Déconfinement et soleil nous ont donné envie d’aller au Royaume des Sternes avec Brindille 🙂
Alors comme je suis moins fort que vous en zoisologie, papillonologie et insectologie, je vous fais un reportage fotos en direct différé 🙂
D’abord, puisque nous sommes au Royaume des Sternes, en voilà quelques unes. L’une d’elles faisait la sieste, et une autre nous a crié dessus. Pourtant, on voulait pas l’embêter, on faisait juste que passer !
Des Bernaches du Canada nous ont accueillis plus gentiment. Des adultes, des juvéniles, c’était l’heure de la sieste post-prandiale 🙂 En fait, elles s’en fichaient de nous, et elles avaient bien raison 🙂
Les juvéniles sont rigolos avec leur duvet gris 🙂
Des cygnes tuberculés faisaient aussi la sieste avec elles 🙂 Sauf un cygne qui faisait sa toilette.
Un ragondin a traversé pas loin. Il avait des puces ou quoi ? il arrêtait pas de se gratter le pauvre !
Une belle nouvelle ! Une foulque couvait et Code 50 dans une autre famille 🙂 Les petits ont bien mangé leur salade 🙂
Des hérons cendrés pêchaient également. Rhoo c’est trop impressionnant un héron qui reste immobile à guetter sa proie !
Regardez comme il furtive 🙂
Un grèbe huppé passait par là 🙂 Désolé, Brindille sait qu’elle va pas gagner le championnat mondial de la plus belle foto.. mais elle contente dès qu’elle voit un zanimo, un zoiso, un insecte, une fleur, alors.. elle fotoe 🙂
Vous savez, on aurait bien envie de rebaptiser le Royaume des Sternes en « Royaume des odonates » ! Eux aussi ils étaient contents d’être déconfinés au soleil 😀
On a vu ainsi des dizaines de Caloptéryx splendides (Calopteryx splendens) et ils méritent bien leur nom ! Ils sont splendides !
Voici un Crocothémis écarlate (Crocothemis erythraea) qui très gentiment, a posé pour nous 🙂
Puis un leste vert, très aimable aussi 🙂
Et puis une autre « bébête » qu’on sait pas qui c’est mais qui a atterri sur le bras de Brindille qui a rholalaé 🙂
Au terme de notre balade, nous avons vu une jolie petite fauvette des jardins. Elle nous a suivis un moment, sans doute pour nous dire au revoir
Alors nous sommes repartis, en disant aussi au revoir à ce coquelicot tout seul dans son champ.. On était tristes pour lui..
Voilà les zamis, c’était une toute petite balade. On n’a pas le millième de vos connaissances en zanimos, mais on a de la beauté dans les yeux et on est simplement heureux de vous partager nos fotos 🙂
Léo : « Pourquoi cherches-tu à briser les vitres de la cabane ? »
Samuel : « Tu veux percer les tympans de bonome ? »
Max : « Je pensais que vous étiez dans la chambre et j’avais pas envie de venir vous chercher. »
Léo : « Ben on est là 🙂 »
Samuel : « Tu veux ta revanche à la bagarre ? »
Max : « Oulala non ! Mon rembourrage s’est pas encore remis en place 🙂 Non, j’allais graver un article. Vous m’aidez ? »
Léo : « Ben oui ! »
Samuel : « C’est mieux de le faire ensemble. »
Léo : « Tu en es où ? »
Max : « Grand Étang et Petit Royaume Sauvage ! »
Samuel : « Le jour de beau temps 🙂 »
Léo : « Petite sortie rapide de bon matin. »
Max : « Pas si matin que ça 🙂 On commence ? »
Samuel : « On commence ! »
Léo : « Oui mais on fait bref ! On est encore en retard. »
Samuel : « On se concentre sur les codes 50. »
Max : « On verra 🙂 »
Lundi 25 Mai, au Grand Étang…
Léo : « De jeunes étourneaux sansonnets ! »
Samuel : « Code 50 chez les étourneaux ! »
Léo : « Je crois qu’on l’a déjà dit. »
Samuel : « Oui mais code 50 chez les étourneaux 🙂 »
Léo : « Tu es encore très enthousiaste petit Sam 🙂 »
Samuel : « Cousin Léo, dois-je te rappeler que nous sommes restés confinés pendant de loooongues semaines ? Alors je profite du grand air et je me réjouis de pouvoir observer de jeunes étourneaux sansonnets. »
Max : « Il vaut mieux s’en réjouir parce qu’apparemment il y a pas beaucoup de zoisos visibles depuis cet observatoire. Ça vous dirait d’aller directement au Grand Observatoire ? »
Léo : « Oui mais si on observe en chemin ! »
Max : « Bien sûr Léo. Bonome, tu cavales ? »
Le chevalier : « Je cavale. j’ai cavalé. Je suis un cavaleur:) »
Max : « Tu es surtout un petit plaisantin. »
Léo : « Je me demande bien qui on va rencontrer aujourd’hui… »
Max : « Un orthétrum réticulé… C’est pas exceptionnel mais ça fait plaisir quand même. »
Léo : « On a pas vu d’onychogomphe à pince cette année. »
Samuel : « Cousin Léo, on était confinés ! Ça fait que deux semaines qu’on a le droit de sortir et bonome a du travail alors il faut pas t’étonner qu’il y ait des tas de zanimos qu’on a pas encore vus ! »
Max (à Léo) : « Tu trouves pas qu’il prend de plus en plus d’assurance notre petit Sam ? »
Léo : « Si 🙂 »
Max : « On avance, on avance et on voit pas grand-chose… »
Léo : « Il y a une mouche… Bonome, tu la vois ? »
Le chevalier : « Je la vois 🙂 »
Max : « Elle te dit quelque chose ? »
Le chevalier : « Si tu parles je ne vais pas entendre si elle me dit quelque chose 🙂 »
Max : « Très drôle ! Ton sens de la répartie est resté confiné ? Je t’ai connu plus drôle mon bonome. Bon, tu connais cette mouche ? »
Le chevalier : « Elle est verte. »
Max : « D’accord. Oui… Bien… Elle est même pas verte d’abord ! Elle a des reflets cuivrés ! »
Le chevalier : « Absolument 🙂 Et ses yeux se touchent. D’accord. Oui, je la connais. »
Max : « Ben dis nous ! »
Le chevalier : « Tu ne m’as pas demandé de vous dire ! Tu m’as demandé si je la connaissais. Oui, je la connais. »
Max : « Bonome, mon petit bonome… »
Le chevalier : « Oui Max 🙂 »
Max : « On t’a déjà expliqué. Nous sommes des petizours naturalistes avides de connaissances et il faut que tu nous les transmettes ces connaissances. Alors il faut que tu nous dises. »
Léo : « S’il te plaît bonome. »
Le chevalier : « Chloromya formosa mâle. Famille des Stratiomyiidés. »
Max : « Tu es sûr ? »
Le chevalier : « Euh… Oui oui 🙂 »
Max : « D’accord. Je crois qu’elle s’annonce mal cette inspection. Petit Sam saute partout tellement il est content d’être là. Bonome a oublié son humour et sa rigueur scientifique. »
Léo : « Et Maxou ronchonne. »
Max : « Tu vas arrêter de dire que je ronchonne ? »
Max : « Il y a une bouscarle de Cetti au Grand Étang 🙂 »
Léo : « Peut-être plusieurs… L’an dernier il y en a eu au Royaume des Grèbes. »
Samuel : « Dans la Réserve qui est trop loin de chez nous aussi. C’est noté dans mes fiches. »
Léo : « Il y a des rossignols aussi. »
Samuel : « On arrive au Grand Observatoire ! »
Max : « Chut ! »
Léo : « Il y a un couple de nettes rousses 🙂 »
Max : « C’est pas le charmant petit couple des années précédentes. Je me demande ce qu’ils deviennent… »
Samuel : « On a jamais vu des bébés nettes rousses. Dites les nettes rousses, vous voudriez pas perpétuer votre espèce un peu ? »
Léo : « On a déjà assisté à des accouplements. Mais on a pas vu les petits… »
Max : « Tu fais des fotos bonome ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Samuel : « Il y a pas beaucoup de diversité aujourd’hui. Il y a des tas de goélands… »
Léo : « Il faut observer dans les arbustes alors… »
Max : « Vous voyez quelque chose ? »
Samuel : « Des jeunes mésanges bleues ! »
Samuel : « Code 50 chez les mésanges bleues ! »
Max : « Une linotte mélodieuse… Une femelle… »
Léo : « Une grisette… »
Max : « Un monsieur Grisette arrête pas de chanter là-haut ! »
Léo : « Pas terrible tout ça… »
Samuel : « Cousin Léo dis pas ça ! Ça va pas la tête ! Après des semaines à être enfermés le simple fait d’être là est suffisant ! »
Léo : « Tu as raison petit Sam. Et puis les fotos des grisettes sont plutôt jolies. »
Max : « Petit Sam a raison mais quand même ! Après tout ce temps sans zoisos j’ai envie d’en voir plein moi ! »
Samuel : « On va les voir cousin Max. Sois patient. »
Max : « Si on arpentait le chemin pour voir des Arthropodes ? »
Léo : « D’accord. »
Samuel : « D’accord aussi. »
Le chevalier : « Vous ne me demandez pas mon avis ? C’est moi qui vais arpenter ! »
Max : « Bonome, mon bonomou… Tu sais bien comment ça se passe. On se met d’accord entre petizours puis on te demande si tu veux bien. »
Léo : « S’il te plaît bonome. »
Le chevalier : « D’accord aussi alors 🙂 Arpentons… »
Max : « Tu marches doucement. »
Le chevalier : « Oui Max. »
Léo : « Mouche ! »
Max : « Ah oui ! Mouche. »
Le chevalier (Imitant Max) : « ‘Bonome tu connais cette mouche ? Il faut nous dire parce qu’on a des sacados nous. On est des petizours naturalistes et on veut savoir ! Sinon je fais un rapport à Princesse moi ! Pour maltraitance de petitzours naturalistes et tu l’auras bien mérité !’ »
Samuel (qui applaudit) : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « C’est pas mal 🙂 C’est vrai que ça serait de la maltraitance de petizours 🙂 Bon, dis-nous qui est cette mouche. »
Le chevalier : « Petite mouche noire avec l’avant des ailes un peu fumé et le bout des pattes blanc. Je consulte mes fiches qui sont dans la bibliothèque dans ma tête… Alors… Zophomyia temula, Tachinidés. C’est la zophomyie ivre. »
Max : « Elle est ivre la zophomyie ? Pourquoi ? »
Léo : « Parce que tu la saoules 🙂 »
Max : « Ça c’est pas gentil ! Et c’est même pas vrai ! Je la connais pas ! Je peux pas la saouler. »
Léo : « Je plaisantais Maxou. »
Max : « Mouai… Bonome, un jour tu nous expliqueras les mouches avec toutes les familles. Il faut vraiment que je réfléchisse à l’organisation de la Faune de Max. »
Léo : « La faune de Max ? »
Max : « Oui. J’allais vous en parler. Pour présenter toutes les espèces qu’on a croisées au cours des années, il faut une autre partie dans mon blog ou carrément un autre blog. Je pensais l’appeler la faune de Max. Ou alors la faune des petizours. Qu’est ce que vous en pensez ? »
Léo : « Il y a le Blog de Max, Les cours de Max… La Faune de Max ça serait bien. »
Max : « Oui. Mais on est trois. Je veux pas vous évincer. »
Samuel : « Tu nous évinces pas. C’est bien la Faune de Max. »
Léo : « Tu devrais faire la liste de toutes les espèces qu’on a vues. Pour voir ce que ça donne et comment on pourrait présenter. »
Samuel : « Je crois que bonome a vu un zanimo… »
Le chevalier : « Oui. Max ? Qu’en penses-tu ? »
Max : « Ça me rappelle des souvenirs 🙂 C’était au Royaume des Sternes non ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Max : « On va voir si j’ai fait des progrès. Alors… Ce zanimo a huit pattes articulées et une cuticule. C’est donc un Arthropode. Il y a des chélicères et des pédipalpes mais on les voit pas sur ta foto. Chélicérates Arachnides. Ensuite… Le céphalothorax, ou prosome, est fusionné avec l’abdomen, ou opisthosome. C’est donc un Opilion. J’ai bon ? J’ai bien dit les mots qui servent à rien parce que personne les connaît ? »
Max : « Oui Max. Bravo Maxou ! Bravo ! »
Léo : « Tu te prends pour petit Sam ? »
Le chevalier : « Ouiii 🙂 »
Max : « Bonome, je connais pas bien les Opilions. Pourrais-tu nous donner l’espèce à laquelle appartient cet individu. S’il te plaît. »
Le chevalier : « Je ne connais pas bien les opilions moi non plus. Il ressemble au plus fréquent du secteur : Phalangium opilio de la famille des Phalangiidés. Mais c’est à vérifier. »
Max : « Hoplà ! Un Arachnide de plus ! »
Samuel : « Il va y avoir beaucoup de zanimos dans la Faune de Max. »
Max : « Oui ben c’est pas fait encore… »
Léo : « On est observés… »
Max : « Par qui ? »
Léo : « Par une jeune fauvette à tête noire… Elle est là… »
Max : « Sois pas surprise jeune tête noire 🙂 C’est nous ! Les petizours de bonome au service de Princesse. On vient souvent ici. Tu vas t’habituer à nous. »
Samuel : « Code 50 chez les fauvettes à tête noire 🙂 »
Max : « On continue l’Arthropodologie ? »
Léo : « Il faut en trouver… »
Samuel : « Là ! »
Léo : « Oulala ! Un drame se noue ! »
Max : « Bonome, tu fotoes et tu nous expliques. »
Le chevalier : « Vous avez lu les deux numéros de la Hulotte sur les coccinelles. Vous connaissez tout. »
Max : « 1. : On connaît pas tout. 2. : On aime bien quand tu nous expliques. »
Léo : « C’est vrai. J’aime bien moi. »
Samuel : « Moi aussi 🙂 »
Max : « Et puis on connaît pas les espèces précises nous. »
Le chevalier : « D’accord. Nous sommes donc en présence de larves de coccinelles et de pucerons. Je me lance dans les identifications. Les petits pucerons noirs avec des petits traits cireux blancs seraient des pucerons noirs de la fève. Aphis fabae, Aphididés. Je rappelle que les pucerons sont des Hémiptères comme les punaises. La larve de la coccinelle a quatre taches jaunes sur l’abdomen et une sur le thorax. C’est une larve de coccinelle à sept points, Coccinella septempunctata, Coccinellidés. Les pucerons sont des parasites des plantes dont ils prélèvent la sève grâce à leurs pièces buccales de type piqueur-suceur. Ils retiennent certains éléments de cette sève mais ils en rejettent une grande partie notamment des sucres. »
Max : « Et ils font caca des bulles de liquide sucré. »
Le chevalier : « 🙂 C’est le miellat. »
Léo : « Les fourmis aiment bien le miellat. Du coup, elles protègent les pucerons et récupèrent le miellat. Mais là, il y a pas des fourmis. »
Le chevalier : « Effectivement. Je ne sais pas si toutes les espèces de pucerons ont leur espèce de fourmis… Il faudra enquêter. »
Samuel : « Les pucerons sont tout serrés parce qu’ils ont vu arriver leur prédateur. Ils vont se faire dévorer. »
Max : « Ah bah ça… C’est fort probable. Mais il y en a beaucoup des pucerons. »
Léo : « Je savais pas que les coccinelles étaient toxiques. C’est La Hulotte qui me l’a appris. »
Max : « Léo ! Elle est rouge la coccinelle ! ROUGE ! C’est pas assez aposématique pour toi ? »
Léo : « Ben j’avais pas fait le lien. Et puis je mange pas des coccinelles alors je peux pas savoir. »
Samuel : « Je suis comme cousin Léo moi. Et puis je savais pas non plus que la coccinelle pouvait exsuder un liquide orangé pas bon et toxique par ses pattes quand elle se sent agressée. »
Léo : « Tu savais toi Max ? »
Max : « Je l’avais déjà lu. »
Léo : « Tu es naturaliste depuis plus longtemps que nous. »
Max : « Pas très longtemps avant toi Léo. Tu es arrivé à l’épisode 47 de mes aventures 🙂 »
Léo : « Ça fait au moins 47 sorties de plus que moi 🙂 »
Samuel : « On est revenus au premier obs. »
Max : « Alors… Un héron cendré… Un première année. »
Léo : « Ben il est pas resté… »
Samuel : « Il a préféré aller ailleurs. »
Max : « Il y a quand même pas beaucoup de zoisos. »
Léo : « Un groupe de mésanges charbonnières… Il y a des petits 🙂 »
Samuel : « Code 50 chez les charbonnières ! »
Max : « Oui petit Sam 🙂 Et si on allait voir au Petit Royaume Sauvage si on y est ? »
Léo : « A mon avis on y est pas 🙂 »
Max : « On peut pas savoir ! »
Samuel : « Je suis d’accord avec cousin Max ! Il faut aller voir. Si ça se trouve, on y est et on le sait pas. »
Le chevalier : « Alors allons-y ! »
Au Petit Royaume Sauvage…
Max : « Le Petit Royaume va encore être inondé. On va rester sur le chemin et observer le Refuge du Pré. Bonome, tu devrais avoir des bottes. Comme ça tu pourrais traverser la zone inondée. »
Le chevalier : « Tu veux que je me ploufe les pieds ? »
Max : « Les bottes bonome ! Pas les pieds. »
Léo : « Qu’est ce que tu as vu ? »
Le chevalier : « Lui… »
Max : « C’est qui lui ? »
Samuel : « On dirait un Cérambycidé. »
Le chevalier : « Il me semble bien… Je dirais… Le clyte rustique, Xylotrechus rusticus. C’est bien un Cérambycidé. »
Léo : « On en voit beaucoup ces derniers temps : l’agapanthie à pilosité verdâtre, le clyte bélier et maintenant le clyte rustique. »
Max : « C’est une bonne nouvelle ça. Bon, on avance. »
Samuel : « Une garzette ! »
Max : « Ça devient vraiment habituel de voir des garzettes ici. »
Léo : « Ça devient un Royaume des Ardéidés : les garzettes, les grandes aigrettes, les hérons cendrés, les garde-bœufs et même des hérons pourprés parfois. »
Samuel : « D’après mes fiches un crabier chevelu a été observé il y a deux ans. »
Max : « Nous on l’a vu qu’en Charentmaritimie le crabier. A Cabane Rouge. »
Léo : « Regardez sur l’arbre mort ! »
Max : « Bonome, tu passes sous les barbelés ? »
Le chevalier : « Non, au-dessus. »
Max : « Fais attention à toi. Bravo ! Tu t’es pas blessé 🙂 »
Léo : « J’entends un bruant des roseaux… Il est où ? »
Le chevalier : « Un peu loin… Oui, je vous montre 🙂 »
Léo : « Mâle chanteur ! »
Samuel : « Code 3. »
Max : « Il y a pas beaucoup de zoisos… »
Le chevalier : « On retourne sur le chemin alors. »
Max : « Si tu veux bonome. »
Samuel : « Des mésanges à longue queue ! Il y en a plein ! Et elles se sauvent même pas. »
Max : « Fotoe bonome ! Fotoe ! »
Léo : « Il y a des petits:) Vas-y petit Sam, dis-le… »
Samuel : « Code 50 chez les longues queues ! Bravo les longues queues ! Bravo ! »
Max : « Bonome, montre les fotos s’il te plaît. Celle-là et … celle-là ! »
Léo : « Qu’est ce qu’il y a Maxou ? »
Max : « Regardez le tour de l’œil… »
Léo : « Ah oui ! Il est rouge ou jaune. J’avais jamais fait attention à ça… »
Samuel : « Je sais ! Le tour de l’œil rouge c’est chez les petits. Je me souviens qu’on en a vu au Royaume des Fauvettes l’an dernier à la même époque. A peu près… »
Le chevalier : « C’est vrai mon petitours 🙂 Je m’en souviens aussi. »
Max : « Alors le tour de l’œil rouge c’est chez les petits. Je note. »
Samuel : « Tu te fais des fiches cousin Max ? »
Max : « Je note dans ma tête. »
Samuel : « D’accord. Tu te fais des fiches dans ta tête 🙂 »
Léo : « Le chemin est inondé… »
Le chevalier : « Pas grave. Je vais arpenter la partie du chemin qui est praticable… Là ! »
Max : « Un grimpereau des jardins ! »
Léo : « Rhooo la chance ! C’est pas tous les jours qu’on en voit ici ! »
Max : « C’est surtout pas tous les jours qu’on vient ici 🙂 Tu as fotoé bonome ? »
Le chevalier : « Bien sûr 🙂 Je vous montre… »
Max : « Bonome, depuis quand tu réussis des fotos de grimpereau ? »
Léo : « Elles sont chouettes 🙂 »
Samuel : « Toute une série en plus ! »
Max : « On va quand même pas rester des heures sur ce chemin… Et si on retournait au Grand Étang ? »
Léo : « Maxou… »
Le chevalier : « Pourquoi pas… J’en ai assez de travailler. »
Léo : « On peut rester un peu ici ? »
Le chevalier : « Si tu veux mon Léo. »
Léo : « On va peut-être avoir d’autres surprises… »
Max : « Comme une garzette en vol ? »
Samuel : « Ou un héron cendré… »
Max : « Bonome, regarde ça… »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Explique s’il te plaît. »
Le chevalier : « Il y a deux choses à voir : le zanimo et la bave de coucou ou écume printanière. »
Max : « Le zanimo ? Tu te mets à parler le petitoursien ? »
Le chevalier : « A force de vous cotoyer 🙂 »
Léo : « Le zanimo c’est un oedémère noble. Oedemera nobilis, Oedéméridés. Même que c’est un mâle. Ça se voit à ses grosses cuisses. »
Max : « Voilà ! Ça c’est fait 🙂 Et la bave de coucou ? On a pas vu de coucou aujourd’hui… »
Samuel : « On l’ a entendu quand même. »
Max : « Alors le coucou est venu ici et il a bavé et ça donne ça ? »
Le chevalier : « Non Max. Le coucou ne bave pas. »
Max : « Toi quand tu dors, tu baves 🙂 »
Léo : « Maaax ! »
Max : « C’est vrai 🙂 Bon, on va pas passer la journée sur de la bave de coucou ! »
Samuel : « Ça donne pas envie… »
Le chevalier : « Je ne suis pas sûr de moi… J’ai lu deux explications. La première fait intervenir des larves de cicadelles. Ce sont des petites ‘cigales’. Comme elles sont des proies faciles, elles battent leur urine pour en faire une mousse à l’intérieur de laquelle elles sont à l’abri. »
Max : « Ça me dit quelque chose… Je crois que tu m’as déjà expliqué ça. »
Le chevalier : « Avec la cicadelle écumeuse ? »
Max : « Ça, je me souviens pas. »
Léo : « Et l’autre explication ? »
Le chevalier : « On reste chez les Hémiptères Homoptères mais on passe aux Cercopidés. Selon cette seconde explication certaines larves de cercopes percent les vaisseaux de végétaux puis insufflent de l’air dans l’exsudat de la plante. »
Léo : « C’est presque pareil. Dans les deux cas un liquide sert à faire de la mousse pour protéger une larve. »
Samuel : « Mais pourquoi on l’appelle bave de coucou ou écume printanière ? »
Le chevalier : « Le coucou commence à chanter relativement tôt dans l’année. »
Max : « Tu nous l’as déjà dit pour une plante ! Le lychnis flos-cuculi ! Il fleurit tôt, au moment où chante le coucou. »
Léo : « Je comprends ! Ici, coucou indique que cette écume apparaît tôt dans l’année. Et comme c’est à la période où le coucou chante, les zoms qui comprennent jamais rien ont dit que c’était le coucou qui bavait. »
Samuel : « C’est mieux de parler d’écume printanière alors. »
Max : « Merci bonome. Allez, au Grand Étang ! »
Au Grand Étang…
Max : « On va encore rien voir de particulier… »
Léo : « Max, c’est toi qui as voulu revenir ! »
Samuel : « Bonome, qu’est ce que tu cherches ? »
Le chevalier : « Tout à l’heure nous avons à peine observé. Je regarde au loin avec le super-méga-zoom. »
Samuel : « Tu vois quelque chose ? »
Le chevalier : « Un groupe de nettes rousses mâles adultes. Au moins cinq… »
Max : « C’est tout ? »
Le chevalier : « Pour le moment… Oh ! Ça alors ! »
Léo : « Tu as vu qui ? »
Le chevalier : « Je vais essayer de fotoer… Mais elle est vraiment loin, l’angle est rasant et il y a des mouvements d’air à cause de l’évaporation… Mouai… Avec le zoom numérique en plus… Je ne ferai pas mieux. Regardez 🙂 »
Max : « Une échasse blanche ! »
Léo : « Rhooo la chaaance ! »
Samuel : « J’y crois à peine ! »
Max : « Elle est à quelle distance ? »
Le chevalier : « Je ne suis pas très fort en distance… Je dirais 5 ou 600 mètres… »
Léo : « Il est pas un peu tard pour migrer ? »
Max : « Il est jamais trop tard… et puis il y a des migrateurs tout le temps ! »
Samuel : « Elle va peut-être en Charentmaritimie. »
Max : « Ça serait sa dernière pause alors. »
Léo : « Maxou, tu as eu raison de proposer de revenir 🙂 »
Max : « C’est ça le talent 🙂 »
Léo : « C’est ça la modestie 🙂 »
Samuel : « Allez ! C’est reparti pour le chemin ! »
Léo : « Tu fatigues pas bonome ? »
Le chevalier : « Non. Je me régale. J’en ai vraiment assez d’être assis face à l’ordinateur. »
Max : « Une petite biche ! »
Max : « On les voit toujours tout crabouillées… »
Léo : « Sinon elles se cachent. Mais comme ça on sait qu’il y en a. Tu vas publier ? »
Max : « Oui. C’est compliqué. Il faut passer par Faune France… »
Samuel : « L’ortétrum réticulé est encore là. »
Max : « Il faudrait vérifier mais je pense qu’on en voit presque à chaque fois sur ce caillou. »
Léo : « Et la tétragnathe étirée est toujours là… »
Max : « Bon, bonome, cavale jusqu’à l’obs s’il te plaît. »
Le chevalier : « D’accord. Accrochez-vous à ma poche 🙂 … Voilà ! Nous y sommes… »
Max : « Tu t’es téléporté ? »
Le chevalier : « Non, j’ai cavalé 🙂 »
Samuel : « Il y a des goélands… »
Léo : « Alors étudions les goélands… Bonome,, regarde celui-là… »
Le chevalier : « Je vois… »
Max : « J’en ai jamais vu des comme ça ! Vous allez encore mmmmmer en vous grattant la tête ? »
Léo : « Il me chiffonne un peu… »
Le chevalier : « Léo, il est sombre. »
Léo : « Ce serait donc un brun. Oui. Entre son 2ème et son 3ème hiver alors. »
Max : « 3ème printemps ? »
Léo : « Ben non. Je pense pas qu’il soit né au printemps. Plutôt en début d’été. »
Max : « Voilà ! Ça va encore être compliqué… »
Léo : « J’y peux rien si un troisième année civile n’a eu que deux printemps au mois de mai. »
Samuel : « Alors selon vous, ce serait un goéland brun de 3ème année civile. »
Léo : « Je pense. »
Samuel : « D’accord 🙂 »
Léo : « Ensuite… Là ! Sur la pointe ! »
Léo : « On reconnaît bien un leucophée adulte. Ensuite… Pfff ! Il y a tous les âges des leucophées et peut-être des bruns… On étudiera ça plus tard. Et là ? »
Léo : « Des leucos… Deuxième et troisième années civiles… Bonome, dans le coin à droite ? »
Le chevalier : « Oui Léo ? Lequel ? »
Léo : « Les deux… Il y en a un à l’œil sombre et l’autre aux pattes roses. Comme goéland gris clair, à pattes jaunes et à œil sombre je connais que le goéland d’Arménie. Et ici c’est pas l’Arménie. Et avec les pattes roses ce serait un argenté. »
Le chevalier : « Et ça te chiffonne 🙂 »
Léo : « Bonome ! Un goéland d’Arménie ! Soit c’est vraiment extra-ordinaire, soit je connais rien du tout aux goélands et je vais aller tout au fond de mon lit pour plus jamais en sortir. »
Samuel : « Cousin Léo, il faut pas aller tout au fond du lit. »
Léo : « Mais j’y arrive pas ! Ça fait des années maintenant que je me gratte la tête en essayant d’identifier des goélands et là j’arrive à un goéland d’Arménie au Grand Étang ! Ma peluche va être toute usée sur ma tête ! J’en ai assez moi ! »
Max : « Oulala ! Bonome, calinothérapie pour Léo. Vite ! »
Le chevalier : « Viens là mon petitours. Je comprends ton désarroi car je le partage. »
Max : « Il y a pas un beau livre de Laridés ? »
Le chevalier : « Si, sûrement. On m’en a conseillé mais ils sont en anglais. Et j’ai perdu les références… »
Max : « Et tu connais pas un spécialiste en goélands ? »
Le chevalier : « Non Max. »
Max : « Oulala ! Le cygne ! Bonome ! Le cygne ! Il va nous percuter ! Oulala ! »
Max : « Ouf ! Il s’est arrêté ! »
Léo : « J’aimerais pas me faire percuter par un cygne moi ! »
Samuel : « Boum badaboum les petizours ! »
Max : « Tiens, un guignette… »
Léo : « Un guignette, des cygnes, des goélands que je sais même pas qui s’est… »
Samuel : « Et des grisettes… »
Max : « On a déjà vu mieux. Bon, bonome a pas envie de travailler, Léo déprime à cause des goélands, petit Sam saute partout et moi je veux pas rentrer. Alors le mieux à faire est de retourner au Refuge du Pré. »
Léo : « Encore ? »
Max : « Oui. On cherche des Arthropodes en chemin et là-bas aussi. Jusqu’à épuisement des batteries de l’appareil. Bonome, que penses-tu de cette idée ? »
Le chevalier : « Elle me plaît bien 🙂 »
Max : « Alors Arthropodologie pour tout le monde !
Léo : « On se poche… Voilà 🙂 »
Le chevalier : « C’est décidé. Je vais acheter un appareil spécial macro. »
Max : « On peut participer si tu veux. Notre fortune a grossi 🙂 »
Léo : « Et tu n’avais pas tout pris pour le super-méga-zoom. »
Le chevalier : « Mes petitzours, vous êtes vraiment adorables 🙂 Gardez votre fortune. Elle vous servira peut-être plus tard. J’ai fait quelques économies pendant le confinement. Je devrais pouvoir me débrouiller. »
Max : « Ah bah ça ! C’est sur que tu as fait des économies ! Tu as presque pas acheté de chocolat ! On a dû nous rationner ! »
Léo : « C’est pas vrai Max ! On en a eu quand même. »
Max : « Pfff ! Des réserves à gérer sur deux semaines ! Pas de réapprovisionnement possible si par hasard il y en avait plus ! J’ai failli défaillir plusieurs fois et je vous parle même pas des crises d’hypoglycémie ! »
Léo : « Max, peux-tu me donner la définition de la glycémie s’il te plaît ? »
Max : « C’est le taux de sucre dans le sang. »
Léo : « Et toi tu as du sang dans ton rembourrage ? »
Samuel : « Bonome, trouve un zanimo pour que les cousins cessent de se chamailler ! »
Max : « On se chamaille pas ! »
Le chevalier : « Le repas d’une araignée ça te va petit Sam ? »
Samuel : « C’est très bien 🙂 »
Max : « Cette araignée va boire un milk-shake de Coléoptère 🙂 »
Léo : « C’est pas vraiment un milk-shake. Il y a pas du lait. »
Max : « Oui mais elle va boire sa proie 🙂 »
Samuel : « Je peux faire le petit rappel ? »
Max : « On est pas dans mes cours là petit Sam 🙂 »
Samuel : « On peut faire des petits rappels dans la vraie vie aussi 🙂 Les araignées ont des chélicères en crochets avec lesquels elles injectent un mélange de poison et de sucs digestifs. Le poison tue la proie. Les sucs digestifs digèrent tout dedans et rendent tout liquide. Après, l’araignée aspire le contenu liquide et laisse la cuticule vide. »
Max : « C’est pour ça que je parle de milk-shake. Merci petit Sam. »
Léo : « C’est qui cette araignée ? Elle ressemble un peu à une araignée-crabe. »
Max : « C’est une araignée chasseuse qui attrape ses proies avec ses deux grandes paires de pattes antérieures. C’est une Thomisidé ? »
Le chevalier : « Oui Maxou 🙂 »
Max : « Et c’est qui ? »
Le chevalier : « Mmmm… Je suis sûr du genre : Xysticus. Il y a plusieurs espèces très proches… D’après le motif du prosome, je dirais… Le xystique crêté, Xysticus cristatus, Thomisidés. »
Max : « Je vais publier comme ça. On verra si un valideur se manifeste. On continue ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « C’est bien d’avancer lentement comme ça. Parfois on oublie de regarder. On cavale pour aller d’un obs à l’autre. »
Léo : « C’est souvent toi qui insistes pour le faire Max. »
Samuel : « C’est un peu vrai. Et l’hiver, il y a pas beaucoup des Arthropodes. »
Max : « Une panorpe ! »
Max : « Tu as fait des progrès en panorpes bonome ? »
Le chevalier : « Je n’en sais rien… D’après les tâches sur les ailes… Il y a deux cellules claires à l’extrémité de l’aile et la première tâche en haut dépasse de la cellule… Ce n’est pas Panorpa vulgaris. Je dirais Panorpa communis. »
Max : « D’accord. Merci bonome. »
Léo : « Et un autre Phalangium opilio 🙂 »
Max : « Belle récolte 🙂 »
Léo : « J’aurais bien aimé voir plus de zanimos. »
Max : « Oui mais après il faut des heures pour les identifier et les articles de mon blog font plusieurs kilomètres de long. Alors c’est bien comme ça 🙂 »
Samuel : « Et on en verra d’autres sur Le Chemin. »
Au Petit Royaume Sauvage…
Max : « Ça commence fort ! On descend de la monture et vlan ! Un Orthoptère ! »
Le chevalier : « Grande sauterelle verte, Tettigonia veridissima, Tettigoniidés. »
Max : « On connaît déjà 🙂 »
Samuel : « La petite tortue aussi 🙂 »
Max : « On voit souvent les mêmes papillons… Où on pourrait aller pour faire des progrès en papillons ? »
Léo : « Ben… Au Royaume des Papillons 🙂 »
Max : « C’est vrai ça ! On y va jamais ! »
Le chevalier : « C’est vrai. Je ne suis pas toujours à l’aise dans ce Royaume… Mais c’est une bonne idée. Je pensais quand même aller au Royaume des Sangliers pour observer des Odonates. »
Max : « Ah oui… On peut pas faire les deux dans la journée ? »
Le chevalier : « Non Max. »
Max : « Alors on fera en deux jours. C’est bientôt les vacances. »
Le chevalier : « Oula ! Ça va me paraître long… »
Léo : « Phalène picotée. On connaît ! »
Max : « Et lui là ? On dirait un thècle… »
Léo : « Oui. Mais lequel ? »
Max : « Ça je sais pas ? Bonome, que penses-tu de ce thècle ? »
Le chevalier : « C’est un très beau thècle 🙂 »
Samuel : « Cousin Max, il y a pas longtemps tu as publié tous les papillons de bonome dans Faune IDF. Il y avait des thècles. Le thècle de l’orme… Mais il est vraiment gris. Et puis… Le thècle du chêne. Tu trouve pas qu’il ressemble ? »
Max : « Je me souviens plus petit Sam. J’ai pas une mémoire prodigieuse comme toi… »
Samuel : « Bonome ? »
Le chevalier : « C’est vrai qu’il ressemble au thècle du chêne. Mais il y a plus d’ocelles noirs. Ce doit être le thècle du prunier, Satyrium pruni, Lyacaenidés. »
Max : « Un thècle de plus 🙂 »
Léo : « On est encore surveillés 🙂 »
Max : « C’est qui cette fois ? »
Samuel : « Un garde-boeufs… »
Max : « Il a pas de bœufs à garder. Le pauvre… »
Léo : « Ben, on veut bien que tu nous gardes mais on a bonome déjà… »
Max : « Il nous protège avec son épée 🙂 »
Samuel : « Il y a des chevaux pas loin ! Juste derrière. Tu peux aller les garder si tu veux. »
Léo : « Il préfère rester ici et se gaver de grenouilles. »
Max : « Bon, garde-bœufs, tu te gaves ici et le soir tu vas à l’écurie pour garder les chevaux. Et nous, on dit rien à Princesse. »
Léo : « Reprenons la recherche d’Arthropodes… Ben tiens ! Là ! »
Max : « Encore une Thomisidé… »
Léo : « Elle est un peu noire sinon j’aurais dit que c’est une thomise napoléon. »
Le chevalier : « C’est bien ça 🙂 »
Samuel : « Elle a repéré la mouche. C’est qui cette mouche ? »
Le chevalier : « L’anthomyie pluviale ou mouche des pluies, Anthomyia pluvialis, Anthomyiidés. Ses larves vivent dans les excréments, les champignons ou les nids d’oiseaux. »
Léo : « Alors ici elles ont tout ce qu’il faut. Il y a les laissées de Goupil, le crottin des chevaux, les nids des zoisos. »
Samuel : « Et en automne il y a des tas de champignons. »
Max : « On lui dit que si elle s’approche de la thomise elle va se faire dévorer ? »
Léo : « Non, on doit pas intervenir. »
Samuel : « L’observateur se doit d’être le plus neutre possible… »
Max : « Ouf ! Elle s’est envolée ! »
Léo : « Et la thomise a pas mangé… »
Le chevalier : « Oups… La batterie est presque vide. Une foto de cet opilion… Ben voilà… C’est terminé pour aujourd’hui… »
Samuel : « Bonome, c’est quoi la petite tâche orange sur le dos de l’opilion ? »
Le chevalier : « C’est un acarien. »
Max : « Il le parasite ou c’est un exemple de phorésie ? »
Samuel : « Cousin Max, tu peux rappeler la phorésie s’il te plaît ? »
Max : « J’en ai déjà parlé. Ah mais tu étais pas encore avec nous ! Épisode 121 🙂 C’est pas très difficile. La phorésie c’est une relation interspécifique dans laquelle une espèce en porte une autre. On avait vu un nécrophore qui transportait des acariens. »
Samuel : « Donc là l’opilion transporte un acarien. »
Le chevalier : « Je pense que c’est ça… »
Léo : « Et la petite mouche ? »
Le chevalier : « Elle est floue… Forcément, avec un super-méga-zoom… Mais ce n’est pas une mouche. C’est un Hyménoptère Apocrite Aculéate. »
Max : « Comme une guêpe ? »
Le chevalier : « Exactement ! »
Max : « Elle ressemble pas à une guêpe. »
Le chevalier : « Je n’y peux rien Max. »
Max : « Mais c’est fâcheux. »
Le chevalier : « Certes. »
Léo : « STOP ! Non parce que parfois vous faites ça pendant dix minutes et c’est un peu long. Parle nous plutôt de cette jolie petit guêpe. »
Samuel : « Elle a une jolie couleur bleu métallisé. »
Léo : « Avec des reflets dorés. »
Le chevalier : « C’est de là que vient son nom. Chryso- veut dire doré. C’est une Chryside mais la foto est bien trop floue pour que je puisse identifier l’espèce. Les chrysides sont souvent appelées guêpes-coucou. »
Max : « C’est la journée du coucou 🙂 Le chant du coucou, la bave du coucou, les guêpes-coucou… »
Samuel : « Le lychnis flos-cuculi… C’est encore en raison de la saison que la guêpe est comparée au coucou ? »
Le chevalier : « Non, c’est en raison d’une autre caractéristique du coucou beaucoup plus connue. »
Léo : « Le parasitisme ! Les coucous sont des parasites de couvée ! »
Max : « La chryside aussi ? »
Le chevalier : « C’est plutôt un parasitoïde. »
Max : « C’est quoi ça encore ? »
Le chevalier : « Le parasitoïsme est une relation interspécifique durable qui se termine par un assassinat. »
Max : « Carrément ! Un assassinat ! »
Le chevalier : « Oui 🙂 La femelle pond ses œufs dans des nids de guêpes ou d’abeilles solitaires. Je pense qu’elle paralyse une larve. Il faudrait vérifier. La larve de chryside se nourrit de cette larve et finit par la tuer. »
Samuel : « Comme chez les Ichneumons. »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Max : « Bien, plus de batterie ça veut dire plus de fotos possibles. Il faut rentrer. »
Le chevalier : « C’est surtout pour travailler que je rentre. »
Max : « Je sais bien bonome. Je peux t’aider si tu veux. »
Dans la cabane du chevalier. Max est face à l’ordinateur…
Léo : « Max, qu’est ce que tu fais ? Tu veux pas venir chamailler ? »
Max : « Mmmmm… »
Samuel (qui rejoint ses deux cousins) : « Je vais vous ratatiner à la bagarre 🙂 »
Léo (à Max) : « Petit Sam dit que même à deux contre lui on a aucune chance. »
Max : « Pfff ! »
Samuel : « Qu’est ce que tu fais cousin Max ? »
Max : « Je viens de terminer de trier et d’ordonner les fotos pour un article. J’allais commencer à le graver. »
Léo : « C’est quel article ? »
Max : « Le Royaume des Tariers. »
Léo : « Les Tariers uniquement ou tu ajoutes le Royaume des Grisettes et celui des Alouettes ? »
Max : « Je vais faire les trois. »
Samuel : « Tu vas faire comment ? Parce qu’il y a des tas de fotos ! »
Max : « J’ai hésité et j’ai finalement choisi de faire un itinéraire du début du Royaume des Tariers à jusque tout au bout du Royaume des Alouettes en montrant qui habite là ou là. »
Léo : « Ah oui. C’est bien ça. Tu nous montres les fotos que tu as choisies ? »
Max : « Si vous voulez. Installez-vous. »
Samuel : « Je suis bien moi. »
Léo : « Moi aussi ! »
Max : « Alors on commence la visite. »
Léo : « Les deux bassins de phyto-épuration. C’est bien fait quand même. »
Max : « On dirait pas que c’est artificiel. En plus c’est récent. Je sais pas bien de quand ça date. »
Léo : « J’ai lu des observations qui parlaient du chantier. Mais je me souviens plus… »
Samuel : « En l’an I. C’était en chantier en l’an I. »
Max : « Comment tu sais ça toi ? »
Samuel : « Je l’ai noté dans mes fiches. »
Max : « Tes fiches… On les voit jamais tes fiches ! »
Samuel : « Elles sont dans ma tête. »
Max : « Tes fiches sont dans ta tête ? »
Samuel : « Ben oui 🙂 C’est pratique. Comme ça je les ai toujours sur moi. Omnia mea mecum porto. »
Léo : « C’est vraiment le petitours de bonome ce petit Sam 🙂 Bonome a une bibliothèque dans sa tête et petit Sam a des fichiers. Plein de fichiers avec des tas de fiches. Et quand il en besoin il va dans sa tête pour les consulter 🙂 »
Max : « 🙂 Et il se justifie en latin en citant Bias de Priène 🙂 »
Samuel : « Je suis le petitours de bonome 🙂 »
Max : « Et tu es son préféré 🙂 »
Samuel : « C’est même pas vrai ! Tous ses petizours c’est son préféré ! »
Max : « Oui petit Sam. Il y a donc ces deux bassins un peu humides mais pas beaucoup quand même. »
Léo : « C’est vrai ça. Il y a jamais beaucoup d’eau. »
Samuel : « C’est le Ru qui vient jusque là. »
Max : « On en reparlera du Ru. Pour les deux fotos on est entre les deux bassins. On voit qu’il y a des petites phragmitaies. »
Léo : « Il y a des saules aussi. Ici, la végétation c’est beaucoup des saules. »
Max : « Oui, on le voit sur la troisième foto. »
Léo : « Là, on est au nord des bassins. Bonome va ronchonner. Il la trouve surexposée cette foto. »
Max : « On s’en fiche. »
Samuel : « Moi j’aime bien la friche derrière nous. Il y a des tas de coquelicots. »
Max : « Je sais 🙂 J’ai des fotos 🙂 »
Samuel : « C’est vraiment beau, vu comme ça. »
Max : « En vrai c’est un peu moins bien quand même. Mais je l’aime bien ce Royaume. »
Léo : « Tu as prévu de faire la botanique ? »
Max : « Non. Je voudrais juste présenter quelques plantes. »
Léo : « Tu as choisi lesquelles ? »
Max : « Le chardon-Marie. Il était en fleurs et cette fois bonome a fotoé les feuilles. On voit les coulées de lait de la Vierge sur les feuilles. »
Léo : « On voit surtout que c’est une plante épineuse ! »
Samuel : « Les feuilles sont épineuses. Les bractées sont épineuses. Les tiges sont épineuses. »
Max : « Il faut faire attention à pas se faire piquer les fesses 🙂 Ensuite j’ai mis la foto du salsifis. »
Léo : « Rhooo ! »
Max : « Au Royaume des Pics on a montré les fruits. Je voulais montrer les fleurs. »
Léo : « Tu as raison de dire LES fleurs. Parce que c’est un capitule. Là, sur cette foto, il y a des tas de petits fleurs collées les unes aux autres. »
Max : « C’est tout pour la botanique. Peut-être qu’un jour on fera un inventaire complet mais là j’avais pas envie. On passe aux insectes. »
Samuel : « Il y en a pas beaucoup… »
Max : « Non. En plus, comme ce Royaume est pas très vieux, il y a pas beaucoup d’observateurs qui y vont. »
Léo : « Madame Viviane et monsieur Miguel 🙂 »
Max : « Oui 🙂 Et quelques autres. Mais vraiment pas beaucoup. J’ai vérifié : pour les insectes et les mammifères on est les seuls à avoir publié des données. »
Léo : « C’est vrai ? Oulala ! Il faut pas dire des erreurs alors ! »
Max : « Ben non. »
Samuel : « Tu as mis les fotos du némusien ? »
Max : « Oui. Regarde. »
Léo : « Elles sont chouettes 🙂 »
Max : « On en avait jamais vu et là, c’est le papillon le plus fréquent. »
Samuel : « Il y en a quand même pas beaucoup. »
Léo : « Il est sur un trèfle des prés. »
Max : « Ensuite il y a Sylvaine. »
Léo : « Ochlodes sylvanus. »
Samuel : « On pourrait croire que c’est un papillon de nuit mais c’est bien un Rhopalocère. »
Max : « La famille des Hespéridés. C’est vrai qu’ils font un peu papillons de nuit. »
Léo : « Tu as d’autres Arthropodes ? »
Max : « Non. On a pas vraiment vu davantage et bonome les a pas fotoés, les autres. »
Léo : « Alors on passe aux zoisos ! »
Samuel : « On va pas parler des merles, des étourneaux, des perruches, des pies, du geai qui passe à chaque fois sans s’arrêter, des mésanges… »
Max : « Pour les mésanges on peut quand même dire qu’on a entendu des petites charbonnières qui piaillaient pour avoir du manger. »
Léo : « Et il y a une famille de bleues qui est passée ! »
Max : « Tous ces zoisos là on en a beaucoup parlé dans les chroniques du confinement. Je préfère me concentrer sur les zoisos du Royaume. »
Léo : « La mauvaise nouvelle c’est qu’il a pas de tariers au Royaume des Tariers… »
Max : « Ben non. Mais il y a des grisettes. Des tas de fauvettes grisettes ! Comme celle-là… »
Léo : « Ça ce sont des fotos prises dès potron-minet 🙂 »
Max : « Oui. Le jour où bonome a pas dormi. Quand il a vu le soleil poindre, il s’est fait un café et a attendu qu’il se lève. C’était à 5h53 précises. A 6h il nous a pochés délicatement et il a chevauché. »
Samuel : « Je me suis couché dans la chambre et je me suis réveillé au Royaume des Tariers au chant des grisettes 🙂 Tu veux bien faire la grisette cousin Léo ? »
Léo : « Si tu veux 🙂 »
Max : « Vous les avez comptées vous ? »
Léo : « Non. Il y en a partout. Au moins deux familles dans le bassin sud. »
Samuel : « Peut-être une dans le bassin nord. »
Max : « Dans le bassin nord il y avait aussi des bruants des roseaux. Mais seulement des mâles… »
Léo : « Ils ont leur bel habit nuptial les bruants des roseaux. »
Samuel : « J’espère que si on voit pas les femelles c’est parce qu’elles couvent. »
Max : « On verra bien… Passons aux rousserolles. Léo, peux-tu imiter la rousserolle effarvatte ? »
Léo : « Je veux bien mais c’est pas très mélodieux. »
Max : « Il faudra mettre un enregistrement dans l’article pour que nos lecteurs apprennent ce chant. Il est assez facile à mémoriser et à reconnaître. »
Samuel : « Ça c’est sûr ! Surtout qu’elle passent leur temps à chanter les effarvattes. »
Léo : « Et puis le chant et souvent le seul moyen de savoir qu’elles sont là. Parce que les voit pas souvent. Elles restent dans les phragmitaies. »
Max : « Mais parfois on peut en voir quand même des rousserolles 🙂 »
Léo : « Il faudra rappeler qu’il y a plusieurs espèces de rousserolles. Il y a l’effarvatte et la verderolle. »
Samuel : « L’effarvatte est quand même assez fréquente et la verderolle un peu moins. »
Max : « Là, c’est à l’oreille que bonome l’a repérée. J’aime bien son expression : ‘Ce chant c’est n’importe quoi : c’est une verderolle !’ »
Samuel : « C’est vrai qu’il dit ça 🙂 »
Léo : « C’est pas n’importe quoi ! C’est un mélange des chants de tous les zoisos du quartier ! Là j’ai entendu du bruant des roseaux, de la grisette, de la linotte, de l’effarvatte, de la mésange, du merle… »
Max : « Quand les perruches sont passées en criant, la verderolle leur a répondu en perruchien 🙂 »
Samuel : « Elles ont pas de chant à elles les rousserolles verderolles ? »
Max : « Apparemment non. Elles doivent avoir des troubles de la personnalité. Elles se cherchent encore… »
Léo : « N’empêche que ce sont de sacrées imitatrices 🙂 »
Max : « Oui 🙂 Bon, là on sait bien que c’est une verderolle mais c’est pas toujours facile. Je parle d’Ornithomedia ? »
Léo : « Tu dis pas tout au début ! Chut ! »
Samuel : « Pas tout mais tu peux raconter quand même. C’est intéressant. »
Max : « Je dirai juste qu’un monsieur d’Ornithomedia m’a envoyé un pigeon-électronique pour avoir des infos sur nos observations. J’ai répondu poliment et il a ensuite demandé si les verderolles étaient elles aussi présentes. On savait pas encore vraiment. Disons qu’on était pas sûrs. Puis bonome a fait les fotos de cf. supra que je remets. »
Max : « Et il les a envoyés au monsieur en décrivant le chant. »
Léo : « Le monsieur a dit qu’il avait dû voir le même zoiso et qu’il était pas sûr de son identification. Et puis il a publié une foto de bonome pour avoir l’avis des spécialistes. Je montre… »
Samuel : « Rholala ! Cousin Max ! Tu es publié dans Ornithomedia ! »
Max : « Ça fait vraiment bizarre… Mais bon. Ce qui est intéressant c’est le débat entre les spécialistes… »
Samuel : « Tout le monde est pas d’accord mais apparemment c’est bien une verderolle. »
Léo : « Je comprends pas bien la personne qui dit que c’est une turdoïde. La turdoïde a un chant bien différent. Et elle imite pas. »
Max : « Ben oui… C’est bien dit dans la description qu’elle imite cette rousserolle. Pfff ! »
Léo : « Je note quand même la projection primaire longue et les ongles clairs. Ça pourrait servir un jour. »
Samuel : « C’est mieux d’identifier à l’oreille quand même. »
Léo : « Maxou, tu vas parler du chat ? »
Max : « Ben oui 🙂 Il est venu se frotter contre bonome pendant qu’il fotoait ! »
Samuel : « Après il l’a suivi et il s’est encore frotté 🙂 »
Léo : « Et il avait pas de collier ce chat… »
Max : « Oui ben je regrette pas d’avoir dit à bonome de partir. Sinon il l’aurait adopté ! J’en suis à peu près sûr ! »
Samuel : « Ça pourrait être bien d’avoir un chat dans la cabane. »
Max : « Oui. Tout à fait. Jusqu’au jour où il nous déchiquetterait à coups de griffes pour s’amuser. Oui oui. C’est sûr que ce serait bien. »
Samuel : « J’avais pas pensé à ça… »
Max : « On est tout petits nous. Et un chat ça a des griffes et des dents pointues. C’est vite fait de nous déchirer la peluche et après on se retrouve avec le rembourrage à l’air et argh les petizours ! »
Samuel : « Il faut pas de chat alors. Tant pis. »
Léo : « Oui, tant pis. Bon, ensuite ? Tu as d’autres fotos pour le Royaume des Tariers. »
Max : « Non. Il y a les autres Royaumes après. Je peux pas en faire trop. »
Samuel : « Alors on avance ! Là où il y a les coquelicots il faut prendre le chemin vers le nord. »
Max : « Ce chemin longe un champ de blé à droite et une friche qui longe un ru à gauche. »
Léo : « Le ru c’est le Ru . Il est enterré. C’est bizarre. »
Samuel : « Ses berges sont très pentues et il y a juste un petit filet d’eau avec des plantes aquatiques et des saules. »
Max : « On y va pas nous. Juste une fois pour voir. Mais on veut pas déranger les zoisos. Il faudra le dire dans l’article qu’il faut pas y aller. »
Samuel : « Ce Royaume, c’est le Royaume des Grisettes. »
Max : « C’est un petit Royaume mais je l’aime bien. »
Samuel : « Cousin Léo, tu sais imiter le cri de la grisette ? »
Léo : « Je le fais pas très bien… »
Léo : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »
Max : « Apparemment, c’est un cri d’inquiétude. »
Léo : « Si j’ai bien compris ça veut dire aux petits qu’ils doivent pas se montrer. »
Samuel : « Il y a une famille juste au début du chemin, sur la droite. »
Max : « J’ai les fotos ! Le parent qui a du manger dans son bec pour son petit… »
Max : « Et le petit qui attend le manger… »
Léo : « C’est là que j’ai compris que c’était le cri d’inquiétude. Parce que le petit s’est caché. »
Samuel : « Et le parent sautait partout en attendant qu’on s’en aille. »
Max : « Bonome a fait quelques fotos puis il a avancé pour pas déranger le repas. J’ai les fotos. »
Samuel : « Si je me souviens bien, il y a une autre famille sur la berge ouest du Ru mais un peu plus loin. »
Max : « Ils sont voisins de la famille de tarier pâtres. »
Léo : « Monsieur Pâtre fait rien qu’à se percher sur de hautes herbacées. »
Samuel : « Madame Pâtre est plus agitée. J’ai l’impression que c’est plutôt elle qui cherche du manger pour les petits. Mais elle fait quand même quelques pauses pour se percher elle aussi. »
Max : « Et puis il y a les petits. On en a vu deux c’est ça ? »
Léo : « Pas facile à dire. On en a vu un à la fois. Mais c’est vrai que la première fois il y en avait un sur le remblai de la berge ouest du Ru et le temps de tourner la tête on en a vu un autre dans la friche. »
Samuel : « Ça m’étonnerait que ce soit le même. Disons qu’il y a deux petits. »
Léo : « Tu as choisi des fotos des petits ? »
Max : « Pfff ! Bonome les a pas très bien réussies… »
Samuel : « Il me semble que c’était en fin de journée avec une lumière pas très favorable. »
Léo : « Max, oublie pas qu’avec un super-méga-zoom le moindre mouvement fait une foto floue. »
Samuel : « On les reconnaît bien quand même ces petits tariers pâtres. »
Max : « Oui, surtout quand on a vu les parents juste avant et que c’est une friche avec des herbes. Parce que si j’ai bien compris, un petit rougegorge ou un petit rossignol ça ressemble beaucoup. »
Léo : « Oui mais il y a pas de rougegorges en ce moment et les rossignols sont des traîne-buissons. Ils vivent pas là. »
Max : « Ensuite… Ah oui ! Ben oui ! Il y a les bruants des roseaux ! »
Samuel : « Rhoooo ! Tu le fais bien le bruant des roseaux cousin Léo ! »
Léo : « Merci petit Sam 🙂 »
Max : « Chose étrange, là aussi on a vu que des mâles. »
Léo : « Ils se perchent pour chanter. »
Max : « Ou alors ils font sa toilette. »
Samuel : « Ou alors ils se chamaillent ! D’un seul coup en en voit trois qui passent à toute vitesse en se poursuivant. »
Léo : « Il doit y avoir des conflits territoriaux. c’est fréquent en période de nidification. »
Max : « On a quand même pas vu de femelles… »
Samuel : « Dans le secteur, en levant la tête, on peut voir un couple de crécerelles. »
Léo : « C’est tout ce qu’on a comme fotos du couple ? »
Max : « Oui. Les autres sont pires. »
Samuel : « On devine que ce sont des crécerelles. Et si ils sont deux, c’est que c’est un couple. »
Léo : « Je me demande bien où ils peuvent nicher… »
Max : « Pas trop loin je suppose. Parce qu’on voit toujours monsieur Crécerelle chasser. »
Léo : « Bonome a fait des tas de rafales 🙂 Il peut pas s’en empêcher 🙂 Il y en a des biens ? »
Max : « Quelques unes. Regardez… »
Léo : « Oh oui ! On dirait presque qu’on est à la même hauteur que lui ! »
Max : « J’aime bien voir les crécerelles muloter. »
Samuel : « Oui, sauf qu’après il attrape nos copains mulots et qu’ils les dévorent. »
Léo : « C’est la dure loi de la vie petit Sam. Nos copains mulots se font dévorer pour qu’il y ait des petits faucons qui dévoreront les petits de nos copains mulots… »
Max : « Et puis ça nous donne un indice pour le site de nidification des crécerelles. Ils nichent vers l’ouest. »
Léo : « Comment tu le sais ? »
Max : « Tu te souviens pas ? On voit bien qu’il a une proie dans les serres et il vole vers l’ouest. »
Léo : « En général, ils mangent sur place ou pas loin. Si il part avec sa proie, c’est soit pour sa femelle, soit pour ses petits. »
Samuel : « Il faudra qu’on aille inspecter vers l’ouest alors. »
Max : « Puisqu’on parle de prédation, j’ai mis Goupil là. »
Léo : « Goupil ! Ça me fait toujours plaisir de le voir 🙂 »
Samuel : « Là, il mulotait lui aussi. C’est pas tout à fait pareil le mulotage des crécerelles et des goupils. Goupil, il renifle en agitant un peu ses pattes arrières pour se préparer. Puis il fait un bon en l’air et il se cabre pour retomber à pic sur sa proie. »
Max : « Cette fois là il a rien attrapé. »
Léo : « C’est comme ça les prédateurs. Ils doivent faire des tas de tentatives pour attraper quelque chose. Goupil, il se nourrit surtout de fruits. Ça se voit dans ses laissées. »
Samuel : « Tu as des fotos des laissées de Goupil ? »
Max : « Bonome en a pas fait ! On en a vu au Royaume des Tariers au milieu d’un chemin. Sur le chemin du Royaume des Grisettes. Mais pas une seule foto ! »
Léo : « Zutalor ! Il faudra penser à demander à Goupil de laisser ses crottes en évidence sur des chemins ou à des croisements de chemins. C’est pour montrer que c’est chez lui, que sur ce territoire il y a déjà un goupil. »
Samuel : « C’est pour cette raison que les cacas des goupils sont appelées laissées. Puisqu’ils les laissent. Il les cachent pas comme d’autres zanimos. »
Max : « Goupil, on l’a vu à chaque fois 🙂 »
Léo : « C’est toujours pareil la rencontre. On l’aperçoit alors qu’il renifle le sol. Il nous voit, se fige et nous regarde. »
Samuel : « On lui dit bonjour. »
Léo : « Et il se retourne et s’en va. »
Max : « Vous vous y connaissez en Insectes vous ? »
Léo : « Un peu. »
Samuel : « Pourquoi cousin Max ? »
Max : « A cause de lui… »
Max : « Bonome l’a pas identifié et il est occupé… »
Samuel : « C’est un Coléoptère. »
Léo : « On dirait un taupin. Famille des… Élatéridés. Mais on pourra pas savoir ni le genre ni l’espèce. La lumière est pas bonne. On voit même pas sa vraie couleur. »
Samuel : « Bonome a raison. Un super-méga-zoom c’est pas terrible pour les fotos de près. »
Max : « On s’arrête à la famille alors ? On dit que c’est un taupin de la famille des Élatéridés et c’est tout ? »
Léo : « Tu sais Maxou, pour les insectes, donner la famille c’est déjà bien. »
Max : « D’accord. Je dirai quand même que les taupins sont les spécialistes des sauts-carpés 🙂 »
Samuel : « Comment ça ? »
Max : « Tu connais pas les taupins ? Ils ont des élytres durs et savent voler mais la plupart du temps, quand ils se sentent en danger sur une feuille, ils se laissent tomber. Si par hasard ils atterrissent sur le dos, ils se cambrent le plus possible puis je sais pas comment ils s’y prennent mais ils font un bond en l’air et se retrouvent sur leurs pattes. »
Samuel : « Je savais pas ça. »
Max : « Bonome fotoe pas trop les taupins parce qu’il arrive pas souvent à les identifier. Peut-être maintenant qu’il a l’attrape-bestioles… Il va peut-être les étudier. »
Léo : « C’est mal parti. Il pense pas à s’en servir. »
Max : « Il faudrait qu’il le mette dans la poche latérale de son pantalon ou de son bermuda pour y penser sur le terrain. »
Léo : « Je tâcherai de lui rappeler. »
Samuel : « On a bien avancé là. On serait pas vers le bout du Royaume des Grisettes ? »
Max : « Si. On approche de la frontière 🙂 »
Léo : « On entend les alouettes 🙂 »
Max : « On les entend depuis notre entrée dans le Royaume des Grisettes. »
Léo : « On s’approche de sa sortie. C’est là qu’on a eu une belle surprise 🙂 »
Max : « Tu parles ! C’était quand ? Notre deuxième ou troisième sortie ? Bonome est rentré tout déprimé. Il voulait encore une fois aller tout au fond de son lit et plus jamais en sortir et on savait même pas pourquoi. Mais il a quand même regardé les fotos du jour avant de s’enfoncer tout au fond de son lit. Et il s’est arrêté sur celle-là… »
Max : « La foto la plus moche de l’article 🙂 »
Samuel : « On devrait la mettre dans la lettre d’actualité qu’on envoie aux abonnés. »
Max : « Cette foto là ? Toute moche ? »
Samuel : « Avec un court texte qui donne envie d’en savoir plus. »
Max : « Tu te sens de le rédiger ce petit texte ? »
Samuel : « Je vais y réfléchir. »
Max : « D’accord. »
Léo : « Revenons à la foto. Un zoiso sombre dessus, clair dessous. Avec un sourcil clair, du orange à la base de la queue et du bleu sous le bec 🙂 »
Léo : « Oui oui ! Du bleu sous le bec. »
Samuel : « Il y a qu’un seul zoiso avec du bleu sous le bec 🙂 »
Max : « Le zoiso fétiche de bonome 🙂 »
Les petizours : « LA GORGEBLEUE À MIROIR ! »
Léo : « Il est trop fort bonome. Moi je l’aurais supprimée cette foto. »
Max : « Moi aussi. »
Léo : « Lui, il a voulu voir. Il avait pas vu le zoiso en le fotoant. Alors il a voulu voir qui il allait supprimer. Et il a vu le dos sombre, le ventre clair et le sourcil clair. Puis le orange à la base de la queue. Et puis le bleu sous le bec. »
Max : « Ce que j’ai préféré dans l’histoire c’est qu’on savait qu’on allait retourner dans ces Royaumes 🙂 »
Samuel : « Ça n’a pas manqué. Et on à revu monsieur Bleu. »
Léo : « Ça c’est la troisième rencontre 🙂 »
Samuel : « J’aime bien l’ordre dans lequel tu as mis les fotos 🙂 »
Max : « Ben oui ! »
Léo : « Là, on voit qu’il est très sombre sur le dos monsieur Bleu. On voit pas bien le bleu de la gorge et on devine le orange sur la poitrine et à la base de la queue. »
Samuel : « Mais il faudrait des belles fotos pour bien montrer les belles couleurs de monsieur Bleu à tes lecteurs cousins Max. »
Max : « Des belles fotos ? Comme celle-là ? »
Samuel : « Rhooo ! »
Léo : « Rholala ! »
Samuel : « Cousin Max, il me semble qu’au Petit Royaume Sauvage tu demandais à bonome si on la verrait un jour dans la région. Tu as ta réponse 🙂 »
Max : « On l’a vue 🙂 »
Léo : « Montre les autres fotos. Je m’en lasse pas. »
Samuel : « Surtout que si nous recoupons toutes nos informations nous pouvons dire qu’il y a au moins deux mâles et une femelle. »
Léo : « Nidification probable ! »
Max : « Il faudrait y retourner pour voir si il y a des petits. »
Léo : « Oui mais bonome est débordé par son travail pour la schola. Et je crois qu’il aimerait aller du côté du Royaume des Milans ou des Fauvettes. »
Max : « Les vacances c’est dans un mois… On verra bien. »
Léo : « Qu’est ce que tu as mis comme fotos après la gorgebleue ? »
Max : « Piou-Piou. On en voit le long du chemin. j’aurais pu le mettre avant mais j’ai oublié et j’ai pas le courage de changer les numéros des fotos. »
Léo : « On les a vus par deux ou trois il me semble. »
Samuel : « Jamais plus de trois. Cousin Léo, tu veux bien imiter Piou-Piou ? »
Léo : « Le chardonneret rigolo ? Si tu veux petit Sam. »
Max : « Là, on est au bout du Royaume des Grisettes. Il y a l’espèce de butte de terre avec des saules. Ça chante beaucoup là. Les linottes, les grisettes, les alouettes des champs, les hypolaïs… »
Léo : « Je me demande si il y a pas une verderolle. »
Max : « Elle est plus loin Léo. »
Léo : « Oui, ça c’est l’autre. Je sais. Mais dans le saule… Je sais pas trop. »
Samuel : « On a vu quelques insectes dans ce coin là. »
Max : « Oui. J’ai les fotos. D’abord il y a eu le sympétrum à nervures rouges. »
Léo : « Je pensais que c’était un sympétrum strié. »
Max : « Et bonome nous a fait remarquer qu’il y a qu’une seule strie verte sur le côté du thorax. »
Samuel : « Du coup j’ai bien observé les nervures vers l’avant de l’aile antérieure. »
Max : « Elles sont pas vraiment vraiment rouges. Mais avec l’autre critère on peut être sûr. Sympetrum fonscolombii, Libellulidés. »
Léo : « Tu l’as publié dans Faune IDF ? »
Max : « Oui. Et j’ai pas reçu de pigeon-électronique. On doit avoir bon. Par contre je m’étais trompé pour le papillon. Je sais plus ce que j’avais dit mais c’est un procris. »
Max : « Il faudrait qu’on se décide un jour. Comment je fais pour présenter les groupes de zanimos ? Si je fais des nouvelles pages dans le blog ça va surcharger le menu et ça va être trop compliqué à gérer. »
Samuel : « J’ai une idée. Tu fais un autre site et tu mets le lien dans ton blog. Comme ça tes lecteurs penseront qu’ils sont toujours dans ton blog. »
Max : « C’est faisable ça ? »
Léo : « Il faudrait demander à tonton Rico. Mais lui aussi est débordé en ce moment. »
Max : « C’est pas urgent. On verra au début des vacances. »
Samuel : « Le problème est donc réglé pour le moment. Passons au Royaume des Alouettes. »
Max : « Il est pas très beau le Royaume des Alouettes. »
Léo : « C’est vrai. Il y a un ru enterré perpendiculaire au Ru, deux chemins et d’autres friches et un champ de blé. »
Samuel : « Il y a surtout les alouettes 🙂 Cousin Léo, peux-tu faire l’ambiance sonore s’il te plaît ? »
Léo : « Tu veux que j’imite encore les alouettes ? »
Samuel : « S’il te plaît cousin Léo. Pendant que cousin Max montre les premières fotos. »
Léo : « D’accord. »
Max : « D’accord aussi. »
Samuel : « Trop bien ! C’est parfait ! Tu feras ça dans ton article cousin Max ! On voit l’alouette des champs chanter en volant de plus en plus haut puis se poser doucement tout en continuant à chanter ! Mâle chanteur ! Code 3 chez les alouettes ! »
Léo : « Quel enthousiasme petit Sam 🙂 »
Samuel : « C’est trop bien le chant avec les fotos en vol ! On s’y croirait 🙂 On s’en fiche qu’il soit pas très beau ce Royaume. Il y a des alouettes pas loin de chez nous 🙂 Continue à chanter cousin Léo ! Cousin Max ! Les fotos ! »
Max : « Attends un peu petit Sam. Il y a des fotos d’alouettes au sol. »
Léo : « Souvent, on les voit quand elles s’envolent. »
Max : « Ou alors quand elles viennent de se poser. »
Léo : « Et la série du mâle chanteur perché ? »
Max : « Pfff !!! Je crois que j’en ai sélectionné trop. Mais bonome en a fait une cinquantaine au moins ! »
Samuel : « Montre… »
Léo : « Six fotos. Ça va. C’est pas trop. On la voit sous presque tous les angles. »
Max : « On verra bien. Mais c’est pas tout le monde qui a vu une alouette des champs comme ça 🙂 Ensuite… Les papillons in copula… »
Max : « Ce sont des azurés communs. »
Léo : « Un mâle est venu voir ce qu’il se passait… »
Samuel : « Il y a quand pas beaucoup d’Arthropodes dans le secteur. »
Max : « Pas d’accord petit Sam ! On les voit pas. C’est pas pareil. Il y en a suffisamment pour nourrir tous les zoisos que nous voyons. Plus les petits Mammifères qui servent de garde-manger aux crécerelles. »
Samuel : « Tu as raison cousin Max. Il doit y avoir plus d’Arthropodes que nous en avons vu. »
Léo : « Dans les friches. Il doit y en avoir beaucoup dans les herbes. La seule fois où bonome est allé au bord du Ru j’ai bien vu les Orthoptères sauter dans tous les sens. »
Max : « Il y a beaucoup de fourmis aussi. Et des tas de petites araignées qui courent trop vite pour qu’on puisse bien les observer. »
Léo : « Il y a des escargots. Il faudrait qu’on se penche un peu sur ce groupe. On le néglige trop. »
Max : « Léo, on peut pas tout faire d’un coup. On fait des progrès en araignées en ce moment. Je propose qu’on reste concentrés sur des objectifs limités. On ajoutera d’autres groupes plus tard. »
Samuel : « J’aimerais bien un beau livre d’araignées… »
Léo : « J’ai trouvé des sites qui sont pas mal. Parfois un peu compliqués pour des béotiens comme nous mais on va s’y faire. On continue la balade ? »
Max : « Oui. Retour vers le Ru, en territoire hypolaïs ! »
Léo : « Je vois bien où c’est 🙂 »
Samuel : « Cousin Léo… »
Léo : « Je vais devoir imiter tous les zoisos de l’article ? »
Samuel : « Ouiii 🙂 »
Léo : « Je m’y attendais. D’accord petit Sam. »
Max : « Il est migrateur aussi l’hypolaïs polyglotte ? »
Léo : « Ben oui Maxou. »
Max : « Vous avez déjà imaginé les migrations des zoisos ? »
Léo : « J’en ai déjà rêvé. »
Samuel : « Vous avez vu le documentaire ? Comment il s’appelle déjà ? Ah oui ! ‘Sur les ailes des zoisos : les migrations.’ Il y a les trajets des zoisos bagués qui sont montrés sur le globe. »
Max : « On l’a regardé ensemble ce documentaire petit Sam. Il y a que quelques zoisos dont les déplacements sont montrés. J’aimerais bien voir tous ces mouvements. »
Léo : « Il doit y avoir des milliards de zoisos qui migrent… »
Max : « Et personne comprend comment ils s’orientent. Il y a des bibliothèques complètes sur les migrations des zoisos. Tous les livres se contentent de décrire. Il y a bien quelques hypothèses mais aucune n’est satisfaisante. »
Léo : « Sans parler de changements dans les migrations ! Les britanniques aiment beaucoup observer les zoisos. Il y a des millions d’anglais qui mettent des mangeoires l’’hiver dans leur jardins. Certaines espèces de bergeronnettes qui passaient en France ont changé leurs habitudes en quelques années et traversent la Manche après avoir passé la Belgique pour aller passer l’hiver en Angleterre. Pourtant personne leur a dit ! »
Max : « Ou alors il faut envisager que les zoisos parlent entre eux, que leur langage est bien plus compliqué qu’on le pense et qu’ils s’échangent ce genre d’informations et se donnent les itinéraires. »
Samuel : « Tu crois que c’est possible ? »
Max : « Petit Sam, pendant longtemps les zoms ont pensé qu’ils formaient la seule espèce intelligente sur Terre. Puis ils ont commencé à en douter et ils ont étudié l’intelligence animale. Ils se sont rendus compte qu’elle était beaucoup plus développée qu’ils le pensaient. C’est pareil pour les langages. Au début ils pensaient que les chants des zoisos étaient que des cris puis ils ont découvert une grammaire dans le langage de certaines espèces. Je serais pas surpris si on découvrait un jour que les zoisos discutent entre eux. »
Léo : « Et l’énigme des migrations serait résolue. »
Samuel : « Surtout si certains zoisos sont vraiment polyglottes. La verderolle qui imite tout le monde serait une sorte de crieur public en plusieurs langues. »
Max : « Et pendant les migrations, quelques zoisos seraient postés le long du parcours pour indiquer les directions et les points de repère. Ils pourraient se relayer. »
Samuel : « J’imagine assez bien ça. »
Léo : « Surtout avec ce que j’ai appris il y a pas longtemps sur le cerveau des zoisos. Il est pas du tout organisé comme celui des Mammifères qui sert de référence pour l’intelligence. Il y a une plus forte densité de neurones et le cortex est pas limité à six couches de corps cellulaires. Leur cerveau plus petit serait peut-être plus efficace. »
Max : « C’est un beau champ d’étude. »
Léo : « Et les perspectives sont prodigieuses ! »
Samuel : « On en discutera plus tard. On reprend l’article ? »
Max : « Oui. J’ai d’autres fotos de l’hypolaïs polyglotte. Comme il habite là, on le voit à chaque fois qu’on passe. »
Léo : « C’est un beau zoiso l’hypolaïs. »
Max : « Léo, tous les zoisos c’est un beau zoiso ! Tu le sais bien 🙂 »
Léo : « Oui, mais on le voit pas partout lui. En plus il migre alors on le voit pas toute l’année. Je sais bien que la pie-bavarde est un beau zoiso aussi. Très beau même ! Mais on en voit depuis les fenêtre de la cabane. Pas les hypolaïs. »
Max : « Je sais Léo. »
Samuel : « Bon, après le territoire hypolaïs qu’est ce que tu montres cousin Max ? »
Max : « Les bassins… »
Léo : « Encore une fois c’est pas très beau. »
Samuel : « C’est un peu un chantier. La nature a pas encore colonisé le site. »
Max : « Un peu quand même 🙂 Il y a quelques Odonates. On a vu des libellules déprimées. Et puis il y a des grenouilles vertes indéterminées… »
Samuel : « Une lavandière est venue. On en a vu aussi au Royaume des Tariers. »
Max : « Et il y a lui 🙂 »
Léo : « On l’a vu qu’une seule fois… »
Max : « Je suis très embêté. Dans Faune IDF j’ai mis le code 11. »
Samuel : « Oiseau simulant une blessure ou détournant l’attention, tels les canards, gallinacés, oiseaux de rivage, etc. »
Léo : « Ça correspond à ce qu’on a vu. Il a d’abord couru dans un sens puis il s’est envolé en faisant une boucle. »
Max : « Je sais bien. Mais avec ce code on est dans nidification certaine. Et chez les petits gravelots, quand il y a des petits, les adultes font semblant d’être blessés. C’est pas ce qu’on a vu. »
Samuel : « Je comprends. C’est embêtant. Dire que la nidification est certaine avec une seul obs… »
Max : « Qu’est ce que je fais ? Je modifie l’obs ? Je change le code ? »
Léo : « Tu pourrais envoyer un pigeon-électronique à quelqu’un de la LPO pour avoir un avis. »
Max : « Je vais voir. Mais ça m’embête quand même. »
Samuel : « On verra bien cousin Max. Sois pas embêté comme ça. Revenons à nos oiseaux. Pas loin des bassins il y a un petit bois. Bonome y a entendu un rossignol philomèle alors il s’est un peu approché pour essayer de le fotoer. Et on a entendu ça… »
Max : « C’est n’importe quoi ce chant ! C’est une verderolle 🙂 »
Léo : « Encore une verderolle 🙂 Il y a quelques années on les connaissait même pas. »
Samuel : « Maintenant on sait qu’elles sont là sans même les voir ! »
Max : « On fait des progrès 🙂 »
Léo : « On fait de plus en plus de relevés à l’oreille. C’est rigolo 🙂 »
Max : « Peut-être qu’un jour on parlera le zoiso nous aussi… après ça j’ai prévu de mettre les autres fotos de Goupil. »
Léo : « Ben oui ! Fais les voir… »
Léo : « C’est la première fois qu’on l’a vu. Bonome était déçu. Il avait changé de programme pour son appareil et il était passé en manuel. Si je me souviens bien c’était pour le sympétrum à nervures rouges. Quand il a vu Goupil qui nous regardait il comprenait pas pourquoi l’appreil faisait pas la mise au point. Le temps de réagir Goupil partait déjà. »
Max : « Ça peut arriver les problèmes techniques. C’est pas bien grave. On a quand même eu le temps de dire bonjour à Goupil. C’est le principal. »
Samuel : « C’est tout pour les bassins ? »
Max : « Oui. Il y a les alouettes mais on en a déjà parlé. »
Léo : « Alors on continue. Après on arrive au Chemin de Saint-Denis. »
Max : « Attend un peu ! Il y a une foto des bassins vus du nord. »
Samuel : « Le rossignol et la verderolle sont dans le petit bois à droite. »
Léo : « On peut passer au chemin maintenant ? »
Max : « Si tu veux. Alors… C’est ça ! Un orthétrum réticulé ! »
Max : « Femelle ou juvénile ? »
Léo : « C’est un jeune mâle. »
Max : « Sûr ? »
Léo : « Oui Max. »
Max : » D’accord. Ensuite j’ai des fotos des zoisos du chemin. Un tarier pâtre mâle… »
Max : « Madame Picpic 🙂 »
Léo : « Ah oui ! Je l’avais oubliée ! »
Samuel : « Elle a pris la pose madame Picpic ! »
Max : « Il faudra que je pense à rappeler qu’on peut identifier le sexe des Picpics grâce à leur moustache. La moustache est rouge chez le mâle et noire chez la femelle. Là, la moustache est noire. C’est donc madame Picpic. »
Léo : « On sait pas si c’est monsieur ou madame qui fait rien qu’à passer au Royaume des Grisettes. »
Samuel : « J’espère que c’est un mâle. Ça pourrait être un couple. »
Max : « Oui. Mais il y a un petit bois de chaque côté du Royaume des Tariers. Ils vivent peut-être là-bas aussi. »
Léo : « Il faudrait passer des jours et des jours dans le même royaume pour tout savoir sur les zoisos. »
Max : « Oui. Mais j’ai pas vraiment envie. j’aime bien changer un peu quand même. »
Samuel : « Moi aussi. On connaît déjà bien ici. »
Max : « On y retournera un peu plus tard. Je suis sûr que bonome voudra des nouvelles des gorgebleues 🙂 Après j’ai remis des grisettes. »
Léo : « Il y en a vraiment partout des grisettes. »
Samuel : « C’est un zoiso nicheur très fréquent dans la région. »
Max : « On a vu des petites grisettes le long du Chemin de Saint-Denis ? Je me souviens plus. »
Samuel : « On a pas été très attentifs aux grisettes. »
Léo : « Non, on a pas vu de petits. Il faut dire qu’on voit pas tout là. Les fourrés sont denses et profonds. On voit que le bord du chemin. »
Max : « Et on a bien vu les linottes:) Monsieur frime en chantant du haut de son perchoir… »
Max : « Pendant que madame cherche des matériaux pour construire le nid. »
Léo : « Chouettes fotos 🙂 »
Max : « Heureusement parce que jusque là, il y en avait pas de terribles pour les linottes. »
Samuel : « Et ensuite ? »
Max : « Ensuite c’est tout. On est au bout du chemin. L’itinéraire est terminé. »
Léo : « Tu fais pas le retour ? »
Max : « Tu vas pas bien dans ta tête toi ! Il y a déjà 130 fotos ! Tu te rends compte ? »
Samuel : « Et puis au retour on voit les mêmes zoisos. »
Léo : « C’est terminé ? »
Max : « Pas tout à fait. Il y a des fotos des rougequeues noirs de la cabane que j’aimerais montrer. »
Samuel : « Lesquelles ? »
Max : « Celles-là ! »
Léo : « Monsieur et madame ! »
Samuel : « C’est dommage que bonome ait toujours pas réussi à fotoer le petit. »
Max : « Mais on sait qu’il y a des petits ! Code 50 chez nos rougequeues ! »
Samuel : « Bravo les rougequeues ! Bravo ! »
Max : « Cette fois c’est terminé. »
Léo : « Il faut tout graver maintenant… »
Samuel : « Maintenant ? Mais la bagarre alors ? »
Le chevalier : « Vous pouvez allez chamailler 🙂 Je vous ai écoutés et je devrais pouvoir graver à la place de Maxou. »
Max : « Tu veux le faire à ma place ? »
Le chevalier : « Ça te dérange pas ? »
Max : « Ah bah non ! Tu as des doigts plein les mains toi ! Ça va aller plus vite 🙂 »
Samuel : « Rendez-vous sur le ring les cousins ! »
Un peu plus tard, le chevalier rejoint ses petizours dans la chambre…
Le chevalier : « Alors ? »
Léo : « Il nous a ratatinés ! »
Le chevalier : « Vous ne le feriez exprès parce que c’est votre petit cousin préféré ? »
Max : « Ah non ! Je t’assure ! On a tout essayé ! »
Léo : « Mais à chaque fois il nous ratatine ! Je sais pas comment il fait ! »
Max : « Tu veux essayer ? Je suis sûr que même toi tu fais pas le poids face à petit Sam ! »
Samuel : « Euh… Je suis un tout petitours moi. Pas un grand chevalier. Et puis je suis un peu fatigué quand même. Si on lisait l’article ? »
Léo : « D’accord ! »
Max : « D’accord aussi ! Bonome, apporte l’ordinateur et le chocolat ! »
Léo : « Oui, on est allés au Royaume des Tariers et on est déjà retournés au Grand Étang et au Petit Royaume Sauvage. »
Max : « Le Royaume des Tariers on va y retourner et je vais faire une synthèse. »
Léo : « Une synthèse ? »
Samuel : « Avec trois milles fotos ? »
Léo : « Bon, on verra ça après. Pour le moment, on grave le Petit Royaume du 17. »
Samuel : « C’est parti ! »
Au Petit Royaume Sauvage…
Léo : « Le Petit Royaume 🙂 »
Max : « C’est pas le Petit Royaume. C’est Le Chemin. Le Petit Royaume est plus loin et selon notre cher petit Sam il doit être tout inondé. »
Samuel : « Une libellule déprimée ! »
Samuel : « La première de l’année 🙂 »
Léo : « On a du retard dans nos obs à cause du confinement. »
Max : « Et lui ? C’est qui lui ? »
Léo : « Un Hétérocère indéterminé… »
Max : « Bonome, il peut pas rester indéterminé cet Hétérocère. »
Le chevalier : « Je suppose que je dois vous dire qui c’est cet Hétérocère. »
Max : « Bah oui ! Tu as pas encore compris que tu sert qu’à ça ? Nous dire qui c’est ce zanimo. »
Le chevalier : « D’accord. Je vois. »
Samuel : « C’est pas vrai ! Tu es pas là que pour ça ! »
Max : « C’est vrai ! J’oubliais que tu servais aussi à nous fournir du chocolat. »
Samuel : « On s’en fiche du chocolat ! »
Max : « Ah non ! On s’en fiche pas du chocolat ! »
Samuel : « Moi je m’en fiche du chocolat ! Et bonome sert pas à ça ! »
Max : « Alors il sert à rien du tout. »
Samuel : « Cousin Max ça suffit ! »
Léo : « Bonome, calinothérapie pour petit Sam ! Sinon il va construire un coin et y envoyer Maxou 🙂 »
Le chevalier : « Viens ici mon petitours. »
Max : « Ben et nous ? »
Léo : « Viens Léo. Toi, tu sers à rien ! »
Max : « Bonomou… »
Le chevalier : « Oui petitours à casquette ? »
Max : « Je peux venir aussi moi ? »
Le chevalier : « Non. Apparemment je ne te sers pas à te câliner. Enfin, selon tes propres dires… »
Max : « Je regrette. Je te demande pardon. »
Léo : « Je pense qu’il a le droit de venir. »
Samuel : « Mouai… Jette lui du chocolat par terre pour voir ce qu’il va choisir… »
Max : « On jette pas le chocolat par terre ! Tu vas pas bien dans ta tête toi. »
Léo : « Bonome, maintenant qu’on est tous ensemble, veux-tu bien nous dire qui c’est cet hétérocère indéterminé ? »
Max : « Même quand on est dans la poche on est tous ensemble… »
Samuel : « COUSIN MAX ÇA SUFFIT ! »
Max : « D’accord. »
Le chevalier : « C’est une phalène picotée. »
Max : « Une phalène picolée ? Elle a picolé la phalène ? »
Léo : « Et pourquoi elle a mauvais phalène ? C’est parce qu’elle a picolée ? »
Samuel : « Rho les saproblagues ! Bonome, elle s’appelle comment en scientifique la phalène picotée ? »
Le chevalier : « Ematurga atomaria, Géométridés. »
Samuel : « On a déjà vu un Géométridé. Au Trou… C’était… Le géomètre à barreaux ! »
Le chevalier : « Quelle mémoire petit Sam ! »
Samuel : « C’est pas dur. On a en pas vu beaucoup 🙂 »
Léo : « Petit Sam a vraiment une mémoire prodigieuse. »
Max : « Ah… »
Samuel : « Je vous l’avez dit ! C’est tout inondé ! »
Max : « Bonome a pas mis les bonnes chaussures pour avancer là. »
Le chevalier : « Et cela m’arrange bien 🙂 »
Léo : « Le chemin se transforme petit à petit en marais… »
Max : « Bon, on va pas rester là comme ça. On inspecte le petit bout de chemin praticable. »
Samuel : « Moi je resterais bien sur ce petit bout de chemin pendant des heures. »
Léo : « Il y a des chances que c’est ce qu’on fasse 🙂 »
Max : « Zutalor ! Il est tout mort lui ! Argh ! »
Max : « Tu veux bien le retourner avec le bout de ton pied ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Léo : « C’est un rat surmulot ? »
Max : « On dirait bien. »
Samuel : « Rattus norvegicus, Muridés. »
Max : « On en avait jamais vu ici. Ça enrichit l’inventaire. »
Léo : « Qui on a vu comme mammifères ici ? »
Samuel : « Goupil, des chevreuils, des sangliers, un ragondin, des écureuils… »
Max : « Des os de mulot sylvestre dans une pelote de réjection aussi. »
Léo : « Et maintenant un rat surmulot 🙂 »
Max : « Petit Sam, tu as pas des fiches sur les Mammifères d’ici ? »
Samuel : « Je regarde ça… Alors… Ceux qu’on a vu plus des lapins et un campagnol roussâtre. »
Max : « Un campagnol roussâtre ? On le connaît même pas lui ! »
Léo : « On en verra peut-être un jour. »
Samuel : « Cousin Léo, ce serait pas des moineaux qu’on entend ? »
Léo : « Si. »
Max : « Des moineaux ici ? C’est la première fois aussi 🙂 »
Le chevalier : « Une femelle ou un jeune et deux mâles… »
Léo : « Il y a des étourneaux. »
Max : « Oui, je les ai entendus. Il doit y en avoir une bonne dizaine. »
Samuel : « Vous pensez qu’il y a des petits. »
Max : « Si il y en a au Grand Étang, c’est probable qu’il y en ait ici aussi. Bonome, tu veux bien t’asseoir sur une souche pour observer tranquillement ? »
Le chevalier : « Je veux bien. Descendez et installez-vous. »
Max : « J’aime bien glisser le long de ton pantalon 🙂 »
Léo : « Pousse tes grosses fesses ! »
Max : « Tu arrêtes avec mes fesses ! »
Samuel : « Vous descendez ou je vous jette de la poche ! »
Max : « On descend ! … Voilà. Installe toi là bonome. »
Léo : « Il y a un adulte… »
Max : « On attend les petits… »
Samuel : « En voilà un ! »
Samuel : « Encore un code 50 ! »
Max : « Tu vas où Léo ? »
Léo : « Me dégourdir les pattes… »
Max : « Fais attention aux couleuvres. »
Léo : « Oui Max. J’en mangerai pas plus d’une 🙂 … Bonome, viens voir. »
Max : « On vient aussi. »
Samuel : « On arrive. »
Max : « Ben Léo, tu as pondu un œuf ? »
Léo : « Tu sais à qui il est cet œuf ? »
Max : « Il s’est fait dévorer ! IL Y A UN ZANIMO QUI A DÉVORÉ UN ŒUF ! IL FAUT PAS DÉVORER LES ŒUFS LES ZANIMOS ! »
Samuel : « Tu es sûr qu’il a été dévoré ? »
Max : « Mon cher petit Sam, quand le petit zoiso sort de son œuf, il le casse pas au bout comme ça. Il le casse n’importe comment parce qu’il est pressé de sortir. Là, l’œuf a été bien ouvert. »
Samuel : « Tu as un suspect cousin Max ? »
Max : « Un zanimo à pattes… Il a tenu l’œuf entre ses pattes pour l’ouvrir proprement. Bonome, prends les empreintes ! On va enquêter. »
Léo : « Je me demande si tu dis des bêtises exprès Maxou… Mais tu as peut-être raison quand même. »
Max : « Bonome, tu t’y connais en œufs ? »
Le chevalier : « Non Max. »
Max : « Tu pourrais pas trouver un beau livre d’œufs ? Qu’on s’y connaisse un peu en œufs. On est naturalistes et un peu ornithologues. On doit connaître les œufs. »
Le chevalier : « Je vais me renseigner Maxou. »
Léo : « On va derrière les barbelés ? Tu aimes bien aller t’asseoir derrière les barbelés. »
Max : « Tu sais que c’est interdit Léo. »
Léo : « Oui je sais. Mais bonome fait juste quelques pas. »
Max : « Tu ferras attention de pas te barbeler la main ou le front… »
Samuel : « Tu es maladroit quand même ! »
Max : « Comment tu avais fait pour te planter la pointe complète dans la main ? »
Léo : « C’est un mystère 🙂 »
Samuel : « J’avais bien aimé la blessure au front aussi 🙂 Jolie coupure de barbelés sur le front 🙂 »
Le chevalier : « Avez-vous fini de vous moquer de moi ? »
Max : « On se moque même pas ! On raconte nos souvenirs ! »
Léo : « Oh ! C’est qui ? »
Max : « Une garzette ? Un garde-bœufs ? »
Samuel : « Avec un peu de jaune sur le dos et les doigts noirs c’est un garde-bœufs. »
Léo : « Encore un ! »
Max : « C’est peut-être celui du Grand Étang qui est venu ici. C’est mieux pour les Ardéidés ici. »
Léo : « Oui. Le Refuge du Pré est tout inondé. C’est marécageux. Il doit y avoir des grenouilles partout. »
Samuel : « Et des Odonates. »
Max : « Il y a la grande aigrette… »
Léo : « Ça devient vraiment habituel… »
Samuel : « Mais elles nichent pas encore ici les grandes aigrettes. Il me semble qu’elles nichent pas en Île de France. »
Léo : « Les garzettes si ! »
Max : « Tiens, une famille bernache 🙂 »
Léo : « Papa, maman et les bernachons 🙂 »
Samuel : « Encore un code 50 ! Il faudrait faire un bilan. »
Léo : « Ça existe déjà petit Sam. C’est l’Atlas des zoisos nicheurs de France. »
Samuel : « Oui mais ici c’est pas toute la France. »
Max : « J’aimerais bien faire une synthèse un jour. Mais plutôt au Royaume des Tariers. »
Léo : « Pourquoi le Royaume des Tariers ? »
Max : « Il est petit. Il doit pas y avoir trop d’espèces. C’est bien pour commencer. »
Léo : « Le Royaume des Tariers uniquement ou tu tiendrais compte du Royaume des Alouettes ? »
Max : « Les deux. Mais c’est pas très grand quand même. »
Léo : « Rholala ! Qu’est ce qu’elles ont à crier comme ça ? »
Max : « Elles ont le printemps 🙂 »
Samuel : « C’est qui ces grenouilles ? »
Léo : « A l’oreille je dirais des grenouilles rieuses… »
Max : « C’est un milan noir qui vient de passer ? »
Léo : « Oui. »
Samuel : « Ils nichent là-bas. »
Léo : « Là-bas ? Pas derrière ? »
Samuel : « Peut-être qu’ils nichent derrière aussi. Mais un couple niche par là-bas. »
Léo : « Il doit y avoir plusieurs couples. On a déjà vu quatre individus plus ceux du Grand Étang… »
Léo : « Et les buses ? Elles nichent où les buses ? »
Max : « Aucun idée. »
Samuel : « Ça se dit nicher ? Ou devrait pas dire nidifier ? »
Max : « Si. »
Léo : « Sûrement. »
Max : « On est bien là. »
Samuel : « On entend un coucou gris. »
Léo : « Code 3 : mâle chanteur ! Il doit être perché quelque part. »
Max : « On va pas le voir. Comme d’habitude… »
Le chevalier : « Il est là-bas. Sur l’arbre mort… Regardez. »
Max : « Ah oui 🙂 »
Léo : « On peut s’approcher ? »
Samuel : « Attendez ! Il y a un garde-bœufs ! »
Samuel : « On peut y aller ! »
Léo : « Tu vas réussir à repasser les barbelés sans te blesser ? »
Max : « Si tu te tiens aux fils, choisis un endroit sans barbelures. C’est mieux 🙂 »
Samuel : « Arrêtez un peu ! Vous voyez bien qu’il est passé ! »
Le chevalier : « Et il va falloir que je passe dessous plus loin pour pouvoir observer le coucou. »
Max : « C’est trop facile par en-dessous. »
Léo : « C’est quand même comme ça qu’il s’est griffé le front ! »
Le chevalier : « Je pense que je vais vous abandonner ici. »
Max : « Tu ferais ça ? »
Léo : « A nous ? Tes petits machins que tu aimes soit-disant de tout ton cœur ! »
Max : « Tu dois pas avoir beaucoup de cœur alors… »
Max : « Bonome, c’est quoi cette foto ? »
Le chevalier : « La photographie d’un coucou gris… »
Max : « Et pourquoi elle est pas nette ? »
Le chevalier : « Parce que le vent a placé une herbe dans l’axe de la foto au moment où j’ai déclenché. »
Max : « Accuse pas le vent s’il te plaît ! C’est notre ami le vent ! »
Samuel : « Ça fait du bien de le retrouver d’ailleurs. »
Léo : « Il y a des rossignols… Au moins deux. »
Le chevalier : « Tu les localises Léo ? »
Léo : « Sur le chemin, un peu après là où tu passes sous les barbelés. »
Le chevalier : « On va planquer ? »
Max : « Pour des rossignols ? Mais on les voit jamais ! »
Le chevalier : « Quelque chose me dit qu’ils vont se montrer. »
Max : « Pourquoi tu dis ça ? »
Le chevalier : « Léo, ce sont bien deux mâles chanteurs ? »
Léo : « Oui bonome. Écoute… »
Le chevalier : « Et ils sont à quelques mètres l’un de l’autre. »
Max : « Tu crois qu’ils se chamaillent pour le territoire ? »
Le chevalier : « C’est assez vraisemblable. J’ai envie d’essayer… Je vais m’asseoir sur une souche et attendre. Nous verrons bien. »
Samuel : « Bonne idée 🙂 »
Max : « On s’installe à côté de toi. Parle-nous du rossignol en attendant. »
Le chevalier : « Il s’appelle luscinia megarhynchos et appartient à la famille des Muscicapidés. Vous le savez déjà puisque c’est le même genre que la gorgebleue. »
Max : « Tu crois qu’on va la voir un jour dans la région la gorgebleue ? »
Le chevalier : « Je n’en sais rien Max… Il y en a parfois de signaler ici… Revenons au rossignol. Il vit surtout dans les haies, les fourrés. C’est pour cela qu’il est appelé traîne-buissons. Les spécialistes ont identifiés ente 120 et 260 séquences différentes dans ses chants. On dit qu’il gringotte, qu’il quiritte ou qu’il trille… »
Le chevalier (observant ses petizours) : « Ils se sont endormis… Zutalor. Ils vont être déçus. Le rossignol s’est posé juste là… »
Léo : « Le rossignol est là ? »
Le chevalier : « Il était là. Mon pauvre Léo… »
Léo : « Max ! Petit Sam ! Réveillez vous ! »
Samuel : « Ondorplu ? »
Max : « J’ai jamais dormi de ma vie moi ! »
Léo : « On a raté le rossignol ! »
Max : « Il est venu ? »
Léo : « Ben oui ! »
Max : « Bonome, demande-lui de revenir s’il plaît. »
Le chevalier : « Parce que je parle le zoisos… »
Max : « Mais oui ! Allez ! S’il te plaît ! »
Le chevalier : « Si vous êtes sages il reviendra peut-être. »
Max : « On est sages. »
Le chevalier : « Chut. »
Max : « Il est revenu ! »
Le chevalier : « Exactement au même endroit 🙂 »
Léo : « Rhooo la chaaance ! »
Samuel : « Un rossignol ! »
Max : « Pourquoi il s’appelle Philomène le rossignol ? »
Léo : « C’est pas Philomène ! C’est philomèle ! »
Max : « Ah d’accord ! Je croyais que c’était Philomène… Ça change rien à la question. En grékancien, le préfixe philo- signifie qu’il aime. C’est quoi le -mèle ? Il aime se mêler de ce qui le regarde pas le rossignol ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Max 🙂 »
Max : « Tu sais pas tout le grékancien ? »
Le chevalier : « Non Max 🙂 »
Max : « Et tu as pas une histoire à raconter ? Du genre avec des meurtres, des parents qui tuent leurs enfants, des incestes… La mythologie grecque quoi. »
Le chevalier : « Philomèle et Procné, filles de Pandion roi d’Athènes et de Zeuxippe. »
Max : « Vas-y bonome ! Raconte tes atrocités. »
Le chevalier : « Je vais essayer de résumer. Procné a épousé Térée, fils d’Arès et roi de Thrace. Tous deux eurent un fils, Itys. Mais Procné souffrait de ne pas voir sa sœur Philomèle restée chez son père Pandion. Son mari, Térée, proposa donc d’aller la chercher chez Pandion qui la lui confia. Térée fut séduit par Philomèle dès qu’il la vit et décida de la séduire. En fait, il abusa d’elle pendant le voyage qui les conduisait chez lui. Pour éviter que Philomèle raconte ce qu’il lui avait fait, Térée lui coupa la langue et l’enferma avec des esclaves. En arrivant chez lui, Térée annonça la mort de Philomèle à Procné. Philomèle, enfermée, se mit alors à tisser une tapisserie pour raconter sa mésaventure. Une fois terminée, la tapisserie fût confiée à une vieille servante qui se chargea de la porter à Procné qui entra dans une colère noire et ne pensa plus qu’à se venger. Elle réussit à faire évader Philomèle. Les deux sœurs se retrouvèrent alors en secret et conçurent un plan pour se venger. Lors des Dionysiaques, des fêtes dédiées à Dionysios, elles découpèrent Itys et le cuisinèrent pour Térée qui désirait manger seul. A la fin du repas, il demanda à voir son fils. Procné lui répondit qu’il était déjà avec lui et Philomèle jeta sa tête sur la table. Térée se mit en colère et chercha à les poursuivre. Les deux sœurs se sauvèrent et se transformèrent. Philomèle en rossignol et Procné en hirondelle. Térée se changea en huppe mais ne put rattraper les deux sœurs. Selon certains auteurs Itys se métamorphosa en chardonneret. »
Max : « Ah oui ! Tu t’es surpassé là bonome ! »
Le chevalier : « Ce n’est pas moi Max. Je n’ai fait que te raconter un épisode des métamorphoses d’Ovide. »
Léo : « J’arrive pas à comprendre toutes ces histoires moi. Quel est l’intérêt de raconter de telles atrocités ? »
Le chevalier : « Je n’en sais rien mon Léo. Je n’ai jamais aimé la mythologie gréco-latine. »
Samuel : « Mais c’est pour ça que le rossignol est philomèle ? »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Léo : « Alors maintenant on sait que le rossignol philomèle tient son nom des métamorphose d’Ovide. »
Max : « Et tu as réussi à le fotoer. »
Le chevalier : « Si vous le permettez, je vais continuer à le fotoer. »
Max : « On te permet bonome 🙂 »
Le chevalier : « Voilà… »
Max : « Ça c’est un voilà qui veut dire qu’on va rentrer. »
Le chevalier : « Il le faut bien Max. Tu sais bien que nous ne sommes pas en vacances. »
Max : « Je sais bonome. Je te rappelle que c’est moi qui m’occupe des Cours de Max. »
Le chevalier : « Et je t’en remercie. »
Max : « Je t’en prie bonome:) Comme ça, tu travailles moins et tu peux nous emmener aux zoisos. »
Léo : « C’est quoi la prochaine inspection ? »
Le chevalier : « Pour éviter le monde et ne pas aller trop loin, je propose le Royaume des Tariers. »
Samuel : « Ça me va ! »
Léo : « Moi aussi. »
Max : « Bonome, tes petizours sont d’accord pour le Royaume des Tariers ! »
Le chevalier : « Alors pochez-vous. Nous rentrons. Et si vous dormez pendant le retour, éviter de ronfler 🙂 »
Le chevalier : « Les machins ! LES MACHIIIIINS ! Ben ça alors… Ils ne viennent pas… Où sont-ils ? (Le chevalier va dans la chambre). Vous êtes là ! Vous ne m’avez pas entendu ? »
Max : « Si. »
Le chevalier : « Et vous n’êtes pas venus ? »
Léo : « Ben non. »
Samuel : « On savait pas que c’est à nous que tu t’adressais. »
Max : « On est pas des machins nous. »
Samuel : « Nous sommes des petizours ! »
Le chevalier : « Ah… Dommage. Je voulais emmener mes petits machins que j’aime de tout mon cœur au Grand Étang. »
Max : « Au Grand Étang ? On avait dit qu’on irait pas. »
Samuel : « Tu les aimes vraiment de tout ton cœur les petits machins ? »
Le chevalier (à Samuel) : « Oui mon petitours. »
Léo : « Au Grand Étang… Tu resteras à distance des gens qu’on croise ? »
Max : « Ah bah ça ! La distance de sécurité il connaît bonome ! Pas de risque qu’il s’approche des zoms ! »
Le chevalier : « Alors sautez dans vous chaussettes et on y va ! »
Max : « ON A PAS DES CHAUSSETTES ! »
Au Grand Étang…
Max : « Alors… Les foulques ont fait des œufs ! C’est bien ça. »
Samuel : « Code 18 : nid vu avec un adulte couvant ! »
Léo : « Ça commence bien 🙂 »
Max : « Les sternes sont arrivées. Il y en a une posée là… »
Léo : « Une autre là-bas et… trois autres en vol. »
Samuel : « LÀ ! LÀ ! EN VOL ! RHOLALA DE TABARNAK ! »
Max : « Rholala de tabarnak ? Qu’est ce que tu as vu petit Sam ? »
Samuel : « MAIS LÀ ! EN VOL ! »
Max : « Une guifette noire ! »
Léo : « Il y en a deux ! »
Le chevalier : « Mon Maxou, toi qui regrettais de ne pas voir les guifettes noires cette année… »
Max : « Elles nous ont attendus ! »
Léo : « Tu crois ? »
Max : « Ben oui ! Elles partent plus tôt d’habitude ! Mi-mai elles sont plus là ! »
Samuel : « Il y en a que deux. »
Max : « Ben oui ! Les autres sont parties déjà ! Ces deux là sont restées en arrière-garde pour nous dire qu’elles vont bien ! Merci les guifettes ! Rholala ! »
Léo : « Rhooo la chance ! On vient d’arriver et vlan ! Les guifettes noires ! »
Samuel : « Ça fait drôlement plaisir. Merci beaucoup les guifettes. Vous pouvez partir maintenant. »
Max : « Et nous on peut aller au Grand Observatoire. »
Léo : « Bonome, on peut faire l’entomologie en chemin ? J’ai envie de voir des zanimos. »
Le chevalier : « Je marche doucement et vous cherchez des Arthropodes. »
Max : « D’accord. Approche-toi un peu de la barrière mais trop. J’ai pas envie de me faire piquer les fesses par les orties ! »
Léo : « Tes grosses fesses sont dans la poche ! Il y a que ta truffe qui dépasse 🙂 »
Max : « J’ai pas des grosses fesses ! C’est mon pantalon qui me grossit ! »
Samuel : « Les duettistes reprennent leur numéro. Bonome, il y a une araignée là. »
Le chevalier : « Vue… »
Max : « On la connaît ! C’est… Une tetragnathe étirée ! Tetragnathaextensa, Tetragnathidés ! »
Léo : « Tu es sûr ? »
Max : « Pas tout à fait. Elle est de profil. Mais on a déjà vu des tetragnathes étirées ici et elle ressemble. »
Samuel : « Il faudrait la publier pour avoir confirmation… »
Max : « Je sais pas si les valideurs d’araignées sont très réactifs. On a jamais eu de nouvelles de nos araignées. »
Léo : « C’est peut-être parce qu’on a bon. Les valideurs disent rien quand c’est bon. »
Max : « Tu crois ? On est néophytes en araignées… Tiens, j’ai une idée. Je vais publier les archives de bonome mais sans vérifier. Comme ça on verra si il y a des corrections. »
Samuel : « C’est une bonne idée ça cousin Max. »
Léo : « Il y a un longicorne… »
Léo : « J’ai dit un longicorne mais il vaut mieux dire un Cérambycidé. »
Max : « La famille du grand capricorne, Cerambyxcerdo. »
Samuel : « On voit pas souvent des Cérambycidés. »
Léo : « Bonome, tu le connais ? »
Max : « Il doit être facile à reconnaître avec ses longues antennes annelées. »
Léo : « Je sais pas si on dit des antennes annelées. Il y a un article noir puis un article blanc-bleuté et ainsi de suite. »
Max : « Je savais pas comment dire simplement. »
Samuel : « Alors bonome, tu le connais ? »
Le chevalier : « C’est une agapanthie à villosité verdâtre, Agapanthia villosoviridescens. Effectivement les antennes sont annelées. C’est un insecte relativement fréquent dans ce genre de milieu : bord de chemin, prairie humides… Il y a une autre espèce qui lui ressemble. C’est l’agapanthie de Dahl mais les articles clairs des antennes sont légèrement rougeâtres. »
Max : « Merci bonome. On connaît Agathe maintenant. »
Léo : « Agathe ? »
Max : « Oui. Toutes les agapanthie à pillosité verdâtre s’appellent Agathe. Vous saviez pas ? »
Samuel : « D’accord 🙂 »
Léo : « Il y a une autre Agathe là… »
Max : « Il doit y en avoir d’autres. C’est une bonne nouvelle si Agathe se sent bien ici. »
Léo : « Une tipule ! »
Max : « C’est pas la même qu’au Royaume des Geais… »
Léo : « On révise ? »
Samuel : « Ouiii ! »
Léo : « Deux ailes et des balanciers qu’on devine un peu. C’est donc un Diptère. »
Max : « Les antennes sont longues et effilées : groupe des Nématocères. »
Samuel : « Oulala ! C’est mon tour… Je sais plus… A part les très longues pattes. Il y a le museau allongé aussi mais on voit pas sur cette foto… »
Léo : « C’est un peu compliqué… »
Le chevalier : « Oui Léo. Je propose une reconnaissance à la gueule. »
Max : « C’est pas très poli comme expression mais je suis d’accord. »
Léo : « C’est donc une tipule. Mais c’est qui ? »
Le chevalier : « Mmmm… Je proposerais le nephrotome de Pierre, Nephrotoma appendiculata, Tipulidés. »
Max : « Il a un nephrotome Pierre ? Je savais pas 🙂 »
Le chevalier : « La larve se nourrit de racines de plantes mais elles ne sont pas vraiment dommageables aux cultures. L’adulte se nourrit à peine. »
Max : « Ah oui ! Tu m’as déjà parlé de ça… Des adultes qui vivent juste le temps de se reproduire. Du coup, ils se nourrissent pas. Tu m’avais parlé d’une espèce qui avait même pas de bouche à l’état adulte. c’est pas la tipule du chou ? »
Le chevalier : « Il me semble avoir dit cela effectivement. Au bord de l’Étang des Bernaches alors que notre cher Léo s’était endormi… »
Max : « Tu te souviens de tout bonome ? »
Le chevalier : « Non Maxou. »
Léo : « Je débutais. C’est pour ça que je m’étais endormi. C’est fatiguant d’être naturaliste. »
Max : « Je sais Léo. Oh ! Qu’est ce qu’il a ce pennipatte bleuâtre ? »
Samuel : « On dirait qu’il a fait la fracture de l’abdomen ! »
Max : « C’est étrange… »
Léo : « Chut ! »
Max : « Qu’est ce qu’il y a ? »
Léo : « Chuuut ! »
Max : « Explique-toi ! »
Léo : « Mais chuuuteuh ! »
Max : « Ça alors ! »
Samuel : « C’est possible ça ? »
Léo : « Bonome ? »
Le chevalier : « On vient de l’entendre à nouveau. Alors c’est possible. »
Léo : « C’est bien le chant de la bouscarle de Cetti ? »
Le chevalier : « C’est 🙂 »
Samuel : « Rholalalalaaa… »
Max : « Les guifettes noires nous ont attendus et maintenant on entend une bouscarle de Cetti ! »
Léo : « Après deux mois sans sortir ! Qu’est ce que c’est biiiieeen ! »
Le chevalier : « Alors… il est inutile de me demander d’essayer de la fotoer. »
Léo : « On y passerait des heures ! »
Max : « Il y a des chances qu’elle reste là. On aura peut-être l’occasion de la voir. Pour le moment, j’aimerais bien arriver à l’observatoire… »
Le chevalier : « On y va Maxou. »
Samuel : « Il faut fotoer la crécerelle avant. »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Tu dis toujours oui à tes petizours 🙂 »
Le chevalier : « Pas toujours 🙂 Si vous m’aviez demandé de fotoer la bouscarle je vous aurais dit non. »
Max : « Chut ! On arrive ! »
Samuel : « Le niveau d’eau a pas vraiment baissé… »
Max : « Pourtant il a presque pas plu depuis notre dernière venue. »
Léo : « Il a même fait beau et chaud. »
Max : « Le niveau était vraiment très haut. Bon, il y a qui comme zoisos ? Des goélands… Des dizaines de goélands… Léo, tu nous expliques ? »
Léo : « Ben… il y a rien à expliquer… Je vois des leucophées… »
Léo : « Des… Pfff… On est au printemps là ? »
Max : « Oui Léo. »
Léo : « C’est toujours le même problème… Entre premier hiver et première année… Je dirais qu’il y a des deuxièmes années civiles, troisième et quatrième. Ces derniers seraient des sub-adultes… »
Max : « Oulala ! Il crie fort lui ! »
Samuel : « Cousin Léo, tu voudras bien l’imiter pendant l’article ? »
Léo : « Oui mon cousin 🙂 »
Max : « Les sternes chassent ! »
Léo : « Tu fotoes bonome ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 J’aime bien rater des fotos de sternes en vol 🙂 »
Max : « Montre le massacre… »
Max : « Mais… Depuis quand tu réussis tes fotos toi ? »
Léo : « Elles sont pas mal ! »
Le chevalier : « Alors laisse moi essayer d’en faire d’autres 🙂 »
Max : « Elles sont parties ! Montre bonome ! »
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « Il y en a à jeter mais certaines sont belles 🙂 »
Le chevalier : « Merci Maxou. »
Samuel : « Il y a un guignette au bord de l’eau… »
Max : « Ça fait plaisir de voir un guignette 🙂 »
Léo : « C’est pas une surprise de le voir ici mais ça fait plaisir quand même. »
Samuel : « On devrait voir des fauvettes grisettes aussi. Elles nichent là tous les ans… »
Max : « GRÉBU ! Bonjour grébu ! Comment tu vas ? »
Léo : « Tu as fait des œufs Grébu ? »
Samuel : « On a vu tes neveux pas loin du Petit Marais en février ! »
Max : « Ils ont dû avoir froid ! Le jour où on y est allés le sol était gelé. Mais maintenant il fait beau ! Dépêche toi de faire des petits Grébu ! »
Léo : « Regardez les goélands ! C’est rigolo ! »
Samuel : « La grisette ! Elles sont là ! »
Max : « Même si on sait qu’on va les voir, ça fait bien plaisir ! »
Léo : « Je te rappelle qu’on sort de deux mois d’enfermement dans la cabane. Le simple fait d’être dehors fait du bien. »
Samuel : « En plus le soleil chauffe 🙂 »
Max : « Bonome, mets ta casquette s’il te plaît. Je te rappelle que tu t’es rasé la tête et ton peu de cheveux tout ras te protège pas du tout. Tu vas faire l’insolation. »
Le chevalier : « Dans l’observatoire ? »
Max : « METS TA CASQUETTE BONOME ! »
Le chevalier : « D’accord Max 🙂 »
Léo : « Là il y a un jeune héron cendré… »
Max : « C’est un peu tôt pour qu’il soit de cette année. »
Léo : « Je sais pas… Il faut quoi… Deux ou trois mois pour qu’il ait ce plumage. »
Max : « Ça ferait une naissance en février. »
Samuel : « Ça me paraît un peu tôt quand même. »
Max : « Ou alors il garde ce plumage presque une année… »
Léo : « Bonome, tu nous portes de l’autre côté ? »
Le chevalier : « Oui… Voilà. Mmmm… »
Max : « Tu as vu quelque chose ? »
Le chevalier : « Oui. Mais loin… Les fotos vont être moches… Regardez 🙂 »
Samuel : « Des bébés cygnes ! »
Léo : « Code 50 chez les cygnes tuberculés ! »
Max : « Ils sont pas très vieux… »
Samuel : « C’est quoi cette tâche blanche… Bonome, pourrais-tu tout zoomer vers là-bas… »
Le chevalier : « Le plus simple est qu’on retourne là… Voilà. Alors… 🙂 »
Max : « C’est quoi ce sourire ? »
Max : « Un garde-bœufs ! »
Léo : « Pfff ! Tout ça de zoisos ! »
Samuel : « Et vlan les guifettes ! Et vlan le garde-bœufs ! »
Léo : « Pourquoi il est dans l’eau ? »
Max : « Dis donc le garde-bœufs, tu te serais quand même pas ploufé parce que tu as rien à garder ? »
Max : « Sors de l’eau tout de suite garde-bœufs ! C’est pas ta faute si il y a pas des bœufs à garder ici ! »
Léo : « Il y a des chevaux pas loin. Tu peux aller les garder si tu veux. On dira rien à Princesse ! »
Samuel : « Il s’envole ! »
Léo : « Il se re-pose ! »
Max : « Bon, c’est bien. Tu as arrêté de te ploufer ! Mais relève un peu la tête ! »
Léo : « Qu’est ce que tu cherches dans tes fiches petit Sam ? »
Samuel : « Mmmmm… Je cherchais… Il me semble qu’il y en a de plus en plus et de plus en plus souvent dans la région. »
Max : « D’après ce qu’on a vu oui. Mais on a pas beaucoup de recul. Ça fait seulement quelques années qu’on inspecte. »
Léo : « Je crains que petit Sam ait raison. Souviens-toi Max. C’est un zoiso africain le garde-bœufs. Il a gagné l’Ibérie puis l’Aquitaine et maintenant il arrive ici. »
Samuel : « Les aigrettes aussi arrivent. On en voit presque tout le temps. »
Max : « Il y en a pas ici aujourd’hui. »
Léo : « On verra au Petit Royaume Sauvage et au Refuge du Pré. »
Max : « On va y aller bonome ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Samuel : « On ira pas au Petit Royaume. Vu le niveau d’eau il doit être tout inondé. »
Max : « Et si on y allait maintenant ? »
Léo : « Pourquoi pas ? »
Samuel : « C’est parti ! »
Max : « On refait l’insectologie ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Léo : « J’ai cru voir un xylocope qui tournait autour de l’observatoire. »
Max : « Un xylocope ? Comme ceux de Charentmaritimie ? »
Samuel : « Ou ceux qu’on a vus dans le jardin d’en face pendant le confinement… »
Léo : « Eux aussi arrivent dans la région… »
Max : « C’est à cause du réchauffement climatique bonome ? »
Le chevalier : « Les relevés des dernières décennies montrent des modifications des aires de répartitions de nombreux animaux. Beaucoup remontent vers le nord. L’hypothèse privilégiée pour expliquer cette observation est effectivement une augmentation des températures moyennes. »
Max : « Mouai… »
Léo : « Il est là ! J’avais bien vu ! »
Max : « Tu avais bien vu mais bonome a pas bien fotoé ! »
Léo : « Il vole Max ! »
Max : « Et comment on fait pour identifier l’espèce ? »
Léo : « On peut pas. »
Max : « Je vais publier comme xylocope violet avec les fotos. On verra bien ce que disent les valideurs. »
Léo : « Une autre Agathe ! »
Le chevalier : « Les larves finissent leur métamorphose en Mai. Les adultes sont visibles de Mai à Septembre. »
Max : « Et on en avait jamais vu… »
Léo : « On regarde mieux maintenant Max. »
Max : « Qu’est ce que tu fais avec la truffe en l’air petit Sam ? »
Samuel : « Je regarde les rapaces… Il y a… 4 ou 5 milans noirs et peut-être deux buses. Ils tournent dans une ascendance thermique… »
Max : « Qu’est ce qu’on entend ? »
Samuel : « Des petits qui piaillent pour avoir du manger ! Ils doivent agiter leurs ailes 🙂 »
Max : « Léo, tu reconnais ces cris ? »
Léo : « Non. Bonome… »
Le chevalier : « Oui 🙂 Je cherche… Là ! »
Léo : « Des jeunes étourneaux ! »
Samuel : « Code 50 chez les étourneaux ! »
Max : « Il vaudrait mieux dire code 13. »
Léo : « Oui Max. Code 13 c’est quand on voit des petits. Mais si il y a des petits c’est que la nidification est certaine ! Le code 50 s’applique aussi. »
Samuel : « C’est un peu générique. »
Léo : « Tu aimes bien ronchonner toi 🙂 »
Max : « Je ronchonne pas ! Arrêtez de dire que je ronchonne ! »
Samuel : « On a pas regardé les demoiselles… »
Max : « Ben si ! On a vu le pennipatte bleuâtre qui a fait la fracture de l’abdomen. »
Léo : « Et moi j’ai vu un anax napolitain. »
Samuel : « Oui mais il y a des tas de demoiselles. Ce sont quand même pas toutes des pennipattes ! »
Max : « Il faut fotoer ! »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Ça ce sont des portecoupes holarctiques… »
Léo : « Même qu’ils sont in copula. »
Max : « Bonome, tu vois l’araignée sur le fil de fer ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Max : « Tu penses que tu vas réussir à la fotoer ? »
Le chevalier : « Tu me demandes de fotoer une araignée qui doit mesurer moins d’un centimètre et qui en plus se déplace en courant avec un appareil-foto qui ressemble à un téléscope ? »
Max : « Oui 🙂 Et dépêche toi avant qu’on la voit plus. »
Léo : « Si tu y arrives tu es trop fort bonome ! »
Le chevalier : « Me demander de fotoer une araignée minuscule avec un super-méga-zoom… Et si je rate les fotos je vais me faire crier dessus par un petitours ingrat… M’en fiche ! Je vais y arriver… Voilà ! »
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Max : « Maintenant tu peux nous dire qui c’est cette araignée. »
Le chevalier : « Non ! Je ne sais pas ! Je ne connais pas les araignées ! En plus elle est de profil. »
Max : « Ben fallait réussir une foto de dessus ! »
Le chevalier : « Max, mon petitours… »
Max : « Ouiiiii 🙂 »
Samuel : « Cousin Max va se faire gronder… »
Le chevalier : « Non. Même pas envie. Je profite de la nature dans le calme. »
Max : « Oui bonome. Je te taquinais 🙂 »
Léo : « Vous entendez les rossignols ? »
Max : « Oui. On a appris à les reconnaître l’an dernier seulement. »
Samuel : « On les voit jamais. »
Max : « Mais on les entend bien. C’est étrange. Quand on apprend un chant après on l’entend tout le temps. »
Léo : « On l’entend pas tout le temps ! On l’entend quand le zoiso est là. A mon avis il y en a quatre ou cinq entre les deux observatoires. »
Max : « Tu as encore trouvé un insecte bonome ? »
Le chevalier : « Oui… »
Samuel : « Encore un Cérambycidé ! »
Le chevalier : « C’est un clyte bélier. Clytusarietis, Cérambycidés. »
Max : « Au Royaume des Geais nous avions vu des Ichneumonidés et aujourd’hui ce sont des Cérambycidés 🙂 »
Léo : « Vous entendez ? Il y a des tourterelles des bois ! »
Max : « On les cherchera un autre jour. J’ai envie d’aller au Petit Royaume moi. »
Léo a eu tout bon ! Bonome a pas trouvé la fauvette à tête noire et s’est trompé sur les hirondelles. Ils sont d’accord tous les deux pour dire que le chant du rossignol est un peu bof pour être identifié. Samuel et moi avons jamais eu le temps de répondre alors on peut pas savoir notre score…
Lundi 11 Mai, An VII, dans la cabane du chevalier…
Max : « Bonome ! BOOÔÔNOM’ ! »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Bonome, tu connais monsieur Yvém ? »
Le chevalier : « Monsieur Yvém ? »
Max : « Oui ! Monsieur Yvém de la LPO ! Faune IDF tu connais ? »
Le chevalier : « Ah ! Monsieur Yves M. ! »
Max : « C’est ce que je te dis depuis une heure ! »
Léo (à Samuel) : « Viens, on va voir ! Maxou à l’air en forme ! »
Le chevalier : « Oui Max. Je sais qu’il fait partie de la LPO. Pourquoi cette question ? »
Max : « Il m’a envoyé un pigeon-électronique ! Regarde ! »
Léo : « Montre ! »
Samuel : « Rholala ! Cousin Max, tu vas être cité dans un rapport de la LPO ! Rhooo ! »
Le chevalier : « C’est déjà fait. »
Max : « QUOI ? Quel rapport ? »
Le chevalier : « Mmmm… Attends… C’est dans ‘Synthèse ornithologique des boucles du Grand Fleuve (2018-1) Période prénuptiale et nidification Mars 2018-Juillet 2018’. Regarde. »
Max : « Ça alors ! C’est mon nom ! »
Samuel : « Cousin Max, je suis fier de toi ! »
Léo : « Tu te rends compte Max ? »
Max : « Ben… Ça fait bizarre… Mais c’est la foto de bonome ! »
Le chevalier : « Mais c’est ton travail Maxou. »
Samuel : « C’est pas tous les petizours qui sont cités par la LPO ! »
Max : « Oui… Il faut que je réponde à monsieur Yvém. Qu’est ce que je lui dis ? Tu es d’accord pour la foto bonome ? »
Le chevalier : « Bien sûr Max. tu peux lui dire que toutes les fotos que tu publies dans Faune IDF sont à la disposition de la LPO. »
Max : « Bonne idée ! Et je vais mettre le lien vers l’article des harles. Comme ça il pourra choisir la foto qu’il veut. Voilà ! J’envoie… »
Samuel : « Cousin Max, tu es une vedette ! »
Léo : « Je suis fier de toi Maxou ! »
Max : « C’est un travail d’équipe. »
Léo : « Oui mais c’est toi l’âme de la tribu. »
Max : « Il a répondu ! Qu’est ce qu’il dit ? »
Max : « ‘Passionnant et très pédagogique’ ! 🙂 🙂 🙂 Bonome, tu te rends compte ? »
Le chevalier : « Oui Max 🙂 »
Max : « Monsieur Yvém connaît mon blog et il le trouve passionnant ! »
Samuel : « Et très pédagogique ! »
Max : « Et si on fêtait ça ? Bonome, tournée générale de chocolat ! »
Mardi 12 Mai, An VII
Le chevalier : « Les machins, sautez dans vos chaussettes ! Nous sortons ! »
Samuel : « J’ai bien vu qu’il hésitait à faire la sieste ! »
Léo : « Si on ronchonne, il va se raviser et aller dodoer. »
Max : « Ça change rien au fait qu’on a pas de chaussettes… »
Samuel : « Cousin Max, ça suffit ! METS TON SACADO ! »
Max : « Oulala ! Petit Sam me crie dessus ! »
Léo : « Alors mets son sacado 🙂 »
Le chevalier : « Vous êtes prêts ? Alors partons ! »
Au Royaume des Geais…
Léo : « Rholala ! Ça fait du biiieeen ! »
Samuel : « On est dans la nature ! »
Max : « Plus de soixante jours sans inspection ! Qu’est ce qu’elle va dire Princesse ? »
Léo : « A mon avis, elle a entendu parler du virus et du confinement. »
Samuel : « Elle devrait nous féliciter d’être restés sagement confinés dans la cabane. »
Léo : « En plus il y a du soleil. Regardez moi ça… »
Samuel : « C’est quoi cette plante épineuse ? »
Max : « Une Astéracée, tubuliflore, à feuilles épineuses et à grandes bractées pointues ! Vous approchez pas vous risqueriez de vous faire piquer les fesses. Aïe ! Ouille ! Vous voyez les feuilles ? Avec des traînées blanches… Ça c’est le chardon-Marie. Mais je me souviens pas du nom en scientifique. Fais des fotos bonome. »
Le chevalier : « Mon petitours, tu m’impressionnes. Tu connais le chardon-Marie ? »
Max : « Ben oui ! Même que pendant la fuite en Égypte à cause d’Hérode qui voulait tuer tous les enfants, Marie a caché l’enfant Jésus dans un bosquet de ces chardons. Quand elle l’a repris, elle a voulu l’allaiter et quelques gouttes de son lait sont tombées sur les feuilles. C’est pour ça qu’il y a du blanc dessus. »
Samuel : « Rholala ! Tu en connais des choses cousin Max ! »
Max : « Oui… Mais je suis chiffonné quand même. »
Le chevalier : « Tu veux que je te repasse ? »
Max : « Pfff ! La saproblague ! »
Léo : « Qu’est ce qui te chiffonne Maxou ? »
Max : « Il est pas dans l’atlas de la flore sauvage du département. »
Samuel : « Le gros livre des végétos ? Il est pas dedans ? »
Max : « Non. »
Le chevalier : « Il est dans le Catalogue de la Flore Vasculaire d’Île de France. »
Max : « Je connais pas. »
Le chevalier : « Je viens de le télécharger 🙂 C’est une publication du Muséum d’Histoire Naturelle de la Ville-Capitale. Conservatoire botanique national du Bassin parisien. »
Max : « Ah oui. C’est sérieux alors. »
Léo : « Tu as pas donné le nom en scientifique bonome. »
Le chevalier : « Silybum marianum, Astéracées. C’est une plante subspontanée dans la région. »
Max : « Encore une plante introduite par les zoms. On avance ? »
Léo : « Attendez ! Écoutez ! »
Max : « Je connais ce chant ! »
Léo : « Oui ! C’est une fauvette grisette ! »
Max : « Bonome, trouve cette grisette ! »
Samuel : « Notre première grisette de l’année ! »
Max : « Au mois de mai… On les voit plus tôt que ça normalement. »
Le chevalier : « Oui, mais nous la voyons quand même. Allez ! On avance ! »
Léo : « Cavale Megapus ! Cavale ! »
Samuel : « Mais pas trop vite. »
Léo : « Ben non. Il faut qu’on ait le temps d’observer. »
Samuel : « Qu’on s’en mette plein les yeux ! »
Léo : « On peut faire l’entomologie aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Oui, si vous voulez. »
Léo : « Alors fotoe ce Diptère bonome ! »
Max : « Tu peux pas plus tout zoomer ? »
Le chevalier : « Non Max. Un super-méga-zoom n’est pas fait pour la macro. »
Max : « Il est pas bien ton appareil ? »
Le chevalier : « Si Maxou. Il est très bien. Mais il a ses limites. »
Max : « Tu veux qu’on t’en offre un autre pour la macro ? »
Léo : « On a encore des économies tu sais. »
Samuel : « Un peu plus même. On a encore trouvé des pièces. »
Max : « Et tu as presque rien pris dans notre coffre quand tu t’es remboursé. »
Le chevalier : « Mes petizours 🙂 Vous êtes adorables 🙂 Gardez votre fortune. Mais je vais sérieusement étudier la possibilité d’acheter un petit appareil pour la macro. »
Léo : « On revient à notre Diptère ? »
Max : « Remontre le… »
Samuel : « Il est noir avec quelques poils roux et ses ailes sont à moitié noires. »
Le chevalier : « Suffisant pour identifier l’anthracine noire également appelée anthrax noir. »
Max : « L’anthrax ? Comme l’anthrax ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. Mais il y a deux anthrax. En français le terme anthrax désigne une staphylococcie cutanée. »
Max : « Staphylococcie ? C’est à cause d’un staphylocoque ? »
Le chevalier : « Oui. Le staphylocoque doré provoque des lésions cutanées nécrosantes mais généralement bénignes. «
Samuel : « Et l’autre anthrax ? »
Le chevalier : « C’est le terme anglais. Anthrax vient du grékancien qui signifie charbon. En français on parle de maladie du charbon. Elle est causée par une bactérie : Bacillus anthracis. Il produit une toxine. »
Samuel : « Alors c’est une toxémie ! Cousin Max nous l’a enseigné dans son site de cours 🙂 »
Le chevalier : « Il est très fier de ses élèves cousin Max 🙂 Saviez-vous que la maladie du charbon est une anthropozoonose ? »
Max : « Une anthropozoonose ? »
Léo : « Anthropos c’est l’homme. Zoo c’est les zanimos… C’est une maladie qui touche à la fois le zom et les zanimos ! »
Le chevalier : « Oui mon Léo 🙂 »
Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »
Léo (à Max) : « Tu vois que ça sert le grékancien 🙂 »
Max : « Pfff ! Le Diptère devant nous est noir comme le charbon. C’est de là que vient son nom ? »
Le chevalier : « Oui. Enfin, je suppose… Hemipentes morio, Bombylidés. »
Samuel : « Il donne la maladie l’anthrax ? »
Le chevalier : « Je ne pense pas. »
Samuel : « Merci bonome. On continue ? »
Le chevalier : « On continue ! »
Max : « J’entends des petits ! Je sais pas qui comme zoiso mais j’entends des petits ! »
Léo : « Et moi j’entends des pinsons des arbres. »
Samuel : « Alors il y a des petits pinsons des arbres quelque part… »
Max : « Là il y a le papa pinson… »
Léo : « Il faut chercher les petits… Là ! »
Max : « Bonome, c’est quoi ces fotos ? »
Léo : « Max, cesse donc de ronchonner. C’est pas facile de fotoer dans les arbres quand ils ont des feuilles. »
Samuel : « On sait que la nidification des pinsons des arbres est réussie ici ! Bravo les pinsons ! Bravo ! »
Léo : « J’aime bien ce Royaume. C’est comme une longue promenade. On avance, on avance… »
Max : « On voit pas beaucoup de zoisos… »
Le chevalier : « Ce n’est pas l’avifaune la plus variée. C’est vrai. Mais il y a de jolies plantes et quelques insectes. »
Samuel : « Bonome, tu sais qui habite là ? »
Le chevalier : « Non mon petit Sam. »
Max : « A mon avis c’est un pic qui a creusé cette loge. »
Léo : « Le contour a l’air un peu usé. Elle doit avoir plusieurs années. »
Samuel : « Rholala ! Les jolies fleurs ! »
Max : « C’est une orchidée ça. On l’a déjà vue ? »
Le chevalier : « Il ne me semble pas. »
Léo : « Tu la connais ? »
Le chevalier : « Mmmmm… Si elle était mauve j’aurais moins d’hésitations… »
Max : « Fais une hypothèse ! »
Le chevalier : « Il me semble… que c’est l’orchis pourpre, Orchis purpurea, Orchidacées. »
Max : « Pourpre c’est un peu comme mauve et là, elle est plutôt blanche. »
Le chevalier : « C’est pour cette raison que j’étais hésitant. »
Léo : « Elle est rare l’orchis pourpre ? »
Le chevalier : « Non. Elle se trouve presque partout en France excepté la Bretagne et la Normandie. »
Samuel : « Elle vit toujours dans les pelouses de talus comme là ? »
Le chevalier : « Essentiellement sur les pelouses calcaires bien exposées au soleil. »
Max : « Elle est bien là alors. »
Léo : « Qu’est ce qu’elle a la mésange bleue ? Elle fait rien qu’à s’agiter ! »
Max : « Elle doit avoir des petits pas loin. »
Léo : « Oui, j’en entends ! Ils doivent être juste là. »
Samuel : « A mon avis ils piaillent en agitant les ailes 🙂 »
Max : « Qu’est ce que tu regardes bonome ? »
Le chevalier : « Un insecte… »
Max : « On connaît cette famille ! Alors… Si je me souviens bien c’est un… Cantharidé ! »
Léo : « Ah oui ! Les Coléoptères aux téguments mous ! Ceux qu’on peut pas épingler dans des boîtes de collection parce que les élytres sont trop mous et qu’ils s’enroulent sur eux-mêmes ! »
Max : « Ça me fait penser qu’on a pas vu de téléphores fauves. Il y en a toujours partout et ils sont toujours in copula 🙂 »
Samuel : « Et celui-là ? C’est qui ? »
Le chevalier : « Je vous rappelle que l’identification sur foto est toujours difficile et parfois impossible. »
Max : « Tu dis ça parce que tu sais pas ! »
Le chevalier : « Je dis ça parce que j’ai deux hypothèses et que sans pouvoir mieux observer l’animal je ne vais pas réussir à me décider. »
Léo : « Donne tes hypothèses ! »
Le chevalier : « Vous ne pouvez pas vous contenter de savoir que c’est un beau zanimo ? »
Léo : « Non. »
Max : « On peut pas. »
Samuel : « On veut savoir les zanimos nous 🙂 »
Léo : « Parce qu’on est des petizours naturalistes 🙂 »
Max : « Comment on fait pour apprendre si tu enseignes pas ? »
Samuel : « Nous attendons… »
Le chevalier : « Et si je dis des erreurs ? »
Max : « Ça arrive de dire des erreurs bonome. »
Léo : « Et tu as dis que tu hypotésais ! »
Le chevalier : « Vous ne me laisserez pas en paix tant que je n’aurais pas donné un ou deux noms scientifiques. »
Léo : « Tu crois qu’on se rend pas compte que tu dis des bêtises ? »
Samuel : « Nous attendons toujours… »
Le chevalier : « Cantharis lateralis ou Ancistronycha abdominalis. Voilà:) Il y a interro en rentrant. »
Léo : « Oh non ! Pas d’interro ! »
Samuel : « J’ai pas noté ! Tu as dit trop vite ! »
Le chevalier : « On s’en fiche ! Je n’arrives même pas à savoir si ce n’est pas une autre espèce. J’avance moi. »
Max : « Tipules in copula là ! »
Léo : « Le temps de les fotoer et ils sont partis… »
Samuel : « On saura pas les tipules… »
Le chevalier : « Nous pouvons nous pencher sur les ichneumons si vous voulez. »
Léo : « On veut ! »
Max : « Raconte nous les ichneumons s’il te plaît. »
Le chevalier : « Pour mémoire : ce sont des Hyménoptères Apocrites térébrants. »
Max : « Ils n’ont pas d’aiguillon mais un machin qui permet de pondre les œufs. »
Le chevalier : « C’est un ovopositeur. Les ichneumons ont des larves qui parasitent d’autres larves. Je pense vous avoir déjà raconté. La femelle ichneumon détecte une larve de la bonne espèce et elle injecte ses œufs dans cette larve après l’avoir paralysée. Quand elle se développe, la larve d’ichneumon dévore de l’intérieur la larve dans laquelle elle se trouve, tout en prenant bien soin d’épargner les organes vitaux. »
Max : « Elle garde son hôte en vie. »
Samuel : « C’est horrible. »
Le chevalier : « C’est… Je ne sais pas quoi dire. C’est la vie. Mais cette découverte a eu un drôle d’effet sur Charles Darwin. »
Max : « Le grand Darwin ? Raconte ! »
Le chevalier : « Son épouse raconte dans sa correspondance que lorsqu’il découvrit ce comportement Charles cessa de croire en un Dieu bienveillant. »
Léo : « Pourtant il fait partie des grands noms de l’histoire de la théorie de l’évolution. Il était bien placé pour savoir que c’est pas Dieu qui a créé les comportements des zanimos. »
Samuel : « Un Dieu bienveillant serait peut-être intervenu… »
Max : « Je peux citer Tertullien ? »
Le chevalier : « Je suis curieux… »
Max : « ‘Dieu, en père bienveillant, a renoncé à intervenir pour laisser sa créature parvenir à sa pleine maturité’. Je cite de tête. »
Léo : « Tu veux dire que Dieu se mêle plus de rien pour… C’est intéressant. »
Samuel : « D’accord avec toi cousin Léo. Mais on aura le temps de philosopher en rentrant. »
Max : « D’accord avec toi cousin Samuel 🙂 »
Léo : « Tiens, un tircis tout neuf 🙂 »
Samuel : « Tu penses qu’il est de ce printemps ? »
Léo : « Regarde le ! Il est tout beau ! Ses ailes sont pas abîmées. »
Le chevalier : « Je pensais que nous verrions plus de papillons. »
Max : « On a vu des pieris, deux vulcains… »
Léo : « Rien d’exceptionnel. »
Samuel : « Et lui ? »
Max : « C’est pas un papillon lui ! C’est un syrphidé. On le connaît… »
Léo : « Je me souviens l’avoir vu mais pas de son nom. »
Le chevalier : « C’est un hélophile suspendu, Helophilus pendulus, Syrphidés. »
Max : « Comment tu fais pour te souvenir de tous ces noms ? »
Le chevalier : « Selon des petizours que j’aime beaucoup, j’ai 15 milliards d’années et j’ai vu toute l’histoire de la Terre et de la vie alors c’est facile 🙂 »
Max : « Ils ont raison ces petizours ! »
Samuel : « C’est vrai que tu les aimes beaucoup ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Léo : « Je voudrais pas interrompre ce moment de tendresse entre vous mais taisez vous quand même 🙂 »
Max : « Mais… »
Léo : « Chuut ! Écoutez… »
Max : « On connaît ça ! On a déjà entendu ! »
Samuel : « L’an dernier ! Au Royaume des Sangliers ! »
Léo : « Il faut trouver la loge… Là ! »
Max : « Bonome, trouve une planque un peu éloignée s’il te plaît ! »
Le chevalier : « Oui mes petizours… Je recule… Là, ça devrait aller. »
Léo : « Chut ! »
Max : « C’est la maman ! Elle est venu apporter du manger à ses petits ! »
Samuel : « Code 50 chez les pics épeiches du Royaume des Geais ! »
Léo : « Nidification réussie ! »
Max : « Vous avez entendu combien de petits vous ? »
Samuel : « Deux. »
Léo : « Pareil. »
Max : « Bonome, on pourra revenir ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. Il y a beaucoup de monde aujourd’hui. Ça me déplaît un peu. »
Max : « Je pensais qu’il y aurait personne, comme d’habitude. »
Léo : « Nous sommes pas les seuls à être sortis prendre l’air. »
Samuel : « Je propose que nous quittions la planque pour pas que les parents nous repèrent. Ils risqueraient d’abandonner leurs petits. »
Max : « On reviendra au retour. »
Léo : « On a déjà trois code 50 ! Pinsons des arbres, mésanges bleues et pics épeiches ! »
Samuel : « Probablement les mésanges charbonnières aussi. Il me semble avoir entendu des petits. »
Max : « On continue ? »
Le chevalier : « Oui Max. Ça me fait du bien de sentir le soleil. »
Léo : « Tu aurais dû éviter la tenue noire. »
Le chevalier : « Nous sommes surtout à l’ombre et je la supporte très bien 🙂 »
Max : « Heureusement que tes cheveux repoussent. Ça va éviter que ton cerveau fonde. Enfin, on peut pas dire que tu en aies encore beaucoup des cheveux sur le dessus 🙂 »
Samuel : « C’est qui cette plante préhistorique ? »
Le chevalier : « Pourquoi dis-tu que c’est une plante préhistorique ? »
Samuel : « Je connais un peu ta collection de fossiles du Carbonifère. Il y a des fossiles de plantes qui ressemblent à ça. Avec des espèces de tiges et des anneaux de feuilles. »
Le chevalier : « On dit des verticilles. »
Max : « Des vers qui cillent ! Tu peux pas t’empêcher de parler des vers qui cillent ! Les vers ont pas de paupières bonome ! »
Le chevalier : « Les verticilles ! On ne dit pas des anneaux de feuilles mais des verticilles de feuilles ! »
Samuel : « Ça me dit pas qui est cette plante préhistorique ! »
Le chevalier : « Regardons un peu… »
Le chevalier : « C’est une prêle. Genre : Equisetum. Ensuite… Elle est de grande taille, avec des verticilles de rameaux fins et étroits. Les feuilles sont réduites à de courtes collerettes situées aux nœuds des tiges et des rameaux. Elles forment une courte gaine dentée. On compte entre 20 et 30 dents. »
Léo : « Les machins marrons sont les feuilles ? »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Léo : « Elles servent à rien alors. »
Le chevalier : « Non. La photosynthèse est assurée par la tige et les rameaux. Je pense que c’est la grande prêle, Equisetum telmateia. »
Samuel : « Tu nous feras visiter ta collection du Carbonifère ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. Un jour de pluie ou de mauvais temps. »
Samuel : « D’accord bonome. »
Max : « Vous avez vu les chenilles sur la grande prêle ? »
Léo : « Des chenilles jaunes à points noirs ! Bien vu Maxou ! »
Le chevalier : « Je pense que ce sont des chenilles d’Hyponomeute, Yponomeuta sp., Yponomeutidés. »
Max : « Si tu dis Yponomeuta sp. c’est que tu connais pas l’espèce précise. »
Le chevalier : « Non Max. Il faudrait les observer de près et je n’ai pas envie de les déranger. »
Max : « D’accord mon bonome 🙂 Tiens, fotoe le salsifi des prés s’il te plaît. »
Le chevalier : « Voilà ! »
Max : « C’est pour mes cours. La colonisation du milieu par les végétos. Comme ça j’aurai un exemple de dispersion des fruits par le vent. »
Léo : « Les élèves vont encore dire que c’est pas un fruit parce que ça se mange pas 🙂 »
Samuel : « On parle pas de la schola pendant les inspections. »
Max : « Tu as raison petit Sam. »
Léo : « Tu peux me rappeler qui est cette petite plante bonome ? »
Le chevalier : « C’est la petite pimprenelle, Sanguisorba minor, Rosacées. »
Max : « Elles sont mignonnes ses petites fleurs rouges. »
Le chevalier : « Ce ne sont pas vraiment les fleurs Max. Les fleurs sont apétales. Elles possèdent 4 sépales verts. Ce que vous voyez en rouge, ce sont les stigmates. »
Max : « Ce sont des fleurs femelles alors ! »
Léo : « Les fleurs mâles arrivent un tout petit peu après. »
Samuel : « Ce sont des jolies plantes les petites pimprenelles. »
Max : « Ici, il y a des jolies plantes plus qu’ailleurs. »
Le chevalier : « Pas forcément. Mais comme il y a moins de zoisos, vous les observez plus. »
Léo : « Pas seulement. Il y a quand même plus de diversité. »
Samuel : « Bourdon ! »
Max : « Bourdon ? Ah oui ! Bourdon 🙂 »
Max : « Il me dit quelque chose ce bourdon… Thorax roux, rayures jaunes et cul jaune… On l’a déjà vu… »
Léo : « On a vu des tas de bourdons Max. »
Max : « Oui mais j’étudie un peu parfois et celui là me dit quelque chose… Ah bah oui ! Je sais ! Bonome, gronde-le. Il est en retard. »
Samuel : « Il est en retard ? »
Max : « Ben oui ! C’est le bourdon de Pâques ! C’est passé Pâques ! Il est en retard ! »
Le chevalier : « 🙂 Bombus pascuorum. C’est ça ! Bravo Max ! »
Samuel : « Ce sont de bons pollinisateurs les bourdons. Heureusement qu’ils sont là. »
Léo : « Il y a pas qu’eux mais c’est vrai que leur rôle est pas négligeable. »
Max : « Bonome, ils piquent aussi les bourdons non ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Alors pourquoi les zoms ont peur des guêpes mais pas des abeilles ou des bourdons ? »
Léo : « Je sais! Je sais ! »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Léo : « C’est irrationnel ! »
Max : « C’est une façon de dire que les zoms sont bêtes. Oui. Mais en même temps c’est pas difficile. Les zoms sont bêtes est une explication assez fréquente à des tas de problèmes. »
Samuel : « Et si on faisait l’arthorpodologie ? »
Max : « Pourquoi pas ? Bonome, es-tu d’accord ? »
Le chevalier : « Je suis au service de mes petizours. »
Max : « D’accord. Alors tu fotoes, tu montres et tu expliques. »
Le chevalier : « C’est tout ? »
Max : « Et après tu nous fais un câlin. »
Le chevalier : « D’accord 🙂 »
Léo : « Là il y a un syrphe ceinturé. Mais on le connaît déjà. »
Samuel : « Episyrphus balteatus, Syrphidés. »
Léo : « On réexplique pas le mimétisme batésien. »
Max : « Je préfère dire le mimétisme aposématique. Ça me paraît plus clair. »
Léo : « Je sais pas. Les livrées aposématiques c’est quand un zanimo a des couleurs qui évoquent un autre zanimo dangereux. Là, le syrphe a les mêmes couleurs que les guêpes et les abeilles. Mais lui, c’est un Diptère et il pique pas. »
Max : « Tu dis des erreurs Léo. Les livrées aposématiques indiquent un danger et c’est tout. Par exemple la couleur rouge est un signal de danger. La coccinelle prévient que si on l’embête, elle libère des gouttes de liquide orange par ses articulations et que c’est pas bon du tout. Ça peut même être toxique. Ce que tu dis c’est le mimétisme aposématique. »
Samuel : « C’est Henry Walter Bates qui l’a défini à la fin du 19ème siècle dans le cas où une espèce inoffensive adopte l’apparence physique d’une espèce nocive pour éviter les prédateurs qui ont appris à éviter les vraies espèces aposématiques nocives. »
Max : « Il l’a défini pour les espèces qui imitent l’aposématisme. Le mimétisme c’est un peu pareil que l’imitation. On peut donc parler de mimétisme aposématique. »
Léo : « Ben non puisqu’il s’appelle le mimétisme batésien. »
Max : « Oui ben toi tu t’appelle Léo et on comprend quand je t’appelle le petitours à capuche ! »
Léo : « Dis donc le petitours à casquette, tu me parles pas sur ce ton ! »
Max : « C’est ta faute ! Tu fais rien qu’à me contredire ! »
Léo : « Je te contredis pas ! Je rétablis la vérité ! J’y peux rien si tu dis des erreurs ! »
Max : « Je dis même pas des erreurs ! Ça me paraît juste plus clair de parler de mimétisme aposématique plutôt que de mimétisme batésien ! J’y peux rien moi ! »
Samuel : « Dites les cousins… »
Le chevalier : « Laisse les faire petit Sam 🙂 »
Samuel : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Tu as déjà vu des juvéniles se chamailler pour ce genre de désaccord ? »
Samuel : « Non 🙂 C’est pas banal 🙂 »
Léo : « Vous savez qu’on vous entend ? »
Max : « On chamaillait même pas ! On discutait ! »
Samuel : « Alors je vais conclure votre discussion. Le mimétisme batésien repose sur l’aposématisme. Ça vous va ? »
Max : « Oui petit Sam ! »
Léo : « D’accord petit Sam. »
Samuel : « Alors on passe à la suite. Là… »
Max : « Tu peux vraiment pas plus tout zoomer ? »
Le chevalier : « Non… »
Max : « Parce qu’il est petit cet Orthoptère… »
Le chevalier : « Oui. Et c’est un juvénile. »
Léo : « On en voit souvent. C’est qui ? »
Le chevalier : « Une decticelle cendrée. Pholidoptera griseoaptera, Tettigoniidés. »
Max : « Je vais publier. Ça nous fera un Orthoptère de plus. »
Léo : « Tiens, un autre ichneumon. »
Max : « Tu le connais ? »
Le chevalier : « Pas du tout. »
Max : « Tant pis. Et cette araignée ? »
Le chevalier : « Oulala ! »
Léo : « Pourquoi tu oulalaes ? »
Le chevalier : « Vous n’allez pas aimer. Je ne connais pas l’espèce. Enfin, je pensais la connaître puis j’ai découvert que c’est un genre regroupant plusieurs espèces presque impossibles à distinguer les unes des autres. »
Max : « Tu aurais dit quoi avant cette découverte ? »
Le chevalier : « J’aurais dit que c’est une araignée-loup. Pardosa lugubris, Lycosidés. »
Samuel : « C’est celle qui se promène avec ses œufs sous l’abdomen puis les petits sur l’abdomen ? »
Le chevalier : « Les araignées-loups font ça, oui. Comment tu le sais ? »
Samuel : « On a déjà vu des femelles avec les œufs emballés dans une petite toile sous l’abdomen. Ça m’avait intrigué alors j’avais fait quelques recherches. C’est comme ça que j’ai découvert que lorsque les œufs éclosent, les petits restent sur leur maman pendant quelques temps. »
Léo : « Bravo cousin Sam ! Bravo ! »
Samuel : « Tu me parodies 🙂 »
Max : « Personne ne te dis bravo d’habitude. Il y a que toi qui nous bravos. »
Léo : « Vous entendez le zoiso ? »
Max : « Oulala ! Il a l’air énervé ? Léo, tu reconnais ce cri ? »
Léo : « Pas du tout ! Samuel, toi qui as une mémoire prodigieuse, te souviens-tu l’avoir déjà entendu ? »
Samuel : « Ça me dit rien du tout. »
Max : « Bonome, trouve le zoiso ! »
Le chevalier : « Il est là-haut quelque part. Dans les feuilles… »
Léo : « Tu arrives à le voir ? »
Le chevalier : « Il est très agité… »
Max : « Pour crier comme ça il doit vraiment être très énervé. Ou très inquiet… »
Le chevalier : « Ça alors ! »
Max : « Qu’est ce qu’il y a ? »
Le chevalier : « Regardez… »
Max : « C’est ce pinson des arbres qui crie comme ça ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Léo : « Qu’est ce qu’il a ? »
Le chevalier : « Aucune idée… »
Samuel : « Peut-être qu’on lui fait peur. Il vaut mieux partir. »
Léo : « C’est étrange. J’avais jamais entendu ça… »
Max : « Léo, tu l’imites pas cette nuit s’il te plaît ! »
Léo : « La prochaine fois que tu m’embêtes je te crie dessus comme ça 🙂 »
Samuel : « Bonome, ce serait pas encore un ichneumon ça ? »
Le chevalier : « Si… »
Max : « Et tu le connais pas… »
Le chevalier : « Je sais que c’est un mâle. »
Léo : « Comment tu sais ? »
Le chevalier : « Il n’a pas d’ovopositeur. »
Léo : « Tu peux réexpliquer l’ovopositeur s’il te plaît ? »
Le chevalier : « C’est un organe situé au bout de l’abdomen qui permet à la femelle de pondre dans sa proie. Ça ressemble à une grande aiguille. Elle est parfois très dure puisque la femelle peut repérer des larves dans le bois et percer le bois pour atteindre la larve. »
Léo : « Merci bonome. »
Max : « On sait que c’est un mâle. Aucune idée pour l’espèce ? Le genre ? »
Le chevalier : « Famille des Ichneumonidés, sous famille des Pimplinés ou Ephialinés. Ce sont les pimplines. »
Léo : « On avance 🙂 »
Le chevalier : « Cette sous-famille comprend les plus grand ichneumons. Les genres principaux sont : Rhyssa, Megarhyssa, Rhysiella, Ephialtes et Dolichomitus… »
Max : « Et ? »
Le chevalier : « Les pattes brunes et noires me font penser à Dolichomitus mais Ephialtes est également possible… Je crois me souvenir qu’il n’y a que l’examen microscopique de l’extrémité de l’ovopositeur qui permet une identification précise. »
Max : « Et je suppose que tu as pas de microscope sur toi. »
Samuel : « Cousin Max, qu’est ce qu’on ferait avec un microscope. C’est un mâle et il a pas d’ovopositeur. »
Max : « Alors on s’arrête là. C’est un pimpline. D’accord. »
Léo : « Vous avez vu ? »
Max : « Vu quoi ? »
Le chevalier : « Les fauvettes à tête noire qui viennent de passer… »
Max : « Pas vues. »
Samuel : « Moi non plus. »
Léo : « Zutalor ! J’ai pas réussi à bien voir. Je pense qu’il y avait une femelle ou une jeune mais je sais pas pour l’autre. »
Max : « Pas grave Léo. Il y a une araignée mais j’ai pas envie de l’étudier. »
Le chevalier : « Ça m’arrange. Je l’ai fotoée quand même. Si l’envie vous prend un jour de vous lancer dans l’étude des araignées, vous aurez les fotos. »
Léo : « Merci bonome. »
Samuel : « On arrive en territoire pic épeiche. J’entends les petits. »
Max : « Bonome, tu retournes à ta planque et tu essayes de faire quelques belles fotos du ravitaillement. »
Le chevalier : « Oui Max. »
Le chevalier : « Voilà 🙂 »
Léo : « Quelle efficacité ! »
Samuel : « Bravo bonome ! »
Max : « Petit Sam, tout à l’heure tu avais l’air déçu de pas savoir les tipules. Je crois que nous allons pouvoir corriger ça 🙂 »
Max : « Explique-nous les tipules bonome. »
Le chevalier : « Vous ne voyez que deux ailes. En regardant bien vous verrez les balanciers. Ils sont plutôt longs. »
Léo : « Je les vois. Deux ailes seulement. Ce sont donc des Diptères comme les mouches et les moustiques. »
Samuel : « Les tipules ressemblent à de gigantesques moustiques. »
Le chevalier : « Oui petit Sam. Les antennes sont longues et ont plus de trois articles. Ce sont donc des Nématocères. »
Max : « Et c’est reparti pour le grékancien… »
Le chevalier : « Nematos : fil. Les antennes sont en forme de fil allongé contrairement aux antennes courtes des mouches qui elles, appartiennent au sous-ordre des Brachycères. »
Léo : « Diptères Nématocères. Ensuite ? »
Le chevalier : « Elles ont de très longues pattes fragiles qui se détachent facilement du corps. La nervation des ailes nous permet d’arriver à la section des Tipulomorphes. »
Samuel : « A quoi elle ressemble la nervation des ailes des tipules ? »
Le chevalier : « A ça… »
Le chevalier : « Ensuite… Un long museau… Les deux nervures anales atteignent le bord de l’aile… Suture en V du mésonotum… Nous arrivons à la famille des Tipulidés. Alors… »
Max : « Il est parti dans sa tête ? »
Léo : « Je pensais que ça arrivait seulement avec les Odonates. »
Samuel : « Il faut croire que c’est toujours comme ça quand il fait l’insectologie. »
Le chevalier : « La nervure sous-costale rejoint la radiale. Il y a une cellule discoïdale. Je n’arrive pas à compter le nombre d’articles qui constituent les antennes. Disons qu’il y en a treize. Ce serait cohérent avec les deux caractères précédents… Genre Tipula. »
Léo : « Oui mais on va l’appeler Arthur parce qu’il s’appelle Arthur pas pour l’appeler Arthur ! »
Samuel : « Ça va durer longtemps ? »
Max : « Euh… »
Léo : « Si tu racontais d’où venait cette expression petit Sam. »
Samuel : « D’accord. C’était pendant la guerre… »
Max : « Pfff ! Avec les zoms, c’est toujours pendant la guerre ! »
Léo : « Chut Max ! »
Samuel : « La population subissait le couvre-feu. A huit heure du soir, tout le monde devait rentrer dans sa maison. Quand un soldat allemand croisait un retardaire, il lui rappelait la règle en lui criant ‘Acht Urh ! » qui se dit Art’our et qui signifie 8 heures ! Mais les gens comprenait pas et il pensait que les allemands les appelaient Arthur ! Voilà ! »
Max : « Merci petit Sam. Il est temps de laisser la parole à notre ami Arthur. »
Hello les petizours c’est Arthur !
Nous aussi on est confinés avec Brindille 🙂 J’ai pas gravé depuis un moment, car l’appareil foto de Brindille devenait capricieux mais elle en a fait venir un autre par pigeon express 🙂 Précision : les flouïdés de Brindille s’améliorent, mais elle demande l’indulgence du jury car les fotos du chevalier sont bien meilleures 🙂
Madame Merle vient seule depuis quelques jours.. On sait pas où est son mari, car ils venaient toujours ensemble avant. Effet du confinement, se seraient-ils séparés ? Ou bien se relaient-ils pour couver ? Nous enquêtons 🙂
On doit vous expliquer.. Les mésanges font tomber les graines des restos par terre, et les pigeons les ramassent. Parfois il y a 2 pigeons, parfois 3 ou 4 car ils doivent ramener les copains
L’un de nos copains pigeons s’est pris un râteau avec une demoiselle pigeon.. On était tristes pour lui !
Monsieur et Madame Laulau profitent aussi des graines tombées 🙂 Ils ne se quittent jamais ! Brindille dit que c’est très romantique 🙂
Madame Rouge Queue noir vient de temps en temps ! On l’entend arriver avec son « ui ui ui » caractéristique. Mais elle n’est pas très polie, elle a ENCORE fait caca sur la table de jardin !
Notre copine la huppée est venue un jour, toujours aussi discrètement, et on a eu du mal à la fotoer.. on dirait une chauve-souris 🙂
Un pic-épeiche a été aperçu dans le royaume du voisin 🙂
Un accenteur mouchet aussi 🙂 Lui aussi il est très discret. Rare de le voir sur le mur, il préfère retourner les feuilles dans les fourrés.
Quant aux étourneaux, ils viennent en groupes ! Ils sont au courant que les rassemblements sont interdits ? Ils piquent les vers dans l’herbe, se goinfrent de boules de graisse, fouillent dans les fleurs 🙂
Brindille leur a fait un super cadeau ! Elle leur a donné des gros vers blancs de son compost ! On aurait dit la chasse aux œufs de Pâques ! Ils couraient dans tous les sens avec leur ver dans le bec, de peur de se le faire voler par les copains 😀
Regardez les 2 vidéos : les vers de terre, puis les vers du compost 😀
Dans le Royaume de Brindille, c’est fête car il y a 4 restos : boules de graisse, graines, noix de coco et cacahuètes. Oui, on sait qu’il faudrait arrêter de les nourrir, mais ils ont des petits et doivent dépenser beaucoup d’énergie à les nourrir ! Alors on les aide encore un peu quelques jours !
Oui, tout le monde va au resto ! Les perruches sont dépitées de ne pouvoir accéder à tous les restos, dont certains sont « réservés » aux plus petits ! Bah oui, il faut en laisser hein !
Geai des chênes est venu une fois goûter les boules, mais préfère enterrer ses réserves de glands sous l’arbre. Parfois il les oublie et on voit des petits chênes sortir de terre !
On a aussi vu une grive mauvis déjeuner en compagnie d’un étourneau 🙂
Arthur, on voit pas bien sur ta foto, mais il nous semble que c’est madame moineau et non une grive mauvis. Mais peut-être qu’on se trompe.
C’est Mr Perruche, là, avec son collier noir au cou.
Et en plus des restos, standing oblige, y a aussi une piscine 🙂 Vous avez vu Laulau, voici maintenant mésange bleue qui prend son bain en éclaboussant partout 🙂
Une bonne nouvelle : les mésanges charbonnières ont fait des bébés ! 3 familles viennent avec leur progéniture se nourrir et ça fait du bruit ! Ça piaille toute la journée 🙂
Le parent charbonnière donne une fourmi à son petit 🙂
Ce petit n’est pas bête ! Plutôt qu’attendre sur une branche son repas, il va directement à la source 🙂
Voilà notre chronique de confinement terminée 🙂 Chevalier, toi qui parles le zoiso, tu pourrais pas demander aux pies de pas chasser les autres zoisos ? Ils mangent tous ensemble en paix, mais à chaque fois, Monsieur et Madame Pie, qui doivent se confiner ailleurs en ce moment, arrivent en rase-motte pour chasser tout le monde ! C’est vraiment pas gentil !
Serrage de pattes amical à tous et à bientôt de vous lire les amis !
Arthur
PS : Au moment où je grave cet article, 2 bernaches viennent de passer dans le ciel ainsi qu’un martinet 🙂
Max : « Dis donc Arthur, tu as oublié de mettre ta foto en train de fotoer 🙂 Ça va pas du tout ça ! »
Léo : « Tu as oublié les papillons aussi ! Pfff ! Mais quel tête de linotte cet Arthur ! »
Samuel : « Nous allons en profiter pour vous faire réviser les codes atlas. »
Max : « Petit Sam, pourriez-vous rappeler à nos lecteurs ce que sont ces fameux codes atlas ? »
Samuel : « Bien sûr que je peux ! Les codes atlas permettent de décrire les comportements nuptiaux des zoisos. Ensuite, les ornithologues peuvent réaliser des atlas des zoisos nicheurs d’une région ou d’un pays. J’explique un peu. Le territoire français est découpé en carrés de 10 km de côté. Il est alors possible, grâce aux observations précises des ornithologues qui ont pensé à préciser les codes atlas, de dire si la nidification d’une espèce dans une maille est possible, probable ou certaine. Comme ça on sait où les zoisos se reproduisent. »
Max : « Merci petit Sam pour cette réponse claire et précise. »
Léo : « Vous allez voir qu’avec des exemples c’est plus simple. Disons que notre cabane est sur une maille. Les mésanges se reproduisent-elles dans cette maille ? »
Samuel : « Nous avons une foto de mésange bleue à caser. Commençons par elle 🙂 »
Léo : « Là, elle se nourrit. Quel code mettre ? »
Max : « Il y a le code 2 : présence dans son habitat durant sa période de nidification. »
Samuel : « Elle est là et c’est la bonne période. Le code 2 est donc justifié. Mais la LPO dit qu’il faut pas utiliser ce code parce qu’il est trop peu restrictif. En fait, il dit juste que vous avez vu le zoiso. »
Léo : « Donc là, on met pas de code. Parce que le code 3 marche pas. »
Samuel : « Code 3 : Mâle chanteur ou tambourinage en période de reproduction. »
Max : « Les codes 2 et 3 indiquent une nidification possible. »
Léo : « Bah oui ! Si le zoiso est là, il est possible qu’il se reproduise. »
Samuel : « Nous, on connaît bien nos mésanges. Là, la mésange bleue prend du manger dans son bec et s’en va à toute vitesse. On sait pourquoi. Elle emporte du manger pour ses petits. »
Max : « Et c’est quel code ça, petit Sam ? »
Samuel : « Code 16 : Adulte transportant de la nourriture pour les jeunes durant sa période de nidification. »
Léo : « Code 16 ! On passe dans Nidification certaine ! »
Max : « Vous comprenez les codes atlas maintenant ? »
Samuel : « Nous allons quand même reprendre un peu grâce aux charbonnières qui habitent en face de la chambre. »
Léo : « Tout commence comme ça… »
Samuel : « Code 3 : Mâle chanteur en période de nidification. Chez les charbonnières ça commence dès le mois de janvier ! »
Léo : « Stade : nidification possible. »
Max : « Ensuite, il y a le couple qui se forme. Ça c’est pas toujours facile à voir. »
Samuel : « Mais c’est le code 4 : couple présent dans son habitat pendant la période de nidification. »
Léo : « Le code 5 est encore plus difficile à observer chez beaucoup d’espèces. »
Samuel : « Code 5 : Comportement territorial (chant, querelles avec des voisins, etc.) observé sur un même territoire 2 journées différentes à 7 jours ou plus d’intervalle. »
Max : « Le code 6 est un peu plus facile… »
Samuel : « Code 6 : Comportement nuptial : parades, copulation ou échange de nourriture entre adultes. »
Léo : « On l’observe souvent avec les grébus ! »
Max : « On a déjà vu des échanges de nourriture chez les rougegorges. »
Léo : « Chez les charbonnières nous avons vu le code 7. »
Samuel : « Code 7 : Visite d’un site de nidification distinct d’un site de repos. »
Léo : « C’est quand le couple choisit l’endroit où faire le nid ! »
Max : « On a de la chance parce que tous les ans les charbonnières choisissent le site en face de la chambre 🙂 »
Léo : « C’est quoi le code 8 ? »
Samuel : « Code 8 : Cri d’alarme ou tout autre comportement agité indiquant la présence d’un nid ou de jeunes aux alentours. »
Max : « On l’a jamais vu je crois… »
Léo : « Et le 9 ? »
Samuel : « Code 9 : Présence de plaques incubatrices. (Observation sur un oiseau en main). »
Max : « Jamais vu non plus. »
Samuel : « Si. »
Max : « On a vu un code 9 ? »
Samuel : « Ben oui ! Même que bonome a des fotos ! »
Léo : « Bonome a des fotos ? »
Samuel : « Ben oui ! Vous avez pas fait attention ? »
Max : « Montre nous ça ! »
Samuel : « C’est quand la mésange faisait sa toilette sur le fil en face de la fenêtre ! Regardez ! »
Léo : « C’est peut-être l’occasion d’expliquer ce que sont les plaques incubatrices. »
Max : « Observez bien la foto ci-dessous chers lecteurs. »
Max : « Vous voyez qu’il y a une zone sans plumes au niveau du ventre. C’est ça la plaque incubatrice. »
Léo : « Peu de temps avant la couvaison, le zoiso perd ses plumes dans cette zone. C’est dû aux hormones comme les œstrogènes et la prolactine. »
Samuel : « La plaque, ou les plaques, apparaissent chez la femelle, le mâle ou les deux. Ça dépend des espèces. »
Léo : « Cette zone est très vascularisée. Ça veut dire qu’il y a beaucoup de sang qui arrive dans la zone. Et le sang est chaud. »
Max : « Du coup, quand le zoiso s’installe sur les œufs, ça les tient au chaud. »
Samuel : « La présence de ces plaques incubatrices est donc un bon indicateur de nidification. Mais ce n’est pas encore sûr ! »
Léo : « Un autre bon indice est le code 10. »
Samuel : « Code 10 : Transport de matériel ou construction d’un nid ou forage des loges chez les pics. »
Max : « Tu connais tous les codes atlas par cœur ? »
Samuel : « Je crois bien. Mais je vais réviser quand même. J’ai peur d’en oublier. »
Max : « Sacré petit Sam ! »
Léo : « Le code 10 on vous l’a montré chez nos mésanges. C’était au début du confinement. »
Max : « Là c’est monsieur qui apporte une brindille. Nous avions vu madame apporter de la mousse. »
Léo : « La nidification est plus que probable parce qu’il arrive que le couple abandonne le nid à ce moment là. »
Max : « Comme chez notre adorable petit couple de tourterelles turques… »
Léo : « Et si on montrait la toilette de la mésange pour faire une pause ? »
Max : « Si tu veux Léo. »
Max : « Bien 🙂 Alors nous avons vu la nidification possible puis la nidification probable. Passons à la nidification certaine. »
Samuel : « Je comprends pas trop l’ordre choisi par la LPO. J’aurais pas mis dans cet ordre là moi. »
Léo : « Donnons les codes que nous avons observés ! »
Samuel : « Code 14 : Adulte gagnant, occupant ou quittant le site d’un nid; comportement révélateur d’un nid occupé dont le contenu ne peut être vérifié (trop haut ou dans une cavité). »
Max : « Ça, on l’a beaucoup vu. »
Léo : « Pas trop… C’est surtout le code 16 que nous avons observé ! On a plein de fotos ! »
Max : « Avec tous ces allers-retours, les parents fatiguent. Il faut qu’ils fassent des pauses parfois. »
Max : « Monsieur Charbonnière a compris que c’était plus simple de venir à la boule de graisse. C’est moins loin et il est sûr de trouver quelque chose 🙂 »
Samuel : « Sinon il y a le code 15 : adulte transportant un sac fécal. »
Max : « On vous a déjà expliqué le sac fécal. C’est pratique comme ça le nid est pas tout dégoûtant. »
Léo : « Pour ceux qui ont oublié… Les petits font des fientes emballées dans une membrane. C’est ça un sac fécal. Soit les petits l’évacuent directement par dessus bord, soit ils font quand un parent les stimule. Comme ça, le parent récupère le sac et l’évacue en dehors du nid. »
Léo : « Avec ces codes là, c’est sûr qu’il y a nidification. »
Samuel : « Avec le code 19 aussi : Nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou entendus). »
Max : « On les entendait bien les petits ! »
Léo : « Jusque dimanche 3 mai. Lundi matin, au réveil, on est allés écouter. »
Max : « Catastrophe ! On entendait plus rien ! »
Léo : « Mais petit Sam nous a rassurés. Petit Sam, tu veux bien rejouer la scène s’il te plaît ? »
Samuel : « Là ? Comme ça ? En plein direct différé ? »
Max : « Oui 🙂 »
Samuel : « Vous la rejouez aussi vous ? »
Max : « Oui 🙂 »
Samuel : « D’accord. »
Léo : « Action ! »
Samuel : « LÀ ! LÀ ! IL EST LÀ ! IL Y A UN PETIT ! IL EST SORTI DU NID ! LÀ ! »
Max : « FAUT FOTOER BONOME ! FAUT FOTOER ! »
Léo : « Rhhooo ! »
Samuel : « Code 13 : Jeunes fraîchement envolés (espèces nidicoles) ou poussins (espèces nidifuges). »
Max : « On a demandé à bonome de faire des tas de fotos. »
Léo : « Le petit est pas resté longtemps dans sa cachette. Il s’est envolé mais on le voyait plus. »
Max : « Les fils à linge bougeaient. Nous en avons déduit qu’il s’était posé dessus. »
Samuel : « Et on en a entendu un autre dans le prunus. »
Max : « On met beaucoup de fotos parce que c’est pas tous les jours qu’on voit une jeune mésange charbonnière qui vient de sortir du nid. »
Léo : « Là, la sortie du nid est vraiment toute proche. Le matin même ! Ça fait que deux ou trois heures qu’ils ont nidifugé. »
Max : « Tu dis nidifugé toi ? »
Léo : « Ben… Il m’a l’air adapté ce mot. »
Samuel : « D’accord avec cousin Léo ! »
Max : « On a réussi à convaincre bonome de descendre pour essayer de voir les autres petits… »
Léo : « Il était pas sur le fil là. »
Samuel : « Vous avez vu comment il se tient ? En fait, il tient pas encore sur ses pattes. Il est posé en vrac. »
Max : « On vous montre un adulte et un bébé. Vous allez mieux comprendre comme ça. »
Léo : « Celui qui était sur l’arbre est allé sur le mur… »
Max : « Ils ont encore un énoooorme bec ! »
Léo : « Ça aussi on vous l’a déjà expliqué. Le bec est bien plus large chez les petits. Comme ça les parents peuvent aller déposer la nourriture directement au fond de la gorge du petit. »
Samuel : « Pour pas effrayer ces petits tout neufs, bonome a décidé de remonter. Pour poursuivre l’observation discrètement. »
Max : « Vous imaginez ce que c’est pour ces petits ? Ils viennent de sortir du nid. Ils ont tout le monde à découvrir. Et il faut qu’ils volent ! »
Léo : « Ils tiennent même pas encore sur leurs pattes mais ils savent déjà voler ! »
Max : « Là, on peut dire que la nidification est certaine ! »
Samuel : « Pour faire simple, on peut mettre le code 50 : nidification certaine. Mais c’est mieux de mettre les codes de 11 à 19. C’est plus précis. »
Max : « Voilà, nous sommes remontés 🙂 »
Léo : « Le petit est toujours sur le mur ! »
Samuel : « Il regarde partout ! »
Max : « Bah oui ! Il en a des choses à découvrir ! »
Léo : « Il connaît rien du tout pour le moment ! »
Samuel : « A mon avis il a faim. »
Léo : « La maman est là-haut ! »
Samuel : « Bravo maman mésange ! Bravo ! »
Max : « Nous te présentons toutes nos félicitations pour tes deux beaux petits. »
Léo : « Nous pensons qu’ils ont faim… »
Samuel : « La maman arrive avec du manger ! »
Léo : « Rholala ! »
Max : « On va plus les voir les petits… »
Léo : « Tu penses ? »
Max : « Ben… A moins qu’ils viennent aux boules de graisse mais je pense pas. Si on avait des graines… »
Léo : « Tu sais bien que les graines attirent les pigeons. On peut pas en mettre. Ou alors il faudrait qu’on trouve un resto adapté. »
Max : « Je sais bien Léo. Voilà, on a tout suivi pendant 8 semaines et maintenant c’est terminé. »
Samuel : « Cousin Max, il faut pas être triste ! C’est pas tout le monde qui a suivi une nidification de mésanges charbonnières avec des tas de codes atlas ! »
Léo : « On a pu observer tous les jours ! Plusieurs fois par jours même ! Et on a vu les petits ! »
Max : « Oui. Vous avez raison. »
Samuel : « Et puis on peut répondre à notre question de départ ! Les mésanges charbonnières nichent bien dans la maille qui contient la cabane ! »
Léo : « On sait même que deux couples ont eu des petits ! Dimanche, nous avons vu un adulte et un jeune venir aux boules de graisse ! »
Samuel : « Mésanges charbonnières : code 50 ! »
Léo : « Nous pouvons conclure notre bulletin d’information en direct-différé maintenant. »
Max : « Nous savons pas si nous allons continuer. Lundi, il sera de nouveau possible de sortir sans motifs précis. »
Léo : « On va pouvoir aller aux zoisos ! »
Samuel : « Bonome a déjà préparé la musette d’Adrien Desfossés ! »
Max : « Si le temps le permet nous irons au Royaume des Geais pour voir des zoisos et faire l’entomologie. »
Léo : « Bienvenue dans notre nouvelle édition de la chronique du confinement. »
Samuel : « A vrai dire, nous en avons un peu assez de rester enfermés. »
Max : « C’est pas facile tous les jours. »
Léo : « Mais nos zoisos nous aident à conserver un bon moral 🙂 »
Samuel : « Nous vous racontons ça ! »
Max : « Comme d’habitude, nous commencerons par les zoisos de passage. »
Léo : « Attendez vous à des fotos moches 🙂 »
Samuel : « Il y a parfois des colverts qui passent au-dessus de la cabane. Mais ils préviennent pas. Alors le temps de réagir… Ça donne ça… »
Max : « On reconnaît quand même monsieur et madame Colvert qui vont par là. »
Léo : « Au moment où nous rédigions cet article, un héron cendré est passé au-dessus de la cabane ! Nous nous interrompîmes donc pour le fotoer ! »
Samuel : « C’est pas tous les jours qu’un héron cendré passe par ici ! »
Max : « C’est que le deuxième depuis le début de ces chroniques. »
Léo : « Et puis il y a eu les mouettes ! »
Max : « Deux mouettes sont passées ! »
Léo : « Il y a débat entre nous pour l’espèce. Moi je pense que ce sont des mélanocéphales. »
Max : « Je sais pas pourquoi tu dis ça ! Il est beaucoup plus probable que ce soit des mouettes qui rigolent ! »
Samuel : « Ben… Vu la silhouette, je serais assez d’accord avec cousin Léo ! »
Max : « Des mélanocéphales au-dessus de la cabane ?! »
Léo : « Si on le voit au Grand Étang, il faut bien qu’elle passent par quelque part ! Pourquoi pas au-dessus de la cabane ? »
Samuel : « On saura jamais… »
Léo : « Restons avec les zoisos qui volent. Nous vous avons parlé de l’arrivée des martinets noirs. Il y en a de plus en plus. Mais ils sont pas faciles à fotoer. »
Max : « Ça c’est notre meilleure foto pour le moment… Je sais. C’est pas terrible… »
Léo : « Il faut dire que l’angle de vue depuis la chambre est pas favorable. »
Samuel : « Mais bonome a quand même réussi des chouettes fotos naturalistes ! Code 6 chez les martinets ! »
Samuel : « Le code 6 c’est quand il y a parade ou accouplement ! Là, ça saute pas aux yeux, mais les martinets s’accouplent ! »
Léo : « Les martinets font tout en volant. Ils se nourrissent. Ils font la parade. Ils s’accouplent. »
Max : « Ils dorment même ! »
Samuel : « Il n’y a que pour la nidification qu’ils se posent. »
Max : « Il faut dire qu’ils ont des toutes petites pattes les martinets. »
Samuel : « Apus apus, Apodidés. A-pous. C’est le grékancien. A privitif qui veut dire ‘qui n’a pas’. Et Pous, Podos, le pied. Les Apodidés ont pas de pattes. Enfin si. Mais elle sont toutes petites. Alors ils s’en servent pas. »
Léo : « Ils volent ! »
Max : « Et ils volent très vite. »
Samuel : « Moi j’aime bien les voir passer entre le tilleul et la chambre. On a à peine le temps de les voir passer. Mais on entend bien leurs cris. »
Léo : « On arrive pas à les compter. Comme ils tournent à toute vitesse et qu’il se déplacent… Mais il y en a parfois une trentaine. »
Max : « Vous vous demandez peut-être comment distinguer un martinet d’une hirondelle. Si ça ressemble à un martinet, c’est un martinet. Si ça ressemble à une hirondelle, c’est une hirondelle. Vous voyez ! C’est pas très difficile ! »
Samuel : « 🙂 »
Max : « Voilà pour les martinets noirs. »
Léo : « Passons à un nouveau visiteur ! »
Samuel : « Nous savons qu’il habite dans le secteur. Même qu’il niche au coin là-bas, dans les petits arbres. Mais on le voyait pas beaucoup. Ou alors juste de passage, comme ça. »
Max : « Depuis quelques jours, il s’agite un peu plus. »
Léo : « Il, c’est lui 🙂 »
Samuel : « L’étourneau sansonnet. Sturnus vulgaris, Sturnidés. »
Max : « L’hiver, ils se rassemblent sur les fils électriques. Ça les réchauffe. »
Léo : « Mais là, ils sont très occupés. »
Max : « Comme vous l’a dit Samuel, ils nichent pas très loin d’ici. Mais on voit pas depuis la cabane. »
Samuel : « Nous supposons que les petits sont nés et qu’il faut les nourrir. Ce serait pour ça que les parents explorent un peu plus les alentours. »
Léo : « Sur les fotos il a l’air très attentif l’étourneau. »
Samuel : « On dit parfois le sansonnet. »
Max : « On en a revu un pas longtemps après. Il explorait le sol à la recherche de nourriture. »
Léo : « Apparemment il a trouvé un gros ver de terre 🙂 »
Samuel : « Les étourneaux sansonnets sont des zoisos sociaux. Ils vivent toujours en groupe. »
Max : « Ici, c’est un petit groupe. Environ une dizaine d’individus. Mais parfois, il y en a beaucoup plus. Je pense vous avoir déjà parlé des étourneaux de Rome. Ils forment des groupes de plusieurs centaines de milliers d’individus. C’est très beau quand ils volent tous ensemble. Mais c’est embêtant pour les zoms. Parce que l’étourneau il chante beaucoup. Il est très fort pour imiter les autres espèces ou même les bruits artificiels. Il vocalise tout le temps. Un étourneau ça fait une jolie mélodie. Cent mille étourneaux, c’est insupportable. »
Léo : « Et on parle même pas des tas de fientes que ça fait ! »
Samuel : « Nous, ici, on a pas le problème. »
Léo : « L’étourneau est omnivore. Il mange des vers, des Mollusques, des Arthropodes… »
Max : « Mais aussi des fruits. Même qu’il aime les fruits un peu moisis qui ont fermenté. Mais après il est saoul. Hips ! »
Léo : « Mais non ! Il métabolise l’alcool beaucoup plus vite que les zoms ! »
Max : « Ça n’empêche qu’il arrive que les étourneaux soient saouls ! Hips ! »
Samuel : « Cousin Max a raison. Ça arrive. »
Léo : « Moins que les zoms… Il peut également se nourrir de graines. »
Samuel : « On le voit de plus en plus Etourneau ! Il vient dans la haie en face de la cabane pour chercher des insectes et les emporter. C’est sûr qu’il a des petits ! »
Max : « Voilà pour le nouveau venu. Nous attendons de voir les petits. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant. »
Léo : « Nous arrivons à nos voisins. Les zoisos qui sont visibles chaque jour. »
Samuel : « Il y a les merles. J’adore leur chant le soir. »
Léo : « Parfois, on en entend trois. Trois mâles chanteurs ! »
Max : « Hier on a vu deux mâles se chamailler ! »
Samuel : « Nous faisons des progrès en merles. Nous savons reconnaître les jeunes, les première année et les deuxième année. »
Max : « Quand l’éclairement le permet ! »
Léo : « Montrons ça… »
Léo : « Ben voilà ! Mal éclairé ! Il a l’air tout noir. Ce serait donc un individu âgé d’un an environ. C’est un première année. Mais on peut dire qu’il est dans sa deuxième année civile. »
Max : « Ben oui ! Imaginons qu’il soit né au printemps dernier. C’était l’an VI. Là, il a un an. Mais on est an l’an VII. C’est donc bien la deuxième année civile. »
Samuel : « C’est pas facile… »
Léo : « Fotos suivantes ! »
Léo : « Encore mal éclairé ! »
Samuel : « Il a l’air un peu marron avec encore des tâches plus sombres sur la poitrine. »
Max : « Si c’est ça, il est né il y a pas longtemps. C’est un juvénile. »
Léo : « On exclut la femelle parce qu’elle a pas le bec et le tour de l’œil jaunes. »
Samuel : « Nos observations semblent confirmer qu’un couple niche actuellement dans le tilleul. Mais on peut pas voir à cause de toutes les feuilles. »
Max : « On ose pas aller voir. »
Léo : « Un jour, je sais plus quand, nous avons vu une pie avec quelque chose dans le bec. On l’a vue depuis la chambre. Comme elle allait par là, bonome a couru dans la cuisine. Elle s’était posée ! »
Samuel : « C’est un os ! Même qu’on dirait une vertèbre. Ou alors un coccyx de zanimo. »
Léo : « On se demande où elle a trouvé ça ! »
Max : « Pfff ! C’est un zom qui a laissé traîné ses restes de nourriture ! Ils sont bêtes les zoms ! Ils laissent des restes comme ça et après ils râlent parce qu’il y a des bêtes ! Forcément ! »
Léo : « Je crois bien que tu as raison Maxou. Dans la nature, ça pourrait être un morceau de cadavre mais en ville c’est forcément un reste de nourriture de zom… »
Samuel : « Les Corvidés font les poubelles ! Je l’ai vu pour les corneilles. »
Léo : « Oui, les pies aussi. Mais je pense qu’elle a même pas eu besoin de fouiller. »
Max : « Ça veut dire qu’il faut faire attention quand on se promène. On peut se prendre un os sur la tête si elle le laisse tomber ! Je crois que je vais toujours porter mon casque moi ! »
Samuel : « On pourrait se faire crabouiller… »
Léo : « Ou alors bonome pourrait avoir la fracture du crane… »
Max : « Le lendemain, on a revu une pie en plein repas sur la même cheminée. Elle avait encore trouvé un reste de nourriture. »
Samuel : « La cheminée est son aire de pique-nique 🙂 »
Léo : « On arrive pas à savoir si c’est un jeune. Moi je le pense. Mais c’est une impression. Je pourrais pas argumenter. »
Max : « Chez les Corvidés, les carences alimentaires se manifestent par des troubles de la coloration des plumes. Ça se voit bien chez les corneilles noires urbaines. Elles ont des tâches marron ou blanches. »
Léo : « Il y a pas de corneilles noires comme ça ici. Les corneilles on les voit de loin et on les entend parfois. Mais on a rien de spécial à dire. »
Max : « Geai est venu sur la boule de graisse ce matin alors qu’on était encore au lit. Quand bonome s’est retourné il a eu peur et il est parti. »
Léo : « Je pense qu’il a des petits. Souvent, les zoisos viennent aux boules de graisse quand ils ont des petits. On vous a dit que les charbonnières pouvaient faire jusqu’à 50 allers-retours par petits en période de nidification. A chaque fois il faut trouver du manger. Alors la boule de graisse c’est reposant. Le zoiso sait où elle est et elle bouge pas. »
Samuel « Nous savons bien qu’il faudrait arrêter d’en mettre aux fenêtres en cette saison. Surtout qu’il y a une épidémie chez les mésanges bleues et que les restos pour zoisos favorisent la contamination. Mais c’est triste quand on a pas de zoisos. Surtout qu’on est confinés… »
Max : « C’est vrai que sans les restos, le quartier est plus calme. Les moineaux se dispersent et on les entend plus. »
Léo : « Sinon, il y a Accenteur qui continue à se percher de temps en temps. C’est rigolo parce que dès qu’il chante, bonome se lève, attrape son appareil et court à la fenêtre ! »
Max : « Par contre, on voit plus les pinsons. »
Léo : « Ben non… Pourtant on en entend tous les jours. »
Samuel : « Nous arrivons à notre copain de confinement. »
Léo : « C’est Rougequeue, le rougequeue noir… »
Max : « Là, il a l’air en prison Rougequeue 🙂 »
Max : « On voit souvent le mâle. Mais pas la femelle… »
Léo : « Nous espérons qu’elle est trop occupée à couver. »
Samuel : « Elle a pas choisi le site que nous avions cru qu’elle choisirait. Du coup, on sait pas où elle couve. Ni même si elle couve… »
Max : « Il est trop beau Rougequeue. »
Samuel : « Nous arrivons aux Columbidés. »
Léo : « Il y a Pigeon. »
Max : « Là, il attend qu’on s’éloigne de la fenêtre. Quand on s’est approché il était sur la boule de graisse. Il s’est sauvé à notre arrivée et il attend qu’on reparte ! »
Léo : « On vous l’a déjà dit. On l’aime bien Pigeon mais ça nous énerve qu’il squatte les restos ! »
Samuel : « Les mésanges et les moineaux osent plus venir quand il est là ! »
Max : « Là, c’est peut-être un couple… »
Léo : « Chez les ramiers aussi il y a des couples. Là, monsieur a fait sa cour à madame. Mais elle a pas eu l’air super réceptive… »
Max : « Nous arrivons maintenant aux Laulau. »
Léo : « Qu’est ce que tu racontes Max ? »
Max : « Les tourterelles turques s’appellent toutes Laulau ! Tu le savais pas ? »
Léo : « T’es vraiment trop bête Max 🙂 »
Samuel : « Ça c’est sûr 🙂 »
Max : « Aux dernières nouvelles un charmant petit couple s’était installé presque en face de la cabane. »
Léo : « Voici Monsieur… »
Max : « Et madame qui couve… »
Samuel : « C’est un beau zoiso la tourterelle turque. »
Léo : « Vous avez déjà remarqué qu’il y a une démarcation qui va du bec à l’œil ? »
Max : « Ah oui ! »
Samuel : « Le bas du visage est plus clair. »
Léo : « Ces fotos ont été prises le 27 avril. »
Max : « Les deux jours suivants il a plu. Pas énormément mais presque en continu. Avec l’orage. »
Samuel : « Et le premier mai… »
Max : « Catastrophe ! Le nid est vide ! »
Samuel : « Le 3 mai aussi… »
Léo : « Notre adorable petit couple a déménagé ! »
Samuel : « J’espère qu’ils vont bien. »
Max : « Et qu’ils ont trouvé un autre nid. »
Léo : « Selon moi, madame a trouvé qu’il était pas assez abrité en cas de pluie. »
Max : « C’est vrai qu’elle avait choisi par beau temps. »
Samuel : « Nous verrons pas les petits… »
Max : « En parlant de petits, où en sont nos mésanges charbonnières ? »
Léo : « Nous vous raconterons cela dans le prochaine article 🙂 »
Samuel : « A bientôt ! »
Léo : « Attendez ! Arthur nous a envoyé des vidéos des zoisos du jardin de Brindille ! On pourrait les montrer ! »
Max : « On pourrait. Mais il pourrait se souvenir qu’il a une page dans mon blog Arthur ! »
Samuel : « Il va se faire appeler Arthur Arthur 🙂 »