Léo : « Max ! Viens ! On va graver ton blog ! »
Max : « J’arrive ! Prépare l’ordinateur ! »
Léo : « Il est prêt ! »
Max : « … Voilà voilà ! »
Léo : « On regroupe encore des inspections ? »
Max : « Il faut voir… Où en sommes nous ? … Le Royaume des Grèbes ! Je me souviens ! Non non, on peut pas regrouper ! Oulala non ! »
Léo : « Tu vas encore prendre du retard Maxou ! »
Max : « Tant pis ! Je regroupe pas cette inspection avec une autre ! Tu verras pourquoi ! »
Léo : « D’accord 🙂 C’est toi le chef 🙂 »
Max : « Mon cher cousin, tu as encore une fois raison : c’est moi le chef ! »
Jeudi 30 Août, An III
Max : « BONOMOU ! »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Si je te dis ‘saute dans tes chaussettes’ ça te suffit ? »
Le chevalier : « Inspection ? »
Max : « Royaume des Grèbes ! »
Le chevalier : « Léo ? »
Max : « Déjà prêt 🙂 »
Le chevalier : « En route ! »
Au Royaume des Grèbes…
Max : « Tiens, un papillon 🙂 On commence par la lépidoptérologie aujourd’hui. »
Le chevalier : « Max, Maxou, mon petitours… »
Max : « Oui mon bonomou 🙂 »
Le chevalier : « Pourrais-tu cesser d’utiliser constamment tes néologismes ? »
Max : « Non. »
Le chevalier : « Ah… »
Max : « Ben non. Il y a pas que les scientifiques qui peuvent créer des mots compliqués que personne connaît à part eux. Alors ils ont le droit de parler d’entomologie et moi je pourrais pas faire la lépidoptérologie ? Et pourquoi, s’il te plaît ? »
Léo : « Chevalier, il faut reconnaître que Max a raison. Pourquoi peut-on dire entomologie à la place de l’étude des insectes et pas lépidoptérologie pour l’étude des papillons ? »
Max : « Ben oui, pourquoi ? »
Léo : « D’autant plus que ces mots existent bel et bien en petitoursien du sud. »
Max : « En petitoursien du nord aussi mon Léo. »
Le chevalier : « Bien, je m’incline. Vous pouvez lépidoptériser… »
Max : « Bonome, tu dis n’importe quoi. Le verbe lépidoptériser existe même pas ! »
Léo : « 🙂 »
Max : « Bon, tu nous le présentes ce papillon ?! »
Le chevalier : « Vous le connaissez déjà ! »
Max : « Un tout noir comme ça ? »
Léo : « Ben oui ! »
Max (à lui même) : « Un tout noir… Le verso des ailes tout noir… BEN OUI ! Inachis io ! Le paon du jour ! Bonome, nous raconte pas l’histoire d’Inachis et de Io s’il te plaît parce que c’est bientôt la rentrée et si tu commences à nous expliquer tout ça tu vas arriver à la schola au mois d’Octobre et la directrice va pas être contente ! »
Le chevalier : « 😀 »
Léo : « Et là, il y a un Piéris sur les asters. »
Max : « Un Piéris ? Bonome connaît rien du tout au Piéris ! »
Le chevalier : « Eh bien comme ça je ne raconterai rien du tout et je ne serai pas en retard à la schola ! »
Max : « Et on évite une longue explication soporifique et interminable ! Ouf ! Vive ton ignorance bonome ! »
Léo : « Bonome, Max a l’air en forme aujourd’hui 🙂 »
Max : « Je suis toujours en forme 🙂 Allez, venez, les zoisos nous attendent ! »
Léo : « Max, ce sont pas des zoisos ! »
Max : « Monsieur et madame ragondin. »
Léo : « Myocastor coypus, Myocastoridés. »
Max : « Tu es sûr que c’est monsieur et madame ? »
Léo : « C’est toi qui l’as dit ! »
Max : « Ben oui, mais j’ai dit ça comme ça moi ! »
Léo : « Rholala ! Max vérifie pas ses informations avant de parler ! Tu dois dire plein des erreurs alors ! »
Max : « Eh ! Oh ! Je dis pas plein des erreurs moi ! »
Léo : « Ben on peut pas savoir si tu vérifies pas ! »
Max : « Léo ! Ça suffit ! J’ai dit monsieur et madame ragondin parce qu’ils sont deux et que les ragondins sont pas des zanimos sociaux alors si on en voit deux il y a de fortes chances que ce soit un couple. Alors tu arrêtes maintenant ! »
Léo : « Oui Max. Bien Max ! »
Max : « Il y a des Odonates ! On continue l’odonatologie ? »
Léo : « Tu as pas peur que tes lecteurs se lassent ? »
Max : « Mes lecteurs sont des gens curieux, instruits, désireux d’apprendre… Alors on fait l’odonatologie si on veut. Tu veux bien bonome ? »
Le chevalier : « Que veux-tu savoir ? »
Max : « Les nervures anténodales, les triangles alaires… tout ces machins que tu es le seul à connaître et qui te permettent de conclure par : ‘C’est telle espèce’. Hopla ! »
Le chevalier : « Pas d’accord. »
Max : « Pas d’accord ? »
Le chevalier : « Non. Pas d’accord. »
Max : « Bon, ça va, j’ai compris. Pas d’accord. Et pourquoi s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Mon petitours, je t’enseigne tout ce que je sais pour que tu t’appropries les connaissances et que tu deviennes autonome. »
Max : « Ouai… Il y a interro ! »
Le chevalier : « Oui, il y a interro 🙂 »
Max : « D’accord, je vois. Et c’est sur moi que ça tombe. Et pourquoi pas Léo ? »
Le chevalier : « Parce que c’est le blog de Max et que je suis très fier de toi 🙂 »
Max : « Tu me flattes… Bon, je commence. D’abord, il y a des gros yeux qui se touchent. L’abdomen est plutôt large et les ailes, au repos, restent perpendiculaires au corps. C’est donc un messieur. Un Anisoptère. Les triangles alaires sont tournés vers le bout de l’aile et ils sont constitués de plusieurs cellules. J’en vois 4. Si j’ajoute à cela que l’abdomen est bleu et noir je peux dire que c’est un Aeschnidé du genre Anax. Et celui-ci je le connais déjà. On l’a vu il y a longtemps au Royaume des Libellules. Tu avais réussi de jolies fotos de ce zanimo en vol. C’est l’anax napolitain. Anax parthenope. Voilà ! Alors ? J’ai bon ? Ben oui j’ai bon ! Bien sûr que j’ai bon ! Max petitours : 20/20 bravo ! »
Léo : « Il est vraiment en forme aujourd’hui 🙂 »
Max : « Alors bonome ? »
Le chevalier : « Max petitours : 20/20 Bravo ! Pourquoi ne voulais-tu pas faire l’interro ? »
Max : « Bonome, j’aime bien quand tu nous expliques 🙂 »
Léo : « Je préfère quand c’est toi plutôt que quand c’est Max 🙂 »
Max : « Je vois… M’en fiche, moi aussi 🙂 Bon, il y a pas des zoisos ici, on avance ! »
Léo : « Un petitours volant ! »
Max : « Léo ! Tu vas pas bien dans ta tête toi ! Ça vole pas un petitours ! »
Léo : « Regarde ! »
Max : « Une mésange à longue queue ! Aegethilos caudatus ! Toi aussi tu trouves qu’elles ressemblent à des petizours ? »
Léo : « Ca fait plaisir à bonome 🙂 »
Max : « Oooooh ! Un petitours volant ! Tu as vu bonome ? »
Le chevalier : « Maxou, veux-tu que je t’apprenne à voler ? »
Max : « Je pourrais voler ? »
Léo : « Max, t’emballe pas ! Je crois qu’il envisage de te faire voler en te lançant au loin. »
Max : « QUOI ? TU FERAIS CA ? »
Le chevalier : « Bien sûr que non Max. »
Max : « JE VAIS ME PLAINDRE A PRINCESSE ! MALTRAITANCE SUR PETITOURS ! TU VAS ALLER EN PRISON ! »
Léo : « Et nous on aura plus de bonome. Calme toi Maxou. »
Max : « Me calmer ! Mais je vais être frénétique, fulminant ! J’ai 10 cœurs, j’ai 20 bras ! »
Léo : « Dis donc, quand tu auras fini de te prendre pour Cyrano, tu pourras revenir parmi nous ? »
Max : « Si bonome me présente ses excuses. »
Léo : « Bonome… »
Le chevalier : « Max, mon petitours, bien que je n’aie jamais voulu te faire le moindre mal je te présente toutes mes excuses. »
Max : « Tu es sincère ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. Câlin ? »
Max : « Oui, mais Léo aussi ! »
Léo : « Moi je veux bien. Mais pas trop longtemps parce qu’il y a des lestes verts et je voudrais que tu m’expliques un peu. »
Max : « Alors plus tard le câlin. Qu’est ce qu’ils font les lestes verts ? »
Le chevalier : « Ils pondent. »
Max : « Bonome, on a déjà vu des Odonates qui pondent. Ils pondent dans l’eau. Ou dans des végétos mous qui sont dans l’eau. Là, ils sont pas du tout dans l’eau les lestes verts. »
Le chevalier : « Ils pondent quand même. Les femelles pondent sous l’écorce des arbres grâce à leur ovopositeur. Les œufs passent l’hiver sous l’écorce et la larve en sort au printemps. Le développement larvaire est assez court puisqu’il ne dure que trois mois. La larve ne mue que dix fois. »
Léo : « ça abîme pas l’arbre ? »
Le chevalier : « Pas trop. Si vous regardez attentivement le tronc de l’arbre, vous verrez qu’il est couvert de petits reliefs qui sont les traces des pontes précédentes. Malgré tout il n’a pas l’air en mauvaise santé. »
Max : « Alors c’est pas grave si les lestes pondent sous son écorce. D’accord. On vous laisse les lestes et faites nous des tas de petits lestes 🙂 »
Léo : « On a pas fait l’odonatologie des lestes ! »
Max : « C’est pas grave. On l’a faite la dernière fois. Cf. supra 🙂 »
Léo : « On va à l’autre observatoire alors. »
Max : « Oui mon Léo, on y va… »
[…]
Max : « Oulala ! Il y a des grébous ! »
Léo : « Il y a des petits ! Rhooo ! »
Max : « Et le parent leur donne du manger ! »
Léo : « La chance ! »
Max : « Bonome, il y a une foulque qui s’approche… Qu’est ce qu’elle fait la foulque ? Héééé ! MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ! »
Léo : « Elle a essayé de chiper le manger des petits ! »
Max : « Elle est folle dans sa tête cette foulque ! »
Léo : « Il faut pas chiper le manger des petits grébous ! »
Max : « En plus, tu es phytophage la foulque ! Tu comprends ça ? PHY-TO-PHAGE ! Ça veut dire que tu manges des végétos ! »
Léo : « Max, je crois que tu vas pas avoir le choix! Il va falloir organiser une formation pour les foulques. Apparemment elles ont tendance à oublier qu’elles sont phytophages. »
Max : « Pfff ! Et je vais devoir leur rappeler qu’on doit pas voler le manger des autres ! Il faut tout reprendre à zéro avec les foulques ! »
Léo : « Tu pourras ajouter un atelier pour leur expliquer qu’il faut pas se chamailler tout le temps. »
Max : « Ben voilà ! Merci bien les foulques ! Vous croyez que j’ai que ça à faire moi ? »
Léo : « Ou alors tu envoies un rapport à Princesse et tu attends les consignes… »
Max : « Bonne idée ! On rédige le rapport ce soir et on attend. Bonome tu pourras le relire, corriger et le confier au postillon s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « Merci bonome 🙂 »
Léo : « Il y a un jeune héron sur le côté. »
Max : « Un patapon ? »
Léo : « Un grand patapon 🙂 »
Max : « Il a la calotte grise et il est tout strié du devant du cou. C’est un patapon. »
Léo : « Il pêche ! »
Max : « Tu le surveilles et tu nous préviens si il attrape quelque chose. Moi je surveille les grébous. Bonome, tu te tiens prêt à fotoer. »
Léo : « Il fait rien… »
Max : « Grébou ploufe… »
Léo : « Il a attrapé quelque chose ? »
Max : « Du rien du tout 🙂 »
Léo : « Il se prend pour un héron garde-bœufs ? »
Max : « Le garde-bœufs garde le rien du tout. Il le pêche pas ! »
Léo : « Je crois que le pataton fait du rien du tout. »
Max : « Ils se répartissent les taches : le patapon fait du rien du tout ; le garde-bœufs le garde et le grébou le pêche quand il est pas gardé. »
Léo : « On néglige souvent l’importance du rien du tout dans les écosystèmes. »
Max : « C’est un élément très important de la nature ! »
Léo : « Sans rien du tout, rien n’est possible 🙂 »
Max : « BONOME ! BONOME ! FOTOE ! »
Léo : « Grébou a attrapé un poisson ! »
Max : « Et il l’a avalé tout cru ! Gloub le poisson ! »
Léo : « Il l’a pas donné à ses petits ! »
Max : « Ben Léo, il faut bien qu’il mange le parent ! Ça donne faim de ploufer pour nourrir ses petits ! »
Léo : « C’est quoi ce bruit ? »
Max : « LÀ-HAUT ! »
Léo : « Ben ça alors ! »
Max : « Des corneilles qui pourchassent une mouette ! »
Léo : « Une meute de corneille ! »
Max : « Pauvre mouette ! Bonome, as-tu fotoé ? »
Le chevalier : « J’ai essayé. »
Max : « D’accord. On a des fotos alors. »
Léo : « Si la mouette porte plainte on aura les preuves. »
Max : « On peut pas laisser faire ! »
Léo : « Bon, revenons à nos observations… »
Max : « Le patapon ? »
Léo : « Pas bougé… Les grébous ? »
Max : « Le parent est allé chercher un petit qui s’était un peu trop éloigné… »
Le chevalier : « J’ai fotoé une foulque qui s’étirait les ailes. »
Max : « Montre ? »
Max : « Pas mal bonome. »
Léo : « LE PATAPON ! Il a attrapé un poisson ! »
Max : « Il est pris dans les végétos aquatiques ! »
Léo : « Le poisson, c’est toujours servi avec un accompagnement pas bon. Là c’est salade 🙂 »
Max : « Comment il va faire ? »
Léo : « Il l’a relâché ! »
Max : « Il le reprend ! Sans les végétos ! »
Léo : « Je voudrais pas être un poisson dans ce secteur moi ! »
Max : « Moi non plus ! »
Léo : « Au moins les foulques mangent des algues… »
Max : « Elles mangent des algues ? »
Léo : « Oui, regarde ! »
Max : « Ça c’est la force de dissuasion ! Elles ont eu peur de devoir partir en formation ! »
Léo : « Ben oui ! Tout le monde aurait peur de se retrouver plusieurs jours avec toi comme formateur 🙂 »
Max : « Bonome ! Tu entends Léo ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Max : « Mais c’est pas gentil ce qu’il dit ! Et tu le laisses faire ? »
Le chevalier : « Oui. Maxou, Léo est arrivé il y 10 mois environ. Il ne devait rester que pour les vacances et ta mission était de le former. Il me semble qu’il est resté. En partie pour toi. »
Max : « Pourquoi ‘en partie’ ? »
Léo : « Parce que je suis aussi resté pour le chevalier. J’ai vu dans ses yeux qu’il voulait que je reste 🙂 »
Le chevalier : « Léo, puis-je t’avouer quelque chose ? »
Léo : « Ben oui. »
Le chevalier : « J’ai eu un peu de mal à t’accepter. Il m’a fallu plusieurs semaines pour t’adopter. J’espère que tu ne m’en veux pas de te l’avouer. »
Léo : « Je savais bonome. Je m’en suis rendu compte. Mais je comprends. Tu avais trouvé un équilibre avec Maxou et je venais le perturber. Et tu es vraiment gentil de m’avoir gardé alors que tu avais du mal à m’accepter. Tu es vraiment un grand chevalier. »
Le chevalier : « Alors tu sais que maintenant tu es mon petitours. »
Léo : « Ouiiiii 🙂 »
Max : « Dites tous les deux, quand vous aurez fini vos effusions, vous pourrez regarder le patapon. Il a encore attrapé un poisson. »
Le chevalier : « Gloub le poisson ! »
Max : « Tu me parodies ! C’est moins drôle quand c’est toi bonome. »
Léo : « C’est jamais drôle Maxou 🙂 »
Max : « Hé ! Toi là ! Le petitours ! Je pourrais te renvoyer à Princesse en disant que ta formation est terminée ! Hopla ! »
Léo : « Tu le ferais pas ! »
Max : « Me tente pas ! »
Le chevalier : « Tu ne le ferais pas ! Je te l’interdirais ! »
Max : « Bonome, mon bonomou, penses-tu réellement que je renverrais mon doux cousin Léo ? »
Le chevalier : « Je ne veux même pas que tu l’envisages. »
Max : « Oulala ! Si on peut même pas rigoler ! Pfff ! »
Léo : « Un petit grébou vient nous voir 🙂 »
Max : « Son parent va le chercher. Il s’était trop éloigné. »
Léo : « Il y a les autres petits ! Ils sont mignons 🙂 »
Max : « Mais ils ont encore faim ! La pêche va reprendre… »
Léo : « Les petits attendent. »
Max : « Il y en a un qui fait sa toilette ! »
Léo : « Ben oui ! Les zanimos ça fait souvent sa toilette ! »
Max : « Tu surveilles plus le patapon toi ? »
Léo : « Si si ! Oulala ! »
Max : « Il pêche encore ? »
Léo : « Je crois qu’il a repéré une proie ! Bonome, prépare toi à fotoer. »
Max : « TCHAC le poisson ! Tu as fotoé mon bonome ? »
Le chevalier : « Voyons cela… »
Max : « Pas mal ! »
Léo : « Il arrête pas de manger ce patapon. »
Max : « Il va avoir des grosses fesses si il continue 🙂 »
Léo : « Bonome, ça existe un zoiso callipyge ? »
Le chevalier : « Un zoiso callipyge ? Tu connais callipyge toi ? »
Léo : « Je fais des progrès en grékancien 🙂 »
Max : « Bon, si vous commencez à parler de grékancien c’est qu’il est temps de changer de point d’observation. Allez, en route ! »
Léo : « On y va Max ! »
Max : « Dis bonome, tu veux bien qu’on poche ? Il est loin le prochain observatoire et on a des petites pattes nous. »
Le chevalier : « D’accord. Grimpez ! »
Max : « Passe devant cousin Léo. Et dépêche-toi un peu ! »
Léo : « Mais ! »
Max : « Pousse toi ! Voilà bonome, nous sommes installés. En route ! »
Léo : « Vous pensez qu’on va voir de beaux zoisos ? »
Max : « Mon Léo, Léonou ! Depuis que tu es avec nous tu devrais savoir qu’on peut pas prévoir au Pays des Zoisos. Parfois il y a de beaux zoisos et d’autres fois pas de zoisos du tout ! »
Léo : « On arrive ! »
Max : « Ben oui ! Il a des grandes pattes bonome 🙂 »
Léo : « Alors… »
Max : « Des colverts… Un grand cormoran… »
Léo : « Et… Chevalier, pourrais-tu tout zoomer et me montrer s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je peux ! Voilà mon Léo. »
Léo : « On voit pas bien… Mais ne serait-ce pas une sarcelle d’hiver ? »
Max : « Une sarcelle d’hiver ? En été ? Léo, la sarcelle d’hiver s’appelle ainsi car on la voit l’hiver dans nos régions ! La sarcelle qu’on voit l’été est la sarcelle d’été. Mais on l’a jamais vue… »
Léo : « C’est peut-être un colvert aussi alors… Tant pis. »
Max : « Sois pas déçu Léo. Regarde ! Il y a grébu ! Bonjour grébu ! »
Le chevalier : « Il est un peu loin Maxou. »
Max : « Bonome, je te rappelle que lorsqu’on parle avec son coeur la distance est pas importante ! C’est toi qui me l’as appris ! Alors je dis bonjour à grébu si je veux ! »
Le chevalier : « Oui Max ! Bien Max ! »
Léo : « On arrive trop tard pour le voir pêcher. »
Max : « Attend un peu Léo. Bonome, es-tu prêt à fotoer ? »
Le chevalier : « Oui chef ! »
Max : « Voilà ! J’en étais sûr ! »
Léo : « Il s’est ébroué ! »
Max : « Et maintenant il va s’étirer les ailes. »
Léo : « Trop fort Maxou ! Comment tu savais ? »
Max : « C’est parce que je connais bien grébu maintenant. Quand il a beaucoup ploufé, il s’ébroue pour s’essorer. Puis il s’étire. Et ensuite il fait un petit somme. Pour digérer. »
Léo : « Tu es un grand ornithologue Maxou. »
Max : « Toi aussi Léo, toi aussi.»
Le chevalier : « Dites, vous allez vous congratuler longtemps comme ça ? »
Max : « Nous nous congratulons pas bonome. Nous faisons des constats objectifs, fruits d’une fine observation et d’une estime réciproque et néanmoins sincère. »
Léo : « Je partage tout à fait ce point de vue. »
Le chevalier : « Bien. Alors si vos grandeurs sont d’accord nous pourrions retourner voir les grébous et le patapon. Apparemment ici il ne se passera rien. »
Max : « Qu’en penses-tu Léo ? »
Léo : « ‘Vos magnificences’ auraient été plus adapté que ‘vos grandeurs’.»
Max : « Tu penses ? Magnificences ? »
Léo : « Oui oui. Nous le méritons. »
Max : « Certes ! Mais sublimités aurait été pas mal non plus. »
Léo : « Il faut pas exagérer quand même. »
Max : « Tu as raison Léo. Bien bonome, nous nous sommes concertés et sommes arrivés à un accord. Tu nous appelleras dorénavant ‘vos magnificences’. »
Le chevalier : « Absolument ! Bien sûr ! Pochez-vous en silence ! »
Max : « ‘Pochez-vous en silence, vos magnificences’ ! »
Le chevalier : « Moi je pars… »
Max : « On se poche bonome, on se poche ! »
Léo (à Max) : « Je crois qu’il est pas d’accord. »
Max (à Léo) : « Je crois qu’on a de la chance qu’il nous ait pas ploufés. »
Léo (à Max) : « On a peut-être exagéré. »
Max (à Léo) : « Il vaut mieux qu’on soit très sages pendant un petit moment. »
Le chevalier : « Jusqu’à votre maturité ! »
Max : « Mais, bonome, on va rester des juvéniles toute notre vie ! On aura jamais la maturité nous ! »
Léo : « On va quand même pas rester très sages jusqu’à ce qu’on soit tout morts ! »
Max : « C’est pas drôle ! »
Léo : « Tu nous aimes plus ? »
Le chevalier : « Bien sûr que si. »
Max : « Tu es fâché ? »
Le chevalier : « Vous êtes parfois agaçants… »
Max : « Nous te présentons nos plus plates excuses. »
Léo : « Nous sommes désolés bonome. »
Max : « On le fera plus. »
Léo : « On pourrait faire un câlin de réconciliation. »
Max : « Il faut pas rester fâché bonome. »
Le chevalier : « Pochez vous vos sublimités. Et en silence ! »
Max : « On grimpe ! »
Léo : « On retourne à l’autre observatoire ? »
Le chevalier : « Avec un petit détour… Les voilà ! »
Max : « Une famille cygne ! »
Léo : « Rhooo ! Les petits sont déjà grands. »
Max : « Mais ils restent quand même à côté de leurs parents. »
Léo : « Mais je comprends pas pourquoi il y a un petit qui est encore gris. »
Max : « C’est vrai ça ! Bonome, tu nous as jamais expliqué ça ! »
Le chevalier : « Je n’en sais rien Maxou. Il met plus de temps à se développer… »
Max : « J’aime bien quand tu sais pas expliquer quelque chose. »
Léo : « Oui ça le rend plus humain. Mais c’est un grand chevalier quand même. »
Max : « Bonome c’est le plus grand des chevaliers. Mais c’est pas un Scolopacidé 🙂 »
Léo : « Chevalier, on pourra rester longtemps pour observer les grébous ? »
Le chevalier : « S’ils sont encore là ! »
Max : « Bonome, c’est leur territoire ! Et les petits avaient l’air affamés. C’est toujours affamé un petit zoiso. Alors le parent doit encore être en train de ploufer pour les nourrir. »
Léo : « Le patapon est peut être encore là lui aussi. »
Max : « Ça, c’est pas sûr. Il a dû aller explorer un autre endroit. Là où les poissons sont pas servis avec des végétos. On s’approche. Taisons-nous. »
[…]
Léo : « Il se passe pas grand-chose… »
Max : « Les grébous sont trop loin pour les fotoer. Mais ils vont revenir. »
Léo : « Max ! Max ! Il y a Martin ! Il arrive ! »
Max : « Oulala ! Mais c’est pas ici le rendez-vous normalement ! Il se pose ! »
Max : « Bonjour Martin ! Mais pourquoi tu nous tournes le dos ? Tu es fâché ? Martin ? »
Léo : « Il lève la tête ! »
Max : « Martin, tu es fâché parce qu’on est pas venus depuis longtemps ? On est allés voir blongios ! Tu sais Martin, tout le monde te connaît, toi. Tu es un très très beau zoiso. Mais blongios est bien moins connu que toi. Alors il faut qu’on en parle plus. Pour le protéger. Mais toi aussi tu es notre ami. »
Léo : « Il nous regarde. »
Max : « Tu sais Martin, j’ai déjà beaucoup parlé de toi dans mon blog. Je sais plus quoi ajouter moi. »
Léo : « Je sais ! »
Max : « Nous t’écoutons Léo. »
Léo : « En conclusion, nous pouvons dire que Martin est un très beau zoiso 🙂 »
Max : « Martin, il faut pas écouter Léo. Il dit des bêtises. »
Léo : « C’est même pas une bêtise ! Martin c’est le plus beau des zoisos. »
Max : « Et c’est notre ami ! Merci d’être venu Martin. A bientôt 🙂 »
Léo : « Il est parti ! »
Max : « En arrivant il nous tournait le dos mais en partant il nous regardait. Il est pas fâché Martin. Chouette alors ! »
Léo : « Et les grébous s’approchent ! »
Max : « Le parent a une proie dans le bec ! Vous voyez ce que c’est ? »
Léo : « Non, ils sont trop loin… »
Max : « Ils s’approchent encore ! Oulala ! Je veux voir la suite moi ! »
Léo : « Leur parent donne le manger aux petits ! »
Max : « Oulala ! La pauvre proie ! Elle est bien secouée ! »
Léo : « Apparemment elle est pas facile à avaler ! Regardez ! Le parent la reprend ! »
Max : « Il la secoue lui aussi ! »
Léo : « Les petits l’ont reprise… »
Max : « La pauvre grenouille ! »
Léo : « Max, ça fait un moment qu’elle est toute morte la grenouille ! Elle s’est même fait éplucher ! »
Max : « Mais ! LA FOULQUE ! Elle va pas voler la grenouille quand même ! BONOME ! Tu dois intervenir ! Et elle coupera pas au rapport la foulque ! Je l’écris dès qu’on rentre ! Non mais ! »
Léo : « Vous avez vu comme elle a suivi la proie ? Heureusement que le parent a réussi à lui échapper ! »
Max : « Ca va pas du tout ça ! Moi je suis pas d’accord ! Alors les parents grébous ploufent pour nourrir leurs petits et ce serait les foulques qui profiteraient de tous ces efforts ! Ben non alors ! »
Léo : « Max, calme toi, ce sont les petits grébous qui la mangent, cette grenouille 🙂 Mais ! Qu’est ce que tu fais avec ce caillou ? Tu vas pas caillasser la foulque quand même ! MAX ! Je vais le dire à Princesse ! »
Max : « J’allais pas la caillasser ! Juste lui faire peur ! Pfff ! Bon, moi je reste pas une minute de plus ici ! Je m’en vais ! Je veux pas voir ça ! »
Léo : « Max ! Attends nous ! Chevalier, je vais avec Max ! Rejoins-nous vite s’il te plaît. »
Le chevalier : « Le temps de remballer mes affaires et j’arrive… Me voici ! Max, mon petitours, grimpe dans ma poche ! »
Max : « Pas envie ! Je marche, ça va me défouler ! »
Le chevalier : « D’accord, comme tu veux. Léo, veux-tu grimper ? »
Léo : « Je veux bien. Merci chevalier:) »
Le chevalier : « Tu n’est pas énervé toi, mon Léo ? »
Max : « Je m’énerve pas parce qu’une foulque veut chiper le repas à des grébous. »
Le chevalier : « Et tu es fort sage. »
Max : « Ben voilà ! Moi je m’énerve et Léo est sage ! Je vous rappelle que nous sommes là pour nous assurer que tout va bien au Pays des Zoisos et quand une foulque phytophage vole le repas d’un zoophage eh bien moi, je me dis que tout va pas bien au Pays des Zoisos ! »
Le chevalier : « Cela t’honore Max mais ce n’est quand même pas la peine de t’énerver de la sorte. Allez, grimpe dans ma poche et calme toi. »
Léo : « Je te gratterai le front. »
Max : « Et bonome me fera un câlin ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Câlin de bonome avec gratouillis de Léo… D’accord. Je crois que ça pourra me calmer. Je grimpe. »
Max s’installe confortablement dans la poche du chevalier…
Max : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Léo : « Le voilà plus détendu 🙂 »
Le chevalier : « Il s’endort presque notre Maxou. »
Léo : « Oui mais un mot, un seul, et le voici sur pieds ! Max, il y a l’oie cygnoïde là-bas. »
Max : « L’oie cygnoïde ? Où ça ? Oh oui ! »
Léo : « Elle est toute seule. Les bernaches du Canada l’ont pas accueillie aujourd’hui ? »
Max : « On a pas vu des bernaches… C’est bizarre ça. On les voit d’habitude. »
Léo : « Elles sont peut être dans un secteur qui nous est pas accessible… »
Max : « Elles pourraient venir nous voir quand même ! Pour dire qu’elles vont bien ! Je sais pas moi, qu’elles envoient un ou deux émissaires. Pfff ! »
Léo : « On sait quand même que ce Royaume accueille un nouveau pensionnaire. »
Max : « Tu crois que l’oie cygnoïde va rester ? »
Léo : « Elle a l’air de se plaire ici. Puis elle est copine avec les bernaches… »
Max : « Moi, je crois qu’elle va pas rester. Elle est que de passage. »
Léo : « Nous verrons bien… »
Max : « Bon, bonome, d’habitude le rendez-vous avec Martin est ici mais il déjà venu nous voir. Alors je veux bien qu’on reste là mais il reviendra pas Martin. Il a trop de choses à faire. »
Léo : « Pouillot ! »
Max : « Pouillot ? »
Léo : « Oui, pouillot ! »
Max : « Ah oui, pouillot ! »
Léo : « Quoi que… Chevalier, aurais-tu l’obligeance de me remontrer la foto s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Bien sûr votre magnificence 🙂 »
Max : « Magnificence, lui ! Pfff ! »
Léo : « Il y a pas le sourcil clair… Les pouillots ont le sourcil clair. »
Max : « Ben qu’est ce que c’est si c’est pas un pouillot ? »
Léo : « Je sais pas… Une rousserolle peut-être… »
Max : « La rousserolle effarvatte ? Acrocephalus scirpaceus ? »
Léo : « Je sais pas ! Je viens de te le dire ! »
Max : « Aaaah d’accoooord ! C’est un Jeçépa de la famille des Jecépahidés ! Ben oui ! Je comprends mieux maintenant ! D’accord Léo ! Merci Léo ! Bonome, tu connaissais les Jecépahidés toi ? »
Le chevalier : « Il m’arrive d’en croiser. Trop souvent même ! »
Max : « Ben oui. Et les ornithologues débutants en observent tout le temps ! »
Léo : « Vous vous moquez ! »
Max : « Non Léo, nous dédramatisons. C’est pas grave si on arrive pas à identifier ce zoiso. On y arrivera plus tard. Bon, si on rentrait ? »
Léo : « Attend ! J’entends un bruit d’ailes en vol ! »
Max : « Là ! Bonome ! »
Léo : « Ce sont des bernaches ! »
Max : « Ben voilà ! C’était pas compliqué d’envoyer des émissaires ! Alors les bernaches, allez-vous bien ? »
Léo : « Apparemment oui ! »
Max : « Merci d’être venues les bernaches ! On était inquiets nous, de pas vous voir ! Bien, si vous avez rien à signaler on peut rentrer. Vous direz bonjour au reste de la troupe ! »
Léo : « Au revoir les bernaches ! »
Max : « Au revoir le Royaume des Grèbes ! »
Voilà Princesse. Cet article ci, je voulais pas le résumer. A cause de nos amis grébous et de Martin. Il avait l’air triste en arrivant Martin. C’est important les amis, tu sais Princesse. Il faut en prendre soin.
Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.
Message personnel :
Bonjour Coquelicot 🙂 Comment vas-tu ? Les vacances se passent-elles bien ? Et comment va ton amie ? Donne-nous des nouvelles s’il te plaît.