Samedi 23 Juillet, An III (suite)
Max : « C’est bien de chevaucher dans la poche de ta chemise 🙂 »
Le chevalier : « Vous allez être couverts de petits insectes écrasés 🙂 »
Max : « Meu non ! »
Léo : « Qu’est ce qu’on va voir au Phare des Baleines ? Il y a des baleines ? »
Le chevalier : « Je ne pense pas mon petitours. »
Léo : « 🙂 »
Max : « Il y a des zoisos ? »
Le chevalier : « Je l’espère. Mais n’oubliez pas que nous sommes en été. Nous ne verrons pas les visiteurs d’hiver. »
Max : « Bonome, c’est quoi ce bâtiment ? »
Le chevalier : « C’est un ancien hangar qui abritait un bateau du secours en mer. »
Max : « Et il y a plus de bateau ? »
Le chevalier : « Apparemment non. »
Max : « Plus de secours en mer ? »
Le chevalier : « Si, bien sûr. Les bateaux sont plus puissants et vont plus vite maintenant, alors il n’est plus nécessaire d’en mettre partout. En plus, ici, à marée basse, il est difficile de sortir le bateau. »
Max : « On peut aller dans le hangar ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. C’est par là que nous allons accéder à l’estran. »
Max : « Oulala ! Qu’est ce qu’il a ce petitours ! Bonome ! Il est tout cassé ! »
Le chevalier : « Il a été secouru Maxou. »
Max : « Il a dû avoir mal ! Le pauvre ! Tu veux pas l’adopter ? »
Le chevalier : « Max, c’est une foto 🙂 »
Max : « Pauvre petitours. J’espère qu’il va mieux. »
Léo : « Dites, vous avez lu les consignes de sauvetage ? »
Max : « Non. Qu’est ce qu’elles disent ? »
Léo : « Je crois qu’elles disent des erreurs 🙂 Je cite : ’Introduire dans les intestins de la fumée de tabac par le fondement, en se servant de la machine fumigatoire. »
Max : « 😀 »
Léo : « Attends, c’est pas fini ! ‘Chatouiller le dedans du nez et de la gorge avec la barbe d’une petite plume, souffler dans le nez du tabac.’ »
Max : « 😀 Oulala ! Tu as raison. Elles disent des erreurs les consignes ! »
Le chevalier : « C’était la façon de secourir les noyés en 1871. »
Max : « En introduisant de la fumée de tabac dans les intestins par le fondement ? C’est original 🙂 »
Léo : « Chevalier, si on tombe à l’eau, on veut pas être secouru comme ça ! »
Max : « Oulala non ! »
Léo : « Bon, on va voir les zoisos ! Ça nous fera oublier les erreurs de cette affiche 🙂 »
Max : « La science a fait des progrès depuis ! »
Léo : « Il y a des Laridés tout mélangés ! On peut aller les voir ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. Allez-y. »
Léo : « Tu viens pas avec nous ? »
Le chevalier : « Je vous rejoins. J’aime bien vous voir courir vers les zoisos 🙂 »
Max : « Qui vois-tu comme Laridés mon Léo ? »
Léo : « Des goélands argentés et des marins. »
Max : « Et des juvéniles. Mais il faut pas le dire à bonome, il perdrait encore des cheveux 🙂 »
Léo : « Dis Max, ça t’embête pas qu’il m’appelle mon petitours ? »
Max : « Ben non ! Tu es son petitours toi aussi. »
Léo : « Mais tu l’étais avant. »
Max : « Ça change rien pour moi tu sais. Bonome a deux petizours maintenant. Je suis son petitours et toi aussi. »
Le chevalier : « Vous voyez de beaux Laridés ? »
Max : « Il y a des goélands marins… »
Léo : « Et des goélands argentés. »
Léo : « Des juvéniles aussi. Mais il faut pas te le dire 🙂 »
Le chevalier : « Je les ai vus 🙂 Rien de spécial ? »
Léo : « Non, j’avais lu qu’on pouvait voir des labbes parasites ou d’autres zoisos. Mais ça doit être l’hiver. »
Max : « Et même en cherchant bien, on voit pas de goéland pontique… »
Léo : « Et la mer est beaucoup montée. »
Max : « Bonome, je vois bien le phare. Mais c’est quoi l’autre tour ? »
Le chevalier : « C’est un sémaphore Maxou. »
Léo : « C’est quoi un sémaphore ? »
Le chevalier : « C’est un poste de signalisation pour communiquer par des signaux optiques. »
Max : « C’est pour parler aux bateaux avec de la lumière ? »
Le chevalier : « Oui Max. »
Max : « D’accord. Bon, la marée est trop haute. On peut pas inspecter. Qu’est ce qu’on fait ? »
Léo : « J’ai une idée ! »
Max : « Dis nous ! »
Léo : « Notre ami le vent souffle un peu et il y a des Laridés. On pourrait aller s’allonger sur le sable et les regarder planer dans le vent 🙂 »
Max : « Bonne idée ! On y va ! »
On a couru sur la plage sans donner de signal de départ. Bonome a pas couru, lui. Il nous a rejoints calmement. Moi, je suis tombé dans le sable ! Poum le petitours ! On a choisi un bon endroit pour installer ma serviette et on s’est allongés pour regarder les Laridés tournoyer dans le vent.
Un goéland argenté est passé au-dessus de nous et nous a regardés avec curiosité. On lui a fait des signes avec nos pattes. On était un peu des sémaphores 🙂 Mais pour zoisos. Le goéland avait l’air très intrigué par ces deux petizours allongés sur le sable qui faisaient des signes aux zoisos en souriant. Et il a vu le chevalier qui souriait au vent. Il a dû croire qu’on était fous dans nos têtes et il a rejoint ses copains Laridés. Je sais pas ce qu’il leur a dit mais après, il y a eu plein de goélands qui sont passés au-dessus de nous. En fait, ils passaient pas vraiment. Ils se mettaient face au vent et essayaient de rester stationnaires. Et on agitait nos pattes pour les saluer en rigolant. On cherchait même plus à connaître leur espèce.
Pendant ce temps, bonome regardait la mer en souriant au vent. Et il a fotoé d’autres Laridés. Il était intrigué par un argenté qui jouait avec un morceau de bivalve.
Il le prenait, le laissait tomber, allait le rechercher. Il devait s’ennuyer et s’amusait tout seul.
Puis il y a eu un couple sur l’estran et un juvénile qui planait au-dessus des vagues…
Puis bonome s’est allongé à nos côtés. Au début, il a fotoé un peu.
Puis il a posé l’appareil et a profité de la beauté, du soleil qui brûle un peu la peau sans qu’on le sente à cause du vent, et des embruns. De très légers embruns, qui nous salent la peau et le pelage. On était bien, tous les trois, à regarder les zoisos voler. Je reconnais que c’est pas très sérieux comme inspection Princesse. Mais on peut pas toujours être sérieux. Bonome fait très bien sa mission. Il s’est accordé un petit moment de repos avec ses petizours. Il faut pas le gronder Princesse.
Le chevalier : « Léo, veux-tu toujours aller aux marais salants ? »
Léo : « Oui mon bonome 🙂 Mais seulement si tu es pas trop fatigué. Tu as déjà beaucoup marché aujourd’hui. »
Le chevalier : « Max ? »
Max : « Je suis d’accord ! »
Le chevalier : « J’ai faim. On pourrait aller manger une gaufre au chocolat avant d’aller dans les marais. »
Max : « Et tu pourrais étudier la chocolatophagie des petizours 🙂 »
Le chevalier : « Je connais déjà 🙂 Les petizours se jettent sur le chocolat comme deux petits goinfres. Ils s’en mettent partout, de la tête aux pieds, puis ils disent qu’ils ont trop mangé et geignent parce qu’ils ont un gros ventre. »
Max : « Léo, tu connais ces petizours toi ? »
Léo : « Il faut reconnaître qu’il a pas tout à fait tort 🙂 »
Max : « C’est pas notre faute bonome. C’est trop bon le chocolat 🙂 »