159-1 Le Royaume des Échasses

Vendredi 21 Juillet, An IV

Max : « BONOOOME ! BOOOOONOOOOOOME ! »

Léo : « Pourquoi tu cries comme ça Maxou ? »

Max : « Ben, il est temps d’aller au zoisos ! »

Léo : « Il est temps ? »

Max : « Ben oui ! Tu as vu l’heure ? Qu’est ce qu’il fait ce bonome ? BONOOOOME ! »

Boris : « Max, on crie pas comme ça voyons ! »

Max : « Je crie si je veux ! Bon… Je vais le chercher ! »

Samuel : « Tu sais Boris, cousin Max crie parfois mais il est très gentil. »

Boris : « Oui, j’ai compris:) Mais quand même ! »

Léo : « C’est un pudique notre Maxou. Il crie pour pas montrer qu’il est en admiration totale face à son bonome. »

Samuel : « Hier il a eu peur d’être abandonné. »

Boris : « какой идиот ! »

Léo : « Boris, tu as pas tout à fait tort mais je veux pas que tu parles de Max en ces termes ! »

Boris : « Pardon cousin Léo. »

Léo : « Je veux plus de ça ! D’accord ? »

Boris : « да, да !»

Max : « Il dormait ! Vous vous rendez compte ! Bonome dormait ! Alors on doit former un nouveau cousin pour qu’il soit lui même formateur de petizours naturalistes en Grande Russie et bonome dort ! Pfff ! »

Léo : « J’espère que tu l’as laissé dormir ! »

Max : « Ben non ! Je lui ai dit de sauter dans ses chaussettes ! »

Samuel : « Cousin Léo aime bien enjoindre au chevalier de sauter dans ses chaussettes 🙂 »

Max : « Vous êtes prêts vous ? »

Samuel : « Je vais chercher les sacados ! »

Le chevalier arrive avec les sacados et Samuel dans sa main…

Le chevalier : « Vous envoyez le plus petit d’entre vous chercher le matériel ? »

Léo : « Le petitours Samuel était volontaire chef ! »

Le chevalier : « Bien. Vous êtes prêts je suppose. »

Max : « On t’attend depuis des heures ! »

Léo : « Bonome, puis-je te poser une question ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »

Léo : « On va où aujourd’hui ? »

Le chevalier : « 🙂 Boris, j’entends cette question presque chaque jour mais habituellement c’est Max qui la pose 🙂 »

Léo : « Je voulais changer un peu, pour éviter la monotonie… »

Le chevalier : « 🙂 Et bien, pour éviter la monotonie je ne répondrai pas ! Allons y ! »

Boris : « Пойдемте ! »

Pendant la chevauchée…

Max : « Bonome, tu veux pas nous dire où on va ? »

Léo : « On est jamais passés par ici ! »

Samuel : « On va dans un nouveau Royaume ? »

Max : « Ben si on est jamais passés par ici… »

Léo : « On va à l’intérieur des terres… »

Le chevalier : « Nous arrivons bientôt. Soyez patients… »

Samuel : « C’est bien un nouveau Royaume 🙂 »

Max : « Il s’appelle comment ce Royaume ? »

Le chevalier : « Il y en a deux. Je vous dirai au fur et à mesure… J’attache notre monture et nous pourrons commencer l’inspection. »

Max : « Bonome, on peut rester dans tes poches ? »

Le chevalier : « Oui, je pense que je vais beaucoup marcher. Restez bien installés. »

Max : « On peut faire la botanique pour montrer à Boris ? »

Boris : « ботаника ? Vous faites la botanique ? »

Max : « Boris, un petitours naturaliste doit connaître toutes les disciplines : la botanique, la géologie, l’entomologie, l’ornithologie… »

Léo : « Et même la phytosociologie ! »

Max : « Non, ça c’est pas obligé du tout ! Parce qu’après on a plus d’amis. On peut pas avoir d’amis quand on fait la phytosociologie. C’est pas possible ! »

Léo : « Max aime pas la phytosociologie 🙂 »

Max : « NON ! Bon, il y a une jolie plante à fleurs, là. On va l’étudier ? »

Le chevalier : « Allons-y ! »

Max : « Tu vois Boris, cette fleur est pas une fleur ! C’est un capitule. Un bouquet de fleurs en fait. »

Boris : « Un capitule ? »

Léo : « C’est un ensemble de fleurs sans pédoncule regroupées sur un réceptacle et entourées de bractées. »

Boris : « C’est toujours compliqué comme ça la botanique ? »

Léo : « C’est vrai qu’on a commencé par une plante compliquée. »

Max : « Oui, je me suis pas rendu compte. Bon, disons que c’est une plante de la famille des Astéracées et que c’est une centaurée. »

Léo : « Je dirais même plus ! C’est une Centaurea nigra. »

Samuel : « C’était pas une bonne idée de faire la botanique avec une Astéracée… »

Max : « Je reconnais. On avance ? »

Léo : « Il y a une maison d’accueil. On va voir ? »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Ben oui on veut. On se cache pour entrer. »

Le chevalier : « Mes petizours sont timides… »

Max (sortant sa tête de la poche) : « On est pas timides. Mais on veut pas voir les zoms. »

Le chevalier (à un garde du Royaume) : « Bonjour ! »

Le garde : « Bonjour. Je suis occupé pour le moment. Vous pouvez visiter. Si vous avez des questions vous me les poserez plus tard… »

Le chevalier : « Merci 🙂 … Les petizours, nous sommes seuls. Vous pouvez sortir vos têtes. »

Max : « Oh ! »

Léo : « Ça alors ! »

Samuel : « Je m’attendais pas à ça ! »

Boris : « Tout ça de zoisos ! »

Max : « J’aime pas les zanimos empaillés ! »

Léo : « Ça me gêne aussi un peu. Mais c’est pédagogique. Comme ça les visiteurs peuvent apprendre les zoisos… »

Samuel : « Et ils voient la diversité de l’avifaune locale. »

Boris : « Vous les connaissez tous ? »

Max : « Mmmmm… Oui, presque tous… »

Léo : « Sauf les Gaviiformes et les Strigiformes… »

Max : « Les plongeons et les rapaces nocturnes. »

Samuel : « Mais les autres ont les a déjà tous vus… »

Max : « Il me semble bien. »

Boris : « Vous connaissez tout ça de zoisos ? »

Max : « Ben, ça fait un moment que j’ai pas compté mais on approche des 200 espèces. »

Boris : « 200 espèces ??? »

Léo : « Ça fait un moment qu’on inspecte… »

Samuel : « Et bonome nous trouve toujours des beaux zoisos. »

Léo : « Vous avez vu le renard ? »

Max : « Quel renard ? … Ah oui ! Là haut ! »

Max : « On en a déjà vu en vrai et c’est bien mieux. Bon, les vitrines avec les zanimos empaillés c’est peut-être pédagogique mais ça remplace pas l’observation en vrai. Petizours, pochage ! Bonome, en route ! »

Le chevalier : « Nous sommes arrivés et il n’y a personne. Vous pouvez sortir… »

Max : « On sort ! »

Léo : « C’est étrange comme endroit… »

Le chevalier : « C’était une tonne de chasse… »

Max : « Une tonne de chasse ? C’est quoi ça ? »

Le chevalier : « Un abri pour la chasse. »

Max : « Mais on va pas chasser nous ! »

Le chevalier : « Plus personne ne chasse ici. Cette tonne a été reconvertie en observatoire. »

Max : « D’accord. Je préfère ça. Bon, on peut observer alors. »

Léo : « Bonome, tu peux nous poser sur les ouvertures ? »

Le chevalier : « Bien sûr mes petizours. Mais ne faites pas les fous ! Si vous tombez je ne pourrai pas aller vous chercher. »

Max : « On va faire attention alors. Bonome, tu peux fotoer la vue s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Oui Maxou… »

Léo : « Boris, viens, on va observer sur le côté, nous ! »

Boris : « Je viens ! »

Max : « Bon ben Samuel on observe devant nous ? »

Samuel : « Si tu veux cousin Max. Mais on se prévient si on voit quelque chose. »

Léo : « Alors venez vite ! Bonome, prépare toi à fotoer ! »

Max : « C’est une échasse blanche ! »

Samuel : « Himantopus himantopus, Récurvirostridés. »

Boris : « Une échasse blanche… Elle a de très longues pattes ! »

Max : « Ben oui ! Quand Dieu a conçu les échasses blanches il avait plus que des grandes pattes et des grands becs. C’était pas la bonne taille mais il a dit : ‘Ben toi, pauvre zoiso, il faudra que tu te débrouilles avec ce qu’il reste ! Tu auras des pattes trop grandes et un bec très long mais il est trop tard pour que je crée d’autres pattes à ta taille ! J’espère que les autres zoisos se moqueront pas trop de toi !’ »

Samuel : « Cousin Max aime bien raconter des histoires même pas vraies 🙂 »

Max : « Elle est étrange cette échasse… »

Léo : « Ben, Max ! On a déjà vu ! »

Samuel : « Cousin Max, c’est une échasse juvénile ! »

Max : « Ah ben oui ! Les pattes sont encore orange, pas rouges. Et les plumes noires sont bordées de blanc ce qui donne un aspect moucheté. Ben oui ! C’est une juvénile ! Bonome, il y a un adulte là. Tu peux le fotoer pour montrer les différences à Boris ? »

Le chevalier : « Si c’est pour Boris 🙂 »

Max : « Tu vois Boris, le plumage est plus sombre et plus uni chez l’adulte. Et les pattes sont rouges. »

Boris : « Merci pour ces informations Max. »

Léo : « Le problème c’est qu’on connaît pas du tout la faune et la flore de la Grande Russie. Peut-être qu’on t’apprend pas les bonnes choses… »

Max : « Bonne remarque Léo. Mais il y a toujours des choses à retenir. Là, par exemple, Boris découvre que les juvéniles ressemblent pas tout à fait aux adultes. C’est fréquent chez les zoisos qu’on connaît. Il sait donc que si le zoiso qu’on observe à des caractéristiques un peu inhabituelles, on peut faire l’hypothèse que c’est un juvénile. Mais il faut vérifier dans un livre. »

Boris : « J’ai pas de livre moi. »

Max : « Avec la remarque de Léo, on peut pas t’en offrir. Peut-être qu’il faut un ouvrage spécialisé. Et puis ce serait bien qu’il soit en russe. On va écrire au Grand Conseil des Petizours de la Grande Russie pour qu’il te fournisse un beau livre de zoisos. C’est le minimum pour un formateur de petizours naturalistes. »

Boris : « Vous feriez ça pour moi ? »

Max : « Bien sûr ! Quand même, cousin Boris ! »

Boris : « Merci beaucoup ! »

Samuel : « Vous avez vu les zoisos là-bas ? »

Max : « L’aigrette garzette ? »

Léo : « Il y a pas qu’une aigrette garzette ! Il y a une échasse blanche adulte et… »

Max : « Un canard 🙂 »

Léo : « On va pas dire que c’est un canard quand même ! Et notre réputation ? »

Samuel : « On va dire que c’est un Anatidé. »

Léo : « On dirait… »

Max : « On dirait quoi ? »

Léo : « Une sarcelle d’été… Anas querquedula… Mais je suis pas sûr. »

Max : « Bonome, tu es d’accord avec Léo ? »

Le chevalier : « Si c’est une hypothèse, oui. On ne le voit pas assez bien pour être affirmatif. »

Max : « On va attendre un peu. Peut-être qu’il va s’approcher ce zoiso. »

Samuel : « Tu connais les Anatidés cousin Boris ? »

Boris : « J’ai bien étudié les articles dans lesquels Max explique. Mais je connaissais pas la sarcelle d’été. »

Samuel : « Nous non plus. C’est la première fois qu’on la voit. »

Léo : « Et on est même pas sûrs que c’est une sarcelle d’été. »

Max : « Bon, en attendant qu’elle s’approche, on regarde les autres zoisos. »

Boris : « Ceux-là par exemple ? »

Léo : « Tu les as déjà vus Boris 🙂 »

Boris : « Le petit, avec une tâche noire sur le ventre, c’est un bécasseau… variable ? »

Léo : « Oui ! Calidris alpina, Scolopacidés. »

Boris : « L’autre on l’a déjà vu ? »

Max : « Je sais plus moi ! On voit tellement de zoisos… »

Samuel (soufflant discrètement à l’oreille de Boris) : « C’est un vanneau huppé, Vanellus vanellus, Charadriidés. »

Boris : « Vanneau huppé ! Vanilus vanilus, Charadriidés ! »

Léo : « Pas Vanilus vanilus ! Vanellus vanellus ! »

Max : « Samuel, quand on triche on donne les bonnes réponses ! »

Samuel : « J’ai pas triché ! Et j’ai bien dit Vanellus vanellus ! »

Max : « Donc tu as triché 🙂 »

Léo : « Qu’est ce qu’il se passe là-bas ? »

Max : « Les mouettes qui rigolent se chamaillent 🙂 »

Samuel : « Boris, en vrai on dit pas mouette qui rigole mais mouette rieuse. C’est entre nous la mouette qui rigole. »

Max : « C’est à cause que Léo s’est trompé la première fois qu’il a eu interro de zoisos. Ça m’a plu et on a gardé ce nom. En scientifique on dit Chroicocephalus ridibundus et c’est un Laridé. »

Boris : « Vous avez des interros ? »

Max : « Bonome nous en fait parfois pour voir si on a compris ou retenu. Et j’en ai fait à Léo à ses débuts. Ce sont pas des vraies interros. Comment tu dis bonome ? Des évaluations… »

Le chevalier : « Des interros ! »

Max : « Pfff ! »

Léo : « Les zoisos s’envolent ! »

Samuel : « Alors… Il y a un colvert, une échasse blanche, une mouette qui rigole de l’année et le dernier… C’est un combattant varié. »

Max : « Le combattant varié est parfois appelé chevalier combattant. »

Léo : « Là il est en pleine mue. Son plumage est intermédiaire entre le nuptial et l’internuptial… »

Boris : « Et comment vous savez que la mouette qui rigole date de cette année ? »

Léo : « A cause des ailes qui sont bordées de gris. Il y a pas ça chez les adultes. »

Boris : « Pfff ! Il y a des tas de zoisos à connaître et ils ont pas toujours le même plumage… »

Max : « Tu vas y arriver Boris ! Ça a l’air impressionnant au début mais c’est bien plus facile qu’on le croit. Et puis on a encore le temps. On va voir des tas de zoisos. »

Léo : « Et on revoit souvent les mêmes. On révise chaque jour… »

Samuel : « Prends les jumelles cousin Boris et observe tout là-bas… »

Boris : « Oui… »

Samuel : « Dis nous qui tu vois… »

Boris : « C’est une interro ? »

Samuel : « C’est pour te montrer que tu connais déjà beaucoup de zoisos. Allez, dis nous les noms ! »

Boris : « Oui Samuel. Alors… De gauche à droite, je vois… Au premier plan… Des chevaliers combattants, des échasses blanches, un canard colvert… Derrière il y a les bécasseaux variables… Et des vanneaux huppés. »

Samuel : « Bravo cousin Boris ! Bravo ! »

Léo : « Tu essayes les noms en scientifique ? »

Boris : « Vous les avez pas tous donnés ! Je connais pas moi ! »

Max : « Il a raison ! On a oublié de dire pour le combattant varié. On dit combattant varié nous, pas chevalier combattant. Il s’appelle Philomachus pugnax et c’est un Scolopacidé. »

Léo : « Les échasses blanches on l’a dit. »

Boris : « Himantopus himantopus ? »

Léo : « Oui. Et la famille c’est les Récurvirostridés. Le nom est compliqué. Récurvi comme recourbé. Et rostridés. Parce que le rostre c’est un peu comme un bec. Bec courbé : récurvi-rostridés. »

Max : « Les bécasseaux variables ? »

Boris : « Calidris alpina, Scolopacidés. »

Max : « Tu vois ! Il avait raison petit Sam. Tu connais déjà beaucoup de zoisos. »

Léo : « Le canard colvert a un nom pas facile : Anas platyrhynchos. »

Max : « Beaucoup de canards s’appellent Anas quelque chose. Anas ça veut dire canard. »

Boris : « Ça fait quand même beaucoup de noms à apprendre… »

Max : « On te fera des fiches ! Et puis on a le temps. Bon, on regarde mais on fait plus d’interro… »

Samuel : « Tu aimes les rapaces cousin Boris ? »

Boris : « да, мне очень нравятся хищники.»

Léo : « Ça veut dire qu’il aime beaucoup les rapaces. Il faut dire que ce sont de beaux zoisos… »

Samuel : « Alors regardez le milan noir qui tournoie. »

Boris : « Comment savez-vous que c’est un milan noir ? »

Max : « Bonne question… On le reconnaît c’est tout. »

Léo : « Il y a la queue. On voit bien sur la première foto : elle est échancrée. Ça c’est sûr que c’est un milan noir. »

Samuel : « On en verra sûrement d’autre. Tu vas voir cousin Boris, tu vas y arriver. »

Max : « On retourne sur le côté ? »

Léo : « Si tu veux. C’est parti ! »

Le chevalier : « Faites attention à vous ! »

Max : « Bonome, on risque rien si on tombe ! On est des peluches ! »

Le chevalier : « Et si vous vous déchirez ? »

Max : « Tu nous mettras des pièces ! »

Samuel : « Comme cousin Boris ! »

Max : « Boris le rapiécé ! »

Léo : « Ça fait pirate ! »

Boris : « Je suis pas un pirate moi ! »

Léo : « Да ! Ты пират ! Борис – пират ! »

Samuel : « Moi je veux être un pirate comme cousin Boris ! »

Léo : « Mais on va pas te rapiécer petit Sam ! »

Boris : « Toi tu es brodé sur la patte ! »

Samuel : « Alors on est tous les deux des pirates ! On va aborder des bateaux et voler des trésors ! Et on va les enterrer sur des îles désertes ! »

Max : « Tu vas aborder des bateaux ? Et si tu ploufes ? Tu sais pas nager ! »

Samuel : « On va pas ploufer ! On est des pirates ! »

Le chevalier : « D’accord, j’ai deux petits pirates parmi mes petizours 🙂 »

Léo : « Est ce que les pirates font l’ornithologie ? »

Samuel : « Ben, là on est ornithologues. Mais après on fera la piraterie avec cousin Boris. »

Léo : « Oui, si vous voulez. Observez plutôt les zoisos ! »

Max : « Au premier plan c’est un chevalier guignette, Actitis hypoleucos, Scolopacidés. Et derrière je dirais un petit gravelot, Charadrius dubius, Charadriidés. Mais d’ici on voit pas le tour de l’œil jaune. »

Léo : « La répartition des couleurs me laisse penser à un petit gravelot… »

Samuel : « Il est bien ce Royaume. Comment tu as dit qu’il s’appelait ? »

Le chevalier : « Le Royaume des Échasses. »

Boris : « Et là, c’est qui le petit zoiso ? »

Max : « Une bergeronnette grise. Motacilla alba, Motacillidés. »

Léo : « Un cousin du pipit rousseline que nous avons vu hier. »

Samuel : « Mais on a vu une bergeronnette grise à l’Observatoire hier cousin Boris. »

Boris : « Oui… J’avais oublié… Je vais jamais y arriver moi ! »

Samuel : « Mais si ! Fais toi confiance. Les premiers jours sont difficiles parce qu’on voit beaucoup de belles choses d’un coup. Et les jours suivants on révise. Parce qu’on voit pas des zoisos différents tous les jours ! »

Léo : « Petit Sam a raison Boris. Fais toi confiance. »

Max : « Tiens, le combattant varié tu le connais déjà. Observe le bien pour le mémoriser… »

Léo : « ET LÀ ! Tu as eu le temps de voir ? »

Boris : « Les vanneaux huppés, Vanellus vanellus, Charadriidés ? »

Léo : « Oui 🙂 Mais pas seulement. Bonome, tu as fotoé ? »

Le chevalier : « Oui Léo. »

Léo : « Bravo bonome ! Montre à Boris… »

Léo : « Tu vois le zoiso là ? »

Boris : « On dirait un chevalier… guignette ? »

Léo : « Oui ! Bravo ! Observe bien sa queue. C’est rare de bien la voir comme ça. Mais c’est un critère diagnostic en vol. »

Max : « Viens Boris… »

Boris : « J’arrive… »

Max : « Tu reconnais ce zoiso ? »

Boris : « Un héron. »

Max : « Oui, mais lequel ? On en a vu deux espèces. »

Boris : « On a vu le pourpré et le cendré. »

Max : « Oui… »

Boris : « Cendré c’est comme la cendre. Donc c’est gris. Celui-ci est plus marron… C’est un héron pourpré ? »

Léo : « Oui Boris. Ardea purpurea, Ardéidés. »

Samuel : « Le cendré est là… »

Boris : « Je vois. Il est bien gris le cendré. Il s’appelle comment en scientifique ? »

Léo : « Ardea cinerea, Ardéidés. »

Boris : « Alors les hérons s’appelle Ardea et sont des Ardéidés. »

Max : « Ben oui ! Tu vois que tu y arrives 🙂 »

Léo : « On continue à réviser ? »

Boris : « Oui, il faut que j’apprenne moi… »

Léo : « Alors dis nous qui sont ces zoisos. C’est pas très facile parce qu’ils sont de dos… »

Boris : « Oui, je vois… Alors, à gauche il y a un chevalier guignette, puis un vanneau huppé et le combattant varié. Les noms en scientifique maintenant : Actitis hypoleucos, Vanellus vanellus et … Je sais plus. »

Max : « Philomachus pugnax. J’ai eu du mal à le retenir celui là. Je sais pas pourquoi. »

Samuel : « C’est très bien cousin Boris ! »

Léo : « Очень хороший Борис !»

Boris : « Спасибо Лео 🙂 »

Samuel : « Chevalier, si on est au Royaume des Échasses, tu pourrais fotoer des échasses s’il te plaît. J’aime bien ces zoisos. »

Le chevalier : « Tu aimes tous les zoisos mon petitours. »

Samuel (à ses cousins) : « Je suis son petitours 🙂 »

Léo (à Boris) : « Samuel a toujours pas assimilé qu’il était le petitours de bonome 🙂 »

Max : « C’est trop beau pour lui 🙂 »

Boris : « Vous avez de la chance d’être les petizours d’un grand chevalier. »

Max : « Tu auras un bonome toi aussi ? »

Boris : « Je suppose… »

Max : « Il faudra que tu le dresses. Moi ça m’a pris un peu de temps mais maintenant il est très gentil bonome. »

Le chevalier : « Parce que tu m’as dressé ? »

Max : « Oui ! Il a bien fallu ! Tu étais tout sauvage quand je suis arrivé ! »

Léo : « Maxou aime bien dire des bêtises 🙂 »

Samuel : « Qu’est ce qu’il a à courir comme ça ce combattant ? »

Max : « C’est étrange… »

Léo : « Il fuit pas un danger… »

Samuel : « Il a peut-être vu du manger là-bas… »

Max : « La jeune échasse revient nous voir… »

Max : « Léo, qu’est ce que tu regardes comme ça ? »

Léo : « La tour… »

Max : « Oui, je l’ai vue aussi. Bonome, cette tour est un observatoire non ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « On va y aller ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Et si on y allait maintenant ? Comme ça Boris pourrait faire une pause. Et puis on revient ici après. »

Le chevalier : « J’avais prévu d’aller voir alors allons-y ! »

Samuel : « C’est l’autre Royaume. »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »

Samuel : « Alors en route pour le nouveau Royaume ! Et manants, craignez Boris le pirate et Samuel le brodé ! »

Continuer la promenade

158-3 Les cigogneaux

Jeudi 20 Juillet, An IV (Encore…)

Max : « Amis lecteurs bonjour ! »

Léo : « Bienvenus dans le Blog de Max ! »

Samuel : « Nous sommes bien contents que vous soyez là ! »

Max : « Nous vous avions parlé dans les articles précédents des cigognes de Charentmaritimie. »

Léo : « En particulier des cigogneaux. »

Samuel : « C’est rigolo les cigogneaux:) »

Max : « Vous vous impatientiez 🙂 »

Léo : « Nous savons que vous attendez de les voir. »

Samuel : « On a fait exprès de vous faire languir 🙂 »

Max : « Mais trêve de suspense ! »

Léo : « Voici les fotos ! »

Samuel : « Commençons par le parent… »

Max : « Je vous rappelle que nous allons vous présenter des cigogneaux qui demandent du manger à un parent. »

Léo : « Nous vous avons déjà présenté la même scène mais chez nos mésanges. »

Max : « Souvenez-vous : pour demander du manger les petites mésanges piaillent en agitant les ailes. »

Léo : « Nous avons souvent observé cette scène, avec de nombreuses espèces… »

Max : « Les mésanges bleues, les mésanges charbonnières, les corneilles noires… »

Léo : « Avec des tas de zoisos ! »

Max : « Ce qui nous a permis d’affirmer que beaucoup de petits zoisos se comportaient ainsi pour demander du manger. »

Samuel : « Voyons ça chez les cigognes ! »

Max : « Le parent est là et les petits se sont approchés… »

Léo : « Que va t-il se passer ? »

Max : « Eh bien oui ! »

Léo : « Les cigogneaux eux aussi piaillent en agitant les ailes pour demander du manger 🙂 »

Samuel : « Mais ça fait pas pareil que les mésanges 🙂 »

Léo : « Forcément parce que les cigogneaux c’est quand même plus grand que les mésanges 🙂 »

Max : « Continuons l’observation… »

Léo : « Nous voyons clairement que les petits tapent leur bec contre celui du parent. »

Max : « Cela fait parti du rituel de demande de manger. »

Samuel : « Tap tap tap ! »

Max : « Nous avions déjà observé ce comportement. »

Léo : « Surtout chez les Laridés. »

Max : « Amis lecteurs, avez-vous déjà remarqué la tâche rouge qui se trouve sur le bec de nombreux Laridés ? »

Léo : « Une foto s’impose… »

Max : « Cher Léo, en tant que spécialiste des Laridés, pouvez-vous nous en dire plus s’il vous plaît ? »

Samuel : « Nous vous écoutons cher Léo. »

Léo : « De nombreux Laridés possèdent cette tâche rouge sur le bec. Les petits la frappent du bec pour avoir du manger. Des expériences ont montré que les petits tapaient moins si la tâche était pas au bon endroit ou de la bonne couleur. »

Max : « Merci pour ces précisions mon cher Léo. »

Samuel : « Mais tout le monde a pu remarquer que la cigogne a pas de tâche rouge sur le bec. »

Max : « Évidemment ! Tout le monde a vu ça ! »

Léo : « Toutefois l’intégralité du bec est rouge chez les cigognes adultes. »

Max : « Devons nous en déduire que le rouge provoque chez les petits zoisos l’irrépressible envie de donner des coups de bec ? »

Samuel : « Euh… »

Max : « Oui cher cousin Samuel ? »

Samuel : « Nos sacados sont rouges ! »

Max : « Aïe ! »

Léo : « Oulala ! »

Samuel : « Si on s’approche trop des petits zoisos ils vont nous donner des coups de bec ! »

Max : « On leur tourne pas le dos ! Jamais ! »

Léo : « Et on s’éloigne plus de bonome ! »

Samuel : « De toutes façons il veut pas qu’on s’approche des petits zoisos. »

Max : « Il veut pas qu’on se chamaille avec eux. »

Léo : « Il a raison. Il faut pas embêter les petits zoisos. »

Samuel : « Peut-être qu’il savait pour le rouge qui déclenche les coups de bec… »

Max : « Ça m’étonnerait pas de lui ça. »

Léo : « Samuel, merci de nous avoir rappelé que nos sacados étaient rouges. »

Samuel : « De rien cousin Léo 🙂 »

Max : « Revenons à nos cigogneaux. »

Léo : « Ils piaillent en agitant les ailes puis donnent des coups de bec dans le bec rouge du parent. »

Samuel : « Que se passe t-il ensuite ? »

Max : « Voyons ce que nous apprennent les fotos… »

Léo : « Nous voyons donc que le parent régurgite ce qu’il a lui même mangé plus tôt. »

Max : « La régurgitation c’est quand le contenu de l’estomac remonte par l’œsophage et ressort par la bouche. »

Samuel : « C’est un peu beurk pour nous mais c’est comme ça chez beaucoup de zoisos. »

Léo : « C’est plus facile pour les petits. Ce qu’ils avalent est déjà digéré en partie. »

Samuel : « C’est quand même un peu beurk… »

Léo : « Transposons un peu, pour mieux comprendre. Bonome, notre bonome mâche du chocolat puis le déglutit. Gloub le chocolat ! Puis plus tard il le régurgite pour nous le donner. »

Max : « Ça va pas la tête ! Le meilleur dans le chocolat c’est de le mâcher ! Il faut qu’il fonde dans la bouche ! Même, il faut commencer par le regarder, l’observer… J’ai lu que si on prend le temps de bien le regarder avant de le manger le cerveau produit des messagers chimiques du plaisir ! Alors bonome le mâche pas pour nous ! Il le digère pas pour nous ! Il touche pas au chocolat sauf pour nous le donner ! »

Samuel : « Cousin Max et le chocolat 🙂 »

Max : « Vous croyez qu’il y en a en réserve ? Je vais voir… »

Léo : « Pendant que notre cher Maxou, dit Maxou le chocovore, est parti chercher sa gourmandise préférée faisons un petit résumé de ce que nous avons vu. »

Samuel : « Vas-y cousin Léo. Tu résumes bien toi. »

Léo : « Toi aussi petit Sam. Je t’écoute. »

Samuel : « Tu me corriges si je dis des erreurs. Alors, tout d’abord les cigogneaux attendent, les pattes dans l’eau en cherchant négligemment de la nourriture. Puis le parent arrive. Les petits s’en approchent précipitamment puis commencent immédiatement à demander du manger en piaillant et en agitant les ailes. Ensuite ils donnent des coups de bec dans celui du parent pour bien se faire comprendre. »

Max : « Me voici ! Avec du chocolat 🙂 J’en ai pas pris beaucoup pour que bonome se rende pas compte qu’on en a pris. »

Léo : « On en a pas pris nous. »

Max : « Vous en voulez pas ? »

Samuel : « Moi si 🙂 »

Léo : « Moi aussi 🙂 »

Max : « On partage ! Samuel… Léo… Et moi. Vous en étiez où ? »

Léo : « Petit Sam a fait un petit résumé. »

Max : « D’accord. C’est bien ça. »

Léo : « Et il est très bien son petit résumé. »

Max : « Le parent régurgite la nourriture déjà en partie digérée. »

Samuel : « Et ensuite ? »

Max : « Regardons cha… »

Léo : « Max ! On parle pas la bouche pleine ! »

Max : « Ch’est parchque ch’est trop bon le chocolat 🙂 »

Samuel : « Dégoûtant ! »

Léo : « Si le parent régurgite pas assez vite, les petits hésitent pas à aller chercher la nourriture directement dans son bec. »

Max : « Mais c’est quand même mieux si le parent régurgite… »

Samuel : « Mais il régurgite par terre ! Les petits prennent leur repas par terre ! Beurk ! »

Léo : « Petit Sam, tu es trop sensible 🙂 C’est comme ça chez les zanimos. »

Samuel : « Moi j’aimerais pas manger par terre… »

Max : « Les cigogneaux s’en fichent ! Regardez ! On dirait qu’il y a un petit poisson au menu ! »

Léo : « Et le repas dure tant que le parent régurgite… »

Max : « En fait, le repas dure plus longtemps que ça. Parce que le parent il a pas que ça à faire. Alors il vide son estomac par terre puis il laisse ses petits manger tout seuls. Il s’en va le parent. »

Léo : « Il va manger pour lui. Ou recharger son estomac pour le repas suivant de ses petits. »

Samuel : « Parce que les petits ça fait rien qu’à manger ! »

Léo : « Il faut bien qu’ils grandissent ! »

Max : « N’oublie pas que dans trois mois à peu près ils vont migrer tout là-bas en Afrique ! »

Léo : « Rappelons que chez les cigognes la migration est pas mixte. Les mâles partent entre mâles et les femelles entre elles… »

Samuel : « Et les petits ? »

Max : « Bonne question… »

Léo : « Deux hypothèses : ils sont déjà assez grands pour suivre les individus de leur propre sexe. »

Max : « Ou alors ils migrent avec les femelles… »

Samuel : « Nous allons nous renseigner… »

Léo : « Parfois d’autres zoisos cherchent à profiter du repas. »

Samuel : « Comme cette aigrette garzette. »

Max : « Elle est venue voir si il y avait pas de quoi manger mais elle est vite repartie. »

Léo : « Il faut dire que les becs des petits sont plutôt impressionnants. »

Samuel : « Elle a eu peur de se faire chasser… »

Max : « Et les petits ont pu terminer leur repas tranquillement. »

Léo : « Voilà pour cette première scène. »

Max : « Nous espérons que cela vous a plu. »

Samuel : « Parce que nous on a beaucoup aimé 🙂 »

Max : « Il vaut mieux que ça vous ait plu parce que c’est pas fini 🙂 »

Léo : « Après ce repas, les cigogneaux avaient encore faim. »

Samuel : « Ils erraient les pattes dans l’eau, espérant peut-être réussir à se nourrir par eux-mêmes… »

Max : « Mais un parent s’est posé dans le nid… »

Léo : « Les petits l’ont rejoint en quelques coups d’ailes. »

Max : « Et ils se mirent aussitôt à piailler en agitant les ailes pour demander du manger. »

Samuel : « La suite vous la connaissez. »

Léo : « Coup de bec, régurgitation et repas… »

Max : « Sans oublier d’agiter les ailes ! »

Max : « Après ça, le parent en a eut assez. »

Léo : « Il s’est éloigné de ses petits. »

Samuel : « Pour se reposer. »

Max : « Voilà, cette fois c’est fini. »

Léo : « Encore une fois nous espérons que ça vous a plu. »

Max : « Hésitez pas à nous laisser des commentaires 🙂 »

Samuel : « Ça fait toujours plaisir. »

Max : « Amis lecteurs nous vous saluons ! »

Léo : « Kenavo à vous ! »

Continuer la promenade

158-2 L’Observatoire

Jeudi 20 Juillet, An IV (suite)

Le chevalier : « Mes petizours… Réveillez vous. »

Max : « Mmmmm… On est où ? »

Le chevalier : « J’ai fait une pause à l’Observatoire. Je me suis dit que ça vous ferait plaisir. »

Max : « Merci bonome. Tu vas voir Boris, on a parfois de belles surprises à l’Observatoire. »

Samuel : « Cousin Max, il faut pas dire ça. Parfois on voit rien du tout. »

Max : « Oui, ça arrive aussi. Mais pas aujourd’hui. »

Samuel : « Qu’est ce que tu en sais ? »

Max : « Les zoisos ont dû se prévenir de l’arrivée de cousin Boris. Ils vont venir voir le grand chevalier aux quatre petizours 🙂 Léo est pas réveillé ? »

Samuel : « Il dort à poings fermés 🙂 »

Max (à l’oreille de Boris) : « Boris, pourrais-tu dire zoiso en russe s’il te plaît ? »

Boris : « птица.»

Léo : « птица ? Где птица ? »

Max : « Tu te réveilles en russe toi maintenant ? »

Léo : « Je crois que j’ai tout dormi… »

Max : « On a vu 🙂 Bonome a fait un arrêt à l’Observatoire. »

Léo : « Rhoooo ! Merci bonome. »

Max : « Le paysage est tout sec. Je sais bien que c’est l’été mais quand même ! Dans un marais il doit y avoir de l’eau ! »

Léo : « C’est très sec, en effet… J’espère qu’il y aura davantage d’eau plus loin… »

Samuel : « Il y a un zoiso ! »

Max : « Vu ! Bonome ? »

Le chevalier : « Vu ! … Oui, je vous montre 🙂 »

Max : « C’est qui lui ? On dirait une bergeronnette mais pas tout à fait… »

Samuel : « Un juvénile ? »

Léo : « Non, j’opterais plutôt pour un pipit rousseline. »

Max : « Un pipit rousseline ? »

Léo : « Anthus compestris, Motacillidés. »

Max : « Tu es sûr de toi ? »

Léo : « Pas tout à fait. Il est loin, la foto est pas parfaitement nette… Mais je pense que c’est un pipit rousseline. »

Max : « On l’a jamais vu ce pipit. »

Léo : « Non 🙂 »

Max : « Rholala ! On voit plein de zoisos ! »

Samuel : « La chance ! »

Max : « Et on est même pas arrivés à l’Observatoire ! »

Le chevalier : « Nous y arrivons. »

Max : « On va faire une pause avant 🙂 »

Le chevalier : « Pourquoi ? »

Léo : « Ben bonome ! Pour pas déranger l’aigrette garzette ! »

Samuel : « Elle nous a repérés 🙂 »

Max : « On bouge plus ! »

Léo : « Elle s’est sauvée quand même ! »

Boris : « Ils vous laissent quand même beaucoup les approcher les zoisos. »

Max : « Pas assez à mon goût 🙂 »

Léo : « Toi, ce que tu voudrais c’est qu’ils se laissent caresser et que tu puisses les chevaucher. »

Max : « Je reconnais que ça me plairait bien 🙂 »

Samuel : « Chut ! On va entrer dans l’Observatoire ! »

Max : « Oui petit Sam… Alors… Bonome, tu nous poses sur les fenêtres s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Oui mais interdiction de courir et de chamailler ! »

Max : « Ben oui ! Sinon les zoisos s’envolent et qu’est ce qu’on regarde nous, si les zoisos s’envolent ? »

Léo : « Merci bonome… »

Samuel : « Il y a encore des aigrettes garzettes… »

Max : « Boris, est-ce que tu veux juméler ? »

Boris : « Juméler ? Vous avez des jumelles ? »

Max : « Oui, j’ai pensé à les mettre dans le sacado de bonome pour une fois 🙂 »

Léo : « Ce sont des grosses jumelles pour des petizours mais on peut s’en servir quand même. »

Boris : « Je veux bien, moi ! »

Max : « Bonome, les jumelles s’il te plaît ! »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Léo : « Et tu voudras bien nous prêter le gros appareil s’il te plaît ? »

Le chevalier : « J’installe tout ça ! »

Samuel : « Tu vois comme il est gentil avec les petizours ce grand chevalier Boris ! Les jumelles par ci, le gros appareil par là… Et cousin Léo et cousin Max l’appellent le grand dadais… »

Boris : « Je suis d’accord avec toi Samuel : c’est pas très gentil. »

Max : « C’est affectueux ! On l’aime bien notre grand dadais 🙂 »

Le chevalier : « Le grand dadais a fini d’installer votre matériel. Bonnes observations 🙂 »

Max : « Boris, tu vois la cigogne ? »

Boris : « Elle est juste devant nous Max. »

Max : « Jumèle son bec… »

Boris : « Il est tout noir ! »

Max : « Ben oui ! C’est un jeune ! Oh ! Qu’est ce qu’il lui arrive ? »

Léo : « J’ai fotoé 🙂 »

Max : « On dirait qu’il a été déséquilibré et qu’il s’est servi de ses ailes pour se rattraper. »

Léo : « Bonne hypothèse Maxou. Je vois pas d’autre explication… »

Max : « Avec des grandes pattes comme ça, ça doit pas être facile d’apprendre à marcher… »

Samuel : « Vous avez vu dans l’eau ? Ce sont des chevaliers ? »

Max : « Voyons ça… »

Max : « Des gambettes… Il y a des bécasseaux variables aussi. On les reconnaît à leur taille, ils sont plus petits, et à la tâche noire qu’ils ont sous le ventre. »

Samuel : « Je vois. Calidris alpina, Scolopacidés. »

Max : « Je vois rien d’autre. Et toi Léo ? »

Léo : « La cigogne adulte qui rejoint ses petits 🙂 »

Max : « Bon si il se passe rien je vais montrer les cigognes à Boris. Bonome mon beau livre s’il te plaît. Tu peux le poser là ? Merci. Viens Boris. »

Samuel : « Je vais juméler moi alors 🙂 »

Là je vais pas raconter tout ce que j’ai expliqué à Boris au sujet des cigognes. C’est un zoiso qu’on connaît bien la cigogne, alors j’ai beaucoup expliqué. Princesse, si tu veux savoir les cigognes, tu relis tout ce que j’ai déjà gravé. Hopla !

Léo : « Oulala ! Qu’est ce qu’il se passe ? »

Samuel : « Tous les zoisos se sont envolés d’un coup ! »

Max : « On grimpe ! Viens Boris, il faut aller voir ça ! »

Samuel : « J’ai cru voir passer un rapace… »

Léo : « Ça expliquerait l’envol rapide des autres zoisos… »

Max : « Il est où ce rapace ? »

Léo : « Il faut le trouver pour Boris ! »

Samuel : « Là-bas ! »

Max : « Repéré bonome ? »

Le chevalier : « Repéré 🙂 Je fotoe. Mais en vol, aussi loin… »

Max : « Tu vas y arriver bonomou 🙂  Léo, tu vois qui c’est ce rapace ? »

Léo : « Il est très clair… »

Max : « Ben oui… Bon, procédons par élimination. C’est pas un milan noir… »

Léo : « Non non ! La queue est pas échancrée. Et le bras est pas comme ça. »

Max : « Un busard des roseaux ? »

Léo : « Trop clair… Et les doigts devraient être sombres. »

Max : « La buse variable ? »

Léo : « Comme son nom l’indique son plumage est variable. Il peut y avoir des individus très clairs… Selon moi c’est l’hypothèse la plus vraisemblable… »

Max : « Je vois pas qui ça pourrait être si c’est pas une buse variable… Bonome, tu nous aides pas ? »

Le chevalier : « Non. »

Max : « D’accord. Merci bonome. Ça fait plaisir de voir qu’on peut toujours compter sur toi. »

Le chevalier : « A ton service mon petitours. »

Max : « Pfff ! Il sert à rien ce bonome. »

Léo : « Il fotoe bien quand même. »

Samuel : « Et puis il nous transporte. A pattes on mettrait des jours… »

Boris : « Et il porte les affaires… »

Max : « Et le chocolat. Bon, bonome on te garde. Mais fais un peu attention quand même ! »

Le chevalier : « Oui Max. Je vais veiller à être un meilleur bonome à l’avenir. »

Max : « Nous trouvons que tu t’es un peu relâché ces derniers temps… Reprends toi bonome ! »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Bien, je suis fort aise d’entendre ces saines paroles. »

Léo : « T’es trop bête Maxou 🙂 »

Samuel : « Les cousins, il y a une bergeronnette grise juste là. »

Léo : « Un juvénile… »

Samuel : « Motacilla alba, Motacillidés. »

Max : « UN AUTRE RAPACE ! UN TOUT GRIS ! »

Léo : « Cousin Boris, toi qui voulais voir des rapaces… »

Max : « Bonome tu le rates pas s’il te plaît… »

Le chevalier : « Je fais de mon mieux Max. »

Léo : « Zutalor ! Il est parti ! »

Max : « Montre les fotos bonome ! »

Léo : « Gris, beaucoup de noir au bout des ailes, une barre sombre sur l’aile… Oui, c’est évident… »

Max : « C’est qui Léo ? »

Léo : « Un busard cendré. »

Max : « Un busard cendré ? Comme le héron cendré mais plutôt genre busard ? »

Léo : « Oui Maxou. »

Samuel : « Il s’appelle comment en scientifique le busard cendré cousin Léo ? »

Léo : « Circus pygargus, Accipitridés. »

Max : « Tu vois Boris, ça c’est Léo. On a jamais vu le busard cendré mais il le connaît quand même. »

Samuel : « C’est parce que cousin Léo étudie beaucoup. Il a tout le temps le nez dans les livres. »

Léo : « C’est pas vrai ! Je chahute aussi ! Et je vous bats toujours à la bagarre ! »

Max : « Pas toujours ! »

Léo : « Si monsieur Max ! »

Max : « Même pas vrai ! »

Léo : « Si tu veux je te le prouve tout de suite ! »

Max : « Même pas cap ! »

Léo : « Cap ! »

Samuel : « Chevalier, tu vas les laisser faire la bagarre ? »

Le chevalier : « Non. MAX ! LÉO ! ÇA SUFFIT ! »

Léo : « Oui bonome. »

Max : « Pardon bonome. »

Le chevalier : « Faire la bagarre alors que nous venons de voir un busard cendré pour la première fois ! »

Léo : « C’est pas très malin de notre part. »

Max : « C’est ma faute. Pardon mon Léo. »

Léo : « J’aurais pas dû te provoquer. Pardon Maxou. »

Samuel : « Tu vois cousin Boris, les petizours ça se chamaille. Même moi parfois… A ma grande honte. »

Max : « Il y a pas de honte à avoir petit Sam. Tu es un juvénile. »

Léo : « Le busard cendré revient ! »

Léo : « C’est un mâle adulte… »

Boris : « Вы действительно знаете птиц Лео.»

Léo : « Je les connais pas tous encore… Et puis il y a les chants. J’en connais quelques uns mais parfois j’entends un zoiso chanter et j’arrive pas à l’identifier… »

Max : « Ah oui, Boris, il y a une chose à savoir au sujet de notre cher Léo. Il imite parfaitement certains zoisos. Mais alors vraiment bien. On fait pas la différence avec le vrai zoiso. »

Samuel : « Les zoisos eux-mêmes se font avoir 🙂 »

Max : « Tu verras, c’est très impressionnant. Mais toute médaille a son revers. Léo rêve souvent de zoisos. »

Samuel : « Les petizours naturalistes rêvent souvent de zoisos. »

Max : « Léo les imite dans son sommeil. Il dort et il gazouille comme un pinson des arbres, un merle noir ou un rougegorge. Et nous on peut pas dormir… »

Samuel : « Alors cousin Max envoie cousin Léo dormir aux cabinets. C’est pas très gentil mais sinon on dort plus, nous. »

Max : « Léo râle pas. Je le réveille et il prend sa couverture pour aller aux cabinets. Là-bas il peut chanter tant qu’il le veut. »

Léo : « Je chante pas toutes les nuits ! »

Max : « Heureusement Léo. Sinon on pourrait plus jamais t’accueillir dans notre chambre et ce serait fort triste. »

Samuel : « J’aime pas quand cousin Léo dort pas avec nous. »

Le chevalier : « Au fait, vous n’étiez pas trop serrés cette nuit à quatre dans le lit ? »

Max : « Si. Les prochaines nuits je dormirai dans la pochette. Ils auront plus de place. »

Léo : « On peut faire des binômes et alterner. Une nuit dans le lit, une nuit dans la pochette… »

Max : « On verra ça se soir. Reprenons l’observation… »

Léo : « Les deux cigogneaux sont là… »

Les cigogneaux ont fait des trucs de cigogneaux et bonome a tout fotoé. Tu sais comment il est Princesse, quand il fotoe tout mon bonome. Il fotoe tout ! Là sa série de fotos en compte au moins 350. Ben oui, c’est bonome ! Mais ça valait la peine. Alors avec Samuel et Léo on va faire un grand tri puis on fera un article spécial après celui-ci. Encore un article spécial cigognes 🙂

Boris : « Et lui là-bas, tout seul, vous le connaissez ? »

Max : « Mmmm… »

Max : « Bécasseau maubèche, Calidris canutus, Scolopacidés. »

Samuel : « Comme bécasseaux on connaît le variable qu’on a vu tout à l’heure, le maubèche qui est là et le sanderling. »

Max : « C’est Piper le petit bécasseau. On te montrera le film. C’est rigolo 🙂 »

Le chevalier : « Bien, mes chers petizours… »

Max : « Tu veux rentrer ? »

Le chevalier : « Il va bien falloir… »

Max : « Bonome, notre monture est attachée à l’entrée du Petit Royaume des Passereaux. On pourrait y faire un tour… »

Le chevalier : « Nous n’y voyons jamais beaucoup d’oiseaux… »

Max : « Justement ! On fait un arrêt supplémentaires et les petizours sont contents et on reste pas trop longtemps et tu es content aussi ! »

Léo : « S’il te plaît bonome ! »

Le chevalier : « Je suppose que je n’ai pas le choix ? »

Max : « Si si ! Tu as toujours le choix. Si tu veux on y va pas. Bon, dans ce cas on t’aimera plus jamais mais on fait comme tu veux… »

Le chevalier : « Moi qui croyais que vous m’aimiez d’un amour inconditionnel… »

Max : « S’il te plaît bonome. »

Le chevalier : « Bien. Je ne voudrais pas risquer une fronde de petizours. Allons y ! »

Les petizours : « Merci bonome ! »

Un peu plus loin…

Max : « Bon, ben on a vu aucun zoiso… »

Léo : « Pas un seul ! »

Samuel : « On en a même pas entendu ! »

Max : « Bonome, on peut aller s’asseoir sur la table ? »

Le chevalier : « Oui, mais c’est la dernière pause. Après on rentre. »

Max : « Oui bonome. Tu nous poses ? »

Le chevalier : « Je vous pose. Léo, je suppose que tu veux le beau livre de zoisos de Max ? »

Léo : « Je veux bien. Merci 🙂 »

Max : « Par contre, bonomou, pourrais-tu aller pétuner un peu plus loin. Sans vouloir te commander bien sûr. »

Le chevalier : « Tu me chasses ? Alors je marche pendant des heures pour vous faire plaisir et tu me chasses ! Tu ne me chasses pas ! Je pars ! »

Max (aux autres petizours) : « Il va revenir. »

Léo : « Et si il revenait pas ? »

Max : « Il va revenir te dis-je ! »

Samuel : « Cousin Max, c’était pas très gentil de lui dire de partir… »

Max : « Je lui demanderai pardon quand il va revenir. »

Boris : « Max, tu devrais prendre soin de ton grand chevalier… »

Max : « Mais ! J’en prends soin ! Mais j’en ai assez qu’il nous enfume ! »

Léo : « Ben j’aime pas trop non plus mais c’était pas une raison pour lui dire de partir. Je désapprouve. »

Samuel : « Je me désolidarise. »

Léo : « Et si il revenait pas ? »

Max : « Oulala ! Vous m’embêtez ! Il va pas nous abandonner parce que j’ai dit une vilaine chose. Vous y êtes pour rien. Il va revenir et c’est tout. Et puis je voulais qu’on papote entre nous. »

Léo : « On pouvait discuter en sa présence… »

Samuel : « C’était peut-être la dernière fois qu’on le voyait… »

Max : « Mais non ! Vous l’imaginez sans ses petizours ? »

Léo : « Ben si ses petizours lui disent de partir… »

Max : « Bon, ça suffit ! BONOME ! BONOOOOOOME ! »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Tu es déjà là ? »

Le chevalier : « Ben oui. J’étais à quelques mètres… »

Max : « Bonome, je suis désolé de t’avoir demandé d’aller pétuner un peu plus loin. Pardon mon bonomou. Mais peux-tu dire aux petizours que voici que tu vas pas nous abandonner pour ça ? »

Le chevalier : « Je peux. Léo, Samuel, Boris, je ne vais pas vous abandonner à cause de Max. Nous rentrerons tous les quatre. »

Max : « Tous les quatre ? Ben et moi ? »

Léo : « Bien fait ! »

Samuel : « Oh, il va pas te laisser là… »

Max : « Mais il m’a pas inclus dans les petizours qui rentraient ce soir… »

Samuel : « Il va pas te laisser là te dis-je ! »

Max : « Je suis un petitours abandonné… »

Le chevalier : « Mais non Maxou. Tu rentres avec nous. »

Léo : « Voilà, c’est comme ça avec la tribu de Max. Tu regrettes pas trop d’être venu Boris ? »

Boris : « Je commence à comprendre… Vous aimez bien vous taquiner les uns les autres… »

Le chevalier : « Surtout Max 🙂 Voulez-vous voir le zoiso que j’ai fotoé lors de mon exil involontaire ? »

Léo : « Tu as vu un zoiso ? »

Le chevalier : « Oui, regardez ! »

Léo : « Une cisticole des joncs ! »

Samuel : « C’est un beau zoiso 🙂 »

Max : « Et nous on l’a pas vu… »

Léo : « Max, cesse donc de ronchonner. »

Max : « Je ronchonne pas. Mais j’ai cru que bonome voulait plus de moi… »

Le chevalier : « Comment peux-tu imaginer ça Maxou. Viens ici. »

Samuel : « Je viens aussi 🙂 »

Léo : « Bon, pendant que vous câlinez Max je vais étudier le busard cendré avec Boris. Tu veux bien Boris ? »

Boris : « Oui Léo. Il faut que j’apprenne moi. Je vais devoir former d’autres petizours. »

Léo : « C’est une grande responsabilité. J’espère qu’on aura le temps de te former suffisamment. »

Boris : « Tu me montres le busard cendré ? »

Pendant que Léo expliquait le busard cendré à cousin Boris, bonome est allé s’asseoir dans l’herbe. Il nous a pris dans sa main tout contre lui. Et petit Sam m’a gratouillé le front. Bien sûr qu’il m’abandonnerait pas mon bonome, mais j’ai eu peur quand même. Au bout d’un moment il a décidé qu’il était temps de rentrer. Alors on s’est pochés en binôme petit Sam et moi. Léo s’est installé avec Boris. En chemin on a aperçu une tourterelle des bois.

Puis on a chevauché doucement mais sans faire de pause. Et là je me suis rendu compte qu’on avait même pas montré la mer à Boris. Il faudra qu’on y aille un jour… Le soir on a fait une soirée fotos, gratouillis et chocolat. Les cousins se sont moqués de moi parce que je suis resté tout le temps serré contre bonome. J’ai même pas mangé de chocolat. Et puis il fut temps de se coucher. Bonome a installé Boris, Léo et Sam dans le lit. Mais il m’a gardé encore un peu avec lui. Pour me rassurer. Après il m’a chatouillé pour me faire rigoler. Puis il m’a installé dans notre pochette en me couvrant bien avec ma serviette comme couverture. Ensuite il m’a fait mon bisou de bonnuit Max. Puis il est parti. Quand petit Sam a vu que j’étais seul, il est venu me rejoindre. Il s’est serré contre moi comme il le fait avec Léo puis il m’a gratouillé le front. Et on s’est endormis…

Voilà Princesse. Mais la journée est pas terminée. Il faut encore qu’on te raconte les cigogneaux… A tout de suite 🙂

Continuer la promenade

158-1 Le Royaume des Chevaliers

Jeudi 20 Juillet, An IV

Le chevalier : « Bonjour mes petizours. Vous êtes déjà levés ? Pourtant vous avez chahuté jusque tard hier soir 🙂 »

Max et Léo : « Bonjour bonome ! »

Samuel : « Bonjour chevalier ! »

Boris : « Привет рыцарь 🙂 »

Léo : « Привет ?»

Boris : « Oui, c’est moins formel que здравствуйте »

Léo : «Alors Привет bonome 🙂 »

Max : « Priviét aussi bonome 🙂 »

Boris : « Max, te vexe pas mais ton accent est moins bon que celui de Léo. »

Max : « Ben forcément ! Léo il sait tout. On se demande même si il est pas autiste ! »

Samuel : « C’est pas vrai ! Il est pas autiste cousin Léo ! Il va très bien dans sa tête ! Tu arrêtes de dire qu’il est autiste ! »

Max : « Ça c’est petit Sam. Il a l’air tout petit tout doux mais si on ose dire quelque chose au sujet de Léo… Et Léo est pareil avec Sam. »

Boris : « Ils s’entendent bien tous les deux ? »

Max : « Un duo inséparable ! Bon, bonomou j’ai une bonne nouvelle pour toi ! »

Le chevalier : « Laquelle ? »

Max : « Je te demanderai pas ‘on va où aujourd’hui ?’ Parce qu’on va au Royaume des Chevaliers ! »

Le chevalier : « Quelle surprise ! »

Max : « Ben oui 🙂 Il est bien ce Royaume pour initier Boris à l’inspection naturaliste. Il faut qu’on le forme avant son retour à Moscou. On y va ? »

Le chevalier : « On y va 🙂 »

Boris : « начнем! »

Au Royaume des Chevaliers…

Max : « Alors Boris, ça t’a plu la chevauchée ? »

Boris : « C’était rigolo 🙂 »

Léo : « On est un peu secoués mais on profite du paysage. »

Max : « Quand on est sages, au retour, on poche parfois dans la chemise. On voit mieux. »

Léo : « Mais il faut chevaucher doucement. »

Max : Bonome, tu attaches la monture et on commence l’inspection ! Tu as dit aux zoisos de venir ? »

Léo : « Bonome parle le zoiso 🙂 »

Boris : « Il parle le zoiso ? »

Max : « Oui mais il le dira jamais. »

Léo : « Il parle le renard aussi. Et le chevreuil… »

Max : « Tout le mammifère… En fait, il est polyglotte du zanimo. »

Léo : « боном говорит птицу »

Boris : « браво Léo. »

Samuel : « Vous avez vu le zanimo crabouillé ?»

Max : « Quel zanimo ? Ah oui ! Ah ben là, il est tout crabouillé en effet… »

Max : « Tu le reconnais quand même bonome ? »

Le chevalier : « On dirait une musaraigne… Voyons un peu les dents… Une musaraigne à dents blanches évidemment… »

Max : « Ben oui ! Waou l’autre ! On voit bien que c’est une musaraigne à dents blanches. Les musaraignes à dents bleues sont pas comme ça ! »

Le chevalier : « En dehors des musaraignes à dents blanches il n’existe que les musaraignes à dents rouges Maxou… »

Max : « C’est ce que je viens de dire ! Écoute un peu bonome ! »

Samuel : « Cousin Max aime bien la mauvaise foi 🙂 »

Le chevalier : « Les musaraignes à dents blanches forment la sous-famille des Crocidurinés, famille des Soricinés… Mmmmm… »

Max : « Boris, là tu vois bonome quand il réfléchit. Il mmmmmme en se grattant la tête. Et il perd ses cheveux. Après il va plus en avoir et le soleil va lui taper sur la tête directement, ce qui va faire fondre son cerveau… Parce qu’il veut pas mettre sa casquette. Il dit que ça l’empêche de fotoer mais en vrai c’est parce qu’il aime bien être tout bronzé. C’est sa coquetterie à lui d’être bronzé. Mais seulement de la tête… »

Le chevalier : « Merci Maxou. Je vois que tu commences tout de suite à me présenter à Boris sous mon meilleur jour… »

Léo : « Bonome, néglige Max et explique nous la musaraigne à dents blanches s’il te plaît. Comment tu sais que c’est une musaraigne ? »

Le chevalier : « Le petit nez allongé qui forme comme une toute petite trompe. Et les incisives inférieures allongées vers l’avant. Les dents blanches m’aiguillent vers la sous famille des Crocidurinés. Pour l’espèce… Il me faudrait étudier les mâchoires plus à fond et je n’ai pas envie de toucher à ce zanimo crabouillé. »

Max : « Je comprends. Tu as une hypothèse quand même ? »

Le chevalier : « Non, je me contenterai de dire que c’est une crocidure. »

Max : « On connaissait pas les musaraignes, nous. Tu connaissais Boris ? »

Boris : « Jamais vues. »

Le chevalier : « Elles sont surtout nocturnes. Mais vu leur petite taille, elles doivent se nourrir régulièrement tout au long de la journée. Ce sont de petits insectivores hyperactifs, mais qui parviennent très bien à passer inaperçus. »

Max : « Ben, avec tous les rapaces qu’il y a dans ce Royaume… »

Boris : « Il y a des rapaces ici ? »

Max : « Oui. Des buses variables, des busards des roseaux et surtout des faucons crécerelles… Parfois des milans noirs aussi… »

Boris : « J’aimerais bien voir des rapaces. »

Max : « Nous en verrons sûrement pendant notre séjour Boris. »

Léo : « Boris, tu sais dire musaraigne en russe ? »

Boris : « землеройка. »

Léo : « спасибо борис.»

Max : « Tiens ! Un flambé !»

Max : « Un jour un flambé nous a accompagnés un long moment dans ce Royaume. Je pense qu’il voulait être notre guide. Mais c’était pas un bon guide… »

Léo : « En scientifique il s’appelle Iphiclides podalirius et il appartient à la famille des Papalionidés. »

Boris : « Это очень красивая бабочка.»

Léo : « бабочка ? »

Boris : « Oui. Ça veut dire papillon.»

Léo : « D’accord. »

Max : « Babochka, babochka ! Vous allez parler russe tout le temps ? Et comment je vais graver mon blog moi ? Je sais pas l’alphabet cyrillique moi ! Pfff ! »

Samuel : « Quand cousin Max parle russe, ça fait pas pareil que quand c’est cousin Léo. Dites papillon tous les deux. »

Léo : «  бабочка.»

Max : « Babochka.»

Samuel : « Ben voilà ! C’est pas pareil… »

Max : « C’est parce que je suis pas autiste moi ! »

Samuel : « Cousin Max tu arrêtes ! TU ARRÊTES OU JE TE DÉCOUPE EN MORCEAUX ET JE LES JETTE AUX BROCHETS D’AQUITAINE MOI ! »

Léo : « Max a peur des brochets. Et il est de tradition dans notre tribu de petizours de nous menacer mutuellement de nous jeter aux brochets… Tu t’y feras Boris. Il faut pas te formaliser pour ça. Jusqu’à ce jour aucun d’entre nous a encore été ploufé 🙂 »

Max : « On sait pas nager. »

Boris : « Moi non plus 🙂 »

Samuel : « Une cigogne passe… »

Léo : « Les cigognes, on aura l’occasion de te les présenter plus tard. La Charentmaritimie c’est un peu le pays des cigognes. »

Max : « Il y a plein de nids, tu verras… »

Léo : « On arrive à un observatoire. Il y en a deux dans ce Royaume. Mais on peut aussi observer entre les arbustes… »

Max : « Un lézard ! »

Léo : « C’est un lézard des murailles. Podarcis muralis, Lacertidés. Je peux pas te le dire en russe. Je connais pas… »

Max : « Mais si tu retiens le nom en scientifique tu pourras apprendre en russe. Les noms en scientifique sont faits pour que tous les scientifiques du monde se comprennent. Ils sont pas en français ou en russe, ils sont en scientifique. Et ça c’est bien pratique. Si tu veux on te fera des fiches. »

Boris : « Merci Max. »

Samuel : « Vous avez vu sa queue ? Il y a une zone un peu gonflée ! »

Léo : « C’est à cause de l’autotomie. »

Boris : « C’est quoi l’autotomie ? »

Léo : « Certains lézards peuvent décider de couper leur queue, comme ça, quand un prédateur les menace. La queue continue de s’agiter et attire le prédateur. Et le reste du lézard peut se sauver. Il est incomplet mais vivant. Après, la queue repousse. Mais on voit la cicatrice de la repousse. »

Boris : « Ils font ça les lézards ? »

Max : « Pas tous. Et je sais pas si ils peuvent le faire plusieurs fois. Léo, tu sais toi ? »

Léo : « Non. Et toi bonome ? »

Le chevalier : « Il me semble que le lézard des murailles peut abandonner sa queue plusieurs fois. Mais la repousse de fait de moins en moins bien. »

Max : « Après il peut plus le faire alors. »

Samuel : « Nous, si on se fait couper une patte elle repousse pas. »

Max : « Bonome pourrait la recoudre… »

Léo : « Avec une aiguille à tricoter et de la ficelle à gigot 🙂 »

Max : « On t’expliquera Boris. On fait une pause sur le banc ? »

Le chevalier : « Si vous voulez… »

Max : « Prenez tout de suite la pause comme ça on sera débarrassés de la foto des petizours 🙂 »

Un peu plus tard…

Max : « Allez ! On est pas encore au bout du Royaume et après on va aller ailleurs. »

Le chevalier : « Ah bon ? »

Max : « Ben oui bonome. Tu veux jamais rentrer, alors pendant la chevauchée du retour on s’arrête là, ou là, ou encore là… »

Léo : « Max a raison bonome. »

Boris : « Vous l’appelez toujours bonome ? »

Max : « Non. Parfois on l’appelle le grand dadais 🙂 »

Léo : « большой умник 🙂 »

Boris : « большой умник ! C’est pas gentil ça ! »

Max : « C’est affectueux 🙂 »

Boris : « Je l’appellerais quand même pas comme ça… »

Samuel : « Ils sont bêtes dans leur tête… »

Max : « Pfff ! Allez, on avance… »

Léo : « LES ZOISOS ! »

Max : « Oulala ! On a à peine eu le temps de les voir et ils se sont envolés ! »

Le chevalier : « Fotoés 🙂 »

Max : « C’est vrai ? Trop fort bonomou 🙂 »

Léo : « Tu nous montres s’il te plaît ? J’ai pas eu le temps voir qui c’était ces zoisos… »

Léo : « Des tourterelles des bois ! Rhoooo ! »

Max : « Des tourterelles des bois ? On connaît pas les tourterelles des bois ! »

Samuel : « On rigole pas nous. On est à peine arrivés et vlan ! Un nouveau zoiso 🙂 »

Léo : « 🙂 Streptopelia turtur, Columbidés. Tu peux en dire plus bonome ? »

Le chevalier : « Elle migre en Afrique. Sa période d’estivage ici est la plus courte des Columbidés. Elle arrive vers mars avril et repart fin juillet après avoir élevé une ou deux couvées. »

Max : « Elles restent que 4 mois ici ? »

Samuel : « Et il y a deux couvées ? »

Max : « Les petits derniers ont seulement deux mois quand ils partent en Afrique ? »

Le chevalier : « Eh oui. »

Max : « Elles restent pas longtemps et grâce à toi, on a une belle foto. Bravo bonome ! »

Léo : « Bonome trouve toujours que ces fotos sont pas belles. »

Max : « Il ronchonne chonchon 🙂 »

Léo : « Là tu les as eues en mouvement. Et d’après l’arrière plan flou, tu as bougé au même rythme que les zoisos ! Bravo bonome ! »

Le chevalier : « спасибо Léo 🙂 »

Max : « Toi aussi tu parles russe ? »

Léo : « Ça devrait pas t’étonner Maxou. Il est polyglotte du zanimo alors les langues des zoms… Et tu sais bien qu’il parle couramment le grékancien. »

Max : « Vu son âge il a vu apparaître toutes les langues du monde… Oh ! Bonome, tu peux me poser par terre s’il te plaît ? J’ai vu quelque chose ! »

Le chevalier : « Oui Max. Descendez vous aussi mes petizours. Max, ne cou… Pourquoi leur dis-je encore de ne pas courir ? Ils ne m’écoutent jamais ! »

Max : « Venez les cousins ! C’est un crâne de ragondin ! »

Léo : « Boris, le ragondin s’appelle myocastor coypus en scientifique et il appartient à la famille des Myocastoridés. »

Boris : « Merci Léo. Mais j’ai bien étudié l’article de Max sur le crâne du ragondin. J’ai pas tout retenu mais je sais ce que c’est un ragondin. »

Léo : « Ah oui ! Le cours de crâne de ragondin ! »

Max : « Ce serait bien qu’on en voit en vrai quand même des ragondins. Ils sont un peu envahissants et ils abîment un peu les berges des cours d’eau mais je les aime bien, moi, les ragondins. Et c’est pas une raison pour en faire du pâté… Bon, qui il y a comme zoisos ici… Des aigrettes garzettes et des colverts… »

Léo : « Six garzettes d’un coup ! »

Samuel : « C’est pas tous les jours qu’on en voit autant 🙂 »

Max : « Non, mais on en voit souvent. Boris aura d’autres occasion d’en observer. Il faudrait vérifier mais je pense qu’on en voit chaque jour quand on est en Charentmaritimie. »

Léo : « Je serais pas totalement affirmatif… »

Max : « On va dire qu’on en voit presque tous les jours… Là… C’est qui là… C’est un chevalier… guignette ! »

Samuel : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés. »

Boris : « он рыцарь ?»

Léo : « Oui, un chevalier 🙂 Mais pas un chevalier comme bonome. Un chevalier zoiso. De la famille des Scolopacidés. »

Max : « Bonome c’est pas un zoiso 🙂 »

Léo : « Comme dirait Max c’est normal de voir des chevaliers au Royaume des Chevaliers 🙂 »

Max : « Ben oui ! Si on l’appelle le Royaume des Chevaliers c’est pas pour rien ! »

Samuel : « Ben non. Même qu’il y a des chevaliers gambettes. Tringa totanus, Scolopacidés. »

Léo : « Bien vu petit Sam ! »

Max : « Il y en a d’autres qui arrivent ! »

Max : « Boris, observe bien les ailes des guignettes. Tu vois la répartition du blanc et du marron ? Là, on voit bien et on est sûrs que ce sont des gambettes. Si tu retiens bien les ailes tu pourras les reconnaître en vol. C’est pas toujours facile de reconnaître les zoisos en vol. Oh ! J’avais pas vu ! Viens voir Boris ! »

Boris : « Qu’est ce que c’est ? »

Max : « C’est une pelote de réjection ou régurgitation. On peut dire boulette aussi. »

Boris : « Mais c’est quoi ? »

Max : « Je vais t’expliquer. Tu voulais voir des rapaces. Voici une de leur trace. Les rapaces ont pas de dents. Alors ils avalent leurs proies d’un coup, comme ça. Gloub la proie ! Bon, des fois ils la déchiquettent pour l’avaler en deux morceaux. Gloub et gloub ! Dans l’estomac, tout est digéré sauf les poils, les os et les dents. Tout ça forme une boulette que le rapace recrache. Et nous on les retrouve. On en a vu beaucoup ici. Moi je pense que c’est le faucon crécerelle qui régurgite ici. Parce qu’on le voit souvent dans le coin et même posé sur la palissade de l’observatoire. »

Boris : « Il va venir le crécerelle ? »

Max : « On peut pas savoir. Mais ça m’étonnerait qu’il vienne si on est là. Et puis, il vaut mieux pas. On sait jamais : il pourrait décider de manger du petitours. »

Léo : « Max ! Boris ! Venez voir ! »

Max : « On arrive ! »

Léo : « Max, tu connais cette araignée ? »

Samuel : « Et l’autre ? C’est un petit ? »

Max : « Voyons ça… »

Max : « J’ai déjà vu… C’est… Zutalor ! Je me souviens de frelon. C’est la griotte frelon ! Bonome, c’est ça ? C’est une griotte frelon ? »

Le chevalier : « Non Maxou. La griotte est une cerise. C’est une argiope frelon, Argiope bruennichi, Aranéidés. »

Max : « Et à côté ? C’est un petit ? »

Le chevalier : « C’est le mâle. »

Max : « Il est plus petit que la femelle le mâle ? Ça alors ! »

Le chevalier : « C’est assez fréquent. Comme chez l’Homme c’est le mâle qui est plus grand, les gens pensent que c’est toujours le mâle le plus grand. »

Max : « Les zoms voient pas plus loin que le bout de leur nez… Ils m’énervent les zoms ! Tu aimes les zoms toi Boris ? »

Boris : « Il y en a qui sont gentils. »

Léo : « Ben voilà ! Ça c’est une réponse sage ! Max dit tout le temps qu’il aime pas les zoms. Mais il idolâtre son bonome, aime beaucoup Brindille et Coquelicot… »

Samuel : « Et il parle toujours de Princesse ! »

Max : « J’en parle pas tant que ça ! Et elle s’en fiche de nous Princesse… »

Léo : « Un héron pourpré ! »

Léo : « Rholala ! Un héron pourpré… »

Boris : « C’est rare les hérons pourprés ? »

Max : « Ben… Pas trop mais il y en a quand même pas beaucoup. »

Samuel : « En scientifique il s’appelle Ardea purpurea, Ardéidés. »

Max : « On l’aime beaucoup ce héron. »

Boris : « ты любишь всех птиц 🙂 »

Léo : «  любишь ? »

Boris : « да. Любовь : aimer.»

Max : « Vous allez parler russe tout le temps ? Je comprends rien du tout moi ! »

Samuel : « Cousin Max se sent exclu alors il aime pas. Cousin Max aime bien être au centre. »

Max : « Hé ! Ho ! Le petitours blanc ! Tu as qu’à dire que je suis égocentrique ! »

Samuel : « Je le dirai pas parce que c’est pas vrai. Mais tu aimes bien être au centre de l’attention. »

Léo : « Petit Sam a raison 🙂 »

Max : « Pfff ! Je néglige. Comment on dit je néglige en russe Boris ? »

Boris : « Я пренебрегаю.»

Max : « Ia prénébrégaiou. Pfff ! »

Samuel : « Cousin Max, je voudrais pas te vexer parce que je t’aime beaucoup, mais ton accent russe est pas terrible… »

Boris : « 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Pochez vous. On continue l’inspection. »

Max : « On grimpe ! Petizours, formez les binômes ! »

Léo : « Binômes formés ! »

Max : « Binômes, grimpez ! »

Le chevalier : « Vous êtes installés ? »

Max : « Oui. Deux par poche… C’est moins drôle que tous ensemble mais comme tu arrêtes pas de grossir, il y a pas assez de place dans ta poche. »

Le chevalier : « Je grossis pas ! »

Max : « Avance bonome, avance… »

Léo : « On voit pas beaucoup de passereaux… »

Max : « Ben… C’est qu’on est pas très attentifs entre les arrêts. Pour voir les passereaux il faut que bonome fasse le fantôme sur le chemin. »

Léo : « On arrive au bout du Royaume. Là, il y a une barrière. Bonome aime bien s’y accouder pour observer. Il est à découvert mais comme il bouge pas les zanimos finissent par l’oublier. »

Max : « C’est de là qu’on a vu le renard 🙂 »

Boris : « Vous avez vu un renard ? »

Max : « J’en ai même vu plusieurs moi. Mais là il était très beau. »

Boris : « Рooo удача ! »

Max : « C’est quoi ça encore ? »

Léo : « Rhooo la chance 🙂 »

Samuel : « Là on voit des petits. Un cigogneau et un tadorne juvénile… »

Léo : « Et là-bas, sur l’eau… Bonome ?! »

Max : « Noooon ! »

Léo : « Ben si ! »

Max : « Rholala ! »

Léo : « Des tas de bébés tadorne ! »

Samuel : « Cousin Boris, ces zoisos sont des tadornes de Belon. Ce sont des Anatidés. Chez les tadornes les petits sont élevés ensemble, par quelques adultes ou des juvéniles. On parle de nurseries. Parce que les parents migrent tout là bas, dans la mer de la Germanie je sais plus où. »

Boris : « En laissant les petits ? »

Samuel : « Ben oui. Ce sont pas des bons parents les tadornes de Belon… »

Max : « Mais les plus grands prennent soin des petits. C’est une autre façon de faire. »

Léo : « On arrive à la barrière 🙂 »

Max : « J’espère qu’il y a des cigognes dans le nid… »

Léo : « En cette saison c’est presque sûr. »

Samuel : « Ben oui ! Bravo cousin Léo ! Ça alors ! Il y en a d’autres qui arrivent ! »

Boris : « C’est beau les cigognes ! »

Léo : « Tous les zoisos c’est un beau zoiso 🙂 »

Max : « Les cigognes sont très grandes alors ça impressionne. Et puis on les voit bien. Là ce sont des jeunes de l’année. »

Boris : « Comment tu sais Max ? »

Max : « Observe bien le bec Boris. Il est sombre. Chez les adulte il est tout rouge. »

Léo : « Les pattes aussi. »

Boris : « Vous connaissez bien les zoisos vous. »

Max : « On étudie beaucoup et bonome nous emmène souvent sur le terrain. Alors on progresse. Mais on sait pas tout encore. »

Léo : « Personne sait tout Max. »

Samuel : « Ben… Elles viennent de se poser et elles repartent déjà le cigognes ! »

Léo : « Si c’étaient bien des jeunes ils devaient venir voir si les parents étaient là. Pour avoir du manger. Mais comme ils étaient pas là les parents, ils sont partis les chercher. Parce que les juvéniles ça veut toujours du manger. »

Le chevalier : « Ou du chocolat ! »

Max : « Du chocolat ? Tu as du chocolat ? Donne bonome ! Il faut faire goûter la gastronomie française à Boris ! »

Le chevalier : « La gastronomie française ? Le chocolat ? »

Max : « Dis donc le grand chevalier, tu vas pas lancer une polémique sur l’origine du chocolat au moment où on s’apprête à en faire goûter à notre cousin Boris. »

Boris : « Je connais déjà le chocolat Max. »

Max : « Mais tu en veux quand même. Bonome, tu vois bien que Boris a un besoin urgent de se chocolater. Il faut faire quelque chose ! Sors les rations de secours ! C’est pour une urgence ! »

Boris : « J’ai rien demandé moi ! »

Max : « SI ! TU VEUX DU CHOCOLAT ! »

Samuel : « Moi j’en veux bien 🙂 »

Max : « Tu vois bonome ! Les rations de secours ! Vite ! »

Le chevalier : « Et si nous allions faire notre pause traditionnelle sur le banc du bout du Royaume pour déguster le chocolat ? »

Max : « On y va bonome, on y va ! »

Léo : « Oh ! Une aigrette garzette ! »

Max : « Tu as fotoé bonome ? Tu nous montreras après pendant la pause. Le banc est juste là ! »

Le chevalier : « On y va Maxou. »

Un peu plus tard…

Max : « Huuummm !!! C’était bon !!! Merci bonome 🙂 »

Léo : « Maintenant que Max est rassasié, tu peux nous montrer la foto de l’aigrette 🙂 »

Le chevalier : « La voici. »

Samuel : « Rhooo ! Elle est belle ta foto chevalier ! »

Le chevalier : « Elle est pas mal… »

Léo : « Là, Boris, tu peux voir bonome dans toute sa splendeur. Il est jamais content de ses fotos. Au mieux, il dit qu’elles sont pas mal. »

Max : « Et il ronchonne parce qu’il a pas un bon appareil foto. »

Boris : « Les fotos c’est jamais aussi beau qu’en vrai. Mais ça fait des souvenirs et on peut étudier. »

Léo : « Absolument ! Parce qu’en vrai on a pas le temps de tout bien voir. Avec les fotos on voit mieux les détails. Surtout que les fotos de bonome sont très pédagogiques. C’est le gentil spécialiste en zoisos de la réserve qui l’a dit. »

Max : « Bon, les cousins, c’est le moment de faire le retour. »

Léo : « Tu es pressé de rentrer ? »

Max : « Ben non ! Déjà, le retour va prendre très longtemps parce qu’on va faire des tas de pauses. Et puis après on va aller ailleurs. Forcément. Allez, on y va ! »

Léo : « On se poche ! »

Samuel : « Formez les binômes et grimpons ! »

Max : « On y va petit Sam ! »

Boris : « On fait des pauses au retour ? Mais c’est le même chemin ! »

Max : « Mais on voit pas forcément les mêmes choses à l’aller et au retour ! Les zoisos vont, viennent… Et imagine que le renard fasse un passage… Il était pas là tout à l’heure mais il peut être là maintenant. »

Boris : « Je crois que j’aurai quand même peur du renard. »

Léo : « Non Boris. On est avec bonome. C’est le renard qui aurait peur. »

Samuel : « Il y a des garde-bœufs ! »

Max : « Et ils gardent les bœufs ! Ça c’est une bonne nouvelle ! »

Max : « C’est parce que les garde-bœufs doivent garder les bœufs. C’est leur mission. Mais on en a déjà vu qui gardaient des moutons. Tu te rends compte Boris ! Un garde-bœufs qui garde des moutons ! Pfff ! Et le pire, c’est quand ils gardent du rien du tout ! C’est du souci les garde-bœufs. »

Léo : « Max a déjà envisagé de faire une formation pour leur expliquer la différence entre les bœufs, les moutons et le rien du tout. »

Boris : « Max fait des formations pour les zanimos ? »

Léo : « Il en parle de temps en temps. Et il envoie des rapports à Princesse. »

Max : « Il y a une famille de ragondins ! On va les voir ? »

Le chevalier : « On y va ! »

Léo : « Ce sont des grands petits déjà. »

Max : « Ce sont que les petits ou il y a un parent avec eux ? »

Léo : « Je sais pas bien… Je pense qu’il y a que les petits. »

Max : « Les parents doivent pas être loin. »

Léo : « On devrait s’éloigner doucement pour pas les déranger. J’aime pas quand on fait peur aux zanimos. »

Max : « Là ils sont bien tranquilles. Si ils nous voient, ils vont partir en courant ou alors ils vont ploufer pour se cacher sous l’eau. »

Léo : « Laissons les manger tranquillement… »

Max : « On avance alors… »

Léo : « прогулка тебе нравится Борис ? »

Boris : « Oui Léo. C’est tous les jours comme ça ? »

Léo : « On passe des bonnes journées tous les jours avec bonome. Mais on sait jamais ce qu’on va voir. »

Max : « Là on sait qu’il y a des chevaliers gambettes ! »

Léo : « On en a déjà vus tout à l’heure. »

Samuel : « Moi je m’en lasse pas. Je les observerais bien pendant des heures. »

Max : « On l’a déjà fait. Hé ! C’est qui celui qui vient de passer ? »

Léo : « On aurait dit un chevalier ouaf-ouaf ! »

Samuel : « Boris, le chevalier ouaf-ouaf c’est le chevalier aboyeur, Tringa nebularia, Scolopacidés. »

Max : « Bonome tu as fotoé ? Ben oui, évidemment. Montre nous qu’on vérifie. »

Léo : « S’il te plaît bonome. »

Max : « C’est bien un ouaf-ouaf ! Mais il est pas là en cette saison ? Qu’est ce qu’il fait là ? »

Léo : « Il a oublié de migrer ? »

Max : « Il s’est fait des amis et il veut plus partir ? »

Le chevalier : « Ça alors ! »

Max : « Qu’est ce qu’il y a bonome ? »

Le chevalier : « J’ai vu où il s’est posé. Vous n’allez pas en croire vos yeux… Regardez ça mes petizours. »

Léo : « Rholala ! »

Max : « Il s’est posé juste à côté d’un chevalier arlequin en plumage nuptial ! »

Samuel : « Je l’avais jamais vu en plumage nuptial le chevalier arlequin ! »

Léo : « Tringa erythropus, Scolopacidés. »

Boris : « Il y a beaucoup de chevaliers ! »

Max : « On en connaît… 6 ! Aujourd’hui on en a vu 4 : le guignette, le ouaf-ouaf, le gambette et l’arlequin. Mais on connaît aussi le culblanc et le sylvain. »

Léo : « Viens Boris, je vais te montrer dans le beau livre de zoisos de Max. Bonome, tu peux me le donner s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Max a un livre de zoisos ? »

Léo : « Sam et moi aussi. On a tous des beaux livres de zoisos. Mais on prend que celui de Max. Bonome peut pas tout porter. »

Le chevalier : « Léo, j’ai posé le livre sur le banc. »

Léo : « Merci bonome. Tu veux bien nous poser sur le banc. Il est dur à escalader celui là 🙂 »

Le chevalier : « Oui oui… »

Max : « Bonome ! Le ouaf-ouaf est encore là ! Viens le fotoer ! »

Le chevalier : « J’arrive Maxou ! »

Léo : « Tu vois Boris, sur cette page il y a trois des espèces que nous avons observées aujourd’hui : le gambette, l’arlequin et le ouaf-ouaf. Le guignette est sur une autre page. L’arlequin en plumage nuptial se reconnaît bien. Il est tout noir. C’est plus difficile de le distinguer en plumage inter-nuptial. On peut le confondre avec le gambette. C’est Max qui m’a expliqué. L’arlequin a un bec long et recourbé au bout. Juste à la pointe. Et le ouaf-ouaf a le bec légèrement recourbé vers le haut. Mais son plumage le distingue bien des autres quand on connaît. »

Boris : « Vous connaissez vraiment bien les zoisos ! »

Léo : « Max l’a dit tout à l’heure : bonome nous emmène souvent sur le terrain et on étudie dans la cabane. Et avec toutes les fotos qu’il fait on a de quoi réviser 🙂 »

Boris : « Il faut m’apprendre. »

Léo : « Ben oui. On est là pour ça. Dis, si c’est pas indiscret, pourquoi tu es venu nous voir ? »

Boris : « C’est le Grand Conseil des Petizours de la Grande Russie qui a décidé de m’envoyer. Le Grand Conseil a découvert le blog de Max et ils ont décidé que la Grande Russie se devait d’avoir elle aussi des petizours naturalistes. C’est pour ça que je suis là. Je dois apprendre le plus possible, voir comment vous faites, et après je serai formateur. »

Léo : « Oulala ! Quand Max va apprendre ça ! »

Max : « J’ai entendu ! Princesse est au courant ? Il y a un accord de coopération ? Parce que je fais rien du tout sans l’accord de Princesse moi ! »

Boris : « Le Grand Conseil a obtenu l’autorisation de Princesse. On fait pas de l’espionnage. »

Max : « J’espère Boris. Parce que sinon on prévient les gens d’armes et on te met en prison ! »

Léo : « Maxou, qu’est ce que ça ferait si Princesse était pas au courant ? C’est plutôt bien qu’il y ait des petizours naturalistes en Grande Russie. »

Samuel : « Cousin Léo a raison. Il en faudrait partout. Pour vérifier que tout se passe bien au Pays des Zoisos. On peut pas être partout nous. »

Max : « Même si Boris est un espion ? »

Boris : « Я не шпион ! »

Max : « Je vais quand même envoyer un pigeon à Princesse… »

Léo : « Si tu veux Maxou. Mais je te rappelle que tout ce que nous faisons est public. Tu racontes tout dans ton blog ! Boris avait pas besoin de venir pour nous espionner. »

Max : « Bon, on retourne à notre monture… »

Léo : « On y va Maxou. Mais c’est pas la peine de marcher aussi vite. »

Le chevalier : « Vous voulez pocher ? »

Samuel : « Oui, s’il te plaît рыцарь 🙂 »

Boris : « Bravo Samuel ! »

Samuel : « Merci cousin Boris. »

En retournant à notre monture on a plus rien vu du tout. A vrai dire, on était tout fatigués et on s’est endormis dans la poche de bonome. Les deux binômes de petizours… Si Boris est un espion il pourra étudier le sommeil des petizours dans la poche du bonome 🙂 J’ai quand même ouvert un œil quand bonome a commencé à chevaucher. J’ai aperçu les cigognes dans leur nid mais j’ai pas eu le courage de réveiller les cousins.

Voilà Princesse pour la première partie de ce compte-rendu d’inspection. Et si Boris est un espion il faut pas m’en vouloir. Tu as pas répondu à mon pigeon alors je pouvais pas savoir.

Je t’embrase Princesse et on se retrouve dans la suite de cette inspection:)

Continuer la promenade

Nos mésanges…

Bonjour à tous 🙂

Cela fait quelques temps déjà qu’on vous parle de nos zoisos. Ceux qui viennent dans nos restaurants de zoisos. On a commencé à dire qu’on ferait des articles sur eux quand bonome était tout cassé il y a longtemps de cela… Mais on l’a jamais fait. Alors on corrige cette erreur. Voici quelques fotos…

D’abord des vols migratoires…

C’était le mercredi 20 Juin de l’an V à 21h30 environ. Le soleil était presque couché et sans lumière bonome a pas réussi à bien fotoer. Alors on sait pas qui c’est ces migrateurs. Léo pense que ce sont des Laridés. Sur certaines fotos moches on pourrait croire que ce sont des grands cormorans… On sait pas. Mais il y en a eu des centaines. Et on en a revu ce matin (23 juin) mais on a pas fotoé… Zutalor ! On continue à observer. Peut-être que si on les revoit on saura qui c’est ces zoisos…

Et puis il y a les mésanges… Des charbonnières, Parus major, Paridés. On les avait pas encore beaucoup vues cette années. Mais ça y est ! Il y a une famille qui vient au resto 🙂 Deux adultes et trois petits. Alors on peut plus dormir parce qu’elles viennent au resto de la chambre et que les petits arrêtent pas de piailler en agitant les ailes pour avoir du manger… Voici quelques fotos…

On voit bien ce qu’il se passe. Le petit s’accroche au volet et le parent va sur la boule de graisse, prend un morceau et le donne à son petit en volant ou en s’accrochant au volet lui aussi. Et tout ça en piaillant ! Pfff !  Et là il y a qu’un petit ! Mais parfois il y en a deux ! Et il y a une boule de graisse sur chaque volet ! Oulala ! Ça piaille ! Ça piaille ! Et on peut pas dormir !

Des fois le petit essaye de manger tout seul. Mais il est trop petit encore et il sait pas faire. Alors il piaille pour appeler un parent. Et le parent crie pour dire qu’il arrive…

C’est mieux quand le parent donne la becquée quand même !

Mais dès qu’un petit est rassasié, un autre arrive ! Et ça piaille encore !

Mais nous, ce qu’on préfère, c’est quand le parent donne la becquée en vol 🙂 C’est très impressionnant 🙂

Voilà pour nos mésanges de l’année. Avant il y a eu les moineaux. Eux, ils viennent à 12 ! Mais les petits sont grands maintenant. Ce sont des juvéniles. Bonome les  a pas fotoés cette année. On sait pas pourquoi. Les moineaux ils sont rigolos parce que comme ils viennent nombreux ils ont pas tous de la place au resto alors il se chamaillent. Il se piquent la place, se donnent des coups de bec, se montent dessus… On rigole bien en les regardant. Mais ils se font pas mal et tout le monde mange à sa faim.

C’est tout pour aujourd’hui. Mais avant de vous quitter je voudrais que vous alliez voir ce site. Vous verrez pourquoi bonome dit toujours que ses fotos sont pas terribles…

Oiseaux d’Île de France

Trop bien votre article les zamis ! C’est Arthur, merci Max de me permettre de m’incruster dans ton article 😀 Brindille a filmé (pas trop flouïdé pour une fois) quelques zoisos de son mini Royaume 🙂

C’est une maman mésange qui visite le petit nid installé par Brindille 🙂 Elle regarde à l’intérieur, tout autour, elle réfléchit, peut-être qu’elle va emménager ?  🙂

Là, c’est un parent étourneau et un jeune étourneau qui viennent manger les boules de graisse 🙂 Le jeune a pas encore le plumage magnifique et coloré que l’adulte.

Et hopla, une dernière vidéo 🙂 Pivert pique la pelouse 🙂 Il cherche des petits vers 🙂

Merci les copains ! Arthur

A bientôt amis lecteurs 🙂

Continuer la promenade

157 – L’arrivée en Charentmaritimie

Samedi 22 Juillet, An IV

Léo : « Bonjour bonome 🙂 Déjà levé ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. Toi aussi à ce que je vois. »

Léo : « Tu sais que je suis un lève-tôt. Petit Sam aussi. On part aujourd’hui en Charentmaritimie ? »

Le chevalier : « Oui Léo. Je vous l’ai dit hier. Vos affaires sont prêtes ? »

Léo : « Il me semble. Je vais aller vérifier. Tu vas te caféiner ? »

Le chevalier : « Oui, je vais prendre mon petit déjeuner à la taverne. »

Léo : « Max dort encore. »

Le chevalier : « Vous pouvez m’accompagner Samuel et toi. »

Samuel : « Et cousin Max ? »

Le chevalier : « Il dort encore. »

Samuel : « Mais si il se réveille ? »

Le chevalier : « Il croira que nous sommes partis sans lui 🙂 »

Léo : « Non bonome. Tu te souviens, un jour, on lui a fait croire ça. On s’était cachés. Et il s’est assis et a pleuré. Je veux pas que Maxou pleure encore. »

Samuel : « Cousin Max a pleuré ? »

Léo : « Oui. Il a cru qu’on l’avait laissé seul. »

Samuel : « Pauvre cousin Max ! »

Léo : « On voulait rigoler mais ça lui a fait de la peine. Il était tout triste. »

Samuel : « Alors il faut pas le laisser seul. »

Léo : « Ben non. »

Le chevalier : « Allez le réveiller alors. »

Léo : « Il dort si bien… Tu nous en veux pas si on reste ici en attendant qu’il se réveille ? »

Le chevalier : « Non, pas du tout. »

Samuel : « Moi je veux bien venir avec toi chevalier. »

Le chevalier : « Ça ne te dérange pas Léo ? »

Léo : « Ben non 🙂 Amusez vous bien. »

Un peu plus tard…

Le chevalier : « Tiens, mon Maxou est réveillé. »

Max : « Bonjour bonome. Tu es allé à la taverne avec petit Sam ? »

Le chevalier : « Oui, il m’a tenu compagnie pendant que je me sustentais. »

Max : « Tu es prêt pour la longue chevauchée. »

Le chevalier : « Mes sacs sont chargés. Et vous ? »

Max : « On est prêts. Alors en route ! »

Encore plus tard…

Max : « Rholala ! »

Léo : « Ça alors ! »

Samuel : « Tabarnak ! »

Max : « Bonome, je crois que tu as un nouveau petitours 🙂 »

Max : « On peut aller voir le petitours ? »

Le chevalier : « Vous pouvez ! Mais… ne courez pas… »

Max : « Bonjour petitours ! Comment tu t’appelles ? »

Léo : « Tu viens d’où ? »

Samuel : « Tu vas rester avec nous ? »

Le nouveau petitours : « здравствуйте 🙂 меня зовут Ворнс. »

Max : « Méniazavoutboris ? Ben ça va pas être facile de discuter avec toi si méniazavoutboris. Méniazavoutboris aussi alors… »

Le nouveau petitours : « 🙂 »

Léo : « Boris, t’inquiète pas si cousin Max dit des bêtises. Il dit souvent des bêtises… вы говорите по-русски

Le nouveau petitours : « да. »

Léo : « Вы приехали из России

Le nouveau petitours : « Москвы

Léo : « Bien… вы говорите по-французски ?»

Le nouveau petitours : « да, конечно

Max : « Bonome, qu’est ce qu’il dit Léo ? Tu comprends ce que dit Léo ?»

Le chevalier : « Chut Max…»

Max : « Tu comprends toi ? »

Le chevalier : « Max, laisse moi écouter…»

Léo : « Так почему вы говорите по-русски ? »

Le nouveau petitours : « раздражать Макс 🙂 это смешно 🙂 »

Léo : « Я понимаю 🙂 »

Max : « Bonome ! Pourquoi on comprend rien ? Pourquoi Léo parle bizarre ! »

Léo : « Мы останавливаемся

Le nouveau petitours : « если вы хотите.»

Léo : « Bon, je vous présente cousin Boris. Il vient de Moscou et il parle russe. Mais il parle français aussi.»

Boris : « Oui, je parle français aussi 🙂 »

Max : « Léo, tu parles russe ?»

Léo : « Oh, juste quelques mots…»

Max : « Quelques mots ? Mais tu viens de discuter en russe avec cousin Boris ! »

Boris : « Ton accent est très bon Léo. Bravo ! »

Léo : « Merci cousin Boris 🙂 »

Max : « Mais comment ça se fait que tu parles russe Léo ?»

Léo : « Ben… C’est à cause du grékancien…»

Max : « C’est à cause du grékancien que tu parles russe ? Il faut que tu t’expliques là ! »

Léo : « Le grékancien c’est pas le même alphabet que nous. J’ai cherché un peu, comme ça. Et j’ai découvert les alphabets : le phénicien, l’attique, le cyrillique… J’ai bien aimé le cyrillique. C’est avec cet alphabet que le russe s’écrit. Alors du coup j’ai un peu appris le russe. Mais juste quelques mots… »

Max : « Tu vois cousin Boris, ça c’est Léo. Il discute en russe avec toi et il dit qu’il parle que quelques mots. Bon, on peut faire les présentations maintenant. Tu me connais je suppose. Léo aussi. Connais-tu Samuel ? »

Boris : « Le petitours blanc 🙂 »

Léo : « Oui, il est tout petit mais il a une mémoire fabuleuse. »

Samuel : « Tu exagères cousin Léo. »

Max : « Samuel nous appelle cousin Léo et cousin Max. Et il dit encore chevalier à bonome. Bonome tu vas voir. Il repousse l’étrange aux limites du bizarre mais il est gentil avec les petizours. Et il connaît tout ! Forcément puisqu’il a 15 milliards d’années. Il est né avant l’Univers lui-même. »

Le chevalier : « Dites, puis-je interrompre votre discussion et vous fotoer ? »

Max : « Oui bonome ! Bien sûr bonome. Boris, bonome aime beaucoup fotoer ses petizours. Laisse le faire, ça lui fait plaisir. »

Boris : « Bien Max. »

Le chevalier : « Et si nous rentrions ? »

Max : « Oui bonome. Dis, tu veux bien aller poser notre sacoche dans la chambre pendant qu’on papote avec Boris ? »

Le chevalier : « Oui oui, j’y vais. Je vous installe avant. »

Léo : « Rholala on a un nouveau cousin 🙂 »

Max : « Pauvre bonome… »

Samuel : « Cousin Boris, pourquoi tu as une pièce sur la tête ? »

Max : « Boris le rapiécé 🙂 »

Boris : « Je vous raconterai plus tard… »

Max : « Bonome, tu as vu ? Boris est rapiécé 🙂 »

Le chevalier : « Max, tu lui rappelles peut-être de mauvais souvenirs ! »

Boris : « Non chevalier, rien de grave. »

Léo : « Cousin Boris, tu vas rester avec nous ? »

Boris : « Seulement pour les vacances. Si vous voulez bien de moi… »

Max : « On verra. On va dire que tu restes tant que tu veux. »

Léo : « Là, on va rester un peu. Tu vas voir. En Charentmaritimie on va tous les jours en inspections. »

Max : « On va te montrer de beaux zoisos ! »

Léo : « птица :) »

Le chevalier : « Bon, je vous laisse entre petizours faire connaissance… »

Voilà Princesse, je vais pas tout te raconter la soirée. Mais on a bien rigolé avec cousin Boris dès le premier soir. La tribu des petizours s’est encore agrandie 🙂

Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade

156 – Toujours le Grand Étang…

Mercredi 5 Juillet, An IV

Max : « Bonome, tu es en vacances là. »

Le chevalier : « Oui Max. »

Max : « En grandes vacances même. »

Le chevalier : « Absolument. »

Max : « Donc tu as plus de copies. »

Le chevalier : « Exact 🙂 »

Max : « Alors pourquoi on reste dans la cabane ? »

Le chevalier : « Je me repose… »

Max : « Tu te reposes… Et tu pourrais pas te reposer en prenant l’air ? »

Le chevalier : « C’est déjà un peu plus actif comme repos… »

Max : « Au Grand Étang on marche pas beaucoup. Et le chant des zoisos c’est reposant pour l’esprit. »

Le chevalier : « Je vois. »

Max : « Tu vois ? »

Le chevalier : « Oui. Il faut que je saute dans mes chaussettes et que je vous emmène au Grand Étang. »

Max : « Ben… A moins que tu veuilles y aller pieds nus. Mais je te le déconseille. Chaussettes et chaussures sont fortement recommandées. Sinon tu vas être tout blessé aux pieds. »

Le chevalier : « Merci du conseil mon petitours. »

Max : « A ton service bonome 🙂 Bon, je préviens Samuel et Léo qu’on part dans trois minutes. »

Le chevalier : « Ah, vous partez ? »

Max : « Tu vas pas recommencer ! Tu as trois minutes pour te mettre en tenue d’inspection et préparer ton sacado. Allez, dépêche toi un peu ! SAMUEL ! LÉO ! ON RETOURNE AU GRAND ÉTANG ! DÉPART DANS TROIS MINUTES ! »

Au Grand Étang…

Max : « Bon, on jette un œil au premier observatoire mais on reste pas si on voit rien. »

Samuel : « Tu veux encore voir des passereaux cousin Max ? »

Max : « Les zoisos aquatiques on les connaît bien. La dernière fois on a pu observer les fauvettes grisettes et on a vu la fauvette des jardins. Alors peut-être qu’on en verra d’autres… »

Léo : « Regardez ! Les petits colverts ! »

Max : « Rholala ! Qu’est ce qu’ils ont grandi ! »

Léo : « Ben oui, c’est comme ça les petits. Ça grandit vite. Et après ça prend son indépendance. »

Max : « Oui ben pour le moment ils suivent sagement leur maman. »

Samuel : « Ils sont presque aussi grands qu’elle… »

Léo : « Vous pensez que ce sont les mêmes que la dernière fois ? Parce qu’il y en a moins… »

Max : « Si c’est une autre portée c’est une bonne nouvelle. Ça voudrait dire qu’il y a eu au moins deux portées. »

Samuel : « Et que les autres petits se sont pas faits dévorer… »

Léo : « Je crois qu’en moyenne il n’y a qu’un quart des petits zoisos qui atteignent l’âge adulte… »

Max : « Et les trois autres quarts ? »

Léo : « Ben… Soit ils se font manger, soit ils ont la maladie… »

Samuel : « Les portées sont de 2 à 12 oisillons. Heureusement qu’ils deviennent pas tous adultes ! »

Max : « Oui mais je vous rappelle que les populations de zoisos baissent de plus en plus. Vous lisez la presse un peu ? Je vais mettre quelques liens dans cet article… »

Baisse vertigineuse des populations d’oiseaux en France

Les oiseaux des campagnes disparaissent à vitesse grand V

Les oiseaux se cachent pour mourir

Quand la plaine regorgeait d’oiseaux

Léo : « Bon, ici on verra rien de plus. On va à l’autre observatoire ? »

Max : « On y va ! »

Le chevalier : « Attendez ! »

Max : « Qu’est ce tu as vu ? »

Le chevalier : « Regardez ! »

Max : « Une fauvette grisette ! »

Samuel : « Sylvia communis, Sylviidés. »

Léo : « Un mâle adulte… »

Max : « Si on avait découvert ce Royaume en ce moment, on l’aurait appelé le Royaume des Fauvettes 🙂 »

Léo : « Max, c’est pas nous qui baptisons les Royaumes. Le Grand Étang s’appelle le Grand Étang et c’est comme ça. »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Les fauvettes grisettes nous attendent au début du chemin maintenant 🙂 »

Max : « C’est prometteur… »

Léo : « Oui, mais on avance ! »

Max : « Allez bonome ! En route ! »

Le chevalier : « A tes ordres Max ! »

Max : « Toi tu peux cavaler avec tes grandes pattes. Nous on est trop petits. »

Le chevalier : « Je n’ai rien dit Maxou. Et j’aime bien quand vous pochez. »

Samuel : « J’aime bien pocher moi. »

Léo : « C’est moins fatiguant que de cavaler mais on voit pas tout. »

Max : « Je sais Léo. Mais il y a 8 minutes pour bonome entre les deux observatoires. Si on y va à pattes il faut une heure… »

Léo : « On a jamais tout fait à pattes. Un bout par ci, un bout par là… »

Max : « Un jour on est tombés sur un os 🙂 »

Léo : « Un bout d’os… »

Max : « Bonome arrête toi ! »

Le chevalier : « Pourquoi Max ? »

Max : « LÀ ! C’EST QUOI ÇA ? »

Le chevalier : « 🙂 »

Max : « C’est quoi ce machin à huit ailes ! Ça existe pas les huit ailes ! »

Léo : « Maxou… Ouvre les yeux quand tu regardes ! »

Max : « Quoi encore ? Que j’ouvre les yeux ? Mais c’est moi qui l’ai vu ce huit ailes ! Tu avais… Oui, d’accord, c’est pas un huit ailes… »

Léo : « Ben non ! »

Max : « Ce sont deux Libellulidés en plein accouplement. Je suis bête moi ! »

Samuel : « Mais non cousin Max, parfois tu es étourdi. »

Max : « N’empêche que vous l’aviez pas vu ce huit ailes 🙂 »

Léo : « C’est vrai Max. »

Max : « Il va y avoir des petites libellules 🙂 »

Léo : « Il y a pas des petites libellules. Dois-je te rappeler le cycle de vie des Odonates ? »

Samuel : « Moi je veux bien. »

Max : « Les Odonates s’accouplent de façon étrange. Elles font des cœurs, des figures bizarres tout ça parce que les testicules et l’organe copulateur du mâle sont pas côte à côte. Mais ça on reverra dans la cabane. Après la femelle pond des œufs en milieu aquatique. Elles ont des tas de façons de faire. Mais les œufs sont toujours pondus dans l’eau. Il en sort des larves aquatiques elles aussi. Elles peuvent vivre de deux à quatre ans. Et puis un jour elles grimpent le long d’un végéto et se transforment en nymphe. Dans le cocon il y a tout une transformation. C’est la métamorphose. Quand la métamorphose est terminée il y a un adulte dans le cocon. Il perce le cocon et sort. Il doit alors déplier ses ailes et les faire sécher. Après c’est un vrai adulte. Il peut se reproduire. Parce que dans la nature c’est à ça qu’on reconnaît un adulte, à sa capacité à se reproduire. Chez les Odonates les adultes vivent pas longtemps. Ils se reproduisent et après ils peuvent mourir. Mais pas toujours tout de suite. Des fois ils servent plus à rien pendant des semaines. »

Samuel : « Alors cousin Léo avait raison. Il y a pas de petites libellules. Il y a les larves mais on peut pas les voir puisqu’elles sont dans l’eau et que nous on va pas dans l’eau. »

Max : « Oulala non ! Imagine qu’on croise un brochet ! Hopla ! Plus de petitours ! Dévorés par le brochet le petitours ! »

Léo : « Cousin Max est brochéphobe 🙂 »

Max : « Tout le monde a peur des brochets Léo ! »

Léo : « Bien sûr Max 🙂 »

Samuel : « On arrive ! »

Max : « Bon, on se répartit les rôles. Il faut quelqu’un de chaque côté et quelqu’un vers l’étang ! »

Samuel : « Pas d’accord ! Si on fait ça on est tous tout seuls et c’est pas drôle ! »

Léo : « D’accord avec Sam. On reste ensemble ! »

Max : « J’avais pas pensé qu’on serait tous tout seuls… Comment on fait alors ? »

Léo : « On se balade le long de l’observatoire. Et si on veut aller vite, on saute sur bonome et il nous transfère d’un point à un autre. »

Max : « Tu veux bien bonome ? »

Le chevalier : « Oui. Ou alors vous vous installez dans la poche de ma chemise et vous me dites où vous voulez aller. »

Max : « On va avoir le mal de bonome 🙂 »

Léo : « Oui mais on est d’accord quand même 🙂 »

Le chevalier : « Alors installez vous ! »

Max : « C’est parti ! »

Le chevalier : « Commençons pas là… »

Léo : « Une petite mésange bleue ! »

Max : « Une petite ? On dirait plutôt un adulte ! »

Léo : « Pas encore tout à fait… »

Max : « Un individu sub-adulte alors ! »

Léo : « Si tu veux Maxou 🙂 »

Samuel : « Elle est partie la mésange… »

Le chevalier : « Oui… Faisons le tour de l’observatoire… Côté étang… »

Léo : « C’est qui là ? »

Max : « On dirait… Un petit gravelot ! »

Léo : « Rholala ! »

Samuel : « Un petit gravelot ? »

Léo : « Charadrius dubius, Charadriidés… Il y en a souvent ici l’été. Je suppose qu’ils nichent ici… »

Max : « On a jamais vu de petits… »

Léo : « J’aime bien quand ils courent ! Leurs pattes bougent tellement vite qu’on les voit plus et on dirait que leur corps glisse en l’air. C’est rigolo 🙂 »

Max : « Bonome, pourrais-tu le tout zoomer pour montrer à petit Sam ? »

Le chevalier : « Bien sûr. »

Samuel : « Merci chevalier 🙂 »

Max : « Et il y a une bergeronnette grise ! »

Samuel : « Motacilla alba, Motacillidés. »

Léo : « Elle aussi il faut la zoomer… »

Samuel : « On a pas parlé du vanneau huppé qui est juste derrière sur les fotos. »

Léo : « Oui, on est négligents. »

Max : « Pourtant c’est un beau zoiso le vanneau. »

Samuel : « Il migre le vanneau ? »

Léo : « Non, pas ici. En période de reproduction des couples se forment et ils vivent séparés les uns des autres. Par contre, en hiver, il y a de grands rassemblements un peu partout. Souvent, quand on vient au Grand Étang, on voit des dizaines d’individus regroupés dans les champs le long de la route. »

Max : « En Charentmaritimie aussi. »

Léo : « Il y en a presque partout en France sauf au-dessus de 2000 mètres d’altitude. »

Samuel : « Merci mes cousins… »

Max : « Bonome, on peut retourner voir les arbustes s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Allons-y… »

Léo : « Il faut être patient… »

Max : « Pas faire de mouvements brusques… »

Léo : « On attend… »

Samuel : « Pas très longtemps 🙂 »

Max : « Encore un jeune ! »

Léo : « Un étourneau cette fois ! »

Samuel : « Strunus vulgaris, Sturnidés. »

Max : « On le connaît bien l’étourneau mais on en avait jamais vu de si petit… »

Léo : « Il est mignon 🙂 »

Max : « On le reconnaît à peine. »

Léo : « Ben si ! Quand même ! Il a bien une tête d’étourneau. »

Max : « Tête de piaf ! »

Léo : « Hé ! Ho ! Tu m’insultes pas s’il te plaît ! »

Max : « Mais ! Je disais tête de piaf au zoiso ! »

Samuel : « Dites, vous chamaillez pas tous les deux ! Vous avez été sages lors des deux dernières sorties alors vous continuez ! »

Max : « Mais Sam, on est des juvéniles ! »

Léo : « Alors on chamaille ! »

Samuel : « Oui, je sais, c’est une loi de la nature, on y peut rien et tout ça. Mais je m’en fiche ! On regarde les zoisos tranquillement. »

Léo : « Oulala ! On se fait gronder par notre petit Sam ! »

Samuel : « Ça arriverait pas si vous vous teniez correctement. »

Max : « Oui Sam. Bien Sam. D’accord Sam 🙂 »

Samuel : « On retourne voir l’étang ! »

Léo : « En plus il donne des ordres à bonome ! »

Samuel : « Oups ! Pardon chevalier. Tu veux bien retourner voir l’étang s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Bien sûr Sam. »

Max : « Les fuligules ! On les avait pas remarqués tout à l’heure ! »

Léo : « Vous avez vu ! Il y avait que le mâle et la femelle est sortie de l’eau d’un coup ! »

Max : « Pourquoi il est pas tout blanc sur les côtés le mâle ? »

Léo : « Bonne question… Serait-ce le plumage d’éclipse ? En cette saison ? »

Le chevalier : « C’est probable… »

Max : « C’est compliqué tous ces plumages. Avec ceux qui partent au sud l’hiver, ceux qui viennent ici l’été… Ils muent, ils changent de plumages en grandissant… »

Léo : « C’est pas toujours facile.. Mais ça fait pas si longtemps que ça qu’on fait l’ornithologie. On va bien finir par tout connaître nous aussi Maxou. »

Max : « Ça fait deux ans que je parcours le Pays des Zoisos avec mon bonome. Tiens, on a pas fêté notre anniversaire cette année bonome. »

Le chevalier : « Non, c’est vrai. »

Max : « On s’en fiche. C’est tous les jours un anniversaire 🙂 Quoique… Si je me souviens bien j’avais eu un gros nid en chocolat rempli de chocolat… On pourrait peut-être faire une fête cette année aussi. »

Le chevalier : « Pour avoir du chocolat ? Tu es vraiment un estomac avec des pattes toi 🙂 »

Max : « Ce serait vrai si je dévorais tout ce qui me passe sous les pattes. Mais moi je suis uniquement chocolatophage. »

Léo : « Vous parlerez plus tard. J’ai entendu une fauvette grisette… »

Léo : « C’est une femelle il me semble, une femelle adulte… »

Max : « Alors on a vu le mâle, la femelle… Il manque les petits ! »

Léo : « On les verra peut-être… »

Samuel : « Un héron cendré ! »

Max : « On a plus rien à dire sur les hérons cendrés. »

Samuel : « Sauf que c’est un beau zoiso 🙂 »

Max : « Petit Sam, tous les zoisos c’est un beau zoiso. Tu sais bien. »

Samuel : « Oui cousin Max. »

Léo : « Là… Ce serait un guignette ? »

Max : « Actitis hypoleucos, Scolopacidés ? Il remue la queue ? »

Léo : « Oui. »

Max : « C’est bien un chevalier guignette. »

Samuel : « Un petit gravelot, un chevalier guignette… On se croirait un peu à la mer… »

Max : « C’est vrai ça. Dis bonome, on va pas en Charentmaritimie ? En général pendant les vacances on y va. »

Le chevalier : « Oui, je sais Max. Nous irons. Mais laissez moi quelques jours de repos. »

Léo : « En Charentmaritimie on cavale partout toute la journée, tous les jours. C’est fatiguant pour toi. »

Le chevalier : « Ça me fait du bien d’être au contact de la nature et de marcher. Mais parfois vous m’imposez des journées plutôt chargées. »

Max : « Pfff ! La mauvaise foi ! Tu veux jamais rentrer le soir ! On a pas beaucoup à insister pour rentrer à pas d’heure ! »

Léo : « C’est un peu vrai… »

Le chevalier : « Sans mes petizours naturalistes je serais probablement moins actif quand même… »

Max : « D’accord, c’est notre faute. Si tu veux bonome… »

Léo : « Vous entendez ? »

Max : « Mmmmmm… »

Samuel : « Un petit qui piaille pour avoir du manger ! »

Max : « Il est où ? »

Léo : « Là ! »

Léo : « La voilà notre petite fauvette grisette ! »

Samuel : « Tu es sûr cousin Léo ? »

Léo : « Oui oui 🙂 »

Samuel : « Comment tu sais ? »

Léo : « Il bouge pas beaucoup. On voit qu’il attend. Il a pas peur. Et son allure générale… On voit bien que c’est un petit. »

Max : « Bien, alors le mâle de tout à l’heure c’est pas le papa. Il était trop loin d’ici. Ce qui veut dire qu’il y a probablement plusieurs couples nicheurs. Et donc de nombreux petits. Encore une bonne nouvelle 🙂 »

Léo : « Maxou, tu sais bien qu’il faut se méfier. C’est bien ICI. Mais c’est peut-être pas partout comme ça. »

Max : « Je sais bien Léo. Mais au moins ici les fauvettes grisettes vont bien. C’est déjà pas mal. C’était une bonne idée de créer cet Espace Naturel Sensible… »

Léo : « Ce qui est dommage c’est que les gens d’armes interviennent pas davantage pour mettre les pêcheurs en prison… »

Max : « En prison, quand même pas ! Mais une grosse amende ! Les zoms aiment pas qu’on prenne leurs sous. »

Léo : « De toutes façons, les pêcheurs râlent. Parce qu’ils peuvent pas pêcher partout, parce qu’ils ont des amendes… »

Max : « Pour venir pêcher dans un Espace Naturel Sensible il faut pas aller bien dans sa tête. Il y a d’autres endroits où c’est autorisé. Pourquoi ils vont pas dans ces endroits au lieu d’embêter la nature ? »

Léo : « La réponse est dans la question Maxou. Parce qu’ils vont pas bien dans leur tête, tout simplement. En plus c’est juste un loisir la pêche. Plus personne se nourrit grâce à ça… »

Max : « Ouaip… On va pas passer la soirée à parler des pêcheurs. Ils le méritent pas. Ils méritent juste notre mépris. Les pêcheurs qui allez où c’est pas autorisé de pêcher, on vous méprise. »

Léo : « Et on vous plaint. Vous devez avoir une vie bien triste pour en arriver là… »

Max : « Aucune conscience écologique… »

Léo : « C’est comme les chasseurs qui disent qu’ils sont les seuls vrais écologistes ! Ils laissent des milliers de tonnes de plombs dans la nature ! Hé ! Les chasseurs ! Le plomb c’est toxique ! »

Max : « Et pour eux il y a que deux types d’espèces. Celles qu’ils chassent et les nuisibles. C’est tout des nuisibles pour les chasseurs. Hé ! Les chasseurs ! C’est vous les nuisibles ! »

Samuel : « Vous énervez pas les cousins. Ils en valent pas la peine… »

Le chevalier : « Petit Sam a raison. Bon, mes petizours, je retournerais bien me reposer moi. »

Max : « D’accord bonome. On rentre. »

On est rentrés calmement. Bonome a fait sa toilette comme un zanimo 🙂 Le bonome ça fait beaucoup sa toilette. Puis il est allé se reposer dans son fauteuil. Sans rien faire. Alors on l’a rejoint pour lui gratouiller le front. Mais on a pas tenu longtemps et on s’est endormis. Bonome nous a pris doucement dans sa main et nous a mis au lit. Et, bien qu’on dormait déjà à poings fermés, ils nous a fait un bisou et nous a souhaité bonnuit.

Je t’embrase Princesse et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade.

En ces jours, nous apprîmes une terrible nouvelle. L’un des professeurs de la schola est mort. On l’aimait bien ce professeur de la schola et les élèves aussi. Comme il était un peu troubadour lui aussi j’ai décidé de lui rendre hommage par un petit morceau de musique. Un morceau étrange. Je sais pas si il le connaissait mais j’aime beaucoup les paroles du premier couplet. C’est une prière chrétienne. Et il était chrétien ce professeur. Le voici ce premier couplet : ‘Je n’ai jamais placé mon espérance en aucun autre que Toi, Dieu d’Israël, Toi dont la colère fait place à la miséricorde, Toi qui absous tous les péchés de l’humanité souffrante. Ô Seigneur Dieu, Créateur du Ciel et de la terre, considère notre humilité.’ C’est de Thomas Tallis, un grand compositeur du 16ème siècle. A ma connaissance c’est le seul motet à 40 voix. C’est pour toi J.-M. A.

Spem in alium, Thoma Tallis

155 – Encore le Grand Étang

Dimanche 2 Juillet, An IV

Samuel : « Chevalier, je peux te parler ? »

Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »

Samuel : « Au Grand Étang, il y a des beaux zoisos. »

Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »

Samuel : « Et avec le nouvel observatoire on peut observer les passereaux. »

Le chevalier : « C’est vrai. »

Samuel : « La semaine dernière on a pas bien pris le temps d’observer les buissons pour voir les passereaux. »

Le chevalier : « Oui, c’est dommage. »

Max (à Léo) : « Tu penses qu’il va oser lui demander ? »

Léo (discrètement à Max) : « Sa stratégie me plaît bien. »

Max : « Il procède en douceur. »

Léo : « Je pense qu’il va réussir à pousser bonome à proposer de lui même… »

Max : « Oui oui, chut ! »

Samuel : « Cousin Max et cousin Léo aiment beaucoup les zoisos tu sais. »

Le chevalier : « Oui petit Sam. Je me souviens de mon Maxou qui répétait souvent que ‘c’est beau un zoiso.’ »

Samuel : « Il a raison cousin Max. C’est très beau un zoiso. »

Le chevalier : « Mon petit Sam, puis-je te demander où tu veux en venir ? »

Samuel : « Bien sûr chevalier. Tu peux tout me demander. Mais je veux rien du tout moi. C’est juste pour papoter avec toi. »

Max (discrètement à Léo) : « Il est fort quand même. »

Léo : « Il prend son temps mais il va y arriver… »

Le chevalier : « D’accord. Résumons : au Grand Étang il y a un bel observatoire qui permet d’observer de beaux zoisos que nous n’avons pas assez pris le temps d’observer… »

Samuel : « Tu résumes bien chevalier. Je vois d’où vient ce talent de cousin Léo. Lui aussi résume bien.  »

Le chevalier : « Merci mon petitours. »

Samuel : « Alors toi aussi tu regrettes de pas avoir pris le temps d’observer les passereaux ? »

Max (discrètement à Léo) : « Tu as entendu ça ? »

Léo  (discrètement à Max) : « Il a complètement inversé la situation ! »

Max : « Il est fort ce petitours blanc. »

Le chevalier : « Oui, c’est dommage. »

Samuel : « Si tu as envie d’y retourner, on pourrait t’accompagner. On a rien de spécial à faire nous. »

Le chevalier : « C’est gentil ça. »

Samuel : « Ben, on voudrait pas que tu sois tout seul là-bas. »

Max (discrètement à Léo) : « Rholala ! Mais il le manipule carrément là ! »

Léo : « Chut ! »

Le chevalier : « Merci mon petitours. Mais penses-tu que Max et Léo seraient d’accord pour m’accompagner ? »

Samuel : « Si tu veux je peux me charger de les convaincre. Ils sont pas vraiment occupés. »

Le chevalier : « Tu ferais ça pour moi ? »

Samuel : « Oui, tu es tellement gentil avec tes petizours. »

Le chevalier : « Et que leur dirais-tu ? »

Samuel : « Je leur dirais que tu as envie d’aller observer les passereaux du Grand Étang au nouvel observatoire et que tu as pas envie d’y aller seul. Alors ce serait gentil de notre part de t’y accompagner pour te tenir compagnie. »

Max (discrètement à Léo) : « Hopla ! Retourné comme une crêpe le bonome ! »

Léo (à Max) : « Tu crois que bonome l’a laissé faire ou bien qu’il s’est fait avoir ? »

Max : « Je sais pas. C’est bonome quand même… »

Samuel : « Max ! Léo ! Venez s’il vous plaît ! »

Max : « On arrive ! »

Léo : « On est là ! »

Max : « Que pouvons-nous faire pour toi petit Sam ? »

Samuel : « Pour moi, rien. Mais pour le chevalier… Il a vraiment envie d’aller au Grand étang mais il veut pas y aller seul. Seriez-vous d’accord pour l’accompagner malgré tout ce que vous avez à faire ? »

Max : « Ben… »

Léo : « C’est qu’on est très occupés là ! »

Max : « On a tout ça à faire ! »

Samuel : « Je sais bien. Mais il apprécie tellement notre compagnie ce grand chevalier. Vous pourriez faire un effort quand même ! »

Max : « C’est vrai qu’il est gentil avec nous. »

Léo : « On pourrait effectivement faire un effort. »

Max : « Il le mérite bien. »

Léo : « On est d’accord. »

Max : « Mais dis lui bien que c’est malgré tout ce qu’on a à faire ! »

Samuel : « Oui oui, je cours lui dire ! »

Le chevalier : « J’ai entendu… »

Max : « Ne nous remercie pas bonome. »

Léo : « C’est tout naturel. »

Le chevalier : « Bien, je vous remercie quand même 🙂 Filez vous préparer ! »

Les petizours partent en courant chercher leurs sacados…

Max : « On va aux zoisos ! »

Au Grand Etang…

Max : « Tiens, la famille cygne est de ce côté… »

Léo : « Vous avez vu comme ils ont grandi ! »

Samuel : « On les reconnaît à peine ! »

Max : « Le retardataire est-il en retard… »

Léo : « Il est avec les autres… »

Max : « Ils font sa toilette les cygnes. »

Léo : « On arrive tard… »

Max : « Bon, on file au nouvel observatoire pour les passereaux alors. Pour toi bonome 🙂 »

Le chevalier : « Max, Léo, n’avez-vous pas honte ? »

Max : « Honte de quoi ? »

Le chevalier : « D’avoir envoyé Samuel me demander de vous emmener aux zoisos ? »

Max : « On a rien envoyé du tout ! Il est venu spontanément papoter avec toi ! »

Le chevalier : « Et c’est donc pas hasard que vous avez suivi toute notre discussion cachés derrière une plante. »

Max : « Hein ? Noooon ! On passait pas là, c’est tout… »

Le chevalier : « Avec tout ce que vous aviez à faire ? »

Max : « On faisait une pause ! C’est toi qui nous as appris à faire des pauses pour pas saturer et pas dire des erreurs. »

Le chevalier : « Et vous faites vos pauses en chuchotant derrière une plante. »

Max : « Bonome, tu connais la photosynthèse ? Les plantes prélèvent du dioxyde de carbone dans l’air pour faire la matière organique. Et elles rejettent du dioxygène. Tu devrais savoir ça quand même ! Et le dioxygène ça fait du bien au cerveau. C’est normal de faire les pauses derrière les plantes. C’est pour oxygéner le cerveau. »

Le chevalier : « Tu as réponse à tout à ce que je vois… »

Max : « Forcément, je suis irréprochable 🙂 »

Léo : « Bonome, je me demandais… A quel moment as-tu démasqué notre plan ? »

Le chevalier : « Je vous ai entendus discuter entre vous avant que Samuel vienne me parler… »

Léo : « Ah oui… Tu savais tout depuis le début alors… »

Le chevalier : « Oui 🙂 Mais j’ai apprécié la méthode de mon petitours blanc. Elle pourrait marcher. C’est plus agréable que : ‘Saute dans tes chaussettes bonome et emmène nous aux zoisos !’ »

Max : « Chacun son style… »

Le chevalier : « Max, tu m’imagines sautant dans mes chaussettes ? »

Max : « Il faudrait un support à chaussettes pour que tu puisses sauter dedans 🙂 »

Léo : « On arrive. Il est temps que vous arrêtiez de dire des bêtises 🙂 »

Max : « Le cormoran ! »

Max : « Il est tard si c’est déjà l’heure de la toilette ! »

Léo : « Oui, les zanimos font plutôt sa toilette en fin de journée… »

Samuel : « On devrait venir au lever du soleil un jour…. »

Max : « Bonome est pas levé au lever du soleil. Il se lève tôt pour aller à la schola alors en fin de semaine on le laisse dormir. Et c’est pas négociable. On embête pas bonome. Et puis je vous rappelle que le premier observatoire c’est Là Où Le Soleil Se Couche ! Pas là où le soleil se lève ! »

Samuel : « Oui cousin Max ! D’accord cousin Max ! On embête pas bonome cousin Max ! »

Max : « Et le soir les zanimos se reposent. Ils sont plus calmes. »

Léo : « Grébu ! Il va ahétanhir ! »

Max : « C’est rare de le voir voler grébu. Alors le voir ahétanhir… Bravo bonome ! »

Léo : « Bravo bonome ? Tu félicites bonome ? »

Samuel : « Cousin Max, aurais-tu la fièvre ? »

Léo : « Tu es malade ? »

Max : « Ben voilà ! Quelle image avez-vous de moi ! Je félicite mon bonome bien aimé et vous pensez que je suis malade… Pfff !!! »

Léo : « Bon, apparemment il y a pas beaucoup de zoisos d’eau… »

Samuel : « On s’en fiche ! On est venus pour essayer de voir des passereaux ! »

Max : « Allez ! On s’y met… »

Léo : « Voyons ça… »

Samuel : « Là ! Il y a un passereau ! »

Max : « Mmmmm… »

Léo : « C’est qui ce zoiso… »

Samuel : « Vous le connaissez pas ? »

Léo : « Mmmmm aussi… »

Max : « Bonome ? »

Le chevalier : « Je dirais que c’est une fauvette des jardins, Sylvia borin, Sylviidés. »

Max : « Une fauvette des jardins ? On connaît pas la fauvette des jardins ! »

Léo : « Rholala ! »

Max : « A peine installés et vlan ! Un nouveau zoiso ! On rigole pas nous 🙂 »

Léo : « A quoi tu reconnais la fauvette des jardins ? »

Le chevalier : « A rien 🙂 Son plumage n’a aucune caractéristique notable. Sa couleur varie du brun au brun teinté de vert olive comme l’individu qui est en face de nous. »

Léo : « Il y a rien du tout qui permet de l’identifier ? »

Le chevalier : « Les demi-cercles clairs au-dessus et en-dessous de l’œil. »

Max : « On les voit à peine… »

Le chevalier : « C’est pour dire à quel point elle n’a aucun caractère spécifique notable 🙂 »

Léo : « Elle niche ici ? »

Le chevalier : « Oui. La reproduction se fait en Europe. Puis elle hiverne en Afrique sud-saharienne. »

Max : « Encore un petit zoiso qui fait 6000 km d’un coup d’aile… »

Léo : « Elle mange quoi la fauvette des jardins ? »

Le chevalier : « Ici, lors de l’éducation des petits elle est essentiellement insectivore. Mais elle ne dédaigne pas quelques fruits de temps en temps. En Afrique elle a un régime mixte : insectivore et frugivore. »

Léo : « LE FAUCON ! »

Max : « Tu as fotoé ? »

Le chevalier : « Pas facile… Il est rapide ce faucon… »

Max : « Oui oui… C’est ça, c’est le hobereau. On le voit souvent ici. »

Léo : « C’est le mâle ? Je crois que nous avons déjà vu une femelle… »

Max : « Oui, ils nichent ici. Peut-être par là. D’après leurs déplacements… »

Samuel : « Un faucon hobereau… »

Max : « Et oui petit Sam 🙂 Il y en a ici. Avec bonome, on en a vu un se poser juste là la première fois qu’on est venus. Il était tout près. »

Léo : « Et tu as eu peur 🙂 »

Max : « Au début j’avais peur des rapaces. Alors ce hobereau, juste là, dont on voyait bien le bec crochu et les serres aiguisées… »

Le chevalier : « Tu t’es réfugié dans ma poche. »

Max : « Ben oui ! Je reconnais 🙂 LÀ ! »

Léo : « Une fauvette grisette ! Sylvia communis, Sylviidés ! »

Max : « Là on la reconnaît bien 🙂 »

Samuel : « Et on en a vu la dernière fois. »

Max : « Ça veut dire qu’elles habitent juste là ! On va en revoir alors ! Observez bien… »

Léo : « Là ! Ça a bougé ! »

Samuel : « Là aussi ! »

Max : « Ça va pas être facile de les voir dans cette végétation… Bonome, tu es prêt à fotoer ? »

Le chevalier : « Aussi prêt qu’on peut l’être 🙂 »

Léo : « Bonome ! »

Max : « Elle a une chenille dans le bec ! »

Léo : « Si elle la mange pas c’est pour la donner à ses petits ! »

Max : « Alors il y a au moins un couple et des petits ! »

Léo : « Rholala ! »

Le chevalier : « J’ai l’impression qu’il y a un nid par là… »

Léo : « Oui, c’est là qu’on voit le plus de mouvements. Mais les petits sont plus dans le nid. Ils se promènent et piaillent pour avoir du manger… »

Samuel : « Un autre adulte ! »

Max : « Là aussi ! »

Léo : « Tout ça de fauvettes ! »

Max : « Bonome, je regrette pas de t’avoir accompagné pour te tenir compagnie 🙂 »

Le chevalier : « M’accompagner ? Vous avez honteusement tenté de me manipuler en utilisant votre cousin Samuel afin que je vous emmène aux zoisos ! »

Max : « Ça c’est ton interprétation des faits ! »

Léo : « Mais cessez donc vos querelles macarel ! Là il y a une jeune fauvette à tête noire ! »

Max : « Macarel toi même ! Comment tu sais que c’est un jeune d’ailleurs ? »

Léo : « Max, on a déjà vu des fauvettes à tête noire. »

Max : « Ben oui ! »

Léo : « Et les as-tu déjà vues immobiles sur une branche comme ça ? Sans sauter partout ? »

Max : « Non, elles tiennent pas en place les fauvettes à tête noire. »

Léo : « Et regarde un peu son allure ! C’est un jeune pas encore autonome. Et il attend ses parents pour avoir du manger. »

Max : « C’est une jeune femelle ? »

Léo : « On peut pas savoir. Les jeunes fauvettes à tête noire ont toutes la calotte marron. Les mâles comme les femelles… »

Samuel : « Tu connais bien les fauvettes à tête noire cousin Léo. »

Léo : « On en a déjà vu alors j’ai étudié un peu… »

Max : « Et là, c’est qui ? »

Léo : « On dirait un jeune pouillot 🙂 »

Le chevalier : « Pouillot véloce. »

Max : « Comment tu sais ? »

Le chevalier : « J’ai entendu des adultes 🙂 »

Samuel : « Encore un jeune 🙂 »

Max : « Il est vraiment bien ce nouvel observatoire… »

Léo : « La jeune fauvette à tête noire est là ! »

Max : « Et le jeune pouillot… Il est tout ébouriffé. »

Léo : « Les jeunes sont souvent tout ébouriffés. Et il a l’air un peu perdu, fatigué… »

Max : « Et si on faisait une pause pour regarder l’étang ? »

Léo : « Moi je veux bien. »

Samuel : « Moi aussi. »

Le chevalier : « Comme vous voulez… »

Léo : « Bonome, tu veux bien me prêter le gros zoom s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Tu veux fotoer ? »

Léo : « Ou zoomer. On verra en fonction de ce que je vois. »

Le chevalier : « Ou veux-tu que je l’installe ? »

Léo : « Là s’il te plaît… Merci bonome. »

Max : « On vient avec toi ! »

Léo : « Mmmmm… Des grands cormorans… Des Laridés… Mouettes qui rigolent… Goélands leucophées… »

Max : « Je crois que bonome nous observe… »

Samuel : « Il va nous fotoer 🙂 »

Le chevalier : « Oui 🙂 »

Max : « On prend la pause ! Léo ! Tu te retournes pas ? »

Léo : « Si si ! »

Max : « Allez ! »

Léo : « Oui… »

Max : « Bon, bonome on s’en fiche de Léo ! »

Le chevalier : « Léo tu m’as l’air bien concentré. »

Léo : « Oui oui… »

Max : « Le cygne ! »

Léo : « Je l’ai eu ! Je le guettais 🙂 »

Max : « Montre un peu ça ! »

Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »

Max : « Aussi bien que bonome ! Bonomou, on a plus besoin de toi. Léo te remplace comme fotoeur. »

Le chevalier : « Très bien. Qu’il me remplace aussi comme chevaucheur, comme pocheur, comme gratouilleur… »

Max : « Bonomou, tu es irremplaçable ! Les fotos de Léo sont pas mal mais les tiennes les surpassent ! »

Samuel : « Oulala ! Tu imagines même pas à quel point elles les surpassent ! »

Max : « On peut pas surpasser plus que ça 🙂 »

Samuel : « T’ai-je déjà dit à quel point tu nous es indispensable ? »

Le chevalier : « Vils flatteurs ! »

Max : « Pas du tout ! Je suis indigné par cette remarque ! »

Samuel : « Je suis blessé que tu penses cela de nous ! »

Max : « Tes petizours ! Viens Samuel, on va étudier les zoisos. Laissons là cet ingrat ! »

Samuel : « Il comprend rien à l’attachement qu’on lui porte ! »

Léo : « Pourquoi vous étudiez les rousserolles ? On en a jamais vu. »

Max : « Peut-être que ça va les faire venir. »

Samuel : « Si elles savent qu’on s’intéresse à elles… »

Léo : « Allons voir ça… »

Max : « Aloraloralor… »

Léo : « Ça c’est une petite charbonnière il me semble… »

Max : « Oui mon Léo. »

Samuel : « On voit les mêmes de la cabane 🙂 »

Max : « Parce qu’on a des restaurants à zoisos. On a plein de clients 🙂 »

Léo : « Des charbonnières, des mésanges bleues, des moineaux… »

Max : « Des pigeons aussi… »

Léo : « Des fois une perruche vient chiper le manger… »

Max : « Par contre le rougequeue noir et les étourneaux viennent pas au resto. »

Léo : « Rougegorge vient un peu. Mais très tôt le matin. »

Samuel : « On a nos propres zoisos 🙂 »

Max : « Ils viennent nous voir mais ce sont pas nos zoisos petit Sam. Ce sont des zanimos sauvages. »

Léo : « Un parent est arrivé ! »

Max : « Mâle ou femelle ? Je vois pas la cravate noire… »

Léo : « Alors c’est la maman. La cravate noire du mâle est plus large. On en verrait une partie. »

Samuel : « La maman et son petit 🙂 »

Max : « Léo, tu te souviens quand il y avait toutes les mésanges à la fenêtre l’an dernier ? »

Léo : « 11 je crois. 8 petites bleues toutes mignonnes et trois adultes. »

Samuel : « Vous avez vu tout ça de mésanges d’un coup ? »

Max : « Oui 🙂 Elles étaient bien installées sur le rebord de la fenêtre. »

Léo : « Les petits piaillaient pour avoir du manger. »

Max : « Alors les parents prenaient des graines dans le resto et les donnaient aux petits. »

Léo : « Une fauvette grisette ! »

Max : « Elle a une chenille dans le bec ! »

Samuel : « Il est beau ce zoiso. »

Léo : « Moi j’aimerais pas être une chenille en ce moment. »

Max : « Tu te ferais dévorer par les zoisos. »

Samuel : « Il y en a une autre de ce côté ! »

Max : « Elles s’activent beaucoup oulala ! »

Léo : « Ben, si elles ont des petits, il faut bien les nourrir. C’est que ça mange beaucoup un petit zoiso ! »

Samuel : « Ils doivent grandir vite pour être prêts pour la migration ! »

Max : « Ils ont trois ou quatre mois pour être assez costauds pour partir en Afrique subsaharienne… »

Le chevalier : « Alors que vous vous êtes encore incapables d’aller au Grand Étang à pattes. »

Max : « Tu nous nourris pas assez ! »

Le chevalier : « Vous ingurgitez 10 livres de chocolat par semaine et ce n’est pas assez ? »

Léo : « Max, là tu risques des ennuis… »

Max : « D’accord. Je retire. Pardon bonome. Tu es le meilleur bonome de la terre. Aucun bonome t’arrive à la cheville. Oulala ! »

Le chevalier : « Mouai… Je ne sais pas si tu es sincère… »

Léo : « Encore une grisette ! »

Max : « J’aime bien les fauvettes grisettes mais j’aimerais bien voir d’autres zoisos quand même… »

Léo : « Et si on allait au Petit Royaume Sauvage ? »

Max : « Bonne idée ça ! »

Le chevalier : « J’envisageais plutôt de rentrer… »

Max : « Bonome, c’est sur le chemin ! »

Le chevalier : « Si on passe par ce côté c’est plutôt un gros détour. »

Max : « Mais on fait que le premier chemin. On s’avance pas beaucoup. Et si on voit pas de zoisos on rentre. »

Léo : « S’il te plaît bonome ! »

Samuel : « S’il te plaît ! »

Le chevalier : « D’accord. Mais nous restons dans l’allée des peupliers. »

Max : « Oui bonome ! »

Samuel et Léo : « Merci bonome ! »

Au Petit Royaume Sauvage on a une une belle surprise 🙂 Il y avait des cigognes blanches ! On connaît bien les cigognes de Charentmaritimie mais ici ça fait bizarre. Je m’y habitue pas encore 🙂

Et puis il y a eu le milan noir. Lui aussi on le connaît bien en Charentmaritimie. Mais il est rare au nord de la Loire…

Voilà Princesse pour cette petite inspection de fin d’après midi. Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade

154 – Le Grand Étang

Dimanche 25 Juin, An IV

Max : « Mon bonome, bonomou… »

Le chevalier : « Mon petitours, mon Maxou 🙂 »

Max : « On irait pas aux zoisos ? »

Le chevalier : « Nous y sommes allés hier Max. »

Max : « Oui, je sais. Mais on est des naturalistes nous, alors on doit aller dans la nature. »

Le chevalier : « Cela me semble logique… »

Max : « Ben oui. Je suis scientifique, alors la logique ça me connaît 🙂 »

Le chevalier : « 🙂 Imaginons que nous prenions la décision d’aller aux zoisos… Où irions nous ? »

Max : « Mmmmm… »

Le chevalier : « On va où Maxou ? »

Max : « Bouge pas, je reviens… »

Max file dans la chambre consulter ses cousins… Ils reviennent tous les trois sacado sur le dos… 

Max : « Bonome, après consultation des cousins Samuel et Léo ici présents, nous avons pris une décision à l’unanimité des petizours. Nous irons au Grand Étang. »

Le chevalier : « Bien, amusez vous bien 🙂 »

Max : « Pfff… Jolie tentative d’humour. ‘Amusez vous bien’ sous-entend que tu viens pas avec nous et qu’on doit faire le chemin à pattes. Autant dire qu’on y arrivera quand tu auras un milliards d’années de plus. Si nous y arrivons ! Parce que le risque de se faire écraser par une calèche ou de se faire dévorer par un rapace est loin d’être nul. Alors mon bonome tu sautes dans tes chaussures ET TU NOUS EMMÈNES AU GRAND ÉTANG ! »

Léo (à Samuel) : « Il avait presque réussi… »

Samuel (à Léo) : « Oui, une longue tirade comme ça, calmement… »

Léo : « Sans un mot plus haut que l’autre… »

Samuel : « Alors que le chevalier l’avait provoqué… »

Léo : « Mais il a pas tenu… »

Samuel : « Il a fallu qu’il termine en criant… »

Max : « Mes chers cousins, c’est AUSSI pour vous que je me démène pour que notre grand dadais saute dans ses chaussures. »

Samuel : « Le chevalier est pas un grand dadais ! TU ARRÊTES DE L’APPELER LE GRAND DADAIS OU JE TE JETTE AUX BROCHETS ! »

Max : « Il avait presque réussi… »

Léo : « 🙂 Bien joué Maxou ! Et vlan Samuel ! Dites, vous saviez qu’il y a deux espèces de brochets ? On le sait depuis pas longtemps. Les scientifiques ont scindé l’espèce Esox lucius en deux. Maintenant il y a Esox lucius et Esox aquitanicus endémique du sud-ouest. »

Samuel : « Cousin Léo tu dis des erreurs. Ces deux espèces datent pas de maintenant. C’est leur reconnaissance par les scientifiques qui est récente. »

Léo : « Tu as raison petit Sam. Pardon, je me suis mal exprimé. »

Max : « Donc si on se fait dévorer par un brochet ici il sera pas de la même espèce que si on se fait dévorer par un brochet en Charentmaritimie. D’accord. J’ai encore plus peur des brochets alors… »

Samuel : « Il faut pas cousin Max. »

Léo : « Bon, on va aux zoisos ? »

Au grand Étang…

Max : « On va directement à l’observatoire du bout. Il est bien ce nouvel observatoire. On peut s’installer confortablement et on voit aussi les buissons et les passereaux qui s’y trouvent. »

Léo : « Et on fait pas le premier ? »

Max : « On fera au retour… Allez ! On y va ! »

Max : « Bien bien bien… Rhoooo ! »

Léo : « Rhoooo ? »

Max : « Ben oui ! Mais regardez ! »

Léo : « Rhoooo ! »

Max : « On arrive, on s’installe et paf ! Une jeune mouette qui rigole ! »

Samuel : « Elle est toute jeune cette Chroicocephalus ridibundus, Laridés ! »

Max : « Elle date du printemps ! Elle a quelques semaines ! »

Léo : « C’est une bonne nouvelle ! Il y a eu reproduction des mouettes qui rigolent au Grand Étang 🙂 »

Max : « C’est bien les mouettes ! Vous perpétuez bien votre espèce. Bravo ! »

Léo : « Chuut ! »

Max : « Chuuuut ? »

Léo : « Venez ! … Là ! »

Max : « Oui… »

Léo : « Une fauvette grisette ! Je dirais que c’est une femelle. Sylvia communis, Sylviidés. »

Max : « On en avait jamais vu ici… »

Léo : « Nous, seulement au Royaume des Bernaches. »

Max : « Quand je vous dis qu’il est bien ce nouvel observatoire. »

Léo : « Tu as envoyé une demande de médaille pour les gardes à Princesse ? »

Max : « Ben oui ! Mais elle a pas répondu. Elle répond jamais Princesse… »

Léo : « J’ai cru voir… Venez ! Bonome, tu pourrais tout zoomer ? »

Le chevalier : « Avec le gros zoom ? »

Léo : « Oui ! On s’en fiche si la foto est pas belle… Là bas ! Tu vois ? »

Le chevalier : « Je vois… Voilà ! »

Max : « Un jeune goéland… »

Léo : « Oui, ça doit être un leucophée. Ici c’est presque toujours des leucophées… Mais pour l’année… Deuxième été ? Tu en penses quoi bonome ? »

Le chevalier : « Dans les livres il parlent toujours des hivers 🙂 Il est trop clair pour un premier été. Ton hypothèse me paraît raisonnable mon Léo. »

Samuel : « Il y a les petits cygnes… »

Max : « Ils ont bien grandi 🙂 »

Léo : « Ça grandit vite à cet âge là 🙂 »

Samuel : « Et les mouettes ! »

Max : « Il y a deux petits ! »

Léo : « Ils ont crié en famille 🙂 Pourtant tu étais pas à côté d’eux quand ils sont sortis de leur œuf 🙂 »

Max : « J’imprègne pas les petites mouettes moi ! »

Léo : « Bonome fotoe ! Qu’est ce que tu as vu ? »

Samuel : « Moi je sais ! Il a fotoé l’atterrissage de la mouette adulte ! »

Max : « C’est vrai ? Montre ! »

Max : « Pas très bien cadré… »

Léo : « Non, mais c’était pas facile… »

Samuel : « Vous avez vu les foulques en arrière-plan ? On dirait que monsieur foulque offre une brindille à madame foulque. »

Max : « Heureusement qu’il offre pas Brindille 🙂 »

Léo : « Il arriverait même pas à la soulever. »

Max : « Rholala Léo ! Qu’est ce que tu viens de dire ! »

Samuel : « Mon pauvre cousin Léo ! »

Max : « Toi tu vas avoir des ennuis ! »

Léo : « Qu’est ce que j’ai dit ? »

Max : « Tu as évoqué le poids de Brindille ! »

Samuel : « Et avec les filles c’est une gaffe impardonnable ! »

Max : « Tu as sous-entendu qu’elle était… J’ose même pas le dire ! »

Samuel : « A ta place je me rétracterais… »

Max : « Je supprimerais cette réplique… »

Léo : « Mais ! Vous êtes bêtes ! Brindille est trop grande pour qu’une foulque la prenne dans son bec ! »

Max : « Il insiste… »

Samuel : « Il récidive ! »

Max : « Il est fou… »

Le chevalier : « Max, Samuel, arrêtez donc de taquiner Léo et regardez plutôt la famille de colverts qui passe… »

Samuel : « Ils sont mignons… »

Max : « Et le papa est pas là ! Il est encore avec ses copains pendant que madame élève seule les enfants… »

Léo : « Je comprends pas bien pourquoi des fois on voit le papa avec la famille mais pas toujours… »

Max : « Peut-être qu’il y a des papas colverts plus présents que d’autres… »

Samuel : « Regardez le petit cygne ! »

Max : « Déjà la dernière fois il y avait un retardataire. »

Léo : « Les zoisos ont chacun leur personnalité. Lui, c’est celui qui traîne. »

Samuel : « C’est pareil pour les petizours. Max, c’est celui qui crie 🙂 »

Max : « Je crie pas. J’ai jamais crié. Je suis pas un crieur. »

Léo : « Max, il faut pas mentir. C’est pas bien. Et tu risques d’aller en enfer. »

Max : « En enfer ? Moi ? »

Léo : « Il est écrit : ‘Tu ne porteras pas de faux témoignages.’ »

Max : « Même pour de rire ? »

Léo : « Je sais pas. Bonome ? »

Le chevalier : « Max qui dit qu’il n’a jamais crié 🙂 »

Max : « Je suis rigolo n’est ce pas ? »

Le chevalier : « Oui mon Maxou. »

Léo : « Il va pas aller en enfer alors ? »

Le chevalier : « Pas pour ce petit mensonge qui me fait bien rigoler 🙂 »

Samuel : « Chevalier je suis ravi de te voir rigoler mais pourrais-tu fotoer les zoisos qui s’étirent les ailes s’il te plaît ? Il y a les grands cormorans là-bas et le cygne ici. Et si tu te dépêches pas… »

Samuel : « Tu as réussi ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. »

Samuel : « Je suis son petitours 🙂 »

Léo : « Oui petit Sam, tu es son petitours. »

Max : « Même que tu es son préféré. »

Samuel : « Ben non, quand même pas. »

Léo : « Si si petit Sam, tu es son préféré. »

Samuel : « Mais non ! On est tous son préféré. Il préfère tous ses petizours ce grand dadais 🙂 »

Le chevalier : « Ah… Pour toi aussi je suis un grand dadais ? »

Samuel : « Ouiiiii 🙂 Mais tu es mon grand dadais préféré 🙂 »

Le chevalier : « Je suis rassuré mon petit Samuel 🙂 »

Léo : « Cessez donc de dire des bêtises et venez voir ! »

Max : « Un bruant des roseaux ! »

Samuel : « Un bruant des roseaux ? »

Léo : « Emberiza schoeniclus, Embérizidés. On dirait un adulte en plumage internuptial… »

Max : « C’est sûr que c’est pas un mâle nuptial… »

Léo : « En cette saison il devrait avoir le plumage nuptial… »

Max : « Sauf si c’est un juvénile… »

Léo : « Ce serait un petit ? »

Max : « Je sais pas… »

Léo : « Pfff ! »

Samuel : « C’est parfois compliqué les zoisos… »

Léo : « Hé oui… On peut pas tout savoir… »

Max : « Bonome, on pourrait pas faire un stage d’ornithologie ? »

Le chevalier : « Un stage pour petizours ? »

Max : « Ben non. Personne s’intéresse aux petizours. Un stage pour toi. Et nous on se glisserait dans ta poche. »

Léo : « On pourrait suivre aussi et après tu nous expliquerais. »

Le chevalier : « Un stage d’ornithologie… »

Max : « Je vais me renseigner… »

Léo : « Pour les hirondelles on a pas besoin de stage… »

Samuel : « Hirondelle des rivages, Riparia riparia, Hirundinidés. »

Léo : « Elles prennent pas de la boue pour faire leur nid, elles, puisqu’elles nichent dans des terriers creusés dans les falaises de sable. »

Max : « Peut-être qu’elles font la parade… »

Samuel : « Pour faire des œufs 🙂 »

Une mouette passe…

Léo : « Les petits cygnes retournent dans l’eau… »

Max : « Le retardataire est encore en retard. »

Une sterne pierregarin passe elle aussi…

Max : « Jolies fotos bonome 🙂 »

Le chevalier : « Oui, elles sont pas mal… »

Max : « Pas mal ? Elles sont magnifiques tu veux dire ! »

Le chevalier : « Merci Max, mais il ne faut pas exagérer. »

Léo : « Max, ton combat est perdu d’avance. Viens plutôt voir les mouettes… »

Max : « Il y a les petites ? »

Léo : « Oui, il y a les petites 🙂 »

Max : « J’ai pas bien compris cette scène… »

Samuel : « Moi non plus. Et toi cousin Léo ? »

Léo : « Ben… Pas vraiment. Peut-être que l’adulte a régurgité de la nourriture et qu’il a incité les petits à manger… »

Max : « J’aime bien ton hypothèse mais on peut pas la vérifier… »

Samuel : « Et pourquoi les adultes crient alors ? »

Léo : « Parce qu’ils ont vu Max 🙂 »

Samuel : « Ah oui ! Forcément 🙂 »

Max : « Mes cousin, chers petizours… Je vais pas crier. Je vais même rester très calme mais SI VOUS CONTINUEZ À DIRE QUE JE CRIE JE VOUS HURLE TELLEMENT DANS LES OREILLES QUE VOUS ENTENDREZ PLUS JAMAIS UN ZOISO ! »

Le chevalier : « Ça c’est cruel. »

Léo : « C’est pas gentil ! »

Samuel : « Nous priver du chant des zoisos… »

Max : « Alors ça ! Vous me diffamez et quand je réponds, c’est moi qui suis pas gentil ! »

Léo : « On diffame pas ! »

Samuel : « On te taquine cousin Max 🙂 »

Léo : « On te taquine. On t’a taquiné. On est des taquineurs 🙂 »

Samuel : « Écoute grébu ! Tu aurais le cœur de nous priver de ce doux son ? »

Max : « Grébu protège son territoire… »

Léo : « Tiens ! Un patapon tout ébouriffé 🙂 »

Max : « Les juvéniles sont souvent tout ébouriffés. »

Samuel : « Lui aussi date de ce printemps. »

Max : « Il sait déjà voler et il est autonome… »

Le chevalier : « C’est pas comme les petizours… »

Max : « Qu’est ce qu’ils ont fait encore les petizours ? »

Léo : « Je crois qu’il nous fait remarquer qu’on est pas autonomes… »

Samuel : « Je crois surtout qu’il nous provoque. »

Léo : « Bonome, ô bonomou ! Nous sommes tout à fait autonomes. Nous nous passerions même volontiers de toi si tu ne risquais pas de faire la dépression suite à notre départ. »

Le chevalier : « Moi ? Faire la dépression parce que vous seriez partis ? Mais je ferais la danse de la joie ! »

Max : « Oui oui, bien sûr ! La danse des chevaliers ! »

Léo : « Tu ferais vraiment la danse de la joie ? »

Samuel : « Tu veux qu’on parte ? »

Max : « Il veut rien du tout ! C’est la journée des taquineries aujourd’hui ! Bonome, retire ce que tu viens de dire. »

Le chevalier : « Je retire. Et je ferai sûrement la dépression si vous partiez. »

Léo : « On partira pas mon bonome. Pourquoi on partirait ? »

Max : « Bon, ça suffit de dire des bêtises maintenant ! »

Samuel : « Oui cousin Max ! »

Max : « Observons plutôt la jeune mouette… »

Léo : « C’est pas tous les jours qu’on les voit d’aussi près. On peut étudier le plumage… »

Max : « Il faudrait qu’on fasse des pages avec les zoisos, par familles, avec toutes les espèces qu’on connaît et les différents plumages. Parce que les sites spécialisés souvent ils mettent de très belles fotos mais elles sont pas toujours pédagogiques. Et il y a pas tous les plumages… »

Léo : « C’est une bonne idée Maxou. Mais peux-tu me rappeler combien de retard tu as dans ton blog ? »

Max : « Environ une année… »

Léo : « Et dans le classement des fotos ? »

Max : « Pfff ! Je sais même pas où j’en suis… »

Léo : « Tu te vois faire en plus des pages de classification ? »

Max : « Ben non… J’y arriverais pas. Il faudrait qu’on travaille tous les trois sur des ordinateurs différents… »

Léo : « Ce serait pas drôle. Et même comme ça on y arriverait pas… »

Samuel : « On travaille ensemble ! Comme ça on rigole bien et on apprend plus. »

Max : « Vous croyez qu’un jour j’arriverai à me mettre à jour ? »

Léo : « On verra bien… Il se passe pas grand-chose aujourd’hui… »

Max : « Grébu fait sa toilette… »

Samuel : « La famille cygne fait la sieste… »

Léo : « Je crois qu’il est temps de rentrer… »

Max : « Oui, on verra plus rien aujourd’hui… Bonome, tu nous poches s’il te plaît ? »

Le chevalier : « Je range et je vous poche 🙂 … Allez, grimpez ! »

En chemin, on a vu une mésange à longue queue.

C’est un beau zoiso la mésange à longue queue. Du coup je remets le beau dessin de Coquelicot.

Voilà pour cette petite inspection Princesse. Je t’embrasse et j’espère que tu vas bien.

Continuer la promenade

153-2 Les zoisos du Royaume des Bernaches avec Arthur

Jeudi 29 Juin, An IV

Max : « SAMUEL ! LÉO ! VENEZ ! ON VA GRAVER LA SUITE DE L’ARTICLE AUX BERNACHES ! »

Le chevalier : « Max, tu n’es pas obligé de crier ! »

Max : « Tu es là toi ? »

Le chevalier : « Oui Max, je suis là. J’habite ici je te rappelle. »

Max : « Ah bon ? Depuis quand ? »

Le chevalier : « Je me souviens d’une époque, pas si lointaine, où ma cabane n’était pas envahie par les petizours. Il y régnait un calme, une quiétude… »

Max : « Oui, tu t’ennuyais quoi ! »

Le chevalier : « Pas du tout ! »

Samuel : « On est là ! »

Léo : « Tiens, bonjour bonome 🙂 »

Samuel : « On t’a pas beaucoup vu ce matin. »

Max : « Il est allé lire son journal en se caféinant à la taverne… »

Léo : « Vous papotiez ? »

Max : « Bonome disait des bêtises. »

Le chevalier : « Moi ? »

Max : « Il disait qu’il préférait l’époque où il avait pas de petizours ! »

Le chevalier : « Max ! »

Léo : « Bonome, j’ai pas entendu le début de la discussion mais je suis de tout cœur avec toi 🙂 »

Samuel : « Cousin Max fait encore la mauvaise foi 🙂 »

Le chevalier : « Je vous laisse ! Travaillez bien ! »

Léo : « Pauvre bonome… »

Max : « Pauvre bonome ? Pfff ! Il va faire la sieste ! »

Léo : « Il est quand même très patient avec toi… »

Samuel : « Parfois tu exagères cousin Max. »

Léo : « Je suis certain qu’il a pas dit qu’il préférait sa vie sans nous. »

Max : « D’accord, je reconnais… Il m’a juste fait remarquer que j’étais pas obligé de crier. Bon, on travaille ? »

Léo : « On s’y met ! »

Samuel : « C’est encore les Bernaches ? »

Max : « Oui, les zoisos, quand il y avait Arthur. »

Léo : « Et Brindille ! »

Max (à Samuel) : « Selon cousin Léo, Brindille gratouille bien le front 🙂 »

Léo : « Ouiiiiii 🙂 »

Samuel : « Le chevalier aussi 🙂 »

Max : « Certes. Je propose de commencer par la foto de groupe. »

Léo : « Ben oui ! Comme ça tout le monde verra Arthur 🙂 »

Salut les copains ! C’est Arthur ! Ouiiiiii je me souviens bien de cette inspection avec vous !! 🙂 C’était trop bieeeen ! 🙂 Et je confirme, Brindille gratouille bien le front 🙂

Max : « Ça fait beaucoup de petizours 🙂 »

Léo : « Pauvre bonome… »

Samuel : « Brindille en a un seul, elle. Ça doit être plus calme… »

Oui c’est plus calme, mais c’est du travail d’apprendre maintenant à Hans et Fritz à causer le petitursien de chez nous. Car eux, ils parlent que le petitursien bavarois 🙁

Max : « Oui oui, on est insupportables, pauvre bonome et tout ça… On grave quoi après ? »

Léo : « Si je me souviens bien, on a fait un premier tour de l’étang pour voir les zoisos puis on a refait un tour pour mieux voir les petits. »

Max : « Oui, c’est ça ! Parce qu’on savait pas trop ce que connaissait Arthur. Alors on a fait simple. »

Léo : « Le héron cendré il le connaissait. »

Samuel : « Ardea cinerea, Ardéidés. »

Léo : « Brindille avait oublié de regarder la calotte pour savoir si c’était un adulte ou un patapon. »

Max : « Elle peut pas penser à tout ! »

Chut, lui répétez pas, mais Brindille est très étourdie, et souvent, elle parle avant d’avoir branché son cerveau 😀

Samuel : « Avec la calotte blanche c’est un adulte 🙂 »

Léo : « Ensuite on a vu les foulques se chamailler ! »

Samuel : « Les foulques s’appellent Fulica atra, Rallidés. »

Léo : « Arthur avait jamais vu les foulques courir sur l’eau comme ça. »

Max : « Elles sont terribles les foulques… »

Léo : « Le cygne aussi il a été terrible. Vous vous souvenez ? »

Samuel : « Oui ! Je sais pas ce qui lui a pris. Il a chassé tout le monde. Posture d’intimidation et oust tout le monde ! »

Max : « Les familles de bernaches sont parties… »

Léo : « Bonome a fotoé ? »

Max : « Ben oui ! C’est bonome… Il a fait trois millions de fotos ce jour là ! »

Léo : « On montre les fotos ? »

Samuel : « Ben oui, si on en parle… »

Max : « Ça me rappelle un jour… Les sternes avaient des petits ou des œufs sur la barge. Et un cygne s’est approché. Alors les parents sternes l’ont harcelé. Ils lui piquaient dessus chacun leur tour et le cygne devait esquiver les coups de bec en penchant la tête. Ce jour là c’est lui qui s’est sauvé 🙂 »

Léo : « Là, on a pas compris pourquoi il a ousté tout le monde. Il était célibataire. Il avait pas des œufs à protéger… »

Samuel : « On a pas dit le cygne et les bernaches du Canada : Cygnus olor et Branta canadensis, Anséridés. »

Léo : « Tu révises petit Sam ? »

Samuel : « Oui 🙂 »

Max : « Après Grébu est venu nous voir. »

Samuel : « Podiceps cristatus, Podicipédidés. »

Léo : « Arthur en avait jamais vu d’aussi près. »

Non, en effet ! Et puis avec les flouïdés de Brindille on voit pas toujours bien les zoisos 🙁 Mais elle fait des progrès 🙂 Oulala pourvu qu’elle lise pas ce que j’écris 😀

Max : « Grébu c’est notre ami alors il vient tout près. »

Léo : « Il avait l’air surpris de voir un autre petitours. »

Max : « On a pas vu blongios. Il aurait bien rigolé. »

Samuel : « Moi je l’ai toujours pas vu blongios… »

Léo : « Il vient là… »

Samuel : « Dans les végétos ? »

Max : « Oui. On préfère qu’il aille à droite de la foto, tout au bout. On peut lui parler tranquillement. C’est là que je lui ai présenté Léo. »

Léo : « On a bien rigolé 🙂 »

Max : « Parce que la première année, quand on s’est rencontrés, il a parlé de bonome et moi à ses amis blongios pendant son hivernage en Afrique. Et ses copains blongios se sont moqués de lui parce qu’ils voulaient pas croire en l’histoire du grand chevalier au petitours. Mais il s’en fichait. Quand il est revenu on était très contents de se revoir. Et je lui ai présenté Léo. Il a alors imaginé les moqueries de ses copains blongios quand il leur raconterait que le grand chevalier avait maintenant deux petizours… »

Samuel : « Pauvre blongios… »

Léo : « Il s’en fiche des moqueries. Il a des amis petizours lui, pas ses copains. »

Max : « On reviendra le voir… »

Pauvre Sam qui a jamais vu blongios 🙁 Mais tu le verras, j’en suis sûr ! Moi non plus je l’ai jamais vu ! Mais Brindille, si ! Une fois que votre Grand Chevalier l’avait emmenée en inspection ! La chaaance 🙂

Léo : « Après, il y a eu les zoiso 🙂 »

Max : « LE zoiso 🙂 »

Léo : « La fauvette grisette. »

Max : « Sylvia communis, Sylviidés. »

Léo : « Arthur l’avait jamais vue 🙂 »

Max : « Il y en a souvent juste là. »

Léo : « Souvent ? Tu exagères encore Maxou. On en voit une par an… »

Max : « Si on la voit, c’est qu’elle habite là quand elle vient se reproduire ici. »

Samuel : « La fauvette grisette… »

Léo : « Oui Samuel 🙂 »

Max : « Il faudrait que je mette à jour mon fichier de zoisos… On a vu environ 200 espèces… »

Samuel : « Tout ça de zoisos… »

Max : « On a revu le cygne après. Bonome a fait une jolie foto… »

Léo : « C’est rare de voir le bec sous cet angle. On voit bien les lamelles cornées sur le bord du bec. C’est grâce à elles que le cygne filtre l’eau ou qu’il attrape son manger. »

Max : « Et il y a eu grébou. »

Samuel : « Il avait pêché un poisson 🙂 »

Max : « Vous l’avez applaudi ! »

Léo : « Ben oui ! C’est un grand pêcheur grébou ! »

Samuel : « Arthur a applaudi aussi. »

Léo : « Petit Sam, tu as pas donné le nom de grébou en scientifique. »

Samuel : « Je pensais à Arthur en train d’applaudir 🙂 Grébou c’est le grève castagneux, Tachybaptus ruficollis, Podicipédidés. »

Max : « Et il y a eu le grand cormoran… »

Samuel : « Phalacrocorax carbo, Phalacrocoracidés. »

Léo : « Mas, tu aurais pu te dispenser de raconter l’histoire des cormorans qui chahutaient au fond de la classe au moment de la distribution des glandes uropygiennes par Dieu… »

Samuel : « Mais non ! On a bien rigolé ! »

Léo : « Faire dire à Dieu : ‘Là j’ai pas le temps. Il y a mon Fils qui vient prendre l’apéro !’ Quand même, Max ! »

Max : « Mon Léo, tu es trop sérieux. Et ton petit Sam dit Tabarnak toutes les trois phrases ! Quand il ajoute pas hostie ou kalisse ! Je te rappelle que le tabernacle c’est là où on garde les hostie consacrées, le Corps du Christ ! Et le calice contient le vin consacré, le sang du Christ ! »

Léo : « J’ai jamais compris pourquoi les québécois utilisaient ce vocabulaire… »

Max : « Parce qu’ils ont le sens de l’humour EUX ! »

Samuel : « Cousin Léo peut être très drôle lui aussi ! »

Max : « C’est vrai. J’aime beaucoup son humour sérieux. Bon, on reprend ? »

Léo : « Il y a eu la mandarine 🙂 »

Samuel : « Un canard mandarin femelle, Aix galériculata, Anatidés. »

Max : « Je me souviens plus si Arthur en avait déjà vu… »

Nan 🙁 Jamais vu avant ! Brindille en avait vu avec le Chevalier mais pas moi !

Léo : « Il faudrait l’emmener au Royaume des Mandarins… »

Oh ouiiiii 🙂

Max : « Il y a pas d’eau ! C’est tout sec ! La mare a dû disparaître. On ira voir quand même… »

Léo : « Il faut demander à bonome. »

Max : « Si on lui demande il va vouloir. Pour ses petizours… Et comme il sait jamais où aller… »

Peut-être que comme il a beaucoup plu, la mare s’est reformée ? Vous me raconterez les copains ?

Samuel : « Après on a vu le petit colvert. Anas platyrhynchos, Anatidés. »

Max : « Il avait l’air perdu tout seul. »

Léo : « Sa famille était pas loin. Il traînait dans l’eau avant de les rejoindre. »

Samuel : « Les autres faisaient la sieste. »

Samuel : « C’est mignon les petits… »

Max : « Bonome explique toujours que c’est une adaptation évolutive qui fait qu’on trouve les petits mignons. Son argumentation est pas idiote. Imaginons un bébé humain. Ça fait rien tout seul, ça fait caca partout, ça vous réveille la nuit… C’est insupportable. Si on le trouve pas mignon, en d’autres termes si il y a pas l’instinct parental, les parents le mettent à la poubelle et dorment tranquillement sans avoir du caca partout. Mais du coup ils ont pas d’enfants et le gène de l’absence de l’instinct parental se transmet pas. Alors que les parents qui ont le bon instinct prennent soin de leur petit qui grandit puis se reproduit lui-même transmettant ainsi le caractère. »

Léo : « C’est vrai que c’est pas idiot comme argumentation. »

Max : « C’est bizarre l’instinct parental qui fait qu’on trouve les petits mignons. Observez bien le bébé humain. IL EST MOCHE ! A la naissance il mesure 50 cm de long, dont 25 cm juste pour la tête ! C’est pas les bonnes proportions ça ! Et il est tout potelé. C’est pas mignon. Il est tout gras ! Beurk ! »

Léo : « Max, tu as surtout peur qu’un jour bonome se trouve une femelle et qu’il ait des enfants. Tu es jaloux par avance. Parce que le bébé lui prendrait tout son temps et il s’occuperait plus de nous. »

Samuel : « Il s’occuperait de nous quand même ! »

Max : « Moi je lui changerai pas ses couches au machin ! »

Léo : « A vrai dire, je l’imagine pas avec un bébé notre bonome… »

Max : « On s’en fiche ! Reprenons les petits zoisos qui sont mignons. Ou pas… »

Mais euh ! Max ! Le chevalier était un bébé humain, et je suis sûr qu’il était pas moche à sa naissance ! Et puis les mamans, elles aiment bien faire des bisous partout aux petits bébés humains, dans les plis du cou, du ventre, partout ! Les mamans, ça bizouille tout le temps 🙂

Léo : « J’aime bien les petits zanimos parce que ça veut dire que l’espèce survit un peu… »

Max : « Ben oui ! C’est l’avenir les petits ! »

Samuel : « Comme les petites sternes pierregarins, Sterna hirundo, Laridés. »

Max : « Arthur avait jamais vu les poussins de sternes. »

Léo : « Il en a vu trois d’un coup… »

Max : « Ils étaient déjà grands. Pas comme les tout petits du Royaume des Sternes… »

Léo : « Quand les sternes nichent sur la barge il y a jamais d’autres zoisos qui s’y posent. »

Max : « Oulala non ! Les parents laissent pas faire ! C’est territoire sterne ! Gare au coups de bec ! »

Léo : « Max, tu te souviens du documentaire dans lequel on voyait des barges sur le Rhin ? »

Max : « Oui ! Des tas de barges pour accueillir des sternes pierregarins. Il y avait plus de 200 couples nicheurs. Et des fois, les ornithologues vont sur les barges pour voir si tout se passe bien. Ils évitent d’y aller mais il faut bien… »

Léo : « Alors ils mettent un casque 🙂 »

Samuel : « Ils mettent un casque ? »

Max : « Ben oui ! Avec tous les parents sternes qui donnent des coups de bec, les ornithologues auraient le crane fracassé sinon ! »

Léo : « Même qu’ils doivent jeter le casque après chaque visite ! »

Samuel : « Je savais pas ça moi ! Il faut pas s’approcher des sternes ! »

Max : « T’inquiète pas petit Sam ! On est prudents. Et elles crient avant de donner des coups de bec. »

Léo : « On aurait dû le dire à Arthur, pour qu’il fasse attention. »

Max : « Il a pas de casque je crois. La prochaine fois qu’on va à la mer, on lui en trouve un. »

Léo : « Oui Maxou. »

Samuel : « Après, on a vu les bernachons 🙂 »

Max : « Ils étaient déjà grands… »

Léo : « Au moins deux familles… »

Max : « Dire qu’avant mon arrivée, bonome a suivi presque quotidiennement plus de 70 individus ! »

Léo : « Plus que ça Max ! Il me semble qu’il y avait 42 petits et une cinquantaine d’adultes. Les parents mais aussi des trop jeunes pour se reproduire et des célibataires. »

Samuel : « C’est trop pour un petit Royaume comme ça ! »

J’avais fotoé les bernaches ! Dès que l’une a dit à la troupe « Bon allez les filles, c’est l’heure du bain, on y va à 3 ! » Eh bien hoplà tout le monde a filé au bain ! Plouf les bernaches 😀

Max : « C’est vrai. Mais il y a pas de prédateurs… »

Léo : « Les corneilles peuvent manger des poussins quand ils sont tout petits et encore tout jaunes. »

Max : « C’est bien pour la régulation des populations la prédation, mais j’aime pas y penser. »

Léo : « Je comprends. La deuxième famille a des petits plus grands. On devine les couleurs du cou. La tâche jugulaire blanche commence à apparaître. »

Samuel : « On peut remettre une foto ? »

Léo : « Bien sûr petit Sam. »

Samuel : « Ça saute pas aux yeux… »

Léo : « On est naturalistes petit Sam. Il faut observer attentivement. »

Samuel : « On voit mieux les grandes plumes des ailes qui commencent à se développer. »

Max : « Ce sont les rachis qui apparaissent les premiers. C’est l’axe de la plume. Il paraît bleu… »

Samuel : « Ah oui… Alors ils sont un peu plus grands que les autres… »

Max : « Après on a vu les foulques et leurs petits. Elles sont rigolotes les petites foulques. »

Léo : « Tu dis plus que ce sont les petits les plus moches du monde ? »

Samuel : « Tu as dit ça cousin Max ? »

Max : « Ben oui ! Mais après j’ai culpabilisé. Je voudrais pas qu’elles fassent la dépression à cause de moi quand même ! Pauvre petites foulques… »

Léo : « Les petites poules d’eau sont rigolotes aussi 🙂 »

Max : « Oui, et on pourrait les confondre avec les petites foulques. »

Léo : « Sur les fotos on voit bien que quand elles sont petites les ailes sont pas encore développées. »

Max : « Les ailes des zoisos c’est un membre chiridien, comme les bras des zoms. Il y a l’humérus, le radius et le cubitus et les doigts. »

Léo : « Sauf que le cubitus s’appelle l’ulna et il y a pas le même nombre de carpes et de métacarpes. Et les doigts sont pas pareils et il y en a pas 5 »

Samuel : « C’est pas tout pareil ! »

Max : « Certes ! Mais l’architecture globale est la même ! C’est un membre chiridien quand même ! C’est pas un membre comme les autres puisqu’il est adapté au vol. »

Léo : « Tu as raison Maxou. C’est bien un membre chiridien. »

Merci les copains de nous partager vos connaissances 🙂 On apprend tant de choses grâce à vous ! C’est nul qu’il y ait pas plus de lecteurs du blog 🙁 Ils sont bêtes les jens 🙁 Ils préfèrent se vautrer devant leurs jeux d’ordinateur ou regarder des émissions de jens encore plus bêtes qu’eux, comme ça, ils ont l’impression d’être intelligents 🙁

Max : « Et après on a vu la poule d’eau ado 🙂 »

Samuel : « Tu as bien fait rigoler Arthur quand tu as dit qu’on avait l’impression que les poules d’eau adultes ont des pattes trop grandes pour elles 🙂 »

Max : « Leurs pattes deviennent adultes avant elles 🙂 Comme si le bébé zom venait au monde en chaussant du 42 🙂 »

Léo : « Déjà qu’il a une énoooorme tête 🙂 »

Samuel : « Tu es trop bête cousin Max 🙂 Tu dis toujours des bêtises. »

Léo : « Cousin Max dit des bêtises pour rigoler. »

Samuel : « C’est un polisson cousin Max. »

Max : « Il faut bien rigoler un peu 🙂 »

Léo : « Bonome aussi il dit des bêtises des fois. Comme la blague du patapon. »

Max : « Arthur la connaissait pas. »

Léo : « Et on lui a appris a reconnaître les juvéniles du héron. Avec la calotte grise. »

Max : « Je crois qu’il a apprécié la promenade Arthur. »

Léo : « Je pense aussi. »

Max : « On lui demandera de dire ce qu’il pense de notre article. »

Léo : « Il laissera un commentaire… »

Rho ben oui alors ça m’a plu cette promenade ! Je recommencerais bien tous les jours 🙂 mais Brindille elle a toujours des trucs de Brindille à faire, ça, et puis ça, et ça encore 🙁 Elle est encore plus pressée que Martin !

Max : « Bon, ben on a fini… »

Attendez les copains ! J’ai encore 2 fotos pas trop flouïdés de Brindille 🙂 On avait vu de magnifiques  insectes avec vous 🙂 Mais je sais pas leur nom 🙁

Léo : « On va réveiller bonome ? »

Max : « Il va grommeler et ronchonner. »

Léo : « On le chatouillera pour le faire rigoler. »

Samuel : « Et on va faire la bagarre ! »

Max : « Bonne idée ! C’est parti ! »

Coquelicot m’a fait un beau dessin:)

C’est une mésange à longue queue parmi des jolies fleurs. Il y a pas de mésange à longue queue dans cet article mais j’aime beaucoup le dessin alors je le mets quand même:)

Merci Coquelicot 🙂

Rholala qu’est ce qu’elle dessine bien Coquelicot ! Merci les copains pour la promenade avec vous 🙂 Saluez le Grand Chevalier de ma part !

Continuer la promenade