Le Royaume des Geais (2)

Samuel : « Nous revoici encore une fois ! »

Max : « Après une courte pause bien agréable au Ludien d’il y a 30 millions d’années 🙂 »

Léo : « Hé ! Mais on est bêtes dans nos têtes ! On a pas parlé des Lépidoptères Hétérocères ! »

Samuel : « Tiens, c’est vrai ça ! »

Max : « Mon cher Léo, c’est toi qui a voulu faire la pause. C’est donc toi qui est bête dans ta tête. »

Léo : « Ah bah oui. Je le saurais maintenant 🙂 Il faut parler des Hétérocères quand même ! »

Samuel : « Je commence. Rappelons que les Hétérocères sont des papillons souvent nocturnes qui ont des ailes à plat et dont les antennes sont différentes chez les mâles et les femelles. »

Max : « Les antennes des mâles sont pectinées mais pas celles des femelles. »

Léo : « Alors qui avons-nous rencontré ? »

Samuel : « La lithosie plombée. C’est une première pour nous. »

Lithosie plombée (Eilema lurideola, Arctiidés)

Lithosie plombée (Eilema lurideola, Arctiidés)

Max : « Surtout qu’on l’a vue deux fois ! »

Lithosie plombée (Eilema lurideola, Arctiidés)

Léo : « Nous supposons donc que c’est un Hétérocère plutôt fréquent ici. »

Samuel : « Ensuite nous avons vu un drôle de machin… »

Max : « Bonome a pas compris tout de suite ce que c’était. »

Léo : « Il faut dire que c’est tout petit et plutôt étrange. Regardez ça… »

Petite épine (Cilix glauca, Drépanidés)

Petite épine (Cilix glauca, Drépanidés)

Max : « Quand Léo vous disait que c’était étrange. Vous comprenez maintenant pourquoi on est en retard dans mon blog ? Il faut identifier tous ces zanimos ! On les connaît pas tous nous ! »

Samuel : « Là, on a eu un peu de mal… Et puis d’un coup, la révélation ! »

Max : « Vous vous souvenez comment on a trouvé ? »

Léo : « Non… »

Samuel : « On s’en fiche ! Nous savons que c’est une petite épine. Cilix glaucata, famille des Drépanidés. »

Max : « Étrange papillon que ce papillon… »

Samuel : « Je le trouve mignon moi. »

Léo : « Il est petit et blanc 🙂 »

Samuel : « 🙂 Petit et blanc ça s’applique aussi au papillon suivant… »

Hyponomeute du fusain (Yponomeuta evonymella, Hyponomeutidés)

Hyponomeute du fusain (Yponomeuta evonymella, Hyponomeutidés)

Max : « Nous pouvons affirmer sans nous tromper qu’il s’agit d’un hyponomeute. »

Léo : « Mais pour l’espèce… »

Samuel : « Il y en a beaucoup des hyponomeutes et ils se ressemblent beaucoup. »

Max : « Après l’avoir longuement observé nous sommes arrivés à hypothéser que c’est un hyponomeute du fusain. »

Samuel : « Yponomeuta evonymella. »

Léo : « Si vous vous souvenez de notre inspection du 12 mai ici même, nous avions rencontré des chenilles d’hyponomeutes. »

Max : « Ce qui est assez cohérents avec l’observation d’adultes. »

Samuel : « Nous en déduisons que les hyponomeutes habitent ici. »

Max : « Ensuite nous avons une foto ratée. Non seulement elle est floue mais en plus elle est surexposée. »

Léo : « C’est parce que le papillon a pas pris la pause. Le temps de le voir et d’essayer de le fotoer il s’est envolé. »

Samuel : « Nous vous le montrons quand même parce qu’on le reconnaît malgré tout. »

Sphinx pygmée (Thyris fenestrella, Thyridés)

Max : « C’est le sphinx pygmée. »

Léo : « On le connaissait pas non plus celui-là. On a eu de la chance parce qu’on autre observateur en avait publié un quelques temps plus tôt et il avait mis une foto dans la galerie de Faune IDF. »

Max : « Bonome l’a repérée tout de suite cette foto. »

Samuel : « C’est bien pratique les galeries de Faune. On peut voir les espèces de la région. »

Léo : « Une petite remarque. Dans cet article nous vous présentons des tas de zanimos dont certains que nous rencontrons pour la première fois. Cela illustre un principe tout simple. Tant qu’on observe pas attentivement, on voit rien du tout. »

Samuel : « Tu as bien raison cousin Léo. Si on fait que passer on peut penser qu’il y a que quelques Rhopalocères et des Aculéates. »

Max : « Des papillons et des guêpes… »

Léo : « Mais pas du tout ! Il y a des tas de zanimos ! Pour les voir, il faut les chercher… »

Max : « Là, nous en avons vu quelques uns. En observant un peu sérieusement mais nous avons quand même pas fait un inventaire systématique approfondi. »

Samuel : « Au risque de me répéter, je trouverais ça intéressant moi. »

Max : « Peut-être un jour… Pourquoi pas pendant les vacances ? »

Léo : « Bonne idée ! »

Max : « Revenons à nos hétérocères. Un petit dernier pour la route 🙂 »

Zygène du trèfle (Zygaena trifolii, zygaenidés)

Zygène du trèfle (Zygaena trifolii, zygaenidés)

Samuel : « Là, il s’agit clairement d’une zygène. »

Max : « Ça se voit bien. Comment tu dis qu’on la reconnaît petit Sam ? »

Samuel : « A l’habitus 🙂 »

Léo : « Le problème est qu’il y a plusieurs espèces de zygènes. Il faut bien observer. »

Max : « Là, on est trop en retard pour prendre le temps de donner tous les critères qui nous ont permis d’arriver à la zygène du trèfle. »

Léo : « Il y a que cinq taches rouges sur les ailes et l’abdomen est tout noir. »

Samuel : « Nous aimerions bien en voir d’autres des zygènes. »

Max : « Nous aimerions voir tous les zanimos du monde 🙂 Pas seulement les zygènes petit Sam. »

Léo : « Sur la foto ci-dessous, la longue trompe de la zygène est bien visible. »

Zygène du trèfle (Zygaena trifolii, zygaenidés)

Samuel : « Quand elle sert pas à aspirer le nectar des fleurs, elle reste enroulée. C’est moins gênant. »

Zygène du trèfle (Zygaena trifolii, zygaenidés)

Max : « Voilà pour les Hétérocères que nous avions oubliés. »

Léo : « Nous leur présentons toutes nos excuses. »

Samuel : « Résumons un peu ce que nous vous avons présenté. Pour le moment, vous avez pu voir un Odonate, des Lépidoptères Rhopalocères et Hétérocères et quelques Hyménoptères. »

Max : « C’est tout ? Seulement trois groupes ? »

Samuel : « Oui cousin Max. »

Max : « Oulala ! Mais il en reste beaucoup ! Au travail les cousins ! Au travail ! »

Léo : « 🙂 Pour les groupes suivant nous avons quand même moins d’espèces. »

Samuel : « Commençons par un charmant petit Insecte que tout le monde a déjà vu sans savoir qui c’est. »

Chrysope, Neuropère

Chrysope, Neuropère

Max : « Il s’agit d’un chrysope. On peut pas vous dire l’espèce parce qu’il y en a beaucoup qui se ressemblent. »

Léo : « Les chrysopes ont des yeux dorés. C’est d’ailleurs de là que leur vient leur nom. Chryso– veut dire doré et –ope indique l’œil, la vision. Comme dans optique. »

Samuel : « Les chrysopes sont des Neuroptères. C’est un groupe très ancien qui est apparu au Permien quelque part entre 292 et 250 millions d’années avant nos jours. »

Max : « Beaucoup de zoms confondent les chrysopes et les éphémères. Mais il faut pas ! Ça pourrait les vexer ! »

Léo : « Et puis c’est quand même pas difficile de distinguer les chrysopes des éphémères ! »

Max : « Ben non ! C’est même pas du tout pareil ! »

Samuel : « Passons aux Hémiptères. »

Max : « Ce sont les punaises. »

Léo : « Le plus fréquent est le graphosome d’Italie. Vous le connaissez bien puisqu’on vous le présente souvent. »

Graphosome d’Italie (Graphosoma italicum, Pentatomidés)

Samuel : « Par contre, cette petite punaise on vous en a jamais parlé. On l’a observée pour la première fois pas loin de la carrière. »

Rhyparochromus vulgaris, Rhyparochromidés

Léo : « On va pas trop détailler les punaises. On verra plus tard. »

Max : « Ben oui. Il y a encore des tas de zanimos à voir ! »

Samuel : « Nous devons encore vous parler des Coléoptères, des Diptères et des Arachnides. »

Léo : « Ah oui ! Quand même ! »

Max : « Les Coléoptères… Ce sont des Insectes qui ont les ailes antérieures transformées en élytres. »

Samuel : « Comme Coléoptères il y a les coccinelles. Nous vous avons montré des larves il y a pas longtemps. »

Max : « Larve de coccinelle à sept points ou de coccinelle asiatique. »

Léo : « Je vous rappelle que les coccinelles ont un développement avec métamorphose complète. Il y a l’œuf, la larve, la nymphe et l’imago. »

Samuel : « Nous pouvons vous montrer une nymphe si vous voulez. »

Max : « La voici. »

Nymphe de coccinelle

Léo : « On peut pas vous dire l’espèce. »

Max : « Nous étudierons ça plus tard. »

Samuel : « Des coccinelles il y en a des dizaines d’espèces. »

Max : « Je précise que le nombre de points d’une coccinelle de donne pas son âge mais son espèce ! »

Léo : « Il faut observer les couleurs et le nombre de points. »

Samuel : « Et c’est pas toujours facile 🙂 »

Max : « Celle-ci par exemple, vous l’appelleriez comment ? »

Coccinelle à damier (Propylea quatordecimpunctata, Coccinellidés)

Léo : « Vous avez compté les points ? »

Max : « Alors vous pouvez proposer un nom d’espèce. Le genre est Propylea. »

Samuel : « Quatorze points ça se dit quatuordecimpunctata. »

Léo : « Ce qui donne Propylea quatuordecimpunctata. »

Max : « Ensuite il y a les Coléoptères pollinivores. Ceux qu’on rencontre sur les fleurs. »

Samuel : « Comme les Apiacées ou encore le sureau yèble. »

Léo : « Il y a parfois plus d’une dizaine d’Insecte sur une ombelle d’Apiacée. »

Max : « La plupart des Insectes dont nous allons parler maintenant ont été fotoés sur des Ombelles d’Apiacées ou de sureau yèble. »

Léo : « Zutalor ! »

Max : « Pourquoi zutalor ? »

Léo : « La foto qui arrive contredit ce que tu viens de dire… »

Max : « Montre… Ah oui 🙂 Je reprends. La plupart des Insectes dont nous allons parler maintenant ont été fotoés sur des Ombelles d’Apiacées, de sureau yèble ou de centaurées. »

Léo : « 🙂 Comme cette foto d’oedemère noble. »

Oedemère noble (Oedemera nobilis, Odedeméridés)

Samuel : « Il est facile à reconnaître lui. Il y a pas vraiment d’espèce similaire avec cette jolie couleur. »

Léo : « Seul le mâle à de grosses cuisses 🙂 »

Max : « Les femelles sont au régime. Les femelles sont toujours au régime parce qu’elle se trouvent grosses… »

Léo : « 🙂 Chez les Coléoptères les couleurs sont généralement dues à la diffraction de la lumière sur des micro-reliefs. C’est pas facile à expliquer. Disons que les couleurs ne sont pas dues à des pigments. »

Samuel : « Souvent, il y a aussi des oedemères ochracés avec les oedemères nobles. »

Oedemère ochracé (Oedemera ochrorus, Odedeméridés)

Oedemère ochracé (Oedemera ochrorus, Odedeméridés)

Max : « Les oedemères se ressemblent mais ils ont pas la même couleur. »

Léo : « Comme ils sont fréquents, ce sont des espèces qui s’apprennent vite. »

Max : « On peut les réviser à chaque sortie. Le problème c’est qu’on oublie pendant l’hiver. Sauf si on révise avec les fotos. »

Samuel : « C’est un peu embêtant ça c’est vrai. Chaque printemps, il faut tout se remémorer. Les zoisos ont les voit toute l’année. »

Max : « Ben non petit Sam. Les migrateurs ont les voit qu’une partie de l’année. »

Samuel : « Ah oui 🙂 Je pensais uniquement aux zoisos sédentaires… »

Léo : « Poursuivons notre inventaire de Coléoptères fréquents sur les fleurs. Voici la strangalie tachetée… »

Strangalie tachetée (Rutpela maculata, Cérambycidés)

Strangalie tachetée (Rutpela maculata, Cérambycidés)

Max : « Ses longues antennes la classent dans la famille des Cérambycidés. »

Léo : « Il y en a un peu partout mais elles sont souvent dispersées les strangalies tachetés alors quand un mâle rencontre une femelle, ils font des œufs. Ils profitent de l’occasion parce qu’ils savent pas quand ils retrouveront un partenaire. »

Samuel : « Du coup, on les voit souvent in copula les strangalies tachetées. »

Strangalie tachetée (Rutpela maculata, Cérambycidés)

Strangalie tachetée (Rutpela maculata, Cérambycidés)

Max : « Sinon on a vu des Elatéridés. »

Léo : « Ce sont les taupins et leurs alliés. On en a présenté un dans l’article consacré au Royaume des Tariers… »

Samuel : « C’est pas facile les Élatéridés. »

Max : « Nous proposons quand même des identifications. Celui-ci par exemple, nous supposons qu’il s’appelle Sericus brunneus… »

Sericus brunneus, Élatéridés

Sericus brunneus, Élatéridés

Samuel : « Ça n’est qu’une supposition. »

Max : « Il nous a pas répondu quand on lui a demandé son espèce. »

Léo : « Il a fait comme tous les taupins quand ils sont dérangés : il s’est laissé tomber par terre. Poum le taupin ! »

Max : « Ils pourraient s’envoler mais non. Ils se laissent tomber. »

Samuel : « Ils sont moins faciles à voir quand ils sont au sol sous les feuilles que quand ils volent ! En plus, les taupins s’en fichent d’être sur le dos puisqu’ils font le saut carpé pour se remettre dans le bon sens. »

Max : « Mais nous ça nous arrange pas… »

Léo : « Parfois ils prennent la pose aussi les taupins. Comme ce taupin rouge-sang… »

Taupin rouge-sang (Ampedus sanguineus, Élatéridés)

Taupin rouge-sang (Ampedus sanguineus, Élatéridés)

Max : « Il y a trois ou quatre espèces de taupins rouges. On propose ce nom d’espèce mais sans certitude… »

Samuel : « C’est quand même fort probable… »

Léo : « Voilà pour les taupins. »

Max : « C’est nos copains les taupins 🙂 »

Léo : « Je m’attendais à une saproblague de ce genre… »

Max : « Au revoir les taupins ! »

Samuel : « Salut les taupins 🙂 »

Léo : « Non Samuel, pas toi ! »

Samuel : « Ben si 🙂 »

Léo : « Bon, dans ce cas j’avance dans le bulletin d’informations. Nous avons également rencontré un charançon. Il cheminait tranquillement sur le chemin et a bien voulu se faire fotoer de tout près. Tiens, petite précision : les fotos de près sont dites ‘proxi’ et pas forcément macro. Macro c’est très spécifique. »

Max : « Merci pour cette précision précise cher Léo. Revenons à notre charançon… »

Charançon couronné (Liparus coronatus, Curculionidés)

Charançon couronné (Liparus coronatus, Curculionidés)

Samuel : « Le charançons sont des Curculionidés. Ils ont tous un grand rostre comme celui-ci. »

Léo : « Lui c’est le charançon couronné. On est sûrs. »

Max : « On a pas été corrigé dans Faune France. Parce que les Coléoptères on peut pas les mettre dans Faune IDF. On passe par Faune France. »

Samuel : « Les charançons, ou Curculionidés, sont très nombreux. Il me semble que c’est le groupe le plus diversifié après les Scarabéidés. »

Charançon couronné (Liparus coronatus, Curculionidés)

Charançon couronné (Liparus coronatus, Curculionidés)

Max : « Profitez de ces très jolies fotos réalisées par notre cher bonome pour retenir l’anatomie des Curculionidés. Le long rostre, les antennes dessus et donc très en avant des yeux… »

Léo : « Ils se reconnaissent bien les Curculionidés. Après, il y a des tas d’espèces qui se ressemblent. Ça peut se compliquer… »

Samuel : « Nous en avons terminé avec les Coléoptères et nous allons maintenant vous présenter quelques Diptères. »

Max : « Je rappelle que les Diptères regroupent tous les Insectes qui ont que deux ailes. Les ailes postérieures sont transformées en balanciers. »

Léo : « Les Diptères ce sont les mouches, les moustiques, les tipules… »

Max : « Et les anthrax ou anthracines… »

Anthracine noire (Hemipenthes morio, Bombyllidés)

Samuel : « Hemipenthes morio, l’anthax noir ou anthracine noire… »

Max : « Déjà présentée ici même. »

Léo : « Nous passons donc à la suite. Nous avons quelques Syrphidés en réserve 🙂 »

Max : « Dois-je vous rappeler que les Syrphidés sont des mouches déguisées en Hyménoptères à aiguillons. Elles se font passer pour des guêpes en portant des rayures noires et jaunes pour qu’on les laisse en paix. »

Léo : « C’est le mimétisme batésien. »

Max : « Je préfère quand même le mimétisme aposématique. »

Samuel : « Vous allez pas recommencer votre débat sans fin ! »

Max : « Non non petit Sam ! Pas fâcher petit Sam ! »

Léo : « Les Syrphidés que nous vous présentons sont les plus fréquents. »

Samuel : « Le syrphe ceinturé par exemple. »

Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus, Syrphidés)

Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus, Syrphidés)

Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus, Syrphidés)

Max : « C’est un spécialiste du vol stationnaire. Le syrphe ceinturé est un petit rigolo. Il aime faire un vol stationnaire juste en face de vous en vous regardant dans les yeux. Il vous défie 🙂 »

Léo : « Beaucoup de zoms pensent qu’ils sont agressés par une guêpe. »

Samuel : « Alors que c’est une petite mouche tout mignonne qui les observe 🙂 »

Max : « Tout pareil avec le syrphe porte-plume. »

Syrphe porte-plume (Sphaerophoria scripta, Syrphidés)

Syrphe porte-plume (Sphaerophoria scripta, Syrphidés)

Léo : « Là aussi il y a quelques espèces qui se ressemblent. On devrait s’arrêter au genre : Sphaerophoria. »

Max : « On peut pas s’empêcher d’aller jusque l’espèce. »

Samuel : « Mais vous savez que nous sommes pas des spécialistes alors on dit peut-être des erreurs. Il faut pas nous en vouloir. »

Max : « Par contre, on veut bien que vous nous corrigiez. »

Léo : « La troisième espèce de syrphes très fréquente est le syrphe des fleurs. »

Syrphe des fleurs (Myathropa florea, Syrphidés)

Syrphe des fleurs (Myathropa florea, Syrphidés)

Léo : « Entre nous, on l’appelle le syrphe Batman 🙂 »

Samuel : « Sur son thorax, il y a une tache noire sur fond clair qui ressemble au symbole de Batman 🙂 »

Syrphe des fleurs (Myathropa florea, Syrphidés)

Syrphe des fleurs (Myathropa florea, Syrphidés)

Syrphe des fleurs (Myathropa florea, Syrphidés)

Max : « On voit bien le signe de Batman sur la dernière foto. »

Léo : « Ensuite… Ah oui ! La volucelle ! On en a qu’une ? Il y a pas la volucelle zonée ? »

Max : « Foto ratée… »

Samuel : « Et déjà présentée. »

Léo : « Tu es sûr ? Je sais bien qu’on la fotoée mais c’est pas aux Friches ? »

Samuel : « Peut-être… Je mélange un peu toutes nos sorties… »

Max : « Chers lecteurs, ce que vient de dire petit Sam est tout à fait juste. Nous sommes tout mélangés dans nos têtes en raison du grand nombre de sorties en retard que nous vous avons pas encore narrées et du fait que nous faisons des synthèses par Royaume. »

Léo : « Donc là, nous avons que la volucelle vide à montrer. »

Volucelle vide (Volucelle vide, Syrphidés)

Max : « Encore une mouche qui est prise pour une guêpe… »

Léo : « Je propose que nous nous arrêtions là pour les Syrphidés. »

Max : « Ben, on en a pas d’autres pour le moment 🙂 »

Samuel : « Alors parlons des Conopidés ou Conopsidés. »

Léo : « Des petites mouches toute mignonnes 🙂 »

Max : « Toute mignonne ? Ça dépend du point de vue… »

Léo : « On montre et tu t’expliques après. »

Sicus ferrugineus, Conopidés

Sicus ferrugineus, Conopidés

Sicus ferrugineus, Conopidés

Sicus ferrugineus, Conopidés

Léo : « On a pas mieux que ça ? »

Max : « Pour les plaintes, il faut t’adresser à bonome 🙂 »

Samuel : « Cousin Max, pourquoi tu sous-entendais qu’elles sont pas si mignonnes que ça ces petites mouches ? »

Max : « Ces Conopidés petit Sam. Soyons un peu précis. Pourquoi ? Ben à cause que ce sont des parasites ! »

Léo : « Des parasites ? »

Max : « Vous saviez pas ? La femelle fécondée s’approche subrepticement de sa victime et vlan ! Elle pond dans son corps ! En plein vol parfois ! Et la pauvre victime se fait dévorer tout crue de l’intérieur par la larve de Conopidé. Alors ? C’est mignon ça ? »

Léo : « Ah oui… C’est pas très gentil… »

Samuel : « Cousin Léo, tu te trompes de domaine là. On parle de la nature et des relations spécifiques c’est-à-dire des relations entre espèces. La nature est pas gentille ou pas gentille pas plus qu’il y a le bien et le mal dans la nature. Les Conopidés sont des parasitoïdes et c’est comme ça. »

Léo : « Tu as raison petit Sam. N’empêche que j’aimerais pas me faire dévorer de l’intérieur de mon vivant. »

Samuel : « Ben moi non plus mais ça change rien à ce que j’ai dit. »

Max : « Il y a des zanimos qui se nourrissent du rembourrage des Peluchiformes ? »

Léo : « Je sais pas. Les Peluchiformes sont assez peu étudiés par les naturalistes. Ils disent que ce sont pas des vrais zanimos. »

Max : « Ça nous évite de nous faire disséquer… Il me semble que nous avons deux autres fotos de ce Conopidé. »

Sicus ferrugineus, Conopidés

Sicus ferrugineus, Conopidés

Léo : « C’est un peu mieux 🙂 Pour nous on l’a identifiée comme Sicus ferrugineus mais c’est pas sûr du tout. Il y a quatre espèces très proches et il faut étudier de très très près pour les distinguer. »

Max : « De tellement près qu’il faut les découper. Et nous on découpe pas les zanimos. C’est un principe. »

Samuel : « Toutefois, seules deux espèces sont présentes dans la région il me semble et seule Sicus ferrugineus est fréquente. Statistiquement nous risquons assez peu de dire une erreur. »

Léo : « Ça c’est petit Sam 🙂 »

Max : « Je suppose que tu as ça dans tes fiches. »

Samuel : « Bonome a fait des recherches et ce ce qu’ils disent dans le Forum des Insectes. »

Max : « Alors si bonome a fait des recherches… »

Léo : « Nous pouvons être confiants 🙂 Passons donc à la Chloromyie. »

Chloromyia speciosa, Stratiomyiidés

Max : « Nous vous avons présenté une au Royaume des Sangliers. Il s’agissait de Chloromyia formosa. Mais celle-ci a pas les yeux qui se touchent. Du coup, c’est pas C. formosa. »

Samuel : « Nous pensons plutôt à Chloromyia speciosa. »

Max : « Il nous faudrait des spécialistes comme correcteurs mais on en connaît pas assez. »

Léo : « Alors on se débrouille tout seul. »

Samuel : « Sous le contrôle de notre cher bonome 🙂 »

Max : « Nous sommes des autodidactes. »

Léo : « Pas tout à fait Maxou. Bonome nous forme quand même beaucoup. Il nous a enseigné des tas de choses. »

Max : « Et il dirait : ‘Moi j’enseigne mais c’est vous qui apprenez.’ »

Samuel : « Il a bien raison. »

Léo : « On passe à la suite ? »

Max : « Ben oui ! Que veux-tu qu’on fasse d’autre ? »

Samuel : « Nous arrivons aux Diptères Muscidés. Ce sont les mouches vraies. »

Léo : « Inutile de vous dire qu’il y a des tas d’espèces de mouches ! Des tas de familles mêmes ! »

Max : « Ah bah non Léo ! Les Muscidés c’est déjà une famille. Il y a pas des familles dans une familles. Fais un peu attention Léo. »

Léo : « Ah oui. Je m’emballe. N’empêche qu’il y a des tas de Muscidés. »

Samuel : « Et souvent il y a le dimorphisme sexuel chez les Muscidés… »

Max : « Comme chez Graphomya maculata. Commençons par le mâle. »

Léo : « C’est pas très galant… »

Max : « Je me suis trompé dans l’ordre des fotos et j’ai pas envie de corriger maintenant alors on commence par le mâle et puis c’est tout ! »

Léo : « D’accord 🙂 »

Graphomye tachetée (Graphomya maculata, Muscidés)

Graphomye tachetée (Graphomya maculata, Muscidés)

Max : « Ben voilà ! Ça c’est le mâle de Graphomya maculata. Passons à la femelle… »

Graphomye tachetée (Graphomya maculata, Muscidés)

Graphomye tachetée (Graphomya maculata, Muscidés)

Léo : « On est pas très pédagogues là. »

Max : « Léo, cet article est le troisième pour un seul Royaume ! Si on détaille chacune bestiole on va y passer l’été ! »

Léo : « Tu te rends compte que c’est ce que tu veux faire dans la Faune de Max ? »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Et quand aurons-nous le temps de nous en occuper ? »

Max : « J’en sais rien ! Mais je suis sûr que c’est une bonne idée. Et puis on apprendrais des tas de choses. »

Léo : « Et on aurait plus jamais le temps de dormir ou de chahuter. Tout ça parce que petit Sam nous ratatine à chaque fois à la bagarre et que tu es mauvais perdant… »

Max : « Tu insinues que je veux faire la Faune de Max juste pour plus faire la bagarre ? Tu vas pas bien dans ta tête toi ! D’ailleurs je vous lance un défi ! Bagarre dès la fin de cet article ! »

Samuel : « Cousin Max, comme tu m’énerves à digresser tout le temps pendant notre bulletin d’informations, je t’annonce que ton rembourrage va se retrouver sans dessus-dessous ! Cousin Léo, c’est pareil pour toi ! On avance maintenant ! »

Léo : « Petit Sam 🙂 »

Max : « Nous restons chez les Muscidés avec… Ah bah non ! Nous passons aux Tachinidés. Cylindromyia bicolor ! »

Cylindormyia bicolor, Tachinidés

Léo : « Observez toujours bien l’abdomen de ce Tachinidés chers lecteurs ! Parfois il y a de discrets anneaux blanc et ça change l’espèce ! »

Samuel : « Je sais déjà que nous en verrons plus tard 🙂 »

Max : « Pfff !!! Il est interminable cet inventaire entomologique ! »

Léo : « Sur le terrain tu trouvais que bonome fotoait pas assez de zanimos 🙂 »

Max : « On se rend pas compte sur le terrain du travail qu’il va y avoir après… »

Samuel : « La mouche suivante est une Tachinidés. On l’avait vu aux Friches avant ici et on avait fait la détermination. Mais les fotos étaient un peu meilleurs. Je peux affirmer sans aucun doute que la cellule R5 est ouverte au bout et du coup c’est une Phasie crassipenne. »

Phasie crassipenne (Ectophasia crassipennis, Tachinidés)

Phasie crassipenne (Ectophasia crassipennis, Tachinidés)

Phasie crassipenne (Ectophasia crassipennis, Tachinidés)

Phasie crassipenne (Ectophasia crassipennis, Tachinidés)

Max : « Une phasie crassipenne… Qui connaît la phasie crassipenne ? »

Samuel : « Nous ! 🙂 »

Léo : « Et c’est important de dire qu’il y a des phasies crassippennes aux Royaumes des Gais ! »

Samuel : « Sinon ça sert à quoi de faire des inventaires entomologiques ? »

Léo : « Tout comme il est important de signaler les tachinaires sauvages. Surtout qu’il y en a pas mal ! »

Tachinaire sauvage (Tachina fera, Tachinidés)

Tachinaire sauvage (Tachina fera, Tachinidés)

Tachinaire sauvage (Tachina fera, Tachinidés)

Tachinaire sauvage (Tachina fera, Tachinidés)

Max : « Parfois j’aimerais être un petitours ordinaire et dire qu’il y a des guêpes, des abeilles et des mouches… »

Léo : « C’est sûr que ça va plus vite 🙂 »

Max : « Ben oui ! Nous on dit qu’on a croisé des Cylindromyia bicolor, des Chlormyia speciosa, des phasies crassipennes, des tachinaires sauvages… »

Samuel : « Et des graphomyies tachetées ! »

Max : « Pourquoi on peut pas se contenter de râler parce qu’il y a des mouches ? »

Léo : « Parce qu’on passerait à côté de la beauté du monde Maxou. Déjà, les gens qui râlent parce qu’il y a des mouches sont pas heureux puisqu’ils râlent. Alors que les mouches c’est pas embêtant du tout. »

Samuel : « Elles me chatouillent quand elles me marchent dessus 🙂 »

Léo : « 🙂 Et en plus les gens qui voient des mouches peuvent pas voir toute la diversité de la nature et il passe à côté de la beauté. »

Max : « Un article dans lequel on dirait qu’on a vu des mouches irait plus vite à graver… »

Samuel : « Courage cousin Max ! Il reste une seule mouche et après on passe aux Arachnides ! »

Léo : « Il s’agit d’une Téphritidé. Les Téphritidés sont souvent appelés mouches des fruits. »

Samuel : « On les reconnaît aux taches sur les ailes. »

Max : « Elles sont souvent très petites. Quelques millimètres à peine. C’est pour ça que bonome voulait tant fotoer celle-ci. »

Urophora quadrifasciata, Téphritidés

Léo : « D’après nos recherches il s’agirait de Urophora quadrifasciata. Voilà pour les Diptères et les Insectes en général. »

Max : « Résumons. Pour le moment nous vous avons présenté une libellules, des papillons, des bestioles et des mouches. »

Léo : « Pfff… »

Samuel : « Nous passons maintenant aux Arachnides Aranéides. »

Max : « Nous conseillons aux arachnophobes de pas lire la suite. »

Léo : « C’est sûr 🙂 »

SECTION DÉCONSEILLÉE AUX ARACHNOPHOBES

Max : « Nous vous avons déjà expliqué que nous sommes pas spécialistes en araignées. Nous attendons toujours des nouvelles des valideurs parce que j’arrive pas à imaginer qu’on ait dit aucune erreur. »

Léo : « Si vous en détectez une, écrivez nous ! Nous serons ravis de corriger ! »

Samuel : « Le long des chemins, il est fréquent d’observer des toiles en entonnoirs. Tout au bout de l’entonnoir se tient tapie une araignée prête à bondir sur sa proie fusse t-elle un petitours un peu trop aventureux. »

Agélène gracile (Allagelena gracilens, Agélénidés)

Max : « Là, il s’agit d’une Allagelena gracilens. On en est presque sûrs. »

Léo : « La suivante, par contre… »

Max : « On est pas sûr du tout… »

Agélène à labyrinthe (Agelena labyrinthica, Agélénidés)

Samuel : « Sur l’abdomen, il y a des traits noirs. C’est pour ça que cette fois on pense à l’agélène à labyrinthe. »

Max : « C’est pas facile les araignées. »

Léo : « Surtout qu’elles se laissent pas fotoer ! L’agélène gracile se réfugie dans son tunnel dès qu’on s’approche ! »

Samuel : « Il y a même une sortie de secours au fond de ce tunnel. Comme ça, elle peut se sauver dans les herbes par l’arrière de sa toile en cas de danger. »

Max : « Autant dire que c’est pas tous les jours qu’on la voit bien ! Allez identifier une araignée que vous voyez à peine quand vous êtes débutant ! Pfff ! Et dire qu’il y a des zoms qui ont peur de se faire piquer par des araignées… Déjà, une araignée ça pique pas ! Ça mord avec ses chélicères ! Mais c’est très rare ! Elle a trop peur l’araignée quand elle voit un zom ! »

Léo : « Des agélènes il y en a vraiment beaucoup en bord de chemin. »

Max : « Maintenant qu’on les connaît, on les salue chaque fois qu’on en voit une 🙂 »

Samuel : « Le long des chemins, il y a aussi Neriene radiata. C’est une jolie araignée jaune et noire aux pattes toutes fines… »

Neriene radiata, Linyphiidés
Neriene radiata, Linyphiidés
Neriene radiata, Linyphiidés

 

Max : « Pas facile à fotoer… Les trois espèces dont nous venons de parler tissent des toiles pour attraper leur proies. Vous avez vu que les toiles sont pas bien plates avec une spirale dessus. Ce sont les épeires qui font des toiles plates à spirales. On en a pas vu. »

Léo : « Pas d’argiope frelon non plus… Ça commence à m’inquiéter ! Il y en a dans ce Royaume normalement ! »

Max : « Peut-être plus tard Léo. »

Léo : « Plus tard quand ? Nous sommes déjà en juillet Maxou. »

Max : « Parfois c’est à partir d’août… Nous verrons bien. »

Samuel : « Continuons avec la pisaure admirable. Là, on est sûrs de nous. »

Pisaure admirable (Pisaura mirabilis, Pisauridés)

Max : « On dirait qu’elle est couverte de velours 🙂 Elle a toujours une bande blanche assez fine au niveau du céphalothorax. »

Léo : « Si vous observez bien dans les herbes hautes ou les fourrés bas, vous en verrez certainement. Elles sont fréquentes. C’est pas la peine d’être un spécialiste pour en trouver. »

Samuel : « Nous arrivons maintenant aux Thomisidés. Ce sont les araignées-crabes. »

Max : « Il y a deux espèces très fréquentes sur les fleurs : la thomise variable et la thomise Napoléon. »

Léo : « Vous connaissez déjà la thomise variable. C’est celle qui change de couleur en fonction de la couleur de la fleur sur laquelle elle se trouve. »

Max : « En voici… »

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Max : « On passe parce qu’on a déjà tout dit. »

Léo : « Ben la thomise Napoléon aussi en fait… »

Thomise Napoléon (Synema globosum, Thomisidés)

Thomise Napoléon (Synema globosum, Thomisidés)

Max : « Chers lecteurs, savez-vous pourquoi cette petite araignée est appelée thomise Napoléon ? Non ? Observez bien son abdomen et la forme de la tache noire. Vous voyez ? Mais siiiii ! On dirait la tête de Napoléon avec son chapeau !

Thomise Napoléon (Synema globosum, Thomisidés)

Léo : « Bon ben voilà ! Nous avons terminé notre courte présentation de la faune d’Arthropodes du Royaume des Geais 🙂 »

Samuel : « Il me semble que nous en avons présenté succinctement 59 espèces. »

Léo : « Tout ça ? »

Samuel : « Ben oui 🙂 »

Max : « Nous pouvons donc rendre l’antenne ! »

Samuel : « Et nous vous disons : A bientôt ! »

Max : « Pfff… J’ai cru qu’on s’en sortirait jamais… »

Léo : « Chut Max ! On est encore à l’antenne… »

Continuer la promenade

La pause

Max « Nous revoici ! »

Léo : « Nous sommes entré dans la carrière pour faire la pause. »

Samuel : « Cher bonome, pourriez-vous nous expliquer où nous sommes ? »

Le chevalier : « Nous sommes dans la carrière. »

Max : « D’accord… Bonome, tu sors de ton mutisme et tu expliques ! Genre long exposé interminable et soporifique. Tu sais faire ça toi ! »

Léo : « S’il te plaît bonome. »

Le chevalier : « Si vous voulez. Interminable et soporifique ? »

Léo : « Oui ! »

Samuel : « Tu peux même faire la géologie 🙂 »

Le chevalier : « Nous sommes au Val de joie. Il y a un village juste derrière. Il est nommé Vallis jocosa en 1202 puis Vallis gaudii ensuite. »

Max : « Le Val de Joie ? C’est vrai que c’est charmant ici. On se croirait en vacances à dix minutes de chevauchée de la cabane. On peut peut-être montrer un peu… »

Le paysage

Max : « On voit pas bien que c’est vallonné. Une autre foto… »

La Butte de la Justice

Le chevalier : « Là tu montres la Butte de la Justice. »

Léo : « La Butte de la Justice ? C’est quoi ? »

Le chevalier : « C’est là, en haut de la butte, que les décisions de justice étaient exécutées. Les habitants des villages alentours étaient rassemblés sur les pentes de la butte pour assister à l’action dans un but d’exemplarité. »

Max : « Oui, c’est surtout le zom qui était exécuté. Plus que la décision de justice… »

Samuel : « On revient à la carrière ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. C’est peut-être le moment de montrer les fotos. »

Max : « Oui mon bonome. Mais elles sont surexposées. On voit pas bien. »

La carrière

La carrière

La carrière

La carrière

La carrière

Le chevalier : « Effectivement, elles sont surexposées. »

Léo : « C’est dommage qu’on a pas nos casques. J’aurais bien aimé que tu nous fotoes sur le gypse. »

Max : « Parce qu’on a bien vu que c’est le gypse ici. »

Le chevalier : « Un peu plus loin, il y a une autre ancienne carrière nommée la Thuillerie. De l’argile y était exploitée pour la fabrication de tuile. »

Léo : « Et le gypse, il servait à quoi ? »

Le chevalier : « Il me semble qu’ici, il était taillé pour faire des blocs de construction. Et un peu de plâtre… »

Max : « Avec le gypse on faisait les murs. Puis on allait dans le bois pour couper des arbres et faire une charpente et ensuite, avec l’argile, on pouvait faire les tuiles. Et après on avait une maison. Et on pouvait mettre le plâtre sur les murs. Hoplà ! »

Samuel : « Ça c’est de la géologie appliquée. C’est pas vraiment la géologie. »

Le chevalier : « J’y arrive. Vous voulez voir la carte géologique ? »

Max : « Tu en as une ? Montre ! »

Carte géologique du Royaume des Geais (BRGM)

Max : « Bonome, le Val de Joie c’est de l’autre côté de la butte ! »

Le chevalier : « Ah oui 🙂 »

Léo : « Alors… On voit pas bien… e7AG… e7b… g1a et g2b… Le symbole comme ça je connais pas. »

Samuel : « On attend les explications ! »

Le chevalier : « J’y viens 🙂 Commençons par le plus général. »

Léo : « Et après tu affines ! J’aime bien quand tu affines 🙂 »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Nous sommes donc au Ludien. Entre 37,8 et 33,9 millions d’années avant nos jours. Autant dire que nous sommes à la fin de l’Éocène. Le bassin de la Ville-Capitale forme une vaste cuvette dont le centre s’enfonce. C’est qui s’appelle la subsidence. »

Léo : « Tu expliques la subsidence s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Vous savez que la croûte terrestre est la partie supérieure de la lithosphère. La lithosphère repose sur l’asthénosphère. »

Max : « Même que l’asthénosphère est légèrement plus molle que la lithosphère. »

Le chevalier : « Exact Max 🙂 Les sédiments qui se sont accumulés dans le bassin ont alourdi la lithosphère et elle s’est enfoncée dans l’asthénosphère. Au début du Ludien, la mer envahit le bassin par l’Ouest jusqu’à la Champagne où se trouve la ville de Ludes. »

Léo : « C’est là qu’il y a le stratotype du Ludien ! »

Le chevalier : « Oui Léo. A son retour, la mer va déposer une fine couche d’argile riche en un mollusque bivalves : Pholadomya ludensis. Cette première formation du Ludien porte donc le nom de Marnes à Phalodomya ludensis. Ensuite, la mer se retire. Le bassin devient donc une vaste dépression peu profonde dans laquelle viennent se jeter les cours d’eau venant de l’Est de la France. Or les Vosges commencent à se soulever. »

Samuel : « Les Vosges se soulèvent ? Comment ça ? »

Le chevalier : « C’est un peu compliqué… Par où commencer… C’est lié à la formation des Alpes il me semble. Je passe sur la déchirure du Trias puis l’accrétion océanique pendant le Jurassique. L’ouverture de l’Atlantique nord au Crétacé provoque l’arrêt de l’expansion océanique de Téthys puis sa subduction jusqu’à l’Éocène. C’est la marge sud-ouest de ‘l’Europe’ qui plonge sous la microplaque adriatique. En arrière la lithosphère est affectée. Elle s’étire et un gigantesque rift apparaît. C’est le rift ouest-européen. »

Samuel : « Il va de où à où ce gigantesque rift ? »

Le chevalier : « Regarde 🙂 Ça c’est pour la France… »

La partie française du rift Ouest européen. Il comprend le sillon rhodanien entre les Massif Central et les Alpes et le fossé rhénan. Ces deux fossés sont reliés par une zone de faille le long du bombement morvano-vosgien.

Le chevalier : « Il se prolonge jusqu’au nord de l’Allemagne. »

Max : « Bonome, tu sais que je suis maître-assistant à la schola. Je donne des cours moi aussi. »

Léo : « Samuel et moi sommes tes élèves 🙂 »

Max : « D’excellents élèves 🙂 Un rift, ça commence par un plissement de la lithosphère. »

Le chevalier : « Exact Maxou 🙂 C’est à cela que je faisais allusion quand je disais que les Vosges commençaient à se soulever. »

Samuel : « D’accord ! J’ai compris maintenant. »

Le chevalier : « Alors je peux continuer. Sur les flancs du plissement affleurent de grandes masses de gypse datant du Trias. C’est le fameux Keuper du Trias germanique. Ah oui ! Avant ce bombement le bassin de la Ville-Capitale se prolonge très à l’Est. Jusqu’à l’Oural en fait. Le bombement Vosgien va couper ce gigantesque bassin en Bassin de la Ville-Capitale et Bassin Germanique. Je reviens à notre histoire. Les cours d’eau venant de l’Est apportent de grandes quantités de gypse dissous. »

Léo : « Et dans le bassin bien sec, l’eau s’évapore et le gypse précipite ! »

Le chevalier : « 🙂 De temps en temps, je ne sais pas pourquoi, l’apport de gypse cesse ou ralentit et ce sont des marnes qui se déposent. »

Samuel : « Les cours d’eau apportent plus d’argiles fines que de gypse. »

Léo : « Ce serait pas lié à des variations climatiques ? »

Le chevalier : « Probable. Ou plutôt à des retours de la mer… Pendant le Ludien inférieur trois masses de gypse séparées par des lits marneux se mettent en place. Ensuite, les apports de marnes dominent la sédimentation. Ce seront des marnes qui se formeront : les Marnes bleues d’Argenteuil puis les marnes blanches de Pantin. Ces dernières terminent la sédimentation Ludienne et Éocène. »

Max : « Bonome, aurais-tu une colonne stratigraphique ? »

Le chevalier : « Je peux trouver ça… Alors… Cette colonne a été faite à partir de la célèbre Carrière Lambert à l’Ouest de la Ville-Capitale. »

Colonne stratigraphique

Léo : « Tu as tout dit là ? »

Le chevalier : « Il me semble bien. »

Léo : « e7AG, e7b, g1a et g1b ? »

Le chevalier : « Ah non 🙂 Je n’ai parlé que du Ludien e7AG (Masses et Marnes du Gypse) et e7b (Marnes bleues d’Argenteuil et Marnes blanches de Pantin. »

Léo : « Et tu parles pas de g1a et g1b ? »

Le chevalier : « C’est le Stampien ! »

Max : « Et alors ? Pourquoi tu parlerais pas du Stampien ? »

Samuel : « Je propose que tu affines maintenant. Là, tu as expliqué en gros. »

Léo : « Oui ! Affines bonome ! »

Le chevalier : « Euh… Ça veut dire que je dois faire couche par couche pour le Ludien et le Stampien ? »

Max : « Ben oui ! »

Samuel : « Maintenant on a compris le principe. Des fois il y a la mer, d’autres fois non. Si les cours d’eau amènent du gypse solubilisé de l’Est de la France, il se forme du gypse. Sinon ce sont des Marnes. »

Max : « Maintenant on veut le détail couche par couches. »

Léo : « Si je me souviens bien, ça commence par les Marnes à Phalodomyes du ludien. »

Ludien inférieur e7a : Marnes à Pholadomya ludensis

Le chevalier : « Effectivement. La mer envahit le bassin et la faible profondeur et les faibles courants permettent le dépôt des particules les plus fines. Des mollusques marins s’installent et les plus fréquents sont ces pholadomya. Ces marnes sont parfois appelées marnes infragypseuses. »

Léo : « Ensuite la mer se retire et ce sont les cours d’eau venant des Vosges qui alimentent le bassin de sédimentation. »

Ludien inférieur e7AG : Masses et Marnes du Gypse…

Le chevalier : « Une première masse de gypse se dépose. Ne me demandez pas pourquoi elle est appelée Troisième Masse de Gypse. Épaisse de 3 mètres environ elle est composée de gypse saccharoïde avec quelques lits de gypse pied d’alouette et des passées de marnes blanches. »

Max : « C’est quoi le gypse saccharoïde ? »

Le chevalier : « Du gypse qui a l’aspect de sucre cristallisé. »

Samuel : « Comme le gros bloc que tu as sur l’étagère ? »

Le chevalier : « Exactement. »

Max : « Tu feras une foto pour mon blog bonome. »

Gypse saccharoïde

Léo : « Et le gypse pied d’alouette ? »

Le chevalier : « C’est ça ! »

Gypse pied d’alouette

Max : « D’accord. Ensuite ? »

Le chevalier : « Les Marnes à lucines épaisses de 3 à 4 m. Ce sont des marnes de couleurs variées assez peu fossilifères. Toutefois on y trouve quelques Mollusques marins ce qui semble indiquer que la mer arrivait parfois au centre du bassin. »

Léo : « Puis de nouveau du gypse… »

Le chevalier : « C’est la Deuxième Masse de Gypse. Son épaisseur varie de 4 à 7 mètres. On y retrouve du gypse saccharoïde, des lits de gypse pied d’alouette et des passées marneuses. A son sommet, on peut observer des ripples-marks. »

Max : « C’est possible les ripple-marks dans le gypse ? »

Le chevalier : « Puisqu’on peut en observer 🙂 Au-dessus se trouvent les Marnes d’Entre Deux Masses. Formées de trois couches principales – marnes calcaires, marnes magnésiennes et marnes gypseuses – elles sont connues pour les beaux cristaux de gypse en fer de lance qu’elles renferment. »

Max : « Je mets la foto du gypse en fer de lance de ta collection ! »

Gypse fer de lance

Le chevalier : « Nous arrivons maintenant à la Première Masse de Gypse ou Haute Masse. C’est la plus épaisse puisqu’elle peut atteindre 17 mètres. C’est cette Haute Masse qui est exploitée dans le secteur. »

Max : « Dans cette carrière ? »

Le chevalier : « Possible… Mais surtout dans les carrières de l’autre côté de la butte. »

Léo : « Celle où on est allés alors qu’on avait pas le droit ? »

Le chevalier : « Oui 🙂 Et les carrières encore exploitées actuellement. Regardez l’intérieur de ces carrières… »

Carrière de gypse. Les individus en bas de la foto donnent l’échelle.

Max : « Oulala ! »

Le chevalier : « Des camions y circulent 🙂 Cette Haute Masse est constituée presque uniquement de gypse saccharoïde. C’est dans cette couche Cuvier a découvert de beaux fossiles. »

Samuel : « Ici ? »

Le chevalier : « Non, à la Ville-Capitale, sur les flancs du Mont-des-Martyrs. »

Léo : « On trouve quoi comme fossiles ? »

Le chevalier : « Des Vertébrés de grande taille 🙂 Le plus connu est le Paléothérium. »

Max : « Tu nous montres ? »

Fossile de paleotherium découvert par le grand Cuvier au Mont-des-Martyrs (conservé au Muséum d’histoire naturelle de la Ville-Capitale).

Max : « C’est celui découvert par le grand Cuvier ! On l’a vu au Muséum de la Ville-Capitale ! »

Samuel : « Il y en a ici ? »

Le chevalier : « Peut-être quelque part dans la butte 🙂 »

Max : « On va tout creuser alors 🙂 »

Le chevalier : « Avec vos petites pattes ? »

Max : « Tu sais pas de quoi sont capables des petizours naturalistes en quête de beaux fossiles ! »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Un détail qui va vous plaire ! Pas loin d’ici (Le Pin) on a découvert des empreintes de pas d’oiseaux 🙂 »

Max : « On y va quand ?! »

Le chevalier : « 🙂 Nous n’irons pas Maxou. »

Max : « Zutalor ! Des empreintes de pas de zoisos bonome ! Tu te rends compte ? »

Le chevalier : « Je me rends compte oui 🙂 Passons maintenant au Ludien supérieur.

Ludien supérieur e7b : Marnes Supragypseuses…

Samuel : « Par quoi elles commencent déjà ? »

Le chevalier : « Les Marnes bleues d’Argenteuil. Je ne sais pas quoi en dire. Elles sont d’origine lagunaire et très peu fossilifères. »

Max : « Dis qu’elles sont bleues 🙂 »

Le chevalier : « Et qu’elles sont épaisses d’une dizaine de mètres. Elles montrent le passage au Ludien supérieur. »

Samuel : « Si je résume le Ludien inférieur c’est le gypse et le ludien supérieur ce sont les marnes. »

Max : « Petit Sam résume toujours très bien 🙂 »

Le chevalier : « Effectivement 🙂 Le Ludien supérieur se termine par les Marnes Blanches de Pantin. On y trouve des niveaux d’oolithes calcaires et de calcaires siliceux. Au sommet, un banc renfermé une grande proportions de gypse. Ce banc est parfois appelé Calcaire Marabet par les carriers. Voilà donc pour le Ludien. Je vous rappelle qu’il est lagunaire et continental. La mer n’envahit qu’exceptionnellement le bassin de la Ville-Capitale. »

Stampien

Max : « Passons au Stampien ! Ça vient d’où Stampien ? »

Léo : « Je suppose que la mer revient. »

Le chevalier : « Une chose à la fois ! Stampien vient du nom latin d’une ville du située au sud de la Ville-Capitale : Stampae qui est devenu Étampes. Le Stampien est maintenant appelé Rupélien. Il dure de 33,9 à 28,1 millions d’années avant nos jours. Et oui, la mer revient 🙂 Mais pas tout de suite… »

Léo : « g1a et g1b ! »

Stampien g1a : Glaise à Cyrènes et Argiles Vertes de Romainville…

Le chevalier : « Nous sommes toujours dans le cadre d’une sédimentation laguno-lacustre. »

Max : « Bonome, une lagune c’est une étendue d’eau peu profonde séparée de la mer par un cordon littoral. C’est bien ça ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Le cordon littoral est jamais très grand. Il peut céder momentanément. Donc la mer revient. »

Le chevalier : « Oui mais c’est assez court à chaque fois. »

Samuel : « Mais suffisant pour alimenter une vaste lagune. »

Léo : « Et je suppose que les cours d’eau apportent plus de gypse depuis l’Est. »

Le chevalier : « Effectivement ce sont des apports argileux qui dominent. Les Glaises à Cyrènes sont épaisses d’un a deux mètres. Cyrena convexa y est abondant. On l’appelle maintenant Curbicula convexa. »

Max : « Curbicula ? On connaît Curbicula ! Il y en a dans le Grand Fleuve ! Vous vous souvenez ? J’en ai trouvé sur les bords du Grand Fleuve pas loin du Royaume des Milans ! Dans la boue qui a été déposée sur les berges suite au dragage ! »

Samuel : « C’est vrai cousin Max ! »

Léo : « Alors on est en milieu fluviatile ou lacustre ! »

Le chevalier : « Surtout qu’on trouve également des planorbes 🙂 Des cérithes sont également abondants mais ce sont des fossiles marins il me semble. »

Léo : « C’est peut-être pendant que la mer envahit la lagune. Tu as dit que c’était possible. »

Le chevalier : « Tu dois avoir raison Léo. Ensuite il y a les Argiles Vertes de Romainville. Mais je n’ai rien à en dire. Sauf qu’elles sont épaisses de 6 à 7 mètres. »

Léo : « Alors on passe à g1b. »

Stampien g1b : Calcaire de Brie.

Le chevalier : « Je suis désolé mais je n’ai rien à en dire non plus. Ce calcaire forme le sommet des buttes du secteur mais il est fortement perturbé par les glissement des marnes et argiles sous-jacentes. Et il est recouvert de limons des plateaux et d’humus. »

Max : « On le voit pas alors ? »

Le chevalier : « Quasiment pas. »

Samuel : « Tu as tout dis ? »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »

Samuel : « C’était biiieeen 🙂 »

Max : « Je savais pas qu’on pouvait faire la géologie juste à côté de la cabane 🙂 »

Léo : « Tu connais d’autres sites dans la région ? »

Le chevalier : « J’en ai exploré quelques uns autrefois… »

Max : « On pourra y aller ? »

Le chevalier : « Il y a environ une heure de chevauchée. Et vous savez que les carrières doivent être réhabilitées en fin d’exploitation. Je ne sais pas si les endroits que j’ai exploré sont encore accessibles… »

Max : « Le meilleur moyen de savoir est d’y aller bonome:) »

Le chevalier : « Peut-être… »

Samuel : « Cousin Léo, tu as l’air chiffonné ? Qu’est ce qu’il y a ? »

Léo : « Je comprends pas tout… Le gypse vient de la mer ou de la dissolution du gypse des contreforts des Vosges ? »

Le chevalier : « Bonne question Léo. J’ai lu les deux. Je penche pour un apport par les fleuves. »

Léo : « Mais la mer revient quand même ! »

Le chevalier : « Oui Léo. Si j’ai bien compris les marnes correspondent à des arrivées de la mer et le gypse à ses retraits. »

Léo : « Ça me paraît logique. Mais quand le gypse se forme dans des lagunes il doit y avoir des dépôts de sels aussi. Pourquoi on trouve que le gypse ? »

Le chevalier : « Ah… Oui ! Le sel est plus soluble. Il se dissous dès qu’il y a un apport d’eau et il ne reste que le gypse. »

Léo : « D’accord. »

Max : « Elle était bien cette pause 🙂 »

Léo : « C’est comme ça avec bonome. On fait une pause dans une carrière qu’il connaît même pas et on se retrouve au Ludien d’il y a trente millions d’années 🙂 »

Samuel : « Moi aussi j’ai une question ! »

Le chevalier : « Je t’écoute mon petitours. »

Samuel : « Il y a trois masses de gypse. C’est laquelle ici ? »

Le chevalier : « Pfff… Nous pouvons exclure la troisième. Elle n’est pas assez épaisse. Reste la Deuxième Masse de Gypse et la Haute Masse. Il me semble que la Thuillerie est au-dessus de cette carrière… »

Léo : « Tu hypothéses donc que ce serait la Deuxième Masse. »

Max : « Avec au-dessus les Marnes d’Entre Deux Masses puis la Haute Masse puis les Marnes Supragypseuses et encore le stampien ? Elle est assez haute pour mettre tout ça la colline ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. »

Max : « C’est pas grave bonome:) Tu peux pas tout savoir. Fin de la pause ? »

Léo : « D’accord ! »

Samuel : « On retourne arthropoder ! »

Continuer la promenade

Le Royaume des Geais (1)

Les petizours

Max : « Bonjour à tous ! »

Samuel : « Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’informations en direct-différé ! »

Max : « Un bulletin un peu spécial car il est entièrement consacré aux Arthropodes ! »

Samuel : « Nous en vîmes quelques uns 🙂 »

Les petizours

Max : « Léo, tu es dans ta tête ? »

Léo : « Oups ! Pardon, j’étudiais la grande prêle 🙂 »

Max : « Tu étudieras plus tard ! Tu as même pas bonjouré nos lecteurs ! »

Léo : « Bonjour à tous ! Nous sommes donc en direct-différé au Royaume des Geais. La question que tout le monde se pose est : y a t-il des geais au Royaume des Geais ? »

Samuel : « Et bien oui ! En voici la preuve ! »

Geai des Chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Geai des Chênes (Garrulus glandarius, Corvidés)

Léo : « Ce sont les seules fotos de zoisos de cet article. »

Max : « Non Léo. Il y a la buse variable. »

Buse variable (Buteo buteo, Accipitridés)

Léo : « Tu l’as laissée ? »

Max : « Ben oui. »

Léo : « D’accord. »

Samuel : « Maintenant nous voudrions vous présenter notre nouveau copain. »

Léo : « Il était un peu intimidé de nous rencontrer. »

Max : « Il s’est un peu sauvé mais il nous a bien observé au passage. »

Léo : « Bonome a eu du mal à le fotoer. »

Campagnol roussâtre (Myodes glareolus, Cricétidés)

Campagnol roussâtre (Myodes glareolus, Cricétidés)

Max : « C’est un campagnol roussâtre. »

Léo : « Si on dit pas des erreurs. »

Samuel : « Il avait un peu trop peur pour se présenter. »

Max : « Mais on espère qu’il va s’habituer à nous. »

Léo : « Bonome lui a parlé en campagnolien pour lui dire de pas avoir peur et qu’on retournerait sûrement le voir. »

Max : « Nous pouvons commencer les Arthropodes. »

Léo : « On fait un rappel ? »

Samuel : « Je veux bien le faire ! »

Max : « Pas trop long s’il te plaît petit Sam. »

Samuel : « Je fais bref. Il y a des tas de zanimos qui ont une cuticule dure autour de leur corps et ils ont des pattes articulées. On les regroupe sous le terme d’Arthropode. C’est assez bref ? »

Max : « C’est parfait. »

Léo : « Parmi les Arthropodes, il y en a qui ont trois paires de pattes, une paire d’antennes et des ailes. »

Max : « On les appelle les Insectes. »

Samuel : « Évidemment il y a des tas d’Insectes. Il y en a qui peuvent pas replier les ailes en arrière au repos parce que les muscles des ailes sont insérés directement à la base des ailes. »

Léo : « Ils ont comme autres particularités d’avoir des ailes antérieures qui recouvrent jamais les ailes postérieures. Leurs pièces buccales sont toujours broyeuses et ils ont un développement hémimétabole . »

Max : « Léo, peux-tu rappeler hémimétabole ? »

Léo : « Bien sûr. C’est quand il y a pas de stade fixé dans la métamorphose. Il y a l’œuf, la larve et l’imago. Pas de nymphe dans son cocon. »

Max : « Merci Léo. »

Samuel : « Vous avez compris que nous parlons des Paléoptères. »

Max : « Nous vous en avons parlé il y a pas longtemps. Au sujet d’une éphémère rencontrée… à l’Écluse des Œdicnèmes. »

Léo : « Les Paléoptères regroupent les Ephéméroptères et les Odonates. »

Max : « Nous en avons pas vu beaucoup lors de nos inspections du Royaume des Geais. »

Léo : « Aucun Éphéméroptères… »

Samuel : « Les seules fotos d’Odonates que nous ayons sont celles-ci. »

Sympétrum strié (Sympetrum striolatum, Libellulidés)
Sympétrum strié (Sympetrum striolatum, Libellulidés)

 

Max : « Il s’agit d’un sympétrum strié. »

Samuel : « Quelques grand patrouilleurs bleus patrouillent un peu partout. Mais comme ils se posent pas, on arrive pas à voir qui c’est. »

Léo : « On peut pas vous dire. »

Max : « J’hypothéserais que ce sont des anax empereurs… »

Samuel : « Nous vous tiendrons au courant si nous arrivons à le identifier. »

Léo : « C’est tout pour les Paléoptères. Nous passons donc au Néoptères. »

Max : « Nous suivrons l’ordre adopté par Faune France pour les groupes. »

Samuel : « Ce qui est pas forcément très scientifiques. Les Néoptères sont eux-mêmes découpés en Oligonéoptères, Paranéoptères et Polynéoptères selon trois traits évolutifs qui sont… l’expansion des ailes, le développement des articulations alaires et l’apparition d’une métamorphose complète. »

Max : « Tu as ça dans tes fiches ? »

Samuel : « Ben oui ! Mais il faudrait que je révise pour expliquer vraiment les Oligo-, Para- et Polynéoptères. »

Max : « Ben tu nous diras plus tard alors 🙂 »

Léo : « Moi je voulais juste dire que nous allions commencer par les Lépidoptères Rhopalocères. »

Max : « Les Hespéridés ! On vous en a parlé dans l’article précédent. Ici, nous avons vu des sylvaines. »

Sylvaine (Ochlodes sylvanus, Hespéridés)

Sylvaine (Ochlodes sylvanus, Hespéridés)

Léo : « Ces fotos montrent deux choses. Les Lépidoptères ont des pièces buccales transformées en une longue trompe qui leur permet d’aspirer le nectar des fleurs. »

Samuel : « Ils sont nectarivores. »

Léo : « Elles montrent également qu’il y a des taches claires sur les ailes de la Sylvaine et ces taches sont disposées sans forme précise. »

Max : « Il me semble que ce sont des femelles sur ces fotos. »

Léo : « Là, c’est un mâle. »

Sylvaine (Ochlodes sylvanus, Hespéridés)

Samuel : « Les taches claires sont encore visibles mais il y a en plus une bande noire. C’est la bande androconiale. Il y a là des écailles modifiées qui produisent des phéromones pour attirer les femelles. »

Max : « Les bandes androconiales sont présentes chez énormément de Rhopalocères mâles. »

Léo : « Là c’est une jolie foto de Sylvaine. Elle apporte rien du tout mais on s’en fiche 🙂 »

Sylvaine (Ochlodes sylvanus, Hespéridés)

Samuel : « Pas d’autres Hespéridés. Sauf si nous avons raté des Hespéries… »

Léo : « Du coup, on passe au Lycanidés. Ce sont souvent des petits papillons bleus sauf quand ils sont pas bleus 🙂 »

Max : « 🙂 Deux espèces sont très fréquentes. L’azuré commun… »

Azuré commun (Polyommatus icarus, Lycanidés)

Max : « Et l’azuré des nerpruns… »

Azuré commun (Polyommatus icarus, Lycanidés)

Samuel : « On vous les a déjà présentés ceux là. Par contre, le suivant non 🙂 »

Thècle du chêne (Favonius quercus, Lycanidés)

Thècle du chêne (Favonius quercus, Lycanidés)

Léo : « Le thècle du chêne ! Rholala ! »

Max : « La bonne nouvelle est qu’il était sur une chêne ! Ouf ! Imaginez qu’il fût sur un hêtre ! On aurait dû lui faire une formation. »

Léo : « Max, quand on parle du thècle du chêne c’est parce que la chenille se développe sur le chêne. C’est pas l’imago ! L’imago fait rien qu’à se balader ! »

Max : « Oui ben c’est quand même bien que le thècle du chêne soit sur un chêne ! »

Samuel : « Vous vous souvenez peut-être que nous avions vu un thècle du prunier. »

Max : « Et ben là, c’est un thècle du chêne 🙂 »

Léo : « Les thècles, tous, sont plutôt rares. »

Max : « C’est pas tous les jours qu’on en voit 🙂 »

Léo : « Voilà pour les Lycanidés. Il y en a peut-être d’autres. »

Max : « Si vous voulez savoir, il vous suffit d’aller voir 🙂 »

Léo : « Max… »

Max : « Ouiii 🙂 »

Léo : « T’es trop bête 🙂 »

Max : « C’est toi mon modèle mon cher Léo 🙂 »

Samuel : « Bon ben moi je continue le bulletin d’informations. Nous arrivons aux Nymphalidés. C’est une vaste famille de Rhopalocères. Nous en avons croisé quelques uns. »

Léo : « Du classique 🙂 Surtout que bonome connaît bien ce Royaume et il sait où sont les zanimos. »

Max : « Il y a par exemple un petit bosquet à buddleias qui attire beaucoup des Insectes. »

Samuel : « Le buddleia est parfois appelé arbre à papillons. »

Max : « Merci petit Sam. Et bien dans ce petit bosquet bonome sait qu’on va voir des tabacs d’Espagne. A chaque fois ! »

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Léo : « Tu parles du petit bosquet du grand chemin ? »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Il y a bien des tabacs d’Espagne mais il y a pas des buddleias ! Le buddleia c’est dans la carrière ! »

Max : « Il y a pas de buddleias là ? »

Léo : « Ben non ! Des ronces oui et d’autres arbustes mais pas de buddleias là. »

Max : « Zutalor ! »

Samuel : « 🙂 Montrons le tabac d’Espagne sur le buddleia… »

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Tabac d’Espagne (Argynnis paphia, Nymphalidés)

Max : « On parle de la carrière ? »

Léo : « Oui. Je propose qu’on coupe cet article spécial Arthropodes en deux et qu’on décrive le Royaume à la fin de la première partie. »

Max : « D’accord. »

Samuel : « Il faut faire attention avec le tabac d’Espagne. »

Max : « Oui. Le tabac c’est pas bon pour la santé. Il faut faire attention. Il faut pas pétuner. Que le tabac vienne d’Espagne ou d’ailleurs d’ailleurs. Ne soyons pas ibérophobes. »

Samuel : « Suis-je donc le seul petitours ici à présenter sérieusement ce bulletin d’informations ? »

Max : « Ben non ! Moi aussi je suis sérieux. Tu as raison de dire qu’il faut faire attention avec le tabac. »

Samuel : « Avec le tabac d’Espagne ! »

Max : « Pas seulement petit Sam ! Pas seulement ! »

Samuel : « Cousin Léo, vient à mon secours s’il te plaît. »

Léo : « Ce que veux nous dire notre cher petit Sam c’est qu’il y a d’autres papillons qui ressemblent au tabac d’Espagne et c’est pour cela qu’il faut faire attention ! »

Max : « Ah bah oui ! D’accord ! Ben oui… Il faut faire attention avec Argynnis paphia ! Évidemment ! Parce qu’il le petit nacré, le grand nacré, le nacré de la caneberge, la petite violette… Ils se ressemblent beaucoup tous. »

Léo : « Mais ici, on a vu que le tabac d’Espagne. Aucun autre Argynnini… »

Samuel : « Non, mais il y a des Nymphalini. »

Max : « Argynnini, Nymphalini… ce sont les tribus. »

Léo : « On a pas parlé des sous-familles… »

Max : « Je rappelle que nous sommes ici dans la famille des Nymphalidés. Le tabac d’Espagne fait partie de la sous-famille des Heliconiinés tribu des Argynnini. »

Léo : « Nous passons maintenant à la sous-famille des Nymphalinés tribu des Nymphalini… »

Max : « C’est là que je me rends compte que bonome les as pas tous fotoés… »

Léo : « On a qui en foto ? »

Max : « Robert… »

Léo : « Oui. Et qui d’autres ? »

Max : « Robert… »

Léo : « Ah oui. Ça fait pas beaucoup ça… »

Samuel : « Pourtant nous avons vu des paons du jour, des cartes géographiques, des vulcains… »

Max : « Et Robert-le-Diable. La foto est même pas belle… »

Robert-le-diable (Polygonia c-album, Nymphalidés)

Léo : « Dépêchons-nous de passer à la suite. »

Samuel : « Sous-famille des Satyrinés tribu des Satyrini. »

Léo : « Là aussi il faut faire attention car ils ont un peu tendance à se ressembler. »

Max : « C’est un peu le principe… »

Samuel : « Commençons par le fadet commun ou procris… »

Procris (Coenonympha pamphilus, Nymphalidés)

Léo : « Des trois espèces que nous allons enchaîner c’est celle qui apparaît le plus tôt dans l’année. »

Max : « Nous en avons vu beaucoup depuis la sortie du confinement. »

Léo : «  Le problème est que nous avons beaucoup inspecté en fait. Nous sommes bien évidemment en retard dans nos écrits et nous faisons des synthèses de plusieurs sorties à chaque fois. »

Max : « Certes Léo, mais pourquoi racontes-tu cela ? »

Léo : « Pour expliquer qu’on manque parfois de fotos. Imaginez que nous soyons allés dans un Royaume. Bonome y a fait des tas de fotos. Ensuite, nous allons dans un autre Royaume. Nous savons que nous avons déjà des tas de fotos alors nous en demandons moins à bonome. Mais c’est pas le bon Royaume ! »

Max : « Je comprends. Tu justifies notre manque d’illustrations ! »

Léo : « Ben oui… »

Max : « Oui ben tant mieux si on a pas toutes les espèces dans chaque Royaume ! Rappelle moi combien nous avons de fotos pour cet article ? »

Léo : « Un peu plus de 150. »

Max : « Tu crois pas que ça suffit ? »

Léo : « Si si ! Oulala ! »

Samuel : « Après le procris apparaît le myrtil. Il se ressemblent beaucoup tous les deux… »

Myrtil (Maniola jurtina, Nymphalidés)

Myrtil (Maniola jurtina, Nymphalidés)

Myrtil (Maniola jurtina, Nymphalidés)

Myrtil (Maniola jurtina, Nymphalidés)

Léo : « Le myrtil a lui aussi un ocelle sur l’aile antérieure. Il s’agit d’un point blanc sur un cercle noir. Chez le procris cet ocelle est bordé de jaune. Pas chez le myrtil. »

Max : « Le myrtil peut avoir deux points noir sur l’aile postérieure. Mais pas toujours. »

Samuel : « Sinon, ils se ressemblent beaucoup quand même. »

Léo : « Et il y a l’amaryllis en plus ! »

Max : « Il me semble que c’est le plus tardif. »

Amaryllis (Pyronia tithonus, Nymphalidés)

Léo : « L’ocelle comporte deux point blancs sur fond noir. »

Max : « Sinon c’est presque tout pareil que le fadet commun. »

Samuel : « Soyez vigilants chers lecteurs quand vous voyez ces Satyrini ! »

Max : « Comme Satyrini il y a également le demi-deuil. »

Léo : « Facile à reconnaître lui 🙂 »

Demi-deuil (Melanargia galathea, Nymphalidés)

Demi-deuil (Melanargia galathea, Nymphalidés)
Demi-deuil (Melanargia galathea, Nymphalidés)

Max : « Facile 🙂 Sauf dans les régions où il y a des espèces similaires. Mais c’est pas ici 🙂 »

Léo : « Il est plutôt précoce aussi lui. On le voit depuis le début du déconfinement. »

Samuel : « C’est même souvent l’espèce la plus abondante. »

Max : « Signalons également quelques tircis… »

Tircis (Pararge aegeria, Nymphalidés)

Léo : « Changeons de famille ! »

Max : « Nous arrivons aux Papilionidés. »

Samuel : « Dans la région, il y a que deux espèce : le flambé et le machaon. »

Léo : « Voici un flambé… »

Flambé (Iphiclides podalirius, Papilionidés)

Flambé (Iphiclidus podalirius, Papilionidés)

Max : « Celui-là s’est fait croquer le bout des ailes… »

Léo : « Ou alors il est très âgé. »

Samuel : « Nous en avons vu un autre un peu plus neuf… »

Flambé (Iphiclides podalirius, Papilionidés)

Léo : « Pas de machaon pour le moment… »

Samuel : « Passons donc aux Piéridés. »

Max : « Oulala ! Les papillons tout blanc… »

Léo : « Ou jaunes 🙂 »

Max : « C’est pas tout facile les Piéridés. »

Samuel : « Nous avons quand même quelques bases. Par exemple, nous savons très bien identifier les citron. »

Max : « Ben oui ! C’est ovale, jaune et ça donne un jus très acide qui assaisonne très bien les carottes râpées. »

Léo : « Tu assaisonnes les carottes râpées avec du jus de papillon toi ? »

Max : « Ben non. Avec du jus de citron. En vrai je mange pas des carottes râpées. Mais j’ai vu faire bonome. »

Samuel : « Cousin Max, tu es pas du tout concentré ! Ça va pas du tout ça ! On parle du citron papillon ! »

Max : « Oups 🙂 C’est pas de ma faute ! C’est à cause du rougequeue noir ! »

Léo : « Ah… ? »

Max : « Ben oui ! Il me réveille à quatre heures du matin ! Alors après je suis tout fatigué et j’arrive pas à me concentrer. »

Léo : « Mouai… Revenons au citron papillon. »

Citron (Gonepteryx rhamni, Piéridés)

Citron (Gonepteryx rhamni, Piéridés)

Samuel : « Gonepteryx rhamni, Piéridés. Gonepteryx ça veut dire ‘ailes qui a des côtés’. Elle a des côtés parce qu’il y a des angles. Elles sont pas bien arrondies les ailes des Gonepteryx. »

Léo : « Passons aux Pieris. »

Max : « Aïe ! »

Léo : « Je me souviens de notre première sortie au Royaume des Sternes. Tu m’avais dit que tu mélangeais tous les piéris. »

Max : « J’ai fait un peu de progrès depuis mais je suis quand même pas sûr de moi. »

Samuel : « Cousin Max, que peux-tu nous dire de ce Piéridé ? »

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Max : « Alors… Il faut savoir qu’il y a au moins quatre espèces qui ressemblent en gros à ça. Ce sont les piérides du chou, de la rave, du navet et de la moutarde. En vol, je les reconnais pas du tout. Là c’est pas facile parce qu’on voit un peu l’avers et un peu le revers des ailes. Mais il y a un détail qui m’échappe pas 🙂 Voyez-vous le noir au coin de l’aile ? »

Léo : « On le voit ! »

Max : « Il forme bien un croissant qui déborde sur les deux côtés de l’angle de l’aile. »

Léo : « En effet ! »

Max : « C’est donc un piéride du chou ! Pieris brassicae, Piéridés. Sur les fotos suivantes un mâle aimerait faire des œufs mais la femelle a pas eu envie… »

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Max : « On voit bien le croissant noir. Les deux points de l’aile antérieure du mâle sont également bien visibles et on peut apercevoir la bande androconiale noire. Chez la femelle, le croissant noir est moins large et il y a qu’une seule tache noire. Voici deux autres fotos de piéride du chou juste pour le plaisir des yeux 🙂 »

Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)
Piéride du chou (Pieris brassicae, Piéridés)

Samuel : « Je crois que nous en avons terminé avec les papillons. »

Léo : « Nous allons donc passer aux Orthoptères. »

Max : « Nous vous en avons parlé dans l’article précédent. Il y a les Ensifères et les Caelifères. »

Samuel : « Je rappelle que les Ensifères grérariaptes sont appelés locustes. »

Léo : « Et les Ensifères sont parfois appelés sauteriaux. »

Max : « Nous frimons un peu parce qu’on sait pas reconnaître les Orthoptères. »

Samuel : « Il va falloir qu’on étudie ça sérieusement. »

Léo : « Du coup, nous avons pas beaucoup d’espèces à vous présenter. »

Max : « La grande sauterelle verte… »

Grande sauterelle verte (Tettingonia viridissima, Tettigoniidés)

Max : « Elle est présente un peu partout. Même dans le jardin de Brindille 🙂 »

Léo : « et puis cette bonne surprise ! »

Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens, Acrididés)

Samuel : « C’est un oedipode turquoise ! »

Léo : « On savait pas qu’il y en avait par ici ! »

Max : « Il faut dire que le Royaume des Geais est peu fréquenté par les naturalistes. Du coup, il y a presque pas de données sur ce Royaume dans Faune IDF. »

Samuel : « Il me semble qu’en dehors des zoisos, nous sommes les seuls contributeurs. »

Max : « Petit Sam, le rougequeue noir te réveillerait-il toi aussi ? »

Samuel : « Pas du tout 🙂 »

Max : « Alors tu as aucune excuse ! »

Samuel : « Qu’est ce que j’ai fait ? »

Max : « Relis ta phrase : ‘En dehors des zoisos, nous sommes les seuls contributeurs.’ Les zoisos seraient-ils contributeurs à Faune IDF ? »

Samuel : « Oups ! Je me suis mal exprimé. »

Léo : « On s’en fiche ! On a compris ta phrase petit Sam ! Je retiendrais qu’il y a des oedipodes turquoises dans ce Royaume ! »

Max : « Et des phanéroptères juvéniles 🙂 »

Phanéroptère indéterminé (Phaneroptera sp., Tettigoniidés)

Léo : « Une précision s’impose. Nous avons pas reconnu nous-mêmes ce phanéroptère juvénile. »

Max : « En vrai, j’ai publié l’oedipode et cet Orthoptère juvénile dans Faune IDF et le gentil monsieur des Orthoptères s’est manifesté. Il a confirmé l’oedipode turquoise et c’est lui qui nous a dit que ce juvénile est un phanéropère. Du coup, je lui ai écrit pour savoir s’il accepterait d’identifier nos Orthoptères. Tous… Il a bien voulu. J’ai donc fait un article spécial dans le blog avec nos fotos. Vingt minutes plus tard il nous a envoyé toutes les identifications ! Hoplà ! »

Samuel : « Bravo Julien ! Bravo ! »

Max : « Il s’appelle Julien le gentil monsieur des Orthoptères 🙂 »

Léo : « J’aurais bien aimé qu’il explique ses identifications. »

Max : « Ben moi aussi. Mais il faut pas qu’on en demande trop. On va étudier ça de notre côté. »

Léo : « Passons au Hyménoptères. »

Max : « Encore un groupe compliqué ! Pour le moment, nous l’étudions pas vraiment. »

Léo : « Nous nous limitons à quelques identifications de temps en temps. »

Max : « On peut pas tout faire d’un coup ! »

Samuel : « Moi j’aimerais bien ! On s’installe dans un Royaume pas trop grand et on étudie absolument tous les zanimos ! Tous les groupes ! Avec le filet à papillons et tout ! On y reste la journée si il le faut ! »

Max : « Je reconnais bien ton enthousiasme mon petit Sam. »

Léo : « Je suis pas sûr mais je pense que bonome aimerait faire ça lui aussi. »

Max : « Sauf pour le filet. Il veut pas l’utiliser parce qu’il a peur de blesser des Insectes. Ça c’est bonome. Il nous offre un filet pour nous faire plaisir mais il l’utilise pas 🙂 »

Léo : « On revient aux Hyménoptères ? »

Max : « Oui ! Quelques bourdons pour commencer… »

Samuel : « Un bourdon de Pâques également appelé bourdon des champs… »

Bourdon des champs (Bombus pascuorum, Apidés)

Léo : « Un bourdon terrestre… »

Bourdon terrestre (Bombus terrestris, Apidés)

Max : « Précisons que la détermination d’une espèce de bourdon est pas chose facile. D’ailleurs, il me semble qu’il y a pas vraiment d’espèces mais plutôt des groupes. »

Léo : « Des espèces avec de nombreuses variantes… »

Samuel : « C’est pour ça que c’est difficile. »

Max : « Parfois, on sait pas du tout. Comme ce bourdon… »

Bourdon (Bombus sp., Apidés)

Léo : « J’aime bien cette foto. Il est couvert de pollen ce bourdon. »

Max : « Je rappelle rapidement la classification des Hyménoptères. Il y a les Symphites et les Apocrites. Les Apocrites, ceux qui ont une taille de guêpe, se subdivisent en Aculéates et en Térébrants. »

Samuel : « Les Aculéates ont un aiguillons qui pique. »

Max : « Aïe ! Ouille ! »

Léo : « Les Térébrants ont une tarière qui permet de pondre les œufs souvent dans d’autres zanimos. »

Max : « Nous avons déjà expliqué que ce sont des parasitoïdes. Comme les Ichneumons. »

Samuel : « C’est d’ailleurs ici que nous vous avons parlé des Ichneumons il y a pas si longtemps. »

Léo : « Notre première sortie post-confinement le 12 mai. »

Max : « Nous en avons vu d’autres d’Ichneumons. »

Samuel : « Comme celui-ci… »

Ichneumon xanthorius, Ichneumonidés

Léo : « Encore une identification difficile… »

Max : « Ça explique que nous soyons tellement en retard dans mon blog. Quand on observe que les zoisos, nous avons aucun travail à faire en rentrant. On trie les fotos. On en choisit. On publie dans Faune IDF et on peut commencer à graver direct ! »

Léo : « Là, on passe des heures à identifier les bestioles. Après, il est tard et on va au lit. »

Samuel : « Le lendemain on termine certaines identifications. »

Max : « Et on a pas le temps d’écrire ! »

Léo : « Revenons à notre Ichneumon. »

Ichneumon xanthorius, Ichneumonidés

Léo : « Vous remarquerez qu’il a des antennes tricolores : brun, jaune, noir. »

Max : « Le seul ichneumon que nous ayons vu ayant des antennes tricolores est Ichneumon xanthorius. C’est ce que j’ai mis dans Faune France. Je m’attends à recevoir un pigeon-électronique de correction… J’en ai eu quelques uns quand même ces derniers temps… »

Léo : « Mais aucun pour les araignées. A mon avis ils corrigent rien du tout en araignées… »

Max : « On verra bien. »

Samuel : « Ichneumon xanthorius a pas une longue tarière. C’est pas un bon exemple pour illustrer les Ichneumonidés parasitoïdes. Les suivants sont plus intéressants. Regardez ça ! »

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Max : « Difficile à fotoer en intégralité ! La tarière est plus longue que le corps ! »

Léo : « Impossible de donner l’espèce. Nous nous arrêterons au genre probable : Gasteruption. »

Samuel : « Il y a plusieurs espèces mais nous connaissons pas assez pour vous en dire plus. »

Max : « Cette seconde série de fotos montre un autre individu appartenant probablement à une autre espèce. »

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Gasteruption sp., Ichneumonidés

Léo : « Comme vous le voyez l’abdomen est strié brun et noir alors que sur l’individu précédent il était entièrement brun. Et la tarière est bien plus courte. »

Max : « Voilà voilà… »

Léo : « Je propose que nous fassions une pause. »

Max : « On la fait dans la carrière ? »

Léo : « Oui, comme ça on pourra expliquer. »

Max : « Alors il faut attendre que bonome y aille puis qu’il en ressorte. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « Parce que : ‘Nous entrerons dans la carrière quand nous aînés n’y seront plus !’ »

Léo : « Pfff !!! »

Samuel : « Pas d’accord ! »

Max : « Pourquoi petit Sam ? »

Samuel : « Parce que : ‘Nous y trouverons leur poussières et la trace de leurs vertus.’ Je veux pas que bonome soit pousssiéré ! »

Léo : « Mouai… Une pause s’impose… A tout de suite… »

Continuer la promenade

Grand Étang, Petit Royaume et Écluse des Oedicnèmes

Le Grand Étang…

Max : « Nous voici donc au Grand Étang ! »

Léo : « On s’est téléportés 🙂 »

Samuel : « Nous allons faire bref puisque nous avons rien vu d’exceptionnel… »

Max : « Grébu couve ! »

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Léo : « Les deux adultes se relaient pour couver et à chaque changement de quart il faut apporter une brindille. »

Max : « Il faut apporter Brindille ? »

Léo : « Pas Brindille ! Une brindille ! Un végéto ! Pour aménager le nid. »

Samuel : « A la fin de la couvaison, le nid est bien plus grand qu’au début. »

Max : « La bonne nouvelle c’est qu’il va y avoir des petits grébus bientôt. »

Samuel : « Dire que nous avons vu dès le mois de février ! »

Léo : « Et en octobre dernier ! »

Max : « Il me semble qu’ils étaient nés fin septembre… »

Samuel : « Ce qui fait qu’il est possible de voir des petits grébus une bonne partie de l’année. »

Max : « C’est tout ce qu’il y avait à signaler au premier observatoire. Passons au Grand Observatoire. »

Léo : « On se téléporte encore. Voilà ! »

Max : « Samuel… »

Samuel : « Oui cousin Max 🙂 Code 50 chez les mouettes qui rigolent ! »

Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus, Laridés)

Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus, Laridés)

Max : « Chaque année nous voyons des jeunes mouettes ici. »

Léo : « Et chaque année nous nous en réjouissons 🙂 »

Samuel : « Aucune lassitude ! Aucun sentiment d’ennui parce qu’on a déjà vu. »

Max : « Au contraire ! Chaque année notre joie est plus grande ! »

Léo : « Ben oui 🙂 C’est difficile à expliquer. Disons qu’on aime bien voir que la nature va bien. »

Max : « Par contre, bonome va pas bien dans sa tête ! »

Léo : « Qu’est ce qu’il a fait encore ? »

Max : « Qu’est ce qu’il a pas fait plutôt ! Il a pas fait la foto ‘vue générale depuis le Grand Observatoire’ ! »

Léo : « Ah oui 🙂 »

Max : « Comment on fait pour montrer le niveau d’eau nous ? »

Samuel : « Nous disons qu’il a bien baissé. »

Léo : « On va revenir bientôt. On lui rappellera de faire la foto. »

Max : « On peut pas montrer non plus que l’espace devant l’obs est un territoire Laridés ! »

Léo : « Ces fotos devraient suffire… »

Goélands (Larus sp., Laridés)

Goélands (Larus sp., Laridés)

Samuel : « La forte densité de goélands est bien visible. »

Léo : « Me demandez pas ! Je veux plus entendre parler de goélands. J’en ai assez des goélands. »

Max : « Tu es plus laridophile ? »

Léo : « Ben… Ce sont toujours de très beaux zoisos les Laridés mais je mélange tout les juvéniles de goélands. Ça me déprime. »

Samuel : « Je m’y connais pas aussi bien que toi cousin Léo mais il me semble qu’il y a que des leucophées là. »

Léo : « Sauf si il y a des bruns ou un pontique quelque part… »

Max : « Il y a surtout un héron cendré première année. »

Samuel : « Et quelques grands cormorans… »

Max : « Arrêtons-nous là pour les Laridés. »

Goélands (Larus sp., Laridés)

Samuel : « On signale pas les sternes ? »

Max : « Si ! Nous signalons la présence de quelques sternes pierregarins et nous attendons les petits. »

Léo : « Des petits, il y en a chez les foulques… »

Foulques macroules (Fulica atra, Rallidés)

Max : « Vu le nombre de foulques ici, ce seraient très étrange qu’il y ait pas de petits. »

Léo : « Ici, les foulques, on les compte jamais. »

Samuel : « Quand il y a qu’une centaine on est inquiets ! »

Max : « En général, c’est par milliers qu’elles se comptent. »

Léo : « Voilà pour les faits marquants de notre court passage au Grand Étang. »

Samuel : « Pas tout à fait cousin Léo. Là, nous avons parlé des zoisos visibles depuis les observatoires. Mais il y en a également le long du chemin qui relie ces deux observatoires. Comme ce verdier. »

Verdier d’Europe (Chloris chloris, Fringillidés)

Samuel : « Ou cette fauvette grisette… »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Max : « Les verdiers, on est a pas vu pendant des mois. Et là, on en voit partout. »

Léo : « Ça arrive Maxou 🙂 »

Samuel : « Cheminer sur le chemin nous permet de chercher des Arthropodes. Qui avons-nous vu ? »

Max : « Les mêmes que d’habitude 🙂 Mais également ce leste vert… »

Leste vert (Chalcolestes viridis, Lestidés)

Léo : « Il faudrait qu’on note précisément les dates de premières observations de chacune des espèces pour voir un peu. »

Max : « Bonne idée. Mais c’est pas facile de tout noter. »

Samuel : « Ça montrerait quand même que les quelques vingt espèces d’Odonates visibles ici ne sont pas forcément visibles ensemble. »

Léo : « Je crois que les plus précoces sont les naïades aux yeux rouges. C’est au printemps et pas longtemps. »

Max : « Nous étudierons cela l’an prochain. »

Samuel : « Quelques Orthoptères se sont également montrés le long du chemin. »

Max : « On est pas très fort en Orthoptères. Quand j’en ai parlé à bonome il m’a donné un document de 132 pages à étudier… »

Léo : « 132 pages ! »

Max : « Ben oui. Et c’est dans l’ordinateur. J’aime pas lire dans l’ordinateur. »

Léo : « Moi non plus. Je préférerais un beau livre d’Orthoptères. »

Samuel : « Vous voulez déjà un beau livre d’Araignées… Vous pensez pas que vous exagérez un peu ? Après bonome pourra plus s’acheter du manger ! »

Max : « Petit Sam, le prix d’un seul de ces beau livre correspond à son budget caféinage d’une demi-journée ordinaire. »

Léo : « 🙂 Peut-être pas quand même. »

Samuel : « Revenons aux Orthoptères. Nous en connaissons quand même quelques uns comme cette decticelle cendrée. »

Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera, Tettigoniidés)

Léo : « C’est un Orthoptère assez courant dans le secteur. Il est relativement facile à reconnaître puisque se couleur est constante. »

Max : « Il faut savoir que chez les Orthoptères les couleurs sont variables pour une même espèce. Enfin, bien souvent… »

Samuel : « Du coup c’est difficile de les identifier. »

Léo : « On pourrait rappeler un peu les Orthoptères à nos lecteurs. »

Max : « On a pas beaucoup étudié encore mais on a des bases. »

Samuel : « Les Orthoptères regroupent tous les insectes ayant les ailes alignées avec le corps. »

Léo : « Ils sont presque tous sauteurs. Ça se voit à leurs pattes arrières de grande taille et pliées en Z. »

Max : « Tous les zanimos sauteurs ont des pattes pliées en Z. Pensez aux pattes arrières des grenouilles ou même aux pattes des lapins… »

Samuel : « Les Orthoptères peuvent être découpés en deux grands groupes. »

Léo : « Il y a ceux dont la femelle porte une longue tarière. »

Samuel : « La tarière est un organe situé à l’arrière du corps et qui permet aux femelles de pondre les œufs profondément dans la terre. »

Léo : « Elle a une forme d’épée d’où le nom du groupe. Ce sont les Ensifères. »

Max : « Je suppose que tu vas nous parler du grékancien. »

Léo : « Même pas ! C’est du latin ancien 🙂 Ensis = épée et Ferre = porter.  »

Samuel : « Les Ensifères ont également comme caractéristique d’avoir de très longues antennes. »

Max : « Comme Ensifères il y a les sauterelles et les grillons ainsi que les courtilières. »

Léo : « Ensuite, il y a les Caelifères. »

Samuel : « Ce sont les criquets. Pas de longue tarière chez les criquets et les antennes sont plutôt courtes. »

Léo : « Les criquets sont parfois grégaires. Tout le monde connaît les grands nuages de criquets pèlerins qui dévastent parfois la végétation en Afrique. Dans ce cas on les appelle locustes et on dit qu’ils sont grégariaptes. »

Max : « Les locustes sont grégariaptes ? »

Léo : « Absolument ! Les locustes sont grégariaptes :)»

Max : « Pas facile à caser dans une discussion cette phrase. C’est pour ça que bonome a pas d’amis. A qui pourrait-il dire que les locustes sont grégariaptes ? »

Samuel : « A nous 🙂 Il peut même nous dire que les locustes grégariaptes causent parfois de vastes défoliations. »

Max : « 🙂 Bien. Léo, nous savons maintenant que les locustes sont grégariaptes. Et les non locustes ? »

Léo : « On les appelle parfois des sauteriaux. Mais c’est un nom vernaculaire qui a pas vraiment de valeur scientifiques. »

Max : « Évidemment ! Alors là, avec ce cours paragraphe sur les Orthoptères nous avons perdu environ 98 % de nos lecteurs. Je résume. Chez les Orthoptères il y a les Ensifères qui ont une longue tarière et les Caelifères qui regroupent les locustes grégariaptes et les sauteriaux. Voilà. Les 2 % qui restaient viennent de partir. On finit quand même ? »

Samuel : « Ben oui ! »

Max : « Même si on est sûrs de plus avoir de lecteurs ? »

Léo : « Max, je sais pas comment dire. C’est bien si on a des lecteurs. Mais en fait, je m’en fiche. J’aime bien qu’on grave ton blog parce que c’est pour nous l’occasion d’apprendre des tas de choses fort savantes. »

Samuel : « D’accord avec cousin Léo. »

Max : « Ben oui. Je sais bien. Mais j’ai envie de partager moi ! Que des gens profitent de nos recherches ! »

Léo : « C’est vrai que c’est un plus. Mais c’est pas bien grave quand même. »

Samuel : « Montrons un Orthoptère Ensifère ! »

Léo : « Ça tombe bien c’est ce qui était prévu 🙂 »

Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima, Tettigoniidés)

Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima, Tettigoniidés)

Max : « Elle est grande. Elle est verte. C’est une sauterelle. C’est donc une grande sauterelle verte. »

Léo : « Tettigonia viridissima, Tettigoniidés. »

Samuel : « Les ailes sont courtes. C’est donc un juvénile. »

Max : « Ce qui est confirmé par la trière qui est droite. »

Léo : « Si l’individu porte une tarière c’est que c’est une femelle. »

Samuel : « Voici donc une jeune femelle grande sauterelle verte. »

Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima, Tettigoniidés)

Max : « Terminons notre séquence arthropodologie du Grand Étang avec une araignée. »

Tetragnathe (Tetragnatha sp., Tetragnathidés)

Léo : « Genre Tetragnatha. On pense que c’est le tétragnathe étiré. »

Samuel : « Mais c’est pas sûr. »

Max : « Il y a plusieurs espèces de tétragnathes. »

Léo : « Il faudra qu’on étudie ça attentivement. »

Max : « Voilà pour le Grand Étang. Passons au Petit Royaume Sauvage. »

Le Petit Royaume Sauvage…

Max : « Nous y sommes ! »

Léo : « Et nous commençons par un code 50 ! »

Samuel : « Code 50 chez les cygnes tuberculés ! »

Cygnes tuberculés (Cygnus olor, Anséridés)

Léo : « Chaque année un couple de cygnes tuberculés a quatre petits ici. »

Samuel : « Et pourtant la population augmente pas. »

Max : « Nous supposons que les petits vont ailleurs quand ils sont grands. »

Léo : « Ils colonisent de nouveaux milieux. »

Max : « A part ça rien de particulier. Les grébus couvent. Les foulques ont des petits. Les poules d’eau en ont aussi. »

Samuel : « Il y a au moins deux rousserolles effarvattes qui s’usent la syrinx dans les phragmites. »

Max : « La grande nouvelle du jour est que les émergences ont eu lieu chez les sympétrums striés. »

Léo : « Il y en a des centaines ! »

Samuel : « C’est pas possible de montrer l’abondance des sympétrums striés. Mais nous pouvons vous en montrer un ou deux… »

Sympétrum strié (Sympetrum striolatum, Libellulidés)

Sympétrum strié (Sympetrum striolatum, Libellulidés)

Samuel : « Parmi tous ces sympétrums striés nous avons vu un microlépidoptère. »

Léo : « Les microlépidoptères forment pas un vrai groupe. Ce sont ni des Rhopalocères ni des Hétérocères. Ils ressemblent à ça… »

Crambe inconnu

Max : « Nous arrivons pas à trouver qui c’est celui-là. Un Crambidé… »

Léo : « On peut pas tout savoir. »

Samuel : « Pendant que nous étudiions ce peut-être Crambidé, une fauvette grisette est venue nous observer. »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Léo : « Apparemment, elle venait de prendre son bain. »

Samuel : « Elle se faisait sécher en se grattant sur son perchoir. »

Max : « Puis une aigrette garzette est venue se poser sur le chemin. »

Aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés)

Max : « Oui oui ! C’est le chemin là 🙂 Il est encore inondé et les végétos aquatiques l’ont colonisé. »

Léo : « Quand on vous disait que les garzettes s’étaient installées ici. »

Samuel : « Mais apparemment elles se reproduisent pas encore. »

Max : « Nous avons pas vu énormément d’Arthropodes cette fois. »

Léo : « Mais il y a toujours des clytres des saules à fotoer 🙂 »

Clytre des saules (Clytra laeviscula, Chrysomélidés)

Clytre des saules (Clytra laeviscula, Chrysomélidés)

Clytre des saules (Clytra laeviscula, Chrysomélidés)

Clytre des saules (Clytra laeviscula, Chrysomélidés)

Max : « Voilà pour le Petit Royaume Sauvage. »

Léo : « Mais on a pas terminé ! »

Samuel : « Bonome a ajouté un arrêt dans le secteur. »

Max : « L’Écluse des Oedicnèmes ! »

L’Écluse des Oedicnèmes…

Léo : « On vous l’a présentée l’an dernier il me semble. »

Samuel : «  Commençons par une hirondelle rustique. »

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Max : « Cette foto est qu’un prétexte pour vous parler des hirondelles. »

Samuel : « On en voit pas beaucoup cette année. »

Léo : « A part à l’étang des Bernaches. »

Max : « Partout ailleurs, il y en a que quelques unes. »

Samuel : « Au Grand Étang il y en a presque pas. »

Max : « Un peu partout il y en a presque pas. »

Léo : « Et ça nous inquiète. »

Samuel : « Nous tenions à vous le dire. »

Max : « Bon, sinon, on voit des tas de zoisos à l’Écluse des Oedicnèmes. »

Léo : « Rassurez-vous, on va pas tous vous les montrer 🙂 »

Samuel : « On va commencer par un caloptéryx éclatant. On sait qu’on vous en montre souvent mais c’est un beau zanimo le caloptéryx. »

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens, Caloptérygidés)

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens, Caloptérygidés)

Max : « Et puis il faut bien qu’on parle des zanimos pour que vous vous rendiez compte de leur abondance. »

Léo : « Les caloptéryx sont présents un peu partout autour de l’eau. »

Samuel : « Pas de menace sur les caloptéryx. »

Max : « Dans les hautes herbes nous avons pu observer quelques Insectes comme ce thymélicus. »

Hespérie (Thymelicus sp., Hespéridés)

Léo : « Les thymélicus sont des Hespéridés comme les sylvaines. »

Max : « On connaissait pas les thymélicus nous. »

Samuel : « Dans Faune IDF cousin Max avait mis Hespéridé indéterminé et le gentil monsieur des papillons lui a écrit pour donner le genre. »

Max : « Je suis bien embêté. On lui a donné du travail ces derniers temps au gentil monsieur des Rhopalocères. »

Léo : « Oui mais plus tard. On racontera si on oublie pas. »

Samuel : « Parlons plutôt des Hespéridés. On vous a déjà dit qu’ils ressemblent un peu aux papillons de nuit. »

Léo : « Vous vous demandez donc comment on distingue un papillon de nuit, ou Hétérocère, d’un papillon de jour, ou Rhopalocère. »

Max : « Si vous faites le grékancien je fais la dépression ! »

Léo : « On va faire le grékancien sans le faire alors 🙂 »

Samuel : « Les Rhopalocères ont des antennes en massues. Regardez un peu les antennes du thymélicus. »

Hespérie (Thymelicus sp., Hespéridés)

Léo : « Vous voyez les antennes ? Elles sont fines mais s’élargissent à leur extrémité. »

Samuel : « Et puis les ailes sont comme ça verticales dans le dos. »

Léo : « Chez les Hétérocères, les antennes sont pas pareilles chez le mâle et chez la femelle. »

Samuel : « Chez le mâle, elles sont en peignes. On dit qu’elles sont pectinées. »

Léo : « Et les ailes sont disposées à l’horizontale sur le dos. »

Max : « Les Hespéridés ont une paire d’ailes horizontales et une paires d’ailes verticales. »

Léo : « C’est pour ça qu’ils ressemblent un peu aux Hétérocères. »

Samuel : « Ensuite on a vu Piou-piou 🙂 »

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis, Fringillidés)

Max : « Les Fringillidés sont nombreux ici. Pinson des arbres, linottes mélodieuses, verdiers d’Europe et chardonnerets rigolos 🙂 »

Samuel : « Il y a même un couple de sternes ! »

Max : « Petit Sam, les sternes sont pas des Fringillidés ! »

Samuel : « Je sais ! Ce sont des Laridés ! Mais j’y pensais quand tu faisais la liste des zoisos. »

Léo : « Montrons la sterne en vol… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Il doit y avoir un nid quelque part. Peut-être sur la petite île juste en amont de l’écluse. Personne y va sur cette petit île. »

Léo : « Les sternes savent bien se défendre 🙂 Si un zom s’approche elles font des piquer et hésitent pas à lui donner des coups de bec sur la tête. »

Samuel : « Le zom reste pas là longtemps 🙂 »

Max : « Ensuite bonome s’est assis au bord du canal pour se reposer et étudier les Odonates. »

Léo : « Il y en avait pas beaucoup. On a retenu celui-ci. »

Ischnure élégante (Ischnura elegans, Coenagrionidés)

Max : « Je me souviens plus si on vous en a déjà montré des comme ça 🙂 »

Léo : « De cette espèce là oui ! Mais pas de ce type. »

Samuel : « Pas facile à reconnaître. C’est bien une ischnure élégante 🙂 »

Max : « La face supérieure de l’abdomen est noire sauf sur le 8ème segment. »

Léo : « Le thorax est d’une couleur étrange. Genre gris rosé-violacé. Et il y a pas de bande humérale noir. »

Samuel : « A la place, il y a une bande orange. »

Max : « D’après notre beau livre d’Odonates, il s’agit d’une femelle immature de type C. »

Samuel : « J’aimerais bien voir les autres types un jour. Surtout le type A avec le thorax violet. »

Max : « Il faudrait qu’on reste assis au bord de l’eau pendant des heures. On finirait bien par en voir une. »

Léo : « Là, on est pas restés assis. Bonome a décidé de prendre le chemin qui remonte vers le petit bois. »

Max : « Alors on l’a suivi. Forcément 🙂 »

Samuel : « Ce qui nous permet de vous annoncer un code 50 chez les tariers patres ! »

Tarier patre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Tarier patre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Léo : « Quand on vous dit que c’est la saison des code 50 🙂 »

Samuel : « Les linottes aussi ont fait des petits mais on a pas de fotos à présenter. »

Max : « Sauf des adultes. »

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina, Fringillidés)

Léo : « Dans le bosquet il y a des hypolaïs polyglotte. On sait pas si ils ont fait des petits. C’est probable. »

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Max : « Pour terminer avec les zoisos, signalons ce mâle rougequeue noir. »

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros, Muscicapidés)

Léo : « On en voit rarement dans la nature. Pourtant c’est notre voisin dans la cabane. »

Max : « Il se lève trop tôt le rougequeue noir. J’en ai assez moi de l’entendre à partir de 4h de matin. »

Samuel : « Pourquoi ça te dérange cousin Max ? »

Max : « Si je me réveille, après, j’arrive plus à me rendormir. J’ai les oreilles aux aguets. »

Léo : « Je vois 🙂 »

Max : « On a terminé ? »

Samuel : « Non. Il reste quelques Arthropodes. »

Léo : « Un autre thymélicus… »

Hespérie (Thymélicus sp., Hespéridés)

Max : « On pourrait dire une hespérie. »

Léo : « Tu as cherché l’espèce ? »

Max : « Non. Il faut regarder la face inférieure du bouton antennaire. Et surtout, il faut savoir à quelle espèce ça correspond. J’ai pas le courage. »

Samuel : « Je chercherai alors. »

Max : « Et tu préviendras Faune IDF ? »

Samuel : « Si tu veux cousin Max. »

Léo : « Ensuite on a trouvé un caloptéryx tout mort… »

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens, Caloptérygidés)

Max : « C’est pratique pour les gros plans 🙂 »

Léo : « On a pas fait ses obsèques. On l’a laissé aux nécrophages. »

Samuel : « On voit bien les grands yeux situés sur le bord de la tête et les petites antennes. »

Max : « Et les stergites très inclinés. »

Léo : « Elle est bien cette foto pour expliquer les Odonates. Il faut la garder. »

Max : « Oui Léo. »

Samuel : « Ensuite on a une larve de coccinelle. »

Max : « On vous a montré la larve de coccinelle à sept-points il y a quelques articles. Elle s’apprêtait à dévorer des pucerons. On vous la remontre. »

Larve de coccinelle à sept points

Léo : « Cette fois, nous avons vu des larves de coccinelle asiatique. »

Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis, Coccinellidés)

Max : « Vous voyez les différences ? Observez bien les tâches oranges. »

Léo : « Il y en a quatre chez la coccinelle à sept points. »

Samuel : « Alors que chez la coccinelles asiatiques il y a une bande orange de chaque côté. »

Max : « Les… Comment ça s’appelle les machins qui dépassent ? »

Léo : « Je sais pas. »

Max : « Bon. Disons qu’ils sont ramifiés chez la coccinelle asiatique alors qu’ils sont simples chez la coccinelle à sept points. »

Samuel : « Si avec ça vous confondez encore les larves des deux espèces… »

Max : « 🙂 Terminons avec un Cérambycidé. »

Léo : « J’aime bien les Cérambycidés 🙂 »

Samuel : « Celui-là est étonnant. »

Sténoptère roux (Stenoptera rufus, Cérambycidés)

Max : « Nous avons eu un peu de mal à l’identifier. On avait pas vu tout de suite que c’est un Cérambycidé. »

Léo : « Pourtant il a de longues antennes. »

Samuel : « Il s’agit du sténoptère roux. »

Max : « Sternopterus rufus, Cérambycidés. »

Léo : « Je propose que nous nous arrêtions là pour aujourd’hui. »

Max : « Bonne idée 🙂 Nous espérons que ce bulletin d’informations vous a plu ! »

Samuel : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

Continuer la promenade

Le Royaume des Sangliers

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Nous revoici en direct-différé pour un nouveau bulletin d’informations en direct-différé ! »

Samuel : « De quoi allons-nous vous parler aujourd’hui ? »

Max : « Une sortie arthropodologie était prévue ce mercredi 17 juin. »

Léo : « Pour ce faire, bonome avait décidé de nous emmener au Royaume des Sangliers. »

Samuel : « Toutefois l’arthropodologie n’exclut pas la zoisologie ! »

Max : « Et là, zutalor ! Pas de zoisos ! »

Léo : « Ou très peu… »

Samuel : « Et peu d’Arthropodes… »

Max : « Alors bonome nous a pochés et a cavalé jusqu’à notre monture pour filer au Grand Étang et au Petit Royaume Sauvage. »

Léo : « Nous vous racontons ça de ce pas 🙂 »

Le Royaume des Sangliers…

Max : « Dès notre arrivée, nous eûmes une belle surprise. »

Léo : « Un Mammifère a traversé le chemin juste devant nous avant de s’immobiliser dans la végétation. »

Samuel : « Bonome a réagi un peu tard et le manque de lumière a fait qu’il a pas réussi à faire la mise au point sur le zanimo avant qu’il détale comme un lapin. »

Max : « Mais c’était pas un lapin. »

Léo : « Il est fort probable que ce fût un putois ! »

Max : « Oui oui ! On a bien vu ! Un putois en pleine journée ! »

Samuel : « Mustela putoris, Mustellidés ! »

Max : « On a pas publié dans Faune IDF parce que sans foto on peut pas justifier l’obs. »

Léo : « On aime pas quand on peut pas justifier. Surtout que c’est un zanimo qu’on voit pour la première fois. »

Samuel : « Puisque nous parlons des Mammifères signalons tout de suite les rats surmulots. On les voit presque toujours ici sur les berges des mares et du ‘Canal’. »

Max : « Voilà pour les Mammifères… Passons aux zoisos. »

Léo : « Ça va aller vite ! Bonome a presque rien fotoé ! »

Max : « Parce qu’on a presque rien vu ! »

Samuel : « Relevé à l’oreille 🙂 »

Max : « Question fotos il y a cette petite mésange charbonnière… »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Samuel : « Code 50 chez les charbos ! »

Léo : « Et code 50 chez les grébus ! »

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Max : « Chez les foulques et les poules d’eau également. »

Léo : « Sinon… Ben on a pas d’autres fotos. »

Samuel : « Nous avons vu les zoisos classiques des Royaumes forestiers : mésanges bleues et charbonnières, merles, rougegorges, fauvettes gisettes et à tête noire… »

Max : « On peut pas tout vous dire. Mais rien d’exceptionnel. »

Léo : « Je signale l’absence d’effarvatte dans les roselières. »

Max : « C’est la deuxième fois en deux articles que nous signalons l’absence d’effarvatte… »

Samuel : « C’est pas une bonne nouvelle ça… »

Max : « Ben non… Peut-être sont-elles trop occupées à nidifier… »

Léo : « Impossible de vous le dire sans entrer dans la roselière et ça c’est hors de question ! »

Max : « Ben oui ! Déjà, ça dérangerait les zanimos et on veut pas déranger les zanimos ! Et puis on risquerait de ploufer et même si on sait nager maintenant, on risquerait de se faire glouber par un brochet ! »

Léo : « Et ça nous intéresse pas vraiment de nous faire glouber par des brochets. On a pas envie. »

Samuel : « 🙂 Passons maintenant à l’arthropodologie. »

Max : « Nous allons vous présenter quelques zanimos dans l’ordre de leur apparition sur  scène».

Léo : « Pas de classement systématique pour cette fois. »

Samuel : « Tout a commencé au bord de la première mare dans une haie d’aulnes. »

Max : « Qu’y vîmes-nous ? »

Léo : « Elles ! »

Galéruque de l’aulne (Agelastica alni, Chrysomélidés)

Samuel : « Nous en avions déjà vu au Royaume des Tariers. »

Léo : « C’était plutôt au Royaume des Alouettes petit Sam. »

Samuel : « Ah oui, tu as raison cousin Léo. »

Max : « Nous avions alors cherché dans les chenilles de papillons mais nos recherches furent vaines ! »

Léo : « Aucune identification ! Rien ! Pas la moindre hypothèse ! »

Samuel : « Forcément ! Ce sont pas des chenilles ! »

Max : « Mais ça on le savait pas ! »

Léo : « Vous vous souvenez peut-être que bonome nous a parlé des fausses-chenilles des Symphites dans le dernier article. »

Max : « Ça nous a ouvert des perspectives et nous avons modifié nos recherches. »

Léo : « Ce qui nous a permis de trouver ! »

Samuel : « Ce sont bien des fausses-chenilles. Toutefois elles donnent pas un Symphite mais un Coléoptère ! »

Max : « La galéruque de l’aulne ou agélastique de l’aulne (Agelastica alni, Chrysomélidés). »

Léo : « Agélastique ça veut pas dire que l’âge peut s’étirer 🙂 »

Max : « Léo… Tu te mets aux saproblagues ? »

Léo : « Ouiiii 🙂 »

Max : « Elle est très sapro celle-là ! »

Léo : « Pas pire que les tiennes 🙂 »

Samuel : « Chers lecteurs, vous vous demandez certainement à quoi ressemble la galéruque de l’aulne à l’état adulte. Ça tombe bien, il y en avait un juste à côté d’adulte. Le voici. »

Galéruque de l’aulne (Agelastica alni, Chrysomélidés)

Léo : « Comme l’a dit plus haut Maxou, la galéruque de l’aulne est un Chrysomélidé. »

Max : « Vous nous direz à quoi reconnaît-on les Chrysomélidés ? »

Samuel : « C’est une excellente question ! »

Max : « Je pourrais dire : à la gueule ! »

Samuel : « Mais c’est pas très poli. Il faut pas dire ça. Les naturalistes disent : à l’habitus ! »

Max : « Ah oui… C’est un peu plus poli. Mais ça veut dire pareil. On le reconnaît parce qu’on le reconnaît. »

Léo : « Faisons un peu plus scientifique. Quels sont les critères d’identification des Chrysomélidés ? »

Max : « Ils sont souvent arrondis comme cette galéruque. Ils ont pas des poils et leur couleur est souvent métallisée. »

Samuel : « La tête a l’air courte. Elle dépasse à peine du pronotum. »

Léo : « Les yeux sont bien développés. »

Max : « Les antennes sont filiformes mais pas très longues. »

Samuel : « Et le tarse a que quatre articles. »

Léo : « On parle de cryptopentamèrie parce qu’en vrai le troisième article est plus ou moins fusionné avec le quatrième.

Léo : « Avec tout ça vous devriez reconnaître un Chrysomélidé. »

Max : « Sinon, on peut rien faire pour vous ! »

Samuel : « J’ai une anecdote sur les Chrysomélidés. Ça va te plaire cousin Max 🙂 »

Léo : « Raconte petit Sam. »

Samuel : « Les larves des Chrysomélidés ont l’habitude de se couvrir de leurs propres excréments 🙂 Il y en a même qui se font des fourreaux avec leurs déjections. »

Max : « ‘Leurs propres excréments’… Comment ça s’appelle ça ? Un oxymore ? »

Léo : « C’est bien ça 🙂 Pourquoi elles font ça petit Sam ? Tu sais ? »

Samuel : « Probablement pour se protéger du soleil. Elles vivent sur les végétos en plein soleil. Ce serait pour pas se dessécher. »

Max : « Merci pour ces précisions petit Sam. Effectivement, ton anecdote me plaît bien 🙂 »

Léo : « Ensuite, nous avons vu une punaise verte. »

Punaise verte (Palomena prasina, Pentatomidés)

Max : « Stade larvaire qu’on sait pas lequel c’est. Par contre, on sait bien que c’est Palomena prasina, Pentatomidés. »

Samuel : « La récolte d’Odonates a été très maigre. Quelques orthétrums réticulés comme celui-ci… »

Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum, Libellulidés)

Max : « Nous en avons pas vu au bord des mares. Rien ! Et aucune exuvie ! »

Léo : « Bonome était déçu. C’est un peu notre endroit à Odonates normalement. »

Samuel : « C’est peut-être trop tôt… »

Max : « En relevant la tête après avoir fotoé l’orthétrum bonome a fotoé ça ! »

Andricus fecundatrix, Cynipidés

Léo : « C’est sur un chêne. »

Samuel : « Une galle en forme d’artichaut. »

Max : « C’est pas facile les galles. Nous vous rappelons que les galles sont des réactions des végétos à un œuf pondu par un insecte dans l’un de ses organes. »

Léo : « Il y a des tas de galles. »

Max : « Nous vous avons déjà présenté plusieurs. »

Samuel : « Cette galle en artichaut sur un chêne est probablement provoquée par un Cynipidés : Andricus fecundatrix. Il a pas de nom courant cet insecte. »

Léo : « Beaucoup de Cynipidés provoquent des galles. »

Max : « Ce sont de tout petits Hyménoptères les cynips. Ensuite… Ah oui ! Lui ! »

Ver luisant (Lampyris noctiluca, Lampyridés)

Léo : « C’est un ver luisant. Lampyris noctiluca, Lampyridés. »

Max : « C’est dommage qu’il luise pas… »

Samuel : « C’est la nuit qu’il luit. »

Max : « Mais il nuit pas la nuit quand il luit lui 🙂 »

Léo : « 🙂 Là, c’est un mâle. »

Samuel : « On le sait parce que la femelle ressemble énormément à la larve. Elle se transforme pas en fait. Ou très très peu. »

Léo : « C’est ce qu’on appelle la néoténie. »

Max : « La néoténie c’est quand un zanimo peut se reproduire à l’état larvaire et qu’il atteint pas le stade imago. »

Léo : « Mâles et femelles sont capables de bioluminescence. Ils émettent de la lumière. »

Samuel : « Une femelle qui reste à l’état de larve qui ressemble à un ver et la bioluminescence. Voilà ! Vous savez pourquoi on parle de ver luisant alors qu’il s’agit bien d’un Coléoptère. »

Max : « La bioluminescence s’observe chez environ 300 espèces de zanimos, dans beaucoup de taxons. Ça marche toujours pareil. Une molécule, la luciférine, est oxydée par un enzyme, la luciférase. La réaction chimique s’accompagne de l’émission de photons et donc de lumière. »

Samuel : « C’est pareil chez les méduses par exemple. »

Léo : « La luciférase est beaucoup utilisée en génétique. Enfin, c’est plutôt le gène qui est utilisé. J’explique. Les généticiens aiment bien transférer des gènes d’une espèce à l’autre. Ce sont les fameux O.G.M. pour organismes génétiquement modifiés. C’est intéressant pour la recherche. Je dirai pas ce que j’en pense pour l’agriculture parce que j’ai pas envie de m’énerver. Mais en laboratoire, pour tout comprendre, c’est intéressant. Le problème quand on transfère un gène d’une espèce à une autre, c’est qu’on sait pas si le gène s’est bien intégré à la molécule d’A.D.N. de l’hôte. C’est embêtant. Alors les généticiens couplent le gène à transférer au gène de la luciférase. Ensuite ils donnent de la luciférine aux cellules modifiées et si elles luisent c’est que le transfert s’est bien passé. »

Max : « Merci beaucoup mon cher Léo. »

Samuel : « Cousin Léo, tu vas finir dans un laboratoire avec une blouse blanche et une longue barbe blanche. »

Léo : « Ben non 🙂 Je suis naturaliste moi. Je vais dans la nature. Mais quelques stages en laboratoire ça me plairait bien. »

Max : « Ça peut avoir une longue barbe blanche un petitours juvénile ? »

Léo : « On s’égare là 🙂 »

Samuel : « Cousin Léo a raison ! Revenons à nos zanimos. Nous en sommes… »

Max : « Aux téléphores fauves ! Pour une fois bonome en a fotoé un tout seul. Il est pas in copula. C’est difficile de trouver des téléphores fauves qui sont pas in copula. »

Léo : « Ils perpétuent bien leur espèce 🙂 »

Téléphore fauve (Rhagonycha fulva, Cantharidés)

Max : « Précisons que toutes les bestioles que nous vous présentons maintenant ont été fotoées sur les sommités fleuries de quelques plantes. »

Léo : « Les ombelles de la grande berce. La grande berce est une Apiacées. Autrefois on disait les ombellifères parce que leurs fleurs sont disposées en ombelles. »

Samuel : « Une ombelle c’est quand il y a des tas de fleurs côte à côte a peu près dans le même plan. »

Max : « Parfois l’ombelle est un peu en dôme. »

Léo : « Les Apiacées attirent de très nombreux insectes qui se régalent du pollen. »

Max : « Mais il faut faire attention parce qu’il y a la grande ciguë comme Apiacée. Et la grande ciguë est très mortelle oulala ! »

Léo : « Très mortelle ? Ça se dit ? »

Max : « Ben je sais pas. J’ai improvisé. Mais c’est pour bien prévenir nos lecteurs qu’il faut pas toucher les Apiacées quand on les connaît pas. Elles fabriquent toutes des molécules aromatiques parfois à l’odeur agréable. Mais dans la grande ciguë il y a du poisson qui est fort toxique. Pas la peine de mâchouiller toute la plante. Je la touche puis je porte les doigts à la bouche et argh ! »

Léo : « Chose étrange, les Insectes s’en fichent. »

Samuel : « Surtout ceux qui sont sur la grande berce 🙂 »

Max : « Comme cet oedemère ochracé. »

Oedemère ochracé (Oedemera podagrariae,Oedemerides)

Léo : « On vous a déjà montré un oedemère noble. »

Max : « Ce sont de beaux Insectes les Oedeméridés. »

Samuel : « Il faudrait qu’on les révise. »

Max : « Petit Sam, on va TOUT réviser en faisant la Faune de Max. »

Léo : « On va faire un article par zanimo ? »

Max : « Ben oui ! »

Léo : « Max, tu sais qu’on a vu 222 espèces de zoisos, 37 d’Odonates, 40 de Rhopalocères… »

Max : « Oui 🙂 Plus tous les autres groupes. Je sais. »

Léo : « Et je suppose que tu vas vouloir écrire des articles pour présenter les groupes, les familles… »

Max : « Les classifications aussi. »

Samuel : « Là, on est déjà à 500 articles cousin Max. »

Léo : « 500 articles à graver ! »

Max : « Je sais. Mais on est pas pressés. On continue l’arthropodologie ou pas ? »

Samuel : « Ben oui ! Après, il y a les graphosomes d’Italie. »

Graphosome d’Italie (Graphosoma italicum, Pentatomidés)

Léo : « Eux sont in copula 🙂 »

Max : « Il y en a un peu partout où on va des graphosomes d’Italie. C’est pas une espèce en danger dans la région. »

Samuel : « C’est une espèce introduite par les zoms. Il devrait pas y en avoir ici puisqu’il vient d’Italie. »

Max : « On va pas s’attarder sur cette espèce. On en a déjà souvent parlé. Passons à la suite. »

Léo : « Illustrons la notion de chaîne alimentaire. »

Max : « Bonne idée ! Une chaîne alimentaire commence presque toujours par un végéto. Les végétos produisent leur propre matière à partir de matière minérale : l’eau, les sels minéraux et le dioxyde de carbone. On parle de producteur primaire. »

Samuel : « Ensuite, il y a des producteurs secondaires. Ils se nourrissent de matière organique d’origine végétale pour les phytophages ou animale pour les zoophages. »

Max : « Ici, nous avons un début de chaîne alimentaire. La grande berce et les incestes qui se nourrissent de son pollen. »

Léo : « Il manque un troisième maillon ! »

Max : « Le voici ! »

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Thomise variable (Minusema vatia, Thomisidés)

Léo : « Ce sont deux thomises variables qui ont attrapé une mouche chacune. »

Max : « Minusema vatia, Thomisidés. »

Samuel : « Les Thomisidés sont parfois appelées araignées-crabes. »

Léo : « Elles chassent pas avec des toiles. »

Samuel : « Elles chassent à l’affût. Elles ont les deux paires de pattes antérieures très longues. Elles restent immobiles avec ces deux paires de pattes écartées et quand un insecte approche, elles leur sautent dessus et leur injectent leur venin-suc digestif avec leurs chélicères. »

Max : « La thomise variable est appelée ainsi car elle peut changer de couleur. Je l’ai déjà expliqué il y a longtemps. Elle prend la couleur de la fleur sur laquelle elle se trouve en quelques heures. Sur la première foto, elle est blanche. Si on la transporte sur une fleur jaune, les pigments jaunes qu’elle a cachés vont se disperser un peu partout et elle sera jaune. »

Léo : « Elles sont pas faciles à voir les thomises variables. »

Samuel : « Souvent, on repère la proie toute morte avant de voir l’araignée. »

Max : « Voilà pour une courte chaîne alimentaire. Grande berce → mouche → thomise variable. »

Léo : « Le flèche se lit : ‘est mangé par’. »

Samuel : « On a vu une autre araignée du genre Philodromus. »

Philodromus sp. Philodromidés

Max : « J’espère que les valideurs des araignées vont se manifester. »

Léo : « Tu veux qu’ils nous signalent qu’on a dit des erreurs ? »

Max : « Ce serait pas agréable. Je trouve même que c’est un peu vexant parfois de se faire corriger. Mais ça montrerait qu’ils valident vraiment les valideurs. Parce que là, j’ai un peu l’impression que personne vérifie les obs. Comment on fait pour savoir si on a bon si personne vérifie ? »

Léo : « On verra bien. »

Samuel : « Philodromus on la connaît pas. On peut rien en dire. »

Max : « Alors passons à la suite. »

Léo : « Nous revenons aux Insectes avec ce joli petit Coléoptère. »

Mordella aculeata (Mordellidés)

Samuel : « Il s’agit de Mordella aculeata de la famille des Mordéllidés. »

Léo : « Là non plus nous avons pas grand-chose à dire. A part que c’est une espèce qui s’observe fréquemment sur les ombelles des Apiacées. »

Max : « Je rappelle que les ombelles des Apiacées sont de bons endroits pour débuter l’entomologie. »

Léo : « On peut y voir des tas de mouches… »

Samuel : « Comme ce Tachinidé. »

Tachina fera (Tachinidés)

Léo : « Si on dit pas des erreurs ce serait Tachinida fera. »

Samuel : « Je signale au passage que beaucoup de mouches sont de très bons pollinisateurs. »

Max : « Tous les zanimos que les zoms appellent des bestioles sont de très bons pollinisateurs. Sans eux, il y auraient plus de végétos. »

Léo : « Or, les végétos sont au début des chaînes alimentaires. »

Max : « Pfff… La plupart des zoms connaissent la nature que parce qu’ils font des barbecues dans leur jardin et que ça attire les bestioles. Évidemment, dès qu’une bestiole arrive c’est une catastrophe. En plus, ils savent bien que c’est dangereux. Ils ont été piqués une fois ou alors ils connaissent quelqu’un qui a été piqué et ça fait très mal oulala ! On peut même mouriiiiiir ! »

Samuel : « Cousin Max, tu t’énerves là ! »

Max : « Ben oui que je m’énerve ! Ils sont bêtes les zoms ! Ils ont peur des bestioles. Bonome a cherché plusieurs fois à savoir combien de morts font les zanimos chaque année en France. Les pires années il y en a une dizaine. Tout compris ! Même les collisions des automobiles avec des gros mammifères genre sangliers ou cerfs. Mais c’est des accidents de voiture ça ! Tiens, puisqu’on parle de voitures : 3800 morts par an environ. Et je parle pas des blessés graves ou moins graves. Et vous pensez qu’ils ont peur des automobiles les zoms ? Ben non ! C’est la guêpe qui est dangereuse et il faut la tuer ! »

Léo : « Maxou, tu as tout à fait raison. Mais oublie pas l’histoire évolutive des zoms. Ils ont dû apprendre à avoir peur de certains zanimos. Ce sont des peurs ancestrales qui ont permis la survie du plus grand nombre. »

Max : « Je sais bien ! Des peurs ancestrales ! Tu le dis toi-même ! Les zoms se trouvent plus intelligents que tout le reste de l’Univers ! Ils peuvent pas apprendre qu’une piqûre de guêpe bien que douloureuse est pas dangereuse. Sauf pour les personnes allergiques. Mais même là, il en faut au moins trois ou quatre en même temps. Tu imagines une attaque de guêpes toi ? »

Léo : « Si tu te jettes dans un nid 🙂 »

Max : « Oui ben là c’est la faute du zom ! Il faut être gravement bête dans sa tête pour s’attaquer à un nid ! »

Léo : « Maxou, on changera pas le monde. »

Max : « Alors il faut arrêter de parler de développement durable ou d’écologie. Ça sert à rien si on change pas de paradigme. »

Samuel : « De paradigme ? Tu utilises des mots compliqués que personne connaît à part toi pour faire croire que tu es intelligent et cultivé ? »

Léo : « Et vlan ! Bien joué petit Sam ! »

Max : « Oui 🙂 Bien joué petit Sam 🙂 Bon, on arrête de philosopher et on revient à nos bestioles. »

Léo : « Il y en a plus beaucoup. Une petite punaise… »

Deraeocoris ruber, Miridés

Samuel : « Deraeocoris ruber, Miridés. »

Max : « Il y en a beaucoup. Elle est mignonne cette petite punaise. »

Léo : « Comme les pennipattes bleuâtres… »

Pennipatte bleuâtre (Platycnemis pennipes, Platycnémidés)

Max : « Par contre, les azurés des nerpruns sont toujours isolés. Du coup, c’est pas facile de les compter. Il y en a un là, un autre là… »

Léo : « Ils se rassemblent parfois mais on a jamais vu. »

Max : « Pour terminer, une autre araignée… »

Pardosa sp.

Samuel : « On vous l’a déjà présentée. Il s’agit d’une araignée du genre Pardosa. Vous vous souvenez ? On vous l’a montrée dans l’article précédent. C’est l’araignée qui se déplace avec ses œufs sous son abdomen. »

Max : « Là, la toile qui entoure les œufs est grise. C’est signe qu’elle est âgée. Les petits vont bientôt sortir. »

Samuel : « J’espère qu’un jour on verra un adulte transportant ses petits sur son abdomen. »

Max : « Il y a des chances quand même ! Il y en a partout des Pardosa. »

Léo : « Bien… Nous avons présenté presque tous les zanimos rencontrés au Royaume des Sangliers… »

Max : « Ça fait pas beaucoup quand même. »

Samuel : « C’est pour cela que nous sommes allés voir ailleurs 🙂 »

Léo : « Je propose que nous nous retrouvions dans l’article suivant pour vous raconter ce que nous avons vu là-bas. »

Max : « A tout de suite ! »

Continuer la promenade

Juin, le 9 – Trois villages

Mardi 9 Juin, An VII

Dans la cabane du chevalier…

Le chevalier : « Les machins ! … LES MAAACHIIIIINS ! Où sont-ils ? … Vous êtes là ! Vous n’entendez pas quand je vous appelle ? »

Max : « Tu as appelé des machins. »

Léo : « Or, nous sommes pas des machins. »

Samuel : « Nous sommes des petizours ! »

Le chevalier : « Et même des petizours naturalistes avec des sacados 🙂 Alors enfilez vos sacados ! »

Max : « On va inspecter ? »

Le chevalier : « Oui. J’ai envie de marcher. »

Max : « Oulala ! Ça sent la longue inspection là ! On va où ? »

Le chevalier : « Territoire Busard, Royaume des Milans, Bord du Grand Fleuve, Le Trou, Royaume des Fauvettes… »

Max : « Tout ça ? »

Léo : « Euh… On va pocher nous ? »

Le chevalier : « Bien sûr 🙂 »

Samuel : « Alors c’est d’accord ! »

En Territoire Busard…

Max : « Bon ben c’est parti 🙂 Tu vas pouvoir tout cavaler bonomou 🙂 »

Léo : « Tu vas pas trop vite quand même. On voudrait profiter du paysage nous. »

Samuel : « Et voir des zanimos 🙂 »

Le chevalier : « D’accord. Alors commençons par cette Astéracée… »

Une Astéracée

Léo : « Chardon ou cirse ? »

Max : « On s’en fiche. Si on fait la botanique ça va prendre des heures ! »

Samuel : « D’accord. »

Max : « Alors… Combien d’espèces d’insectes vous voyez ? »

Samuel : « Sur la tige il y a des pucerons noirs et une coccinelle. »

Léo : « Sur le capitule… A gauche c’est un Syrphidé. Tu le connais bonome ? »

Le chevalier : « C’est le syrphe porte-plume, Sphaerophoria scripta. »

Léo : « Merci bonome. »

Samuel : « Il y a des tas de petits Coléoptères noirs. Je dirais que ce sont des Chrysomélidés mais je suis pas sûr. »

Max : « Il y a un Hyménoptère. On le voit pas bien alors je ne me hasarderais pas à proposer une identification. »

Léo : « Et pour terminer il y a deux oedemères nobles. »

Samuel : « Ça fait six espèces. Six ! Pour un seul capitule ! »

Max : « Et les zoms disent que c’est une mauvaise herbe. Mais c’est pas du tout une mauvaise herbe ! C’est un resto à insectes ! »

Léo : « Il vaudrait mieux parler de plantes adventices. »

Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien redéfinir les plantes adventices s’il te plaît ? »

Léo : « Bien sûr petit Sam. Une plante adventice est une plante qui pousse dans un endroit sans y avoir été invitée. »

Samuel : « Merci cousin Léo. »

Max : « Bonome, refais une foto. »

Une Astéracée

Max : « Merci. On avance ? »

Léo : « Ben oui ! Avec tout ce qui est prévu… »

Samuel : « J’entends des alouettes des champs. »

Max : « Il y en a là, et là… Là-bas aussi. J’aime bien leur chant mais à force, il m’agace les oreilles… »

Léo : « Il y a des hérons en territoire busard ! J’en vois cinq. »

Samuel : « Sept ! Il y en a sept ! »

Max : « Bonome, tu vas pas pouvoir tous les fotoer d’un coup. Tu te débrouilles pour faire une belle image. »

Paysage champêtre

Max : « Tu te prends pour Brindille ? C’est obligé qu’elle soit floue la foto ? »

Léo : « Max, c’est le zoom… Il fait chaud. L’air chaud monte et brouille l’image. Avec autant de distance ça se voit sur la foto. »

Samuel : « On voit un héron de première année, un adulte et une buse variable sur la meule de foin. »

Léo : « C’est bucolique. »

Samuel : « J’aurais dit pastoral… »

Max : « C’est la campagne 🙂 »

Léo : « Ça m’inquiète. Les busards nichent dans les champs. Là, la moissonneuse est passée. J’espère qu’il y avait pas de nid ou bien qu’il était connu et qu’il a pas été moissonné. »

Max : « Vous voyez des busards vous ? »

Léo : « Non. Il y a le couple de crécerelles. »

Samuel : « Et un milan noir… »

Milan noir (Milvus migrans, Accipitridés)

Max : « Pas de busard en Territoire Busard… »

Léo : « Bonome, tu vois ce coquelicot ? »

Le chevalier : « Je le vois. »

Un syrphe sur un coquelicot

Samuel : « Nous l’avons déjà vu il me semble… Au Royaume des Tariers. Genre Eupeodes. Bonome était pas allé jusque l’espèce. »

Léo : « J’ai cherché un peu. Il y a Eupeodes luniger et Eupeodes corollae. Le second s’appelle le syrphe des corolles mais l’autre a pas de nom. Je pense que celui-ci est de l’espèce luniger. »

Max : « Oui mais il faudrait le voir de côté et de face pour voir d’autres critères. »

Samuel : « Alors on reste au genre : Eupeodes sp., Syrphidés. »

Max : « Pourquoi tu cavales comme ça bonome ? Tu as rendez-vous ? »

Le chevalier : « Non 🙂 Quoi que… J’aimerais bien. Non, je cavale parce que je ne vois rien à observer et que j’ai envie de cavaler. »

Léo : « Après plusieurs semaines enfermé. Je comprends. »

Samuel : « Cousin Léo, tu entends les zoisos ? »

Léo : « Oui petit Sam. Il y a des grisettes et des linottes. »

Samuel : « Mais on les voit pas ! »

Max : « Ben à cette vitesse… On est déjà en bordure du Royaume des Milans. »

Léo : « En territoire Oedipode. »

Samuel : « C’est pas encore la saison des oedipodes turquoises. »

Max : « Ça illustre à merveille ce que j’ai dit de l’abondance relative des êtres vivants en un lieu. Ici, il y en a plein des oedipodes turquoises mais c’est l’un des rares endroits du secteur où on en trouve. Tu furtives là bonome. Tu fais le fantôôôme 🙂 »

Léo : « Alors il nous faut chuchoter… »

Samuel : « Je crois savoir. C’est ici qu’on a vu la famille l’an dernier… »

Le chevalier : « Oui mon petitours 🙂 »

Samuel : « Il est pas un peu tôt pour voir une famille ? »

Le chevalier : « Pour les petits si. Mais les parents doivent être là. Enfin je l’espère… »

Max : « De qui vous parlez ? »

Le chevalier : « Là Max… »

Pie grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Samuel : « Au même endroit à quelques mètres près. »

Léo : « Rhoooo ! »

Max : « Tu le savais ! C’est pour ça que tu cavalais ! Tu avais rendez-vous avec monsieur Pie-grièche écorcheur ! »

Le chevalier : « Je vais essayer de m’approcher de quelques pas… »

Pie grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Le chevalier : « Encore quelques uns… »

Pie grièche écorcheur (Lanius collurio, Laniidés)

Léo : « Ça c’est une inspection qui commence bien. On pourrait presque rentrer maintenant. »

Max : « Pas d’accord du tout ! Bonome a envie de tout cavaler et moi j’ai pas envie de rentrer ! »

Samuel : « Moi non plus 🙂 »

Léo : « Je me doute bien. »

Max : « C’est qui ces chenilles ? »

Fausses chenilles de lydie du poirier

Le chevalier : « Ce ne sont pas des chenilles. »

Max : « Ce sont pas des chenilles ? »

Le chevalier : « Non, ce ne sont pas des chenilles. »

Max : « C’est quoi si ce sont pas des chenilles. »

Le chevalier : « Ce sont de fausses-chenilles. »

Max : « Des fausses-chenilles ? Il y a des faussaires qui font des fausses chenilles et qui viennent les mettre ici ? »

Le chevalier : « Non Max. »

Max : « ‘Non Max’ ! Mais c’est quoi alors ? »

Léo : « Je voudrais bien savoir moi aussi… »

Le chevalier : « On appelle fausses-chenilles les larves des tenthrèdes. Les tenthrèdes sont des Hyménoptères Symphytes. »

Samuel : « C’est rare que tu nous parles des Symphytes. »

Le chevalier : « Je vous en parle quand l’occasion se présente mon petit Sam. »

Samuel : « Je sais bien mon grand bonome 🙂 »

Léo : « Pourquoi parle t-on de fausses-chenilles ? »

Le chevalier : « Parce que par définition une chenille est une larve de Lépidoptère. Il en sort un papillon. Alors que ces larves ci donnent des Hyménoptères. »

Léo : « D’accord. »

Max : « Et tu les connais ces fausses-chenilles ? »

Le chevalier : « Mmmmm… Jaune-orangée, tête noire, et une tâche noire cornée sur le premier segment thoracique. Neurotoma saltuum ou lyda du poirier, famille des Pamphyliidés. »

Léo : « Merci bonome. On regarde les zoisos ? J’ai cru entendre un tarier pâtre… »

 

Max : « Il est là. »

Tarier pâtre (Saxicola rubicola, Muscicapidés)

Samuel : « J’entends un pouillot véloce… »

 

Max : « Oh non… Chiff chaff chiff chiff chaff chiff chiff chaff… »

Samuel : « Te vexe pas cousin Max mais cousin Léo imite le pouillot véloce mieux que toi 🙂 »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Max : « Je sais bien petit Sam. Il l’imite la nuit… »

Samuel : « Moi j’aime bien quand cousin Léo chante comme les zoisos la nuit. »

Max : « Ben non. Ça m’empêche de dormir moi ! Je cherche le zoiso. Déjà que les vrais m’empêchent de dormir. En ce moment, le rougequeue noir commence à chanter à 3h50 environ. C’est de plus en plus tôt. Quand je l’entends, j’arrive plus à me rendormir. »

Léo : « C’est pour ça que tu veux toujours faire la sieste 🙂 »

Samuel : « Pauvre cousin Max… »

Max : « Surtout que Merle se met à chanter pas longtemps après. Vers 4h15 – 4h30. Et après, il y a monsieur Charbonnière. »

Léo : « Je crois que la deuxième couvée est sortie du nid. »

Samuel : « On a pas vraiment fait attention à cette couvée. »

Max : « Une troisième se prépare. »

Léo : « Tu penses ? »

Max : « J’ai vu un couple venir visiter le nid. »

Samuel : « Et côté bureau, il y a eu au moins deux familles charbonnières. »

Léo : « Ça en fait des petits 🙂 »

Max : « Plus les pies, les mésanges bleues, les étourneaux… Bonome, tu vas longer le Grand Fleuve ? »

Le chevalier : « C’est ce que j’avais prévu. »

Max : « On va faire l’arthropodologie alors 🙂 »

Léo : « Commençons pas un papillon… »

Tircis (Pararge aegeria, Nymphalidés)

Tircis (Pararge aegeria, Nymphalidés)

Samuel : « C’est un tircis. »

Léo : « Il y en a beaucoup des tircis. Bonome, tu as une histoire épouvantable à raconter à propos de Tircis ? »

Le chevalier : « Non Léo. »

Léo : « Non… Non ? Ou alors non parce que tu as pas envie de parler ? »

Le chevalier : « Non non 🙂 »

Max : « Il y a le couple de sternes comme chaque année. »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « On commence à bien les connaître les Royaumes. On sait qui habite où. »

Samuel : « C’est plus facile pour savoir si tout le monde va bien. »

Max : « On passe et si il manque quelqu’un ça se voit. »

Léo : « On a pas vu Martin ! »

Samuel : « Si ! Je l’ai vu passer en criant. »

Max : « C’est vrai. »

Léo : « Zutalor ! Je l’ai pas vu. Il doit avoir des trucs de Martin à faire. »

Max : « Bonome, tu passes entre les orties là. Tu as pas peur de te faire urtiquer ? »

Le chevalier : « Non, je n’ai pas peur. Je sais que je vais me faire urtiquer. Ce sont des orties dioïques hautes de un mètre cinquante. Le chemin fait au moins 20 cm de large. L’urticage est inévitable. »

Max : « Urticage ? J’aurais dit urtication… »

Léo : « C’est normal qu’ortie et urtiquer ça se ressemble ? »

Max : « Ben, les orties urtiquent. Ça me paraît donc normal. »

Le chevalier : « C’est la même étymologie. »

Samuel : « Il y a des Odonates. »

Le chevalier : « J’ai vu. Mais ils ne sont pas très variés. Des pennipattes bleuâtres et des caloptéryx éclatant. »

Max : « Ben fotoe les ! »

Pennipatte bleuâtre (Platycnemis pennipes, Platycnémidés)

Léo : « Les pennipattes sont faciles à reconnaître. Ils sont bleu clair et ils ont de large pattes bleues à bandes noires. »

Samuel : « Et les caloptéryx sont de couleur métallisée. Vert chez la femelle et bleu chez le mâle. »

Caloptéryx éclatant (Calpoteryx splendens, Caloptérygidés)

Caloptéryx éclatant (Calpoteryx splendens, Caloptérygidés)

Max : « Bonome, c’est vrai qu’on aime beaucoup Brindille. Ça c’est sûr. Mais tu es pas obligé de l’imiter en faisant des fotos floues comme elle ! »

Léo : « Max, tu vas comprendre un jour que c’est pas facile de fotoer de près avec un super-méga-zoom ? En plus, quand on fait la mise au point sur une partie du zanimo, le reste est forcément flou. Regarde le pennipatte. Sa tête et son thorax sont presque nets mais l’abdomen c’est pas possible. C’est une histoire de distance focale. »

Max : « On peut pas focaler sur tout le zanimo ? »

Léo : « Ben non ! C’est pas possible. »

Le chevalier : « C’est encore pire en macro. La mise au point se fait dans un plan. Tout ce qui est en avant ou en arrière de ce plan est flou… »

Samuel : « Tiens ! Une tourterelle des bois ! »

Max : « Ben voilà ! Bonome ! Tu as pas réagi assez vite ! »

Le chevalier : « Elle était de dos et à contre-jour. »

Léo : « Les vanneaux huppés ! Dans le champ ! »

Vanneau huppé (Vanellus vanellus, Charadriidés)

Max : « On a jamais vu des petits vanneaux. Pourtant ils se reproduisent dans la région. J’ai déjà vu des fotos de petits dans Faune IDF. »

Léo : « Un autre arrive… »

Vanneau huppé (Vanellus vanellus, Charadriidés)

Vanneau huppé (Vanellus vanellus, Charadriidés)

Max : « Ben, en fait, ils habitent là tous les ans. »

Samuel : « Regardez ! Un anax napolitain ! »

Anax napolitain (Anax parthenope, Aeshnidés)

Samuel : « Pourquoi il bouge pas ? Il est tout mort ? »

Max : « Je descends voir. … Ah bah non ! Quand j’approche ma patte ses ailes se mettent à vibrer… »

Léo : « Bonome, tu peux en profiter pour faire des gros plans. »

Anax napolitain (Anax parthenope, Aeshnidés)
Anax napolitain (Anax parthenope, Aeshnidés)

Samuel : « Pourquoi il bouge pas ? Il devrait s’envoler ! »

Max : « Il est peut-être tout neuf ? Vous voyez une exuvie quelque part ? »

Léo : « Tu penses qu’il vient d’émerger ? Il serait tombé de son cocon en en sortant ? »

Max : « Je sais pas… Je vois pas d’autre hypothèse. »

Samuel : « On verra au retour si il est encore là. »

Léo : « Son absence sera pas la preuve qu’il s’est envolé. Il se sera peut-être fait dévorer. »

Max : « On retrouvera ses ailes alors. Les prédateurs mangent pas les ailes. »

Léo : « Il y a pas d’effarvattes ? L’an dernier il y en avait dans la roselière en bord du Grand Fleuve. »

Max : « Peut-être qu’on les entend pas. »

Léo : « Pas entendre une effarvatte ? Max… »

Max : « Elle est peut-être partie faire une course… »

Le chevalier : « Je propose une pause au bord de l’eau. »

Max : « C’est d’accord. On va pouvoir se dégourdir les pattes et toi tu vas manger ton sandouich. »

Léo : « Bonome et ses sandouichs 🙂 »

Samuel : « C’est pour ça que tu aimes tellement les longues inspections. Tu es pas obligé de te préparer du manger dans la cabane 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « Tu nous donnes notre chocolat s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Le voilà. Ne chahutez pas trop au bord de l’eau. »

Max : « On va faire attention 🙂 »

Un peu plus tard…

Le chevalier : « Vous êtes tout essoufflés. »

Léo : « On a joué à chat 🙂 »

Samuel : « Il y a pas des Odonates… »

Le chevalier : « Il est peut-être encore tôt dans l’année. »

Max : « Par contre il y a des araignées. C’est qui elle déjà ? »

Pardosa sp.

Le chevalier : « Pardosa sp. »

Max : « Tu précises pas l’espèce ? »

Le chevalier : « Peut-être lugubris… Pour savoir il faut la découper et étudier ses genitalia. »

Max : « Bonome, on découpe pas les zanimos ! Tu vas pas bien dans ta tête toi ! »

Léo : « Quand on gravera l’article il faudra rappeler ce que c’est la boule blanche sous son abdomen. »

Max : « Ce sont ses œufs. On l’a déjà vu. Par contre, on a jamais vu quand elle transporte ses petits. »

Le chevalier : « Petizours, pochage ! »

Max : « On grimpe ! »

Léo : « On est prêts ! »

Samuel : « Tu peux cavaler ! »

Max : « Tu as encore du chemin à parcourir. Tu es sûr de vouloir aller jusqu’au Royaume des Fauvettes ? »

Le chevalier : « Je l’ai déjà fait. »

Max : « Oui mais on venait pas de tout au bout du Territoire Busard. Là, tu fais le tour des trois villages. »

Léo : « Vous continuerez à discuter plus tard. Il y a une éphémère… »

Éphémère

Max : « Tu t’y connais en éphémères bonome ? »

Le chevalier : « Pas vraiment. »

Max : « Pas du tout ? »

Le chevalier : « D’accord 🙂 Comme vous le voyez, il ne replie pas les ailes sur son dos. Ce sont donc des Paléoptères comme les Odonates. »

Léo : « Il y en a pas d’autres ? »

Le chevalier : « Les autres ordres de Paléoptères sont connus uniquement à l’état de fossiles. »

Samuel : « Ephéméroptères et Odonates. D’accord. »

Max : « Quoi d’autres ? »

Le chevalier : « Les Ephéméroptères sont apparus au Carbonifère. »

Léo : « Il y a 350 millions d’années environ. »

Samuel : « Ah bah oui ! Il y a Meganeura au Carbonifère. C’est un Odonate. »

Max : « Pour ceux qui connaissent pas Meganeura je préciserai que c’est une espèce de libellule qui faisait environ 70 cm de large et un peu plus de long. »

Léo : « Oui mais au Carbonifère les zanimos étaient un peu géants. Les cafards mesuraient 10 cm, les araignées 20 cm. »

Samuel : « Et les Myriapodes ! Certains mesuraient 2 mètres de long pour 60 cm de large ! »

Max : « C’est parce que le taux de dioxygène dans l’air était bien plus élevé que de nos jours. Vous parlez de zanimos qui respirent par des trachées. Ça permet pas une grande taille les trachées. Sinon, il y a plus de tuyaux dans le zanimo que de zanimos. Sauf si le pourcentage de dioxygène est très important. Il me semble qu’au Carbonifère il atteignait 30 %. Ça fait beaucoup. Il faudrait que je trouve l’extrait du documentaire qui montre les élevages de blattes avec des pourcentages de dioxygène différents. A 25 % les blattes sont presque deux fois plus grandes qu’à 20 % de dioxygène. »

Léo : « J’aurais peur au Carbonifère moi. »

Max : « Il faut prévenir Tante Yvonne ! Elle sait pas forcément qu’au Carbonifère les zanimos étaient géants ! Le vent ! Dis le vent, tu veux bien prévenir Tante Yvonne pour qu’elle fasse attention. Dis lui bien qu’il vaut mieux éviter le Carbonifère. Et puis tu fais une bourrasque pour la dépeigner 🙂 »

Léo : « Merci le vent 🙂 »

Samuel : « Un opilion ! »

Faucheux (Phalangium opilion, Opilionidés)

Max : « Il est encore accompagné de ses acariens. »

Samuel : « C’est la phorésie ? C’est bien ça ? »

Max : « Oui petit Sam. »

Léo : « Qu’est ce que tu regardes bonome ? »

Le chevalier : « L’arbre là-bas… »

Léo : « Tu reconnais les zoisos ? À l’oreille je dirais qu’il y a des petites charbonnières. »

Le chevalier : « Bien ouïe Léo 🙂 »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Le chevalier : « Il y a une petite grisette aussi… »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Le chevalier : « Et un petit véloce… »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Max : « C’est pas un arbre ! C’est une crèche 🙂 »

Samuel : « Tout ça de petits 🙂 »

Max : « Fais d’autres fotos bonome. »

Mésange charbonnière (Parus major, Paridés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Léo : « Il faut pas rester. On est un peu loin mais j’ai pas envie d’effrayer tous ces petits. »

Samuel : « C’est la première fois qu’on voit des petits de trois espèces aussi proches. »

Max : « C’est vrai ça. C’est notre première crèche de zoisos. »

Le chevalier : « Dites les machins, il vous rappelle quelque chose ce Diptère ? »

Nephrotome de Pierre (Nephrotoma appendiculata, Tipulidés)

Max : « C’est un Tipulidé. »

Léo : « Le Nephrotome de Pierre ! »

Le chevalier : « Bravo Léo ! »

Max : « Il y a pas beaucoup des papillons. Des demi-deuils, quelques procrits… »

Léo : « Un Robert-le-diable ! »

Samuel : « Un vulcain. »

Max : « Et des Piéridés qu’on sait pas qui c’est… On progresse pas beaucoup en Rhopalocères. »

Léo : « On peut pas tout faire Max. Et puis on peut pas progresser si les Rhopalocères se montrent pas. »

Le chevalier : « Je prévois quelques sorties d’Arthropodologie. »

Max : « Quand ça ? »

Le chevalier : « A l’approche des vacances ou au début des vacances. »

Max : « Dans quels Royaumes ? »

Le chevalier : « Royaume des Geais… Et peut-être d’autres. Nous verrons bien. »

Samuel : « Ici et maintenant il y a surtout des pennipattes bleuâtres et des caloptéryx. »

Caloptéryx éclatant (Calpoteryx splendens, Caloptérygidés)

Pennipatte bleuâtre (Platycnemis pennipes, Platycnémidés)

Le chevalier : « Bon, je cavale jusqu’au Trou. »

Max : « D’accord:) Dire qu’au maximum des inondations tout était sous l’eau ici. »

Léo : « Il reste même plus une petite flaque. »

Samuel : « La terre doit quand même être bien mouillée. »

Note de Max : Au Trou, on a rien vu de spécial. Il y avait pas un seul Odonate ! Alors comme on est très en retard dans nos écrits, on va passer ce passage. On se retrouve sur le chemin 🙂

Léo : « Pas un seul Odonate ! »

Max : « Et presque pas de zoisos. »

Samuel : « Il y avait quand même un morillon. »

Max : « UN morillon ! Petit Sam, parfois il y en a des dizaines ! »

Léo : « Il y a quand même des alouettes des champs. »

Max : « Des mâles qui font des vols nuptiaux 🙂 »

Alouette des champs (Alauda arvensis, Alaudidés)

Alouette des champs (Alauda arvensis, Alaudidés)

Max : « C’est qui là-bas ? »

Le chevalier : « Je zoome… Ça va vous plaire 🙂 »

Bruant proyer (Emberiza calandra, Embérizidés)

Bruant proyer (Emberiza calandra, Embérizidés)

Max : « Un bruant proyer ! »

Léo : « C’est pas tous les jours qu’on en voit ! »

Samuel : « L’an dernier, on l’a vu avant le Trou. Mais c’est un peu le même secteur quand même. »

Max : « Ça laisse penser qu’ils viennent tous les ans ici. C’est bien ça. Il faudra le dire à Faune IDF. »

Léo : « Oh ! Qui vient de s’envoler ? »

Samuel : « Là ! Il s’est posé ! »

Max : « Ça alors ! »

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Colombidés)

Léo : « Une tourterelle des bois ! »

Max : « Elle se sauve même pas ! »

Léo : « Vous avez vu son bec ? Il y a pas les cirres ! C’est une jeunette ! »

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Colombidés)

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur, Colombidés)

Samuel : « Code 50 chez les tourterelles des bois alors ! »

Max : « Ça alors ! C’est bien la première fois qu’on voit un code 50 chez les tourterelles des bois ! »

Léo : « Max, on en a vu pour la première fois dans la région l’an dernier il me semble. »

Max : « Je savais qu’elle se reproduisait rapidement mais quand même ! »

Léo : « Belle journée:) Monsieur Pie-Grièche écorcheur, un bruant proyer et maintenant une tourterelle des bois juvénile. »

Samuel : « Ça fait un peu Charentmaritimie 🙂 »

Max : « Bonome, tu es sûr de vouloir aller au Royaume des Fauvettes. J’ai l’impression que tu fatigues. »

Le chevalier : « Oui Max, je fatigue. Je dirais même que j’ai mal partout. Mais j’ai envie quand même. »

Léo : « Ça je comprends. Tu as envie de te défouler, de prendre l’air et de te fatiguer sainement. »

Le chevalier : « Oui Léo. Et de penser à autre chose qu’à la schola. »

Léo : « C’est pas facile de télé-enseigner par ordinateur. »

Le chevalier : « Ce n’est pas si difficile que ça. Mais c’est routinier et je suis assis tout le temps face à l’ordinateur. »

Max : « Tu le diras pas mais les élèves te manquent 🙂 »

Le chevalier : « Max, je suis maître dans une schola. C’est mon travail d’être avec les élèves. Oh ! »

Clytre des saules ou clytre lustré (Clytra laeviscula, Chrysomélidés)

Léo : « Des clytres de saules qui perpétuent leur espèce 🙂 »

Max : « On l’appelle parfois le clytre lustré. Je sais pas pourquoi. »

Samuel : « Il y en a un peu partout. C’est pas une surprise d’en voir. »

Max : « Ils sont souvent confondu avec des coccinelles. Mais ils sont trop allongés et le tarse à quatre segment comme chez n’importe quel Chrysomélidé. C’est pas un Coccinellidé le clytre. »

Max : « Bon, comme cet article est interminable, je vais gagner du temps en vous racontant directement. C’est plus facile que de refaire tous les dialogues. Alors… Ensuite, on a fait le tour de l’Étang des Fauvettes avec la traditionnelle pause au bord de l’eau. Toujours pas d’Odonates au bord de l’eau. Par contre, sur le long du chemin, nous avons vu des tas de caloptéryx.

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens, Caloptérygidés)

Max : « Et puis une libellule fauve également. La première de l’année 🙂 »

Libellule fauve (Libellula fulva, Libellulidés)

Max : « Question papillons, ça a pas été terrible. Des demi-deuils et puis un paon du jour. J’aime bien cette foto alors je vous la montre. »

Paon du jour (Inachis io, Nymphalidés)

Max : « Ensuite, on est arrivés au 3ème village. »

Le village

Max : « Je voyais bien que bonome était tout fatigué. Et il fallait retourner à notre monture au premier village. C’est pas juste à côté. Alors, avec Samuel et Léo, on a décidé de faire silence. On a même fait semblant de dormir. Comme ça, bonome marchait sans s’arrêter et ça allait plus vite. Mais il a pas pu s’empêcher de faire le naturaliste notre bonome. Il a fotoé un jeune sympétrum strié. »

Sympetrum strié (Sympetrum striolatum, Libellulidés)

Max : « Et puis il a continué à cheminer sur le chemin. J’aime bien le paysage. »

Le village

Max : « C’est tout simple : un champ de blé, quelques arbres et un clocher. Mais nous on aime vraiment ces paysages. C’est un peu les vacances. On rêve pas toute l’année de partir deux semaines trop courtes au bout du monde nous. On préfère passer quelques heures à quelques lieues de chez nous. Ça nous aère. Et bonome aussi.»

Max : « Après le village, on est arrivés au Petit Bois qui borde le Territoire Busard. Il est tout petit ce Petit Bois. C’est plutôt un grand bosquet. On est jamais rentrés dedans. Mais là, il y avait des zoisos en sa bordure. Un hypolaïs… »

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Max : « Un pouillot véloce… »

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita, Phylloscopidés)

Max : « On pense que c’est un petit. Ce serait le second code 50 de la journée chez les pouillots véloces. Il y avait aussi des linottes mélodieuses et des mésanges charbonnières. Mais on peut pas tout vous montrer. Déjà qu’il est interminable cet article… Comme bonome avait pas envie de rentrer, il a décidé de faire le détour par le Petit Royaume Sauvage puis par le Grand Étang. Je laisse la parole à Léo. »

Le Petit Royaume Sauvage…

Léo : « L’arrêt au Petit Royaume Sauvage a été assez court. C’était juste pour par rentrer tout de suite 🙂 On a fait le relevé à l’oreille en jetant juste un œil. On a vu un parent grébu. On a pas vu les petits mais on les a bien entendus 🙂 »

Grébu (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Léo : « Mais surtout, on a croisé un verdier d’Europe ! C’est pas rare un verdier mais ça faisait longtemps qu’on en avait pas vu ! Je les avais même oubliés moi. Honte sur moi ! Alors j’ai demandé pardon au verdier. Apparemment il m’en voulait pas puisqu’il a pris la pose. »

Verdier d’Europe (Carduelis chloris, Fringillidés)

Verdier d’Europe (Carduelis chloris, Fringillidés)

Verdier d’Europe (Carduelis chloris, Fringillidés)

Verdier d’Europe (Carduelis chloris, Fringillidés)

Léo : « Voilà pour le Petit Royaume Sauvage. Samuel, tu prends la suite ? »

Samuel : « D’accord. Alors on va au Grand Étang. »

Le Grand Étang…

Samuel : « C’est un hypolaïs polyglotte qui nous a accueillis. Il habite là avec sa famille… »

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Samuel : « Au premier observatoire, il y avait les garrots. »

Garrot à oeil d’or (Bucephala clangula, Anatidés)

Samuel : « Là on en voit six à contre-jour mais certains observateurs en ont signalé jusque neuf. Ce sont surtout des juvéniles. Ils intriguent un peu le petit monde des ornithologues franciliens ces garrots. Avant le confinement, il y avait un couple. Et après le confinement, il y a ces petits déjà un peu grands. Ils sont capables de voler. Alors il y a deux hypothèses. Soit ce sont des petits nés ici pendant le confinement. Soit ce sont des petits qui sont nés ailleurs et qui sont arrivés petit à petit. Parce que dans les observations, au début, il y en avait pas neuf des garrots. Le nombre a augmenté au fil du temps. Au moment où j’écris ces lignes, ils sont plus là. On saura sûrement jamais si ils sont nés ici. D’après mes fiches, ce serait une première… Ensuite, on a revu un rossignol philomèle. »

Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos, Muscicapidés)

Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos, Muscicapidés)

Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos, Muscicapidés)

Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos, Muscicapidés)

Samuel : « L’an dernier, nous avons appris à reconnaître son chant et on entendait partout après. Et cette année, on les voit 🙂 C’est ce qui me plaît dans les inspections du Pays des Zoisos. On entend et on voit de plus en plus de zanimos 🙂 Mais cousin Max ronchonne parce que la saisie des données dans Faune IDF prend de plus en plus de temps. Comme on renseigne tous les groupes zoologiques, ça prend du temps… Oups, j’ai pas dit que le rossignol c’était au Grand Observatoire. Après on a vu une jeune fauvette à tête noire. Mais comme il commençait à être tard, la lumière est pas terrible… »

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla, Sylviidés)

Samuel : « Du coup, on a décidé de rentrer. Mais vous savez comment c’est d’être naturalistes. Même quand on décide de rentrer on continue à observer. Ça s’arrête jamais. Et j’ai vu une grosse chenille sur le chemin… »

Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus, Lasiocampidés)

Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus, Lasiocampidés)

Samuel : « C’est la chenille du bombyx du chêne. C’est un Hétérocère. Chez les Hétérocères les chenilles sont souvent très grandes. Souvent elles sont plus grandes que le papillon lui-même. C’est étrange… Puis nous sommes revenus au premier observatoire. Le coucher de soleil s’annonçait pas terrible à cause qu’il y avait trop de nuages. Bonome était épuisé. Il a baissé la tête et vlan ! »

Larve de ver luisant (Lampyris noctiluca, Lampyridés)

Samuel : « Je sais. La foto est moche. Mais toutes les batteries de l’appareil étaient vides. Bonome a fotoé avec son téléphone et c’est pas fait pour… Ce zanimo est un larve de ver luisant. J’ai jamais vu de ver luisant la nuit. Ça doit être très beau. Et puis c’était pas fini… »

Rhinocéras (Oryctes nasicornis, Scarabéidés)

Rhinocéras (Oryctes nasicornis, Scarabéidés)

Samuel : « Oh ! Le gros coléoptère ! C’est la femelle du rhinocéros. Pas le rhinocéros Mammifère ! Le rhinocéros Coléoptère:) Là c’est une femelle. Alors elle a pas la corne sur le nez. Mais c’est vrai que le mâle rhinocéros ressemble beaucoup à un rhinocéros:) Voilà. Là c’est terminé. »

Max : « Merci petit Sam. Cet article très long est maintenant terminé. Il faut dire que l’inspection était très longue elle aussi. Pour la suite… On sait pas trop comment faire. Nous savons que les sorties suivantes ont été centrées sur l’Arthropodologie. »

Léo : « Il y a de chouettes fotos 🙂 »

Samuel : « Mais nous nous disons que ça va être un peu long à graver. »

Max : « Et puis tonton Rico m’a installé un nouveau site pour faire la Faune de Max ! Pour le moment, le site est juste dans l’ordi de bonome. Il est pas sur Internet. »

Léo : « Heureusement 🙂 Il est vide le site 🙂 »

Max : « Ben oui 🙂 Il vient d’être livré 🙂 On va y travailler et quand il y aura des tas d’articles on le mettra sur Internet. Mais ça fait beaucoup de travail. C’est pour ça qu’on sait pas trop ce qu’il va se passer. On va peut-être pas graver les articles de toutes les sorties qu’on a déjà faites. Ou alors des résumés. On verra bien. »

Léo : « Pour le moment, on va aller chahuter 🙂 »

Max : « J’ai une revanche à prendre sur petit Sam à la bagarre ! »

Samuel : « Ton rembourrage s’est enfin remis en place ? Profites-en ! »

Léo : « Chers lecteurs, nous vous remercions de votre fidélité ! »

Samuel : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

Continuer la promenade

Juin An VII, Édition spéciale blongios

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Nous revoici ! »

Samuel : « Pour une édition spéciale blongios ! »

Léo : « Oui, nous en avions fait une l’an dernier. Mais c’était le 18 juillet ! »

Max : « Là, nos dernières infos datent du 22 juin. »

Samuel : « Nous allons pas tout redire sur notre ami blongios. Vous pourrez retourner dans le bulletin spécial de l’an dernier. Nous redonnerons le lien à la fin. Cousin Max, pourrais-tu remonter aux origines de votre amitié ? »

Max : « Au tout début ? »

Samuel : « Oui cousin Max ! Au tout début ! »

Max : « Oulala ! Il faut retourner en l’an II et l’une de mes premières sorties avec bonome. C’était au Royaume des Sternes. Si je dis pas des erreurs, c’était le 24 juin de l’an II. J’avais un peu peur dans la nature. Je connaissais rien du tout moi. Une scène me revient à l’esprit. Je m’étais assis sur les berges du Grand Fleuve et j’avais peur de ploufer. Et puis j’ai vu des demoiselles et j’ai reçu ma première leçon d’odonatologie. Ensuite, on est allés partout dans le Royaume, même plus loin que là où sont les sternes. Et puis bonome s’est assis au bord d’un étang. On l’appelle Le Récif je crois. Il s’est assis pour pétuner et se caféiner comme il fait souvent. Mais je savais bien qu’il attendait quelque chose. Et puis il est passé à toute vitesse ! Bonome a fait une foto floue mais j’avais vu un blongios nain 🙂 »

Léo : « Ils sont rarement signalés au Royaume des Sternes. »

Max : « Ils sont pas faciles à observer là-bas et il y a pas beaucoup d’observateurs. »

Samuel : « Ensuite ? »

Max : « Ensuite ? Ben c’était au Royaume des Bernaches. On s’est vus, on s’est revus. Une nuit, j’ai rêvé qu’il repartait en Afrique avant qu’on lui ait dit au revoir. Alors, le lendemain matin, bonome m’a emmené et on a pu lui souhaiter un bon hivernage tout là-bas. Mais on était pas encore amis. C’est au printemps suivant, quand il est revenu, qu’on est devenus amis. Et on a bien rigolé 🙂 »

Samuel : «  Pourquoi ? »

Max : « La première année j’étais tout seul encore. Mais quand blongios est revenu, Léo était déjà avec nous. Quand blongios l’a vu, il a rigolé. Il avait raconté à ses copains d’hivernage qu’il connaissait un petitours à sacado qui inspectait le Pays des Zoisos avec un grand chevalier. Ses copains l’avaient pas cru et ils s’étaient moqués de lui tout l’hiver. Alors là, il imaginait leur réaction quand il leur dirait que maintenant les petizours étaient deux 🙂 Et l’année d’après tu étais là petit Sam. »

Samuel : « Merci pour ce beau témoignage cousin Max. »

Léo : « Revenons à cette année. Avec le confinement puis la fermetures des Royaumes, on a pas pu aller attendre blongios. La première fois qu’on a pu y aller, il était déjà là. Je crois qu’il boudait un peu. »

Max : « Il boudait carrément ! Dès qu’on s’approchait de la roselière où il était, il s’envolait et allait plus loin ! Pour lui c’est vite fait ! Il y est en deux coups d’ailes ! Mais nous on devait cavaler. »

Léo : « On a cru qu’on le verrait pas ! »

Samuel : « Bonome a réussi une seule foto en vol… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « J’en avais assez moi qu’il boude ! Alors je lui ai parlé avec mon cœur et je lui ai donné rendez-vous dans la roselière du coin de l’étang. »

Samuel : « Là où il y a les Odonates et les grenouilles. Il va souvent manger là blongios. »

Léo : « On s’est installés et on a attendu. »

Max : « Il nous a un peu fait attendre mais il est venu quand même. Juste en face, chez les effarvattes. »

Léo : « Il s’est posé puis nous a écouté. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « On lui a expliqué le confinement, la fermeture des Royaumes… »

Léo : « Il nous a dit qu’il était triste qu’on soit pas venus plus tôt. D’habitude, on se voit dans les jours qui suivent son arrivée. Mais maintenant qu’il sait pourquoi on est pas venus plus tôt, il comprend et il nous en veut pas. »

Samuel : « Il a même ajouté qu’il s’en voulait d’avoir boudé et qu’il aurait dû se douter qu’il y avait eu un problème. »

Léo : « Ensuite, il s’est excusé de devoir partir parce qu’il avait des trucs de blongios à faire. Et il s’est enfoncé dans la roselière. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « La semaine d’après, on les a vus tous ! Deux mâles et une femelle. Mais ils étaient très occupés. »

Samuel : « On montre pas les fotos moches en vol. »

Léo : « La fois d’après, c’est blongiote qui s’est montrée. Mais très rapidement. Elle est sortie de la roselière quelques secondes. Juste le temps de nous saluer. »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Bonome a raté la foto ! Pfff ! »

Léo : « Quand on l’a dit à blongiote, elle nous a répondu qu’elle était désolée mais qu’elle avait pas le temps de revenir. Et en plus, les autres zoisos comprendraient pas qu’elle vienne prendre la pose. »

Samuel : « On était un peu déçus pour la foto mais aussi contents de l’avoir vue. »

Max : « Ça tournait dans ma tête. Elle était occupée. Elle sortait de la roselière où elle niche d’habitude… »

Léo : « L’hypothèse d’un couvée était envisageable mais ça nous paraissait tôt quand même… »

Samuel : « Et puis il y a eu le 22 juin. On a juste vu monsieur blongios aller se nourrir dans la roselière du coin de l’étang. »

Max : « Mais bonome est allé à l’opposé. Il s’est installé puis a attendu. »

Léo : « C’est pas trop son genre de planquer comme ça. Comme il était derrière des roseaux, on voyait rien du tout. Alors il nous a dit de grimper sur son épaule. »

Max : « En fait, on s’est installés dans son col et on a attendu. On vous raconte… »

Le 22 juin…

Max : « Bonome, qu’est ce que tu attends ? »

Léo : « Tu veux voir l’effarvatte ? Et elle est de l’autre côté ! »

Samuel : « Il se fatigue jamais ce mâle chanteur ? Je crois que je vais rêver de son chant. »

Max : « Non Samuel. Tu vas pas en rêver. C’est Léo qui va en rêver et toi tu vas entendre Léo qui l’imite. Toute la nuit. Et on va pas dormir… »

Le chevalier : « Chut ! »

Max : « Chut ? »

Le chevalier : « Ouvrez grand vos yeux ! »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « C’est un bébé blongios ! »

Léo : « Un bébé !!! Rholala ! »

Samuel : « Déjà ! »

Max : « Il vient prendre le soleil 🙂 »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Léo : « Un bébé blongios juste là ! La chaaance ! »

Max : « On redira dans l’article qu’il doit y avoir au maximum un cinquantaine de couples nicheurs en IDF. »

Samuel : « Une cinquantaine ? J’aimerais bien mais je pense que tu surévalues le nombre cousin Max. »

Max : « Bonome, tu peux tout zoomer ? »

Le chevalier : « Je peux… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Léo : « Il y a du mouvement ! »

Max : « Ses frères arrivent 🙂 »

Léo : « Ils sont trois ! »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Samuel : « Non ! Il y en a quatre ! »

Léo : « Quatre bébés blongios ! Rhooolaaaalaaaa… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Ils viennent se chauffer au soleil… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Le chevalier : « Je vais essayer de les zoomer mais à cette distance… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Bon, bonome, tu fais des tas de rafales. Je veux des dizaines de fotos ! »

Léo : « Et après tu vas ronchonner parce qu’il y en a trop et que tu sais pas lesquelles choisir ! »

Max : « On fera une édition spéciale blongios ! Et dans une édition spéciale c’est normale de mettre des tas de fotos ! »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)
Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)
Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Bonome, ça fait combien de temps qu’on observe les bébés blongios ? »

Le chevalier : « Mmmmm… Environ une demi-heure Maxou. »

Max : « Et les parents ? Ils sont où les parents ? »

Léo : « On a vu la maman partir juste à notre arrivée. »

Samuel : « Et le papa était dans la roselière du coin de l’étang tout à l’heure. »

Max : « Et ils laissent leurs petits tout seuls ? »

Le chevalier : « Apparemment… »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)
Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Max : « Ben voilà ! Il appelle sa maman ! C’est pas sérieux ça ! Laisser ses petits tout seuls… »

Léo : « Ils sont protégés dans la roselière. »

Samuel : « Il y a pas de prédateurs ici. »

Max : « Oui mais ça se fait pas quand même ! »

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Blongios nain (Ixobrychus minutus, Ardéidés)

Le chevalier : « Bon, ça fait une heure que nous sommes là. J’ai toutes les fotos que tu veux Maxou. »

Samuel : « Les parents sont pas venus ! Je voulais les féliciter moi ! »

Max : « Une heure ! Ça fait une heure que les petits sont tout seuls ! Ça c’est pas sérieux du tout ! Je vais faire un rapport à Princesse moi ! Motif : abandon de petits pendant une heure ! Je suis sûr qu’ils sont inquiets ! Et ils doivent avoir faim ! »

Le chevalier : « D’accord Max. Tu feras un rapport. Pour le moment, redescendez dans ma poche. Nous rentrons ! »

Plus tard…

Max : « Voilà ! C’était la bonne nouvelle de la semaine ! »

Samuel : « Code 50 chez les blongios ! Bravo les blongios ! Bravo ! »

Léo : « Avec un mois d’avance par rapport à l’année dernière ! L’édition spéciale de l’an VI est datée du 18 juillet ! »

Max : « Avec un peu de chance, il y aura une seconde couvée… »

Léo : « Nous reviendrons au cours de l’été. Petit Sam, tu as pas dit qu’on redonnerait le lien de l’édition spéciale de l’an passé ? »

Samuel : « Si ! Le voilà ! »

Edition spéciale blongios de l’an VI

Max : « Bien, cette édition est maintenant terminée. »

Léo : « Vous savez que les blongios se sont encore reproduits au Royaume des Bernaches. »

Samuel : « Et ça, c’est vraiment une bonne nouvelle 🙂 »

Max : « Il nous reste qu’à vous souhaiter une bonne journée. »

Léo : « Ou une bonne soirée 🙂 »

Samuel : « Et nous vous disons : à bientôt ! »

Continuer la promenade

Le Royaume des Bernaches à la fin du printemps

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Soyez les bienvenus dans notre nouveau bulletin d’informations en direct-différé ! »

Samuel : « En très différé là… »

Max : « Ben oui… C’est même plus drôle ! »

Léo : « Max, tu ronchonnes pas s’il te plaît. Bonome avait des tas de choses à faire et il a privilégié le travail mais aussi les sorties ! »

Samuel : « Et toi aussi tu as eu plein de travail cousin Max. Avec tous les articles de tes cours que tu as gravé… »

Max : « Je sais bien. Mais là on va donner des informations qui ont parfois plus de trois semaines ! »

Léo : « Et d’autres qui datent de lundi 22 🙂 Bon, on commence ? »

Samuel : « On commence ! Nous vous avions laissés au Marais. »

Léo : « Quand on parle du Marais, on parle des deux côtés. Même celui qui est juste à côté de l’Étang des Bernaches ! »

Samuel : « Là où se trouve le nouvel observatoire. »

Max : « Alors quand on commence l’inspection du Royaume des Bernaches, on commence par là. »

Léo : « Et là, on a tout de suite eu une belle surprise 🙂 »

Grèbes huppés (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Léo : « Une petite famille de grébus 🙂 »

Max : « A vue de truffe, les petits ont trois ou quatre semaines. »

Léo : « Il faudrait vérifier mais j’ai pas le courage d’aller chercher La Hulotte. »

Samuel : « Pas grave. On les as évidemment revus plus tard ces grébus. Comme ce petit… »

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)
Grèbe huppé (Podiceps cristatus, Podicipédidés)

Léo : « Samuel, tu annonces pas le code 50 ? »

Samuel : « Ah bah si ! Code 50 chez les grébus ! Bravo les grébus ! »

Max : « En général, ensuite on revient sur nos pas et on va vers le pont. Vous nous suivez ? »

Léo : « Pfff ! Ils traînent nos lecteurs. »

Samuel : « Ils ont pas des grandes pattes comme notre Tringa megapus 🙂 »

Max : «  Voilà. Alors quand vous arrivez au pont, il faut pas traverser tout de suite. Il faut s’arrêter au bord et observer. »

Léo : « Il y avait des choses à voir en cette fin de printemps. »

Samuel : « Nous avons pu observer un couple d’Hypolaïs polyglottes. »

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Max : « On s’est demandé si il avait des petits. »

Léo : « On est pas sûrs. Mais de l’autre côté du pont – on vous en parle tout de suite – et plus tard, on est carrément sûrs de nous. »

Samuel : « On a observé les parents apporter du manger dans les Rosacées ligneuses. »

Max : « Ça c’est bien la preuve qu’il y avait des petits. »

Samuel : « Code 50 chez les hypolaïs des Bernaches ! »

Léo : « C’est la saison des codes 50 🙂 »

Max : « On vous montre les parents qui nous surveillent… »

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta, Acrocéphalidés)

Léo : « Au passage vous pouvez voir les fruits des Rosacées ligneuses. Bonome sait pas qui c’est ces rosacées. »

Samuel : « Ce genre de fruits s’appelle cynorhodon. »

Max : « On parle aussi de gratte-cul 🙂 »

Léo : « Maaax ! Surveille un peu ton langage pendant le direct-différé !!! »

Max : « J’y peux rien si le langage populaire utilise cette expression plutôt que le mot cynorrhodon qui peut s’écrire avec un ou deux r tellement tout le monde s’en fiche !!! »

Samuel : « Cousin Max, peut-être pourrais-tu donner l’origine de cette expression. »

Max : « Oui petit Sam. On devrait pas le dire mais dans le fruit, il y a des graines portant des poils. Ces poils sont un peu urticants mais surtout, ils démangent grave 🙂 »

Léo : « C’est avec ça qu’on fait les poils à gratter:) Mais ça marche mieux avec les Rosa canina. »

Max : « Les églantiers. »

Léo : « Oui ! Les églantiers. J’avais oublié le nom vernaculaire. Bon, en vrai les cynorrhodons sont des faux fruits. C’est le conceptacle floral qui se transforme. Le conceptacle c’est le sommet du pédoncule. Là, il fait comme une urne qui gonfle. Dedans il y a des fruits. Ce sont des akènes poilus. »

Max : « Conceptacle, pédoncule, akène… Tu te prends pour bonome ? Tu expliques quelque chose en utilisant des mots que personne connaît à part toi ! Il faut une explication de trois minutes à chacun de ces mots bizarres !!! »

Samuel : « Pfff ! Un naturaliste connaît ces mots ! Mais bref ! Revenons aux zoisos du bord du pont. Il y a des fauvettes grisettes aussi. »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Max : « On arrive pas bien à les compter. Notre hypothèse est qu’il y a un couple avec des petits qui habitent là. Et un autre couple avec des petits déjà plus grands qui viennent juste manger. »

Samuel : « Double code 50 chez les grisettes 🙂 »

Léo : « C’est une hypothèse. J’aime bien la série de fotos suivantes… »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)
Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Max : « Le parent grisette a un fruit dans le bec. C’est pour ses petits. Vous savez ce que c’est ce fruit ? »

Samuel : « J’ai une hypothèse ! Ce serait une baie de symphorine blanche (Symphoricarpos albus, Caprifoliacées). »

Max : « Comment tu sais ça toi ? »

Samuel : « J’ai cherché 🙂 Mais je suis pas sûr. Surtout que je me souviens pas avoir vu de symphorine blanche. »

Léo : « On fait pas vraiment attention aux végétos ici. On est un peu trop focalisés sur les zoisos. »

Max : « On peut pas tout faire à chaque fois ! Chose étrange, lors de notre dernière venue, les grisettes étaient elles aussi de l’autre côté du pont. »

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Fauvette grisette (Sylvia communis, Sylviidés)

Léo : « Les zoisos sont mieux protégés dans les Rosacées. »

Max : « Peut-être… Après le pont, on va toujours à gauche vers la petite roselière. »

Samuel : « Un jour, en chemin, on a aperçu une bergeronnette des ruisseaux. »

Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea, Motacillidés)

Max : « C’est pas tous les jours qu’on en voit ici. C’est même plutôt rare. Il y a pas vraiment de berges autour de cet étang. »

Léo : « Ben si ! Il y a forcément des berges Maxou 🙂 Mais elles sont pas très favorables à ce zoiso. »

Samuel : « De ce côté, elles sont artificielles et verticales. Mais il y a des trous dans les berges. Et c’est très bien pour les hirondelles de rivage. »

Samuel : « On arrive ni à les compter, ni à les fotoer. Mais il y a une très forte probabilité de code 50 🙂 »

Max : « Revenons à l’étang. Il y a quelques grébous dans ce secteur. »

Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés)

Léo : « Ils sont pas en couple. Mais on s’inquiète pas. L’an dernier, ils se sont reproduits tard les grébous. Vers fin août début septembre. »

Samuel : « Pas de reproduction chez les grébous mais code 50 chez les poules d’eau ! »

Max : « Des petits tout neufs ! Regardez ! »

Poule d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Poule d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Poule d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Max : « Quand ils sont tout petits comme ça, avec du bleu sur la tête, c’est qu’ils ont moins d’une semaine. Ça m’étonnerait pas que ce soit leur première sortie sur l’eau. »

Léo : « La dernière fois, la maman couvait encore. »

Samuel : « Chaque année, on voit des petits tout neufs dans ce coin de l’étang. »

Max : « Et tous les ans il y a des hirondelles rustiques. Elles nichent là derrière. C’est pas très beau mais elles sont protégées et ça a l’air de leur plaire. »

Léo : « Du coup, elles se reproduisent et nous on voit des petits. »

Max : « Ils attendent le ravitaillement en se posant sur les phragmites… »

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)
Hirondelle rustique (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Samuel : « Ce qu’on vous montre pas c’est que les parents apportent du manger à leurs petits mais ils se posent pas pour donner la becquée. Ils restent en vol. »

Léo : « Ça va très vite ! »

Max : « C’est pour ça que bonome a pas réussi à fotoer. »

Léo : « Il a même pas essayé 🙂 Il admirait le spectacle. »

Samuel : « En plus, il se tenait prêt au cas où… »

Max : « Chuuuut ! On dit pas maintenant ! »

Samuel : « Il se tenait prêt au cas où il verrait des Odonates 🙂 C’est un coin à Odonates là. »

Léo : « Oui, mais avant de vous en montrer quelques uns, on voudrait vous signaler un couple de rousserolles effarvattes. Il est pas facile à voir parce qu’il niche dans les phragmites d’en face. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Max : « Elles s’appellent Jules ? »

Léo : « Jules ? »

Max : « Jules de chez Phragmites d’en face 🙂 »

Léo : « Rho la saproblague ! Oh non ! Tu touches le fond là Max. En plus personne va comprendre… »

Max : « Moi elle me plaît bien 🙂 »

Léo : « Ben, si je néglige le fait que personne va comprendre, c’est plutôt drôle 🙂 »

Samuel : « Chers lecteurs, je prends la suite de ce bulletin d’informations pendant que mes chers cousins racontent n’importe quoi. Nous en sommes donc aux Odonates. Il y a quelques patrouilleurs. Ils sont pas faciles à fotoer car ils passent leur temps à patrouiller. Ils se posent assez peu. C’est pour cette raison que bonome est très vigilant. »

Léo : « Merci petit Sam. Commençons pas l’empereur du lieu. »

Anax empereur (Anax imperator, Aeshnidés)

Max : « C’est l’anax empereur. Un mâle. »

Léo : « Il se pose pas souvent lui. Mais là, il a pris la pose 🙂 »

Samuel : « Mais la meilleure surprise c’était elle. »

Aeschne isocèle (Aeshna isoceles, Aeshnidés)

Aeschne isocèle (Aeshna isoceles, Aeshnidés)

Aeschne isocèle (Aeshna isoceles, Aeshnidés)

Max : « C’est une aeschne isocèle, Aeshna isoceles, Aeshnidés. »

Léo : « C’est assez rare comme Odonate. »

Max : « C’est pas la première année qu’on en voit ici. »

Samuel : « C’est une bonne nouvelle ça. Tu en as publié une l’an dernier cousin Max. »

Max : « Oui, je me souviens. »

Samuel : « Il y a que 14 fotos depuis dans faune IDF. »

Max : « C’est tout ? »

Léo : « Ben, elle est rare cette aeschne. »

Max : « Nous on la voit chaque année au même endroit à la même époque. Ça illustre un principe très important pour les naturalistes. Je l’appellerai le principe de l’abondance relative d’une espèce. Quelqu’un qui ne fréquenterait que cet endroit pourrait croire que les aeschnes isocèles sont fréquentes puisqu’il en verrait à chaque fois. Et pourtant, c’est pas du tout le cas ! »

Léo : « Souvenez-vous des Trithémis pourprés en Charentmaritimie ! A Bois Fleuri il y en a plein ! Mais c’est l’un des rares sites de France où ils sont abondants ! »

Max : « Il faut donc faire attention à toutes les espèces d’un lieu et pas dire qu’on peut en prélever ou détruire quelques individus sous prétexte qu’ils sont nombreux. »

Samuel : « Merci pour toutes ces précisions mes cousins. Bon, sinon on a vu quelques orthétrums réticulés… »

Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum, Libellulidés)

Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum, Libellulidés)

Max : « Et des agrions élégants… »

Agrion élégant (Ischnura elegans, Coenagrionidés)

Léo : « Vous voyez la tâche sur le bord antérieur de l’aile ? Ça s’appelle le ptérostigma. Vous pouvez voir qu’il est pas tout noir. Il y a un peu de blanc. Le ptérostigma bicolore sur une demoiselle bleue, c’est forcément un agrion élégant. »

Samuel : « Voilà pour la rubrique Odonate. On en a pas pas plus à vous montrer. C’est pas facile de les voir dans ce Royaume. »

Max : « Pour terminer avec ce coin de l’étang, je signalerai quelques grenouilles vertes indéterminées. »

Grenouille verte indéterminée (Pelophylax sp., Ranidés)

Max : « Des Odonates adultes et donc des larves un peu partout, des grenouilles… Autant dire qu’il y a du manger pour un certain zoiso dont je ne parlerais par encore 🙂 »

Léo : « 🙂 Après cette longue pause dans ce coin de l’étang, il est temps de reprendre l’inspection. »

Max : « Pour le principe, on fait le tour pour revenir sur le pont. Mais en général, on voit pas grand-chose dans cette partie de l’inspection. »

Samuel : « Alors, on se dépêche. »

Léo : « Hoplà ! On est revenus au pont. On traverse… Cette fois on va à droite. »

Max : « Ça nous permet d’observer un peu l’Île. »

Samuel : « Et on peut voir les tortues de Floride… »

Max : « La première fois que j’en ai vu c’était ici. Il y en avait une seule. »

Léo : « Oui ben, c’est plus vraiment le cas… Regardez un peu ça ! »

Tortues de Floride (Trachemys scripta, Emydidés)

Tortues de Floride (Trachemys scripta, Emydidés)

Tortues de Floride (Trachemys scripta, Emydidés)

Léo : « Vous avez vu ? Il y en a sept ! Sept ! Vous vous rendez compte ! Et encore, on est pas sûrs qu’elles sont toutes là ! »

Samuel : « Il faudrait qu’elles arrêtent de se reproduire. C’est plus possible ça ! »

Max : « Tout ça parce que des zoms achètent des tortues de compagnie puis qu’ils en ont assez et qu’ils trouvent ça bien de les relâcher dans les parcs. »

Léo : « Comment peuvent faire les cistudes pour survivre ? Il y en presque plus des cistudes. Pourtant elles vivent ici normalement les cistudes d’Europe ! Pfff ! »

Max : « Tu vois qu’ils sont énervants les zoms ! »

Samuel : « Ils sont pas toujours malins. Ça c’est sûr. »

Léo : « Bon, au passage, vous avez vu les grands cormorans. Ils sont pas très nombreux. »

Max : « Les foulques non plus sont pas nombreuses. Une quinzaine peut-être. »

Samuel : « Mais le nombre augmente grâce aux codes 50 🙂 »

Max : « Il y a des petites foulques toutes neuves 🙂 »

Foulque macroule (Fulica atra, Rallidés)

Foulque macroule (Fulica atra, Rallidés)

Léo : « Quand on vous dit que c’est la saison des codes 50 🙂 Ensuite… Ah oui ! Il y a la pelouse en pente sur votre gauche. Là, il y a souvent des Corvidés. Comme cette corneille noire… »

Corneille noire (Corvus corone, Corvidés)

Max : « Elle a du manger dans son bec. J’espère que vous avez compris que ça veut dire qu’elle va nourrir ses petits. »

Samuel : « On vous le répète : les zoisos, normalement, ils mangent sur place. Ils prennent pas à emporter. Sauf pour leurs petits ! »

Léo : « Et donc, la reproduction est certaine pour les corneilles noires. »

Samuel : « Pour les pies bavardes aussi. Mais là, on le sait parce qu’on a vu les petits 🙂 »

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Max : « Ben oui ! C’est un petit avec son parent. Comment on le sait ? Bonne question… A force, on reconnaît 🙂 L’aspect des plumes, le comportement, l’attitude de l’adulte à ses côtés… »

Léo : « C’est là qu’on se rend-compte des progrès que nous avons faits au cours des années mais aussi que la vision est une gnosie. »

Max : « Ben voilà… Une gnosie… Je suppose qu’on va avoir droit au grékancien. »

Léo : « Gnosie vient effectivement du grékancien qui veut dire connaissance ou quelque chose comme ça. La vision est une gnosie ça veut dire qu’on apprend à voir. Et je dis pas qu’on apprend à regarder. »

Samuel : « En réalité, ça s’apprend aussi de regarder. »

Max : « D’accord avec petit Sam ! »

Léo : « Moi aussi je suis d’accord. Mais une fois qu’on a appris à regarder, on apprend à voir. Comment expliquer… Avec un exemple. Bonome m’a raconté une histoire de zoiso un jour qu’il était au Royaume des Pics avec Brindille. Elle débutait en ornithologie et lui connaissait déjà un peu. Un zoiso est passé en vol. Brindille l’a à peine vu et bonome a reconnu un pic vert. Il avait vu la couleur, la forme et le type de vol. En combinant tous ces éléments son cerveau a immédiatement ‘reconnu’ un pic vert. »

Max : « Léo, je comprends bien ton exemple mais certains de nos lecteurs objecteront que ce n’est pas un apprentissage de la vision mais de la mémoire. Aurais-tu un autre exemple ? »

Léo : « Je réponds d’abord à l’objection. Mémoire et vision sont intimement liées puisque la connaissance est pas possible sans mémoire. Un autre exemple… Oui. Je mets en situation. Vous êtes dans votre lit. Il fait presque tout noir. Je dis presque exprès. Imaginons que les volets sont fermés et qu’il y a juste un rayon de lune qui passe par un petit trou. Ce rayon de lune éclaire le coin d’un meuble. »

Samuel : « J’imagine bien. »

Léo : « Tout le reste est dans le noir. Là, deux situations sont possibles. Dans le premier scénario, vous êtes chez vous. Vous connaissez bien votre chambre. Si vous devez vous lever, vous avez aucun problème pour vous déplacer puisque vous ‘voyez’ les meubles. Dans le second scénario vous êtes pas chez vous. Et là vous savez pas du tout où sont les meubles et vous vous cognez partout. »

Max : « C’est le seul moment où je suis content de pas avoir de doigts aux pattes arrières. Ils servent qu’à se faire très mal en se cognant contre les meubles. »

Léo : « 🙂 Je reviens à mon exemple. Pourquoi ‘voit’-on chez soi ? Dans les deux cas la lumière est la même et elle est insuffisante pour voir réellement. Mais chez nous, on connaît. Notre cerveau a tout enregistré et il crée une image mentale de la pièce. On croit voir mais on voit pas. Ai-je été clair ? »

Max : « Léo, ça fait au moins 15 fois puissance 1000 que tu nous expliques que la vision est une gnosie. Alors oui, tu es clair. »

Samuel : « Je pense que nos lecteurs auront compris qu’on voit avec le cerveau plus qu’avec les yeux. »

Max : « On peut revenir à notre inspection. Nous longeons l’étang vers les barges et qui voyons-nous ? »

Ouette d’Egypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Léo : « Les ouettes d’Egypte ! »

Max : « Début juin, elles étaient deux. Puis nous n’en vîmes plus qu’une… »

Ouette d’Egypte (Alopechen aegyptiaca, Anséridés)

Samuel : « Plusieurs hypothèses sont envisageables. 1. Elles se sont séparées comme beaucoup de couples à cause du confinement. »

Max : « Sauf qu’elles étaient pas confinées elles. »

Samuel : « 2. Là c’est le mâle et la femelle couve. »

Léo : « Je sais pas si ce serait une bonne nouvelle… »

Max : « Rappelons que les ouettes d’Égypte sont un tantinet invasives. »

Samuel : « Des tortues de Floride, des ouettes d’Egypte… »

Max : « Ben oui… »

Léo : « As-tu un tertio petit Sam ? »

Samuel : « Le plus simple qu’il soit : elles sont pas toujours collées l’une à l’autre et l’une est là pendant que l’autre est là-bas qu’on la voit pas. »

Max : « Le point 2 sera facile à confirmer ou infirmer. Si nous voyons des petits nous saurons que la femelle couvait. »

Léo : « Pour le moment, avançons. Vous nous suivez toujours chers lecteurs ? »

Max : « Nous arrivons aux barges… Alors… »

Samuel : « Suspense 🙂 »

Léo : « On a pas envie de vous dire tout de suite… »

Max : « Si vous suivez ce blog depuis plusieurs années vous vous demandez si elles sont là. »

Léo : « Elles sont là tous les ans 🙂 »

Max : « Les années précédents nous les voyons arriver. Mais là, on est un peu en retard. »

Samuel : « Bon, d’accord on vous montre 🙂 »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Non seulement elles sont là, mais en plus elles ont déjà des petits ! »

(Note du chevalier : mes petizours sont parfois étourdis. Ils ont oublié lors de la rédaction de cet article qu’ils ont déjà signalé la présence des sternes pierregarins dans Le Marais lors du précédent bulletin d’informations.

Note de Max à la note du chevalier : Tu pouvais pas le dire avant ? Parce que là on a un tout petit peu l’air bête.

Re-note du chevalier : Ben c’est que j’ai pas que ça à faire moi !

Note de Samuel : Si vous continuez à dialoguer par notes je vous mords ! )

Léo : « Code 50 chez les sternes pierregarins ! »

Samuel : « Ils sont pas vieux ces poussins… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Petit Sam, pourquoi tu les as envoyés au coin ? »

Samuel : « J’ai rien fait moi ! »

Max : « Tu nous menaces souvent de nous envoyer au coin ! »

Samuel : « Oui, quand vous êtes pas sages. Mais là, c’est pas moi ! »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Ça c’était le 6 juin. Les petits étaient affamés. Nous les avons revus plus tard… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Les parents se reposent un peu 🙂 »

Léo : « Les petits le 13 juin… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Ça grandit vite à cet âge là 🙂 »

Léo : « Effectivement 🙂 Et la croissance est pas synchrone. L’aîné est bien plus avancé dans ses mues. Il a déjà la calotte noire. »

Samuel : « Le 22, les petits avaient déjà pris leur envol. Mais on a pas des fotos en vol. »

Max : « Sur la barge oui… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Léo : « Ils ont leur taille d’adulte, volent comme des grands… »

Max : « Mais ils se nourrissent pas encore tout seuls. Ils ont encore besoin des parents. »

Samuel : « Ils ont même pas un mois ! Forcément qu’ils sont pas autonomes ! »

Léo : « Et dire que dans trois mois au maximum, ils partiront pour l’Afrique subsaharienne… »

Max : « Ça m’impressionne vraiment ça. Même si ils vont pas très au sud. Ils restent dans la partie Ouest de l’Afrique. Genre Sénégal, Mauritanie… »

Samuel : « Et les pays qui bordent le golfe de Guinée. »

Léo : « Voilà pour les sternes. Avant de passer à la suite, voici un adulte en vol… »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Max : « Restons sur les barges. Nous vous avons présenté les bergeronnettes grises au Marais et précisons que ce sont des zoisos semi-cavernicoles. »

Léo : « Là, un adulte se promène sur la barge. La foto vous permet de voir où ils ont probablement niché. »

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette grise (Motacilla alba, Motacillidés)

Samuel : « Il y a une cavité mais elle est bien ouverte. »

Léo : « C’est ce qu’aiment les nicheurs semi-cavernicoles. »

Max : « Elles sont bien ces barges. »

Léo : « Tu vois que les zoms font pas que des bêtises ! »

Max : « Léo… Si ils en faisaient moins, ils seraient pas obligés d’avoir ce genre d’initiatives qui sont là que pour rattraper leurs erreurs ! »

Samuel : « C’est pas faux 🙂 »

Léo : « Continuons notre périple. Nous arrivons dans le virage. »

Max : « Les berges artificielles et le bassin de rétention accueillent ici aussi hirondelles des rivages et hirondelles rustiques. »

Samuel : « Ensuite, il y a une petite roselière. »

Max : « Avec une effarvatte. Un mâle chanteur. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Max : « Bonome a enregistré le chant. Mais au moment où on grave l’article, on sait pas si c’est un format compatible avec mon blog. »

Léo : « Sinon, on prendra un ancien enregistrement. »

 

Samuel : « Ils doivent être épuisés les mâles chanteurs à chanter comme ça à longueur de journée. »

Max : « C’est vrai qu’ils s’arrêtent rarement. »

Léo : « En avançant encore un peu, on arrive à notre point de départ. »

Samuel : « L’inspection est terminée. »

Max : « Sauf que… Les fidèles lecteurs ont forcément remarqué qu’un zoiso est totalement absent de ce bulletin d’information. »

Léo : « On l’a signalé nulle part ! »

Samuel : « Pourtant, on est restés un bon moment face à la roselière de l’autre côté. »

Max : « Vous avez trouvé de quel zoiso on parle ? »

Léo : « Mais si ! C’est notre ami ! On le voit chaque année ! On attend son arrivée avec impatience ! »

Samuel : « Et après il nous présente ses petits ! »

Max : « Puis, à la fin de l’été on vient lui dire au revoir. »

Léo : « Je pense que vous avez trouvé de qui on parle 🙂 »

Max : « Sinon, vous venez au bord de l’étang et vous vous ploufez. On veut plus vous parler. »

Samuel : « Je propose qu’on se retrouve dans l’article suivant pour parler de notre ami. »

Max : « On fait une édition spéciale ? »

Léo : « Ben oui 🙂 Comme l’an dernier 🙂 »

Max : « D’accord ! Chers lecteurs, nous nous retrouvons donc dans l’article suivant ! »

Samuel : « A tout de suite ! »

Grande planorbe (Planorbarius corneus, Planorbidés)

Continuer la promenade

Le Marais à la fin du printemps

Le Marais à la fin du printemps…

Max : « Bonjour à tous ! »

Léo : « Nous reprenons nos bulletins d’informations en direct-différé ! »

Samuel : « Ce format est très pratique pour aller plus vite tout en vous tenant informés de l’actualité du Pays des Zoisos. »

Max : « Aujourd’hui nous allons vous parler du Marais. »

Léo : « Nous y avons traîné de force notre pauvre bonome. »

Samuel : « Il avançait plus dans son travail et déprimait. »

Max : « Sans grand air, il s’étiole notre bonome. »

Léo : « Ce préambule terminé, passons à l’actualité. Que se passe t-il au Marais en cette fin de printemps ? »

Samuel : « Il y a eu des naissances 🙂 »

Max : « Oui petit Sam. Des codes 50. Mais avant un petit point sur l’Arthropodie. »

Léo : « Nous avons pas rencontré beaucoup d’Arthropodes. »

Samuel : « Ce némusien… »

Némusien (Lasiommata marea, Nymphalidés)

Léo : « Et cette volucelle zonée. »

Volucelle zonée (Volucella zonaria, Syrphidés)

Max : « Encore un exemple de mimétisme aposématique. »

Léo : « De mimétisme batésien Max ! Ba-té-sien ! »

Samuel : « Ça change rien. Cet insecte est bel et bien un Diptère. Inutile d’en avoir peur. »

Max : « Les volucelles sont des Syrphidés comme beaucoup de mouches aposématiques. C’est d’ailleurs leur spécialité, aux Syrphidés, de se faire passer pour des Hyménoptère Apocrites qui piquent aïe ouille ! »

Léo : « Et il me semble que beaucoup de Syrphidés apparaissent à l’état adulte après les Hyménoptères, quand les prédateurs juvéniles ont déjà appris qu’il faut se méfier des rayures noires et jaunes. »

Max : « Double protection 🙂 C’est tout pour les Arthropodes. Nous avons bien croisé quelques Odonates mais assez peu. »

Samuel : « C’est une information cousin Max ! Les Odonates se font rares. »

Léo : « Nous continuerons d’enquêter. »

Max : « Petit Sam, nous pouvons passer aux codes 50 ! »

Samuel : « Et il y en a plusieurs. Je commencerais par les poules-d’eau. Un couple a eu des petits et il les promène dans le Marais comme le montrent ces images. »

Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus, Rallidés)

Samuel : « La traversé de cette petite langue de terre se fait à découvert et les parents incitent leurs petits à se dépêcher. »

Léo : « Vous pouvez voir sur les fotos que le parent houspille son petit retardataire mais c’est pour son bien. »

Samuel : « Autre code 50 : chez les bergeronnettes grises. Il y a au moins deux petits… »

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Max : « Le plus jeune porte encore du duvet sur ses flancs. La sortie du nid est toute proche. »

Léo : « Il est fort probable que la nidification ait eu lieu sur l’une des barges de l’Étang des Bernaches comme chaque année. »

Samuel : « Je rappelle que les lavandières sont semi-cavernicoles ce qui signifie qu’elles nichent dans des anfractuosités diverses. »

Max : « Les petits doivent en être à leurs premières explorations du Marais. Ils ont l’air d’attendre que leurs parents leur apportent du manger mais ils doivent commencer à se débrouiller par eux-mêmes.

Léo : « Puisque nous parlons des parents, nous pouvons affirmer qu’ils vont bien et qu’ils veillent sur leurs petits. »

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Bergeronnette printanière (Motacilla alba, Motacillidés)

Samuel : « C’est tout pour les codes 50 certains mais d’autres sont probables. »

Max : « Un couple de bruants des roseaux arpente Le Marais à la recherche de nourriture qu’ils transportent toujours dans le même secteur de la phragmitaie. »

Samuel : « Cela ressemble beaucoup à un code 16 ! »

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Léo : « Nous pensons qu’il y a des petits juste éclos qui ne sont pas encore vraiment sortis du nid. »

Max : « Parfois monsieur Des Roseaux se repose sur une tige… »

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus, Embérizidés)

Léo : « Il faut dire que si notre hypothèse se vérifie il a beaucoup à faire monsieur Des Roseaux. »

Samuel : « Un autre code 50 est peut-être en cours. Chez les effarvattes cette fois. »

Max : « Les effarvattes nous contrarient un peu. Nous arrivons pas à les dénombrer ! »

Léo : « Il y a un mâle chanteur au pied de l’esplanade juste à côté du saule. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Léo : « Un autre chante au pied du nouvel observatoire et il y en a probablement un troisième par là. »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « Et peut-être, je dis bien peut-être, un nid là-devant avec un code 16 encore une fois. »

Max : « Nous avons observé de nombreux allers-retours très rapides et sur les fotos ci-dessous, le parent a de l’insecte dans son bec… »

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Acrocéphalidés)

Samuel : « L’honnêteté intellectuelle me pousse à vous avouer un désaccord entre petizours. Selon cousin Max, il y aurait qu’un seul nid d’effarvattes et un autre de grisettes. Selon cousin Léo, il y aurait bien deux nids d’effarvattes. Moi je sais pas. Les zoisos vont trop vite et l’angle de vue fait qu’on les voit qu’une seconde à chaque fois et j’arrive pas à voir. »

Léo : « Quoi qu’il en soit, la nidification serait certaine chez les effarvattes et les grisettes. »

Max : « Continuons avec une autre bonne nouvelle ! Les petits gravelots sont là ! »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Léo : « L’an dernier nous vous avions expliqué que leur présence était rare dans Le Marais. Quelques observations en 97, 98 et 99 puis en 2011 avant le 3 avril de l’an dernier. »

Max : « Puis nous les avions observé en pleine parade puis en plein accouplement. »

Samuel : « Ensuite, plus de nouvelles… »

Léo : « C’est donc un belle surprise qu’ils soient de nouveaux là ! »

Max : « Léo a utilisé le pluriel car il y a un couple que nous les avons vu parader. »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)
Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Léo : « Mais le 13 il n’y avait qu’un seul individu ! »

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Petit gravelot (Charadrius dubius, Charadriidés)

Samuel : « L’autre serait-il parti ? Serait-ce la femelle invisible car en train de couver ? »

Max : « Encore un dossier brûlant ! »

Léo : « Et inquiétant car le 15 nous ne vîmes qu’un seul individu et ce fût une rencontre fugace. »

Samuel : « Il est arrivé en criant, s’est posé puis il est reparti aussitôt… »

Max : « Il faut dire que nous sommes pas restés très longtemps sur le terrain lors de ces deux sorties… »

Léo : « Notre cher bonome a du travail Maxou. Tu le sais bien. »

Max : « Absolument Léonou 🙂 Passons à la suite… »

Samuel : « Nous sommes bien chiffonnés par le zoiso suivant. »

Samuel : « Il me semble qu’il s’agit d’une jeune fauvette des jardins qui attends ses parents. »

Léo : « Ce qui donnerait un autre code 50. »

Max : « Mais à cette distance nous arrivons pas à être sûr de notre identification. »

Léo : « Je me demande quand même si c’est pas une effarvatte… La partie supérieure du bec est grise… »

Max : « Donc on sait pas du tout. Voilà, c’est aussi ça le direct-différé et les fotos de zoisos… »

Samuel : « Je propose donc de passer rapidement à la suite. »

Max : « Nous arrivons donc aux hirondelles. Les hirondelles rustiques viennent chercher de la boue pour construire ou rénover leurs nids. »

Hirondelles rustiques (Hirundo rustica, Hirundinidés)

Léo : « Là ce sont des hirondelles rustiques mais il y a également des hirondelles de fenêtres qui viennent se procurer leur matériau de construction. »

Max : « Et qui dit construction du nid, dit nidification probable ! »

Samuel : « Et code 10 ! »

Max : « Nous nous arrêterons là pour les données de nidification. »

Léo : « Nos lecteurs les plus éclairés savent qu’en plus de la fonction de reproduction il y a la fonction de nutrition. Et la nutrition ça peut être la prédation. »

Max : « Magnifique transition mon cher Léo ! »

Samuel : « Le premier des prédateurs que nous voudrions vous présenter est la sterne. »

Léo : « Les sternes sont arrivées ici aussi 🙂 »

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Sterne pierregarin (Sterna hirundo, Laridés)

Samuel : « En fait, elles sont pas arrivées au Marais. Elles nichent, si elles nichent, sur la barge de l’Étang des Bernaches. »

Max : « Vu son activité intense de pêche, je suppose qu’il y a des petites sternes pas loin… »

Léo : « Nous nous rendrons bien évidemment sur place pour vous tenir informés. »

Samuel : « Un autre prédateur a fait un passage extrêmement rapide. »

Léo : « A quelques mètres au-dessus de nos tête un faucon hobereau se faisait houspiller par des hirondelles. »

Max : « Le temps de réagir et il était déjà loin… »

Léo : « Nous vous demandons de pardonner la piètre qualité de ces deux fotos… »

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Faucon hobereau (Falco subbuteo, Falconidés)

Samuel : « C’est que la 11ème mention d’un hobereau ici. »

Max : « Oui mais tous les observateurs publient pas leurs obs ! C’est pas bien ça ! Comment elle fait la LPO pour savoir où sont les zanimos si les observateurs lui disent pas ! »

Léo : « Des données abondantes sont parfois un bon argument pour protéger un endroit ! »

Max : « Alors oui ! Ça prend du temps de publier des obs, mais quand on aime les zanimos on peut quand même leur rendre ce service ! »

Samuel : « Calme cousin Max ! Calme ! »

Léo : « 🙂 Passons à la suite… »

Samuel : « Une longue scène que bonome a pas filmée mais fotoée. »

Max : « Nous allons pas vous montrer les 90 fotos soyez sans crainte mais il y en a quand même quelques unes… »

Léo : « Nous voudrions vous informer que héron cendré à bien mangé 🙂 »

Max : « Il a attrapé un gros poisson et l’a déposé sur la berge… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « Le poisson est encore vivant ! Il saute dans tous les sens ! Pauvre poisson… Il va se faire dévorer… »

Max : « Ça devait agacer le héron que son repas saute partout. Alors il s’est servi de son bec pointu pour empaler le poisson. Comme ça, il bouge moins… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Léo : « Bah forcément ! Si tu te prenais un bec pointu dans la tête tu serais tout mort ! Tu bougerais beaucoup moins après. »

Samuel : « On arrive pas bien à savoir qui c’est ce poisson. Nous hésitons entre le silure glane et le poisson chat… »

Silure glane ou poisson-chat ?

Max : « Mais le héron était bien embêté quand même avec le poisson fiché sur son bec… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)
Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Léo : « Il a réussi à le faire tomber puis il l’a repris pour essayer de l’avaler. Mais il y arrivait pas ! Et le poisson a fini par tomber sur le sol boueux… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « Alors il a décidé de le plonger dans l’eau pour le nettoyer. »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Samuel : « Nous vous laissons admirer la suite… »

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Héron cendré (Ardea cinerea, Ardéidés)

Max : « Gloub le poisson ! »

Samuel : « Bravo le héron ! Bravo ! »

Léo : « Après, il s’est remis à pêcher… »

Max : « Il devait vraiment avoir très faim ce héron cendré. »

Samuel : « Nous terminerons ce petit bulletin d’informations avec une belle surprise. »

Léo : « Un première pour nous dans Le Marais… »

Max : « On vous montre. »

Goupil (Vulpes vulpes, Canidés)

Léo : « C’est Goupil ! »

Max : « Goupil dans Le Marais ! »

Samuel : « Nous l’avons aperçu à découvert mais il est passé très vite. Ensuite on a pu le suivre dans la phragmitaie grâce aux mouvements des végétaux et on l’a vu là. »

Max : « Lui aussi nous a vus et il s’est figé. »

Léo : « C’est embêtant. On veut pas intervenir nous. Malgré tout notre présence a interrompu la chasse de Goupil. »

Samuel : « Mais on est quand même un peu contents d’avoir interrompu la chasse de Goupil. »

Max : « Il voulait dévorer une petite poule-d’eau. »

Léo : « Le parent criait sur Goupil. »

Samuel : « Sans notre présence les cris auraient rien changé du tout et le petit se serait fait dévorer. »

Max : « Voilà… Le petit a été sauvé mais Goupil a eu faim… »

Léo : « C’est sur cette information que nous clôturons notre bulletin d’informations. »

Samuel : « Attendez ! Je reçois à l’instant des nouvelles d’Arthur en direct-différé du Mini Royaume de Brindille. Que dit-il ? … Oulala ! C’est la bagarre chez les pies ! Je cite ‘Drame ce matin dans le Mini Royaume de Brindille… Bataille de territoire entre 6 pies ! Deux pies au sol dont une est inconsciente. Sa copine la pique jusqu’à ce qu’elle reprenne conscience. Puis les agresseurs reviennent et les piquent de nouveau ! Les gens d’armes ont dû intervenir pour disperser les agresseurs. Ouf ! Les deux agressées au sol ont pu se relever et ont été capables de s’envoler donc pas trop de dégâts mais les passereaux témoins du drame ont été choqués. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place.’ Il nous envoie des films…»

Samuel : « Il avait même peur qu’elles soient tout mortes tellement elles s’étaient battues… »

Pie bavarde (Pica pica, Corvidés)

Max : « Merci petit Sam de nous avoir transmis ces informations et merci à Arthur de nous avoir tenus informés ! »

Léo : « Cette fois notre bulletin d’informations est réellement terminé. »

Max : « Nous vous retrouverons au Royaume des Bernaches ! »

Samuel : « En attendons, nous vous souhaitons de belles observations naturalistes ! »

Max : « A bientôt ! »

Continuer la promenade