids qu’elles récupèrent d’autres oiseaux comme les pics. Mais l’ouverture a un diamètre trop important alors elle réduit l’ouverture avec un torchis de boue séchée. »

Max : « Torchis, torchepot… D’accord. Merci bonome. »

Léo : « On est à notre monture 🙂 Maxou il te reste plus longtemps à patienter 🙂 »

Max : « Vous croyez qu’on va encore avoir des surprises ? »

Léo : « Max, tu sais bien qu’on peut pas prévoir au Pays des Zoisos 🙂 »

Continuer la promenade

93 – Toujours le Grand Étang de T.

Lundi 2 Mai, An III

Dans la cabane du chevalier…

Léo : « Chevalier, tu voudrais bien nous emmener au Grand Étang s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Pardon ? Je n’ai pas entendu mon Léo. Tu as l’air tout timide 🙂 Veux-tu bien répéter s’il te plaît ? »

Léo : « Tu voudrais bien nous emmener au Grand Étang s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tu veux retourner au Grand Étang ? »

Léo : « Oui. S’il te plaît. On y a vu des tas de beaux zoisos, j’aimerais bien y retourner. »

Le chevalier : « Et tu penses avoir encore de belles surprises ? »

Léo : « On peut pas savoir au Pays des Zoisos. Mais j’espère pas vraiment. Ce serait trop beau. Si déjà on revoyait qu’une partie des beaux zoisos je serais déjà très content. On en a vu beaucoup la dernière fois. S’il te plaît. »

Le chevalier : « Mon Léo 🙂 Et si nous demandions l’avis de Maxou. »

Léo : « Oui, si tu veux. »

Le chevalier : « Max ! Peux-tu venir s’il te plaît ? »

Max : « Oui ! Que puis-je pour vous ? »

Le chevalier : « Léo voudrait aller au Grand Étang. Qu’en penses-tu ? »

Max : « On part quand ? »

Le chevalier : « J’en déduis que tu es d’accord 🙂 »

Max : « Bonome, tu étais là non ? Tu te souviens pas de tous les zoisos qu’on a vus ? On y va ? Léo, tu es prêt ? »

Léo : « Je mets mon sacado 🙂 »

Max : « Allez bonome, prépare-toi. On t’attend nous. »

Pendant la chevauchée …

Max : « Tu vois qu’il a accepté 🙂 »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « Il peut rien refuser à ses petizours. »

Léo : « Mais il faut pas abuser quand même. »

Max : « Léo, mon Léo, on est pas allés en inspection depuis jeudi. Tu te rends compte. DEPUIS JEUDI ! »

Le chevalier : « Ce qui fait trois jours pleins 🙂 »

Max : « Tu nous écoutes ? C’est l’inquisition ou quoi ?! »

Le chevalier : « Je suis attentif à mes petizours 🙂 »

Max : « Mouai, peut-être… »

Léo : « Dis chevalier, toi qui parles le zoiso, tu as demandé aux zoisos de venir ? »

Le chevalier : « 🙂 Ils viennent seulement si ils le veulent. »

Max : « Oui, ben tu pourrais leur demander quand même ! »

Le chevalier : « Tiens, Max commence à ronchonner 🙂 »

Max : « Je ronchonne pas. Je suis pas un ronchonneur ! C’est toi le chevalier chonchon ! »

Le chevalier : « D’accord mon Maxou. Nous arrivons… »

Léo : « Rhoooo la chance… Le Grand Étang ! »

Au Grand Étang…

Max : « Tiens ! C’est le geai des chênes qui nous accueille aujourd’hui 🙂 »

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Léo : « Garrulus glandarius, Corvidés. C’est un beau zoiso. »

Max : « Bonome, tu as pas une belle histoire de geai des chênes à nous raconter ? »

Le chevalier : « Une histoire de geai des chênes… Saviez-vous qu’il leur arrive de prendre des bains de fourmis ? »

Max : « Des bains de fourmis ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Ils s’installent, ailes étalées, sur, ou à proximité, d’une fourmilière et ils attendent. »

Max : « Ils attendent quoi ? »

Le chevalier : « Que les fourmis les recouvrent… »

Max : « Mais pourquoi ? »

Le chevalier : « Pour protéger leur fourmilière les fourmis aspergent les intrus d’acide formique. Le nom acide formique vient d’ailleurs du fait qu’il a été obtenu pour la première fois par distillation de fourmis. Les geais, et d’autres Corvidés, apprécient cela car l’acide formique a des propriétés anti-parasitaires. »

Léo : « C’est une belle histoire de geai. Merci chevalier. »

Max : « Merci bonome. C’était très bien mais c’est pas noté 🙂 On va voir les foulques ? »

Léo : « Fulica atra, Rallidés. Pourquoi tu veux aller les voir ? »

Max : « La dernière fois elles ont fait des œufs. Enfin, peut-être… Alors je voudrais voir si elles couvent… »

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Léo : « Apparemment, elles ont ploufé après avoir fait des œufs… »

Max : « Tu penses qu’elle est en train de couver ? »

Léo : « Ça ressemble bien 🙂 »

Max : « Alors il faudra revenir pour voir les petits. Bonome, ça dure combien de temps l’incubation chez les foulques ? »

Le chevalier : « Heu… Je ne sais pas. Une vingtaine de jours… »

Max : « Tu sais pas ? Le graaaaand bonome sait pas 🙂 C’est pas grave. On t’aime bien quand même 🙂 »

Léo : « Il y a un fuligule morillon, Aythya fuligula, Anatidés. »

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Max : « C’est un ploufeur. »

Léo : « Ben oui, on voit bien qu’il ploufe 🙂 »

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Max : « Et là, il y a un couple qui dort. C’est pas comme ça qu’ils vont perpétuer l’espèce ! On va à l’autre observatoire ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Quelques minutes plus tard…

Léo : « Rholala… »

Max : « Léo commence déjà à rholalaer 🙂 Qu’as-tu vu mon Léo ? »

Léo : « Regarde Maxou ! »

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Max : « Un chevalier culblanc ! Oulala ! Bonome, tu as vu ? »

Le chevalier : « Oui, j’ai vu 🙂 Dire que Léo n’espérait pas de nouvelles surprises ! »

Léo : « Rholala ! Ça c’est une belle surprise ! Un autre chevalier ! »

Max : « Tu l’avais déjà vu le chevalier culblanc mon Léo. »

Léo : « Oui oui, mais quand même, on en voit pas tous les jours ! La chance ! »

Max : « On a pas dit son nom en scientifique. Le culblanc c’est Tringa ochropus. C’est un Scolopacidé. »

Léo : « C’est le Royaume des Scolopacidés ici 🙂 »

Max : « Ben oui. Avec plein des chevaliers. Là, il y a le ouaf-ouaf, Tringa nebularia. »

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Léo : « Et là un chevalier gambette, Tringa totanus. Il y a plein des chevaliers. Rhooo… »

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Max : « Et là le ouaf-ouaf et avec le gambette… »

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Léo : « Merci chevalier. »

Max : « Pourquoi ? »

Léo : « Merci de nous avoir emmenés au Grand Étang 🙂 »

Max : « Pfff… Lui aussi il avait envie de venir. »

Léo : « Et alors ? Il est gentil quand même. »

Max : « Faut pas lui dire ! Chut ! »

Léo : « T’es trop bête Maxou 🙂 »

Max : « :p Les chevaliers c’est comme les Laridés, ils sont copains entre eux. »

Le chevalier : « Je dirais plutôt qu’ils cohabitent pacifiquement. »

Léo : « Un guignette ! Il y a un chevalier guignette ! Ça fait quatre chevaliers ! Rholala ! »

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Max : « On a jamais vu quatre espèces de chevaliers en même temps bonome. Même au Royaume des Chevaliers 🙂 »

Le chevalier : « Non, je ne pense pas… »

Léo : « Quatre espèces de chevaliers… La chance ! »

Max : « Mon Léo, toi qui connais par cœur tout mon beau livre de zoisos, sais-tu combien il y a des espèces de chevaliers ? »

Léo : « Les chevaliers ? … pages 154-155 : le sylvain, le culblanc, le guignette et le bargette. Mais le bargette c’est dans l’est de l’Europe, pas ici. Page 156-157 : le gambette, l’arlequin, le ouaf-ouaf et le stagnatile. Mais le stagnatile il est aussi en Europe de l’est. Il y en a d’autres dans ton beau livre mais ils sont très très rares ici. Il y a le chevalier à pattes jaunes, le chevalier criard, le solitaire et le grivelé. Et peut-être d’autres encore mais je les connais pas du tout. »

Max : « Tu connais vraiment tout par cœur ? »

Léo : « J’aimerais bien 🙂 »

Max : « Il est fort mon Léo. Bon, si j’ai bien compris, il y a 6 espèces fréquentes. On en connaît 5 et on en a vu 4 depuis qu’on est arrivés. »

Léo : « Je crois pas qu’on verra des arlequins ici. »

Max : « Et le chevalier sylvain on l’a jamais vu. On sait pas si il vient dans la région… »

Léo : « Regardez ! Trois chevaliers côte à côte ! »

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Max : « De gauche à droite il y a le ouaf-ouaf, le gambette et le guignette. »

Léo : « Chevalier pas Scolopacidé, pourquoi le guignette il fait partie du genre Actitis alors que les autres appartiennent au genre Tringa ? »

Le chevalier : « Il doit être légèrement différent. Mais je ne sais pas. »

Max : « Tu sais rien du tout en fait ! »

Léo : « Maxou, tout ce que tu sais c’est lui qui te l’a appris. »

Max : « Léo, si tu continues à le flatter il va devenir prétentieux et sûr de lui et ce sera plus notre bonome. »

Léo : « C’est pour ça que tu dis toujours qu’il connaît rien du tout ? »

Max : « Chuuut ! Reprenons l’observation… Léo, si je te dis : petit Scolopacidé, bec plutôt long et légèrement incurvé vers le bas, ailes marrons, ventre blanc avec une tâche noire… »

Léo : « Calidris alpina ! Le bécasseau variable en plumage nuptial ! Trop facile. Pourquoi tu me demandes ça ? Me dis pas… Rhoooo ! »

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Max : « Et oui, Rhoooo… Tu l’as fotoé bonome ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Pas le bécasseau variable. Léo, quand il a vu le bécasseau 🙂 »

Le chevalier : « Non 🙂 Je le regrette 🙂 »

Léo : « Il est en migration le bécasseau variable. »

Max : « Bonome, je crois que le Grand Étang c’est comme les aires de repos sur les grandes routes des zoms. Les zoisos s’arrêtent ici, refont le plein, mangent un peu, se reposent et ils repartent. »

Le chevalier : « Bonne comparaison 🙂 »

Max : « Qu’est ce que tu fotoes ? »

Le chevalier : « Un héron cendré… »

Max : « Oups ! Il s’est envolé ! »

Léo : « Tu montres les fotos ? … Merci ! … C’est un juvénile. »

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Max : « Il est trop vieux pour être né cette année. »

Léo : « Ben non ! Souviens-toi de la héronnière du Royaume des Hérons. Il y avait des patapons mais aussi des juvéniles à calotte grise qui savaient déjà voler. »

Max : « Ah oui ! Mais il est pas vieux alors. Quelques mois à peine… Mais il a pas voulu chahuter avec nous. Zutalor ! »

Le chevalier : « Il ne savait peut-être pas que vous êtes des juvéniles. »

Max : « De toutes façons tu nous aurais pas laissés chahuter avec lui. Tu veux jamais qu’on chahute avec les zoisos juvéniles… »

Le chevalier : « J’ai peur qu’ils vous blessent d’un coup de bec malheureux. »

Max : « Tu pourrais nous recoudre… »

Le chevalier : « Je ne préfère pas Maxou. Je tiens à mes petizours. »

Max : « Nous aussi on t’aime bonome 🙂 »

Léo : « Vous êtes mignons tous les deux 🙂 Il y a une bergeronnette grise. »

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Max : « Tu arrives à voir si c’est un mâle ou une femelle ? »

Léo : « Non, elle est trop loin… »

Max : « Tant pis. On peut pas tout savoir… »

Léo : « Et il y a des petits gravelots. »

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Max : « Charadrius dubius, Charadriidés. Vous avez-vu ? Ils sont pas tout à fait pareils tous les deux. Celui de gauche a une bande blanche continue sur le front. Vous savez pourquoi ? »

Léo : « J’avais pas vu… Tu sais pourquoi chevalier ? »

Le chevalier : « Oui mais la différence vient peut-être de la photographie… »

Max : « Et si c’est une vraie différence, elle veut dire quoi ? »

Le chevalier : « L’individu de droite serait une femelle en plumage nuptial et celui de gauche un mâle. »

Max : « Nuptial aussi ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Et peut-être qu’ils vont faire des œufs ici… Oulala ! »

Léo : « Encore un gambette et un aboyeur… »

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Max : « Bonome, tu nous avais proposé de fotoer, tu te souviens ? »

Le chevalier : « Oui. Voudrais-tu que je te prête un appareil ? »

Max : « Tu veux bien ? Je voudrais fotoer des chevaliers moi aussi. »

Le chevalier : « D’accord. Mais ne fais pas tomber l’appareil, il t’entraînerait avec lui. »

Max : « Je vais faire attention. Mais je pense pas réussir à le faire tomber. Même en le faisant exprès 🙂 »

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Léo : « Qu’est ce que tu as fotoé Maxou ? »

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Max : « Trois fotos de chevalier aboyeur, un culblanc, un gambette et un ouaf-ouaf 🙂 Je pourrai les montrer à Princesse ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. Tu les mettras dans ton blog et on dira bien qu’elles sont de toi. »

Max : « Merci mon bonome. Tu crois qu’elle lit mon blog Princesse ? »

Le chevalier : « J’en suis sûr. »

Max : « Alors pourquoi elle laisse pas de commentaires ? Pourquoi elle prend pas de nouvelles ? »

Le chevalier : « Pour les commentaires, je ne sais pas. Peut-être fait-elle partie de tes lecteurs qui ne savent pas comment faire… Et puis pourquoi prendrait-elle des nouvelles ? Tu finis presque tous tes articles en lui disant de ne pas s’inquiéter parce que nous allons bien. »

Max : « Ah oui, c’est vrai. Je dirai plus ça alors. Et puis, elle doit bien voir que je suis très en retard dans mon blog. Ce sont pas des nouvelles fraîches… »

Léo : « Chevalier, il y a un grand cormoran qui se fait sécher. Tu veux bien le fotoer ? »

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Max : « Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés. Vous entendez ? »

Léo : « Un cygne en vol ? »

Max : « Iléou ? »

Léo : « Là ! Faut fotoer ! »

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Max : « Il est passé juste devant nous ! La chance ! »

Léo : « Rhoooo oui ! Juste là ! Vous avez entendu le bruit des ailes ? »

Max : « J’ai même senti le vent qu’il a fait ! »

Léo : « Max ! Tu exagères ! Il était pas aussi près ! »

Max : « Tu verras, demain je serai enrhumé ! »

Léo : « D’accord. On verra demain 🙂 »

Max : « Et pourquoi il se met dans cette position là ? Avec les ailes un peu déployées et le cou en avant ? »

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Le chevalier : « Posture d’intimidation. »

Max : « Posture d’intimidation ? »

Le chevalier : « Oui, posture d’intimidation 🙂 »

Max : « Et il intimide qui comme ça ? Il y a personne… »

Le chevalier : « Bonne question 🙂 »

Léo : « Il y a des bernaches. Brenta canadensis, Anatidés… »

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Max : « On connaît bien les bernaches du Canada. »

Léo : « On connaît aussi la bernache cravant et même la bernache nonnette 🙂 Vous vous souvenez ? On l’a vue avec Brindille. »

Max : « Je sais pas ce que tu as préféré, la nonnette ou Brindille 🙂 »

Léo : « Tu te moques de moi. Elle est gentille Brindille. »

Max : « Oui, on sait. Et elle gratte bien le front 🙂 »

Léo : « Je m’en fiche que tu te moques de moi ! Je regarde le chevalier guignette qui fait sa toilette. »

Max : « On peut regarder avec toi ? »

Léo : « Tu regardes si tu veux. »

Max : « Je te demande pardon mon Léo. Je voulais pas t’embêter. »

Léo : « Tu vas rater la toilette du guignette si tu continues à parler 🙂 »

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Max : « Rhoooo… On l’a vu s’envoler pour aller se poser sur le sol ferme après la toilette. »

Léo : « Tu me piques mes répliques ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Moi je dis oulala. C’est pas très varié. Alors, des fois, je rholalae ou je rhooooe. »

Léo : « Il est vraiment bien le Grand Étang. Merci beaucoup chevalier pas Scolopacidé 🙂 »

Max : « Qu’est ce qu’on regarde maintenant ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas… il n’y a pas de programme. Attendons… »

Max : « Oui, on attend la prochaine surprise ! »

Léo : « Elle est là la surprise ! »

Max : « Une parade de grébus ! »

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Léo : « Ils vont faire des œufs ! La parade c’est pour faire de œufs ! Il va y avoir des petits grébus ! »

Max : « Je peux rholalaer ? »

Léo : « Oui Maxou 🙂 »

Max : « Rholalaaaa ! La chance ! »

Léo : « Bonome, je peux fotoer moi aussi ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. »

Max : « Bonome ? Tu l’as appelé bonome ? Et tu veux fotoer ? Tu as jamais fotoé, si ? »

Léo : « Non. C’est une première. Vous vous moquerez pas d’accord ? »

Max : « Promis ! »

Le chevalier : « Et que veux-tu fotoer ? »

Léo : « Les Laridés 🙂 »

Max : « J’en étais sûr ! Léo et ses Laridés… »

Léo : « Je vais commencer par le paysage… Alors… On appuie là… Comme ça… Voilà ! Je regarde… Pas trop mal… »

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Léo : «Tiens, il y a des zoisos sur le gros tronc qui flotte… Voyons voir… Voyons voir… C’est quoi ça ? Rhooo… Vous avez-vu ? Non mais vous avez-vu ? »

Max : « Fotoe et montre ! Bonome, tu as tout zoomé, toi ? Qu’est qu’il y a ? C’est qui ces zoisos ? Dites-moi ! Je vois pas ! DITES-MOI ! »

Léo : « Tiens regarde Maxou… »

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Max : « Oulala ! On les avait jamais vus ceux-là ! »

Léo : « C’est qui ces zoisos ? »

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Max : « Chlidonias niger, Laridés. Ou Sternidés. On a qu’à dire que les sternes forment une sous-famille des Laridés. Comme ça se sont des Sterninés et le problème est réglé. Revenons à Chlidonias niger. C’est la guifette noire 🙂 »

Léo : « Tu connais la guifette noire ? »

Max : « Oui, je connais la guifette noire 🙂 »

Léo : « Et comment tu connais la guifette noire ? »

Max : « Parce que j’ai révisé ! Vous m’avez fait passer pour un mauvais élève, un ignare, un béotien… Alors j’ai révisé. Et j’ai commencé par les Laridés. Je voulais vous impressionner en réussissant à identifier les jeunes goélands mais c’est trop difficile. Alors j’ai regardé les autres Laridés et j’ai découvert les guifettes : la guifette noire, la guifette moustac… Et là ce sont des guifettes noires. Voilà 🙂 »

Léo : « Des guifettes noires… Rholala ! »

Max : « J’ajouterai : la chance ! Parce qu’elles font que passer. Elles vont pas rester longtemps… »

Léo : « Et tu connais une histoire de guifette noire ? »

Max : « Je suis pas bonome, moi. Je connais pas des histoires. »

Léo : « Non, toi tu les inventes 🙂 »

Le chevalier : « Et ça nous amuse beaucoup 🙂 »

Max : « Oui ben pas là ! Bonome, tu nous expliques les guifettes s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Que dire ? Les guifettes ressemblent beaucoup aux sternes mais leur vol est encore plus acrobatique. Elles se nourrissent en piquant des insectes à la surface de l’eau ou en l’air. »

Max : « Elles ploufent pas pour attraper des poissons ? »

Le chevalier : « Très rarement. Elles nichent en groupe à proximité de plans d’eau peu profonds. Lors des migrations on peut les apercevoir en bord de mer. Il y a trois espèces : la guifette noire, la guifette leucoptère et la guifette moustac. »

Léo : « Et celles-ci, elles sont en quel plumage ? »

Le chevalier : « Avec la tête sombre et le reste du corps gris, c’est le plumage nuptial. »

Léo : « Et elles sont rares ? »

Le chevalier : « D’après le beau livre de Max il y en aurait entre 100 et 1000 couples nicheurs en France. »

Max : « C’est tout ? Et on en a vu 6 ! Rholala ! »

Léo : « Oh oui alors ! Quelle chance ! Rhooo… Des guifettes noires… »

Le chevalier : « Vous avez beaucoup de chance. »

Max : « Oh oui ! Et dire que Léo n’espérait pas avoir de nouvelles surprises ! Il se serait contenté de revoir qu’un partie des zoisos de la dernière fois ! Et on voit des guifettes noires ! »

Léo : « Et tous les autres ! Même si on les connaît déjà… Je peux continuer à fotoer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Ça te plaît de fotoer ? »

Léo : « Oui, c’est rigolo. On regarde pas pareil. C’est plus précis. Et on voit mieux avec le zoom. Je crois que je vais devenir fotoeur 🙂 »

Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. Je te prêterai un appareil. »

Léo : « Merci chevalier 🙂 Alors… Que vais-je fotoer ? … Mmmm… Les Laridés ! Je vais fotoer des Laridés ! »

Max : « Quelle surprise ! Léo va fotoer des Laridés… Tu nous montres ? »

93-65-laridesLe chevalier : « Jolie foto mon Léo. »

Léo : « Merci, mais je débute. C’est pas encore bien maîtrisé… Il faut que je soigne le cadrage, la composition, la focale… L’exposition aussi… »

Max : « Qu’est ce qu’il raconte ? »

Chevalier : « Il parle technique 🙂 »

Max : « Comment il connaît tout ça ? C’est pas dans mon beau livre de zoisos ça ! »

Le chevalier : « Léo m’étonnera toujours. On dirait qu’il apprend immédiatement tout ce qu’il touche. Il fotoe pour la première fois et connaît déjà le langage technique… »

Max : « C’est normal ? »

Le chevalier : « Étrange… On pourrait appeler ça la prescience. C’est rare mais certaines personnes comprennent immédiatement certains domaines et se comportent comme s’ils connaissaient depuis toujours. »

Max : « Il avait déjà fait ça en zoisologie. Il serait pas autiste quand même ? »

Le chevalier : « Pourquoi penses-tu cela ? »

Max : « J’ai lu que certains autistes étaient comme ça. Mon Léo, tu serais pas autiste ? »

Léo : « Je sais pas ce que c’est, autiste, moi. »

Le chevalier : « Tu n’es pas autiste mon Léo. Max dit des erreurs. »

Max : « Je dis pas des erreurs. J’hypothése ! »

Léo : « On peut revenir à ma foto ? Elle est belle ma foto. Et on voit des Laridés. »

Max : « Oui mon Léo. »

Léo : « Vous avez vu ? Il y a une sterne pierregarin, des guifettes noires – il y a une qui fait sa toilette – et des jeunes mouettes qui rigolent. »

Max : « Ah oui, quand même… »

Léo : « C’est pas tous les jours qu’on voit ça 🙂 »

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Max : « Des sternes et des guifettes… Qu’est ce que tu vas fotoer maintenant ? »

Léo : « Je sais pas encore… Voyons… Le jeune goéland qui fait sa toilette… Je vais faire comme bonome. Je vais tout fotoer en rafales. Il y aura peut-être une belle foto… Vous m’aiderez à faire une sélection. »

Max : « Si tu veux… Euh… Tu vas en faire combien des fotos ? T’es pas obligé de faire comme bonome tu sais. Il est fou dans sa tête, lui. Allez, ça suffit, montre nous. »

Le chevalier : « Il va être difficile de faire une sélection… »

Max : « Tu en as fait trop Léo ! »

Léo : « Mais, c’est beau un goéland qui fait sa toilette… »

Le chevalier : « Choisissez en 10, pas plus. »

Max : « Viens mon Léo. On va s’asseoir et faire la sélection. »

Léo : « D’accord. »

Max : « Bonome, tu surveilles. Et si il y a une belle surprise tu nous préviens. Alors… Pas celle-là… Ni celle-ci… On supprime… »

Léo : « Celle-ci ! La suivante aussi… Passe… Encore, encore… Cette série ! »

Max : « Toute la série ? »

Léo : « Oui. Comme ça on a les dix et on peut retourner observer les zoisos. »

Max : « D’accord. Bonome ! On a choisi ! »

Le chevalier : « Montrez-moi ça… »

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Le chevalier : « Je n’ai pas vu les autres mais celles-ci sont très belles. »

Max : « Mais on sait pas qui c’est ce goéland… »

Léo : « Regardez le chevalier guignette ! »

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Max : « Il cherche du manger 🙂 »

Léo : « Il est insectivore ? »

Max : « On dit pas entomophage ? »

Le chevalier : « L’un ou l’autre se dit. Ou l’un et l’autre se disent 🙂 »

Max : « Monsieur le linguiste 🙂 »

Le chevalier : « Bon, mes petizours, il va falloir rentrer maintenant. »

Max : « Déjà ? »

Le chevalier : « Nous sommes là depuis plus de trois heures… »

Léo : « Trois belles heures 🙂 »

Max : « On jette un dernier coup d’œil et on rentre. »

Léo : « Rhoooo… »

Max : « Rholala ! »

Léo : « Ça c’est un coup d’œil 🙂 »

Le chevalier : « Qu’avez-vous vu ? »

Léo : « Vois par toi même ! »

Le chevalier : « Ils sont revenus nous voir 🙂 »

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Léo : « Les grébas ! La chance ! »

Max : « Grébas ? »

Léo : « Ben oui ! Gréba ! Le grèbe à cou noir… Podiceps nigricollis, Podicipédidés. »

Max : « On a jamais vu de grébous ici. C’est bizarre. »

Le chevalier : « Ils doivent être plus loin… Bon, cette fois, nous rentrons. »

On a pas négocié pour rester parce qu’on avait déjà vu des tas de belles choses. Bonome était fatigué et il devait faire ses exercices pour réparer son épaule. Alors on s’est pochés comme deux gentils petizours et on est repartis vers notre monture. Bonome s’est arrêté là où le soleil se couche. Mais en début d’après midi le soleil se couche pas encore. Il nous a pris dans ses bras puis nous a installés sur l’observatoire. Après, il s’est éloigné pour nous fotoer discrètement. On a fait comme si on l’avait pas remarqué.

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Il nous a fotoés comme ça parce qu’il nous aime beaucoup et qu’il est fier de nous. Parce que je l’ai pas dit Princesse, mais il y a un gentil monsieur qui est venu voir les zoisos. Quand on l’a entendu on s’est vite cachés Léo et moi. Bonome a papoté un peu avec le gentil monsieur. Et il lui a donné ma carte de visite, avec l’adresse de mon blog. Parce qu’il est fier de nous notre bonome.

Je t’embrasse Princesse mais je te dirai plus si on va bien comme ça tu prendras peut-être de nos nouvelles.

Continuer la promenade

92 – Retour au Grand Étang de T Rholala…

Jeudi 28 Avril, An III

Bonjour Princesse,

Tu te souviens que nous sommes allés au Grand Étang de T il y a pas longtemps. J’aime beaucoup ce Royaume parce qu’on y voit presque toujours des beaux zoisos et que c’est pas la peine de marcher pendant des heures. On s’installe et on regarde. Léo aussi aime ce Royaume. Alors il a réussi a convaincre bonome de nous y emmener encore. Évidemment il a bien voulu. Et on a vu de beaux zoisos 🙂 Tellement de beaux zoisos qu’on a voulu y retourner encore et encore. Et on a encore eu plein de belles surprises 🙂 On a fotoé, fotoé, fotoé… Quand on a fait le bilan de nos cinq inspections au Grand Étang on s’est rendus compte qu’on avait quand même beaucoup fotoé… 1900 fotos avec un tri très stricct… Bon, on a vu plus de quarante espèces de zoisos mais ça va être difficile de choisir pour graver mon blog. Pfff… Alors avec Léo, on a décidé de mettre beaucoup de fotos dans les articles et tant pis si tu trouves qu’il y en a trop…

Après cette petite introduction, il est temps de commencer le compte-rendu de notre première inspection…

Au Grand Etang de T

Max : « Bonome, on va s’arrêter au premier observatoire ? »

Le chevalier : « Bien sûr Maxou. »

Max : « Même si j’ai dit qu’on y voyait jamais des zoisos ? »

Le chevalier : « Oui Max 🙂 »

Max : « J’espère que les zoisos se sont pas vexés… »

Léo : « Maxou, tu dis des bêtises. Pourquoi ils seraient vexés les zoisos ? Puis regarde, il y en a 🙂 »

Max : « Il y a des foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)… Mais !… Regardez ! Qu’est ce qu’elles font ces foulques ? »

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Léo : « Ben c’est le printemps, elles font des œufs 🙂 »

Max : « Elles perpétuent l’espèce ? »

Léo : « Ben oui 🙂 Mais là je suis pas sûr qu’il y aura des œufs… »

Max : « Pourquoi ? »

Léo : « Tu as bien vu ! Elles ont ploufé en pleine perpétuation 🙂 »

Max : « Bonome, je voudrais présenter mes excuses aux foulques. »

Le chevalier : « Pourquoi mon Maxou ? »

Max : « Ben, je m’en veux d’avoir dit que leurs petits étaient les petits les plus moches du monde… »

Le chevalier : « Alors présente tes excuses mon petitours… »

Max : « Mesdames, Messieurs, les foulques macroules, moi, Max, petitours naturaliste du Pays des Zoisos, je vous demande d’excuser les propos inqualifiables que j’ai tenus au sujet de vos petits. Voilà, j’espère que vous m’en voudrez pas… »

Le chevalier : « Tu te sens mieux ? »

Max : « Oulala oui ! Je m’en voulais… »

Léo : « Pauvre Maxou. Pourquoi tu nous as rien dit ? »

Max : « Tu te serais moqué de moi. »

Léo : « Je suis pas comme toi mon cousin, je me moque pas tout le temps 🙂 »

Max : « Tu te serais pas moqué ? »

Léo : « Ben non. Bon, maintenant que tu as présenté tes excuses aux foulques, on pourrait peut-être avancer… »

Max : « Ouiiii 🙂 »

Léo : « STOP !!! »

Max : « Tu as vu un zoiso ? »

Léo : « Oui, là. »

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Max : « C’est qui ce zoiso bonome ? »

Le chevalier : « … »

Max : « Encore un Mmmmmm de la famille des Mmmmmidés ? »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « Quand on sait pas, c’est un pouillot… »

Léo : « Il nous faudrait vraiment une formation. On va pas passer notre vie à pas savoir. Et puis là, on dirait un juvénile de fauvette babillarde, Sylvia curruca, Sylvidés. »

Max : « Comment tu connais tout ça toi ? »

Le chevalier : « Parce qu’il lit ton beau livre de zoisos 🙂 Il apprend ses leçons le petit Léo. »

Max : « Ben moi, j’apprends les zoisos qu’on voit. Pas ceux qu’on a pas encore vus. »

Léo : « Et quand on en voit un nouveau, tu peux pas le reconnaître… »

Max : « D’accord, je suis le mauvais élève… M’en fiche ! On va à l’autre observatoire ? »

Le chevalier : « Tu n’es pas un mauvais élève mon Maxou. Tu es un gentil petitours. »

Max : « Un gentillours ! C’est Monsieur de La Fontaine qui l’a dit 🙂 »

Léo : « Voilà ! On est arrivés 🙂 On s’installe et on regarde. »

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Max : « Bonome, il y a des sternes pierregarins, sterna hirundo. »

Léo : « On sait toujours pas si ce sont des Laridés ou des Sternidés. »

Max : « On s’en fiche. C’est des beaux zoisos. Fotoe-les bonome. »

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Léo : « Rholala ! Il y a un chevalier ouaf-ouaf ! »

Le chevalier : « Un chevalier aboyeur ? Tringa nebularia ? »

Léo : « Ben oui ! Un ouaf-ouaf ! »

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Max : « Lui c’est un chevalier Scolopacidé 🙂 Pas comme toi bonome. »

Léo : « Écoutez le… »

Max : « Pfff… Léo va apprendre à imiter le chevalier ouaf-ouaf… Mon Léo, combien de zoisos sais-tu imiter ? »

Léo : « Je sais pas. J’ai jamais compté… Assez pour t’empêcher de dormir pendant des semaines 🙂 »

Max : « Tu sais que si tu sifflotes la nuit, je t’enferme aux cabinets. »

Léo : « Je sais Maxou, je sais… Chevalier, tu fotoes les sternes ? »

Le chevalier : « Oui, j’essaye de les prendre en vol, ou lorsqu’elles atterrissent… »

Max : « Tu nous montres tes fotos s’il te plaît ? »

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Max : « Elles sont belles tes fotos bonome. »

Le chevalier : « Tu ne veux plus fotoer toi ? »

Max : « Si, peut-être, un jour… Mais là je préfère regarder les zoisos… Léo, laisse pas traîner ta mâchoire par terre s’il te plaît 🙂 Qu’est ce que tu as vu ? »

Léo : « Là, regarde… »

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Max : « Bonome, c’est le zoiso qui t’énervait en Charentmaritimie 🙂 »

Léo : « Pourquoi il t’énervait ? »

Max : « C’est parce qu’il le reconnaissait pas 🙂 »

Léo : « C’est vrai ? Tu le reconnaissais pas ? »

Le chevalier : « Je n’arrivais pas à croire qu’il y avait des combattants variés en Charentmaritimie… »

Léo : « Là, on le reconnaît bien. C’est pas toujours qu’on voit l’anneau clair qu’il a à la base du bec. C’est un beau zoiso, le combattant varié. »

Max : « On a pas donné son nom en scientifique : Philomachus pugnax, Scolopacidés. »

Léo : « J’aimerais bien voir le mâle en plumage nuptial… »

Max : « Pour ça il faudrait convaincre bonome d’aller dans le nord de l’Europe au printemps. Ça fait une très longue chevauchée… »

Léo : « Tu as pas dit qu’il est un Seigneur du Temps ? »

Max : « C’est une hypothèse fort probable 🙂 »

Léo : « On pourrait y aller avec le Tardis 🙂 »

Max : « Moi je préférerais aller voir tante Yvonne avec le Tardis… Ça fait longtemps qu’elle est pas venue dans nos rêves pour donner des nouvelles… »

Léo : « Rholala ! »

Max : « Quoi rholala ? »

Léo : « Un combattant varié juste à côté d’un chevalier ouaf-ouaf… »

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Max : « Il est bien ce Royaume 🙂 »

Léo : « Il y a même une bergeronnette grise, Motacilla alba, Motacillidés. »

Max : « une bergeronnette grise ou une bergeronnette de Yarrell ? »

Léo : « Une grise. M. alba alba. »

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Léo : « Maxou, dirais-tu que la transition entre le noir de la tête et le gris du dos est nette sur la nuque ou qu’elle se fait progressivement ? »

Max : « Bonne question mon Léo. Je dirais que la transition est progressive. Et toi, qu’en penses-tu ? »

Léo : « Je pense comme toi. »

Max : « Et qu’en déduis-tu ? »

Léo : « Si on dit pas des erreurs, cette bergeronnette est une femelle… »

Max : « Parce que tu sais reconnaître le mâle de la femelle ? »

Léo : « Ben, pas tout à fait. Mais normalement la transition gris-noir est nette chez le mâle. »

Max : « Alors on peut penser que nous avons vu une femelle 🙂 »

Léo : « Rhoooo… »

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Max : « Encore un ouaf-ouaf ! Et dire qu’avant la Bretagne on l’avait jamais vu… »

Léo : « Il est beau ce chevalier… »

Max : « Bonome, tu nous expliques le chevalier ouaf-ouaf s’il te plaît. »

Le chevalier : « Que veux-tu que j’explique ? »

Max : « Je sais pas. Trouve quelque chose à dire 🙂 Et c’est noté 🙂 »

Le chevalier : « Ben voilà, on va aux zoisos et tu me fais un interro ! »

Max : « Ouiiii 🙂 Allez, au travail ! »

Le chevalier : « Vous savez déjà que son bec est légèrement retroussé. Il lui permet de pêcher des alevins. »

Max : « STOOOP ! C’est quoi un alevin ? »

Le chevalier : « Tu ne sais pas ? On pourrait dire que c’est une larve de poisson. »

Max : « D’accord. Alors il pêche les alevins. »

Le chevalier : « En courant 🙂 »

Léo : « Le ouaf-ouaf mange en courant… »

Max : « Quoi d’autre ? »

Le chevalier : « L’adulte en plumage internuptial a le dessous entièrement blanc et ses pattes sont gris-verdâtres. Là vous voyez de petites tâches sur le plastron et le dessous et il y a des variations de couleur sur les ailes. J’ose affirmer que cet individu est en plumage nuptial. Et, avant que tu poses la question, je ne sais pas si c’est un mâle ou une femelle. »

Léo : « Il y a pas de dimorphisme sexuel chez les ouaf-ouaf ? »

Le chevalier : « Pas à ma connaissance. Alors, ma note ? »

Max : « Tu as pas parlé des migrations, tu perds des points… 15/20 c’est bien, sans plus. Il manque une anecdote rigolote. »

Léo : « Max tu es sévère. »

Max : « Sévère mais juste 🙂 C’est bonome qui m’a appris 🙂 »

Léo : « Moi je te mets 19. »

Max : « Il y a des colverts, Anas platyrhynchos, Anatidés. »

Léo : « Madame se lisse les plumes… »

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Max : « Et monsieur fait sa toilette… »

Léo : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Le chevalier : « Pas tous… »

Max : « Sous-entendrais-tu encore une fois que nous sommes sales ? »

Le chevalier : « Je constate simplement que mes petizours, famille Petitursidés, ordre Peluchiformes, font pas souvent sa toilette 🙂 »

Max : « C’est pour pas abîmer nos fourrures. On s’userait… »

Le chevalier : « Tu n’avais jamais utilisé cet argument 🙂 Je devrais peut-être vous ploufer dans l’étang… »

Max : « Non, fais pas ça, s’il te plaît… »

Le chevalier : « Tu as peur de te noyer ? »

Max : « Non… J’ai peur des brochets… »

Le chevalier : « Pauvre petitours. Viens ici. »

Max : « Oui… Câlin… Viens Léo. »

Léo : « Tu sais Maxou, tout le monde a peur des brochets… »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Léo : « Rhoooo… Les mouettes qui rigolent ! »

Max : « Fotoe bonome, fotoe ! »

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Léo : « Rholala… »

Max : « Pourquoi il y en a qui ont du noir sur les ailes et le bout de la queue ? »

Le chevalier : « C’est une reste du plumage juvénile. »

Max : « Elles sont toutes jeunes alors ! C’est leur premier été 🙂 Tu vois bonome, c’est à cause de tes fotos que je veux plus fotoer. C’est pas la peine. Je ferais jamais aussi bien que toi. »

Le chevalier : « C’est gentil Maxou mais, tu sais, je crois que j’aimerais tes photos, parce que ce serait les tiennes, celles de mon petitours. Et toi Léo, voudrais-tu fotoer ? »

Léo : « Je veux bien essayer. Mais pas aujourd’hui. Regardez les bergeronnettes grises… »

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Max : « Qu’est ce qu’elles font ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. Si on les voyait mieux et qu’on pouvait déterminer leur sexe… »

Léo : « On saurait si c’est une parade ou un conflit territorial… »

Max : « Regardez ! Elles continuent au sol ! »

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Max : « Moi, je pense que c’est un mâle qui frime devant la femelle. Il veut faire des œufs alors il montre qu’il est tout musclé et qu’il a des belles plumes. »

Léo : « Tu optes pour la parade alors. »

Max : « Oui. J’aime pas la bagarre. »

Le chevalier : « Pfff… Sauf quand tu joues à la bagarre avec Léo 🙂 »

Max : « C’est pas pareil. Nous, on est des juvéniles, et les juvéniles ça fait la bagarre pour jouer, pas pour de vrai. »

Léo : « On reprend l’observation ? »

Le chevalier : « C’est fait… Regardez là-bas. »

Max : « C’est trop loin ! On voit pas ! Montre-nous. »

Le chevalier : « Je n’ai pas eu le début de la scène. Au départ, le canard souchet mâle se trouvait sur le petit rocher. »

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Max : « Et qu’est ce qui s’est passé ? »

Léo : « Je crois avoir compris… »

Max : « Raconte mon Léo… »

Léo : « Ben le canard souchet était sur le rocher mais la mouette qui rigole voulait la place alors elle a piqué vers lui. Le canard a eu peur et s’est jeté dans l’eau. Et après il a fait une petite toilette. »

Max : « Et pourquoi il a fait une petite toilette ? »

Léo : « Ça, je sais pas. Il faut demander au chevalier ? »

Max : « Léo, mon petit Léo, pourquoi tu continue à l’appeler chevalier ? Tu peux pas l’appeler bonome ? »

Léo : « Ben, c’est un grand chevalier ton bonome, alors je l’appelle chevalier. Parce que Grand chevalier c’est trop long 🙂 Alors, pourquoi la toilette ? »

Le chevalier : « Souvent, quand un animal est vexé, il fait une petite toilette. C’est très fréquent chez les chats et facile à observer. »

Max : « Un chat vexé fait sa toilette ? »

Le chevalier : « Une petite toilette. Ou alors quand il hésite entre deux choses. Il gagne du temps en se lavant un peu 🙂 »

Max : « D’accord. Alors là le canard souchet a été vexé de se faire ouster par la mouette qui rigole et donc il a fait sa toilette. C’est rigolo 🙂 »

Le chevalier : « Je devrais peut-être vous vexer 🙂 »

Max : « Pfff… Reprends tes fotos au lieu de dire des bêtises. »

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Léo : « Rholala ! T’es trop fort chevalier ! »

Max : « Oh ça oui alors ! Ça c’est une belle foto de sterne ! »

Léo : « On retourne voir du côté droit de l’observatoire ? »

Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. Tu viens Maxou ? »

Max : « Oui oui, j’arrive… »

Léo : « … »

Max : « Léo, ta mâchoire ! Qu’est ce qu’il a vu encore ce Léo ? Rhooo… Bonome, tu as vu ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

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Léo : « Un chevatant varouaf, un convalier ouafié et un petigravlo… »

Max : « 😀 Bonome, je crois que là c’est trop pour Léo. Il est tout mélangé dans sa tête. Les mots sortent en vrac de sa bouche. Bon, je conviens qu’il est pas facile de parler avec une mâchoire au sol… Léo, calme toi et reprends-toi. C’est qui ces zoisos ? »

Léo : « Rholaalaaaa… Un combattant varié, un chevalier ouaf-ouaf et un petit gravelot… côte à côte… et tout près… La chance ! Rhooo… »

Max : « Bonome, tu nous aurais pas emmenés en charentmaritimie avec le Tardis ? Tu es sûr que nous sommes bien au Grand Étang de T. ? »

Le chevalier : « J’en suis sûr 🙂 »

Max : « Tu crois qu’on va encore avoir des surprises ? Parce que je sais pas comment les vivrait Léo… »

Le chevalier : « Ne t’inquiète pas pour lui. Je sais déjà qu’il va faire de beaux rêves 🙂 »

Max : « Il va encore rêver de zoisos 🙂 C’est pas le souchet qu’on voit là-bas ? On va le voir ? »

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Léo : « Anas clypeata, Anatidés. »

Max : « Tu vas mieux ? Tu es plus tout mélangé dans ta tête ? »

Léo : « Tu te rends compte de tous les zoisos qu’on voit aujourd’hui ? »

Max : « Je me rends compte que la probabilité que tu dormes aux cabinets augmente chaque seconde 🙂 »

Léo : « Je crois bien que je vais rêver de zoisos, en effet 🙂 Surtout que le ouaf-ouaf est juste devant nous. Rholala… »

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Max : « Et là, il y a un chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés. »

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Léo : « Ça s’arrête jamais aujourd’hui. Il y a des zoisos partout ! Rholala… »

Max : « C’est un peu à ça que doit ressembler le Royaume Secret 🙂 »

Le chevalier : « Alors ce n’est pas la peine de le chercher… »

Max : « Léo a fait des recherches. Il a demandé à Monsieur Internet, à tes livres… Aucune piste… Je commence à me demander si il existe vraiment ce Royaume Secret… »

Le chevalier : « Mon petitours, il me semble que c’est toi qui, le premier, as parlé de ce Royaume. Et si j’ai bien compris ce que tu en as dit, c’est un lieu secret où les oiseaux vont se cacher. »

Max : « Tu as bien compris. »

Le chevalier : « Alors si ce Royaume existe, laissons-y les oiseaux en paix. »

Max : « Tu es trop sage, trop raisonnable. C’est pas rigolo. Léo, tu as vu, il y a des Laridés ! »

92-62-des-laridesLéo : « Rholala oui 🙂 C’est beau les Laridés… Rhooo, tout ça de Laridés… »

Max : « Tu vois quoi ? »

Léo : « Des goélands juvéniles… un goéland brun, des sternes pierregarins, des mouettes qui rigolent… »

Max : « Bonome, il faut zoomer pour montrer à petit Léo. »

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Léo : « Merci 🙂 Les sternes se crient dessus. Il faudrait que j’apprenne à imiter les sternes… »

Max : « Tu sais mon Léo, t’es pas obligé. C’est pas grave si tu imites pas un zoiso… Il va pas t’en vouloir. »

Léo : « 🙂 La mouette qui rigole, à gauche, est toute jeune. C’est son premier été, ou plutôt son premier printemps. A côté d’elle il y a un adulte. Et puis derrière c’est le goéland brun. Il fait sa toilette. Et encore derrière ce sont des jeunes goélands, mais je sais pas les reconnaître. Peut-être que ce sont des jeunes goélands bruns. »

Max : « Tu connais bien les Laridés. Mais tu as pas dit les noms en scientifique… »

Léo : « Ben, tu les connais ! Mouette qui rigole : Chroicocephalus ridibundus ; Goéland brun : Larus fuscus ; Sterne pierregarin : Sterna hirundo. Mais peut-être que c’est pas un Laridé… »

Max : « Bonome, tu peux zoomer plus s’il te plaît ? »

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Max : « Merci. Comme ça on voit mieux le goéland brun. Oh ! Une sterne est passée 🙂 »

Léo : « Et le goéland brun fait sa toilette 🙂 »

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Max : « Ben oui, les zanimos ça fait beaucoup sa toilette. ET TOI TU AJOUTES RIEN ! PAS DE COMMENTAIRES SUR TES PETIZOURS ! »

Le chevalier : « 🙂 Je n’y avais même pas pensé 🙂 »

Léo : « Ça m’embête quand même de pas savoir qui c’est, ces goélands juvéniles… Chevalier, tu veux pas regarder attentivement. Peut-être que tu sauras toi. S’il te plaît. »

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Max : « Léo, il va encore perdre des cheveux. Il en a déjà plus beaucoup… »

Le chevalier : « Max, au lieu de dire des bêtises, pourrais-tu me prêter ton beau livre de zoisos ? »

Max : « Non. »

Le chevalier : « Non ? »

Max : « Non. »

Le chevalier : « L’aurais-tu encore oublié ? »

Max : « C’est pas ma faute ! Tu as décidé d’un coup de partir en inspection. On a à peine eu le temps de se préparer ! C’est tout juste si j’ai pu sauter dans mon pantalon… »

Le chevalier : « D’accord. Je vais essayer de faire de tête alors… Mmmm… »

Max : « Ben non, c’est pas un Mmmm de la famille des Mmmmmmidés. C’est un jeune goéland, genre Larus 🙂 »

Le chevalier : « Léo, je suis désolé mais je ne sais pas. On ne voit pas leur tête et je ne suis même pas sûr qu’ils aient tous le même âge. »

Léo : « C’est difficile les Laridés. Tu penses que ce sont des jeunes goélands bruns ? »

Le chevalier : « C’est possible puisqu’il y a un adulte. Mais il y a beaucoup de goélands leucophées ici l’été. Ce sont peut être des petits leucophées… »

Max : « Des petits ?! Tu as vu leur taille ? »

Le chevalier : « Des jeunes alors 🙂 »

Max : « Et lui, là, il est fou dans sa tête ? Il décolle et il ploufe direct ! »

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Le chevalier : « Je ne comprends pas bien ce comportement… J’ai déjà vu beaucoup de Laridés se comporter ainsi. C’est soit une façon de se mouiller avant la toilette, soit une façon de pêcher. »

Léo : « C’est plutôt la pêche… »

Max : « Il y a beaucoup des sternes, tu trouves pas ? »

Le chevalier : « J’en ai déjà vu plus que ça. J’espère qu’il y aura des petits… »

Max : « Oh oui ! Il faut qu’elles fassent des œufs ! »

Léo : « Pour le moment, elles s’en vont… Il y a une jeune mouette parmi elle. »

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Max : « Les Laridés, ils sont copains entre eux. Sauf que les sternes, elles peuvent chasser tout le monde quand elles ont des petits. Mais c’est normal. Elles protègent leurs enfants. Bon, ça suffit les Laridés. De toutes façons tu connais rien du tout 🙂 »

Léo : « De l’autre côté il y a un couple de grébus 🙂 »

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Max : « Podiceps cristatus, Podicipédidés. Ils vont faire la parade ? »

Le chevalier : « Ils ont l’air très calmes… »

Léo : « Oui, il y en a un qui dort… Là ! Les souchets ! »

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Max : « Monsieur et madame 🙂 Ils se reproduisent ici ? »

Le chevalier : « Pas à ma connaissance… Ils sont ici lors des migrations. Les souchets se reproduisent un peu plus au nord. »

Max : « On les verra pas faire des œufs alors. Et on verra pas leurs petits. Tant pis. »

Léo : « Rholala ! Un chevalier gambette ! »

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Max : « On a vraiment de la chance aujourd’hui ! Tout ça de zoisos ! »

Léo : « Oh oui ! La chance ! »

Max : « Le gambette il est là parce que c’est sur sa route de migration. »

Le chevalier : « Comme les autres il me semble. Sauf peut-être les guignettes. Certains passent l’hiver ici. »

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Max : « Le petit gravelot, l’autre jour, on a vu son nid. Il fait pas que passer lui. Et même qu’on en a vu deux la dernière fois. Tu crois qu’il se reproduit ici ? »

Le chevalier : « Ce serait une bonne nouvelle ! »

Max : « Il est vraiment bien ce Royaume ! »

Le chevalier : « Certes… Mais il va falloir rentrer. »

Max : « Oh non ! »

Léo : « S’il te plaît, on reste encore un peu. »

Max : « Oui bonome s’il te plaît. Pas longtemps. On aura peut-être encore des surprises… »

Léo : « Il y a beaucoup des zoisos aujourd’hui. »

Max : « Encore un peu s’il te plaît… »

Le chevalier : « D’accord. Mais ne rêvez pas de trop de nouvelles surprises. La nature nous a déjà beaucoup gâtés 🙂 »

Max : « C’est parce qu’on est des gentils petizours 🙂 »

Léo : « Et on l’aime beaucoup la nature. »

Le chevalier : « Alors installez-vous pour observer 🙂 »

Max : « Merci bonome 🙂 »

Quelques minutes plus tard… Léo tombe à la renverse.

Max : « Oulala ! Bonome ! Regarde ! Léo est tombé ! »

Le chevalier : « Mon Léo, que t’arrive-t-il ? »

Léo : « Rhoooo… »

Le chevalier : « Léo ! »

Léo : « Lalalalalaaa… »

Max : « Je crois avoir compris 🙂 Là… »

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Le chevalier : « 🙂 Pauvre Léo… »

Max : « Ben oui 🙂 Un courlis courlieu ! On le connaît en Charentmaritimie mais on le voit toujours de loin. Là, il est à quelques mètres. C’est trop pour Léo 🙂 »

Léo : « Rholala ! La chance ! Rhooo… »

Max : « Mon petit Léo, il faudrait que tu renouvelles un peu tes répliques 🙂 »

Léo : « Oui oui… Numenius phaeopus, Scolopacidés… Il est tout près… Un courlis corlieu… On a eu raison de rester encore un peu 🙂 »

Max : « Bonome, on sait bien que tu parles le zoiso. Mais tu peux nous expliquer comment tu as réussi à les convaincre de tous venir ici aujourd’hui ? Tu leur as promis quelque chose ? »

Léo : « Je sais… C’est le vent qui a prévenu les zoisos de Charentmaritimie que le chevalier était tout cassé. Alors les zoisos ont envoyé une délégation pour prendre de ses nouvelles. »

Max : « Il est gentil le vent. Il a porté les zoisos jusqu’ici. Et ils sont gentils les zoisos. Bon, ils ont vu que tu vas mieux. Ils vont pouvoir rassurer leurs copains de là-bas. »

Léo : « Vous avez vu ? Il y a un chevalier gambette juste à côté du courlis corlieu… »

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Max : « C’est le Royaume des Scolopacidés 🙂 »

Léo : « Il y a d’autres zoisos qui arrivent ! »

Le chevalier : « fotoés ! »

Max : « Bien joué bonome ! »

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Léo : « Des gambettes et des combattants variés ! »

Max : « C’est quoi ce bruit ? »

Léo : « Un cygne tuberculé qui décolle ! »

Max : « Je suppose que tu as réussi à saisir l’envol ? »

Le chevalier : « Tu supposes bien 🙂 »

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Léo : « C’est très impressionnant quand même un cygne qui décolle. »

Max : « C’est dommage que tu puisses pas enregistrer le bruit… »

Le chevalier : « C’est vrai. Bon, nous observons encore quelques minutes et nous partons. »

Max : « D’accord. Ça m’étonnerait qu’on ait encore des surprises. »

Léo : « Trois espèces de Scolopacidés côté à côté, vous mettez ça dans les surprises ou pas ? »

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Léo : « Deux gambettes, le corlieu et un ouaf-ouaf… La chance… »

Max : « Bonome, là-bas, tu vois ce que je vois ? Léo ? »

Léo : « … »

Max : « Et si je dis pas des erreurs, ils ont fait la parade ! »

Le chevalier : « Tu ne dis pas des erreurs 🙂 »

Max : « Léo en reste coi 🙂 »

Léo : « … »

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Max : « Oui Léo, ce sont bien des grèbes à cou noir ! »

Léo : « … »

Max : « Podiceps nigricollis, Podicipédidés. C’est la délégations de Bretagne 🙂 Ils pourront rassurer les zoisos bretons. J’espère que les bécasseaux sanderlings s’en veulent pas trop. »

Le chevalier : « Pourquoi s’en voudraient-ils ? »

Max : « C’est en descendant les voir que tu es tombé bonome. »

Le chevalier : « Oui, je sais, mais ils n’y sont pour rien. Tu sais que je regrette encore de n’être pas allé les filmer. »

Max : « Quand tu étais tout cassé ? Juste après ta chute ? »

Le chevalier : « Oui. Tu aimes tellement les voir danser dans les vagues qui viennent mourir sur le sable… »

Max : « On les reverra, t’inquiète pas. Léo, as-tu retrouvé la parole ? »

Léo : « Je sais plus quoi dire… Des grèbes à cou noir… Après tout ce qu’on a vu… »

Max : « Rho oui alors ! Ça c’était de l’inspection. Je veux bien rentrer maintenant. »

Léo :« C’est l’heure de la toilette pour les mouettes qui rigolent 🙂 »

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Max : « On s’arrêtera pour regarder le soleil se coucher ? »

Le chevalier : « Oui, là où le soleil se couche 🙂 »

Là où le soleil ce couche c’est en fait le premier observatoire du Grand Étang de T. De là, on peut voir l’autre observatoire. Regarde Princesse, bonome l’a fotoé en zoomant très fort. C’est juste une palissade avec des ouvertures. C’est de là qu’on voit le beau paysage du début de l’article, avec le petit bras d’eau et les trois îles…

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Avant de partir on s’est installés pour regarder le coucher du soleil.

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C’était pas les belles couleurs de d’habitude. C’était même un peu gris. Mais c’était beau quand même. Ou alors c’est parce qu’on a beaucoup de beauté dans les yeux. Grâce à mon bonome…

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Je t’embrasse Princesse.

Continuer la promenade