104-3 Le Royaume des Chevaliers

Mercredi 19 Juillet, An III (Fin)

Un peu plus tard, au Royaume des Chevaliers…

Max : « Vous pensez qu’on va voir de beaux zoisos ? »

Léo : « Je m’en fiche un peu ,moi. On en a déjà vu beaucoup aujourd’hui. »

Max : « Tu te fiches des zoisos ? »

Léo : « Ben, on en a déjà vu beaucoup. Alors même si on en rencontre pas beaucoup ici, je serai content quand même. Je suis bien dans la nature avec mon cousin petitours et mon Bonomus chevalierus 🙂 »

Max : « Philoléo est de retour 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Léo sait se satisfaire des petits plaisirs que la vie lui offre. C’est un épicurien. »

Max : « C’est quoi un épicurien ? »

Le chevalier : « Un disciple d’Épicure. »

Max : « C’est quelqu’un qui aime être piqué ? »

Le chevalier : « 🙂 Non, Épicure, un philosophe de la Grèce antique. »

Max : « La Grèce antique ! Ça faisait longtemps que t’en avais pas parlé, de la Grèce antique ! »

Léo : « Tu peux expliquer un peu plus ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Pour Épicure, il est nécessaire d’apprécier les mille petits plaisirs que nous offre la vie au cours de la journée. La fraîcheur d’un verre d’eau lorsque on a soif, la caresse du vent sur le visage, le plaisir de se promener dans la nature avec ses petizours… »

Max : « Le plaisir de voir un beau papillon 🙂 »

Léo : « Tu as vu un beau papillon ? Où ça ? »

Max : « Là ! Regarde le ! »

104-2 23 Un papillon machaon 104-2 24 Un papillon machaon

Léo : « Rhoooo ! Qu’il est bôôôô ! »

Max : « On le connaît déjà mais c’est toujours un plaisir de le rencontrer 🙂 C’est le papillon machaon, Papilio machaon, Papilionidés. Je me souviens qu’un jour, bonome le fotoait. C’était pas loin d’ici, au sommet des falaises de Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés. Des zoms sont passés et ils ont pas compris ce qu’il fotoait. Et ils se sont moqués de lui. Je les ai entendus. »

Le chevalier : « Ce n’est pas quand je fotoais le papillon qu’ils se sont moqués Max. C’est quand je fotoais l’estran vaseux. »

Léo : « Ils avaient pas de la beauté dans les yeux. On peut revenir à Épicure s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Si tu veux Léo. Que veux-tu savoir ? »

Léo : « Tu peux en dire plus sur l’épicurisme ? »

Le chevalier : « Selon Épicure, se satisfaire des plaisirs simples que nous offre la vie est le meilleur moyen d’avoir l’âme en paix. Malheureusement, sa doctrine a souvent été caricaturée et on l’accuse, injustement, d’encourager ses disciples à rechercher le plaisir dans l’excès. »

Léo : « Et c’est pas bien de rechercher le plaisir ? »

Le chevalier : « Ça dépend Léo. L’excès, en toutes choses, est mauvais. Moi, je pense que le bonheur peut être accessible si on arrive à se satisfaire des petits plaisirs de la vie. Être heureux quand l’occasion se présente. »

Léo : « Avec des choses simples ? »

Max : « Comme se promener avec ses petizours dans la nature ? »

Léo : « Être content de voir un zoiso ? »

Max : « S’asseoir sur un rocher et regarder la mer… »

Léo : « Discuter avec un ami… »

Le chevalier : « Boire un café au soleil… »

Max : « Alors on est épicuriens nous ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Tu te rends compte Philoléo ? On est naturalistes et épicuriens. »

Léo : « Toi aussi tu es philosophe Maxou. Philomax ! »

Max : « Et Philobonome 🙂 »

Léo : « 🙂 Encore une question : Quand a-t-il vécu Épicure ? »

Le chevalier : « Entre 341 et 270 avant notre ère. »

Max : « Et vous étiez amis ? »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « C’est ton ami. Je sais bien. Parce que les amis ça fait du bien quand on est triste ou qu’on va pas bien. Et quand tu penses à ce genre de personnage tu vas mieux. »

Le chevalier : « Max, Épicure est mort depuis plus de 2000 ans ! »

Max : « Et alors ? C’est ton ami quand même. Et puis, l’esprit des grands hommes ne meurt jamais. Je pensais que tu savais ça bonomou 🙂 On continue notre inspection ? »

Léo : « Moi j’inspecte pas. Je me promène en profitant de la nature 🙂 »

Max : « et si on jouait aux zoisos ? »

Léo : « D’accord ! Si bonome est d’accord ! »

Le chevalier : « D’accord ! »

Léo : « Il faut dire le nom en scientifique, sinon ça compte pas ! »

Max : « Il faut avancer en silence… »

Léo : « Alors tais-toi ! »

Max : « Faucon crécerelle ! »

104-2 25 Un faucon crécerelle

Léo : « Falco tinnunculus, Falconidés ! »

Max : « On a déjà ramassé des pelotes de régurgitation ici. C’était peut-être celles d’un faucon crécerelle… »

Léo : « Ben oui. C’est une bonne hypothèse. Il faudra approfondir la question… »

Max : « C’est un mâle ou une femelle ? »

Léo : « Mmmmm… »

Max : « Bonome, tu as vu ? Maintenant Léo Mmmmm en se grattant la tête lui aussi 🙂 Quand je te disais qu’il te ressemblait de plus en plus 🙂 »

Léo : « Je vais perdre mes cheveux moi aussi ? Et mes oreilles vont devenir pointues ? »

Le chevalier : « C’est tout ce que je suis pour toi ? Un vieux bonome qui perd ses cheveux et qui a les oreilles pointues ? »

Léo : « Ouiiiii ! »

Le chevalier : « D’accord. Alors débrouillez-vous pour déterminer le sexe de ce faucon ! »

Max : « On a pas besoin de toi ! Alors… Il faut regarder le dessus de la tête et les moustaches… Tu vois la couleur du dessus de la tête toi ? C’est marron ou c’est gris ? »

Léo : « Avec le soleil je vois pas bien… »

Max : « Et les moustaches ? Elles sont sombres ? »

Léo : « On les voit pas beaucoup… »

Max : « On sait pas alors… »

Léo : « C’est peut-être un juvénile… »

Max : « Bonome, tu veux bien nous aider ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Tu veux pas aider tes petizours ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Tu aimes plus tes petizours ? »

Le chevalier : « Si. Mais je vous ai dit de vous débrouiller. »

Max : « Mais on trouve pas ! »

Le chevalier : « Tant pis ! »

Max : « Qu’est ce qu’elle va dire Princesse ? »

Le chevalier : « Nous verrons bien. Allez, avançons. »

Max : « Recurvirostra avosetta ! »

104-2 26 Une avocette élégante

Léo : « Bien vu Maxou ! Une avocette élégante ! »

Max : « C’est vraiment un beau zoiso ! »

Léo : « Là ! Anas plathyrhynchos ! »

104-2 27 Des canards colverts

Max : « Des canards colverts ! Ils sont rigolos tous les trois ! »

Léo : « On dirait deux mâles qui entourent une femelle 🙂 »

Max : « Des mâles en plumage internuptial alors ! »

Léo : « Ben oui. Mais regarde bien. Leur bec est plus fort que celui du canard du milieu. Et ils ont l’air un peu jaunes. »

Max : « Je crois bien que tu as raison… »

Le chevalier : « Mes petizours… »

Max : « Oui bonome ? »

Le chevalier : « Voudriez-vous que je vous porte ? »

Léo : « Tu veux qu’on se poche ? Pourquoi pas ? »

Le chevalier : « Non, que je vous porte. Dans mes bras 🙂 »

Max : « Tu veux nous porter ? »

Le chevalier : « Oui, pour que vous ne pensiez plus que je suis fâché ou que je n’aime plus mes petizours. »

Max : « Léo ? »

Léo : « On se promène dans tes bras ? D’accord ! Mais on continue de jouer aux zoisos ! »

Max : « Egretta garzetta ! »

104-2 28 Une aigrette garzette

Léo : « Rhoooo ! Elle est belle ! »

Max : « Et ça fait deux partout 🙂 »

Le chevalier : « Platalea leucorodia ! »

104-2 29 Des spatules blanches

Max : « Tu joues aussi ? »

Le chevalier : « Ouiiiii 🙂 »

Max : « On a aucune chance alors ! Pfff… Avec ses superzieux ! »

Léo : « Max le mauvais perdant 🙂 »

Max : « Je suis pas un mauvais perdant. Je suis un bon gagnant 🙂 Tu nous montres les spatules s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Voilà ! Mais la foto est moche 🙂 »

Max : « On les voit pas bien. »

Léo : « Mais on les reconnaît quand même. »

Max : « Zoisos-gardiens ! »

104-2 30 Un chardonneret rigolo 104-2 31 Un chardonneret rigolo

Léo : « Maxou, c’est pas le nom en scientifique ça ! »

Max : « On s’en fiche ! Ce sont nos zoisos-gardiens ! Bonjour chardonnerets rigolos 🙂 C’est gentil de venir voir comment on va. On se promène dans les bras de bonome 🙂 »

Léo : « Il y en a d’autres ! »

104-2 32 Un chardonneret rigolo 104-2 34 Un chardonneret rigolo
104-2 35 Un chardonneret rigolo 104-2 36 Un chardonneret rigolo

Max : « On a des tas de zoisos-gardiens ! »

Léo : « Ça fait plaisir de vous voir en groupe 🙂 »

Max : « Dites, vous savez où on pourrait trouver un dragon ? C’est pour Princesse. »

Léo : « Ils vont pas te répondre Maxou. Et en plus, tu parles pas le zoiso 🙂 Tu pourrais pas les comprendre 🙂 »

Max : « Bonome traduirait. T’es bête toi ! »

Le chevalier : « Je peux vous traduire ce qu’ils sont en train de dire si vous voulez. »

Max : « Tu reconnais enfin que tu parles le zoiso ! Alors que disent-ils ? »

Le chevalier : « Ils disent qu’il est temps de rentrer dans notre cabane, que la journée a été longue et que ce ne serait pas raisonnable de prolonger notre promenade. »

Max : « Tu es sûr de ta traduction ? »

Le chevalier : « Ils ajoutent même que vous avez de la chance d’avoir ce bonome mais qu’il commence à fatiguer et c’est pour cela qu’il faut rentrer. »

Max : « Ils disent tout ça ? »

Le chevalier : « Chut ! J’écoute la suite ! … Ils ajoutent que vous devriez prendre soin de votre bonome. »

Max : « Tu traduis rien du tout ! C’est toi qui dis tout ça ! »

Le chevalier : « Douterais-tu que je parle le zoiso ? »

Léo : « Moi, je sais pas si tu traduis ou pas. Mais je suis d’accord quand même. Il est temps de rentrer. »

Un peu plus tard…

Max : « Je sais pourquoi les échasses blanches, ils mentent aux puces ! »

Léo : « Ah bon ! Pourquoi ? »

Max : « Parce qu’ils ont peur d’Épicure ! »

Après ça, on s’est pochés et on est retournés à notre monture. Bonome a chevauché doucement. Léo et moi on a papoté dans la poche et on s’est dit que les zoisos-gardiens avaient raison. On devrait prendre soin de notre bonome. Alors le soir on s’est couchés sagement. Et quand il est venu nous voir pour nos gratouillis du soir et notre bisou de bonnuit les petizours, on a fait semblant de s’endormir tout de suite et il est allé se coucher. Nous, nous nous sommes relevés discrètement et on est allés le voir dans son lit, sans bruit. Et on lui a gratté le front. Il a souri notre grand chevalier. Et il a fait semblant de ronronner. Mais pas longtemps. Parce qu’il s’est endormi en souriant. Et je crois qu’il a rêvé de petizours et de zoisos.

Je t’embrasse Princesse. J’espère que tu vas bien.

104-2 37 Un héron cendréUn héron cendré…

Continuer la promenade

104-2 Le Royaume des Tadornes et Ailleurs dans le Marais

Mercredi 19 Juillet, an III (suite)

Pendant la chevauchée vers le Marais, Max sort la tête de la poche…

Max : « Bonome, ça fait longtemps qu’on chevauche. C’est encore loin ? »

Le chevalier : « Non, nous arrivons. »

Max : « Tu es sûr de toi ? Parce que là, on chevauche sur des cailloux. C’est pas une route ça. C’est un chemin tout cassé… Tu vas abîmer notre monture. »

Léo : « On devrait s’arrêter et avancer à pattes. »

Le chevalier : « Non, avançons encore un peu… »

Max : « On est déjà passés là. Tu serais pas un peu perdu ? »

Léo : « Le graaand chevalier s’est perdu ! »

Le chevalier : « Je ne suis pas perdu ! »

Max : « Ça arrive, bonome, de se perdre. Il y a pas de honte à se perdre 🙂 »

Léo : « Ben oui 🙂 »

Le chevalier : « Je ne suis pas perdu ! Disons que je suis momentanément égaré… Mais je ne vais pas tarder à retrouver mon chemin ! »

Max et Léo : « Il est perdu ! Il est perdu ! »

Le chevalier (marmonnant dans sa barbe éternellement naissante) : « Ça devrait être là… A droite ? … C’est bizarre… (Le chevalier s’énerve) Mais dans quel état est ce chemin ! Bon, je m’arrête là ! Voyons la carte… »

Le chevalier descend de sa monture, déplie la carte, la pose au sol et l’étudie. Les petizours viennent sur la carte…

Max : « Alors ? »

Léo : « Tu sais où on est ? »

Max (à Léo) : « Sûr qu’il sait ! Il se perd pas lui 🙂 »

Léo (à Max) : « Ben non. Jamais ! »

Max (montrant une tache bleue sur la carte) : « C’est pas là ? »

Léo (montrant un autre étang sur la carte) : « Mais non ! On est là ! »

Le chevalier (passablement énervé, après avoir rangé la carte) : « Nous sommes ici et nous allons là-bas ! »

Max : « Bel itinéraire ! »

Léo : « Maxou, tu m’as dit que ça t’avait plu d’être perdu dans le Marais la première fois que tu y est allé n’est ce pas ? »

Max : « Tout à fait 🙂 »

Léo : « Je crois que tu vas encore aimer 🙂 »

Le chevalier : « IL SUFFIT ! Taisez-vous et pochez-vous ! Je sais très bien où je suis ! »

Max : « Oui bonome. »

Léo : « D’accord bonome. »

Max : « Il faut pas te fâcher bonome. »

Le chevalier : « Nous sommes exactement là où je voulais que nous soyons ! Regardez les balises du chemin de grandes randonnées ! »

Max : « Nous les voyons 🙂 »

Le chevalier : « Il suffit de suivre les balises et nous arrivons au Royaume des Tadornes. »

Max : « Donc c’était normal de chevaucher sur un chemin en pierres envahi par la végétation ? »

Le chevalier : « Surprenant mais normal… »

Max : « Alors en route ! »

Léo : « Ça commence bien 🙂 Il y a un zoiso dans le ciel. »

Max : « Un générateur aléatoire de câlin 🙂 »

Le chevalier : « Vous ne méritez pas de câlin ! »

Max : « Parce qu’on s’est moqués de toi ? »

Le chevalier : « … »

Max : « Tu réponds pas ? Oulala ! Léo, bonome est fâché ! »

Léo : « Bonomou … Il faut pas être fâché… Bonomou… On est tes petizours adorés 🙂 »

Max : « On est des juvéniles alors on dit des bêtises 🙂 »

Léo : « On se moquait pas vraiment… »

Le chevalier : « Je ne suis pas fâché 🙂 Tu parlais d’un zoiso dans le ciel Léo ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 Il plane au dessus de nous. Regarde 🙂 »

104-2 01 Une buse variable

Max : « C’est une buse variable ! »

Léo : « Buteo buteo, Accipitridés. On dirait un juvénile… »

Max : « Comment tu vois ça, toi ? »

Léo : « À son plumage 🙂 Et parce que j’étudie, moi 🙂 »

Max : « Moi aussi j’étudie ! »

Le chevalier : « Léo, si tu nous expliquais pourquoi tu penses que c’est un juvénile… »

Léo : « D’accord ! Commençons par l’arrière. Sa queue est striée. Il y a alternance de bandes claires et de bandes sombres. C’est que chez les juvéniles. Chez les adultes, il y a une bande sombre sur le bord de fuite. On voit pas bien l’alternance de bandes. Et puis le dessous des ailes. Il est plus clair chez les adultes. Là, on voit bien que c’est strié aussi. Alors on peut dire que c’est un juvénile 🙂 »

Max : « Bonome, il a bon ? »

Le chevalier : « Il a bon 🙂 »

Max : « Rholala ! Il est fort ce Léo ! »

Le chevalier : « Il étudie plus que toi Maxou. »

Max : « Il a pas un blog à graver lui ! »

Le chevalier : « Il t’aide quand même beaucoup Maxou. Depuis quelque temps vous y travaillez ensemble. »

Max : « C’est vrai… Je devais le former mais maintenant, il connaît mieux les zoisos que moi… »

Léo : « Tu connais mieux les insectes et la botanique toi. »

Le chevalier : « Ce n’est pas un concours vous savez. Vous êtes deux grands naturalistes 🙂 »

Max : « On est quand même que des petizours… »

Léo : « Max ! Regarde ! On arrive enfin dans la zone marécageuse ! »

104-2 02 Ailleurs dans le Marais

Max : « C’est beau ! »

Léo : « Rholala oui ! »

Max : « C’est quand même étrange le Marais. Parce que c’est des morceaux de terre entourés de canaux. Mais c’est jamais pareil… Et c’est toujours très beau. »

Léo : « C’est parce que tu as de la beauté dans les yeux Maxou 🙂 Souviens toi de ce que t’a dit ton ami Oscar Wilde quand vous étiez à la taverne 😀 »

Le chevalier : « Il t’a eu 🙂 »

Max : « C’est pas gentil de se moquer… »

Léo : « Et si on allait au bord de l’eau ? Il y a peut-être des Odonates 🙂 »

Max : « Mais… Il y a une barrière 🙁 »

Le chevalier : « Je pourrais la franchir. »

Max : « C’est interdit bonome ! »

Le chevalier : « Nous n’allons rien faire de mal. Et puis, il n’y a que quelques mètres à parcourir au-delà de la barrière pour atteindre le bord de l’eau. »

Max : « Tu vas pas aller en prison si on franchit la barrière ? »

Le chevalier : « Non, je ne vais pas aller en prison 🙂 »

Max : « Qu’en penses-tu Léo ? »

Léo : « C’est pas bien, c’est vrai. Mais il y a peut-être des Odonates… On veut juste faire l’odonatologie. On va pas faire des bêtises. Et puis ça sent la menthe. Tu pourrais saluer ton amie végéto 🙂 Tu pourrais même te rouler dedans sans que personne te dise rien. »

Max : « On y va alors ? »

Léo : « On y va ! »

Max : « Rholala ! Il y a des Odonates ! Le gros un peu bleu… Tu le connais bonome ? Il arrête pas de se poser et de re-décoller. Tu peux l’identifier ? »

Le chevalier : « Mmmmm… »

Léo : « Il Mmmmm en se grattant la tête 🙂 »

Max : « Tu vas finir par perdre tout tes cheveux à force de les gratter comme ça 🙂 »

Le chevalier : « S’il pouvait se poser plus de quelques secondes… »

Max : « Ben ça alors ! Il se pose et il bouge plus ! Bonome, tu parles l’odonate aussi ? »

Léo : « Il parle le zoiso, le mammifère, l’odonate… »

Max : « Il parle tout le zanimo ce bonome. Il est polyglotte du zanimo 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 »

104-2 03 Un orthétrum réticulé

Max : « Tu nous présentes s’il te plaît. Mais sans faire toute la détermination avec les triangles alaires, les nervures anténodales et tout ça. Tu fais simple pour une fois. »

Le chevalier : « D’accord. Max, Léo, je vous présente l’orthétrum réticulé. En scientifique il se nomme Orthetrum cancellatum et c’est un Libellulidé. Un mâle mature. »

Max : « Bonjour orthétrum réticulé. Nous sommes ravis de faire ta connaissance. »

Léo : « On te connaissait pas encore 🙂 »

Max : « Tu peux de nouveau t’envoler si tu veux. »

Léo : « Le chevalier t’a fotoé 🙂 »

Max : « Au revoir orthétrum réticulé 🙂 »

Léo : « Il y a des demoiselles ! »

104-2 04 Naïade au corps vert 104-2 05 Naïade au corps vert

Max : « Bonjour mesdemoiselles 🙂 »

Léo : « Il faudrait dire des Zygoptères. On est naturalistes quand même. »

Max : « La femelle est en train de pondre dans l’eau. Et le mâle la surveille en la tenant par ses … Bonome, comment on appelle les espèces de pinces que le mâle a au bout de son abdomen et qui lui servent à tenir la femelle ? Je me souviens plus. »

Le chevalier : « Des cercoïdes. »

Léo : « Il parle couramment le scientifique aussi 🙂 »

Max : « 🙂 Le mâle a les yeux rouges… Son abdomen est bleu… Ça me dit quelque chose… On les connaît déjà ces demoiselles. »

Léo : « Ces Zygoptères Maxou ! »

Max : « Oui oui… Les bandes anté-humérales vertes sont complètes… ÇA M’ÉNERVE ! JE ME SOUVIENS PLUS DU NOM ! »

Léo : « Tiens, Max s’énerve 🙂 Calme-toi mon cousin 🙂 »

Max : « Grrr !!! »

Léo : « La naïade au corps vert… Erythromma… »

Le chevalier : « Erythromma viridulum… »

Max : « Oui ! C’est ça ! Erythromma viridulum ! »

Léo : « Vous en voyez d’autres ? »

Max : « Ben non. L’orthétrum réticulé continue de patrouiller au-dessus de l’eau… Bonomou, tu veux bien fotoer mon amie la menthe s’il te plaît ? Et je peux en prendre un morceau et le mettre dans mon sacado ? »

Le chevalier : « Oui et oui 🙂 »

104-2 06 Mon amie la menthe 104-2 07 Mon amie la menthe

Max : « J’aime beaucoup la menthe moi. Ça sent bon 🙂 Et le chocolat à la menthe… Huuummm 🙂 Qu’est ce que c’est bon ! »

Léo : « Maxou mange ses amis 🙂 Tu imagines le chevalier en train de dévorer Brindille 🙂 »

Max : « C’est pas pareil ! Quand on coupe un morceau de menthe, il repousse. Brindille, elle repousserait pas. T’es bête toi ! Bon, on peut retourner du bon côté de la barrière maintenant. Parce que je vous rappelle que nous sommes dans l’illégalité la plus totale en étant ici. Et je veux pas aller en prison moi. Il y a pas des zoisos en prison. »

Le chevalier : « D’accord Maxou. »

Léo : « C’est quoi ce bruit ? »

Max : « L’envol du cygne ! Fotoe bonome ! »

Le chevalier : « Voilà ! »

104-2 08 Des cygnes en vol

Max : « J’aimerais bien faire du cygne… On est tellement petits qu’ils nous sentiraient même pas et on pourrait parcourir le Pays des zoisos en volant… »

Léo : « Je voudrais pas être le cygne qui porte le chevalier 🙂 »

Max : « Nos cygnes s’envoleraient avec grâce et élégance et celui de bonome essayerait vainement de courir. Il tomberait à chaque pas et deviendrait tout rouge 🙂 »

Léo : « Le pauvre 🙂 »

Le chevalier : « En fait, je préfère quand vous vous chamaillez. Parce que, lorsque vous êtes complices, c’est toujours à mes dépens… »

Max : « Qui aime bien châtie bien 🙂 »

Léo : « Et on t’aime vraiment beaucoup 🙂 »

Le chevalier : « J’ai dû rater quelque chose dans votre éducation… »

Max : « Non, je trouve pas. »

Léo : « Nous sommes plutôt bien réussis 🙂 »

Max : « La perfection est notre seul défaut 🙂 Enfin, surtout moi… »

Le chevalier : « Pfff… Taisez-vous un peu et pochez-vous. J’aperçois… Cela m’intrigue… »

Max : « Qu’est ce que tu as vu ? »

Le chevalier : « Êtes-vous installés ? »

Léo : « Oui. »

Le chevalier : « Avançons doucement… »

Max : « Il fait le bonome furtif… »

Léo : « Tu as vu quelque chose toi ? »

Max : « Ben non. Mais j’ai pas ses superzieux… »

Le chevalier : « Rhoooo ! Ils sont loin. Quel dommage ! Il faut que vous voyiez ça ! Je zoome et je vous montre ! »

104-2 09 Des tadornes de Belon 104-2 10 Des tadornes de Belon

Max : « Rholala ! »

Léo : « La chance ! »

Max : « Des bébés tadornes ! »

Léo : « Ils sont mignons ! »

Le chevalier : « Alors ça, c’est une belle surprise ! »

Max : « Tu es surpris ? »

Le chevalier : « Oui ! Je ne savais pas que les tadornes de Belon nichaient ici. »

Max : « C’est le Royaume des Tadornes pourtant. C’est toi qui nous l’as dit. »

Léo : « Des bébés tadornes… La chance ! »

Max : « Tu peux nous parler des tadornes bonome. »

Le chevalier : « Je crois que vous savez déjà tout. Ce sont des Anatidés Tadorninés. »

Max : « Famille des Anatidés, sous-famille des Tadorninés. Oui, ça on sait. Quoi d’autre ? »

Le chevalier : « La population de tadornes de Belon en Charentmaritimie est d’environ 25 000 individus. »

Max : « Ah oui, quand même ! »

Le chevalier : « Il y a environ 800 couples nicheurs dans le département. Les tadornes pondent dans les terriers de lapin 🙂 Parfois sous les ronces. »

Max : « Les femelles pondent dans des terriers de lapin ? Ils arrivent à rentrer dans ces terriers ? »

Le chevalier : « Puisqu’ils y pondent 🙂 Dès l’éclosion, les parents guident les petits vers le point d’eau le plus proche. »

Max : « Ils quittent le nid-terrier tout de suite. On dit qu’ils sont nidifuges. »

Le chevalier : « Exact. Les petits sont élevés tous ensemble. »

Max : « Comment ça ? »

Le chevalier : « Je n’ai pas été clair. Les petits de tous les couples sont élevés collectivement. Ils forment un grand troupeau 🙂 »

Max : « On dit pas un troupeau pour les zoisos. »

Léo : « Et il peut y avoir beaucoup de petits ? »

Le chevalier : « De plusieurs dizaines à plusieurs centaines. »

Léo : « Rholala ! Tout ça de poussins ! »

Max : « Là, il y a qu’une seule famille. Et un seul parent. »

Le chevalier : « J’ai aperçu un adulte tout à l’heure. Il nous surveillait. Ce devait être l’autre parent. Normalement, d’après ce que j’ai lu, les adultes partent vers l’Allemagne l’été. Ils y vont pour muer. »

Léo : « Muer, c’est changer de plumes. »

Max : « Et les petits ? »

Le chevalier : « Ils restent ici. »

Max : « Les parents abandonnent leurs petits ? Ça va pas du tout ça ! »

Le chevalier : « C’est comme ça chez les tadornes Maxou. Et puis, les petits sont devenus des juvéniles et ils sont autonomes quand leurs parents partent. Ils restent généralement en groupe. »

Max : « C’est pour ça qu’on voit surtout des juvéniles en hiver ! Je comprends mieux ! Les parents sont partis tout là-bas. »

Léo : « Des bébés tadornes… »

Le chevalier : « Alors ? Est-ce que ça ne valait pas la peine de s’égarer momentanément en chemin ? »

Max : « Ben si. Merci bonome 🙂 »

Léo : « On se moquera plus de toi. »

Max : « Tu es un grand chevalier bonome. »

Léo : « Tu nous trouves toujours des beaux endroits et de beaux zoisos 🙂 On a vraiment beaucoup de chance d’être tes petizours. »

Le chevalier : « Et j’ai beaucoup de chance de vous avoir 🙂 Et si un jour j’ai besoin d’un porte-clés… »

Max : « Il faudra que tu t’en trouves un ! ON EST PLUS PORTE-CLÉS NOUS ! »

Léo : « Max, je crois qu’il nous taquinait 🙂 »

Max : « Mouai… On fait quoi maintenant ? »

Le chevalier : « J’ai repéré un autre endroit sur la carte… Mais je ne suis pas sûr de l’itinéraire… »

Max : « Pas grave ! On y va ! »

Léo : « On peut pocher pour retourner à notre monture ? Je suis un peu fatigué moi. »

Le chevalier : « Grimpez et installez-vous. Et profitez en pour faire une petite sieste. »

Max : « Pas tout de suite bonome, pas tout de suite… »

Léo : « Pourquoi pas ? »

Max : « Regarde Léonou 🙂 »

104-2 11 Des hérons gardes-boeufs 104-2 12 Des hérons gardes-boeufs

Léo : « Des hérons garde-bœufs ! Et ils gardent des bœufs ! »

Max : « Il faudra le dire à Princesse. Ils font des progrès les garde-bœufs. Ils gardent plus du rien du tout ou des moutons. »

Léo : « Tu auras peut-être pas besoin de leur faire une formation. »

Max : « Ça m’arrangerait bien parce que je suis déjà débordé moi. Pfff… Bon, tout va bien dans ce petit Royaume des Tadornes. On peut pocher et siester maintenant. A tout à l’heure bonome. Et te perds pas cette fois 🙂 »

Un peu plus tard, ailleurs dans le Marais …

Le chevalier : « Max, Léo… Réveillez-vous… »

Max : « On dormait même pas. »

Léo : « On se reposait les yeux 🙂 »

Max : « On fermait les paupières pour que la beauté qu’on a dans les yeux parte pas 🙂 »

Le chevalier : « Quelle mauvaise foi ! »

Max : « Tu dis des erreurs bonome. On dit un foie et donc quel mauvais foie. Mais je vois pas ce que notre foie vient faire la dedans 🙂 »

Le chevalier : « Bon, vous m’avez l’air bien réveillés 🙂 Regardez un peu… »

104-2 13 De belles vaches 104-2 14 De belles vaches

Max : « Ce sont de très belles vaches bonome. Mais les vaches sont pas des zoisos. Il va falloir que tu révises un peu. Un zoiso ça a des ailes et ça marche sur les pattes arrières. La vache a pas des ailes et elle marche à quatre pattes. Et c’est pas pareil. En plus, tu m’as déjà expliqué la vache. »

Léo : « Nous, on veut voir des zoisos. »

Le chevalier : « Alors tournez légèrement la tête vers la gauche… »

Léo : « Rhoooo ! »

104-2 15 Des ibis sacrés

104-2 16 Un ibis sacré 104-2 17 Un ibis sacré

Max : « Encore des ibis sacrés du Nil ! En Charentmaritimie ! »

Léo : « Threskiornis aethiopicus, Threskiornithidés. La chance ! »

Max : « On sait déjà que c’est une espèce férale parce que des individus se sont échappés des cirques et se sont reproduits. Tu peux nous en dire plus ? »

Le chevalier : « J’ai lu récemment qu’ils s’étaient échappés d’un parc zoologique situé dans le Morbihan… Mais passons. Le premier ibis sacré de Charentmaritimie a été observé sur l’île de Ré le 31 octobre 1983. Mais la population n’est devenue régulière dans le département qu’au cours des années 1990. On a pu compter jusqu’à 350 individus. Il y a quelques années douze couples se sont reproduits et ont élevé des jeunes dans le marais de la Charmante Petite Ville. Toutefois, il faut éviter que la population ne s’accroisse trop car ils peuvent détruire les œufs des oiseaux locaux. »

Max : « Ils vont pas être éradiqués quand même ? »

Le chevalier : « Non Maxou. Mais un programme de limitation des populations est en cours. »

Léo : « Ils nichent comment les ibis sacrés ? »

Le chevalier : « Souvent dans les héronnières. Je crois que les nids des hérons et ceux des ibis se ressemblent. »

Max : « Tu parles des hérons arboricoles je suppose. »

Le chevalier : « Tu supposes bien 🙂 »

Max : « Et je suppose que les œufs qu’ils détruisent sont ceux des hérons. »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Alors il faut pas que les ibis sacrés se développent trop parce que sinon ils vont embêter les hérons et moi je veux pas qu’on embête les hérons ! Sinon, je fais un rapport à Princesse et ça va pas se passer comme ça ! »

Le chevalier : « D’accord Maxou 🙂 J’ai faim moi. Allons nous installer quelque part que je mange quelque chose. »

Max : « Tu pourras nous donner mon beau livre de zoisos s’il te plaît. »

Le chevalier : « Bien sûr petitours. Tenez. »

Léo : « Maxou, tu veux bien montrer ce que dit ton beau livre sur les ibis sacrés ? »

Max : « Je veux bien 🙂 … Alors… »

104-2 18 Les petizours 104-2 19 Les petizours

Léo : « Il donne pas beaucoup d’informations. Bonome nous en a dit plus. »

Max : « Il est fort quand même notre bonome. Il connaît des tas de choses et il est toujours d’accord pour nous expliquer. On devrait peut-être arrêter de le taquiner… »

Léo : « On pourrait… Mais je sais qu’il aime bien 🙂 On s’amuse bien et il sait qu’on dit rien méchamment. »

Max : « Tu crois ? »

Léo : « Mais oui 🙂 »

Max : « On s’ennuierait si on le taquinait plus. »

Léo : « On se chamaillerait tous les deux. Et tu sais, lui aussi nous taquine parfois. Comme tout à l’heure, quand il disait qu’il était content de nous avoir au cas où il aurait besoin d’un porte-clés 🙂 »

Max : « On peut même plus être porte-clés ! Il a coupé nos fils rouges 🙂 »

Le chevalier : « Vous papotez tous les deux ? »

Max : « Oui, nous devisions 🙂 »

Le chevalier : « Puis-je me joindre à vous ? »

Max : « Tu peux 🙂 Mais tu peux surtout nous prendre sur tes genoux et nous gratouiller 🙂 »

Le chevalier : « Je pourrais vous chatouiller 🙂 Venez là tous les deux. »

Max : « Dis bonome, on fait quoi maintenant ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas encore… »

Léo : « Moi oui ! Il y a des zoisos là-bas. Alors on va voir qui c’est ! »

Max : « D’accord ! En avant ! »

Léo : « Ils sont loin… »

Max : « Il va falloir utiliser le gros zoom… Bonome va encore ronchonner parce qu’il fait pas de belles fotos. »

Léo : « On s’en fiche nous. Du moment qu’on peut identifier le zoiso… »

104-2 20 Des zoisos 104-2 21 Des zoisos

Max : « Alors… Commençons par le foto de gauche. Au tout premier plan il y a un vanneau huppé, Vanellus vanellus, Charadriidés. »

Léo : « Et des chevaliers. On dirait des gambettes, Tringa totanus, Scolopacidés. »

Max : « Un tadorne de Belon, qui nous tourne le dos. Tadorna tadorna, Anatidés. »

Léo : « Des échasses blanches, Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Dites, vous connaissez la blague de Brindille ? »

Max : « Quelle blague ? »

Léo : « Pourquoi ils mentent aux puces les échasses blanches ? »

Max : « Pfff… Les blagues de Brindille sont pires pas drôles que celles de bonome… Et c’est pas peu dire ! »

Léo : « C’est rigolo ! »

Max : « Si tu veux Léo, si tu veux… On peut revenir aux zoisos ? »

Léo : « Oui 🙂 Il y a aussi deux barges. »

Max : « Tu arrives à voir si ce sont des barges rousses ou des barges à queue noire ? »

Léo : « Mmmmm… Qu’est ce que tu en penses toi ? »

Max : « Le bec a l’air très long et sa base est orange. Barge à queue noire ? »

Léo : « Les plumes sous la queue ont l’air blanches… Oui, barge à queue noire. »

Max : « Sur la foto de droite on retrouve les barges à queue noire, les échasses qui mentent aux puces et il y a des mouettes qui rigolent. »

Léo : « Et là, il y a des tas d’échasses qui mentent aux puces 🙂 »

104-2 22 Des zoisos

Max : « C’est même pas un tas ! Tu imagines un tas de zoisos 🙂 »

Léo : « 🙂 Les pauvres ! Ceux du dessous seraient tout crabouillés ! »

Max : « Bonomou, il est tôt encore. On a bien inspecté le Marais… On va quand même pas rentrer à cette heure ci. »

Le chevalier : « Tu pourrais en profiter pour graver ton blog. »

Max : « Mais toi tu as rien à faire. Tu risquerais de t’ennuyer et je veux pas que tu t’ennuies. Où on pourrait aller ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. »

Léo : « Pour rentrer, on va prendre le même chemin que ce matin ? »

Le chevalier : « Oui, mais dans l’autre sens 🙂 »

Léo : « Alors on va passer pas loin du Royaume des Chevaliers 🙂 »

Max : « Léo a raison ! On pourrait y passer ! »

Le chevalier : « Vous voulez retourner au Royaume des Chevaliers ? Ce sera la troisième fois depuis que nous sommes arrivés en Charentmaritimie ! »

Max : « C’est un Royaume très important bonome ! Il faut être sûr que tout s’y passe bien et une troisième inspection ne sera pas de trop ! »

Le chevalier : « Si vous voulez 🙂 »

Continuer la promenade

104-1 Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés

Mardi 19 Juillet, An III

Max : « Bonomou ! Léonou ! Vouzétoù ? »

Léo : « Viens chevalier, on se cache 🙂 »

Le chevalier : « Serais-tu d’humeur taquine ce matin ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « VOUZÉTOÙ ? Ben ça alors ! Où sont-ils passés ? Ils seraient quand même pas allés aux zoisos sans moi ! »

Léo : « Hi hi hi ! »

Le chevalier : « Chut ! Il va nous repérer 🙂 »

Max : « Ah ben ça c’est pas gentil ! Ils sont partis sans moi 🙁 Tout ça parce que j’ai fait une grasse matinée ! Pour une fois que je fais la grasse matinée ! Et c’est même pas ma faute ! C’est Léo qui a encore siffloté toute la nuit ! J’ai même pas pu dormir, alors quand il a arrêté, j’ai tout dormi jusqu’à ce matin et maintenant ils sont partis sans moi. C’est vraiment trop injuste ! »

Max va s’asseoir par terre contre un mur et se met à pleurer. Quand Léo s’en rend compte, il sort de sa cachette et court vers son cousin.

Léo : « Pleure pas Maxou ! On est là ! On s’était cachés pour te faire une farce. Je voulais pas que tu pleures ! Maxou… Viens ici que je te gratte le front ! Mon pauvre Maxou ! »

Léo veut prendre Max dans ses bras pour lui gratter le front. Max lui tourne le dos. 

Max : « Vous êtes pas gentils ! J’ai eu peur moi ! J’ai vraiment cru que vous étiez partis sans moi… »

Léo : « Max, tu sais bien qu’on ferait jamais ça ! C’est ma faute Maxou. Je te demande pardon. Pleure plus s’il te plaît. »

Max : « Vous partiriez pas sans moi ? C’est vrai ? »

Léo : « Ben oui. Qu’est ce qu’on ferait aux zoisos sans toi ? Tu vas pas bien dans ta tête toi ! »

Max : « Tu veux bien me gratter le front ? »

Léo : « Oui Maxou. Viens ici 🙂 »

Max : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn … »

Le chevalier s’approche et prend ses deux petizours contre lui.

Le chevalier : « Mon Maxou, comment as-tu pu imaginer que nous t’aurions laissé seul ? Nous prends-tu pour des sans-cœur ? »

Max : « Je sais pas. Je vous ai pas vus et j’ai paniqué. »

Le chevalier : « Ce sont encore tes rêves d’abandon qui te hantent ? »

Max : « Peut-être… Je sais pas… »

Léo : « Je connais une bonne thérapie moi 🙂 »

Max : « Laquelle ? Tu veux m’envoyer chez le docteur de la tête ? »

Léo : « Non 🙂 Je pensais plutôt à la zoisothérapie 🙂 »

Le chevalier : « Et moi à la chocothérapie 🙂 »

Max (qui retrouve le sourire) : « Le mieux est de combiner les deux. On pourrait se chocolater en zoisotant 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Nous irons quérir du chocolat en chemin. »

Max : « Bonome, je peux poser une question ? »

Le chevalier : « Bien sûr Max. »

Max : « On va où aujourd’hui ? »

Pendant la chevauchée…

Max : « Bonomou, tu as pas répondu tout à l’heure. Tu nous as dit de nous préparer et on est partis. On va où ? »

Le chevalier : « J’ai attentivement étudié les cartes et j’ai trouvé une nouvelle zone à explorer. Un vaste étang au-delà de la Charmante Petite Ville. Mais je crains qu’il ne soit pas vraiment accessible. Nous verrons bien… »

Léo : « Un nouveau Royaume ! Rhoooo la chance ! »

Max : « D’accord. Un nouveau Royaume au-delà de la Charmante Petite Ville… On va passer par Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés alors ? »

Le chevalier : « Oui, c’est sur le chemin. »

Max : « On pourrait faire une pause pour fossiler ? J’aime bien fossiler 🙂 »

Le chevalier : « Je crains que la marée nous empêche de le faire… »

Max : « On peut aller voir quand même… Léo, qu’en penses-tu ? »

Léo : « Je sais toujours pas nager moi. Je veux bien mais pas si il y a de l’eau partout à cause de la marée… »

Le chevalier : « Alors nous irons voir 🙂 »

Là Où Les Cailloux Sont Tout Cassés…

104-1 01 Les cailloux tout cassésMax : « L’estran vaseux avec quelques rochers couverts d’algues brunes, une petite bande de sable, la falaise calcaire, les carrelets… C’est tout a fait charmant 🙂 »

Léo : « Typique de la région 🙂 »

Max : « C’est absolument a-do-rable ! »

Léo : « Et au moins, ici, nous ne sommes pas envahis par les touristes ! »

Max : « Absolument mon cher ! Quelle plaie que ces manants en maillots de bain tartinés d’huile solaire ! »

Léo : « Que voulez-vous mon cher ! Une sotte invention que ces congés payés ! Payés pour aller se vautrer sur le sable… Quelle aberration ! »

Max : « Ils viennent sur nos plages, respirent notre air et se baignent dans notre mer ! »

Léo : « Triste héritage du Front Populaire ! Baste ! Laissons-là le passé… »

Le chevalier : « Dites tous les deux, allez-vous donc cesser ? 🙂 »

Max : « Bonome, nous nous livrions à une reconstitution historique ! »

Léo : « Années 1936-1937. Nous pourrions l’intituler : Point de vue des classes aisées sur l’instauration des congés payés. »

Le chevalier : « D’accord. Ça me dit quelque chose… Un dessin dans un journal… Max, je te charge de le retrouver grâce à monsieur Internet. »

Max : « Oulala ! Ça va pas être facile ça ! »

Le chevalier : « Il faut aller jusqu’au bout de ta reconstitution historique 🙂 »

Max : « Je relève le défi ! »

Dessin de DUBOSC pour le canard enchaîné« Les salopards en vacances »

Dessin de DUBOSC paru dans Le canard enchaîné du 12 août 1936

Léo : « Et si on explorait maintenant ? Parce que la mer monte et j’ai pas appris à nager depuis tout à l’heure 🙂 »

Max : « Bonne idée ! Bonome, les falaises d’ici, c’est du Crétacé n’est ce pas ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Même que c’est le Cénomanien inférieur. Mais je me souviens plus des strates… On en voit trois juste là. Tu peux les fotoer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « A ton service mon petitours. »

Max : « Merci mon bonome:) Montre un peu… »

104-1 02 Les cailloux tout cassés

Max : « Ça alors ! J’avais jamais vu ça moi ! »

Léo : « Quoi donc Maxou ? »

Max : « Regarde Léo ! La strate du haut ! C’est tout penché ! Comment c’est possible ça ? Les strates se déposent horizontalement au fond de la mer. Et si elles se plient, elles se plient toutes. Pas seulement celle du haut ! Bonome, explique-nous s’il te plaît. »

Le chevalier : « Parce que tu penses que je peux expliquer cela ? »

Max : « Ben oui ! Tu peux tout expliquer toi. Tout le temps. Ça, ça, ça aussi… Tout ! Nous t’écoutons. » 

Le chevalier : « Revoyons d’abord les strates… Tu avais raison de dire qu’elles se sont déposées au Cénomanien inférieur. Il me semble t’avoir expliqué que la strate inférieure, riche en Ichthyosarcolites triangularis était la 3ème strate du Cénomanien inférieur. Mais je n’en suis toujours pas sûr. »

Max : « Ah oui ! J’avais oublié les idiomachins triangulaires 🙂 »

Léo : « Max ! Tu dis encore des erreurs ! »

Max : « Je rigole mon cousin, je rigole 🙂 »

Le chevalier : « Max… »

Max : « Oui mon bonome 🙂 Que puis-je pour toi ? »

Le chevalier : « Je cherchais, il y a quelques temps de cela, des informations sur les Ichthysarcolites et les Sphaerulites. J’ai donc demandé à monsieur Internet. Les données sont rares. Alors j’ai fait une recherche d’images dans un moteur de recherche… »

Max : « Je suis ravi de l’apprendre mon bonome mais je ne vois toujours pas ce que je peux faire pour toi… »

Le chevalier : « M’écouter 🙂 Les résultats de la recherche d’images m’ont surpris. Tu étais occupé à chahuter avec Léo et je n’ai pas eu le cœur de vous interrompre. Et puis j’ai oublié. »

Max : « Et alors ? »

Le chevalier : « Parmi les premiers résultats il y a des fotos du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. »

Max : « J’en suis fort aise. Et ? »

Le chevalier : « Des fotos de ton blog 🙂 »

Max : « QUOI ? Qu’est ce que tu viens de dire ? »

Le chevalier : « Je viens de dire que si quelqu’un sur terre cherche des images des Sphaerulites ou d’Ichthyosarcolites il tombe sur le site du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris ou ton blog 🙂 »

Max : « QUOI ? Qu’est ce que tu viens de dire ? »

Léo : « Je crois qu’il est en état de choc 🙂 »

Max : « Oulalaaaaaa… »

Léo : « Max, tu devrais être content. »

Max : « Oulalaaaaaaaaa… »

Léo : « Il est reparti ! Il va oulalaer sans fin 🙂 Bonome, tu sais comment arrêter ses oulalas ? »

Le chevalier : « Il faudrait le débrancher et le redémarrer 🙂 Qu’est ce qui ne va pas Maxou ? »

Max : « Bonome ! Le Muséum de Paris ! Il y a les plus grands scientifiques français là-bas ! Et moi je suis qu’un petitours ! »

Le chevalier : « Un petitours naturaliste ! N’oublie pas que tu as un sacado 🙂 »

Max : « Oui, un petitours naturaliste… Mais un petitours quand même ! Je suis pas un grand scientifique moi ! Tu imagines ma responsabilité ? Le quelqu’un dont tu parlais tout à l’heure, il cherche des renseignements exacts. Il peut croire le Muséum de Paris. Imagine que j’ai gravé des erreurs ? Il va falloir tout vérifier bonome ! Allez, on rentre, on a du travail ! »

Le chevalier : « Non Maxou. Nous ne rentrons pas. Ton travail est de qualité. »

Léo : « Maxou ! Tu te rends compte ? Tu es juste à côté des grands scientifiques du Muséum de Paris ! La chance ! Ils publient la revue ESPÈCES et toi le blog de Max 🙂 Rhoooo ! Mon cousin… Je suis si fier de toi ! »

Max : « Bonome… Tu crois qu’ils voudraient bien corriger mon blog les grands scientifiques du Muséum ? »

Léo : « Oh oui ! Il faut leur écrire ! Imagine que tu sois parrainé par le Muséum de Paris ? Ou qu’ils écrivent un article sur ton blog dans la revue ESPÈCES ? »

Max : « J’imagine rien du tout. Je suis qu’un petitours. Il me prendront pas au sérieux… Et je vais plus jamais dormir à cause que j’ai peur d’avoir gravé des erreurs… Ma vie est finie… Je veux redevenir un porte-clés… Non, je vais retourner sur mon étagère, au château de Princesse… »

Léo : « Bonome, sors le chocolat. C’est pour une urgence ! »

Max : « Tu as du chocolat ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours 🙂 »

Max : « Tu veux bien m’en donner un peu ? Et me gratter le front… S’il te plaît… »

Le chevalier : « Bien sûr Maxou. Et regardons la mer en écoutant le vent. »

Max : « Il souffle pas beaucoup… C’est le petit vent du jour… Celui qui était venu nous voir au Petit Royaume des Barges. Tu te souviens bonome ? »

Le chevalier : « Je me souviens Maxou 🙂 Puis-je t’avouer quelque chose ? »

Max : « Tu peux bonome. »

Le chevalier : « Il y a un paragraphe de cet article qui m’émeut chaque fois que je lis. »

Max : « Ma prose t’émeut ? »

Le chevalier : « J’en ai les larmes aux yeux 🙂 »

Max : « A cause de ce que j’écris ? »

Léo : « Je crois savoir de quel paragraphe tu parles. Après ta magnifique foto de l’estran qui se fond dans le ciel… Il était intarissable ce petit vent du jour… Il nous aurait raconté la mer depuis la création du monde… La mer qui fait danser les bécasseaux… »

Max : « Tu connais pas cœur ? »

Léo : « Non, mais je le regrette. Tu es doué Maxou. Il est vraiment bien ton blog. C’est pas grave si il y a quelques erreurs. Tu dis toi-même que ça arrive de dire des erreurs. »

Max : « Alors ma vie est pas finie et je redeviens pas porte-clés ? »

Léo : « Non, ce serait du gâchis. »

Max : « Bonome, tu nous as toujours pas expliqué pourquoi ces roches sont pas horizontales ! »

Le chevalier : « Je retrouve mon petitours ! Allons un peu plus loin, nous verrons mieux… »

Léo : « Dis chevalier, il est pas très en forme en ce moment Maxou… Il a peur d’être abandonné, il veut redevenir porte-clés… Qu’est ce qu’il a ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Léo… Peut-être qu’il travaille trop… Graver le blog lui demande beaucoup de temps et il culpabilise d’être en retard… Il a peur de dire des erreurs… Et je crois que Princesse lui manque. »

Léo : « Tu pourrais pas l’emmener au château ? »

Le chevalier : « Je vais essayer d’organiser une rencontre… Nous sommes arrivés ! Regardez un peu ! »

104-1 03 Les cailloux tout cassés 104-1 04 Les cailloux tout cassés

Max : « C’est étrange… »

Léo : « Ben oui ! D’un côté ça penche comme ça, et de l’autre ça penche dans l’autre sens ! »

104-1 05 Les cailloux tout cassés

Max : « Et au milieu c’est presque plat ! »

Léo : « Ça alors ! »

Max : « Comment tu expliques ça ? »

Le chevalier : « Ce que je vais vous dire n’est qu’une hypothèse, d’accord ? »

Max : « D’accord. »

Le chevalier : « Je suppose que les sédiments se sont déposés dans des chenaux peu profonds. »

Léo : « Des chenaux ? C’est quoi des chenaux ? »

Le chevalier : « Un chenal, des chenaux. Ce sont des passages resserrés entre deux îles ou deux hauts fonds. »

Max : « D’accooord… Mais les sédiments pourraient se déposer horizontalement quand même… »

Le chevalier : « Certes… Mais je crois que c’est à cause du courant. Enfin, ce n’est encore qu’une hypothèse. Le courant est généralement plus fort au centre du chenal. Et il emporte une partie des sédiments. »

Max : « Mouai… »

Léo : « C’est une hypothèse… »

Max : « On est pas tout à fait convaincus… Bon, on peut fossiler maintenant ! »

Le chevalier : « Avançons encore un peu… »

Max : « Regardez les arbres ! Et on voit bien que les cailloux sont tout cassés 🙂 »

104-1 06 Les cailloux tout cassés 104-1 07 Les cailloux tout cassés

Léo : « La falaise s’effondre en gros blocs tout penchés. »

Max : « Et toi, tu cavales là-dessus… Pfff ! »

Léo : « C’est pas vrai ! Aujourd’hui il a été prudent et il a pas marché sur les cailloux tout cassés ! »

Le chevalier : « Non, mais je vais devoir le faire au retour 🙂 »

Max : « Pourquoi ? »

Le chevalier : « Pour fossiler 🙂 »

Max : « Tu feras attention quand même ! »

Le chevalier : « Max, je fais toujours attention. »

Max : « Bonome, tu nous as déjà expliqué, mais pourquoi les arbres sont penchés ? »

Le chevalier : « Le vent, qui vient de la mer, porte des embruns. Ce sont de petites gouttes d’eau chargées en sel. Les embruns brûlent les bourgeons du côté exposé au vent et seules les branches situées de l’autre côté parviennent à bien se développer. »

Max : « Mais le tronc ? Il est penché aussi le tronc ! »

Le chevalier : « C’est à cause du vent. C’est ce qu’on appelle anémomorphose. »

Max : « Merci bonome. Allez, la chasse aux fossiles commence ! »

Léo : « VENEZ VOIR ! J’AI TROUVÉ QUELQUE CHOSE ! »

104-1 08 Léo fossileur

Max : « C’est un Mollusque Bivalve… On voit des stries concentriques sur la valve. Bonomou, tu le connais ce Bivalve ? »

Le chevalier : « Il est usé, incomplet… Pas facile… Je connais une espèce du Cénomanien inférieur qui ressemble un peu : Panopea striata. Mais je ne suis pas sûr que ce soit ça… »

Max : « Pas grave bonome. On va dire que c’est une hypothèse… Moi, je vois rien du tout, à part des cailloux… »

Le chevalier : « Pareil pour moi… »

Léo : « LÀ ! Venez voir ! »

Max : « Rholala ! Il est fort Léonou ! Quel œil mon cousin 🙂 On l’aurait pas déjà vu celui-là ? »

104-1 09 Léo fossileur

Le chevalier : « Si 🙂 C’est un fossile fréquent au Cénomanien. »

Max : « C’est qui ? Tu nous présentes s’il te plaît. »

Le chevalier : « C’est une alectryonie, Arctostrea ou Alectryona carinata. »

Max : « Tu es sûr cette fois ? »

Le chevalier : « Non, pas tout à fait… »

Max : « Bonome, il va falloir que tu révises les fossiles du Cénomanien inférieur ! Ça va pas du tout ça ! On te trouve deux espèces et tu es même pas sûr de les reconnaître ! »

Léo : « JE lui trouve deux espèces ! Toi, tu trouves rien du tout ! Tu sais même pas fossiler ! »

Max : « Je te signale que j’ai commencé à fossiler avant toi ! Même que j’ai déjà de beaux fossiles dans ma collection ! »

Léo : « Quelle collection ? Le fourbi sur une étagère dans la cabane ? C’est pas une collection ça ! »

Max : « Bonome ! Léo me critique ! »

Le chevalier : « Il faut reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort 🙂 Max, pour constituer une collection, des échantillons naturalistes doivent être classés. Toi, tu les entasses sur une étagère. »

Max : « J’ai pas le temps de m’en occuper et tu veux jamais m’aider ! »

Le chevalier : « Je ne t’ai jamais entendu me demander de t’aider mon petitours. »

Max : « Je veux pas t’embêter. Tu as déjà beaucoup de travail pour la schola. »

Le chevalier : « D’accord. Je vois. Je te remercie de ne pas m’embêter mon petitours. »

Max : « De rien bonomou 🙂 Léo, qu’est ce que tu regardes ? »

Léo : « Un zoiso… Je pense que c’est un rougequeue noir, Phoenicurus ochruros, Muscicapidés. »

104-1 10 Un rougequeue noir 104-1 11 Un rougequeue noir

Max : « Bien vu Léonou 🙂 »

Léo : « On dirait qu’il est tout jeune… »

Max : « Il date de ce printemps. Il a quelques semaines… »

Léo : « On a pas vu beaucoup de zoisos… »

Max : « Ben non. C’est pas facile de voir des zoisos quand on fait la paléontologie. Pour fossiler il faut regarder par terre. Alors on peut pas voir les zoisos. Mais bonome a dit qu’on irait inspecter un nouveau Royaume 🙂 Il doit y avoir des zoisos là-bas. »

Léo : « Il s’appelle comment ce Royaume chevalier ? »

Le chevalier : « Le Royaume des Tadornes. »

Léo : « Le Royaume des Tadornes ? Rhoooo… Des tadornes… »

Max : « Et si on y allait ? Parce que la mer monte. Elle va déborder la mer. Il y va y avoir de l’eau partout et tu nous as toujours pas appris à nager ! »

Le chevalier : « Je ne t’aide pas à classer ta collection. Je ne vous apprends pas à nager… Quel mauvais bonome je suis ! »

Max : « On t’en veut pas bonome. Tu as des qualités quand même… »

Le chevalier : « Je suis ravi de l’apprendre 🙂 Pourrais-je en connaître une ? »

Max : « Euh… Demande à Léo 🙂 »

Léo : « Tu es d’une patience impressionnante avec Max 🙂 »

Le chevalier : « Où vas-tu Léo ? »

Léo : « Sur le sable… J’ai vu des empreintes bizarres… Venez voir ! »

Max : « Il s’arrête jamais ce Léo ! Il te ressemble de plus en plus bonome 🙂 »

Le chevalier : « Tu l’as bien formé je crois. »

Max : « Il se forme tout seul tu sais. Il est très autonome Léonou. Comme toi 🙂 »

Léo : « Dites, si on jouait aux naturalistes ? »

Max : « Léonou, on joue pas aux naturalistes ! On a des sacados et on fait des tas de choses fortes savantes dans la nature. On EST des naturalistes ! »

Léo : « D’accord ! Alors on regarde par terre et on dit tout ce qu’on voit ! »

104-1 12 Des empreintes 104-1 13 Des empreintes

Max : « Je commence ! Il y a des empreintes d’un zoiso. Je dirais que ce sont… des empreintes de… D’une aigrette garzette ! »

Léo : « Oui, les grandes. Mais il y a aussi des empreintes de mouette qui rigole, dans le coin de la foto ! »

Max : « Il y a des traces faites par des espèces de pointes… Je vois pas qui a pu laisser des empreintes comme celles-là… »

Léo : « Moi non plus… »

Max : « Bonome ? »

Le chevalier : « Les empreintes sont nombreuses, faites par des pointes… Je dirais que c’est une piste de crabe. »

Léo : « Ouiiii ! Bien sûr ! On aurait dû y penser ! »

Max : « Je vois aussi des traces de vers. »

Léo : « Oui, des terriers en U. Avec un orifice qui correspond à la bouche du ver et l’autre à son anus. Il aspire la vase avec la bouche alors l’orifice est au milieu d’une petite dépression. Et il rejette la vase par l’anus et l’orifice anal est entouré d’un petit cratère. »

Max : « Il est vraiment fort ce Léo 🙂 Et toi bonome, qu’est ce que tu vois ? »

Le chevalier : « Un fin film d’algues et de bactéries qui recouvre la vase. »

Max : « On voit pas ça nous. »

Le chevalier : « Si, sans le voir 🙂 »

Max : « Explique-toi. »

Le chevalier : « Normalement, la vase est grise. On peut le voir à certains endroits. »

Max : « Oui, là. Et là. »

Léo : « Mais ailleurs elle est pas grise. »

Le chevalier : « Non, elle est couverte d’algues microscopiques et de bactéries 🙂 »

Léo : « D’accord ! Et les vers avalent la vase, mangent les algues et les bactéries et rejettent ce qui est minéral ! »

Max : « Tu m’as pas expliqué quelque chose avec les bécasseaux qui ressemblait à ça ? »

Le chevalier : « Peut-être. Je ne me souviens pas de tout ce que je t’ai dit 🙂 Certains oiseaux limicoles peuvent prélever ce film d’algues et de bactéries pour s’en nourrir. Mais il faut qu’il soit plus humide. Ils battent du bec, en l’écartant d’un certain angle, assez petit, et à un rythme particulier. Ces mouvements font remonter jusqu’à leur gorge une fine goutte d’eau couverte d’algues et de bactéries. »

Max : « Moi je préfère le chocolat. Bonome, tu m’en donnerais un peu ? Pour ma chocothérapie 🙂 »

Le chevalier sort un peu de chocolat et le donne à Max.

Max : « Merci bonomou 🙂 Tiens mon Léo. On partage 🙂 … Zutalor ! »

Léo : « Qu’est ce qu’il se passe ? »

Max : « On a oublié de demander des indices de la présence de dragons au jeune rougequeue noir ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou. »

Max : « Comment ça c’est pas grave ? Et comment on va trouver un dragon pour Princesse si on demande pas des indices aux zoisos ? »

Léo : « Max ! Il était bien trop jeune ce zoiso ! Il aurait pas pu nous répondre ! »

Le chevalier : « Léo a raison Max. Bon pochez-vous. Nous allons au Royaume des Tadornes ! »

Continuer la promenade

« Oulala » Max

Un jour de Janvier…

Le chevalier : «  Max ! Léo ! Venez voir s’il vous plaît ! »

Max : « On arrive ! »

Léo : « Tu es rentré de la schola ? »

Max : « On étudiait tous les deux 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que tu voulais nous montrer ? »

Le chevalier : « Regardez 🙂 »

Max : « Rhoooo ! »

Léo : « Rholala ! »

Max : « Ça alors ! »

Léo : « Tu te rends compte Maxou ? »

Max : « Oulala ! »

Léo : « C’est superbe ! Quel talent ! »

Max : « Oulala ! Oulaalaaaa ! »

Léo : « Chevalier, je crois que notre Maxou est bien parti pour oulalaer longuement 🙂 »

Le chevalier : « Comme avec le commentaire de monsieur De La Fontaine 🙂 »

Léo : « Il faut dire que c’est une belle surprise ! »

Max : « Oulala… »

Léo : « Montre-le mieux bonome ! »

Max par Hézil

Léo : « C’est toi qui l’as fait ? »

Le chevalier : « Non, j’en serais incapable 🙂 C’est une élève 🙂 »

Léo : « Elle est vraiment douée 🙂 On le reconnaît bien. »

Max : « Bonome… C’est moi sur le dessin… »

Le chevalier : « Oui Maxou. C’est bien toi 🙂 »

Max : « Et c’est une élève qui l’a fait ? Tu me diras qui c’est. Il va falloir que je lui écrive un petit mot de remerciements. Oulala ! Quel talent ! … Bonomou, il faut pas m’en vouloir pour ce que je vais te dire. C’est le plus beau cadeau qu’on m’ait fait 🙂 »

Léo : « Mieux que le sacado ? »

Max : « Mmmmm… Peut-être pas… Quand même, un sacado… Mais quel beau cadeau ! Il va falloir que je le montre à Princesse. Bonome, il faut lui trouver un cadre et on va le mettre dans notre chambre ! »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou 🙂 »

Max : « Bonome. »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Tu crois que l’élève pourrait dessiner Léo ? »

Le chevalier : « Nous verrons Maxou, nous verrons… »

103 – Le Marais

Dimanche 17 Juillet, An III

Max : « Bonjour Bonomou 🙂 As-tu choisi notre site d’inspection ? »

Le chevalier : « Bonjour Maxou 🙂 Pas de mauvais rêves cette nuit ? »

Max : « Non. Pas de dragon, pas d’abandon de petitours… Alors ? On va où ? »

Le chevalier : « Léo n’est pas encore levé ? »

Max : « Si. Depuis longtemps. Il étudie son beau livre de zoisos 🙂 Bonome, tu vas me répondre un jour ? Qu’as-tu décidé pour aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Bonjour mon Léo 🙂 »

Léo : « Bonjour chevalier 🙂 Je lisais mon beau livre de zoisos 🙂 »

Max : « Bonome ? Tu me causes plus ? »

Le chevalier : « Si 🙂 J’attendais que vous soyez tous les deux pour vous annoncer notre but d’excursion aujourd’hui. »

Max : « Alors ? »

Le chevalier : « Le Marais. Si vous êtes d’accord. »

Max : « Le Marais ? Autour de la Charmante Petite Ville ? Oh oui ! »

Léo : « Il y a des zoisos ? »

Le chevalier : « Il y en a. Mais il faut parfois marcher longuement entre deux rencontres. »

Max : « Dans le Marais, les zoisos sont très sauvages. Ils se laissent pas approcher comme ça. Il faut avancer discrètement, furtivement… Comme des fantôôômes ! »

Léo : « On sera discrets 🙂 »

Max : « Bonomou, tu dois prendre beaucoup à boire, et de l’eau. Pas du café. »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Max : « Il fait déjà 30°C. Dans le Marais, il y a pas d’ombre. Alors le soleil va te dessécher si tu bois pas beaucoup. Et nous, on veut pas d’une momie de bonome 🙂 »

Il a mis trois litres d’eau dans son sacado et un litre et demi de café. Et puis on est partis. Ce jour là, la température est montée jusqu’à 38°C ! C’est très chaud pour marcher en plein soleil. Alors, en chemin, bonome s’est arrêté pour s’acheter un foulard. Pour se protéger le cou. Et il a mis des manches longues et des grosses chaussettes qui remontaient très haut. Il était pas très élégant mais on s’en fiche. Le soleil c’est dangereux. Ça peut faire le cancer de la peau et c’est très embêtant.

Pendant la chevauchée…

Léo : « Max, tu connais le Marais toi ? »

Max : « Oui, on est déjà venus. J’ai beaucoup aimé. Même que j’ai cru qu’on était perdus et ça me plaisait bien 🙂 »

Léo : « Tu étais content d’être perdu ? »

Max : « Oui 🙂 Mais pas vraiment perdu. Juste un peu. Bonome, quand il savait pas si il fallait aller à droite ou à gauche, il suivait un papillon 🙂 Je le connaissais pas bien encore mon bonome et ça m’a plu. Le graaaand chevalier qui suit un papillon 🙂 »

Léo : « Et tu avais pas peur ? »

Max : « Ben non. Pas avec bonome. »

Léo : « Et vous avez vu des zoisos ? »

Max : « Ben oui ! Je te dis pas lesquels : tu verras par toi même 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours nous sommes arrivés ! »

Max : « Bonome, dans le Marais, c’est mieux si on reste dans ta poche. Parce qu’il faut beaucoup marcher et nous on a que des petites pattes. »

Le chevalier : « Alors installez-vous confortablement 🙂 »

Léo : « Un héron s’envole ! »

103 01 Un héron pourpré 103 02 Un héron pourpré

Max : « Je l’ai reconnu ! C’est un héron pourpré ! »

Léo : « Ardea purpurea, Ardéidés. »

Max : « On va pas tout expliquer les Ardéidés. On l’a fait il y a pas longtemps. »

Léo : « Mais c’est un beau zoiso 🙂 »

Max : « Il faut pas le répéter mais c’est mon héron préféré 🙂 »

Léo : « On le dira pas aux autres, ils seraient jaloux 🙂 »

Max : « Bonome, il me dit quelque chose ce paysage. On serait pas déjà venus ? »

Le chevalier : « Si. Il y avait des grandes flaques d’eau un peu plus loin, sur la droite. Nous avions vu des chevaliers guignettes, des échasses, des Laridés… »

Max : « Oui, c’est ça ! Mais là, vu le temps et le manque de pluie, il y aura pas de grandes flaques… »

Le chevalier : « Il faut aller voir… »

Léo : « On va pas voir des zoisos 🙁 »

Le chevalier : « C’est possible mon Léo. Mais nous ne le saurons que si nous inspectons. »

Quelques dizaines de minutes plus tard…

Max : « Ben voilà ! On avance, on avance… et on voit rien du tout ! »

Le chevalier : « Tiens, Max ronchonne 🙂 »

Max : « On inspecte pour voir des zoisos et on en voit pas ! Léo va être déçu ! »

Le chevalier : « Nous n’allons pas tarder à en voir 🙂 »

Max : « Tu as l’air bien sûr de toi… »

Le chevalier : « Souviens-toi Maxou… Chut ! Nous approchons… »

103 03 Une hirondelle rustique 103 04 Une hirondelle rustique

Léo : « Rhoooo !!! Des hirondelles rustiques ! »

Max : « Hirundo rustica, Hirundinidés ! Bonome, tu savais qu’elles seraient là ? »

Le chevalier : « Comment l’aurais-je su ? »

Max : « On les as vu ici même, exactement à cet endroit, l’an dernier 🙂 »

Le chevalier : « Disons qu’il était possible que nous les voyions 🙂 »

Léo : « Elles sont belles ! »

103 05 Une hirondelle rustique 103 06 Une hirondelle rustique

Max : « Elles font sa toilette 🙂 »

Léo : « Il y en a beaucoup ! Il faut pas les déranger ! Oh ! Il y a même un juvénile ! »

103 07 Une hirondelle rustique 103 08 Une hirondelle rustique

Max : « En cette saison, c’est normal. On est en été. Et les zoisos font des œufs au printemps ou ou début de l’été. Alors on va voir beaucoup de juvéniles… »

Léo : « On peut rester pour le regarder ? »

Le chevalier : « Si tu veux Léo. Mais nous devons ni bouger ni nous en approcher. »

Max : « Ben oui. On veut pas les embêter. Elles sont chez elles les hirondelles rustiques. J’aime beaucoup les voir voler juste au-dessus de l’eau pour attraper des insectes. »

Léo : « Là, elles se reposent. Mais elles sont très belles quand même. »

Max : « Bon, on avance ? Bonomou, tu connais la prochaine surprise ? »

Le chevalier : « Si je la connaissais ce ne serait plus une surprise 🙂 »

Max : « On va à gauche ? C’est là-bas que je me suis roulé dans la menthe 🙂 C’est mon amie la menthe. »

Léo : « Mais là, il faut pas le faire. »

Max : « Et pourquoi, s’il te plaît ? »

Léo : « Parce que la famille de cygnes tuberculés se moquerait de toi 🙂 »

103 09 Une famille cygne 103 10 Une famille cygne

Max : « Oulala ! Les parents et deux petits ! Tu les fotoes bonome ? »

Le chevalier : « Fait ! »

Max : « On peut s’approcher un peu ? Pour voir les petits… »

Le chevalier : « Nous pouvons nous approcher un peu, mais pas trop. »

Léo : « Si on s’approche trop, les parents vont protéger leurs petits et ils vont nous souffler fort dessus. Et si on s’éloigne pas, ils vont nous donner des coups de bec. »

Max : « Aïe ouille ! Ça doit faire très mal ! »

103 11 Les petits cygneaux 103 12 Un cygneau

Léo : « Ils sont déjà grands les petits. »

Max : « Mais je sais pas pourquoi certains petits sont gris alors que d’autres sont blancs… »

Léo : « Moi non plus… »

Max : « Ils s’en vont… »

Léo : « Alors on avance… »

Max : « On va encore tout marcher pour rien voir du tout… »

Le chevalier : « Max, c’est moi qui marche ! Toi tu poches ! »

Max : « On va encore tout pocher pour rien voir du tout ! »

Léo : « On peut pas savoir Maxou. »

Max : « J’ai vu quelque chose là-bas, par terre ! Viens Léo, on va voir ! Arrête-toi bonome, on descend ! »

Le chevalier : « Ne courez pas comme ça ! »

Max : « On court si on veut ! »

103 13 Les petizours 103 14 Les petizours 103 15 La carapace d'écrevisse

Léo : « Tu sais ce que c’est ? »

Max : « Ben oui ! C’est un morceau de carapace d’écrevisse ! »

Léo : « Les écrevisses vivent dans l’eau ! Pas sur les chemins ! »

Max : « Mon cousin, cette écrevisse s’est faite dévorer ! Probablement par un zoiso qui est allé la pêcher et qui est venu la manger ici. »

Léo : « Un zoiso écrevissivore 🙂 »

Max : « Tiens, regarde la pince 🙂 »

103 16 Les petizours 103 17 Les petizours

Léo : « Heureusement qu’elle est tout morte ! Tu imagines qu’elle nous pince ? »

Max : « Aïe ouille ! »

Léo : « Tu pourrais me parler des écrevisses s’il te plaît ? »

Max : « Si tu veux. Bonome, tu me corriges si je dis des erreurs. »

Le chevalier : « D’accord. Nous t’écoutons. »

Max : « Les écrevisses ont une cuticule de chitine (c’est une protéine) minéralisée. Il y a des cristaux de calcite qui durcissent la cuticule. Du coup, on parle de carapace. Et elles ont des pattes articulées. On les voit pas sur ce morceau tout cassé mais on voit une pince. Et chez les écrevisses, les pinces sont fixées sur le thorax alors ce sont des pattes. Elles sont transformées mais ce sont bien des pattes. Carapace plus pattes articulées, c’est ce qui définit les Arthropodes. Si vous regardez bien, vous verrez deux paires d’antennes. C’est donc un Antennate Crustacé. Bon, les Crustacés c’est compliqué. Il y en a beaucoup. Il y a un groupe de Crustacés qui ont tous 10 pattes. Les écrevisses font partie de ce groupe qu’on appelle les Décapodes. Ils comprennent les crabes et les homards et des tas d’autres. J’ai choisi les crabes et les homards parce qu’ils ont des formes caractéristiques. Les crabes ont un tout petit abdomen replié sous le céphalothorax. On les appelle les Anomoures. Les homards, comme les écrevisses, ont une longue queue. On les appelle les Brachyoures. Voilà. C’est tout ce que je sais. »

Léo : « Rhoooo ! Bravo Maxou ! »

Max : « Bonome, j’ai pas dit d’erreurs ? »

Le chevalier : « Non, sinon je t’aurais corrigé. »

Le chevalier lève brusquement la tête et suit quelque chose du regard…

Le chevalier : « Pochez-vous, vite ! »

Max : « On grimpe ! Tu as vu quelque chose ? »

Le chevalier : « Oui, venez… »

Max : « Qu’est ce que tu as vu ? »

Le chevalier : « Chut… »

Max : « Oulala… Il se met en chasse ! »

Léo : « Ça doit être un zoiso rare ! »

Le chevalier : « Zutalor ! Ils sont partis de l’autre côté du canal ! Ce n’est plus la peine de nous dépêcher… »

Max : « On avance alors ! »

Léo : « Où on va ? »

Max : « Un peu plus loin. Il y a une espèce de petit pont qui permet d’observer un petit canal. Ou plutôt les arbres qui bordent le petit canal. Je suis sûr que bonome nous y emmène. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « C’est là que nous avons vu les bihoreaux gris 🙂 »

Léo : « Rhoooo la chance ! Des bihoreaux gris… »

Max : « Tu crois qu’ils seront là bonome ? »

Le chevalier : « Si vous n’arrêtez pas de bavasser ils vont nous entendre et se sauver ! »

Max : « On bavasse pas ! »

Léo : « C’est pas très gentil de dire qu’on bavasse ! »

Max : « On va le dire à Princesse ! »

Léo : « On est des petizours maltraités ! »

Max : « Insultés même ! »

Léo : « Nous sommes atteints dans notre dignité ! »

Max : « Nous attendons des excuses ! »

Le chevalier : « Des gratouillis suffiront-ils ? »

Max : « Les gratouillis sont en plus des excuses ! »

Léo : « Tu t’en tireras pas avec juste des gratouillis ! »

Le chevalier : « Mes chers petizours adorés, je vous présente mes plus plates excuses et je vous demande humblement de me pardonner. Mes mots ont dépassé ma pensée et je ne voulais pas vous offenser. »

Léo : « On est tes petizours adorés ? »

Le chevalier : « Vous l’êtes 🙂 »

Max : « Tes excuses seront acceptées après les gratouillis. »

Le chevalier : « Venez là ! »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn … »

Max : « Excuses acceptées 🙂 On va se cacher pour observer ? »

Le chevalier : « Allons-y ! »

Max (à Léo) : « Bonome aime pas planquer comme ça. Mais on sait jamais. On verra peut-être les bihoreaux. »

Léo : « Il y a encore des hirondelles 🙂 »

103 18 Des hirondelles rustiques 103 19 Une hirondelle rustique

Max : « Là ! Il y a un juvénile ! »

103 20 Une hirondelle rustique juvénile 103 21 Une hirondelle rustique juvénile

Léo : « Mais pas de bihoreau… »

Le chevalier : « Nous n’avons pas rendez-vous avec lui tu sais. »

Max : « Faut pas être déçu Léo. On aura d’autres occasions d’en voir. »

Léo : « Tu en as déjà vu toi, alors ça t’est facile de pas être déçu… »

Le chevalier : « Mon pauvre Léo. »

Max : « Viens ici que je te gratte le front. »

Le chevalier : « Bon. Il n’y aura rien d’intéressant ici. Changeons d’endroit. »

Max (à Léo) : « Il se remet en chasse. Il cherche les zoisos de tout à l’heure 🙂 (Au chevalier) Bonomou, tu m’as l’air bien décidé et sûr de toi. »

Le chevalier : « On ne peut jamais être sûr de rien au Pays des Zoisos 🙂 »

Max : « Tu sais où on va ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

Max : « Tu cherches le zoiso ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Chut ! Le voilà… »

Léo : « Rhoooo ! Qu’il est beau ! »

Max : « Il est loin ! On s’approche furtivement ? »

Le chevalier : « Je le fotoe au zoom avant… »

103 22 Une huppe fasciée 103 23 Une huppe fasciée

Max : « Il s’est envolé ! »

Le chevalier : « Venez ! »

Max : « La chasse reprend ! »

Le chevalier : « Il est là ! Sur la branche ! »

Le chevalier : « A contre-jour ! Par la malpeste ! Diantre ! »

103 24 Une huppe fasciée

Max : « Il s’envole encore ! »

Léo : « Il nous fait courir ce zoiso ! »

Le chevalier : « Ils sont deux et n’iront pas bien loin. Faites silence s’il vous plait. »

Max (à Léo) : « Tu as vu comme il marche sans bruit et sans mouvement brusque ? »

Léo (à Max) : « J’aime bien quand il fait ça 🙂 Il est indétectable ! C’est un chevalier furtif 🙂 »

Le chevalier : « Ils sont là 🙂 »

103 25 Des huppes fasciées 103 26 Des huppes fasciées
103 27 Des huppes fasciées 103 28 Des huppes fasciées
103 29 Des huppes fasciées 103 30 Des huppes fasciées
103 31 Des huppes fasciées 103 32 Des huppes fasciées

Léo : « Rholala… »

Max : « Tu nous dis rien. On cherchera dans nos livres… »

Max : « Ils se sont encore envolés ! Tu les as fotoés ? »

Le chevalier : « Oui, une bonne trentaine de fotos 🙂 »

Léo : « Vous avez vu ? Ils ont une huppe sur la tête 🙂 »

Max : « Et un très long bec. »

Le chevalier : « Ils s’en servent pour déterrer des larves d’insectes ou d’autres petits animaux qui vivent sous terre. »

Léo : « J’avais jamais vu de zoisos orange 🙂 »

Le chevalier : « Il y a trop de lumière. Je n’ai pas bien réglé l’appareil. Les fotos ne donneront pas les vraies couleurs. Elles seront trop pâles. »

Max : « Pas grave bonome. Tu nous donnes nos beaux livres s’il te plaît ? »

103 33 Les petizours

Le chevalier : « J’aime vous voir aussi souriants 🙂 »

Max : « Nos livres ! »

Le chevalier : « Les voici ! »

Léo : « Merci chevalier 🙂 »

Max : « Merci bonome ! Alors… »

Léo : « Mmmmmm… »

Max : « Tu Mmmmm en te grattant la tête ! »

Léo : « Je cherche… »

Max : « Moi aussi ! »

Léo : « J’ai trouvé ! »

Max : « Me dis pas ! Alors alors alors … J’AI ! »

Léo : « C’est une huppe fasciée ! »

Max : « Upupa epops ! »

Léo : « Upupidés 🙂 C’est vraiment un beau zoiso ! La chance ! »

103 34 Léo et son beau livre 103 35 Max et son beau livre

103 36 Les petizours

Max : « Bravo bonome ! Tu es un grand chasseur ! »

Léo : « Oh oui alors ! Tu les as vus tout là-bas et tu as réussi à les retrouver ici ! »

Max : « On fait quoi maintenant ? On avance ou on change d’endroit ? »

Léo : « On pourrait avancer un peu 🙂 »

Max : « D’accord. Bonome, pourrais-tu nous aider ranger nos livres et nous aider à pocher ? »

Le chevalier : « C’est comme si c’était fait ! »

Max : « Oh ! Regarde bonome ! Ce serait pas des toiles de papillons ? On peut s’approcher ? »

Léo : « Là, il y a des tas de chenilles ! »

103 37 Des toiles de paons du jour 103 38 Des toiles de paons du jour

Max : « On dirait des chenilles de paon du jour ! Inachis io, Nymphalydés. »

Léo : « On avait pas bien vu les toiles la dernière fois ! »

Max : « Il y a de toutes petites larves dedans 🙂 »

Léo : « Qu’est ce qu’il est beau ce marais ! »

103 39 Le marais

Max : « Oh oui ! J’aime beaucoup. Mais il faut beaucoup marcher pour voir les zoisos. »

Le chevalier : « Oui. Et je ne pense pas que nous en verrons ici. Allons ailleurs. »

Max : « Oui chef ! On te suit chef ! »

Léo : « On suit rien du tout. On poche 🙂 »

Max : « Tu sais où tu nous emmènes ? »

Le chevalier : « Non 🙂 Nous allons chevaucher au hasard et nous nous arrêterons là où les oiseaux nous le diront. »

Max : « Ce sont les zoisos les chefs 🙂 »

Alors on a chevauché au hasard, sur des petites routes isolées, en regardant partout. Puis, d’un coup, bonome a arrêté notre monture. Il avait entendu l’appel des zoisos. On a parqué notre monture et on s’est remis en chasse…

Léo : « Une aigrette garzette ! »

103 40 Une aigrette garzette

Max : « Encore un Ardéidé ! Egretta garzetta ! »

Léo : « Elle a une longue plume derrière la tête. »

Max : « Normalement il y en a deux pendant la période nuptiale. »

Léo : « L’autre doit être cachée. »

Max : « Jolie foto bonome 🙂 »

Le chevalier : « Ce n’est pas la foto qui est jolie, c’est le zoiso 🙂 »

Léo : « Ben oui, c’est un très beau zoiso l’aigrette garzette. »

Max : « Là-bas il y a une échasse blanche 🙂 »

103 41 Une échasse blanche 103 42 Une échasse blanche

Léo : « Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Récurvirostridé ça veut dire bec courbé. Mais les échasses ont même pas le bec courbé. C’est bizarre des fois les familles de zoisos. »

Max : « Bonome, il y a un dimorphisme sexuel chez les échasses ? On peut savoir si c’est un mâle ou une femelle ? »

Le chevalier : « Chez les femelles le dos est teinté de brun alors qu’il est tout noir à reflet métallique chez les mâles. Et, souvent, il y a plus de noir sur la tête chez les mâles que chez les femelles. »

Max : « D’accord. Merci bonome. »

Léo : « Celle-ci a pas du tout de noir sur la tête. On peut supposer que c’est une femelle. Mais on voit pas bien la couleur du dos. »

Max : « Moi, je vois pas de reflet métallique sur le dos. »

Léo : « Alors ça confirmerait que c’est une femelle… Mais c’est pas sûr. »

Max : « Tu fotoes le marais bonome ? »

103 43 Le marais

Le chevalier : « Oui. C’est tout plat, ça peut paraître monotone mais j’aime beaucoup ce paysage. »

Léo : « C’est reposant à voir. »

Max : « Et c’est calme. Il y a que le doux murmure du vent et les chants des zoisos. »

Léo : « Regardez l’échasse ! »

103 44 Une échasse blanche 103 45 Une échasse blanche 103 46 Une échasse blanche

Max : « Elle s’est envolée ! »

Léo : « C’était bôôôô ! »

Max : « Elles ont vraiment de longues pattes les échasses 🙂 »

Léo : « Oui Maxou. Tu l’as déjà dit ! On dirait qu’elles se sont trompées de taille de pattes 🙂 »

Max : « Tu as qu’à dire que je radote ! »

Léo : « Parfois, tu te répètes 🙂 »

Max : « D’accord. Ben je dirai plus rien. »

Le chevalier : « Vous n’allez pas vous chamailler ! »

Léo : « Non ! On est sages ! »

Le chevalier : « Alors approchons nous en silence de cette spatule blanche. »

Léo : « Rhoooo ! »

103 47 Une spatule blanche 103 48 Une spatule blanche

Max : « On s’est jamais approchés aussi près d’une spatule ! »

Léo : « La chance ! »

Le chevalier : « N’allons pas plus près… »

Max (à Léo) : « Si j’affirme que c’est vraiment un beau zoiso tu vas encore dire que je radote ! »

Léo : « Ben non. C’est vraiment un beau zoiso 🙂 »

Max : « Oh ! Encore une échasse blanche ! »

103 49 Une échasse blanche

Léo : « Elle a une tâche noire sur la tête. C’est peut être un mâle cette fois. »

Max : « Le dos est noir à reflets métalliques ? »

Léo : « Heu… Je sais pas… Il faudrait voir un mâle et une femelle côte à côte au moins une fois… »

Max : « Son dos a pas l’air teinté de brun… »

Léo : « On peut hypothéser que c’est un mâle alors. »

Max : « Ben oui. On peut se tromper quand on hypothèse. Une hypothèse peut être fausse sans que ce soit une erreur. »

Léo : « C’est juste une hypothèse fausse. »

Max : « Alors que si on est affirmatifs et que c’est faux… »

Léo : « On a dit une erreur. »

Max : « On comprend bien l’intérêt d’avoir de très longues pattes sur cette foto. »

Léo : « Si ses pattes étaient plus courtes, les brins d’herbe la chatouilleraient sous les ailes 🙂 »

Max : « T’es trop bête ! »

Léo : « J’imite pas que les zoisos, je sais t’imiter, toi aussi 🙂 »

Max : « Pfff ! Je néglige. Les longues pattes sont importantes pour marcher dans l’eau et se nourrir. »

Léo : « Beaucoup de zoisos aquatiques ont de longues pattes. On les appelle les échassiers. Il y a les petits échassiers : ce sont les Charadriiformes. Et les grands échassiers comme les Ciconiiformes. »

Max : « Il faut pas dire échassier. C’est pas un vrai groupe. C’est comme palmipède. Il faut pas dire. Oulala non ! Parce que sinon, on pourrait mettre les mouettes et les canards dans le même groupe sous prétexte qu’ils ont les pattes palmées. Alors qu’on sait bien que les mouettes sont des Charadriiformes et que les canards sont des Ansériformes et que c’est pas du tout pareil ! »

Léo : « Qu’est ce que tu fotoes chevalier ? Ah oui ! »

103 50 Une spatule en vol 103 51 Une spatule en vol

Max : « Une spatule en vol ! Rholala ! »

Léo : « Elle a les pointes des ailes noires ! Comment ça se fait ? »

Max : « Je crois me souvenir que c’est un caractère juvénile. C’est ça bonome ? »

Le chevalier : « C’est ça Maxou. Vous n’avez plus besoin de moi 🙂 »

Max : « Ça y est ! Il recommence ! Bonome, combien de fois vais-je devoir t’expliquer que c’est pas la bonne façon de voir les choses ? On a besoin de toi et puis c’est tout ! Tu es notre bonome et on est tes petizours ! C’est pas parce qu’on connaît de mieux en mieux les zoisos qu’on a plus besoin de toi ! Pfff ! Tu comprends rien du tout ! »

Le chevalier : « Je comprends que tu as besoin de moi pour pouvoir me crier dessus 🙂 »

Max : « J’ai même pas crié ! Et si tu veux, je peux crier sur Léo. »

Léo : « Je suis pas d’accord 🙂 On me crie pas dessus. Je suis un petitours doux et délicat moi. »

Le chevalier : « C’est vrai que tu es toujours très doux mon Léo. »

Léo : « Ben oui 🙂 Je suis pas un rustre mal dégrossi comme Maxou 🙂 »

Max : « Moi ? Un rustre mal dégrossi ? Tu dois te tromper de petitours. Je suis la délicatesse incarnée moi ! »

Léo : « Oui 🙂 et la perfection est ton seul défaut 🙂 »

Max : « Tout à fait ! Absolument ! »

Le chevalier : « Chut ! »

Max : « vous croyez qu’il nous a vus ? »

Léo : « Ben oui ! »

Max : « Et il se laisse fotoer comme ça ! Rhooo ! »

103 52 Un héron pourpré 103 53 Un héron pourpré 103 54 Un héron pourpré

Léo : « Un héron pourpré de tout près ! La chance ! »

Max : « Bonome, tu l’as fotoé ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Alors on recule doucement pour pas lui faire peur. Mais avant, tu le remercies en zoiso s’il te plaît. »

Léo : « On est revenus à notre monture ! »

Max : « On va pas rentrer quand même ! »

Le chevalier : « Nous pourrions encore changer d’endroit… »

Max : « Tu veux aller là-bas ? »

Le chevalier : « Ou là-bas 🙂 »

Léo : « On chevauche et on s’arrête au hasard. »

Le chevalier : « Pas tout à fait au hasard Léo. Il faut un endroit où laisser notre monture et où nous pouvons nous aventurer. Vous avez sûrement remarqué que le marais se caractérise par l’abondance de ses canaux. Nous ne pouvons pas aller n’importe où. »

Max : « Ben oui. C’est embêtant tous ces canaux. »

Léo : « Le plus embêtant c’est les barrières. On peut pas aller où on veut. Pourtant on veut pas abîmer la nature. On veut juste voir des zoisos. »

Le chevalier : « Oui mais il faut respecter les interdictions mon Léo. »

Max : « Ben oui. On est sages, nous. Et disciplinés. On va pas où on a pas le droit d’aller. Et si on s’arrêtait ici ? »

Le chevalier : « Pourquoi pas… »

Léo : « Il y a un grand groupe de zoisos blancs là-bas. »

Max : « On y va doucement. Bonome, fotoe au zoom par sécurité 🙂 »

Le chevalier : « Voilà, c’est fait. Je vous montre 🙂 »

103 55 Des zoisos

Léo : « C’est un groupe de spatules blanches ! »

Max : « C’est la journée des spatules et des échasses 🙂 »

Léo : « Il faut avancer doucement… »

Max : « Bonome, tiens toi prêt à fotoer 🙂 … Vas-y ! fotoe ! »

103 56 Des zoisos

Léo : « Il y en a plus de vingt ! Rholala ! Tout ça de spatules ! »

Max : « On s’approche encore… »

Léo : « Elles s’envolent ! Zutalor ! »

Max : « FOTOE BONOME ! FAUT FOTOER L’ENVOL DES SPATULES ! »

103 57 L'envol des spatules 103 58 L'envol des spatules
103 59 Le vol des spatules 103 60 Le vol des spatules
103 61 Le vol des spatules 103 62 Le vol des spatules

Léo : « Rholala ! C’était bôôôô ! Des spatules en vol ! »

Max : « C’est dommage qu’elles soient parties… »

Léo : « On en a vu souvent des spatules. Mais c’est la première fois qu’on les voit s’envoler juste devant nous ! Tu te rends compte Maxou ? La chance ! »

Max : « J’aime beaucoup le Marais moi. Bonome, tu peux fotoer s’il te plaît, … »

103 63 Le marais

Le chevalier : « Pour montrer à Princesse je suppose ? »

Max : « Ben oui. Et alors ? Ça t’embête ? »

Le chevalier : « Pas du tout Maxou. »

Max : « J’aimerais bien savoir ce qu’elle pense de mon blog… »

Le chevalier : « Sa suivante, Ninette, t’a laissé un commentaire dans lequel elle disait que Princesse lisait ton blog avec attention. »

Max : « Oui… Peut-être… »

Léo : « Tu as des tas de lecteurs Maxou. Il est bien ton blog. Moi, j’aime beaucoup le lire. »

Max : « Mais maintenant, tu m’aides à le graver. »

Léo : « Et on apprend plein de choses… »

Max : « Oui, mais il y a plein de lecteurs qui laissent jamais de commentaires… J’aimerais bien savoir qui le lit, moi. Et ce que pensent les lecteurs… »

Le chevalier : « Regardez en l’air ! »

Max : « Rhoooo ! »

103 64 Un ibis sacré 103 65 Un ibis sacré

Léo : « C’est qui ce zoiso ? Cou noir, bec noir recourbé, bord des ailes noirs… »

Max : « Tu le connais pas ? Tu en as jamais vu ? »

Léo : « Non, je crois pas… »

Max : « Léo… C’est un ibis sacré ! »

Léo : « Un ibis sacré ? »

Max : « Oui 🙂 Un ibis sacré 🙂 Également appelé ibis sacré du Nil. C’était un zoiso sacré dans l’Égypte antique. Même qu’il y avait un dieu à tête ibis. Mais je sais pas lequel. Et je me souviens jamais du nom en scientifique de l’ibis sacré. »

Le chevalier : « Threskiornis aethiopicus, Threskiornitidés. »

Léo : « Il y a des ibis sacrés en Charentmaritimie ? Mais c’est pas l’Égypte la Charentmaritimie. »

Max : « Ils se sont échappés d’un cirque il y a environ quarante ans. Depuis ils se sont adaptés à la vie dans la région. »

Léo : « C’est une espèce férale alors. Un ibis sacré… Rholala ! »

Max : « Et là, il y a un tadorne de Belon en vol. »

103 66 Un tadorne de Belon 103 67 Un tadorne de Belon

Léo : « Tadorna tadorna, Anatidés, Tadorninés. »

Le chevalier : « Mes petizours, il fait trop chaud pour moi. Le soleil me brûle et je m’épuise. »

Max : « Il faut boire bonomou. »

Le chevalier : « J’ai déjà bu presque toutes mes réserves… Il fait vraiment trop chaud. La température doit approcher les 40°C et je marche depuis des heures… »

Max : « Six… »

Léo : « Quoi six ? »

Max : « Il marche depuis 6 heures. »

Léo : « Oulala ! Tout ça ? Il faut rentrer alors chevalier. Sinon tu vas faire l’insolation. »

Max : « Tu vas te dessécher 🙂 Allez bonomou, demi-tour. »

Le chevalier : « Vous n’êtes pas trop déçus ? »

Max : « On a vu de beaux zoisos et de beaux paysages. »

Léo : « Pendant déjà 6 heures. »

Max : « On peut rentrer. »

Léo : « Et les vacances sont pas finies. »

Max : « On fera d’autres inspections. »

Le chevalier : « Alors rentrons. »

Léo : « C’était une belle inspection 🙂 »

Max : « C’est toujours bien le Marais. Mais c’est pas fini Léonou, on va peut être encore avoir des surprises 🙂 »

Léo : « Léonou ? »

Max : « Ouiiii 🙂 Max, Maxou. Bonome, bonomou. Léo, Léonou 🙂 »

Léo : « Bonomou, ça te plaît Léonou ? »

Le chevalier : « C’est mignon et affectueux. »

Léo (au chevalier) : « On le laisse m’appeler Léonou alors ? »

Le chevalier : « C’est à toi de choisir mon Léo. »

Léo (à Max) : « C’est pas pour te moquer ? »

Max : « Non 🙂 C’est tendre et affectueux 🙂 »

Léo : « Alors je veux bien que vous me surnommiez Léonou 🙂 »

Max : « Voilà ! Léo a un surnom ! »

Léo : « Tu m’appelais déjà Philoléo:) »

Max : « C’est pas pareil. Philoléo c’est parce que tu es un grand philosophe. C’est pas un surnom affectueux. IL Y A UN ZOISO QUI S’ENVOLE ! LÉO ! REGARDE ! »

103 68 Un bihoreau gris 103 69 Un bihoreau gris
103 70 Un bihoreau gris 103 71 Un bihoreau gris

Léo : « Rholala ! C’est bien ce que je crois que c’est ? »

Max : « Je peux pas vraiment savoir mais je pense bien 🙂 Je t’avais bien dit qu’on en verrait 🙂 »

Léo : « C’était un bihoreau gris ? »

Max : « Oui Léonou 🙂 »

Léo : « Nictycorax nictycorax, Ardéidés. »

Max : « Oui Léonou 🙂 D’après son plumage uniforme on peut même dire que c’était un adulte. »

Léo : « Un bihoreau gris… Rholala ! Déjà qu’on avait vu des huppes fasciées et un ibis sacré… C’est vraiment une belle inspection… Un bihoreau gris… »

Max : « Bonome, surveille bien ton petit Léo. Je crois qu’il va s’évanouir 🙂 »

Léo : « Je vais pas m’évanouir ! »

Max : « Je sais bien mon cousin. Je te taquine 🙂 »

Le chevalier : « Regardez les grands oiseaux blancs. »

103 72 de grands zoisos blancs

Max : « Il y a des aigrettes garzettes, des spatules blanches, un cygne tuberculé… C’est tout. »

Léo : « C’est déjà un bel assemblage de zoisos Maxou. »

Max : « Ce sont des beaux zoisos. Ça va être la conclusion de notre inspection. En conclusion, nous pouvons dire que nous avons vu de beaux zoisos 🙂 »

On en a plus vu après, jusqu’à notre monture. Tant mieux parce que bonome avait très chaud. Trop chaud. On est rentrés dans notre cabane de Charentmaritimie et on a regardé les fotos du jour. J’aime bien ce moment. Bonome nous prend sur ses genoux et nous gratte le front pendant qu’on regarde plein de beauté. Après, on est allés nous coucher sagement. Comme de bons petizours. Et bonome est venu nous border et nous souhaiter bonnuit. Et il nous a gratté le front jusqu’à ce qu’on s’endorme en ronronnant.

Voilà Princesse, c’était encore une belle inspection. On fait bien notre mission. J’espère que tu vas bien. Je t’embrasse.

Continuer la promenade

102 – Retour au Royaume des Chevaliers

Samedi 16 Juillet, An III

Max : « Bonome, on va où aujourd’hui ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. J’ai l’impression de connaître par cœur tous les Royaumes de la région… »

Max : « On pourrait aller au Royaume des Sternes de Mer. »

Le chevalier : « Non. Il est trop loin. Je n’ai pas envie de chevaucher autant. »

Max : « D’accord. L’Île où l’on va à pieds alors. »

Le chevalier : « Les horaires de marée ne le permettent pas aujourd’hui. »

Max : « Là où les cailloux sont tout cassés … »

Le chevalier : « Pas envie de marcher sur les cailloux tout cassés… »

Max : « Bonomou, tu m’as l’air en petite forme aujourd’hui. »

Le chevalier : « Oui. Pas envie de marcher… »

Max : « Ben voilà ! Tu as tout marché hier et maintenant tu es tout fatigué ! Je te l’avais dit ! »

Léo : « Max, le gronde pas. »

Max : « Je le gronde pas ! Mais comment on va inspecter si il veut pas marcher ? »

Le chevalier : « Et si c’est moi qui pochais pour une fois ? »

Max : « Nous accepterions volontiers mais… »

Le chevalier : « Mais ? »

Max : « Tu as un peu grossi ces derniers temps et tu rentres plus dans nos poches 🙂 »

Léo : « Max, tu exagères ! »

Max : « 🙂 »

Léo : « Et si nous retournions au Royaume des Chevaliers ? Il est pas très loin ce Royaume. Et le chemin est tout plat. Pas de cailloux tout cassés, pas d’horaire de marée… Et on est sûrs de voir des zoisos. »

Max : « On les a vus hier… »

Léo : « Maxou, tu les as vus l’an dernier, cet hiver, au printemps… On voit toujours des zoisos et il faut bien reconnaître que ce sont souvent les mêmes. »

Max : « Mais bonome voudra pas aller deux jours de suite au même endroit ! »

Le chevalier : « Si 🙂 Si cela ne vous gêne pas. Je suis d’accord. »

Max : « C’est vrai ? On retourne au Royaume des Chevaliers ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Alors en route ! »

Le chevalier : « Nous ferons quand même une pause. J’ai une course à faire. »

Max : « On sait bonome, tu dois te caféiner 🙂 »

Le chevalier : « Oui 🙂 Mais j’ai aussi une course à faire. C’est important pour moi. »

Max : « On viendra avec toi alors. »

Le chevalier : « Non. J’irai seul. »

Max : « Tu veux pas de nous ? »

Le chevalier : « Ne dramatise pas Max. Je n’en aurai que pour quelques minutes. »

Max : « Bonome veux plus de nous 🙁 »

Léo : « Maxou, depuis que je suis arrivé avec vous nous avons jamais été séparés de lui plus de quelques heures. Et seulement lorsqu’il va à la schola et qu’on veut pas l’accompagner. On peut bien le laisser seul le temps qu’il fasse sa course. »

Max : « Ça te fait rien qu’il veuille plus de nous ? »

Léo : « Il veut pas plus de nous ! »

Max : « Et si il revenait pas ? »

Léo : « Il reviendra Max. C’est ton bonome. Tu devrais le connaître quand même ! Tu l’imagines sans nous ? »

Max : « Le grand chevalier aux petizours sans ses petizours… »

Léo : « Exactement. »

Max : « Sans nous il est plus lui même. »

Léo : « Ben oui. »

Max : « Alors il peut pas nous abandonner. »

Léo : « Tout à fait 🙂 »

Max : « Bonome, tu iras faire ta course seul ! Nous surveillerons notre monture et gare à qui s’en approchera ! »

Le chevalier : « Avec vous, elle ne risquera rien 🙂 Allez, cette fois, en route ! »

Bon, avec bonome, il y a toujours plusieurs étapes en chemin. Parce qu’il faut qu’il s’arrête pour se caféiner. Il peut pas s’en empêcher. Il peut ne pas manger, ne pas boire, ne pas faire de pause. Mais il peut pas se passer du caféinage. Si un jour il se blesse, ce sera pas du sang qui coulera de ses veines mais du café ! Si j’avais de l’argent de poche, je lui offrirais un caféier 🙂 Parce qu’il aime beaucoup les plantes mon bonome. Il y en a partout dans sa cabane. Près de 40 ! Des petites, des grandes… Il y en a une qui surplombe son lit 🙂 Il dit qu’il dort mieux si un végéto veille sur lui 🙂 Il est comme ça… Tant qu’il redevient pas sauvage… Bon, on a fait une pause pour le caféinage. Nous, pendant ce temps, nous restons près de la monture. Ou, parfois, nous allons avec lui. Mais nous restons bien cachés dans sa poche. Après, il est allé faire sa course. Nous avons bien surveillé la monture 🙂 Il est revenu tout souriant. Il avait l’air content de lui. Mais il sentait le café… Et puis nous sommes enfin partis pour le Royaume des Chevaliers…

Léo : « Bonome, je sais bien que tu as pas envie de tout marcher mais tu voudrais bien passer par l’observatoire ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Si Max est d’accord. »

Max : « Bien sûr que je suis d’accord ! C’est rigolo, quand l’un de tes petitours te demande quelque chose, tu veux toujours savoir si l’autre est d’accord avant d’accepter. »

Léo : « Il nous demande notre avis mais c’est quand même lui qui décide 🙂 »

Max : « Pourtant il dit que c’est moi le chef ! »

Léo : « Maxou… Notre bonome adore l’ironie ! Tu es chef de rien du tout ! C’est lui le chef ! Nous, nous sommes ses petizours. »

Max : « Oui, mais il nous choie quand même. Il fait presque toujours ce qu’on lui demande. »

Léo : « On a de la chance d’avoir un grand chevalier comme lui comme bonome 🙂 »

Max : « Mais il faut pas lui dire ! »

Le chevalier : « Je vous entends vous savez 🙂 »

Max : « On discutait en privé ! Espèce d’indiscret ! »

Léo : « Oh ! Il y a un moineau domestique… »

102 01 Un moineau domestique

Max : « Passer domesticus. C’est ce zoiso qui a donné le nom de la famille, les Passéridés, et de l’ordre, les Passériformes. Des fois, on dit les Passereaux mais il faudrait pas. C’est compliqué les Passériformes. Il y en a beaucoup et ils sont tout petits. Et puis il se ressemblent beaucoup… »

Léo : « Là, c’est un moineau mâle. Ça se voit bien. Il a une bavette noire. La femelle en a pas. »

Max : « Les juvéniles en ont pas non plus. C’est pas facile de distinguer une femelle d’un juvénile… Il y en a plus beaucoup des moineaux domestiques… J’ai lu que leur population avait diminué des trois quarts en moins d’un siècle. C’est encore à cause des zoms. Ils sont terribles les zoms… »

Léo : « Il y en a un groupe pas loin de chez nous, le long du chemin qui mène à la taverne. Chez nous, c’est territoire mésange et au bout du chemin c’est territoire moineau 🙂 »

Max : « Au printemps, les moineaux venaient eux aussi dans nos restaurants à zoisos. »

Léo : « C’était les plus farouches 🙂 Les petites mésanges bleues sont bien plus téméraires. »

Max : « J’ai lu un article dans ESPÈCES sur les mésanges. Elles vivent en groupes pluri-spécifiques et il y a des individus qui explorent les territoires pour le groupe. Et après ils donnent les informations à tout le groupe. Même aux zoisos des autres espèces. Les groupes comprennent des mésanges bleues et charbonnières, parfois des mésanges à longue queue et, plus rarement, des mésanges nonnettes. Ce sont les nonnettes qui sont les meilleures exploratrices. Mais chez nous, il y en a pas. »

Léo : « Brindille est amie avec une mésange huppée 🙂 »

Max : « Il faudra qu’elle nous la présente ! On ira la voir à la rentrée. D’accord bonome ? »

Le chevalier : « D’accord mes petizours. Vous lui enverrez un message par Pigeon-Express. »

Max : « Oh ! Une cigogne ! »

102 02 Une cigogne blanche 102 03 Une cigogne blanche

Léo : « Max ! On a dit qu’on ferait un article spécial cigognes ! »

Max : « Oups ! C’est vrai… Bon, on dit rien du tout pour le moment sur les cigognes. A part que ce sont de très beaux zoisos 🙂 Et qu’ils apportent même pas les bébés. Tu fotoes le Royaume ? »

Le chevalier : « Oui. Immuable tel qu’en lui même toujours il change 🙂 »

Max : « Tu te moques là ! C’est pas bien de se moquer de son petitours ! »

Le chevalier : « Je ne me moque pas. Je m’attendris 🙂 Où es-tu allé cherché cette phrase ? »

Max : « Dans ma tête de petitours 🙂 »

102 04 Vers l'Observatoire 102 05 Vers l'Observatoire

Léo : « Il y a des zoisos tout là-bas. Vous arrivez à voir qui c’est ? »

Max : « Ben non… »

Le chevalier : « Et je suppose que tu as encore oublié tes jumelles. »

Max : « Ben oui… Mais de toutes façons on les verrait pas quand même ! Ils sont bien trop loin. On peut juste dire que ce sont des grands zoisos blancs. »

Léo : « Ce sont peut-être des aigrettes garzettes. »

Max : « Ou des spatules blanches… »

Léo : « Des cygnes tuberculés… »

Max : « Ou un mélange de tout ça. Mais on peut pas savoir. »

Léo : « On voit jamais de zoisos sur le chemin de l’Observatoire… »

Max : « C’est pas vrai. On en voit quelques uns. On a vu le bruant des roseaux, la linotte mélodieuse… Et puis des chevaliers guignettes. Mais ils s’envolent toujours avant qu’on les fotoe. Bonome aime beaucoup les linottes mélodieuses mais je sais pas pourquoi… »

Léo : « Chuuut ! On arrive à l’Observatoire… Quels zoisos allons-nous voir… »

102 06 Des zoisos

Max : « Là, il y a des chevaliers… Ce sont des gambettes… »

Léo : « On dirait qu’ils sont à la piscine et que le héron cendré est le maître-nageur 🙂 »

Max : « T’es trop bête 🙂 »

Léo : « Je néglige 🙂 Je serais pas surpris qu’il y ait autre chose que des gambettes. Mais on voit pas bien… »

Le chevalier : « Regardez les échasses blanches. »

102 07 Des zoisos 102 08 Des zoisos 102 09 Des zoisos

Max : « Il y a une avocette élégante aussi. »

Léo : « Et des tadornes de Belon. »

Max : « Peut-être des bécasseaux variables… »

Léo : « Et des mouettes qui rigolent. »

Max : « On les connaît bien ces zoisos. »

Léo : « Moi je m’en lasse pas. Je les regarderais pendant des heures. C’est beau un zoiso 🙂 »

Max : « Qu’est ce qu’il se passe ? Les zoisos s’envolent ! »

Léo : « Et ils se posent de nouveau tout de suite ! »

Max : « Bonome, tu as compris ce qu’il vient de se passer ? »

Le chevalier : « Je crois, oui. J’ai même fotoé. »

102 10 Des zoisos 102 11 Des zoisos 102 12 Des zoisos

Max : « Ah d’accoooord ! Je compreeeends ! »

Léo : « Ben oui ! Un rapace est passé ! »

Max : « Les zoisos ont eu peur et se sont envolés. »

Léo : « Mais comme le rapace faisait que passer… »

Max : « Les zoisos se sont re-posés. Léo, as-tu reconnu le rapace ? »

Léo : « Non. Et toi ? »

Max : « Moi non plus… Bonome ? »

Le chevalier : « Non 🙁 »

Max : « Pas grave… Dites, vous voyez le zoiso unijambiste sur les fotos 2 et 3 ? »

Léo : « Il faudrait dire : le zoiso unipatiste ! Oui, je l’ai vu 🙂 »

Max : « Il faut pas dire où il est ! On va dire que c’est un jeu pour Princesse. Princesse, réussiras-tu à trouver le zoiso unipatiste ? »

Léo : « Il y en a souvent des zoisos unipatistes… Ça les gêne pas ? »

Le chevalier : « Apparemment pas trop. Vous savez que les oiseaux dorment souvent sur une patte. »

Max : « Oui, mais ils changent de patte régulièrement. Les unipatistes peuvent pas changer eux. Ou alors ils tombent ! Poum le zoiso ! »

Léo : « Et tu dis que je suis trop bête 🙂 »

Max : « 🙂 Aujourd’hui on est pas sérieux. On se promène et on rigole 🙂 »

Le chevalier : « Parce que d’habitude tu es sérieux ? »

Max : « Ben oui. Très sérieux, oulala ! Qu’est ce que je suis sérieux ! Tu devrais prendre exemple sur moi bonome 🙂 »

Le chevalier : « Non, je ronchonne assez comme ça ! »

Max : « Je ronchonne pas. J’ai jamais ronchonné. Je suis pas un ronchonneur ! »

Léo : « Le héron cendré ! Rhoooo !!! »

102 13 Un héron cendré 102 14 Un héron cendré 102 15 Un héron cendré

Max : « J’ai cru qu’il allait percuter l’observatoire ! Poum le héron ! »

Léo : « Elles sont belles tes fotos chevalier, rholala ! »

Le chevalier : « Merci mon Léo 🙂 »

102 16 Un héron cendré

Max : « Je crois qu’il est passé nous voir discrètement 🙂 Les zoisos sont intrigués par le grand chevalier et ses petizours 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que tu fotoes chevalier ? »

Le chevalier : « L’avocette élégante… Elle est un peu loin et la foto ne va pas être très belle mais… »

Max : « Mais tu aimes beaucoup ce zoiso 🙂 »

Le chevalier : « Oui, je ne sais pas pourquoi… »

Max : « C’est comme la linotte mélodieuse… Moi, j’aime beaucoup l’échasse blanche. Et toi Léo ? »

Léo : « Tous les zoisos 🙂 C’est tous mon préféré 🙂 »

102 17 Une avocette élégante

Max : « Bon, on va pas rester des heures ici… On a vu de beaux zoisos et on sait que tout va bien ici. On peut aller au Royaume des Chevaliers. »

Léo : « On se poche ? »

Max : « Ben oui ! On va pas tout marcher quand même ! »

Le chevalier : « Je voudrais bien mais vous avez un peu grossi ces derniers temps. Vous ne rentrez plus dans ma poche 🙂 »

Max : « Si on rentre plus, c’est à cause de ton gras à toi ! Nous, on est restés sveltes 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Vous êtres remplis de chocolat  🙂 »

Max : « Parle pas de chocolat bonome… Bon, on grimpe ! Viens Léo… »

Au Royaume des chevaliers…

Max : « Bonome, il faut vite passer la vache morte parce que ça sent vraiment trop mauvais ! Pouah ! »

Le chevalier : « Tout à fait d’accord avec toi 🙂 »

Max : « Et puis, au début du Royaume, il y a pas beaucoup des zoisos. Allez, dépêche toi ! »

Léo : « Le vent pousse l’odeur dans le bon sens. Quand on aura passé la vache, on la sentira plus. »

Max : « Il est gentil le vent. Mais il souffle pas très fort en ce moment. On pourra aller l’écouter au bord de la mer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Nous pouvons l’écouter n’importe où Maxou. »

Max : « Oui, je sais bien, mais c’est pas pareil. La mer, c’est son territoire. Et, au bord de la mer, on peut s’installer confortablement et l’écouter longtemps. Il nous donnera des nouvelles de tante Yvonne et des korrigans et on écoutera ses belles histoires. Tu peux lui dire ? »

Le chevalier : « Il t’a entendu Maxou 🙂 Et il se réjouit d’avance de cette rencontre. »

Max : « Tu parles le vent ? »

Le chevalier : « Le vent comprend le petitoursien 🙂 »

Max : « Alors il faut que je lui parle des dragons. Il connaît tout le vent. Il doit savoir où on pourrait en trouver un. Et lui, il doit pas avoir l’interdiction de nous renseigner. Personne oserait interdire quelque chose au vent. »

Léo : « Vous papotez tout le temps et vous voyez pas les zoisos ! Il y a une bergeronnette grise là ! »

Max : « Motacilla alba ? »

Léo : « Motacilla alba alba 🙂 Vois par toi même… »

102 18 Une bergeronnette grise

Max : « Rhoooo… On peut savoir si c’est un mâle ou une femelle ? »

Léo : « On voit mieux si le zoiso est de dos. Au niveau du cou, la transition du noir au gris est nette chez le mâle et progressive chez la femelle. Mais là, il est pas de dos. Alors on peut se fonder sur la bavette noire. Elle est un peu plus grande chez le mâle. Là, comme ça, je dirais que c’est un mâle. Mais je suis pas sûr du tout. »

Max : « Pas grave. Il en connaît des choses Léo 🙂 »

Léo : « Regardez en l’air ! »

102 19 Des barges à queue noire 102 20 Des barges à queue noire

Max : « Je les ai reconnues ! Ce sont des barges à queue noire. Limosa limosa, Scolopacidés. Elles ont une barre blanche sur le dessus des ailes. »

Léo : « Toi aussi tu connais bien les zoisos 🙂 »

Max : « On est des petizours ornithologues. On zoisote tout le temps, alors, forcément, on connaît bien les zoisos 🙂 Là-bas, sur le chemin, il y a des moineaux domestiques. Il ont trouvé du manger 🙂 »

102 21 Des moineaux domestiques

Max : « Et là, il y a un pouillot 🙂 »

102 22 Un pipit 102 23 Un pipit

Léo : « J’arrive pas à distinguer les pouillots 🙁 »

Max : « Ben non, nous non plus. Il faudra faire des recherches un jour. Mais des recherches très poussées. On peut pas rester comme ça. Sinon Princesse va finir par nous gronder. »

Le chevalier : « Tu crois qu’elle connaît les pouillots ? »

Max : « Euh… Non, Princesse doit pas connaître le pouillot. Mais si on dit à chaque fois qu’on les mélange tous, elle va bien comprendre qu’on connaît rien du tout aux pouillots. Elle est pas bête quand même. Bonome, c’est Princesse ! »

Léo : « On peut dire qu’ils sont du genre Phylloscopus. »

Max : « Je me souviens même plus de la famille ! »

Léo : « Ce sont des Phylloscopidés! »

Max : « Il est parti ! Bonome, toi qui parles le zoisos, tu pourrais pas leur demander leur espèce la prochaine fois. ‘Bonjour pouillot, on connaît rien du tout aux pouillots même si vous êtes tous de très beaux zoisos. Aurais-tu l’amabilité de me dire à quelle espèce tu appartiens s’il te plaît.’ Ce serait plus simple. »

Le chevalier : « Crois-tu qu’il me répondrait ? »

Max : « Si tu lui demandes gentiment, oui. Tu sais que les zoisos t’aiment beaucoup. »

Léo : « Où vas-tu chevalier ? Il y a pas de palissade là. Les zoisos vont nous voir arriver et vont se sauver ! »

Le chevalier : « J’ai envie de profiter de la beauté du paysage. Admirez moi ça ! »

102 24 Le paysage 102 25 Le paysage

Max : « C’est vrai que c’est beau ! Oulala ! »

Léo : « C’est tout fleuri 🙂 Vous connaissez ces plantes à fleurs ? »

Max : « Bonome, fotoe-les. Pour montrer à Léo. »

Le chevalier : « Tiens, pour une fois ce n’est pas pour montrer à Princesse 🙂 »

Max : « Princesse les verra dans mon blog. Tu crois qu’elle aimerait venir au Royaume des Chevaliers ? On pourrait lui faire visiter la Charentmaritimie. »

Léo : « Moi, je connais pas bien Princesse alors je peux pas dire si elle aimerait. Mais je suis certain que ça plairait à Brindille. »

Max : « Oui, on sait, elle gratte bien le front 🙂 »

Léo : « Ben oui. »

Max : « Mais vous avez remarqué qu’elle mélange tous les zoisos ? Un jour, elle voulait parler d’un pic épeiche et elle a dit que c’était un chardonneret rigolo 🙂 Et après, pour se corriger, elle a parlé du pinson des arbres. Ils sont même pas pareils ces zoisos 🙂 »

Léo : « C’est parce qu’elle est trop spontanée. Elle sait bien de quel zoiso elle parle mais elle va trop vite à donner un nom et elle se trompe. Mais ça arrive de dire des erreurs. Tu le dis tout le temps Max. »

Max : « Mais quand même ! Confondre un pic épeiche et un chardonneret rigolo ! »

Léo : « Princesse connaît même pas ces noms de zoisos ! »

Max : « Tu dis pas de mal de Princesse ! »

Léo : « Et toi tu te moques pas de Brindille ! »

Le chevalier : « Vous vous chamaillez encore ! »

Max : « On arrête ! »

Léo : « On est sages ! »

Max : « On est de gentils petizours 🙂 »

Léo : « Il faut pas nous gronder ! »

Max : « On serait trop tristes 🙁 »

Léo : « On veut pas décevoir notre bonome. »

Le chevalier : « Vous ne me décevez pas. Vous êtes trop bêtes tous les deux. Brindille est votre amie et Princesse est votre princesse. L’une aime les zoisos, l’autre veille sur tous les Royaumes. Brindille vient inspecter avec nous et Princesse compte sur vous pour savoir si tout se passe bien au Pays des Zoisos. »

Max : « Tu as raison bonome. »

Léo : « Tu as toujours raison. »

Max : « C’est le privilège de l’âge. »

Léo : « Les anciens sont toujours sages. »

Max : « Et toi tu es très très sage 🙂 Avec nos chamailleries, on a pas regardé les fotos des belles plantes à fleurs. Tu nous montres ? »

Le chevalier : « Les voici… »

102 26 Le paysage 102 27 Le paysage

Léo : « Maxou, tu les connais ces plantes ? »

Max : « Oui 🙂 Bonome me les as déjà présentées. Je me souviens bien de celle de gauche. Elle a de longues grappes de toutes petites fleurs roses. C’est le tamaris, un ami végéto de bonome. Ils se sont rencontrés il y a longtemps au bord de la mer. Le tamaris se trouve souvent pas loin de la mer mais on peut en voir un peu partout. Les zoms en plantent pour décorer leurs jardins. Quand bonome sent des tamaris, c’est comme si il sentait la mer. Tu verras un jour. Il hume et il sourit 🙂 L’autre c’est un cardère. On l’appelle le cabaret des zoisos. Un cabaret c’est un peu comme une taverne. On l’appelle comme ça parce qu’il attire les zoisos. Ils viennent manger et boire, comme les zoms au cabaret. C’est une très belle plante annuelle. Elle meurt après que les fleurs se sont transformées en fruits. Elle se dessèche mais disparaît pas tout de suite. On peut en voir l’hiver et c’est très beau. »

Léo : « Il est vraiment beau ce Royaume 🙂 »

Max : « C’est dommage qu’il sente la vache morte 🙁 »

Le chevalier : « On ne la sent pas beaucoup Max. »

Léo : « Mais on sent bien les tamaris 🙂 »

Max : « Regardez ! Il y a un zoiso perché sur le poteau ! On dirait qu’il surveille. »

102 28 Un étourneau sansonnet

Léo : « Pourtant c’est pas un de nos zoisos gardiens… »

Max : « Tu le reconnais ? »

Léo : « Ben oui 🙂 C’est un étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, Sturnidés. Il est gris-brun mais il a déjà quelques plumes à reflet métallique vert et violet ponctuées de blanc. »

Max : « Tu vois ça toi ? »

Léo : « Et oui 🙂 Je sais observer moi 🙂 »

Max : « Moi aussi, mais j’ai pas vu à cause du contre-jour. J’ai les yeux sensibles. »

Léo : « Rhooo l’excuse ! »

Max : « C’est pas une excuse ! »

Léo : « Tu vois rien du tout ! »

Max : « Bonome ! Léo m’embête ! »

Léo : « En plus tu caftes ! »

Le chevalier : « 🙂 Dites donc, vous êtes en forme aujourd’hui ! »

Léo : « On se chamaillait encore… »

Le chevalier : « Oui. Pochez-vous. »

Max : « On est punis ? »

Le chevalier : « Qui a dit que vous étiez punis ? Pochez-vous. »

Max : « Ben voilà. On est punis. Il va plus nous aimer parce qu’on se chamaille. Mais on y peut rien si on se chamaille. On est des juvéniles. C’est la faute de la nature. C’est la nature qui a dit que les juvéniles se chamailleraient jusqu’à la fin des temps. Et nous, on est que des petizours, on vieillira jamais et on se chamaillera toujours et bonome nous aimera plus et il va nous abandonner. Et on aura plus de bonome… »

Le chevalier : « Sortez de ma poche et asseyez-vous sur le banc. »

Max : « Il faut pas nous abandonner bonome. S’il te plaît. On sera sages. C’est promis. Si tu nous abandonnes on va se faire dévorer par des zanimos et les nécrophages dépèceront nos carcasses. Et on veut pas être tout morts et plus jamais te voir. S’il te plaît bonome, nous abandonne pas… »

Le chevalier : « Max, je ne sais pas ce que tu as aujourd’hui à imaginer que je veux vous abandonner ou que je ne veux plus de vous. Vous êtes mes petizours et vous resterez avec moi. »

Max : « Pour toujours ? »

Le chevalier : « Pour toujours. »

Max : « Tu nous aimeras même si on se chamaille ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « On va pas être punis ? »

Le chevalier : « Bien sûr que non. »

Max : « Alors pourquoi tu nous fait asseoir sur le banc ? Tu vas nous gronder ? »

Le chevalier : « Pourquoi vous gronderais-je ? Je voulais vous parler de ma course de tout à l’heure. Installez vous bien. Dites, vous pourriez me regarder ! »

102 29 Les petizours 102 30 Les petizours

Le chevalier : « Léo, cela fait plusieurs mois maintenant que tu nous accompagnes. »

Léo : « Oui 🙂 J’ai beaucoup de chance. »

Max : « Tu vas pas le renvoyer quand même ? »

Le chevalier : « Non, même s’il ne devait rester que pendant les vacances de la Toussaint… Mon Léo, tu es un grand ornithologue. »

Léo : « Je sais pas… J’aime beaucoup les zoisos et j’en connais quelques uns. Mais je suis pas un grand ornithologue. Un petit ornithologue, peut-être 🙂 »

Le chevalier : « Tu es trop modeste. Tu es, et de loin, le meilleur d’entre nous. Et tu as un sacado. »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « C’est normal. Les naturalistes ont toujours des sacados. »

Le chevalier : « Il te manquait un beau livre de zoisos. En voici un. Pour toi. »

102 31 Le livre de zoisos 102 32 Les petizours

Léo : « Rhoooo ! Un beau livre de zoisos ! Il est que pour moi ? C’est vrai ? Rholala ! Merci chevalier ! La chaaaance ! Rholalaaaaa ! Moi aussi j’ai un livre de zoisos ! »

Max : « C’est gentil ça bonome ! Tu es vraiment un gentil bonome 🙂 »

Léo : « Rho oui alors ! Un livre de zoisos rien qu’à moi ! Je vous le prêterai volontiers… Merci bonome ! Rholala… »

Max : « Bonome, sur la couverture c’est écrit : ‘Édition avec CD’. Qu’est ce que ça veut dire ? »

Le chevalier : « Le livre contient un CD avec des chants d’oiseaux. »

Max : « Des chants de zoisos ? Tu es en train de me dire que Léo a maintenant un livre de zoisos et un CD avec que des chants de zoisos ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Bonome, je suis ravi que mon cousin bien aimé ait un livre de zoisos. Il le mérite et c’est un très beau cadeau. Mais tu te rends compte que tu lui as offert un CD de chants de zoisos ? »

Le chevalier : « Je ne vois pas le problème. »

Max : « TU NE VOIS PAS LE PROBLÈME ! ON PARLE DE NOTRE LÉO ET DE CHANTS DE ZOISOS ! »

Le chevalier : « Oui, je sais. »

Max : « Notre Léo qui veut toujours imiter des zoisos, qui sifflote la nuit des chants de zoisos, qui lit en sifflotant des chants de zoisos et tu vois pas le problème ! »

Le chevalier : « Toujours pas. »

Max : « Bonome, Léo va passer tout son temps libre à écouter le CD pour apprendre à imiter les zoisos. Et après il va siffloter tout le temps et même la nuit. ON VA PLUS JAMAIS POUVOIR DORMIR ! ET TU VOIS PAS LE PROBLÈME ? »

Le chevalier : « Ah oui, c’est vrai 🙂 »

Léo : « …un livre de zoisos rien qu’à moi… »

Max : « Bon, il est pas trop tard pour rectifier. Léo est en état de choc. Il a pas vu le CD. Tu l’enlèves et on lui prête quelques heures par semaines. Le reste du temps, tu le conserves sous clé. D’accord ? »

Léo : « Tu veux priver Léo de son cadeau ? »

Max : « Non, pas du tout. Je voudrais juste pouvoir dormir encore un peu au cours de ma vie. »

Léo : « J’ai entendu Maxou. Je suis pas en état de choc et je suis d’accord avec toi. Il faut pas me laisser le CD. Vous me le prêterez de temps en temps. »

Max : « Tu veux bien ? Tu m’en veux pas ? »

Léo : « Non 🙂 Je comprends. Je t’ai déjà souvent empêché de dormir. J’ai un beau livre de zoisos. C’est un très très beau cadeau. Merci encore chevalier. Je peux le regarder ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. Il est à toi. »

Léo : « Tu veux le regarder avec moi Maxou ? »

Max : « Oh oui ! »

Léo : « Et si on regardait les chevaliers ? Le gambette et l’arlequin. Bonome, tu peux trouver la page s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Voilà… »

102 33 Les petizours et le livre de zoisos

Léo : « Rhoooo… C’est un zoiso par page ! Avec des fotos ! Rholala ! Ça c’est vraiment un beau livre ! 🙂 »

Max : « Avec deux livres, ça va être plus facile d’identifier les espèces. »

Léo : « Et je te prendrai plus tout le temps le tien. »

Max : « Tu sais bien que ça me gêne pas. Quand j’en ai besoin tu me le rends toujours. Et souvent on l’étudie tous les deux et on apprend plus de choses. »

Léo : « On étudiera côte à côte et on comparera. »

Max : « On apprendra encore plus ! »

Le chevalier : « Mes petizours ornithologues… »

Max : « Tu t’attendris encore ? »

Le chevalier : « Vous êtes adorables 🙂 »

Max : « Ça, on le sait depuis longtemps ! »

Le chevalier : « Et si nous reprenions la promenade ? »

Max : « Oui, aujourd’hui c’est promenade. On se promène, comme ça, les mains dans les poches en sifflotant… On touriste dans la nature 🙂 »

Léo : « Chevalier, tu peux mettre mon beau livre de zoisos dans ton sacado. Je crains qu’il rentre pas dans le mien. Et j’ai peur qu’il soit un peu lourd. »

Le chevalier : « 🙂 Je m’en occupe. »

Max : « Il va être lourd ton sacado bonome 🙂 »

Léo : « Pourrais-tu nous aider à grimper sur la palissade s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je peux 🙂 »

Max : « Oulala ! Il y a un rassemblement d’aigrettes garzettes ! »

Léo : « On en a jamais vu autant d’un coup ! »

102 34 Des aigrettes garzettes

Max : « Il faudrait qu’elles s’envolent toutes en même temps. Tu pourrais faire de belles fotos. Mais là, elles font rien de spécial… OHÉ LES AIGRETTES ! … Bon, tant pis. Allez, on avance ! »

Léo : « On y va ! »

Max : « Au Royaume des Chevaliers il y a plein de longs bassins avec des niveaux d’eau différents. Et on sait jamais quels zoisos il y aura dans chacun des bassins. Des fois, il y a pas du tout et d’autres fois il y en a beaucoup d’une espèce ou bien des tas d’espèces différentes. On peut pas savoir. Sauf que quand c’est marée basse, les zoisos vont sur l’estran parce qu’il y a plus à manger. Alors on les voit pas ici. »

Léo : « Oui, mais à marée basse, nous aussi on va sur l’estran. Pour voir les zoisos 🙂 »

Max : « Alors… Qui verrons nous dans le prochain bassin ? »

Léo : « Rholala ! Tout ça de zoisos ! »

Max : « On en a jamais vu autant ! Fotoe bonome ! »

102 35 Tout ça de zoisos

Léo : « Cette fois, il y en a beaucoup de beaucoup d’espèces ! »

Max : « Oh oui alors ! Rholala ! »

Léo : « Par qui on commence ? »

Max : « Les échasses blanches ! Himantopus himantopus, Récurvirostridés. Ce sont les blancs et noirs avec de longues pattes. »

Léo : « Les blancs et noirs qui ressemblent à des canards sont les tadornes de Belon. Tadorna tadorna, Anatidés. Ils sont un peu au fond… »

Max : « Et les gros avec un très long bec sont des barges. On voit pas bien alors on peut pas dire si ce sont des barges rousses ou des barges à queue noire. »

Léo : « Pour le moment on a vu que des barges à queue noire. »

Max : « Oui mais ça veut pas dire qu’il y a pas de barges rousses. »

Léo : « Et il y a des chevaliers gambettes. »

Max : « Tringa totanus, Scolopacidés. Il doit y avoir des chevaliers arlequins aussi. »

Léo : « Au premier plan, à droite, je crois qu’il y a un bécasseau variable, Calidris alpina. Encore un Scolopacidé. »

Max : « Tu vois l’échasse blanche à gauche ? »

Léo : « Celle qui a du gris sur la tête et le cou ? »

Max : « Oui. Derrière ses pattes, il y a une tête de vanneau huppée, Vanellus vanellus, Charadriidés. »

Léo : « Oui, je la vois ! Mais il y a pas que la tête. Il y a tout le zoiso ! »

Max : « Ben forcément ! Ça existe pas une tête de vanneau huppé qui se promène toute seule. T’es bête toi ! »

Léo : « Mais euh ! C’était pour de rire ! Tu as dit qu’aujourd’hui on était pas sérieux ! »

Max : « C’est vrai. On se promène et on rigole. Pardon mon cousin. Vois-tu d’autres espèces ? »

Léo : « Mmmmm… Non, et toi ? »

Max : « Non plus… Ça fait quand même déjà beaucoup de zoisos 🙂 On va voir le bassin suivant ? »

Léo : « Oui oui ! On va jusqu’au bout du Royaume ! »

Max : « On va toujours jusqu’au bout du Royaume. Jusqu’au Petit Fleuve. Bonome fait une pause. On regarde le Petit Fleuve. Et après on revient. C’est comme ça les inspections au Royaume des Chevaliers. Des fois, on avance un peu le long du Petit Fleuve. Un jour, on est même allés jusqu’à la Charmante Petite Ville. C’est pas juste à côté mais c’est très beau. On marche, on marche, on marche. Et on est heureux 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que c’est beau ! »

102 36 Le paysage

Max : « Encore des tamaris ! Mais il y a pas des zoisos ! Ils sont tous dans le bassin précédent. »

Le chevalier : « Si, il y en a un 🙂 »

Max : « Superzieux est de retour ! Tu vois un zoiso ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Je fotoe et je vous montre 🙂 »

102 37 Une spatule blanche 102 38 Une spatule blanche
102 39 Une spatule blanche 102 40 Une spatule blanche

Léo : « Une spatule blanche ! »

Max : « Platalea leucorodia, Thréskiornithidés. J’adore son bec 🙂 Je voudrais le même 🙂 »

Léo : « Les petizours ont pas de bec Maxou 🙂 Et ça doit pas être très pratique pour manger du chocolat. »

Max : « Il nous faudrait des becs amovibles. Comme ça les zoisos nous prendraient pour un des leurs et ils se sauveraient pas en nous voyant arriver. Et on pourrait l’enlever pour manger le chocolat. »

Léo : « On pourrait se faire des manteaux en plumes ! »

Max : « Et on se déguiserait en zoisos 🙂 »

Léo : « Max ! Regarde sur la barrière ! Il y a un jeune étourneau sansonnet. Il ressemble à celui de tout à l’heure mais il est pas à contre jour ! »

102 41 Un étourneau sansonnet

Max : « Il a que quelques plumes d’adulte. »

Léo : « Il est tout jeune. Il a dû sortir de son œuf il y a quelques semaines à peine. »

Max : « Peut être un peu plus que ça quand même. Deux ou trois mois. »

Léo : « Il est tout jeune quand même. »

Max : « Zutalor ! Il s’est envolé ! »

Léo : « Ben oui, on est pas déguisés en zoisos ! »

Max : « Le problème serait de déguiser bonome… Tu l’imagines en quel zoiso ? »

Léo : « Je sais pas… Il en faudrait un très très grand… »

Max : « Avec du gras là 🙂 »

Le chevalier : « Tu trouves réellement que j’ai pris du poids Maxou ? »

Max : « Mais non bonome 🙂 Je te taquine ! »

Le chevalier : « Par précaution je vais quand même faire attention à ce que je mange. Et je vais commencer par supprimer le chocolat. »

Max : « Supprimer le chocolat ? Pfff… »

Le chevalier : « Mais non petitours 🙂 Je te taquine 🙂 »

Max : « Bonome, il faut pas me taquiner avec le chocolat. C’est sérieux le chocolat ! On plaisante pas avec le chocolat ! »

Le chevalier : « Bien chef ! »

Léo : « Voilà, nous arrivons tout au bout du Royaume… »

102 42 Le bout du Royaume

Max : « Notre grand chevalier va pouvoir s’adonner à ses vices. »

Le chevalier : « Mes vices ? Quels vices ? »

Max : « Caféinage et pétunage 🙂 »

Le chevalier : « Max, tu sais que j’aime la nature. »

Max : « Ben oui. Tu es naturaliste. »

Le chevalier : « Et j’aime les végétaux. »

Max : « D’accord. Je vois où tu veux en venir 🙂 Le café est un dérivé d’une plante tout comme le tabac. C’est par amour pour la nature et pour rendre hommage au règne végétal que tu t’abîmes la santé. C’est bien ce que tu allais dire ? »

Le chevalier : « C’est à peu près l’idée 🙂 »

Max : « Mon pauvre bonome… »

Léo : « Il y a un goéland… »

102 43 Un goléand argenté

Max : « Léo et ses Laridés 🙂 Je vois pas bien la couleurs de ses pattes… »

Léo : « C’est à cause de tes yeux sensibles 🙂 »

Max : « Parfaitement ! »

Léo : « Il me semble qu’elles sont jaunes. »

Max : « Alors c’est un goéland leucophée, Larus michaellis. Bonome, es-tu prêt à reprendre la marche ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Max : « Alors c’est parti ! »

Léo : « On retourne vers la vache morte 🙁 »

Max : « Ça va sentir de plus en plus mauvais… »

Léo : « LE ZOISO ! »

Max : « Il s’est envolé juste devant nous ! Bonome, je t’ai vu essayer de fotoer. Tu l’as eu ? »

Le chevalier : « Je suis curieux de voir… »

102 44 Le vol de l'étourneau 102 45 Le vol de l'étourneau
102 46 Le vol de l'étourneau 102 47 Le vol de l'étourneau
102 48 Le vol de l'étourneau 102 49 Le vol de l'étourneau

Léo : « Rhoooo… Elles sont belles tes fotos… On voit les tamaris à droite… »

Max : « Tu es doué mon bonome 🙂 »

Le chevalier : « L’autofocus de l’appareil est très rapide. Je l’aime bien ce petit appareil. Il fait de belles photographies. »

Max : « Ne sois pas modeste bonome. Tu es doué et c’est tout 🙂 Vous avez reconnu le zoiso ? »

Léo : « Pas sûr… »

Le chevalier : « Quelle hypothèse formulerais-tu mon Léo ? »

Léo : « Je suppose que c’est un étourneau sansonnet juvénile. Et toi ? »

Le chevalier : « Même hypothèse 🙂 »

Max : « Vous reconnaissez les zoisos en vol vous ? »

Le chevalier : « Toi aussi tu y arrives Maxou. Les barges à queue noire en vol, c’est toi qui les as reconnues. »

Max : « Ah oui 🙂 Mais celui-là… »

Léo : « On est pas sûrs nous. On a hypothésé 🙂 »

Max : « Et celui qui est sur la route, devant nous, vous le reconnaissez ? C’est qui ce zoiso ? On dirait un juvénile. »

102 50 Une fauvette grisette

Léo : « Mmmmm… »

Max : « Toi aussi tu Mmmmmm en te grattant la tête ? »

Léo : « C’est bonome qui m’a contaminé 🙂 »

Max : « Et ça marche de Mmmmm-er en se grattant la tête ? »

Léo : « Tu devrais essayer 🙂 Je pense que c’est une fauvette grisette, Sylvia communis, Sylviidés. Mais je sais pas si c’est un juvénile. »

Max : « Et toi bonome, tu sais ? »

Le chevalier : « Difficile à dire… Peut-être… Ou une femelle… Mais ce n’est pas un mâle en plumage nuptial. »

Max : « D’accord. Une fauvette grisette. Si je me souviens bien, on en a vu une au Royaume des Bernaches il n’y a pas longtemps. »

Léo : « Tu te souviens bien 🙂 »

Max : « J’aime beaucoup ce Royaume. D’un côté du chemin, il y a des arbustes dans lesquels on peut voir des passereaux. Et de l’autre côté, il y a les bassins et les zoisos aquatiques. »

Léo : « Max, tu as dit tout à l’heure qu’il valait mieux dire les Passériformes que les passereaux. »

Max : « Oui, mais ça c’est pour les autres. Moi, je dis ce que je veux 🙂 »

Le chevalier : « Mon Maxou… »

Max : « Oui 🙂 C’est moi 🙂 Le seul et unique Max petitours ! »

Léo : « Heureusement qu’il n’en y a qu’un 🙂 »

Max : « Deux Max, ça ferait trop de perfection d’un coup. Et ça vous renverrait à votre propre médiocrité 🙂 »

Le chevalier : « Max, es-tu réellement prétentieux ou joues-tu un rôle ? »

Max : « Bonomou, tu me crois vraiment prétentieux ? »

Le chevalier : « Non. Mais tu joues tellement bien ton rôle que je doute parfois. »

Max : « Je suis qu’un petitours moi. Tu sais bien. Allez, on va voir le bassin. »

Léo : « Chevalier guignette à 10h ! »

Max : « Repéré ! Bonome, prêt au fotoage ? »

Le chevalier : « Prêt ! »

Max : « A mon commandement, fotoage ! »

Le chevalier : « Fotoage réussi chef ! »

102 51 Un chevalier guignette

Max : « Félicitations soldat chevalier ! Quant à vous, soldat Léo, vous pouvez être fier de vous ! Il était pas facile à repérer celui-là. Bien joué les gars ! »

Léo : « Merci chef ! »

Le chevalier : « A vos ordres chef ! »

Max : « Repos messieurs. Vous l’avez bien mérité. Encore une mission réussie grâce à vous 🙂 »

Léo : « Il y a une bergeronnette printanière juvénile là ! »

102 52 Une bergeronnette printanière juvénile 102 53 Une bergeronnette printanière juvénile

Max : « Et une adulte ici ! »

102 54 Une bergeronnette printanière adulte 102 56 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « Je surveille le juvénile et toi l’adulte ! »

Max : « Qu’est ce qu’elle fait la tienne ? »

Léo : « Elle s’ébroue ! »

102 57 Une bergeronnette printanière juvénile 102 58 Une bergeronnette printanière juvénile
102 59 Une bergeronnette printanière juvénile 102 60 Une bergeronnette printanière juvénile

Léo : « Maintenant elle se gratte ! Et la tienne ? »

102 61 Une bergeronnette printanière juvénile 102 62 Une bergeronnette printanière juvénile

Max : « Elle se nettoie l’aile droite avec le bec… »

102 64 Une bergeronnette printanière adulte 102 65 Une bergeronnette printanière adulte
102 66 Une bergeronnette printanière adulte 102 67 Une bergeronnette printanière adulte

Max : « Non, elle surveille… »

102 68 Une bergeronnette printanière adulte

Max : « Maintenant elle se nettoie l’aile gauche… Et toi ? »

Léo : « Il est parti… Je viens voir la tienne… »

102 69 Une bergeronnette printanière adulte 102 70 Une bergeronnette printanière adulte
102 71 Une bergeronnette printanière adulte 102 72 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Max : « Il y a la toilette mouillée et la toilette sèche. »

Léo : « La toilette sèche c’est plus pour enlever les petites bêtes et bien lisser les plumes. »

Max : « La toilette mouillée enlève plus les poussières mais aussi des bestioles. »

Léo : « C’est important de bien faire sa toilette. »

Max : « Elle recommence à se nettoyer l’aile gauche. »

102 75 Une bergeronnette printanière adulte

Léo : « On va la laisser tranquille alors. Il faudrait pas qu’on la dérange. »

Max : « Bonome, tu peux me donner mon beau livre de zoisos s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr Maxou. Vas t’installer sur le bac. Léo, veux-tu le tien aussi ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 J’ai un beau livre de zoisos moi aussi maintenant 🙂 Merci beaucoup bonome 🙂 »

Max : « Bonome ! C’est quoi ça ? »

102 76 Max 102 77 Max

Le chevalier : « Ton beau livre de zoisos Maxou. »

Max : « Je suis pas bête dans ma tête ! Je vois bien que c’est mon beau livre ! Mais le marron sur mon livre, c’est quoi ? »

Le chevalier : « Ce sont des traces d’un liquide marron, riche en caféine… »

Max : « TU AS CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! TU VAS VRAIMENT PAS BIEN DANS TA TÊTE TOI ! »

Le chevalier : « C’est un accident de gourde. J’ai dû mal la fermer. Désolé Max. »

Max : « DÉSOLÉ MAX ! C’EST TOUT CE QUE TU TROUVES À DIRE ! PFFF ! QU’EST CE QUE JE VAIS FAIRE DE TOI ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou. Il est pas trop abîmé ton livre. »

Max : « Bonome, fotoe mon livre. »

Le chevalier : « Pour quoi faire ? »

Max : « POUR MONTRER TES BÊTISES À PRINCESSE ! Comme ça elle verra comme tu nous traites ! »

102 78 Le beau livre de zoisos de Max

Léo : « Il nous traite bien. Il est très gentil avec nous ! »

Max : « IL A CAFÉINÉ MON BEAU LIVRE ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou. Et il a pas fait exprès. Calme toi. »

Max : « Grrrr ! »

Léo : « Viens Maxou. On va étudier ensemble. »

Max : « Il a abîmé mon beau livre… Je l’aimais bien mon beau livre. »

Léo : « Et tu l’aimeras encore. Il est pas tout foutu. Il est juste un peu tâché. C’est pas grave. Allez, viens… »

Max : « Mon beau livre… »

Léo : « Il est encore beau ton beau livre. On peut étudier quand même. Si on regardait les chevaliers ensemble ? »

Max : « Je cherche la page… »

Léo : « Tu vois, elle est pas abîmée 🙂 »

Max : « Grrrr quand même ! »

Le chevalier : « Mes petizours qui étudient 🙂 »

102 78 Les petizours
102 79 Léo 102 80 Max

Max : « Toi, le caféinomane, je te parle plus pendant au moins 5 minutes ! »

Le chevalier : « D’accord. Je le mérite. Vous me direz quand nous pourrons reprendre la promenade. »

Léo : « Moi je propose d’y aller. On étudiera ce soir dans la cabane. »

Max : « Léo, pourrais-tu dire au chevalier que je suis d’accord. »

Le chevalier : « Alors allons-y… Pochez-vous. »

Max : « Je me pocherai pas pendant encore quatre minutes. »

Léo : « Viens Maxou, on va voir le bassin… »

Max : « Il y a des bécasseaux variables. Tu peux dire au chevalier de les fotoer. »

Léo : « Dis le lui toi même ! »

Max : « Je lui parle plus ! »

Le chevalier : « J’ai fotoé. »

102 81 Des bécasseaux variables 102 82 Des bécasseaux variables

Léo : « Chevalier, qu’est ce qu’on voit à la surface de l’eau ? »

Le chevalier : « Des insectes… Probablement des gerris. Ce sont des punaises qui marchent sur l’eau. »

Léo : « Elles doivent se faire dévorer par les Scolopacidés ! »

Max : « Pas sûr. Elles se déplacent très vite en patinant. Elles peuvent marcher sur l’eau grâce à leur longues pattes qui sont couvertes de petits poils. »

Léo : « LES ZOISOS ! ILS S’ENVOLENT ! »

102 83 Des zoisos 102 84 Des zoisos

Max : « D’après les tâches noires sur le ventre, je dirais que ce sont encore des bécasseaux variables. »

Léo : « Je crois qu’il y avait aussi des chevaliers. Peut-être des gambettes. »

Max : « Les aigrettes garzettes ont pas bougé. »

Léo : « Elles ont pas peur de nous. »

Max : « Elles pourraient nous attraper d’un coup de bec et nous gober d’un coup. Gloub le petitours ! »

Le chevalier : « Je ne les laisserai pas faire. »

Max : « Tu les caféinerais ? Comme mon beau livre ? »

Le chevalier : « Les 5 minutes ne sont pas encore écoulées. Mon petitours, comment puis-je me faire pardonner ? »

Max : « C’est pas grave bonomou. Il est pas fichu mon beau livre. On fait un câlin de réconciliation ? »

Le chevalier : « Volontiers 🙂 »

Max : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »

Léo : « Comme ils sont mignons ! Le grand chevalier et son petitours 🙂 »

Le chevalier : « Veux-tu te joindre à nous ? »

Léo : « Si tu veux 🙂 »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnn… »

Max : « Bon, on va pas rester des heures à ronronner dans les bras de bonome. On rentre maintenant. »

Léo : « Tu veux pas regarder les moineaux domestiques ? »

Max : « Si 🙂 »

102 87 Un moineau domestique 102 88 Un moineau domestique

Léo : « C’est une femelle ou un juvénile… »

Max : « Ils sont mignons les moineaux domestiques. »

Léo : « Il y en a une autre sur les plantes sèches. »

102 89 Un moineau domestique 102 90 Un moineau domestique

Max : « C’est territoire moineau ici. »

Léo : « Il y a aussi des étourneaux parfois. »

Max : « Oui, mais c’est territoire moineau. Regarde, il y a un mâle qui sort d’une grande maison de moineaux. »

102 91 Un moineau domestique

Léo : « Rhoooo ! »

Max : « Bonome, en plus des restaurants, on devrait mettre une maison pour mésanges. »

Le chevalier : « Elles ne viendront pas Maxou. La maison serait trop proche des restaurants. Mais je propose d’en offrir une à Brindille. »

Léo : « Oh oui ! Un maison à rougegorge ! »

Le chevalier : « Nous étudierons cela à notre retour de vacances. »

Max : « Bonomou, on peut rentrer maintenant ? Je suis fatigué. »

Le chevalier : « D’accord mon petitours. »

Le soir, au moment du coucher…

Le chevalier : « Maxou, pourquoi avais-tu peur d’être abandonné aujourd’hui ? »

Max : « C’est à cause d’un rêve. Tu apportais le dragon domestiqué à Princesse et elle levait ton bannissement. Et après, tu passais tout ton temps au château et tu t’occupais plus de nous… »

Le chevalier : « Maxou, même si je n’étais plus banni je ne vivrai pas au château. J’y retournerai peut-être parfois mais je ne quitterai pas notre cabane et je ne vous abandonnerai jamais. Nous sommes une famille maintenant. »

Max : « C’est vrai ? On est ta famille ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « On restera toujours ensemble ? »

Le chevalier : « Toujours Maxou. »

Max : « Promis ? »

Le chevalier : « Promis. »

Max : « Alors je vais bien dormir. Bonnuit bonomou 🙂 »

Léo : « Bonnuit chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Bonnuit mes petizours 🙂 »

Continuer la promenade

101-3 L’Observatoire

Encore le vendredi 15 Juillet, à l’Observatoire…

Le chevalier : « Mes petizours… Réveillez vous 🙂 »

Léo : « Mmmm… »

Max : « Mais euh ! Je rêvais du dragon de Princesse ! Elle allait parler et je saurai jamais ce qu’elle allait nous dire 🙁 »

Léo : « Max ronchonne 🙂 »

Max : « Je ronchonne même pas ! Mais vous avez interrompu mon rêve… »

Léo : « Tu rêveras cette nuit Maxou. Cesse donc de ronchonner et cherche les zoisos. »

Max : « On en voit pas beaucoup ici… Ah si ! Là ! Ce serait pas le bruant de ce matin ? Comment il s’appelle déjà ce bruant ? »

101 83 Un bruant proyer 101 84 Un bruant proyer

Léo : « Le bruant broyé je crois… »

Le chevalier : « Non mon Léo 🙂 Ce bruant n’est pas broyé 🙂 »

Max : « C’est pas grave Léo. Ça arrive de dire des erreurs. Ça ressemblait quand même à broyé… »

Le chevalier : « C’est un bruant proyer. Il se reconnaît à son fort bec. »

Léo : « Et son nom en scientifique ? Je l’ai oublié aussi. Tu peux nous le redire s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr. Emberiza calandra, Embérizidés. »

Max : « Tu crois que c’est celui de ce matin qui a décidé de nous accompagner ? Ou alors les bruants proyers veulent être nos zoisos-gardiens eux-aussi… »

Léo : « On va avoir des tas de zoisos-gardiens 🙂 On aura un nuage de zoisos-gardiens autour de nous 🙂 »

Max : « Léo, les rêves, c’est quand on dort ! »

Léo : « Dis donc chonchon, j’ai le droit d’imaginer un nuage de zoisos-gardiens autour de nous quand même ! »

Max : « JE SUIS PAS CHONCHON ! C’EST BONOME CHONCHON LE RONCHONNEUR ! »

Léo : « Laisse bonome en dehors de ça ! Il a rien fait ! C’est toi qui ronchonnes ! »

Le chevalier : « Tiens, il y a des foulques… »

Max : « Où ça ? »

Léo : « Max… C’est de nous dont il parle. On se chamaille encore… »

Max : « C’est à cause que je me suis réveillé au milieu de mon rêve… C’était un beau rêve. Je vous le raconterai plus tard. Bon, maintenant que je suis complètement réveillé on peut peut-être zoisoter. Qu’en dites-vous ? »

Le chevalier : « Plus de chamailleries ? »

Max : « Ben si ! T’es bête toi ! Combien de fois vais-je devoir te rappeler que nous sommes des juvéniles et que les juvéniles ça se chamaille ? Bonome, quand même ! »

Léo : « Mais on va pas recommencer tout de suite. »

Max : « On va attendre un peu. »

Léo : « Puis on se chamaillera de nouveau. »

Max : « Si tu préfères, on pourra chahuter. »

Léo : « Ou faire la bagarre pour de rire. »

Le chevalier : « Ne préféreriez-vous pas être sages ? »

Max : « Ben non. »

Léo : « C’est pas rigolo. »

Max : « C’est même triste d’être sage tout le temps. »

Léo : « Et toi aussi, tu aimes chahuter. »

Max : « Ou dire des bêtises pour rigoler. »

Léo : « On te connaît ! »

Max : « Tu dis même des bêtises à tes élèves pour les faire rire. »

Léo : « Même que des fois, tu es pas drôle du tout 🙂 »

Max : « Mais les élèves apprécient tes efforts 🙂 »

Léo : « Et ils te sourient gentiment. »

Le chevalier : « Cela me navre de le reconnaître mais je vous préfère quand vous vous chamaillez… »

Max : « Comme tu veux bonomou 🙂 »

Le chevalier : « Mais attendez quand même que nous ayons observé ce zoiso. »

101 85 Une bergeronnette printannière 101 86 Une bergeronnette printannière

Max : « On dirait une bergeronnette… Mais elle est pas très jaune… »

Léo : « Le dessus est brun olive… On voit pas son cou… »

Max : « C’est important de voir son cou ? »

Léo : « Ben oui. Avec une espèce d’anneau sombre, on peut dire que c’est un juvénile de bergeronnette printanière. Sans cet anneau, c’est un jeune adulte, ou un adulte en plumage internuptial. »

Max : « En cette saison, la plupart des zoisos sont en plumage nuptial. »

Léo : « Alors il est fort probable que ce soit un jeune adulte. »

Max : « Bonomou, si cet individu est né au printemps de l’année dernière, est-il déjà adulte ? »

Le chevalier : « A un an et demi ? Je suppose, oui. »

Max : « Parce qu’il a pas l’air tout neuf de cet année. Et il est pas en plumage nuptial. Qu’en penses-tu Léo. »

Léo : « Comme toi Maxou. Que c’est un jeune adulte pas tout à fait mature de bergeronnette printanière. »

Max : « Motacilla flava, Motacillidés. »

Léo : « Là, par contre, c’est un adulte ! En plumage nuptial ! »

101 87 Une bergeronnette printannière 101 88 Une bergeronnette printannière
101 89 Une bergeronnette printannière 101 90 Une bergeronnette printannière

Max : « Les zoisos mettent leurs beaux costumes pour faire des œufs 🙂 Et après, ils remettent leurs vieux vêtements tout moches. C’est comme les zoms. Quand les zoms veulent draguer ils mettent des beaux vêtements. Ils se peignent, se parfument… Et après, quand ils sont mariés, ils sont tout dépeignés et ils traînent en survêtement sans se laver. »

Le chevalier : « Quelle image as-tu des humains ! »

Max : « Tu sais bien que je les aime pas trop… Dieu leur a confié la Création, et ils en prennent pas du tout soin. Ils polluent, coupent les arbres, assèchent les marais, font des routes partout. Et il y a de moins en moins des zanimos. Ils sont bêtes les zoms. Ils croient qu’ils peuvent se passer de la nature mais c’est même pas vrai. Et c’est pour ça qu’ils vont pas bien dans leur tête. »

Léo : « Maxou, je te rappelle que bonome et Princesse sont des zoms. Brindille aussi. »

Max : « C’est pas pareil. Bonome, c’est pas vraiment un zom. C’est un grand chevalier. Et je te rappelle qu’avant, c’était peut-être un korrigan. Princesse, c’est une grande princesse. La plus grande des princesses. Et Brindille, elle aime beaucoup la nature et elle nourrit les zoisos dans son jardin. Alors c’est pas pareil. Allez, on avance. »

Le chevalier : « A vos ordres Chef ! »

Max : « 🙂 »

Léo : « Brindille, elle nous gratte bien le front 🙂 »

Le chevalier : « Mon petit Léo aurait-il envie de gratouillis ? »

Léo : « Ouiiiii 🙂 »

Max : « Et ton petit Max aussi 🙂 »

Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn ! »

Max : « Mmmm, c’est quoi ce cri ? »

Léo : « Rhoooo !!! »

101 91 Une échasse blanche
101 92 Une échasse blanche
101 93 Une échasse blanche

Max : « Pourquoi elle nous crie dessus l’échasse blanche ? On veut pas l’embêter nous ! »

Léo : « C’est bizarre ! Elle vole juste au dessus de nous et elle crie ! »

Le chevalier : « Ça me rappelle une scène. Au Royaume des Sternes, l’une de tes premières sorties Max. Une mouette qui rigole… Tu te souviens ? »

Max : « Ben oui ! Elle avait même essayé de nous faire caca dessus ! »

Léo : « Oui, je l’ai lu dans ton blog ! Elle protégeait ses poussins ! Rholala ! Vous croyez qu’il y a des poussins d’échasses blanches ? »

Max : « Elle reste bien au-dessus de nous ! Elle nous surveille, ça c’est sûr ! »

Léo : « Mais on peut pas explorer. Ici, il faut bien rester sur les chemins. On pourra pas trouver son nid. »

Max : « Bonome voudrait pas aller voir. »

Le chevalier : « Tu sais pourquoi Max. »

Max : « Ben oui… Il faut pas déranger les petits dans leur nid. Tu aperçois un nid d’ici ? »

Le chevalier : « Non, je ne vois rien… »

Max : « Et ils sont malins les zoisos, ils nous attirent loin du nid… »

Léo : « Zutalor ! J’aurais bien aimé voir un poussin d’échasse blanche. Mais on peut supposer qu’il y en a un pas loin. »

Max : « On se contentera de cette bonne nouvelle… Bonome, tu peux fotoer le paysage s’il te plaît ? Pour montrer à Princesse. »

Le chevalier : « Nous l’avons déjà fotoé Maxou. »

Max : « Oui, mais c’est jamais pareil. Le niveau de l’eau change, la lumière aussi. Tu sais bien que c’est le charme du Pays des Zoisos. Immuable tel qu’en lui même toujours il change… »

Le chevalier : « Ta dernière phrase est très jolie mais un peu énigmatique 🙂 »

Max : « Moi je la comprends. »

Léo : « Moi aussi. C’est très clair et tu as tout à fait raison Maxou. »

Max : « Tu as fotoé ? »

Le chevalier : « Oui, comme tu me l’as demandé. »

101 94 Vers l'Observatoire 101 95 Vers l'Observatoire

Le chevalier : « Tiens, il y a un zoiso. »

Max : « Un zoiso ? Où ça ? »

Le chevalier : « Presque au milieu de la foto de droite. Un peu à droite… »

Max : « Léo, tu vois un zoiso toi ? »

Léo : « Non, rien du tout. »

Max : « Superzieux a encore frappé ! Bon, tu zoomes et tu nous montres. »

101 96 Un grand gravelot 101 97 Un grand gravelot

Max : « Celui-là, je le connais. C’est un grand gravelot juvénile. Charadrius hiaticulata, Charadriidés. »

Léo : « Tu arrives à le reconnaître comme ça ! »

Max : « Oui, j’en ai déjà vu beaucoup l’année dernière. On peut le confondre avec le gravelot semi-palmé mais on a jamais vu de gravelot semi-palmé… »

Léo : « Oh ! L’échasse blanche revient nous crier dessus ! »

Max : « Bonome, j’espère que tu en profites pour la fotoer ! »

Le chevalier : « Bien sûr Maxou. »

101 98 Une échasse blanche

Max : « Merci. Tu pourrais lui dire, en zoiso, qu’on veut pas embêter ses petits et que c’est plus la peine qu’elle crie comme ça. Rassure là sur nos intentions parce qu’elle a l’air toute stressée. Je voudrais pas qu’elle fasse de l’hypertension artérielle à cause de nous. Imagine qu’elle fasse une crise cardiaque ! Tu sais faire le massage cardiaque aux zoisos toi ? »

Le chevalier : « Le massage cardiaque ne m’inquiète pas trop. C’est plus le bouche à bouche qui serait un peu compliqué… »

Max : « Ben oui, avec son long bec… Tu pourrais faire du bouche à narines… Bon, allons dans l’observatoire, elle aura moins peur. »

Max : « Mouai… Il y a pas beaucoup des zoisos… »

Léo : « Il y en a jamais assez pour toi ! Tu pourrais pas te contenter de ceux qu’on voit ? »

Max : « C’est parce que j’aime beaucoup les zoisos… »

Le chevalier : « Léo, je crois que Maxou est de mauvaise humeur parce qu’il a été interrompu en plein rêve. »

Max : « Oui 🙁 »

Léo : « Alors regarde les zoisos Maxou. Ça fait toujours du bien de regarder les zoisos. Alors… Qui est là ? Des chevaliers gambettes, des bécasseaux variables, des vanneaux huppés… »

101 100 Des zoisos 101 101 Des zoisos

Max : « C’est tous des Charadriiformes 🙂 »

Léo : « Oui 🙂 Il y en a d’autres qui sont couchés mais je vois pas qui c’est… »

Max : « Tant pis, on saura pas… »

Léo : « Max, regarde sur la droite 🙂 »

101 102 Des zoisos

Max : « Rhoooo ! Tous ces zoisos ! Il y a même une avocette élégante ! Bonome, tu as vu ? Tu l’aimes beaucoup ce zoiso 🙂 »

Le chevalier : « Je suis toujours content de le voir 🙂 »

Max : « C’est ton zoiso préféré 🙂 »

Léo : « Maxou, bonome a pas de zoiso préféré. Il les aime tous pareil. Comme ses petizours 🙂 »

Max : « Oui oui Léo 🙂 Bonome, lui dis pas mais je sais bien que c’est moi que tu préfères 🙂 »

Léo : « Qu’est ce que tu marmonnes Maxou ? »

Max : « Rien du tout ! Je disais juste que l’avocette élégante s’appelle Recurvirostrata avosetta en scientifique. Et c’est un Récurvirostridés. Encore un Charadriiforme ! »

Léo : « C’est vrai. Le Royaume des Chevaliers et ses abords sont le pays des Charadriiformes. Vous pensez que ce sont tous des chevaliers gambettes ? »

Max : « Tringa totanus ! Bonome, vois-tu d’autres zoisos ? »

Le chevalier : « A vrai dire, je ne suis même pas sûr que ce sont des chevaliers gambettes… Ils sont trop loin. »

Max : « Qu’est ce que ça pourrait être d’autre ? Des arlequins ? »

Le chevalier : « Peut-être… »

Léo : « Non, ce sont des gambettes. »

Max : « Alors si Léo dit que ce sont des gambettes… Mon bonomou, pourrais-tu quand même tout zoomer pour qu’on voit mieux ? S’il te plaît ? »

Le chevalier : « A ton service mon petitours. »

Max : « Merci mon bonomou 🙂 »

101 103 Des zoisosMax : « Il y a des bécasseaux variables, Calidris alpina. Encore des Scolopacidés 🙂 »

Léo : « J’en vois deux. »

Max : « Ben oui. On les reconnaît à leur tâche noire sous le ventre. Bon, on a vu des chevaliers gambettes, des avocettes élégantes, des bécasseaux variables… »

Léo : « On peut aller voir de l’autre côté ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Léo : « Tu nous portes ? »

Le chevalier : « Mon Léo… 🙂 Grimpe ! »

Max : « Ben, et moi ? »

Le chevalier : « Je t’attends Maxou 🙂 »

Léo : « Rhoooo ! »

101 104 Barges à queues noires 101 105 Barges à queues noires
101 106 Barges à queues noires 101 107 Barges à queues noires

Max : « Ce sont pas des juvéniles et pourtant ils se chamaillent ! »

Le chevalier : « Non ! Vous n’irez pas vous chamailler avec eux ! »

Max : « On a rien demandé nous ! »

Léo : « Bonomou, tu nous montres les fotos s’il te plaît. »

Léo : « Rhooooo… »

Max : « On dirait des barges… Genre Limosa. Mais je sais pas distinguer les barges rousses des barges à queue noire… Tu sais Léo ? »

Léo : « Il y a un truc 🙂 Quand le ventre est barré de tâches noires allongées, ce sont des barges à queue noire. Parce que, la queue noire, on la voit pas bien. Mais les tâches sont bien visibles. »

Max : « Alors se sont des barges à queue noire. Limosa limosa, Scolopacidés. »

Léo : « Leur bec est plus long que celui des barges rousses. Mais c’est pas facile à voir quand elles sont pas côte à côte. »

Max : « Je crois qu’on a vu tous les zoisos de l’Observatoire… Et si on faisait une pause ? »

Léo : « Tu veux faire une pause ? Qu’est ce qu’il t’arrive Maxou ? »

Max : « Je voudrais revenir aux Reptiles qui existent pas 🙂 »

Le chevalier : « Que veux-tu savoir Maxou ? »

Max : « Quand sont-ils apparus tous les groupes ? Tu te souviens ? »

Le chevalier : « Tu dis ça comme si j’avais assisté à leur apparition 🙂 »

Max : « Vu ton grand âge tu as dû voir tout ça 🙂 »

Le chevalier : « Je n’ai pas 600 millions d’années comme vous vous plaisez à le dire ! »

Léo : « On a pas dit 600 millions d’années exactement. Moi je pense que c’est un peu plus alors que Maxou pense que c’est plutôt 550 ou 500 millions d’années 🙂 »

Max : « Moi je pense que tu es né au Cambrien. Léo opterait plutôt pour le Protérozoïque supérieur. Il y a débat entre nous 🙂 »

Le chevalier : « Que puis-je répondre à ça… Tu sais Maxou, il est difficile de dater l’apparition d’un groupe. Tout ce qu’on peut faire est de donner l’âge du plus ancien fossile découvert appartenant à ce groupe. Mais ce fossile n’en est pas forcément le plus ancien représentant. »

Max : « Je comprends. Mais on peut faire des hypothèses sur l’apparition des groupes. Nous t’écoutons bonomou. »

Le chevalier : « Commençons pas les Tétrapodes. Ce groupe est apparu vers 380 millions d’années avant nos jours. Les Archosauriens vers 260 Ma. Le plus ancien représentant des Crocodyliformes est Protosuchus. Il date d’environ 205 Ma. J’ai eu la chance d’observer des traces de pas fossilisées de Protosuchus il y a quelques années. »

Léo : « Rhooo la chance ! Tu as vu des traces fossilisées d’il y a 205 millions d’années ! Rhoooo ! C’était où ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 J’aimerais vraiment vous y emmener. C’était dans les Alpes. Une très belle promenade avec comme récompense les traces de plusieurs espèces animales. Dont Protosuchus 🙂 »

protosuchus70879s Protosuchus

Max : « On y va quand ? On pourrait partir demain… »

Le chevalier : « Je n’ai pas de cabane à ma disposition dans les Alpes Maxou… Mais je vais essayer d’organiser une inspection plus tard. Peut-être l’été prochain… Le plus ancien Chélonien connu est Odontochelys semitestacea, – 220 Ma. Le plus ancien Squamate, Ardeosaurus, a environ 150 Ma. Tout comme ce qui est considéré comme le premier oiseau, Archaeoptéryx. »

Max : « Tu as pas dit pour les dinosaures ! »

Le chevalier : « Difficile à dire. Le plus ancien Archosaurien connu est Archosaurus rossicus. Il a 252 Ma. »

Max : « D’accord. Alors d’abord il y a eu les Archosauriens, les Crocodyliformes, les Chéloniens, les Squamates puis les Zoisos. On peut supposer que les premiers Dinosaures sont un tout petit plus tardifs que les Crocodyliformes. »

Le chevalier : « C’est ça. »

Max : « Bonomou, je voudrais pas t’embêter avec toutes mes questions… Mais il existe pas un groupe qui regroupe tous ces groupes ? »

Le chevalier : « Tu ne m’embêtes pas Maxou 🙂 Pour répondre à ta question… Ce groupe existe si on ajoute les Mammifères. »

Max : « Oulala ! On est partis des Reptiles. On a découvert qu’ils existent pas parce qu’ils sont découpés en au moins, trois groupes dont un comprend les zoisos qui sont pas du tout des Reptiles. Et maintenant tu dis que si on veut tout regrouper il faut ajouter les Mammifères. Pfff ! C’est compliqué la classification des espèces… »

Le chevalier : « Ce n’est pas toujours très simple, effectivement 🙂 »

Léo : « Mais c’est quoi ce groupe alors ? »

Le chevalier : « Le groupe des Amniotes. »

Max : « Tu m’en aurais pas déjà parlé ? »

Le chevalier : « Je ne m’en souviens plus Maxou. Nous passons nos journées à faire des sciences naturelles… Je ne sais plus ce que je t’ai dit, ce que nous avons vu depuis que Léo est arrivé… »

Max : « Ben oui… C’est pas grave bonome. Les Amniotes tu disais. »

Le chevalier : « Oui. L’amnios est une annexe embryonnaire qui a permis aux animaux qui le possèdent de ne plus avoir besoin de se reproduire dans l’eau. »

Max : « Et c’est quoi l’amnios ? »

Le chevalier : « C’est ce qu’on appelle simplement la poche des eaux chez l’Homme. C’est plutôt chez la femme 🙂 C’est un sac, l’amnios, qui contient un liquide, le liquide amniotique, dans lequel se développe le fœtus. »

Max : « Alors le bébé humain se développe dans l’eau. Comme les tétards 🙂 »

Léo : « Mais les autres, les Squamates et tout ça, ils ont pas un bébé dans le ventre ! Ils pondent des œufs ! »

Le chevalier : « Oui 🙂 Des œufs protégés par une coquille calcaire qui contient un amnios et du liquide amniotique. »

Max : « Si je comprends bien, tous les petits Vertébrés se développent dans l’eau. Même si l’eau est dans l’œuf ou dans le ventre de la maman. »

Le chevalier : « C’est l’un des arguments qui fait penser que tous les animaux actuels descendent plus ou moins directement d’un animal qui vivait dans l’eau. »

Max : « C’est une grande famille les zanimos 🙂 On a tous un ancêtre commun. »

Léo : « Je peux poser une dernière question ? Même si elle est pas vraiment en rapport avec les Reptiles qui existent pas. »

Le chevalier : « Bien sûr Léo. »

Léo : « On a vu qu’il y a des groupes frères, comme les Lacertiliens et les Ophidiens. Il y a des espèces sœurs. Le bruant des roseaux et le bruant proyer par exemple. Ces deux espèces ont un ancêtre commun qui est un bruant des temps passés mais il y a pas trop longtemps. Le Zom, il a une espèce sœur ? »

Le chevalier : « Il en a deux 🙂 Les deux espèces de chimpanzés : le chimpanzé pygmée et le chimpanzé nain. Certains scientifiques pensent d’ailleurs que l’Homme est une espèce de chimpanzé. Ai-je répondu à ta question mon Léo ? »

Léo : « Oui chevalier. Merci 🙂 »

Max : « Bon, on peut peut-être rentrer maintenant ! Je commence à fatiguer. »

Léo : « Moi aussi… »

Max : « On peut pocher pour retourner à notre monture ? »

Le chevalier : « Je m’y attendais 🙂 Installez-vous. Mais ne vous endormez pas tout de suite. Nous allons peut-être avoir de belles surprises… »

Max : « Nous sommes bien installés bonomou. Tu peux avancer. »

Le chevalier : « Alors en route ! »

On a pas eu de belles surprises. On a juste vu une grenouille.

101 108 Une grenouille 101 109 Une grenouille

C’est beau les grenouilles mais c’est pas des zoisos. Les grenouilles sont des Amphibiens. J’ai pas osé demander si les Amphibiens existent ou si c’est comme les Reptiles qui existent même pas. Après la jolie grenouille, nous nous sommes endormis dans la poche. On est bien dans la poche 🙂 Il fait noir, il fait chaud, on est l’un contre l’autre. Des fois, bonome met la main pour nous tenir les pattes et on s’endort en ronronnant.

En arrivant à notre cabane de Charentmaritimie on est allés se débarbouiller. On a fait sa toilette 🙂 Et après on est allés au lit, sagement, comme de bons petizours. Il faut dire qu’on a eu une très longue journée et que, même si on a poché, on a beaucoup marché et on était très fatigués. Bonome est venu nous border et nous câliner. On allait s’endormir quand il nous a posé une question.

Le chevalier : « Mes petizours, avant que vous ne dormiez, j’ai une question pour vous. Les Tétrapodes sont apparus il y a environ 380 Ma. Comment puis-je être né il y a environ 600 Ma alors que je suis moi-même un Tétrapode ? »

Max : « Ça, bonome, c’est un grand mystère ! »

Continuer la promenade

101-2 Le Royaume des Chevaliers

Encore le vendredi 15 juillet…

Au Royaume des Chevaliers…

Max : « Bonome… »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « Tu as eu le temps de prévenir les zoisos de notre arrivée ? »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « Tu crois qu’ils vont venir nous voir ? »

Léo : « Maxou, on peut pas savoir. Tu sais bien. C’est comme ça au Pays des Zoisos. »

Max : « Il est beau ce Royaume. Dis, je peux fotoer ? Tu veux bien me prêter un appareil ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. Léo, veux-tu, toi aussi, que je te prête un appareil ? »

Léo : « Non merci. C’est gentil. Peut-être plus tard… »

Max : « Tu me l’installes bonome ? Là… Oui, merci. »

101 26 Le royaume des Chevaliers

Léo : « Jolie foto Maxou 🙂 »

Max : « Oh, tu sais, c’est pas la foto qui est belle mais son sujet 🙂 »

Le chevalier : « Pourrais-tu fotoer les fleurs sèches s’il te plaît ? »

Max : « Les Astéracées aux bractées épineuses ? Si tu veux bonomou… Tiens, regarde. Ça te va comme ça ? »

101 27 Une centaurée 101 28 Une centaurée

Le chevalier : « Parfait mon Maxou. Je vois que tu as révisé la botanique 🙂 »

Max : « C’est parce que j’ai parlé d’Astéracées aux bractées épineuses que tu dis ça ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

Max : « Les Astéracées on les connaît bien. Et puis, juste sous la fleur, il a comme des feuilles transformées. Mais on dit pas des feuilles, on dit des bractées. Et là, on voit bien, même de loin, qu’elles sont en forme d’épines. Aïe ouille si on y touche. »

Le chevalier : « Tu fais des progrès en botanique Max. »

Léo : « Et c’est qui cette fleur ? »

Max : « Mon Léo, tu devrais savoir que chez les Astéracées les fleurs sont toutes petites et collées les unes aux autres. Et ce qu’on voit, c’est pas une fleur mais un capitule de fleurs. En plus, on doit pas dire qui c’est cette fleur mais qui est cette plante à fleurs. Et puis, de toutes façons, là, il y a plus des fleurs. Elles se sont transformées en fruits à aigrette. Les aigrettes c’est pour que les fruits soient emportés par le vent loin de la plante mère. »

Léo : « Tu en connais des choses Max. Mais tu as pas répondu : c’est qui cette plante à fleurs ? »

Max : « Je sais plus. Bonome me l’a présentée l’an dernier mais je me souviens plus. »

Léo : « Tu me la présentes chevalier, s’il te plaît. »

Le chevalier : « J’ai un doute. Je ne me souviens plus de ce que je t’ai dit l’an dernier Max. C’est peut être une centaurée chausse-trappe. Mais elle me paraît trop grosse… »

Max : « Tu sais pas ? »

Le chevalier : « Non, je ne me souviens plus. »

Max : « Pas grave bonome. Allez, on avance. »

Léo : « Zutalor ! On a fait fuir les canards colverts ! »

Max : « Pas grave. Bonome les a fotoés. Tu nous montres ? »

101 29 Des zoisos 101 30 Des zoisos

Max : « Des colverts en vol ! Bravo bonome ! Et au bout, il y a des cygnes tuberculés. En scientifique on peut dire qu’il y a Anas platyrhynchos, Anatidés, et Cygnus olor, Anséridés. »

Léo : « Et il y a des hérons ! »

Max : « Hein ? Où ça ? Montre encore bonome ! … Ah oui ! Sur les côtés… »

Léo : « A gauche c’est un héron pourpré, Ardea purpurea, et à droite c’est un héron cendré, Ardea cinerea. »

Max : « Il voit tout ce Léo 🙂 Mais tu as oublié de dire que ce sont des Ardéidés ! Na ! »

Léo : « Et toi tu as oublié de les voir ! Na aussi ! »

Le chevalier : « Mes petizours … »

Max : « On se chamaille pas ! »

Léo : « On se na ! »

Max : « Et ça, c’est pas se chamailler. »

Léo : « On est sages. »

Max : « On veut pas aller en classe de foulques 🙁 »

Le chevalier : « 🙂 Je n’allais pas vous gronder ou vous reprocher une quelconque chamaillerie. Je voulais vous dire que j’appréciais de vous voir discuter ainsi de botanique. Entendre mon petitours Max expliquer les Astéracées à mon petitours Léo me fait chaud au cœur 🙂 »

Max et Léo : « 🙂 »

Max : « Et si je fais remarquer à mon cousin Léo qu’il y a une aigrette garzette juste là et que c’est un très beau zoiso, ça te réchauffe le cœur aussi ? »

Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »

Max : « Mon cousin Léo, regarde ce beau zoiso de la famille des Ardéidés 🙂 »

101 31 Une aigrette garzette

Léo : « Merci mon cousin Maxou. Elle s’appelle Egretta garzetta et c’est effectivement un très beau zoiso. Je te remercie de me l’avoir signalée 🙂 »

Max : « Ne pas le faire aurait été cruel car je sais à quel point tu aimes les zoisos. »

Léo : « Amour ornithologique que vous partagez mon cousin. »

Le chevalier : « Je me demande si je ne préfère pas quand vous vous chamaillez… »

Max et Léo : « 😀 »

Léo : « On arrive au Royaume des Chevaliers… »

Max : « Bonomou, tu veux bien nous emmener sur la plate-forme de la ferme s’il te plaît ? On voit bien le nid des cigognes de là-haut. Elles sont peut-être là. »

Le chevalier : « Allons-y… »

101 32 Des cigognes 101 33 Des cigognes

Léo : « Rhoooo… Elles sont béééélles ! »

Max : « Elles font sa toilette ! Les zanimos ça fait beaucoup sa toilette 🙂 »

Léo : « Chevalier, si tu veux éviter de te faire crier dessus, évite les remarques sur la fréquence des bains de Max. C’est mieux 🙂 »

Max : « Je néglige ! Quand on est propre, on a pas besoin de faire sa toilette. Pfff… »

Princesse, tu sais que je suis très en retard dans mon blog. Je fais de mon mieux mais on voit trop de belles choses. Et puis il faut faire des recherches, étudier, se documenter… pour pas dire des erreurs. Au moment où j’écris cet article je sais déjà tout ce qu’il s’est passé pendant notre séjour en Charentmaritimie. Je sais donc qu’on a vu beaucoup de cigognes qui faisaient des trucs de cigognes. Alors, on va pas parler de ces beaux zoisos dans les articles parce qu’on va faire un article spécial cigogne dans lequel on dira tout ce que tu as toujours voulu savoir sur les cigognes. Mais je peux déjà t’annoncer que ce sont pas elles qui apportent les bébés 🙂

Léo : « Maxou, regarde en l’air ! »

101 34 Un milan noirMax : « Oh ! Un générateur aléatoire de câlins 🙂 »

Léo : « C’est pas un générateur aléatoire de câlins, c’est un rapace. Je dirais que c’est un Accipitridé… »

Max : « C’est un milan noir mon Léo. Milvus migrans, et c’est bien un Accipitridé. Générateur aléatoire de câlins, c’était au tout début avec bonome. J’avais peur des rapaces à cause de leur gros bec crochu et de leurs puissantes griffes. Alors dès que j’en voyais un, je me réfugiais dans la poche de bonome et il me câlinait. Et puis, petit à petit, j’ai compris que je risquais rien du tout. Mais je me pochais soudainement quand même. Pour avoir un câlin 🙂 »

Max : « T’es bête toi ! Pour avoir un câlin il suffit de le demander ! »

Léo : « C’est pas pareil quand c’est imprévu ! On peut pas prévoir l’arrivée d’un rapace. Et il y a suspense de câlin et de pochage d’urgence 🙂 Mais je le fais plus maintenant. »

Le chevalier : « Tu es devenu un grand petitours 🙂 »

Max : « On grandit pas nous. Et on restera toujours des juvéniles. »

Léo : « Dis Maxou, comment tu as fait pour reconnaître aussi rapidement le milan noir ? Un coup d’œil et hop ! Il était identifié. »

Max : « L’an dernier bonome est allé voir le gentil spécialiste en zoisos de la réserve pour avoir un cours de rapaçologie. Parce qu’il connaissait pas bien les rapaces. Alors j’ai bien écouté. Et après, on en a vu beaucoup. Au début bonome se grattait la tête en cherchant dans mon beau livre et après il m’expliquait. Ici, on voit surtout des milans noirs, des busards des roseaux, des buses variables et des faucons crécerelles. Le milan noir se reconnaît à sa queue échancrée. Montre la foto à Léo, bonome… Merci. Tu vois Léo ? »

Léo : « Oui oui. »

Max : « Et puis sa tête est un peu grise. Pas beaucoup. Et à force on reconnaît la silhouette. Hop ! Milan noir ! Hop ! buse variable ! Bonomou, je crois que nous avons tout vu ici. Nous pouvons descendre. »

Léo : « Rhoooo ! Un héron garde-boeufs ! Bubulcus ibis, Ardéidés. Il a du orange sur la tête et la poitrine. Ça veut dire qu’il est en plumage nuptial ! On a déjà vu quatre espèces d’Ardéidés ! La chance ! »

101 35 Un héron garde-boeufs 101 36 Un héron garde-boeufs

Max : « Oui mais ça va pas du tout, ça ! Vous avez vu un bœuf, vous ? »

Léo : « Ben non… »

Max : « Ben voilà ! Encore un garde-bœufs qui garde du rien du tout ! Ils sont terribles ces garde-bœufs ! Bon, cette fois je vais tous les convoquer et on va leur faire une formation. C’est pas possible, ça ! Qui va garder les bœufs si les garde-bœufs le font pas ? Vous pouvez me le dire ? Et puis, ils vont finir par se sentir inutiles, ces zoisos, si ils font pas leur travail. Pfff… Bonome, tu écriras la lettre de convocation s’il te plaît. »

Le chevalier : « Bien Max ! »

Léo : « 🙂 Dis chevalier, tu veux bien nous parler des Ardéidés s’il te plaît. »

Le chevalier : « Vous parler des Ardéidés ? »

Léo : « Oui, s’il te plaît. J’aime beaucoup ces grands zoisos. »

Le chevalier : « D’accord. Les Ardéidés sont couramment appelés hérons. On peut les diviser en deux groupes : les hérons des roselières et les hérons arboricoles. Les premiers comprennent le blongios nain et le butor étoilé et les seconds comprennent les hérons gris et pourprés, la grande aigrette, l’aigrette garzette et le garde-bœufs… Oups ! J’oubliais le crabier-chevelu. »

Max : « On l’a jamais vu celui-là. »

Le chevalier : « Moi non plus. »

Léo : « Pourquoi dis-tu hérons arboricoles ? Ils vivent pas dans les arbres les hérons ! »

Le chevalier : « Non, mais ils y font leur nid Léo. »

Léo : « Ah oui ! Suis-je bête ! »

Le chevalier : « Non, parfois étourdi 🙂 »

Max : « Ils se reproduisent tous en Charentmaritimie ? »

Le chevalier : « Non, seules 6 espèces sont nicheuses : les hérons gris, pourprés et garde-bœufs ainsi que l’aigrette garzette, le bihoreau gris et le crabier chevelu. »

Max : « Et tu sais combien il y en a de chaque espèce ? »

Le chevalier : « D’après une enquête sur les Ardéidés Nicheurs de Poitou-Charentes publiée en 2007, il y avait 1809 hérons gris, 363 hérons pourprés, 2876 aigrettes garzettes, 722 hérons garde-bœufs et 42 bihoreaux gris. Pour les autres, je ne sais pas. »

Max : « Il y a que le crabier chevelu qu’on a jamais vu. »

Léo : « Et le butor étoilé. Bonome l’a fotoé au Royaume des Bernaches mais on l’a pas vu. Et moi, j’ai jamais observé le bihoreau gris. »

Max : « On va t’en trouver ! On en connaît. N’est ce pas bonome ? »

Le chevalier : « Nous irons au Marais. Peut-être en verrons nous… »

Léo : « Quoi d’autre ? »

Le chevalier : « Tu ne t’arrêtes jamais 🙂 Ta soif de connaissances est sans limite 🙂 »

Léo : « Ouiiiii 🙂 »

Le chevalier : « Dernières informations : Un héron vert a été observé par de nombreux ornithologues entre le 24 novembre 2011 et le 4 janvier 2012. »

Max : « Un héron vert ? Il est vraiment vert ? »

Le chevalier : « Non ! Il est marron et gris. »

Léo : « J’ai déjà lu quelque chose… Dans le beau livre de Max ! Il vit pas en Amérique normalement ? »

Le chevalier : « Si. C’est vous dire si sa présence était exceptionnelle ! Plus encore que celle de l’aigrette des récifs, vue trois fois : en 1982, 1998 et 2004. »

Léo : « Elle vient d’Afrique l’aigrette des récifs ! »

Le chevalier : « Et oui ! Parfois les oiseaux se trompent de chemin en migrant 🙂 »

Léo : « Je me contenterais tout à fait d’un bihoreau gris… »

Max : « On en verra mon Léo ! Allez, on avance ! »

Léo : « Vous entendez ? »

Max : « On entend quoi ? »

Léo : « Chut ! Écoutez ! … Ce chant me dit quelque chose… »

Max : « Le chardonneret élégant ! »

Léo : « EXACT ! Tu l’as reconnu ? »

Max : « Non. Le zoiso est là 🙂 »

101 37 Un chardonneret élégant 101 38 Un chardonneret élégant

Max : « C’est notre zoiso-gardien. Il est venu nous saluer. Bonome, tu peux lui dire bonjour en zoiso. Et le remercier de venir nous surveiller. Ah ! Ajoute qu’on est bien contents qu’il soit pas comme le héron garde-bœufs et qu’on se sent rassuré quand il est là. Merci bonome. »

Léo : « Ils sont très beaux les chardonnerets rigolos. Carduelis carduelis, Fringillidés. »

Max : « Bonome, je pense à quelque chose… En Bretagne, au bord de la mer, nos zoisos-gardiens sont bien les bécasseaux sanderlings ? »

Le chevalier : « Oui, c’est ce que tu as dit. »

Max : « Ils ont rien fait quand tu es tombé. »

Le chevalier : « Faux. Tu étais trop bouleversé pour le voir mais il y en avait deux qui étaient prêts à décoller. »

Max : « Tu es sûr ? »

Le chevalier : « Ils étaient posés sur les rochers de la digue, aux aguets, attendant l’ordre d’intervenir. »

Max : « Tu dis pas ça pour prendre leur défense et éviter qu’ils se fassent gronder par Princesse par hasard ? »

Le chevalier : « Non Maxou. Ils ont bien fait leur travail. »

Max : « Mouai… Je suis pas convaincu… »

Léo : « Vous allez rater le héron pourpré 🙂 »

101 39 Un héron pourpréMax : « L’un des 363 hérons pourprés du département. Ça fait pas beaucoup quand même. »

Le chevalier : « Surtout que la Charentmaritimie accueille une part non négligeable de la population totale française. 14 % je crois. »

Max : « Chut maintenant, on arrive à un observatoire. Il faut pas que les zoisos nous entendent ! Tu peux nous poser sur le rebord s’il te plaît. »

Le chevalier : « Êtes-vous bien installés ? »

Max : « Oui bonomou. Merci bonomou 🙂 »

Léo : « Rholala ! »

101 40 Des aigrettes garzettes 101 41 Des aigrettes garzettes
101 42 Des aigrettes garzettes 101 43 Des aigrettes garzettes

Max : « Ben ça alors ! Elle lui avait rien fait et elle s’est fait crier dessus ! »

Léo : « Elle a eu peur ! La pôôôvre… »

Max : « Moi aussi 🙂 Je m’attendais pas à ça ! Et tu leur dis rien ? »

Le chevalier : « Je n’ai pas à intervenir dans les affaires internes des aigrettes garzettes ! »

Max : « Si les zoisos se crient dessus, c’est plus la peine de chuchoter. Léo, aurais-tu aperçu un beau zoiso ? »

Léo : « Oui 🙂 Il y a un chevalier gambette. Regarde… »

101 44 Un chevalier gambette 101 45 Un chevalier gambette 101 46 Un chevalier gambette

Max : « Tringa totanus, Scolopacidés. C’est normal de voir des chevaliers au Royaume des Chevaliers 🙂 Il cherche du manger. Bonome, pourrais-tu nous rappeler ce que mangent les chevaliers gambettes s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je peux 🙂 Ils se nourrissent de petits vers, petits mollusques, d’alevins, de petits poissons, parfois des insectes aquatiques ou leurs larves… »

Max : « Ils mangent tous les petits zanimos aquatiques. D’accord. Merci bonome. »

Léo : « Chevalier, vois-tu ce chevalier, là, sur la droite ? »

101 47 Un chevalier gambette juvénile 101 48 Un chevalier gambette juvénile 101 49 Un chevalier gambette juvénile

Le chevalier : « Je le vois Léo. »

Léo : « Je le reconnais pas. On dirait un gambette, mais pas tout à fait. Il ressemble aussi un peu au chevalier cul-blanc… Tu crois que les chevaliers peuvent s’hybrider ? »

Le chevalier : « Bonne question Léo. Peut-il y avoir reproduction entre deux espèces de chevaliers… »

Max : « Il faut rappeler ce qu’est un hybride bonome. Je peux le faire ? »

Le chevalier : « Bien sûr. »

Max : « Un hybride est un individu stérile obtenu par croisement de deux espèces. Enfin, normalement il est stérile. Parce qu’en botanique il existe des hybrides fertiles. C’est parce que la nature, elle s’en fiche des définitions des naturalistes. Elle fait ce qu’elle veut. Un peu comme toi bonome 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Merci pour ce rappel Maxou. Revenons à notre chevalier… »

Max : « Il y en a qui reviennent à leurs moutons mais nous, on revient à nos chevaliers Scolopacidés 🙂 »

Le chevalier : « Connaissez-vous le rasoir d’Ockham ? »

Max : « C’est pas le moment de te raser bonome ! Enfin ! En plus, on le connaît même pas ce Ockham ! Tu vas pas lui emprunter son rasoir ! »

Le chevalier : « 😀 Le rasoir d’Ockham est un principe scientifique assez ancien. Du 14ème siècle je crois. Ce principe dit qu’en cas de doute entre deux hypothèses il faut privilégier la plus simple. »

Max : « D’accord. Tu l’as bien connu ce monsieur ? Vous alliez papoter à la taverne en vous caféinant ? »

Le chevalier : « Moi, j’aurais connu Guillaume d’Ockham ? Max ! Et puis le café n’avait pas encore été importé en Europe. »

Max : « Ah… Alors vous buviez du lait de chèvre… »

Léo : « Chevalier, là, j’ai fait qu’une seule hypothèse. On peut pas utiliser le rasoir d’Ockham… »

Max : « Bien joué Léo ! Alors, bonomou, que vas-tu répondre ? »

Le chevalier : « Que c’est peut être un juvénile 🙂 »

Max : « Aïe ! Là, il faut reconnaître que son hypothèse est plus simple que la tienne mon Léo. »

Léo : « Un juvénile de quelle espèce ? »

Le chevalier : « D’après la couleur des pattes, celles du bec… Je dirais que c’est un gambette juvénile. »

Léo : « Merci chevalier. C’est un plaisir de faire l’ornithologie avec toi. On apprend toujours des tas de choses fort savantes. »

Max : « Et on découvre tes amis 🙂 Guillaume d’Ockham, Oscar Wilde, Maxime Lisbonne, Brias de Priène, Socrate… Tu en as connu du monde ! Oulala ! Bonome tu m’écoutes pas ! Qu’est ce que tu as vu encore ? … Mmmmm… Celui-là je le reconnais bien. Il balance l’arrière du corps tout le temps. Il est rigolo. C’est le chevalier guignette, Actitis hypoleucos. »

101 50 Un chevalier guignette 101 51 Un chevalier guignette

Léo : « C’est rigolo ! On a vu des Ardéidés et maintenant on voit des chevaliers 🙂 »

Le chevalier : « Il y en a une autre espèce là ! »

101 52 Un chevalier arlequin 101 53 Un chevalier arlequin
101 54 Un chevalier arlequin 101 55 Un chevalier arlequin

Max : « Il est presque tout noir… Il a un long bec orange et noir légèrement courbé à son extrémité… Ses pattes devraient être noires aussi ! Mais c’est quand même un chevalier arlequin, Tringa erythropus, Scolopacidés. »

Léo : « Comment se fait-il que ses pattes soient pas noires ? »

Le chevalier : « Son plumage ne l’est pas entièrement non plus. Vous voyez sûrement qu’il y a des tâches blanches… »

Max : « On voit. »

Le chevalier : « Le plumage entièrement noir avec les pattes noires sont des caractéristiques de la période nuptiale. »

Max : « Quand ils vont faire des œufs… »

Le chevalier : « Je suppose que cet individu est en train de changer de plumage et qu’il commence déjà à reprendre son habit internuptial. »

Léo : « Vous entendez ? Ils se parlent, ces deux chevaliers ! »

Max : « Ah non ! Tu vas pas apprendre à les imiter ! Je suis pas d’accord ! Après, tu vas en rêver cette nuit, tu vas siffloter dans ton sommeil et moi je vais encore pas dormir ! »

Le chevalier : « Tu iras dormir aux toilettes ! Léo, serais-tu d’accord pour tenter une imitation ? »

Léo : « Je veux bien essayer… L’arlequin d’abord. Son cri est plus simple. »

Le chevalier : « Bravo Léo ! Tu es vraiment doué 🙂 »

Léo : « Merci chevalier, mais celui là est pas très dur. Je suis pas sûr d’aussi bien réussir le cri du gambette. »

Max : « Si, tu as réussi ! Le vrai gambette a tourné la tête en t’entendant ! Il t’a même répondu ! »

Léo : « 🙂 »

Max : « Bon, on a vu tous les zoisos d’ici. On pourrait avancer. Bonome, tu veux bien nous descendre s’il te plaît ? »

Le chevalier : « A votre service mes petizours 🙂 »

Max : « Oh ! Une pelote de réjection ! »

101 56 Les petizours

Léo : « Elle contient des poils et des os. »

Max : « On peut la prendre pour ma collection bonome ? »

Le chevalier : « Si tu veux Max. »

Max : « Et tu m’avais promis qu’on les disséquerait ! On arrête pas d’en ramasser et on l’a jamais fait ! »

Le chevalier : « Pour bien le faire il faut beaucoup de temps Maxou. Et puis, il faut réfléchir à la façon d’exposer les os, quand la dissection est terminée. »

Max : « Je comprends. Tu as pas beaucoup de temps. Tu travailles trop. Et puis, tu nous emmènes toujours aux zoisos… Mais je vais quand même réfléchir à une présentation possible pour les os. »

Léo : « Il y en a une autre là ! »

101 57 Les petizours 101 58 Une pelote de réjection

Max : « On en a jamais vu des comme ça ! Ça alors ! »

Le chevalier : « Effectivement, c’est une première ! »

Max : « On la prend aussi et on l’étudiera plus tard. Oh ! Un insecte ! C’est un Diptère. Tu le connais bonome ? »

101 59 Un taon

Le chevalier : « Oui. Ne vous en approchez pas trop. »

Max : « Il est dangereux ? »

Le chevalier : « Les femelles sont hématophages. »

Max : « Hématophages ? Comme dans un animal hématophage se nourrit de sang ? »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Bonome… on s’en fiche nous. Les Peluchiformes ont pas de sang ! C’est qui ce Diptère ? »

Le chevalier : « Un Tabanidés. Ce sont des ‘mouches’ dont les pièces buccales des femelles sont aplaties et denticulées. Je dirais que c’est un taon, du genre Tabanus. Les triangles blancs bien dessinés sur l’abdomen  ainsi que les yeux bruns me laissent penser que c’est un Tabanus sudeticus. Mais c’est à vérifier. »

Max : « Elles piquent les zoms ces femelles ? »

Le chevalier : « Rarement. Elles préfèrent le sang des vaches ou des moutons. D’ailleurs, les garde-bœufs peuvent en attraper directement sur les bœufs. »

Max : « Pas quand ils gardent du rien du tout bonome ! Allez, on avance. »

Léo : « Regardez ! Il y a encore nos zoisos-gardiens ! »

101 60 Un chardonneret élégant 101 61 Un chardonneret élégant

Max : « A gauche, c’est un juvénile ! Mais tu vas encore pas vouloir qu’on aille jouer avec lui ! »

Le chevalier : « C’est surtout lui qui ne voudrait pas 🙂 »

Max : « Dis zoiso-gardien, on cherche un dragon pour offrir à Princesse. Pourrais-tu nous renseigner ? On sait que tu as pas le droit mais on dira rien à personne. C’est promis. … Tu réponds pas ? S’il te plaît. Tu es pas obligé de nous dire où il y en a. Tu peux juste nous donner un indice… Zoiso-gardien… Bonome, il veut pas répondre 🙁 »

Le chevalier : « Max… Tu l’as dit toi-même : il n’a pas le droit ! »

Max : « Mais on le dira pas ! Demande lui en zoiso s’il te plaît. Sinon, on trouvera jamais de dragon et on restera banni 🙁 »

Le chevalier : « Mon pauvre petitours. Viens dans mes bras… »

Max : « ;-( C’est gentil de me gratter le front mon Léo… »

Léo : « Allez, viens Maxou, on va voir les zoisos 🙂 »

Max : « Je veux bien voir des zoisos mais je voudrais trouver un dragon… »

Le chevalier : « Max, c’est bien toi qui as dit qu’un chevalier devait faire une quête n’est ce pas ? »

Max : « Oui… »

Le chevalier : « Tu as bien parlé de te mettre en quête d’un dragon. Pas d’en trouver un. »

Max : « Tu vas pas bien dans ta tête toi ! Si on fait une quête, c’est pour trouver ! »

Léo : « Maxou, je crois voir où veut en venir bonome. »

Max : « Et tu peux me dire, s’il te plaît ? »

Léo : « Le plus important, dans une quête, est de chercher. C’est pas grave de pas trouver. Et puis, ça fait que quelques jours que tu as choisi cette quête. On va pas trouver tout de suite. »

Max : « Le plus important c’est de chercher ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. Léo a raison. C’est le chemin qui compte, pas là où il nous mène. »

Max : « C’est le chemin… Mais Princesse, elle va pas arrêter de te bannir juste parce qu’on fait la quête ! »

Le chevalier : « Crois-tu qu’elle serait plus sensible à un dragon, même domestiqué ? Allez, viens mon petitours. Poche-toi et on va voir des zoisos. »

Max : « … »

Léo : « On va aller à l’autre observatoire et ça ira mieux Maxou. »

Max : « On s’en fiche où on va. C’est le chemin qui compte… »

Le chevalier : « Tu n’as pas l’air convaincu ? »

Max : « Pas vraiment… »

Léo : « Regarde comme c’est beau Max 🙂 »

101 65 Des zoisos

Max : « Il y a pas beaucoup d’eau… Ni de zoisos… »

Léo : « Des mouettes qui rigolent, des chevaliers, une échasse blanche… Ce sont des beaux zoisos. »

Max : « Une échasse blanche ? Himantopus himantopus, Récurvirostridés ? »

Léo : « Tout à fait 🙂 »

Max : « Zutalor ! Elle est trop loin ! Et j’ai encore oublié mes jumelles ! Bonome, il faudrait les laisser tout le temps dans ton sacado. »

Le chevalier : « Je tacherai d’y penser 🙂 »

Max : « Bon, on avance ! »

Léo : « Là, il y a un peu plus d’eau. Et plus de zoisos… »

101 66 Des zoisosMax : « Alors… Ils sont loin… Il y a des aigrettes garzettes, des canards colverts… »

Léo : « Des tadornes de Belon ! »

Max : « Et des spatules blanches… »

Léo : « Et là-bas, ce doit être des chevaliers… »

Max : « Je crois qu’il y a des échasses blanches… »

Léo : « Et des vanneaux huppés… »

Max : « Et à droite il y a un goéland. Brun ou marin… Il a le dos gris foncé. »

Léo : « En fait, je suis pas sûr pour les vanneaux… »

Max : « Pas grave mon Léo. Bonome, on voit pas bien les zoisos, on avance. »

Léo : « Attendez ! Il y a une aigrette garzette ! »

101 67 Une aigrette garzette 101 68 Une aigrette garzette

Max : « Je crois qu’elle nous a vus 🙂 Bougez plus… »

Léo : « Si ! Comme ça bonome pourra la fotoer au décollage ! »

Max : « Tu l’appelles de plus en plus souvent bonome 🙂 »

Léo : « 🙂 Ben, c’est un peu mon bonome à moi aussi 🙂 »

Le chevalier : « Il y a des enfants qui ont des ours en peluche. Moi, j’ai des petizours qui ont un bonome 🙂 »

Max : « C’est comme ça au Pays des Zoisos 🙂 Léo ! Regarde là-haut ! »

101 69 Un milan noir
101 70 Un milan noir
101 71 Un milan noir

Léo : « C’est un milan noir ! Maintenant je le reconnais bien à sa queue échancrée 🙂 Merci Maxou. »

Max : « C’est grâce au gentil spécialiste en zoisos. Il faudra allez le voir un jour bonome. Pour vérifier nos déterminations. »

Le chevalier : « Si tu veux Max. Nous le croiserons peut-être aujourd’hui… »

Max : « Dites, vous trouvez pas que ça sent très mauvais ? »

Léo : « Si. »

Le chevalier : « J’avais déjà remarqué cette odeur à l’aller. »

Max : « Elle vient d’où ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mais nous devons approcher de sa source. Elle est de plus en plus forte. »

Max : « Viens Léo, on se poche. On sentira moins… »

Le chevalier : « J’ai trouvé ! C’est le cadavre d’une vache morte qui en est à l’origine ! »

Max : « Éloigne toi d’elle bonome ! Vite ! »

Le chevalier : « Il y a une bergeronnette qui s’est posée dessus. Laissez-moi la fotoer. »

Max : « Dépêche-toi un peu ! L’odeur est insupportable ! Léo, qu’est ce que tu fais ? »

Léo : « Je voudrais voir la bergeronnette. »

101 72 Bergeronnette printanière

Léo : « C’est une printanière. Chevalier, qu’est ce qu’elle fait sur le cadavre ? »

Le chevalier : « Pour elle c’est un promontoire comme un autre. Et puis, les cadavres attirent des insectes, alors elle attend peut-être son dîner. Bon, l’odeur est vraiment trop désagréable. Pochez vous bien et j’avance. »

Max (sortant la tête de la poche) : « Pourquoi tu t’arrêtes bonome ? Ah, ça sent moins mauvais… Rhoooo… Léo, regarde ! »

101 73 Une échasse blanche 101 74 Une échasse blanche

Léo : « Rholala ! Qu’est ce qu’il est beau ce zoiso ! »

Max : « Mais ses pattes sont pas croyables ! Qu’est ce qu’elles sont longues ! Et encore, là, on les voit pas entièrement. »

Léo : « Une échasse blanche… »

Max : « Bonomou, tu peux t’en approcher ? »

Le chevalier : « Je vais essayer… »

Max : « Elle crie ! Je crois qu’on est repérés ! »

101 75 Une échasse blanche 101 76 Une échasse blanche

Léo : « Elle s’envole ! »

Max : « Tu as fotoé ? »

Le chevalier : « Évidemment ! »

Max : « Montre nous ça… »

101 77 Une échasse blanche 101 78 Une échasse blanche

Léo : « Rhoooo… »

Max : « Rholalacébôôô ! On sait Léo 🙂 »

Léo : « Ben oui ! C’est un très beau zoiso et bonome a bien réussi les fotos ! Rholala c’est beau si je veux ! »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Et tu te moques pas de moi ! »

Max : « Non Léo. Bonome, tu vois les petits zoisos tout là-bas ? »

Le chevalier : « Ceux qui sont alignés et qui cherchent leur nourriture dans l’eau ? »

Max : « Oui. On les voit pas bien, nous. Tu peux les zoomer fort pour nous les montrer ? S’il te plaît. »

Le chevalier : « Voilà voilà ! Oui, je vous montre 🙂 »

101 79 Des bécasseaux variables

Max : « On dirait bien des bécasseaux… »

Léo : « Avec la tâche noire sous le ventre, on les reconnaît bien. »

Max : « Ce sont des bécasseaux variables. Calidris alpina. Encore des Scolopacidés. »

Léo : « Mais à part les variables et les sanderlings, on connaît pas bien les bécasseaux. Il y a le cocorli, le violet, le maubèche et plein d’autres encore et on les a jamais vus. »

Max : « Bonome, Léo a raison. Pourquoi tu nous trouves pas d’autres bécasseaux ? »

Le chevalier : « Ils n’aiment pas les petizours capricieux. »

Max : « On est pas capricieux, nous ! »

Le chevalier : « Vous voulez que je vous trouve des bécasseaux, comme ça, d’un coup. C’est ce que j’appelle être capricieux. »

Max : « Mais noooonnnn ! On les veut pas tout de suite, là, maintenant ! On aimerait bien voir d’autres bécasseaux. C’est tout. Tu trouves toujours des beaux zoisos. Alors on se disait que tu pourrais trouver des bécasseaux. »

Léo : « Tiens ! Une vache ! Elle est pas toute morte celle-là 🙂 »

101 80 Une vache 101 81 Une vache

Max : « Tu m’a déjà expliqué la vache. On dira juste que c’est un mammifère et que son nom, en scientifique, est Bos primagenus taurus. C’est un beau mammifère la vache. On peut aller lui dire bonjour ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. Mais vous ne préférez pas que je vous porte pour que vous lui caressiez le front ? »

Max : « D’accord 🙂 »

Après la vache, on était revenus au tout début du Royaume des Chevaliers. D’après le programme établi ce matin par Léo, on devait retourner à notre monture, passer devant, puis aller à l’Observatoire. C’est un long trajet et bonome nous a conseillé de nous pocher. Comme on est de gentils petizours, on a obéi à notre bonome. On s’est pochés. Et on s’est endormis l’un contre l’autre 🙂 Léo a pas siffloté dans son sommeil. Ou alors ça m’a pas réveillé. Moi, j’ai fait un beau rêve. On trouvait un dragon. Un gros, énorme. Avec des ailes, des grosses dents pointues et un air très méchant. Mais quand bonome s’est approché de lui et lui a parlé, il s’est tout de suite calmé. Bonome, il parle le dragon aussi. Alors, tous les deux, ils ont papoté. Le dragon avait plus l’air méchant du tout. Il rigolait et bonome aussi. Après, le dragon nous a fait signe de monter sur son dos et dès que nous fumes installés il s’envola. Léo arrêtait pas de rholalaer pendant qu’on survolait le Pays des Zoisos. Il faut dire que le Pays des Zoisos est déjà très beau au ras du sol, alors quand on le voit du ciel et qu’on peut observer les zoisos par le dessus alors qu’ils volent déjà très haut, c’est très impressionnant et assez inhabituel 🙂 Et on volait, on volait… Puis, j’ai aperçu le château et j’ai compris que le dragon nous y emmenait. Il allait nous aider à être débannis en faisant croire que bonome l’avait capturé. Après s’être posé dans la cour du château, il a pris un air très triste, comme un animal sauvage qui se retrouve d’un coup en captivité et qui regrette sa liberté. Un serviteur est venu voir, puis il a couru te prévenir, Princesse. J’ai adoré la tête que tu as faite quand tu es arrivée dans la cour du château 🙂 Tu étais étonnée, apeurée et intriguée. Surprise aussi de voir bonome. Il avait fière allure mon chevalier sauroctone, tenant en laisse un gigantesque dragon. C’est alors que tu allais parler que je me suis réveillé. Je saurai jamais ce que tu allais lui dire…

Message personnel : Il faut pas avoir peur des dragons. Ils sont comme bonome, victimes d’une fausse réputation. En fait, quand on sait leur parler, ils sont très gentils. Si on arrive à en capturer un, on te le montrera avant de l’apporter à Princesse. Prends soin de toi 🙂

101 82 Le Royaume des ChevaliersContinuer la promenade

101-1 Le Petit Royaume des Passereaux et les Reptiles qui n’existent pas

Jeudi 14 Juillet, An III

Le chevalier : « Mes petizours, il ne fait pas très beau ici. Il ne cesse de pleuvoir. »

Max : « C’est vrai ça mon bonome ! »

Le chevalier : « Et si nous allions ailleurs ? »

Max : « Ailleurs ? Comme en Charentmaritimie par exemple ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Qu’en pensez-vous ? »

Léo : « Chouette alors ! »

Max : « On part quand ? »

Le chevalier : « Dès que votre pochette est prête 🙂 »

Max : « Tu as une demi-heure pour préparer ton gros sac bonome ! »

Une demi-heure plus tard…

Max : « Prêt bonome ? »

Le chevalier : « Prêt mes petizours 🙂 »

Max : « Alors en route ! »

Le lendemain matin en Charentmaritimie…

Max : « Bonomou… Il faut te réveiller… Les zoisos nous attendent… »

Le chevalier : « Mmmmm… »

Max : « Debout mon bonome 🙂 Léo est en train de te préparer un café. Un hectolitre, ça te suffira ? »

Le chevalier : « Bonjour mon Maxou 🙂 Déjà levé ? »

Max : « Oui 🙂 Léo s’est réveillé aux premières lueurs de l’aube. Il trépigne depuis. Alors j’ai pris la décision de te réveiller. Tu m’en veux pas ? »

Le chevalier : « Non Maxou. Tu as eu raison. N’as-tu pas parlé de café ? »

Max : « Si. Léo en a préparé un hectolitre 🙂 »

Le chevalier : « Ça devrait me suffire pour le réveil… »

Max : « Léo voudrait aller au Royaume des Chevaliers. On y voit toujours de beaux zoisos. Et tu sais comme est notre Léo 🙂 »

Le chevalier : « Il me rappelle un autre petitours qui aime beaucoup les zoisos. »

Max : « 🙂 Allez bonome, sors de ton lit et dépêche toi de te caféiner. Léo doit s’impatienter. »

Le chevalier : « Cours lui dire que nous partons dans dix minutes. »

Pendant la chevauchée…

Léo : « Rholala ! Qu’est ce qu’il fait beau ! Dis bonome, on a toute la journée devant nous, non ? »

Le chevalier : « Oui, jusqu’au coucher de soleil si vous voulez. »

Léo : « On pourrait laisser notre monture au Petit Royaume des Passereaux puis aller à pieds jusqu’au Royaume des Chevaliers. Et au retour on pourrait aller voir à l’observatoire. Tu veux bien ? S’il te plaît. »

Max : « Oulala ! Mais ça fait une longue marche ça ! Il y en a pour des lieux et des lieux !»

Le chevalier : « Effectivement… Mais vous pocherez 🙂 »

Léo : « Tu es d’accord ? Tu veux bien tout marcher ? »

Le chevalier : « Je veux bien 🙂 Un peu d’exercice me fera le plus grand bien. »

Max : « Bonome, il faut pas en faire trop le premier jour. Après tu es tout courbaturé. »

Le chevalier : « Max, nous n’avons que ça à faire. Et puis, cela fera plaisir à Léo. »

Max : « A moi aussi tu sais 🙂 On arrive au Royaume des Passereaux. Pas de regrets ? On suit le programme de Léo ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Léo : « Chouette alors ! Merci chevalier 🙂 »

101 01 Le Petit Royaume des Passereaux

Max : « Au Royaume des Passereaux on peut marcher. On pochera plus tard. Léo !… Où cours-tu comme ça ? On a pas dit qu’on faisait la course ! »

Léo : « C’est moi qui vais ouvrir la barrière ! »

101 02 Léo 101 03 Léo

Max (Au chevalier) : « Je crois qu’il était vraiment impatient d’aller aux zoisos 🙂 »

Léo : « Tiens ! Un papillon 🙂 La lépidoptérologie continue. »

101 04 Une mégère

Le chevalier : « Lépidoptérologie ? Cette science existe-t-elle vraiment ? »

Max : « Du grékancien Lépidoptère et Logos. Logos veut dire parole. Ça a donné discours puis science, étude de… Et Lépidoptère ça veut dire Lépidoptère 🙂 Alors quand on étudie les Lépidoptères on fait la lépidoptérologie. Tu devrais savoir ça bonome 🙂 »

Le chevalier : « Toujours prêt à défendre ton cousin 🙂 »

Max : « Je défends personne moi. Et puis Léo a pas besoin d’être défendu ! »

Le chevalier : « D’accord. Interro de Lépidoptérologie ! Qu’est ce qu’un Lépidoptère ? »

Max : « Pfff ! Trop facile ! C’est un papillon ! »

Léo : « Moi je répondrais plutôt que c’est un insecte qui a des petites écailles sur les ailes. Ces écailles donnent les couleurs aux ailes des papillons. D’ailleurs lépido signifie écaille et ptère signifie ailes. Alors un Lépidoptère est un insecte qui a des écailles sur les ailes. »

Max : « Frimeur ! »

Léo : « Jaloux ! »

Max : « Même pas vrai ! »

Léo : « Je suis pas un frimeur ! Je connais un peu les Insectes, c’est tout ! »

Le chevalier : « Dix minutes ! »

Max : « Quoi ‘dix minutes’ ? »

Le chevalier : « C’est le temps qui a séparé le début de l’inspection de votre première chamaillerie. C’est un record je crois. Bravo mes petizours 🙂 Vous progressez ! Vous pourrez bientôt passer en classe de foulques 🙂 »

Max : « C’est ma faute ! Cette fois c’est vrai. Je le reconnais. Pardon pardon. Désolé mon Léo, j’aurais pas dû. Tu es pas un frimeur. Mon comportement est inqualifiable et je te demande de m’excuser. Désolé pardon ! »

Léo : « C’est pas grave Maxou 🙂 J’aurais pas dû dire que tu étais jaloux. Je te demande également de m’excuser. Désolé pardon aussi 🙂 »

Le chevalier : « Bien, je vous préfère comme ça 🙂 »

Max : « Bonome, c’était qui le papillon ? »

Le chevalier : « Une mégère. »

Max : « Çavapalatête ! On le connaît à peine. On vient de le rencontrer et toi tu l’insultes ! Une mégère ! Bonome demande immédiatement pardon au papillon ! »

Le chevalier : « Je ne l’insulte pas. C’est son nom vernaculaire : la mégère. En scientifique : Lasiommata megera, Nymphalidés, Satyrinés. Je dirais même que c’est une femelle. »

Max : « A cause du dimorphisme sexuel ? Il y a un dimorphisme sexuel chez les papillons ? »

Le chevalier : « Chez certaines espèces, oui. Les couleurs peuvent changer. La taille aussi… Chez le mâle de cette espèce il y a une tâche foncée allongée qui s’étire de l’ocelle au milieu de la base de l’aile antérieure. »

Max : « Tu connais les ocelles Léo ? »

Léo : « Oui oui. Ce sont des tâches rondes qui imitent plus ou moins des yeux. Elles font peur aux prédateurs. Là, il y en a un seul sur l’aile antérieure et quatre sur la postérieure. »

Max : « Tu sais Léo, tu peux dire que tu connais bien les Insectes. »

Léo : « Ben non. Il y en a trop ! J’en connais quelques uns… Certains ordres, comme ça… Mais je suis pas lépidoptérologue. Ni insectologue. »

Max : « BONOME ! BONOME ! REGARDE ! BOUGEZ PLUS ! OULALA ÇA Y EST ! ON EN A TROUVÉ UN ! ATTRAPE-LE BONOME ! VITE ! »

101 05 Un lézard

Léo : « Son cerveau a fondu ? »

Le chevalier : « Pourtant il porte toujours sa casquette 🙂 »

Léo : « Pauvre Maxou. On t’aimait bien quand tu avais un cerveau… »

Max : « VOUS VOYEZ PAS LE DRAGON ? ATTRAPE-LE BONOME ! »

Le chevalier : « Maxou… »

Max : « Tu bouges pas ? Alors j’y vais moi-même ! Il faut tout faire tout seul… »

Le chevalier : « Maxou ! »

Max : « Pas le temps bonome, j’ai un dragon à attraper moi… »

Le chevalier : « Ce n’est pas un dragon ! »

Max : « C’est pas un dragon ? »

Le chevalier : « Non Maxou, ce n’est pas un dragon. J’en suis désolé. »

Max : « Un petit dragon ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « Un dragonou… »

Le chevalier : « Ben non 🙂 »

Max : « Un tout petit dragonou ? »

Le chevalier : « Un dragon de petitours, à la rigueur… »

Max : « Mais on peut pas l’offrir à Princesse. »

Le chevalier : « On ne peut pas. »

Max : « Zutalor ! »

Le chevalier : « Eh oui 🙂 »

Max : « Si c’est pas un dragon, c’est qui ce zanimo bonome ? »

Le chevalier : « Il me semble que nous avons vu un de ses cousins plus ou moins proche ici même l’an dernier Maxou. »

Max : « Ici ? L’an dernier ? Avec moi ? »

Le chevalier : « J’étais avec un petitours portant une casquette bleue. A l’époque ce petitours n’était pas obnubilé par les dragons… »

Max : « Un petitours portant une casquette bleue… Ça me dit quelque chose… Laisse-moi réfléchir… Mmmmmm… »

Léo : « Ce zanimo ne serait-il pas un lézard ? »

Le chevalier : « Il est 🙂 »

Max : « Et pourrais-tu nous expliquer les lézards, s’il te plaît bonome ? »

Le chevalier : « Je pourrais. »

Max : « Et qu’attends-tu pour le faire ? »

Le chevalier : « Que nous soyons assis 🙂 … Nous voici à la table. Enlevez vos sacados et asseyez-vous. »

Max : « Enlever nos sacados ? C’est obligé ? »

Le chevalier : « Non, pas du tout. C’est pour que vous soyez plus à l’aise. »

Max : « Moi je le garde. »

Léo : « Si tu nous dis de nous asseoir c’est que les explications vont être longues. (à Max) J’aime bien quand il explique. Je l’écouterais pendant des heures 🙂 »

Max (à Léo) : « Chuuut ! Si il t’entend il va se croire intéressant ! Bonome, nous t’écoutons 🙂 »

Le chevalier : « Que savez-vous des lézards ? »

Max : « Ce sont des Reptiles ! »

Le chevalier : « Aïe ! »

Max : « Tu t’es fait mal ? »

Le chevalier : « Non, c’est ta réponse. Aïe ! »

Max : « J’ai pas bon ? »

Le chevalier : « Tu aurais eu bon il y a 200 ans… »

Max : « Aïe ! Ce sont pas des Reptiles alors. Je croyais… »

Léo (à Max) : « J’aurais dit comme toi. »

Le chevalier : « Ce n’est pas que ce ne sont pas des Reptiles, c’est que le mot Reptile n’a pas de réalité dans la biologie actuelle. »

Max : « Aïe ! »

Léo : « Ça va être long ET compliqué. Mais j’aime bien aussi 🙂 On va apprendre des choses. Rhoooo ! »

Le chevalier : « Par où commencer ? … La biologie actuelle est évolutive, c’est à dire qu’elle doit prendre en compte l’évolution des êtres vivants dans tous ses domaines. Même, et surtout, dans la classification des êtres vivants. »

Max : « Jusque là on suit 🙂 »

Le chevalier : « Bien 🙂 Si on définit un groupe d’êtres vivants, toutes les espèces de ce groupe doivent avoir un ancêtre commun. C’est ce qu’on appelle un groupe monophylétique. »

Max : « Objection votre honneur ! »

Le chevalier : « Je vous écoute petitours 🙂 »

Max : « Tous les êtres vivants actuels ont un ancêtre commun d’il y a très très longtemps. Même qu’il s’appelait LUCA. Je sais, tu en parles à tes élèves à la schola. »

Le chevalier : « Je suis ravi de voir que tu suis mes cours quand tu viens à la schola 🙂 LUCA : Last Universal Common Ancestor. Le dernier ancêtre commun universel. »

Max : « Alors si tous les êtres vivants ont un ancêtre commun ils forment un groupe monophilatélique. »

Le chevalier : « Monophylétique. Ce n’est pas tout à fait faux. »

Léo : « Donc pas tout à fait vrai 🙂 »

Le chevalier : « Vous conviendrez aisément que les Insectes forment un groupe distinct des Mammifères. Et que s’ils ont eu un ancêtre commun, c’est il y a très très longtemps… »

Max : « Tu étais ado à l’époque 🙂 »

Le chevalier : « Je néglige 🙂 Et donc ces deux groupes peuvent être étudiés séparément. »

Léo : « Nous en convenons tout à fait. »

Le chevalier : « Alors revenons aux ‘Reptiles’. N’oublions pas que pour définir un groupe, il faut trouver des caractères physiques communs à tous les êtres vivants que nous plaçons dans ce groupe. »

Max : « Nous n’oublions pas. Il en faut même beaucoup. Un seul ça suffit pas. Et puis il y a un ordre. Certains caractères sont plus importants que d’autres. Tu as expliqué que les poils se retrouvent chez les végétos et chez les zanimos. Alors il faut pas dire que les Mammifères ont des poils. Il faut d’abord dire que parmi les zanimos qui ont un squelette interne fait d’os et des membres avec des doigts au bout, ceux qui ont des poils sont des Mammifères. »

Le chevalier : « C’est ce qu’on appelle la subordination des caractères 🙂 Tu te souviens de tout ça ! Bravo Max ! »

Max : « J’ai oublié des choses ! Ils ont un crâne (des Crâniates) et quatre membres (des Tétrapodes). »

Le chevalier : « Impressionnant ! Revenons à vos Reptiles. Qu’ont-ils en commun ? »

Léo : « Je sais pas. J’en ai pas vu beaucoup. J’ai vu que ce lézard. »

Max : « Moi j’ai vu des couleuvres à colliers et des orvets… Il y a pas les crocodiles aussi ? »

Léo : « Et les tortues ! Tu as un squelette de tortue dans la chambre ! »

Max : « Et un petit crocodile empaillé 🙂 »

Léo : « Et des serpents momifiés 🙂 »

Max : « Vue comme ça, elle est étrange ta chambre… »

Léo (à Max) : « Je te rappelle qu’il repousse l’étrange aux limites du bizarre 🙂 »

Le chevalier : « Ma chambre est très bien. Si elle vous déplaît vous pouvez aller dormir ailleurs ! »

Max : « Te fâche pas bonomou. On l’aime beaucoup ta cabane et on s’y sent bien. Mais reconnais qu’avoir des zoisos et un crocodile empaillés, un squelette de tortue et des serpents momifiés dans un bouteille de verre, c’est une décoration originale pour une chambre 🙂 »

Le chevalier : « Je le reconnais 🙂 Reprenons si vous le voulez bien. Alors selon vous les Reptiles comprennent les lézards, les serpents, les crocodiles, les tortues… D’autres animaux encore ? »

Léo : « J’en vois pas d’autres. »

Max : « Moi non plus… »

Le chevalier : « Contentons-nous de ces exemples. Je reprends ma question : qu’ont-ils en commun ? »

Max : «STOP ! Les Dinosaures, c’était pas des Reptiles ? »

Le chevalier : « Bonne remarque Maxou. Mais souviens-toi : il reste des Dinosaures actuellement ! »

Max : « LES ZOISOS ! Les zoisos sont des Dinosaures ! Oulala ! Il va falloir tenir compte de ça. Pfff… »

Le chevalier : « Allez-vous répondre à ma question ? »

Max : « Leur peau ! Ils ont tous une peau qui produit des écailles ! »

Le chevalier : « Le brochet aussi a des écailles 🙂 »

Max : « Parle pas du brochet s’il te plaît. J’ai peur des brochets 🙁 »

Léo : « Je vois ce que tu veux dire chevalier. La truite a des écailles aussi mais elles sont libres entre elles. Alors que chez les les Reptiles, elles sont soudées entre elles. »

Max : « Et ils muent ! »

Le chevalier : « Ils ne muent pas tous de la même façon. La mue a lieu selon trois processus différents : chez les serpents, l’ancienne peau se décolle d’un seul tenant. La nouvelle se prépare avant la mue et durcit dès que l’ancienne s’est décollée. Chez les lézards, la peau morte tombe par lambeaux en plusieurs jours. Chez les crocodiliens et les tortues, le renouvellement est permanent par petites touches. »

Max : « D’accord. Mais ils ont tous des écailles soudées et ils muent. Ce sont des caractères communs 🙂 Et toc ! »

Le chevalier : « 🙂 Avez-vous déjà observé un oiseau ? »

Max : « Un zoiso ? Bonome, quand même… Un zoiso ! »

Le chevalier : « Imaginez-en un… Grébu par exemple… Vous le visualisez ? »

Léo : « Moi je le vois bien dans ma tête 🙂 »

Max : « Moi aussi 🙂 Bonjour Grébu 🙂 »

Le chevalier : « Observez ses pattes… »

Max : « Aïe ! »

Léo : « Aïe aussi ! »

Le chevalier : « Et oui ! »

Max : « Elles sont couvertes d’écailles soudées entre elles… »

Léo : « Mais ils en ont pas sur tout le corps… »

Max : « Alors les écailles soudées c’est pas suffisant comme critère. Pfff… »

Le chevalier : « Il va vous falloir proposer autre chose 🙂 »

Léo : « J’allais parler de leurs pattes mais je suis très embêté : les serpents ont pas des pattes ! »

Max : « Attends… SI ! Bonome m’a expliqué un jour qu’il existe des serpents qui ont des pattes. Et des lézards qui en ont pas… »

Le chevalier : « Simplifions et disons qu’ils en ont tous. Qu’allais-tu dire au sujet des pattes ? »

Léo : « Elles sont pas comme les nôtres. Nous, on a la cuisse et la jambe qui sont alignées. Le bras et l’avant-bras aussi. Les membres sont tous droits. Les crocodiles ont une partie horizontale et une autre à angle droit, vers le bas. »

Max : « C’est vrai ça ! Les lézards aussi ! Montre la foto bonome ! »

101 05 Un lézard

Max : « Ça se voit bien ! Bravo Léo ! »

Léo : « Les tortues aussi ! Alors les reptiles ont des pattes comme ça ! »

Max : « Léo… »

Léo : « Oui Maxou ? »

Max : « Tu as déjà vu un Dinosaure non-avien ? »

Léo : « Un Dinosaure qui est pas un zoiso ? Ben non, pas en vrai. Il y en a plus des Dinosaures non-aviens. »

Max : « Même pas des reconstitutions ? »

Léo : « Si. Dans les livres du chevalier. Pourquoi tu me demandes ça ? »

101 06 Les pattes des dinosaures

Max : « Tu as vu leurs pattes ? »

Léo : « … Zutalor ! Elles sont pas comme ça mais comme ça ! Comme les Zoisos ! »

Max : « Forcément ! Bon, on a qu’à dire que les Dinosaures sont pas des Reptiles mais ça change rien aux Reptiles ! »

Léo : « Ben oui. Maxou a raison. On peut dire qu’il existe une groupe qui comprend les serpents, les lézards et les tortues et qu’il s’appelle les Reptiles. Et il y a un groupe proche qui s’appelle les Dinosaures. »

Le chevalier : « Je crois qu’il va falloir affiner 🙂 »

Léo : « J’aime bien quand tu affines 🙂 »

Max : « Je l’aurais parié ! »

Léo : « Qu’est ce que tu aurais parié ? »

Max : « Que tu allais dire que tu aimes bien quand il affine 🙂 »

Léo : « 🙂 »

Max : « Et qu’est ce que tu vas affiner mon bonome ? »

Le chevalier : « Nous allons étudier les crânes de ces animaux. Vous ai-je déjà montré le crâne de crocodile que j’ai dans ma collection ? »

Max : « Tu as un crâne de crocodile ? »

Le chevalier : « Crococilus niloticus. Le crocodile du Nil. Il est tout petit 🙂 »

Max : « Tu peux nous le montrer ? »

Le chevalier : « Je dois avoir des fotos dans mon ordinateur… J’ai commencé à fotoer ma collection :)»

Max (à Léo) : « On devrait lui demander de nous faire visiter sa collection un jour. »

Léo : « Rhoooo oui ! Elle doit être bien sa collection ! »

Max : « Environ 600 millions d’années de collecte ! »

Léo : « 🙂 »

Le chevalier : « Voilà ! Et j’ai les fotos de la tortue… Des fotos de crânes d’oiseaux également… Commençons par le crâne de tortue. C’est une petite tortue. »

101 07 La tortue 101 08 La tortue
 101 09 Le crâne de tortue  101 10 Le crâne de tortue

Max : « Tu connais son nom ? »

Le chevalier : « Non 🙁 Je l’ai achetée sans cette information pourtant importante… »

Max : « C’est pas sérieux ça bonome ! »

Le chevalier : « Une impulsion 🙂 Bon, vous remarquerez que le crâne, bien que de petite taille, est assez massif. Il n’y a pas d’ouverture autre que celles qui correspondent aux orbites oculaires et aux narines. »

Max : « Nous remarquons 🙂 »

Léo : « C’est rigolo ! On dirait qu’elle a comme un bec. Elles ont pas de dents les tortues ? »

Le chevalier : « Non. Elles ont de la corne qui recouvre les mâchoires. La comparaison avec un bec est assez appropriée. Passons au crâne de crocodile… »

Max : « Montre aussi des fotos de ton crocodile. Ça va plaire à Princesse 🙂 »

101 11 Le crocodile
101 12 Le crocodile 101 13 Le crocodile
101 14 Le crâne de crocodile 101 15 Le crâne de crocodile

Max : « C’était un petit crocodile du Nil ! »

Le chevalier : « Assez grand pour te dévorer ! »

Max : « Les crocodiles sont pas maxophages ! »

Le chevalier : « 🙂 Regardez ici… Et ici… »

101 14 Le crâne de crocodile 101 15 Le crâne de crocodile

Max : « Il y a des trous ! »

Le chevalier : « On parle de fenêtres 🙂 La fenêtre temporale supérieure (F1) est délimitée par trois os : le squamosal, le pariétal et le post orbitaire. »

Max : « On a déjà vu ces os ! »

Léo : « Oui ! Quand on a étudié le crâne de ragondin ! Mais je me souviens plus vraiment 🙁 »

Le chevalier : « Ce n’est pas grave 🙂 La fenêtre temporale supérieure se situe sur le dessus du crâne. L’autre, appelée fenêtre temporale inférieure (F2) est plus basse. Elle est délimitée par quatre os : le post-orbitaire, le quadratojugal, le squamosal et le jugal. »

Max : « Pfff… C’est trop compliqué. »

Le chevalier : « Retenez simplement qu’il y a deux fenêtres temporales. »

Léo : « On devrait y arriver 🙂 »

Le chevalier : « J’en suis certain 🙂 Avez vous remarqué la fenêtre sur la mandibule ? »

Max : « La mandibule c’est la mâchoire inférieure ! »

Le chevalier : « Exact ! »

Léo : « Il a des trous partout le crâne du crocodile 🙂 »

Max : « Deux fenêtres temporales et une fenêtre mandibulaire. »

Le chevalier : « Rappelez moi combien de fenêtres possède le crâne de la tortue. »

Max : « Aucune ! »

Léo : « Pas de fenêtre ! Il doit faire sombre là-dedans 🙂 »

Max : « Ils auraient pu mettre une lucarne, un œil-de-bœuf… C’est à cause de la distribution des fenêtres, au moment de la Création du Monde ! Et Dieu dit : ‘Venez à moi, les Crâniates, et je vous distribuerai des fenêtres pour alléger vos crânes !’ Mais les tortues ont été trop lentes ! Quand elles sont arrivées, il y avait plus de fenêtres à distribuer. Et Dieu dit : ‘Si j’avais su que vous alliez venir, j’en aurais pas donné deux aux crocodiliens et il m’en serait resté pour vous. Mais là, je peux plus rien faire. Il est 17 heures et je rentre sur Levallois.’ Alors les tortues ont pas eu de fenêtres. Tant pis. »

Léo : « 😀 Dis chevalier, elles servent à quoi les fenêtres ? »

Le chevalier : « A laisser passer les puissants muscles maxillaires. »

Max : « Les muscles maxillaires sont ceux qui servent à fermer la mâchoire n’est-ce pas bonome ? »

Le chevalier : « Absolument ! »

Max : « Alors des grosses fenêtres peuvent laisser passer de gros muscles. Et le crocodiles peut serrer très fort la mâchoire ! »

Le chevalier : « Et il peut dévorer un petitours 🙂 »

Max : « Mais euh ! Je veux pas être dévoré moi ! »

Léo : « Max… »

Max : « Oui Léo ? »

Léo : « Il a affiné là. »

Max : « Oui. Et alors ? »

Léo : « Tu as certainement remarqué que les tortues et les crocodiles c’est pas du tout pareil. »

Max : « Aïe ! »

Le chevalier : « Et je n’ai pas fini d’affiner 🙂 »

Max : « Ouille ! »

Le chevalier : « On passe aux oiseaux ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Le chevalier : « Voici le crâne… Et la mandibule… »

101 16 Un crâne de zoiso 101 17 Et une mandibule

Max : « Il était à quel zoiso ce crâne ? »

Le chevalier : « Une corneille… Peut-être… »

Max : « Pfff… Tu sais rien du tout ! Et la mandibule ? Tu as vu la mandibule ? Bonome, je suis pas un grand spécialiste comme toi mais je vois bien que tu l’as mise à l’envers ! »

Le chevalier : « Ah oui 🙂 »

Léo : « Il y a une fenêtre sur la mandibule… »

Max : « Comme chez le crocodile… »

Léo : « Mais il y a pas de fenêtre temporale. »

Le chevalier : « Si, mais elles ont fusionné avec l’orbite. Ça ne se voit pas sur ce crâne mais l’étude de nombreux fossiles le montre. »

Max : « On te croit. »

Léo : « Mais ça veut dire que les crocodiles et les zoisos sont plus proches tous les deux que les crocodiles le sont des tortues. »

Max : « Mais un seul critère ça suffit pas ! »

Le chevalier : « Tu as raison Maxou. Connaissez-vous le gésier ? »

Max : « Les zoms en mettent dans la salade. Ils appellent ça de la salade de gésiers. »

Le chevalier : « Exact 🙂 Disons que c’est une partie de l’estomac des oiseaux. On pourrait faire de la salade de gésiers de crocodiles. Mais pas de serpents, de lézards ou de tortues. »

Léo : « Autre critère qui rapproche les crocodiles des zoisos… »

Max : « Donc… Si je comprends bien… Il y a les Dinosaures qui comprennent les Dinosaures non-aviens et les Zoisos qui sont proches des crocodiles. Ces deux groupes ont eu un ancêtre commun et ils forment un groupe monophylatélique. Il s’appelle comment ce groupe ? »

Le chevalier : « Monophylétique Max ! Mo-no-phy-lé-tique ! Ce sont les Archosauriens. »

Léo : « Et a côté il y a les tortues qui ont pas de fenêtre… »

Max : « On a tout cassé le groupe des Reptiles. Il y a le groupe des tortues. Puis un ensemble avec les crocodiliens et les Dinosaures incluant les zoisos. Bonome, tu as des noms bizarres que personnes connaît à part toi pour tous ces groupes ? »

Le chevalier : « Évidemment ! Je ne serais pas ton bonome si je n’avais pas des noms bizarres que personne connaît à part moi à donner à ces groupes 🙂 Les tortues, ou Chéloniens, sont des Anapsides. Ce sont les seuls Anapsides actuels. Anapside signifie qui n’a pas de fenêtre. Les Dinosaures et les crocodiliens forment le groupe des Archosauriens. Ce sont des diapsides, ce qui signifie qu’ils ont deux fenêtres. »

Max : « On a pas parlé des crânes des lézards et des serpents. »

Le chevalier : « Malheureusement je n’en ai pas dans ma collection… »

Max : « Tu peux nous expliquer quand même ! Et on demandera des images à monsieur Internet. »

Léo : « La question est : les lézards et les serpents ont-ils des fenêtres temporales ? »

Le chevalier : « Bonne question mon Léo 🙂 Et la réponse est oui ! Mais c’est un peu compliqué. Chez les Lézards, le quadratojugal a disparu. La fenêtre temporale inférieure est donc totalement ouverte. Et chez les serpents, le post-orbitaire ne s’étire pas vers l’arrière et le squamosal ne s’étire pas vers l’avant ce qui fait que la fenêtre supérieure fusionne avec l’inférieure. Et comme le quadratojugal n’est plus présent… »

Max : « Tu as des schémas ? »

Le chevalier : « Oui, les voici. »

Cranes etape 1 Sauriens Cranes etape 1 Ophidiens

Le chevalier : « A gauche c’est un crâne de lézard et à droite un crâne de serpent. »

Max : « Alors toi ! On est en pleine nature, assis à une table de pique-nique et tu dessines des crânes de lézards et de serpents comme ça ! Tchac tchac… »

Le chevalier : « Que ne ferais-je pas pour mes petizours 🙂 »

Léo : « 🙂 Si j’ai bien compris, les lézards et les serpents sont aussi des Diapsides. Et il leur manque tous les deux le quadratojugal. »

Max : « Donc ces deux groupes forment un groupe… Les noms bonome ! »

Le chevalier : « Lézards : Lacertiliens ou Sauriens. Serpents : Ophidiens. Ophidiens + Lacertiliens = Squamates. »

Léo : « Résumons : Ce qu’on a appelé Reptiles au début est maintenant réparti dans trois groupes bien séparés dont un contient aussi les zoisos. Et donc, pour un scientifique, Reptile ça veut rien dire du tout. Ça c’est de l’affinage bonome ! »

Max : « Mais quand même… Ces groupes, ils ont une origine commune, non ? On pourrait pas faire leur arbre généalogique ? »

Le chevalier : « On parle d’arbre phylogénique. Je peux essayer de vous en proposer un… Puis-je faire un brouillon ? »

Max : « Bien sûr bonomou 🙂 »

Le chevalier : « Trop difficile pour moi. Je demanderai à Monsieur Internet… Voici, par contre, une classification sous forme de groupes emboîtés. »

Max : « Il y a nul part les Reptiles là-dedans… »

Léo : « Où alors il faut faire un groupe par dessus les autres et c’est vrai que c’est un peu n’importe quoi. »

Le chevalier : « Vous conviendrez maintenant que le groupes des Reptiles, si on le définit, est totalement artificiel. »

Max : « Ça veut rien dire en scientifique… T’es trop fort mon bonome ! »

Le chevalier : « Merci mon petitours 🙂 »

Léo : « Dis chevalier, il y a d’autres groupes qui existent pas ? »

Le chevalier : « oui, les poissons… »

Max : « Les poissons ça existe pas ? »

Le chevalier : « Pas plus que les Reptiles 🙂 »

Léo : « Tu nous expliqueras un jour s’il te plaît ? En affinant bien 🙂 »

Le chevalier : « J’ai fait un cours à la schola il y a quelques années là-dessus… C’est un peu compliqué… »

Max : « Un peu compliqué ? Parce que les Reptiles qui existent pas c’était pas compliqué peut-être ? »

Le chevalier : « Moins que les poissons qui n’existent pas 🙂 »

Léo : « Rhoooo !!! Je viens d’apprendre que j’avais tout faux sur les Reptiles et je suis bien content 🙂 C’était bien ! »

Max : « Ben oui 🙂 Mais tu te rends compte qu’on a vu un papillon et un lézard et que ça va faire 15 pages dans mon blog ! Et en plus, on sait toujours pas qui c’est ce lézard ! »

Le chevalier : « Il est vrai que j’ai complètement oublié de vous le présenter ! C’est le lézard vert : Lacerta bilineata, Lacertidés. »

Max : « Et il mange quoi le lézard vert ? »

Le chevalier : « Des insectes surtout. Parfois des Mollusques, quelques Arachnides… »

Max : « Il est zoophage. Ça m’étonne pas. Bonome, comment on appelle l’étude des Reptiles qui existent pas ? »

Le chevalier : « Étrange question Maxou ! Mais elle a quand même une réponse : c’est l’herpétologie. »

Max : « Alors en plus de tout ce qu’on connaît déjà, maintenant on est un peu herpétologues 🙂 »

Le chevalier : « Vous êtes de grands naturalistes tous les deux 🙂 »

Max : « Ben oui. On a des sacados 🙂 Léo ? Qu’est ce que tu as vu ? »

Léo : « Un insecte, là-bas, sur la branche… On dirait un Cérambycidé… »

Le chevalier : « Allons voir ! »

101 18 Un petit capricorne

Max : « Ah ben oui ! Avec de longues antennes comme ça, c’est un Cérambycidé. Forcément. »

Léo : « C’est pas le Grand Capricorne. Le Grand Capricorne a le bout des élytres rougeâtre… »

Max : « ATTENTION BONOME ! Ben voilà ! Tu l’a fait tomber ! J’espère qu’il est pas tout cassé… »

Le chevalier : « Non, il va bien 🙂 »

101 19 Un petit capricorne 101 20 Un petit capricorne

Max : « Tu connais cet insecte bonome ? »

Le chevalier : « Léo vient de le dire : c’est un Cérambycidé. Cette espèce est assez facile à identifier. C’est la seule à avoir les élytres entièrement noires. »

Max : « Donc tu peux nous donner son nom 🙂 »

Le chevalier : « Oui 🙂 C’est le Petit Capricorne : Cerambyx scopolii, Cérambydicidés. C’est une espèce diurne qui, comme beaucoup de Cérambycidés, se nourrit de pollen. »

Max : « Merci bonome 🙂 »

Léo : « Il est bizarre ce Petit Royaume des Passereaux : on y voit pas beaucoup de zoisos… »

Le chevalier : « C’est vrai… Et j’ai pris l’habitude de ne pas réussir à fotoer les rares qui se montrent… »

Max : « Sur la route qui mène au Royaume des Chevaliers il y en a plus. Souvent, quand on chevauche, tu avances tout doucement et tu arrêtes notre monture pour pouvoir fotoer. Ça va être plus facile si on y va à pieds. »

Le chevalier : « Pas forcément. C’est étrange mais les zoisos ont moins peur de notre monture que de moi à pieds… Mes petizours, je vous propose de vous pocher. La route est longue jusqu’au Royaume des Chevaliers et je ne voudrais pas que vous usiez vos petites pattes. »

Max : « On grimpe ! Viens Léo ! »

Le chevalier : « Installés ? »

Max : « Oui ! Tu peux avancer bonome ! »

Léo : « Oh ! Un zoiso ! »

101 21 Un bruant proyer 101 22 Un bruant proyer

Max : « C’est qui ce zoiso ? On le connaît pas celui-là ! Et il se sauve en plus ! Rattrape-le bonome ! »

Le chevalier : « Je ne vole pas moi ! Comment veux-tu que je rattrape un oiseau ? »

Max : « Tu te débrouilles ! »

Le chevalier : « Pfff… »

Max : « Et tu ronchonnes pas ! »

Le chevalier : « Pfff… »

Max : « Il est là ! Bien joué bonome ! »

101 23 Un bruant proyer 101 24 Un bruant proyer

Léo : « Alors ? C’est qui ce zoiso ? »

Max : « Tu le connais pas ? »

Léo : « Max, je connais pas tous les zoisos moi ! »

Max : « Alors si Léo le connaît pas, on compte sur toi bonomou 🙂 »

Le chevalier : « Laissez-moi le temps de l’observer… C’est un bruant proyer… »

Max : « Un bruant proyer ? On a déjà vu des bruants des roseaux mais jamais de bruant proyer. Un zoiso de plus ! »

Léo : « Il s’appelle comment en scientifique le bruant proyer ? »

Le chevalier : « Emberiza calandra, Embérizidés. Cet oiseau apprécie les postes élevés pour chanter. Là, il me semble qu’il a capturé un insecte. »

Léo : « On voit toujours de beaux zoisos avec toi chevalier 🙂 Un bruant proyer… La chance ! »

Max : « Et là-bas il y a une bergeronnette printanière ! »

101 25 Bergeronnette printanière

Léo : « Motacilla flava, Motacillidés. »

Max : « On la connaît bien la bergeronnette printanière. »

Léo : « C’est un beau zoiso quand même 🙂 »

Max : « Bonome, dans mon beau livre de zoisos il y a des tas de races différentes de bergeronnette printanière. Tu les connais ? Tu pourrais reconnaître celle-là ? »

Le chevalier : « Je peux essayer. Mais tu sais Maxou, ces différentes races sont plutôt des variantes géographiques, des populations locales en quelque sorte. Chaque pays d’Europe a sa bergeronnette printanière. »

Max : « Elles peuvent faire des œufs toutes ensembles ? »

Le chevalier : « Oui oui, elles appartiennent toutes à la même espèce. »

Max : « Et celle-ci. C’est quelle race ? »

Le chevalier : « Elle est un peu loin pour pouvoir distinguer tous les détails mais je dirais que c’est la variante d’Europe continentale : Motacilla flava flava. »

Max : « Bon, on a fait le tour du Petit Royaume des Passereaux… On va au Royaume des Chevaliers maintenant ? »

Continuer la promenade

100 – Le Royaume des Bernaches et celui des Pics

Mardi 12 Juillet, An III

Max : « Mon bonomou, puis-je te parler ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Maxou 🙂 »

Max : « J’ai trouvé la solution à ton problème. »

Le chevalier : « Tu as trouvé la solution à mon problème ? »

Max : « Oui 🙂 Tu sais que je lis tes livres. Léo aussi d’ailleurs. Et j’ai tout lu sur les chevaliers. Et c’est comme ça que j’ai trouvé la solution à ton problème. »

Le chevalier : « Tu as tout lu sur les chevaliers !? »

Max : « Voilà ! Tu commences déjà à répéter tout ce que je dis ! Je sens que ça va être long ! »

Léo : « Et moi je sens qu’on va bien rigoler. Max, attends que je m’installe avant de continuer s’il te plaît… Voilà ! Tu peux reprendre 🙂 »

Max : « Pfff… Je néglige tes sarcasmes… »

Le chevalier : « Maxou, tu me disais que tu as tout lu sur les chevaliers. »

Max : « Oui. Tout. Alors je peux t’aider maintenant. »

Le chevalier : « C’est très gentil de ta part mon petitours mais à quoi veux-tu m’aider ? »

Max : « Mais… À régler ton problème ! Tu m’écoutes pas ou tu vas pas bien dans ta tête ? Alors moi j’arrive avec une solution toute prête. Tu n’as plus qu’à appliquer et toi tu comprends rien du tout ! »

Léo : « Il faut dire que tu n’es pas très clair mon cousin 🙂 »

Max : « D’accord. C’est ma faute. C’est toujours ma faute avec vous ! Bon, vous voulez que j’explique ou pas ? »

Léo : « On attend que ça 🙂 »

Max : « Bonome, tu es banni du château… »

Léo : « C’est pas très délicat de le lui rappeler… »

Max : « On s’en fiche puisque j’ai la solution 🙂 »

Le chevalier : « D’accord. Je comprends. Mon problème est que j’ai été banni et toi tu as la solution pour que je ne le sois plus. C’est ça ? »

Max : « Ça fait une heure que j’essaye de te l’expliquer. Pfff… Si tu écoutais un peu on gagnerait du temps. Bonome, il faut que tu fasses une quête. »

Le chevalier : « Tu veux que je fasse la quête ? Vas-tu relancer le débat au sujet de ton argent de poche ? »

Max : « Pas la quête ! Une quête ! Les chevaliers ça fait des quêtes ! Tu devrais savoir ça quand même ! »

Le chevalier : « Je ne vois pas comment une quête résoudrait mon problème 🙂 »

Max : « Tu vois pas ? C’est parce que tu as pas tout lu sur les chevaliers toi. Les chevaliers, ça tue les dragons. Mais les dragons c’est des zanimos et nous on tue pas de zanimos. Alors tu vas trouver un dragon. Tu vas attraper ce dragon. Et après tu vas domestiquer le dragon. Il faudra bien le dresser pour qu’il ramène la balle quand on la lance et qu’il fasse pas pipi partout. Ça serait bien qu’il sache faire le beau et donner la patte. Enfin, tu le dresseras bien. Je te fais confiance. Et après, tu vas aller au château pour l’offrir à Princesse. Elle pourra pas résister à un gros dragon bien dressé. Et elle te dé bannira. Voilà. »

Léo : « 🙂 Max, tu t’es encore dépassé ! »

Max : « Je te néglige ! Alors bonome, que penses-tu de ma solution ? »

Le chevalier : « C’est vrai qu’avec un dragon domestique Princesse n’aura plus jamais besoin d’allumettes 🙂 »

Max : « Ben non ! Tu penseras à bien le dresser pour qu’il mette pas le feu partout. Tu imagines Princesse tenant un dragon en laisse 🙂 et ça sera pratique pour allumer le feu dans la cheminée 🙂 »

Léo : « Ou mettre le feu au château 🙂 »

Max : « Alors bonomou ? Tu vas te mettre en quête d’un dragon ? »

Le chevalier : « D’un dragon, je ne sais pas pas. Mais de ton cerveau certainement. Tu as dû l’égarer au cours de l’une de nos inspections 🙂 »

Max : « Pfff… Dis plutôt que tu as peur des dragons ! »

Léo : « Bonome a peur de rien ! Alors que toi tu as peur des brochets 🙂 »

Max : « Parce que toi tu en as pas peur peut être ? »

Léo : « Ben si ! J’ai même peur de l’eau. Mais bonome a pas peur des dragons, j’en suis sûr ! »

Max : « Alors pourquoi il veut pas aller en chercher un ? Alors ? Qu’est ce que tu réponds à ça ? »

Léo : « Peut-être parce que les dragons existent même pas ! »

Max : « Et les livres alors ? Ils diraient des erreurs les livres de chevaliers qui parlent de dragons ? »

Le chevalier : « Mes petizours, cessez donc de vous chamailler et mettez vos sacados. »

Max : « Nos sacados ? On va où ? »

Le chevalier : « Nous allons chercher un dragon à domestiquer pour Princesse ! »

Bonome s’est préparé. Mais il a pas pris sa grosse épée parce qu’on allait pas tuer le dragon. Et, en vérité, on sait pas où il y en a, des dragons. Ils le disent pas dans les livres de chevaliers. Alors on s’est dits qu’on pourrait aller au Royaume des Bernaches pour demander à blongios. Ça fait longtemps qu’on l’a pas vu blongios. Et puis, si le vent veut bien se montrer, on lui demandera aussi. Ça fait longtemps qu’on a pas vu le vent. Il me manque et j’aimerais bien qu’il nous donne des nouvelles de tante Yvonne. Est-ce qu’elle navigue encore à l’Ordovicien ? Elle a le temps, tante Yvonne. Elle peut refaire toute l’histoire de la Terre depuis son origine si elle le veut. Ce serait bien qu’elle demande au vent de tout nous raconter…

Léo : « Max… Maxou ! Serais-tu en train de rêver ? »

Max : « Mmmm ? »

Léo : « Tu rêvais ? »

Max : « Oui… Je pensais au vent. Et à tante Yvonne… Bonome, tu crois que blongios va venir nous voir ? Il faut qu’on lui explique qu’on pouvait pas venir à cause que tu étais tout cassé. »

Le chevalier : « Nous le lui dirons 🙂 »

Max : « Alors tu sais qu’il va venir 🙂 On va à la roselière tout de suite. »

Le chevalier : « Si Léo est d’accord. »

Léo : « Chevalier, tu as pas besoin de demander mon accord à chaque fois tu sais. »

Le chevalier : « Si. C’est ainsi que doit se comporter un grand chevalier pas Scolopacidé 🙂 »

On s’est installés au bord de l’étang, avec une vue bien dégagée sur les phragmites. Mais on a pas vu blongios. On a attendu, attendu, attendu… Puis bonome s’est mis à lui parler. Mais pas en zoiso. En zom. Il a expliqué la Bretagne, sa chute, son épaule tout cassée. Puis le gentil réparateur d’épaule, la pluie… Mais blongios se montrait toujours pas. Alors bonome a continué à lui parler. Il a demandé pardon d’être pas venu alors que c’était même pas sa faute ! Puis il a ajouté qu’il comprendrait si il lui en voulait mais qu’il fallait pas punir ses petizours. C’est nous ses petizours 🙂 Parce que cette année il y a deux petizours. Puis il y a eu des mouvements dans les phragmites. Et blongios est passé. A toute vitesse, sans même nous saluer. Bonome a essayé de fotoer mais il a pas vraiment réussi… Il boude un peu blongios. Mais c’est normal et on lui en veut pas…

Le chevalier : « Max ! Tu ne vas pas mettre cette foto dans ton blog ! »

100-01-blongios

Max : « Et pourquoi pas ? »

Le chevalier : « Elle est moche, floue, mal cadrée… »

Max : « Oui, tu as pas bien exposé le cadrage de la focale 🙂 On sait ça. Mais c’est la preuve que blongios est passé. »

Le chevalier : « Je ne sais pas si quelqu’un va le reconnaître. »

Max : « On s’en fiche. C’est la foto de mon ami. »

Le chevalier : « Alors mets la foto de ton ami si tu veux mon petitours 🙂 »

Max : « Merci mon bonomou 🙂 »

Léo : « Il y a des grébus ! Un ado avec ses parents. Il a l’air d’avoir faim le petit. »

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Max : « Grébu, de son vrai nom grèbe huppé, est un beau zoiso de la famille des Podicipédidés. En scientifique il s’appelle Podiceps cristatus… »

Léo : « Tu vas pas tout redire sur grébu Maxou ! »

Max : « Non, juste un petit rappel. Bonome, connaîtrais-tu des choses sur grébus dont tu nous aurais jamais parlé ? »

Le chevalier : « Je ne pense pas. A moins que… Vous ai-je dit que le grèbe huppé est appelé ripoton en en Poitou-Charente ? »

Max : « Ripoton ? Tu sais pourquoi ? »

Le chevalier : « Absolument pas 🙂 Mais cette appellation se trouve dans une publication de 1843 de Trémeau de Rochebrune. (Trémeau de Rochebrune A., 1843 – Catalogue d’une partie des animaux vivant dans le département de la Charente. Act. Soc. Lin. Bordeaux, 42 : 211-252.) »

Max : « Parce que tu connais les publications de 1843 toi ? »

Le chevalier : « Celle-là oui 🙂 »

Léo : « Encore autre chose ? »

Le chevalier : « Vous n’en connaissez donc jamais assez ! »

Max : « Non 🙂 »

Le chevalier : « Connaissez-vous les prédateurs des poussins de grèbes ? »

Max : « Les grébivores ? Non. Et je les aime pas ! »

Léo : « Il y a les brochets qui les gobent par dessous. Gloub les petits grébus ! Peut-être les hérons… Et les rats je crois. »

Le chevalier : « Très bien mon Léo ! Mais il y a également les tortues cistudes d’Europe. »

Max : « Des tortues ? Mais c’est lent une tortue ! Comment elles font ? »

Le chevalier : « Par surprise je suppose. Mais cette scène de prédation a bel et bien été observée 🙂 »

Léo : « Dis donc, tu en connais des choses chevalier 🙂 »

Le chevalier : « Vous aussi mes petizours 🙂 »

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Max : « Bon, on a raté blongios. On a vu des grébus. On fait le tour de l’étang pour voir si il y a de beaux zoisos ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. En route ! »

Léo : « Vous voyez le canard là-bas ? On dirait une Aix. »

Max : « Une ex ? Une ex quoi ? »

Léo : « Mais non ! Pas une ex ! Une Aix ! Comme le canard ! »

Max : « Ah ! D’aacccoooord ! Aix galericulata ou Aix sponsa ? »

Léo : « Je sais pas. Il faut s’approcher pour mieux voir. Elles se ressemblent beaucoup ces femelles. »

Max : « Bonome, fotoe-la de loin. On sait jamais, elle pourrait se sauver. »

Le chevalier : « Voilà ! »

Max : « Montre… Mmmmm… Alors mon Léo. C’est quelle Aix selon toi ? »

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Léo : « L’œil est cerclé de blanc. Mais juste un fin cercle. Il y a une ligne blanche partant de l’œil et qui s’étire jusqu’à la nuque. De fines stries blanches sur les joues… C’est une femelle canard mandarin, Aix galericulata. »

Max : « C’est une mandarine 🙂 Zutalor ! Elle s’en va ! »

Léo : « Elle est pas allée loin ! Elle est juste sur l’eau. Elle sait bien qu’on va pas aller l’embêter sur l’eau 🙂 »

Max : « Bonome tu… »

Le chevalier : « Oui Maxou. Je fotoe encore 🙂 »

Max : « Merci bonomou 🙂 »

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Léo : « On a pas vu des sternes pierregarin… »

Max : « C’est vrai ça ! Elles sont pas venues cette année ? »

Le chevalier : « Nous les voyons généralement un peu plus loin, près de la barge sur laquelle elle nichent. »

Max : « Elles restent pas sur la barge ! On les voit voler. Et là, on les a pas vues. C’est pas une bonne nouvelle ça. Une année sans sterne au Royaume des Bernaches… On le dira à Princesse. »

Le chevalier : « D’accord Maxou. Nous ferons un rapport. »

Léo : « Il y a pas de sterne mais il y a un héron cendré. Regardez-le ! »

Max : « C’est rare qu’il soit sur le bord, comme ça. On le voit toujours les pattes dans l’eau. Ou sur les arbres. Oh non ! Il s’envole ! »

Le chevalier : « J’ai fotoé 🙂 Oui, je vous montre 🙂 »

Max : « Tu nous connais bien 🙂 »

100-12-un-heron-cendre

Le chevalier : « Max, tu m’accompagnes partout depuis plus d’un an maintenant. Alors oui, je commence à bien te connaître. »

Léo : « Et c’est pas difficile. Il faut toujours que tu demandes à voir les fotos tout de suite. »

Max : « Ben voilà ! Max l’impatient ! Ça vous arrive de me trouver une qualité ? »

Léo : « On a cherché avec bonome mais on a rien trouvé du tout 🙂 »

Max : « Pfff ! M’en fiche. Je sais bien que la perfection est mon seul défaut 🙂 »

Léo : « Tout à fait mon cousin, tout à fait 🙂 »

Max : « Tu as toujours pas montré les fotos… »

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Max : « Mouai… Un peu floues. C’est pas un Ardéidé mais un Flouidé 🙂 »

Léo : « Ardea cinerea, Ardéidés. Et c’est un adulte. On voit bien sa calotte blanche sur la première foto. Des informations sur le héron cendré chevalier ? »

Le chevalier : « Parlons de son alimentation si vous le voulez. »

Léo : « On le veut ! »

Le chevalier : « Elle est très diversifiée. Il se nourrit bien évidemment de poissons mais également de micromammifères. Les insectes aquatiques peuvent être une source d’alimentation importante pour eux. Et il leur arrive de capturer des amphibiens, surtout des grenouilles, et quelques reptiles comme les orvets ou les couleuvres. »

Max : « Que des zanimos. Il est donc zoophage, le héron cendré. »

Léo : « Mais alors, c’est injuste de dire qu’il mange tous les poissons ! »

Le chevalier : « Très injuste. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est plus considéré comme nuisible depuis 1975, date à laquelle il a rejoint les autres Ardéidés dans la liste des espèces protégées. D’autant plus que les poissons qu’il prélèvent sont généralement ceux qui sont le moins mobiles : les malades, blessés, affaiblis… ou même les poissons morts. »

Léo : « Il nettoie les populations de poissons alors. Il est pas nuisible le héron cendré ! Il est même très utile ! »

Max : « Et les zoms ont attendu 1975 pour s’en rendre compte ! Ils sont vraiment pas malins les zoms ! Tiens, des petits colverts ! »

100-15-des-petits-colverts 100-16-des-petits-colverts 100-17-des-petits-colverts

Le chevalier : « Je suppose que vous allez me demander des informations complémentaires sur les colverts… »

Max : « Non, pas envie… »

Léo : « On se contente de les regarder ploufer. »

Max : « Parce que quand ils sont tout petits ils ploufent. »

Léo : « Mais quand ils sont adultes ils ploufent plus. »

Max : « Ce sont des canards de surface les colverts. »

Léo : « Allez, venez. On va observer le marais. Blongios se montrera peut-être… »

Max : « Je pense pas. Il boude blongios. Parce qu’on est pas venus le voir dès son arrivée. Bonome, il faut que tu parles aux zoisos pour leur expliquer que tu étais tout cassé. Ils le diront à blongios et il sera plus fâché. S’il te plaît… »

Le chevalier : « D’accord. Je parlerai aux zoisos. »

Max : « Merci mon bonome… On voit rien. Il y a pas des zoisos… »

Léo : « Si ! Regardez ! Une sterne ! »

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Max : « Elle a l’air toute seule… Elle peut pas faire des œufs si elle est toute seule ! Il faut lui trouver un partenaire et qu’ils fassent la parade ! Et si on allait en chercher un au Grand Étang ? »

Le chevalier : « Non Max. On laisse les sternes en paix. »

Max : « Et celle-ci va rester toute seule ? Sans ami sterne ? Sans partenaire pour faire des œufs ? Et après, quand elle va retourner dans son aire d’hivernage, qu’est ce qu’elle va dire à ses copines sternes quand elles vont lui demander des nouvelles de ses petits ? ‘Oh moi, vous savez, j’étais toute seule au Royaume des Bernaches alors j’ai pas pu faire des œufs. Le grand chevalier et ses petizours auraient pu aller me chercher un partenaire mais ils ont pas voulu. Je me demande si je vais pas faire un rapport à Princesse.’ Et après Princesse va nous gronder et elle va nous bannir du Pays des Zoisos. Et on verra plus jamais de zoisos. »

Le chevalier : « Il me suffira de domestiquer un dragon et Princesse ne sera plus fâchée contre nous 🙂 »

Max : « Pfff ! »

Léo : « Ça c’est la réponse de Max quand il sait pas quoi dire 🙂 Pffffff ! »

Max : « Si c’est comme ça, je vous parlerai plus quand on sera bannis du Pays des Zoisos. J’irai dire à Princesse que vous avez été méchants avec moi et elle me reprendra à son service. »

Léo : « Tu peux même plus être porte-clés ! »

Max : « Elle me mettra un nouveau fil rouge sur ma tête ! »

Léo : « Tu retournerais au château ? Loin de nous ? Et on se verrait plus ? »

Max : « Ben… Sans mon bonome ni mon cousin… Plus de câlin, de bisou de bonnuit. Sans gratouillis le soir pour m’endormir. Plus de chahut… »

Léo : « Tu partirais pas 🙂 Allez, viens, on va voir la poule d’eau 🙂 »

Max : « Vous avez vu ses doigts ? »

Léo : « Oh oui ! Ils sont très très longs ! Ça alors ! »

Le chevalier : « C’est pour ne pas s’enfoncer dans la vase. »

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Max : « On a pas donné son nom en scientifique : Gallinula chloropus, Rallidés. Gallinula, ça veut dire petite poule et chloropus, pieds verts. Mais ils sont pas vraiment verts. Ils sont jaune-verdâtre. »

Le chevalier : « Quelques informations… Non, une seule. La poule d’eau, comme les autres Rallidés, vit une grande partie dans les phragmites. Elle est donc rarement visible par ses congénères. Alors, comme les autres Rallidés, elle communique essentiellement par le son. »

Léo : « Oui. Les foulques claquent du bec, font des petits sons réguliers… Mais pourquoi la poule d’eau a du blanc sur la queue ? »

Le chevalier : « C’est le seul signal visuel de son plumage dont les couleurs permettent un bon camouflage dans les phragmites. Quand elles sont sur l’eau, les autres individus, et surtout les petits, peuvent se rallier à ce panache blanc 🙂 »

Max : « D’accord. Bon, il y a quand même pas des zoisos dans ce marais. On finit le tour de l’étang ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. Si la pluie ne nous rejoint pas… »

Max : « Les Grandes Vacances commencent mal… Seulement deux jours de beau temps. Et encore, on risque de se faire arroser aujourd’hui… Qu’est ce qu’il a dans son bec le grand cormoran ? »

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Léo : « On dirait un morceau de feuille de massette. Qu’est ce qu’il fait avec ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. J’ai vu, il y a quelques temps, deux cormorans se chamailler pour un petit morceau de bois. L’un l’avait en son bec et l’autre voulait le lui prendre. Ils ont joué plusieurs minutes comme cela. »

Max : « C’est son jouet et il cherche un copain pour s’amuser 🙂 »

Léo : « C’est un juvénile ? »

Le chevalier : « Il est trop loin pour le voir… »

Léo : « Les adultes jouent aussi ? Ils se chamaillent pour de rire ? »

Le chevalier : « Plus rarement que les juvéniles mais ça peut arriver. »

Max : « Bonome, il y a pas de zoisos non plus sur l’étang. On peut retourner au Marais ? »

Le chevalier : « Si tu veux Maxou. »

Léo : « Il y a un grébou ! Bonjour Grébou 🙂 Il a ploufé ! »

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Max : « Il est ressorti de l’eau ! Sans poisson 🙁 Bonome, tu as dit que grébu mange 100 à 150 g par jour. Grébou est plus petit. Disons qu’il mange 100g. Chaque jour. Ça fait 100g x 365 = 36 500 g ou 36,5 kg de nourriture par an pour un grébou. Disons qu’il y en a 5. Ça fait… 182,5 kg. Pour 5 grébous. Mais il y a les mouettes, les cormorans, les hérons… Il y a combien de tonnes de poissons dans ces étangs ? »

Le chevalier : « Bonne question Max 🙂 Je ne sais pas. Mais il y en a suffisamment. »

Max : « Un jour on videra la marais pour récupérer tous les poissons et les peser. Et après on remettra l’eau. Mais pas aujourd’hui. On peut pas. On cherche un dragon. »

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Léo : « Comment se fait-il qu’il y ait plein de vaguelettes autour de ce grébou ? »

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Max : « Ben… tu vois bien mon Léo ! C’est parce qu’il se gratte ! A chaque coup de patte, il crée une vaguelette ! »

Léo : « Ah oui ! Je suis bête moi… »

Le chevalier : « Bien sûr que non. Parfois un peu étourdi 🙂 »

Léo : « C’est parce que j’ai plein de zoisos dans la tête 🙂 »

Max : « Bonome a une bibliothèque dans la tête, toi une volière… »

Léo : « Et toi du rien du tout 🙂 »

Max : « Alors les garde-bœufs vont venir s’installer dans ma tête pour surveiller le rien du tout 🙂 »

Le chevalier : « Mes petizours, que diriez-vous d’aller au Royaume des Pics ? »

Léo : « Bonne idée ! »

Max : « D’accord. De toutes façons, il y a pas des zoisos ici. On peut pocher jusque là-bas ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. Grimpez et installez-vous confortablement. »

Max : « Voilà ! Léo va s’endormir 🙂 »

Léo : « Pas avant d’avoir fait le tour de l’étang. On va peut-être voir des zoisos. »

Max : « Le grébu ado est encore là. Il s’étire les pattes 🙂 »

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Le chevalier : « Pochez-vous et évitez de vous chamailler. Nous allons au Royaume des Pics. »

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Max : « On peut passer par la mare s’il te plaît ? J’aime bien les mares. »

Léo : « Moi aussi 🙂 C’est un tout petit milieu aquatique dans lequel on est certains qu’il y a pas de brochets 🙂 »

Le chevalier : « Vous voulez aller vous baigner ? »

Max : « Tu nous laisserais faire ? »

Le chevalier : « Oui, bien sûr. »

Léo : « Mais tu sais bien qu’on a peur de l’eau. On sait pas nager. »

Le chevalier : « Les ours savent nager normalement. »

Max : « Les ours peut-être mais pas les petizours… »

Le chevalier : « Il va falloir que je vous apprenne à nager. Je me sentirai plus rassuré. »

Max : « D’accord. Mais pas aujourd’hui… Oh ! Une libellule ! »

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Léo : « Maxou, es-tu vraiment sûr que c’est une libellule ? Un Odonate Anisoptère, ça c’est sûr. Mais une libellule… »

Max : « Bonome, tu veux bien aller dans ta tête chercher ton beau livre d’Odonates pour expliquer à mon cousin que ce zanimo est bien une libellule. Je dirais même que c’est une libellule qui a pas vraiment le moral… »

Le chevalier : « Ne bougez pas, je reviens. »

Max : « Tu vas où ? »

Le chevalier : « Dans ma tête, chercher mon beau livre 🙂 »

Max : « Reviens vite 🙂 »

Le chevalier : « Alors… Léo a eu raison de parler d’Anispotère. Je ne vous réexplique pas, vous vous en souvenez sûrement. »

Max : « Oui : Gros yeux qui se touchent, ailes postérieures plus larges que les antérieures, et les ailes, au repos, restent perpendiculaires au corps. »

Le chevalier : « Bien. Continuons donc. L’abdomen est bleu et comme couvert d’une pruine. »

Léo : « C’est quoi la pruine ? »

Le chevalier : « C’est une fine pellicule cireuse qui recouvre le corps de certains Odonates. »

Léo : « D’accord. Merci chevalier. »

Le chevalier : « Le triangle des ailes antérieures est tourné vers l’arrière… pas de triangle sur les ailes postérieures… Cet individu est perché : Famille des Libellulidés. »

Max (à Léo) : « Et les libellules sont des Libellulidés. Même quand elles ont pas le moral 🙂 »

Le chevalier : « Je compte 15 nervures transverses anténodales… »

Léo : « Tu parles souvent des nervures transverses anténodales. Tu peux nous expliquer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Il faut bien observer l’aile antérieure. Vers l’avant, ici, vers le haut de la foto. Vous voyez qu’il y a un point un peu plus visible au centre de l’aile. »

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Max : « On voit. »

Le chevalier : « C’est le nœud ou nodus. Nodal est un adjectif construit à partir de nœud. Anté signifie avant. Si vous observez bien, vous verrez des traits perpendiculaires au bord de l’aile entre son insertion sur le thorax et le nœud. Ces traits sont les nervures transverses anténodales. »

Léo : « D’accord. Et tu en a compté quinze. »

Le chevalier : « Puisque nous en sommes à observer les ailes, regardez attentivement l’aile postérieure. Vous pouvez voir la nervure radiale supplémentaire. »

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Léo : « A quoi on la reconnaît cette nervure ? »

Le chevalier : « Elle coupe l’aile en deux et elle est bordée de deux rangées de cellules vers l’arrière. »

Max : « C’est quand même un peu compliqué tout ça. Mes lecteurs vont en avoir assez des libellules. Même si celle-ci a pas le moral 🙂 »

Le chevalier : « Tu n’as pas tout à fait tort Maxou. Revenons à des choses plus simples : les tâches noires à la base des ailes. »

Max : « Ben oui : ça on le voit bien ! »

Le chevalier : « Ces trois caractéristiques me permettent d’affirmer que cet Odonate appartient au genre Libellula. »

Max : « Quelle surprise ! Oulala ! »

Le chevalier : « Avec les deux bandes blanches sur les bords du thorax et les tâches jaunes bordant l’abdomen, j’arrive à la libellule déprimée, Libellula depressa. »

Max : « Quand je vous disais qu’elle avait pas le moral cette libellule 🙂 »

Léo : « Tu la connaissais la libellule qui a pas le moral ? »

Max : « Je suis un petitours naturaliste moi 🙂 Je connais un peu les Odonates. On est même allés au Royaume des Libellules avec bonome. »

Le chevalier : « La libellule qui n’a pas le moral… Sacré Maxou 🙂 »

Léo : « La dernière fois on a vu des araignées et les araignées sont des Chélicérates. Les Odonates ont pas des chélicères. Ils ont quoi ? On les appelle comment ? »

Max : « Ils ont des antennes ! On les voit pas bien parce qu’elles sont toutes petites. Alors les Odonates sont des Antennates. Comme les Crustacés, les Myriapodes… Et les Trilobites… »

Léo : « Les papillons ont des antennes aussi. »

Max : « Ben oui ! Oulala ! Tous les insectes ont des antennes. Trois paires de pattes, une paire d’antennes et le corps en trois parties : tête, thorax et abdomen. Même que les pattes et les ailes sont portées par le thorax. On connaît tout ça mon Léo. Pourquoi tu parles des papillons ? »

Léo : « Parce qu’il y en a un beau juste là 🙂 »

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Max : « C’est le vulcain : Vanessa atalanta, Nymphalidés. C’est un grand migrateur le vulcain. En Europe, il se reproduit dans le sud et migre dans le nord en été. Mais il passe l’hiver de plus en plus haut. Il y en a qui passent l’hiver par chez nous. »

Léo : « C’est vrai que ce sont des fées qui peignent les ailes des papillons ? »

Max : « De toutes petites fées alors ! Si elles peignent les ailes dans la chrysalide, elles doivent être vraiment minuscules. »

Léo : « Du coup, elles sont trop petites pour qu’on les voit. Tant pis. Oh ! Un autre papillon ! Tu le connais aussi celui-là Maxou ? »

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Max : « C’est un Myrtil je crois. Je suis pas sûr… Et je me souviens plus du nom en scientifique… »

Le chevalier : « C’est bien un Myrtil : Maniola jurtina, Nymphalidés, Satyrinés. »

Max : « Bonome, tu sais, des fois je me dis que c’est bien que je sois en retard dans mon blog. »

Le chevalier : « Pourquoi mon petitours ? »

Max : « Je vais publier cet article en hiver. Il y a pas beaucoup des zanimos en hiver. Et il fait pas très beau. Alors mes lecteurs verront un peu d’été au milieu de la grisaille. C’est bon pour leur moral. Sinon, ils vont finir comme la libellule de tout à l’heure : déprimés 🙂 »

Le chevalier : « Oui Maxou. Encore un papillon !»

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Max : « C’est la journée des Lépidoptères 🙂 C’est une piéride. Les papillons blancs sont souvent des piérides. Tu connais l’espèce ? »

Le chevalier : « Pieris napei, Piéridés. C’est la piéride du navet. »

Max : « Tu connais les piérides maintenant ? Tu fais des progrès. Je demanderai les encouragement pour toi au conseil de classe 🙂 Bonome, ce sont des orties là… Bonome, ça pique les orties ! Faut pas aller là ! Non non non ! Oulala ! Tu vas être tout piqué ! »

Léo : « Je crois qu’il a vu quelque chose… »

Max : « Ben oui ! Mais c’est pas une raison pour aller dans les orties ! Il est fou dans sa tête ! »

Léo : « On risque rien dans sa poche. »

Max : « Et tu penses un peu à lui ! Il est en bermuda ! Et en manches courtes ! Il va dans les orties en bermuda et en manches courtes ! »

Le chevalier : « Mes petizours, je crois que je me suis fait urtiquer 🙂 »

Max : « Ah bon ? Quand on avance comme ça dans les orties on est urtiqué ? Je savais pas moi. BONOME ! JE T’AVAIS DIT DE PAS Y ALLER ! Tu es tout rouge et couvert de cloques maintenant ! Pfff… Mais qu’est ce qu’on va faire de toi ? »

Le chevalier : « Dans quelques heures je n’y penserai plus. Le plus dur est de ne pas se gratter… »

Léo : « Et qu’est ce que tu as vu ? »

Le chevalier : « Ça va te plaire mon Léo 🙂 Regarde… »

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Léo : « Rhoooo ! Une femelle papillon en train de pondre ! Rholala ! »

Max : « Tu pouvais pas fotoer de loin au lieu de te faire urtiquer ? »

Léo : « C’est qui cette madame papillon ? »

Le chevalier : « Le revers de l’aile est noir et elle pond sur des orties : c’est une femelle de paon du jour. »

Max : « Inachis io, Nymphalidés. Mais c’est pas la peine de nous raconter les histoires mythologiques épouvantables pour expliquer son nom. Déjà fait. Elle pond toujours sur les feuilles d’orties la femelle du paon du jour ? »

Le chevalier : « Oui, toujours. La chenille se nourrit exclusivement des feuilles de la grande ortie. C’est dommage que je n’aie pas mieux fotoé les œufs. Nous verrions qu’ils sont finement côtelés… L’éclosion a lieu deux à trois semaines après la ponte. Les petites chenilles mesurent à peine 3 mm. Elles ont une grosse tête d’un noir brillant et un petit corps blanc verdâtre. Après la première mue, les petites chenilles confectionnent de grandes toiles dans lesquelles elles vont vivre jusqu’à la dernière mue. »

Max : « La toile ressemble à une toile d’araignée toute bizarre sur les orties ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Comme celle-là ? »

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Le chevalier : « Exactement mon Maxou 🙂 »

Max : « Et les petites chenilles vivent là dedans ? »

Le chevalier : « Je suppose qu’elles sortent de leur toile pour s’alimenter. Mais je n’en suis pas sûr. A vérifier. Après leur dernière mue, elles sont d’un bleu très foncé assez joli avec des ponctuations blanches et des épines ramifiées. »

Léo : « Il y en a là 🙂 »

Max : « On les voit manger les orties 🙂 »

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Léo : « Elles sont très belles ces chenilles. »

Le chevalier : « Je suis tout à fait d’accord avec toi Léo. »

Max : « Et après, elles s’enferment dans leur chrysalide et c’est un beau papillon qui en sort. Et ce papillon se reproduit et il y a des œufs et le cycle recommence. »

Le chevalier : « Chez les paons du jour, il peut y avoir deux générations par an. Chaque femelle pond de nombreux œufs. »

Léo : « Et les adultes, ils font comment en hiver ? »

Le chevalier : « Ils hibernent. Dans une grange, un terrier de mammifère… Que fais-tu Maxou ? »

Max : « Je cherche des chrysalides… »

Le chevalier : « Dans les orties ? Tu n’as pas peur de te faire urtiquer ? »

Max : « Aïe ! Ouïlle ! Ben voilà ! J’ai été urtiqué ! J’abandonne les recherches et je retourne dans ta poche. On peut sortir de ce champs d’orties s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Dès que Léo sera installé… Ne te gratte pas Maxou, tu ne ferais qu’augmenter la démangeaison… »

Léo : « Rhoooo ! On a vu la femelle qui pondait, les œufs, la toile des petites chenilles, les grandes chenilles… Rholala ! La chance ! »

Max : « Surtout pour toi ! Tu es le seul à pas avoir été urtiqué ! »

Léo : « J’ai fait attention moi 🙂 Oh ! Encore un papillon ! Allons le voir ! »

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Max : « Bonjour papillon 🙂 On cherche un dragon pour que mon bonome le domestique. Tu sais pas où on pourrait en trouver un ? … Papillon ? Tu réponds pas papillon ? Tant pis. Tu es très beau quand même. »

Le chevalier : « C’est un demi-deuil : Melanargia galathea, Nymphalidés. Mais j’en ai assez des papillons. »

Max : « Tu es devenu lépidoptérophobe ? »

Le chevalier : « Non, quand même pas 🙂 Oh ! Une nielle des blés! »

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Max : « Une nielle des blés ? C’est une amie à toi ? »

Le chevalier : « 🙂 Oui, et c’est une plante devenue très rare. Elle a dû être plantée. »

Max : « Parle-nous de ton amie végéto 🙂 »

Le chevalier : « C’est une plante de la famille des Caryophyllacées. C’est un Lychnis. Je crois que nous en avons déjà vu. Autrefois son nom scientifique était Lychnis githago mais elle a été renommée. Maintenant elle se nomme Agrostemma githago. C’est une plante classée déterminante ZNIEFF. »

Max : « Tu as éternué ? »

Le chevalier : « ??? »

Max : « ZNIEFF ? C’est ta façon d’éternuer ? »

Le chevalier : « 🙂 Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique. »

Léo : « Et ça veut dire quoi : déterminante ZNIEFF ? »

Le chevalier : « La présence à l’état naturel de cette plante peut permettre de protéger la zone qui l’héberge puisqu’elle devient une Zone Naturelle d’Intérêt Floristique. »

Léo : « C’est parce qu’elle est devenue très rare cette petite plante… »

Le chevalier : « Oui. Elle fait partie des plantes messicoles qui disparaissent petit à petit. »

Max : « Explique s’il te plaît. »

Le chevalier : « Les plantes messicoles sont les plantes qui se développaient autrefois dans les champs cultivés : les coquelicots, les bleuets, les nielles des blés… Mais l’agriculture moderne n’aime pas beaucoup ces plantes qu’elle considère comme de mauvaises herbes. Et elles ne supportent pas les produits chimiques qui sont déversés dans les champs. Alors elles disparaissent petit à petit. »

Max : « Si on plantait des nielles des blés un peu partout, il y aurait des ZNIEFF ! Je vais réfléchir à un plan d’action. Il nous faudra des graines et on ira les planter. Après on ira inspecter et on découvrira des plantes déterminantes ZNIEFF et on préviendra les autorités compétentes pour qu’elles fassent des dossiers de classement en ZNIEFF. Et après on le dira à Princesse et elle sera fière de nous. »

Le chevalier : « Je te laisse réfléchir à ton plan d’action Maxou 🙂 »

Léo : « Et les bourdons, ils sont déterminants ZNIEFF eux aussi ? »

Max : « Pas à ma connaissance. »

Léo : « C’est dommage, il y en a deux beaux sur les fleurs devant nous. »

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Le chevalier : « À gauche c’est un bourdon des pierres (Bombus lapidarius, Apidés) et à droite un bourdon terrestre (Bombus terrestris, Apidés. »

Max : « J’ai lu quelque chose sur les bourdons dans la revue ESPÈCES. »

Le chevalier : « Tu lis la revue ESPÈCES ? »

Max : « Oui, avec Léo 🙂 Tu as presque tous les numéros sauf les trois premiers. Alors, des fois, on la lit. Et j’ai lu quelque chose sur les bourdons. Ils volent de fleurs en fleurs les bourdons et le vol ça consomme beaucoup d’énergie. Alors c’est pas une bonne idée d’aller sur une fleur qui a déjà été butinée. Les bourdons, ils ont un truc pour pas se faire avoir par une plante déjà butinée. Ils détectent les petits champs électriques. Parce que les bourdons, ou les autres insectes, modifient l’électricité des fleurs en butinant. Mais je me souviens plus comment. Toujours est-il que le champs électrique de la fleur est modifiée lors d’une visite par un insecte et que les bourdons peuvent détecter ces modifications. Et donc, ils butinent pas les fleurs déjà butinées 🙂 »

Le chevalier : « Bravo mon Maxou ! »

Max : « On peut retourner au Royaume des Bernaches s’il te plaît ? Parce que j’aime bien les beaux insectes mais il y a pas des zoisos. Et peut-être qu’on verra blongios là-bas. »

Léo : « Je suis d’accord chevalier. Pas la peine de me demander 🙂 Dis Maxou, tu aimes les beaux insectes ? »

Max : « Ben oui 🙂 Je viens de le dire ! Pourquoi me demandes-tu ça ? »

Léo : « Regarde devant toi ! »

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Max : « Oulala ! Ça c’est un bel insecte ! Présentations bonome ! »

Le chevalier : « Que pouvez-vous me dire de cet insecte ? »

Max : « C’est comme ça que tu fais les présentations ? En nous faisant une interro orale ? C’est pédagogique comme méthode ? »

Le chevalier : « Absolument ! J’évalue vos connaissances pour savoir où vous en êtes afin de mieux vous faire progresser. »

Max : « Léo, que penses-tu de cette réponse ? »

Léo : « Ça se tient… »

Max : « On répond alors ? »

Léo : « Oui, on peut. »

Max : « Cet insecte a une paire d’ailes antérieures dures, appelées élytres, qui recouvrent et protègent les ailes postérieures souples et membraneuses qui lui servent à voler. C’est donc un Coléoptère. Du grékancien, Koléos qui signifie étui 🙂 »

Léo : « Il a de longues antennes. Très longues antennes même 🙂 Autrefois on aurait dit que c’est un longicorne mais maintenant on dit plutôt qu’il appartient à la famille des Cérambycidés. Du genre Cerambyx qui signifie cérambyx 🙂 »

Le chevalier : « Vous connaissez la famille des Cérambycidés ? Nous en avons déjà vus ? »

Léo : « Léo connaît tout 🙂 »

Le chevalier : « Alors il sait reconnaître les Cérambycidés. »

Léo : « Je connais pas tout chevalier. Maxou dit des erreurs. Je sais seulement qu’ils ont de longues antennes. Les mâles surtout. Dans certains cas les antennes sont plus de deux fois plus longues que le corps. Vous vous rendez compte ? »

Max : « Tu te rends compte bonome ? Mais sinon, comment on reconnaît les Cérambycidés ? »

Le chevalier : « Au tarse à cinq articles dont un tellement court qu’il ne se voit quasiment pas. »

Max : « Ah d’accord. Ils ont des très longues antennes alors. Et celui-ci, c’est qui ? »

Le chevalier : « Strangalia maculata également appelé Rutpela ou Leptura maculata. En non-scientifique on peut l’appeler strangalie tachetée ou lepture tachetée. »

Max : « Bonjour Strangalie tachetée. Tu es un très bel insecte. Saurais-tu où nous pourrions trouver un dragon ? C’est pour le domestiquer et l’offrir à Princesse… Tu réponds pas ? Bonome, je crois que les zanimos ont comme consigne de pas répondre quand on demande où trouver un dragon. C’est embêtant ça ! Comment on va faire ? »

Le chevalier : « Je pense qu’il y en a au Royaume Secret 🙂 »

Max : « Il y a des dragons au Royaume Secret ?! Mais on sait pas où il se situe ce Royaume ! Pfff… On va jamais en trouver… »

Léo : « Maxou ! Viens voir ! »

100-50-clytre-des-saules Max : « Lui, je le connais. On s’est déjà vus 🙂 C’est le clytre des saules, Clytra laeviuscula. C’est l’un des 658 Chrysomélidés de France. On le voit souvent ici. Les béotiens le confondent souvent avec une coccinelle. Tu te rends compte Léo ? Une coccinelle ! »

Léo : « Sois indulgent Maxou. Toi aussi tu étais béotien quand tu as rencontré bonome. »

Max : « Tu as raison Léo. Tu as toujours raison… »

Le chevalier : « Nous sommes revenus au Royaume des Bernaches. »

Max : « Il y a les grébus ! On va les voir. Peut être qu’ils nous donneront des indices pour notre quête… »

Léo : « Cet adulte ne pourra pas nous parler : il a la bouche pleine 🙂 »

Max : « Oulala ! Il a un gros poisson ! Alors ça c’est du gros poisson ! Il va pas réussir à l’avaler ! Tu fotoes bonome ? »

Le chevalier : « Je fotoe 🙂 »

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Max : « Il a réussi à l’avaler 🙂 »

Léo : « Ben oui ! »

Le chevalier : « Il pleut je crois. »

Max : « Oui, mais pas beaucoup alors on s’en fiche. On continue à regarder grébu pêcher. »

Léo : « Il en a attrapé un autre ! C’est un grand pêcheur grébu 🙂 »

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Léo : « Qu’est ce qu’il fait ? Il le donne à l’autre ! »

Max : « C’est un monsieur grébu galant : il donne un poisson à sa dame 🙂 »

Léo : « Mais elle le mange pas ! Elle s’en va avec le poisson… »

Max : « Je comprends ! Elle va le donner au petit ! C’est le papa qui va au ravitaillement mais c’est la maman qui met le poisson dans le bec du petit. »

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Max : « L’autre parent a encore attrapé un poisson pour son petit ! »

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Léo : « Rholala ! Je voudrais pas être un poisson dans cet étang moi ! »

Max : « Bonome, tu crois qu’il y a des brochets ? »

Le chevalier : « Veux-tu aller vérifier ? »

Max : « Çavapalatête ! Et tu nous as même pas appris à nager ! Non non non ! Tant pis si on sait pas si il y a des brochets. »

Le chevalier : « Mais que va dire Princesse ? »

Max : « Princesse voudrait pas que je ploufe au risque de me faire dévorer simplement pour savoir si il y a des brochets ! »

Léo : « Il y a pas assez de végétos aquatiques pour les brochets. »

Max : « Il est pas phytophage le brochet ! »

Léo : « Non, je sais. C’est un prédateur zoophage. Mais il aime bien chasser dans les végétos. Et ici, il y a pas assez de végétos. Et puis cet étang est artificiel. Je pense pas que les zoms aient introduit des brochets. »

Max : « Il sait toujours tout Léo. Comment fais-tu mon cousin ? »

Léo : « Je sais pas tout Maxou. Arrête de dire ça. »

Le chevalier : « Max, si Léo a plus de connaissances que toi, c’est parce qu’il étudie plus. »

Max : « Il retient mieux que moi. »

Le chevalier : « Parce qu’il est plus concentré. Mais ce n’est pas un concours. Vous êtes tous les deux de grands naturalistes. »

Max : « Merci bonome. »

Léo : « Rhoooo ! C’est bôôôô ! »

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Max : « Un arc-en-ciel ! Comme en Bretagne ! Bonome, tu vas tomber et tu vas être tout cassé 🙁 »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Max : « Ben… en Bretagne il pleuvait, on a vu l’arc-en-ciel et tu es tombé. Courage bonome 🙂 »

Le chevalier : « Je ne vais pas tomber ! Tu m’embêtes ! »

Max : « Te fâche pas mon bonomou 🙂 Le soleil revient 🙂 »

Le chevalier : « Oui, mais nous allons rentrer. »

Max : « Pourquoi ? Il va faire beau. »

Le chevalier : « Nous sommes venus voir blongios et dénicher un dragon. Or blongios ne vient pas nous voir et nous n’avons aucun indice de la présence d’un dragon. »

Max : « Et on voit pas beaucoup des zoisos. D’accord, on rentre si tu veux. C’est toi le chef, chef ! A vos ordres, chef ! 🙂 »

Le chevalier : « Depuis quand suis-je le chef ? J’ai toujours cru que c’était toi ! »

Max : « Mais non bonome. Tu sais bien que c’est toujours toi qui commandes. À l’unanimité de toi-même 🙂 On peut pocher pour retourner à notre monture ? »

Le chevalier : « Bien sûr ! Pour une fois je vous aide 🙂 »

Max : « Merci bonome. Tu t’installes Léo ? »

Léo : « Oui, oui. Merci Maxou. Merci chevalier. »

Max : « On a réveillé un héron cendré ! »

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Léo : « Il fait comme Max au réveil 🙂 Il baille et s’étire 🙂 »

Max : « Et toi tu te grattes les fesses ! »

Léo : « C’est même pas vrai ! »

Max : « Si c’est vrai ! »

Léo : « Nooon ! Tu sais bien que c’est pas vrai ! »

Max : « Et pourquoi ce serait pas vrai ? »

Léo : « Parce qu’on a pas de doigts ! On peut pas se gratter ! »

Le chevalier : « Vous ne cesserez donc jamais de vous chamailler ? »

Max : « Ben non. On est des juvéniles et on va rester des juvéniles toute notre vie. Alors il va falloir que tu t’y habitues mon bonome 🙂 »

Le chevalier : « Chut ! Regardez ! »

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Léo : « C’est une fauvette grisette ! Syvlvia communis, Sylviidés. »

Max : « Tu connais la fauvette grisette ? »

Léo : « C’est un beau zoiso la fauvette grisette. »

Max : « Et tu peux nous en parler ? »

Léo : « Pas beaucoup… C’est un beau petit zoiso. Un visiteur d’été. On peut pas le voir l’hiver. La fauvette grisette est la cousine de la fauvette à tête noire qu’on a déjà rencontrée. Elle a l’habitude de chanter, perchée comme elle l’est, au sommet d’un arbuste. »

Max : « D’accord. Merci mon Léo. Bien, cette fois on rentre. »

On est rentrés en silence, comme on le fait souvent. Puis, j’ai fait semblant d’avoir sommeil et j’ai demandé à bonome de me coucher. Il m’a mis au lit et m’a gratouillé le front. J’ai tout ronronné 🙂 Et j’ai fait semblant de m’endormir. J’ai fait tout ça pour que Léo reste un peu seul avec bonome. Ils sont rarement que tous les deux. De la chambre, je les entendais parler de zoisos, rigoler, chahuter… Il se moquait même de moi. Mais gentiment 🙂 J’étais même pas jaloux. Au contraire. Léo était heureux d’être avec son bonome 🙂 Et c’est avec un grand sourire et plein de bonheur dans le cœur que je me suis endormi.

Je t’embrasse Princesse. J’espère que tu vas bien.

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