Le matin. Les petizours attendent leur cher bonome…
Max : « La grosse marmotte dort encore ? »
Léo : « Max ! »
Max : « Qu’est ce qu’il y a encore Léo ? »
Léo : « Pourrais-tu cesser d’appeler bonome ‘la grosse marmotte’ s’il te plaît ? »
Max : « Tu préfères que je l’appelle le grand dadais ? »
Samuel (à Yann) : « Il va falloir que tu t’habitues à ce genre de scènes cousin Yann. »
Yann : « C’est plutôt rigolo 🙂 »
Léo : « Max, je te rappelle que bonome a tout chevauché hier et qu’il nous a même emmenés nous promener avant le couvre-feu alors tu le laisses se reposer. Et c’est pas négociable. »
Max : « On laisse la grosse marmotte hiberner et si ça se trouve on pourra rien faire du tout à cause qu’on aura raté la marée… »
Le chevalier : « Une grosse marmotte ? C’est comme cela que vous parlez de Max ? C’est parce qu’il s’est endormi le premier hier soir ? »
Samuel : « Et vlan cousin Max ! »
Yann : « Ça aussi c’était rigolo 🙂 »
Léo : « Ah bah ça ! Il a pas fait de vieux os hier le Maxou 🙂 »
Max : « Oui ben j’étais un petit peu fatigué. Ça peut arriver. Bon, on discute des heures ou on se prépare ? »
Le chevalier : « Je suis prêt moi. »
Max : « Tu es caféiné ? Parce que les tavernes sont fermées. Tu vas survivre ? »
Le chevalier : « Je vais bien trouver une taverne qui fait le café à emporter 🙂 »
Samuel : « Nous on est presque prêts. Il nous suffit de mettre nos sacados. »
Max : « Je vais les chercher. Pendant ce temps prépare la vue aérienne bonome. »
Le chevalier : « A tes ordres Max ! Aloraloralor…. Voilà. »
Léo : « C’est la même qu’hier soir. Forcément. On va vers l’est c’est ça ? »
Le chevalier : « Oui. Nous commencerons par contourner le port de Ploum’ direction Saint-Guirec puis nous suivrons le Chemin des Douaniers. »
Max : « C’est le GR 34. Il fait tout le tour de la Bretagne. 1800 km ! »
Yann : « Tout ça ?! »
Max : « Ben oui. Il est pas tout droit alors ça fait beaucoup des kilomètres. Mais on va pas tout faire aujourd’hui. »
Le chevalier : « Bonne nouvelle 🙂 On y va ? »
Samuel : « On met nos sacados ! »
Léo : « Yann, je te prête le mien. »
Yann : « Merci Léo mais tu es pas obligé. »
Léo : « Je sais bien que je suis pas obligé 🙂 Prends le pour le moment. »
Yann : « 🙂 »
Max : « C’est parti bonome ! »
Yann : « Rhooo ! »
Léo : « Ah bah ça ! »
Samuel : « C’est un bon présage ! »
Max : « Mouai… Je me souviens d’un arc-en-ciel en Bretagne. A Lostmarc’h. Ça te rappelle quelque chose Léo ? »
Léo : « Aïe ! Oulala ! Bonome, il faut être prudent aujourd’hui. »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Samuel : « Je connais pas Lostmarc’h moi. C’est quoi cette histoire d’arc-en-ciel qui fait dire ‘aïe’ à cousin Léo ? »
Max : « La dernière journée à Kraozon. Il y avait eu la grêle qui nous avait empêchés d’aller voir les volcans des temps anciens de Lostmarc’h. On a juste eu le temps de voir l’éperon barré. Pour se faire pardonner de nous avoir empêchés de faire la géologie La Nature nous avait offert un bel arc-en-ciel. Du coup bonome est allé à Kameled voir la mer qui fait danser les bécasseaux. Mais il était trop fatigué pour ça. Il a raté la descente de la digue et il a fini tout cassé. »
Samuel : « Ah oui. Aïe ! Bonome tu vas être prudent ? »
Le chevalier : « Je suis toujours prudent mon petitours. »
Max : « Et tu tombes jamais peut-être ? »
Le chevalier : « D’accord. On rentre et je fais du tricot. »
Yann : « On peut tomber dans la cabane aussi. Et puis les aiguilles à tricoter ça peut être dangereux. »
Samuel : « Cousin Yann a raison. »
Max : « Je vois. Alors on rentre pas 🙂 »
Léo : « On est déjà au bout du port ! »
Le chevalier : « Nous avons de la route alors je cavale 🙂 »
Max : « Ça s’appelle comment ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas trop. Le Tourony je crois. »
Léo : « Et là c’est le Château de Costaérès. »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Max : « Tout ça on a vu hier. On va où maintenant ? Tu vas quand même pas cavaler sur les rochers ? »
Le chevalier : « Non. Je pense que cela n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Il y a un chemin en dur là. »
Max : « Entre les maisons ? D’accord. »
Yann : « Bonome, tu connais ces fleurs jaunes ? »
Le chevalier : « Oui Yann. C’est le mimosa. Acacia dealbata de la famille des Fabacées. »
Max : « Une Fabacée ça ? Tu es sûr de toi bonome ? Les Fabacées c’est la famille du trèfle avec la fleur papilionacée. C’est pas une fleur papilionacée ça. »
Le chevalier : « Les Mimosacées ont été intégrées récemment aux Fabacées. Je ne sais pas pourquoi. »
Léo : « C’est normal qu’elle fleurisse en février ? »
Le chevalier : « Le mimosa est connu pour fleurir l’hiver. C’est ce qui intéresse les jardiniers et les paysagistes. Cette plante s’est bien acclimatée à nos régions et elle est devenue subspontanée. »
Max : « Ça veut dire qu’elle a été introduite. Elle vient d’où ? »
Le chevalier : « Sud-Est de l’Australie. »
Max : « Ah oui… C’est pas la Bretagne ça. »
Le chevalier : « Non. Mais le mimosa est fréquent sur les côtes françaises. Il supporte le froid si il a du soleil. »
Samuel : « Pourquoi on dit mimosa si c’est un Acacia ? »
Le chevalier : « Bonne question 🙂 Une certaine confusion règne parmi quelques plantes. Le mimosa appartient au genre Acacia. L’acacia est du genre Robinia et le genre Mimosa contient les plantes appelées sensitives. »
Max : « Une certaine confusion ? C’est du grand n’importe quoi ! »
Le chevalier : « Ce n’est pas très cohérent en effet. »
Max : « Allez Megapus avance ! Tu as une butte à grimper. »
Le chevalier : « Une petite butte 🙂 »
Léo : « On arrive tout de suite sur le chemin ! Chouette alors ! »
Max : « On voit la mer ! Viens Yann. On va se faire fotoer sur le rocher ! »
Yann : « Je te suis ! »
Samuel : « On est sur le granite de Ploumanac’h ? »
Le chevalier : « Oui petit Sam. Un faciès de transition. Je pense que nous aurons l’occasion de l’observer. Pour le moment profitez du paysage. »
Yann : « C’est très beau. »
Le chevalier : « L’Île Renote, Costaérès, la Plage du Tourony… »
Max : « On va inspecter tout ça ? »
Le chevalier : « Pas Costaérès. »
Samuel : « On va aller sur l’Île ? »
Le chevalier : « Oui mais ce n’est pas vraiment une île. Elle est reliée à la terre. »
Max : « Par un tombolo ? »
Le chevalier : « Par un parking 🙂 »
Max : « Tu es un petit plaisantin toi 🙂 »
Le chevalier : « Je suis assez drôle en effet 🙂 Regardez où nous allons. »
Max : « On va à la plage ? »
Le chevalier : « Nous allons y faire un petit passage. »
Yann : « Rholala ! Le gros rocher ! »
Léo : « C’est un rocher ou plusieurs qui sont empilés les uns sur les autres ? »
Le chevalier : « Pour le moment il n’y en a qu’un seul. »
Samuel : « Pour le moment ? »
Le chevalier : « Oui. Vous comprendrez mieux de l’autre côté. »
Max : « Alors on y va bonome ! On y va ! »
Léo : « Pour le moment on est plus en promenade qu’en inspection. »
Yann : « C’est pas désagréable. »
Samuel : « A mon avis ça va se compliquer à un moment alors profitons du calme 🙂 »
Le chevalier : « Voilà le gros rocher. »
Max : « D’accord. On voit bien qu’il y a qu’un seul rocher. Explique nous tout bonome. »
Le chevalier : « Vous voyez bien que ce gros rocher est entaillé par… Je ne sais pas trop comment dire. »
Max : « T’inquiète bonome. On comprend ce que tu arrives pas à dire 🙂 »
Le chevalier : « Il y a comme des rigoles. »
Léo : « Il y en a qui sont horizontales et d’autres en biais. »
Le chevalier : « Oui. Il faut revenir en arrière lors du refroidissement du magma. »
Samuel : « On est en profondeur alors. »
Le chevalier : « Oui. Le refroidissement du magma provoque sa contraction thermique. Cette contraction thermique va aboutir à la formation de fractures dites de retrait. Elles sont généralement perpendiculaires à l’interface avec l’encaissant. »
Max : « Léo tu peux traduire s’il te plaît ? »
Léo : « 🙂 L’interface avec l’encaissant c’est le bord du magma. Je pense que là c’est la surface du pluton. Les fentes de retrait seraient donc verticales. »
Yann : « Merci Léo 🙂 »
Samuel : « Je vous avais prévenus que ça se compliquerait à un moment. »
Max : « On s’en doutait un peu petit Sam. »
Le chevalier : « Je continue 🙂 Si la chambre magmatique est réalimentée au cours de son fonctionnement, elle gonfle et dégonfle. Ces mouvements donneront une fracturation parallèle à la surface du pluton. »
Samuel : « Cette fois elles sont horizontales les fracturations. »
Yann : « Alors le granite quand il est froid est directement découpé en grands morceaux. »
Le chevalier : « Oui Yann. Il est prédécoupé en parallélépipèdes. »
Samuel : « Je comprends. Ensuite, l’érosion profite de ces fractures ! »
Le chevalier : « On parle de diaclases. Mais tu as raison petit Sam. »
Léo : « L’érosion découpe donc le gros rocher en petits rochers empilés les uns sur les autres. »
Max : « On va voir ça ? »
Le chevalier : « Nous verrons ça 🙂 Pour le moment venez voir. »
Max : « On vient ! »
Yann : « Là on voit des blocs empilés. »
Le chevalier : « Et nous en verrons d’autres. Approchons-nous. »
Samuel : « Il y a altération en pelures d’oignons ! »
Yann : « Alors à la fin il y aura des boules de granites ? »
Le chevalier : « Ça arrive. »
Léo : « Tu nous expliques la destruction du granite s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Dans les grandes lignes alors. Rappelez-moi les minéraux du granite. »
Yann : « Les feldspaths ! »
Max : « Le quartz. »
Samuel : « Les micas dont la biotite. »
Léo : « Et parfois des amphiboles. »
Le chevalier : « Bravo 🙂 L’altération se fait surtout par réaction avec l’eau. Elle se fait de préférence quand le granite est enterré. »
Max : « Quand il est enterré ? »
Léo : « Oui. C’est logique ! La terre reste humide et il y a toujours de l’eau ! A l’air libre il est pas toujours humide le granite. »
Le chevalier : « Nous reverrons ça plus tard. Pour faire simple, la biotite est altérée en premier ce qui donne de la kaolinite et un mélange de limonite et de goethite. »
Léo : « Tu nous as déjà parlé de ces minéraux. Il y a du fer dedans. »
Le chevalier : « FeO(OH). C’est un oxyde de fer hydroxylé. »
Léo : « Et la kaolinite c’est une argile minéralogique. »
Yann : « Si la biotite est altérée les feldspaths se déchaussent. »
Le chevalier : « Oui Yann. Ils s’altèrent eux aussi et donnent également des argiles. »
Max : « Elles sont emportées les argiles. Ou alors elles contribuent à la formation du sol. »
Léo : « Le quartz est inaltérable mais il peut se fracturer. »
Samuel : « C’est lui qui donne le sable. »
Le chevalier : « Ici le sable est riche en fragments de feldspaths en cours d’altération. »
Yann : « Si j’ai bien compris… Le granite va devenir du sable et des argiles avec un peu de minéraux riches en fer. »
Le chevalier : « Tu as bien compris Yann. »
Samuel : « Et ça, ça se fait d’abord par découpage de parallélépipèdes à cause des fracturations puis par altération en boules. »
Max : « On sait tout sur l’altération du granite maintenant ? »
Le chevalier : « Vous en connaissez les grandes lignes. Vous pourrez comprendre ce que nous allons voir pendant le séjour. »
Max : « Alors on avance ! J’ai l’impression qu’on a encore rien fait ! »
Yann : « On a appris l’altération du granite Maxou. C’est pas rien. »
Max : « Je sais Yann. Je pensais à la distance. »
Le chevalier : « Il reste effectivement du chemin à parcourir. »
Léo : « Au propre comme au figuré 🙂 Il nous reste effectivement du chemin à parcourir 🙂 »
Yann : « Votre bonomisation est bien avancée pourtant. »
Samuel : « Pas tant que ça 🙂 »
Le chevalier : « Nous arrivons à la plage de Saint-Guirec. »
Léo : « C’est quoi ça ? On dirait un oratoire. »
Le chevalier : « L’oratoire de saint Guirec. Descendons le voir. »
Max : « Un oratoire sur un estran… Il doit être dans l’eau à marée haute… »
Le chevalier : « Il l’est. »
Yann : « C’est qui Guirec ? »
Le chevalier : « Guirec, Guévroc, Guéroc, Kirecq, Kirec, Kireg… »
Max : « D’accord… Et c’est qui eux ? Parce qu’apparemment ils sont nombreux 🙂 »
Le chevalier : « Ce sont les différents noms sous lesquels est connu Guirec. C’est un moine britannique qui est venu en Bretagne. Selon la légende il aurait débarqué ici. »
Max : « Il aimait la difficulté Guirec. En venant d’Angleterre c’est plus simple de débarquer en Normandie. »
Léo : « C’est Dieu qui l’a guidé Max. Les desseins du Très-Haut sont impénétrables tu sais bien. »
Max : « Et il a fait quoi Guirec ? »
Le chevalier : « Il a fondé des monastères et accompli quelques miracles. »
Samuel : « Il est en habit d’évêque là. »
Le chevalier : « C’est vrai. »
Max : « Il a été évêque ? »
Le chevalier : « Il a été grand vicaire de saint Pol pour le diocèse d’Occismor actuellement Saint-Pol-de-Léon. »
Yann : « Pourquoi il a plus de nez ? »
Le chevalier : « Un peu d’histoire avant de répondre. La statue d’origine datait du 14ème siècle et elle était en bois. Elle a été remplacée par cette statue de granite en 1904. Selon une légende, Guirec exaucerait les vœux de mariages des jeunes filles. Pour savoir si le vœu allait être exaucée, la jeune fille devait planter une aiguille de pin dans le nez de la statue. Si elle était encore présente après la marée haute cela signifiait que le mariage se ferait. »
Yann : « Pauvre Guirec. Il doit se faire piquer le nez tout le temps. »
Samuel : « On fait une pause sur la plage ? »
Yann : « Bonne idée ! »
Max : « Bonome, tu ne vas quand même pas contrarier Yann et petit Sam ? »
Le chevalier : « Je n’oserais pas 🙂 »
Léo : « Ce serait pas un chaos en formation là-bas ? »
Max : « Léo, on fait la pause là ! »
Léo : « On peut bien regarder un peu pendant la pause ! »
Max : « Ben non. Sinon c’est plus une pause. »
Léo : « J’ai pas demandé de pause moi d’abord ! Depuis quand les pauses sont obligatoires ? Vous pausez si vous voulez. Je vous empêche pas de pauser moi ! Alors tu m’empêches pas de savoir ! »
Max : « D’accord. Je m’incline. »
Léo : « Merci Maxou. »
Le chevalier : « De quoi parlais-tu mon Léo ? »
Léo : « Là-bas ? »
Le chevalier : « Je vois. Oui, c’est un bel exemple de chaos en formation. »
Yann : « Le rocher en haut ressemble à une tortue. »
Léo : « C’est vrai 🙂 »
Le chevalier : « Beaucoup de rochers sont comparés à des animaux ou des objets 🙂 »
Samuel : « Vous avez vu là-haut ? »
Max : « Des pins poussent dans un rocher ! »
Le chevalier : « C’est une cuvette du diable 🙂 »
Max : « Une cuvette du diable ? C’est quoi ça ? »
Le chevalier : « Des vasques creusées dans les rochers par l’érosion. L’eau s’y accumule et accélère le processus. Parfois cela perce la roche. Là nous voyons une ouverture qui a fait déversoir. Bien. On grimpe deux ou trois cents mètres et la Côte de Granite Rose commence réellement. »
Léo : « Et ça ce serait pas des anatifes ? »
Yann : « On en a vu à la Plage des Grèves d’en bas ! »
Samuel : « Tu te souviens de ça cousin Yann ? »
Yann : « Oui. J’avais bien aimé l’histoire des bernaches qui naissent de ces Crustacés étranges 🙂 »
Max : « Ils ressemblent pas exactement. C’est quoi comme espèce ? »
Le chevalier : « Nous chercherons plus tard 🙂 »
Max : « Bonome, tu as dit que la Côte de Granite Rose allait commencer réellement. Parce que là c’est pas la Côte de Granite Rose ? C’est la côte. Il y a du granite rose… »
Yann : « C’est vrai que ça ressemble un peu à la Côte de Granite Rose 🙂 »
Le chevalier : « Elle a… Comment dire ? Un autre visage. Nous arrivons après… ce virage. Alors ? »
Max : « Rhooo ! »
Léo : « Ah oui 🙂 »
Samuel : « C’est un beau visage ça 🙂 »
Yann : « Et c’est pas seulement à cause de la beauté dans les yeux 🙂 »
Le chevalier : « C’est Men Ruz. »
Léo : « Men Ruz ? »
Yann : « La Pierre Rouge. »
Samuel : « C’est le phare qui s’appelle la pierre rouge ? »
Yann : « Je suppose. »
Le chevalier : « Tu supposes bien Yann. »
Samuel : « L’autre côté est très beau aussi. »
Léo : « Bonome, c’est quoi la mousse sur la mer ? »
Le chevalier : « La mousse sur la mer ? Ah oui ! L’écume de mer. »
Max : « L’écume de mer… C’est joli comme expression. Mais c’est quoi ? »
Le chevalier : « De la mousse 🙂 Ce sont des bulles d’eau de mer. »
Max : « Tu m’agaces bonome. TU M’AGACES ! »
Le chevalier : « Nous sommes arrivés hier dans l’après midi et c’est la première fois que tu me cries dessus. Je t’ai connu plus efficace 🙂 »
Max : « J’ai pris sur moi mais là… J’en peux plus de toi ! ON TE DEMANDE D’EXPLIQUER ET TU EXPLIQUES RIEN DU TOUT ! L’eau de mer fait pas des bulles comme ça. »
Samuel : « Pour faire des bulles il faut un tensio-actif. Sinon la bulle éclate. »
Le chevalier : « Exact mon petitours. Ici le tensio-actif est fourni par des algues du phytoplancton. »
Samuel : « Cousin Yann, le phytoplancton ce sont les petites algues unicellulaires qui sont trop petites pour se déplacer par elles-mêmes et qui, par conséquent, suivent le courant. »
Yann : « Merci petit cousin. »
Le chevalier : « Ces algues fabriquent une substance visqueuse… »
Max : « Qui sert de tensio-actif. »
Le chevalier : « Quand l’eau est agitée 🙂 Parfois l’écume de mer est épaisse de plusieurs mètres. Elle peut même envahir les villages côtiers. »
Léo : « D’accord. On sait l’écume de mer maintenant. On peut aller voir Men Ruz 🙂 »
Samuel : « Il y a un autre phare en mer… »
Le chevalier : « Tu as une très bonne vue mon petitours. »
Samuel : « Merci bonome 🙂 »
Max (à Yann) : « Yann, tu assistes en direct à un scène scandaleuse de favoritisme. »
Yann : « Je vois pas de favoritisme moi. »
Max : « Petit Sam est le seul qui est régulièrement appelé ‘mon petitours’. »
Yann : « C’est peut-être parce que petit Sam est son petitours. »
Max : « Léo et moi le sommes pas alors ? Non non… C’est bien la preuve que petit Sam est le préféré de bonome. »
Yann : « Je vous connais pas depuis très longtemps mais il me semble bien que petit Sam est le préféré de toute la tribu 🙂 »
Samuel : « Voulez-vous bien cesser avec cette histoire ! Sinon je vous mets au coin ! On a la Côte de Granite Rose à découvrir et je voudrais savoir le phare moi ! »
Max (à Yann) : « Ça c’est une menace à prendre au sérieux Yann. Oulala ! Petit Sam est capable de construire un coin en un clignement d’œil pour nous y envoyer. »
Samuel : « Cousin Max, pourrais-tu te taire ? »
Max : « Oui Petit Sam 🙂 »
Samuel : « Bonome, le phare s’il te plaît. »
Le chevalier : « C’est le Phare des Triagoz érigé entre 1861 et 1864 sur la roche de Guen-Bras au centre du plateau des Triagoz. »
Samuel : « Il signale un haut fond. C’est bien ça. On peut étudier le granite maintenant. Je fais l’échelle. »
Max : « Petit Sam est très en forme aujourd’hui 🙂 »
Léo : « Il est plus sombre que dans le port de Ploum’ et puis les cristaux sont moins grands. »
Le chevalier : « Type de La Clarté. »
Max : « Il vient d’où ce nom ? »
Le chevalier : « La Clarté est un hameau situé par là. Il y a une grande carrière. »
Max : « On va y aller ? »
Le chevalier : « Non Max. »
Max : « Zutalor ! »
Léo : « On peut pas aller partout Maxou. »
Yann : « Ce sont les Sept-Îles ? »
Le chevalier : « Oui Yann. Ar Jentilez. C’est la plus ancienne réserve ornithologique privée de France. Elle a été fondée en 1912 en réponse au massacre de macareux. On y trouve des fous de Bassan, des cormorans, des macareux, des guillemots, des tordas, des goélands… C’est aussi un site de reproduction pour les phoques gris. »
Max : « Et on peut même pas y aller… »
Samuel : « C’est une réserve cousin Max. On peut aller dans les réserves sinon ce serait plus des réserves. »
Le chevalier : « Avançons… »
Léo : « Il y a une chapelle… »
Max : « Qu’est ce que tu fotoes comme ça bonome ? »
Le chevalier : « Eux 🙂 »
Max : « Des diablotins ? Tu fotoes des diablotins ? »
Le chevalier : « Oui. »
Samuel : « Pourquoi il y a des diablotins sur cette chapelle ? »
Le chevalier : « Vous remarquerez qu’ils sont à l’extérieur. »
Samuel : « Ça voudrait dire qu’en entrant dans l’église on échappe au diable ? »
Le chevalier : « C’est une interprétation possible. »
Léo : « Petit Sam, tu aurais dû mettre une majuscule à ‘Église’. »
Max : « Et ça ? C’est quoi ? »
Le chevalier : « Une fontaine. »
Léo : « Une fontaine ? Elle recueille l’eau qui s’écoule ? »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Max : « On va au phare ? »
Le chevalier : « Il y a un peu trop de monde pour moi… »
Max : « Yann, il faut que tu saches que bonome aime pas les gens. Il va jamais là où il y a du monde. »
Yann : « Je comprends ça. J’aime pas quand il y a des zoms. »
Max : « Alors tu seras bien avec nous 🙂 »
Yann : « C’est quoi ça ? »
Le chevalier : « Un filon de quartz. »
Yann : « Le quartz comme il y en a dans le granite ? »
Le chevalier : « Absolument. »
Yann : « Mais pourquoi il fait un filon comme ça ? »
Léo : « Si je dis pas des erreurs c’est parce qu’il y a eu une fracture et qu’elle s’est comblée avec des dépôts de quartz. »
Yann : « Donc le granite de La Clarté est fracturé. »
Le chevalier : « Oui Yann. Je propose qu’on trouve un bel endroit pour faire une pause. »
Max : « La pause sandouich 🙂 »
Samuel : « Il y a un gros rocher là-bas. On dirait qu’il y a une pelouse à son pied. Ça t’irait bonome ? »
Le chevalier : « Bonne idée mon petitours. Allons-y ! »
Max : « Ça c’est un beau rocher 🙂 »
Léo : « Vous avez vu sur quoi il repose ? »
Max : « Rholala ! Bonome, te mets pas là. Tu risquerais de te faire crabouiller si ces petits cailloux cassaient. Décale-toi un peu. »
Le chevalier : « Oui Max. Je peux manger mon sandouich ? »
Max : « Tu nous donnes notre chocolat avant s’il te plaît. »
Le chevalier : « Oui mon petitours. Tenez. »
Léo : « Max, mange lentement pour une fois 🙂 »
Max : « Ch’est trop bon le chocolat 🙂 »
Samuel : « On va continuer encore ? »
Max : « A manger du chocolat ? Ben oui 🙂 »
Samuel : « Je parlais pas du chocolat. Je suis pas un estomac sur pattes moi ! Je pensais à la promenade. »
Le chevalier : « Oui petit Sam. Nous allons continuer un peu dans ce paysage de granite rose avant… Une surprise 🙂 »
Yann : « J’aime bien les surprises. »
Le chevalier : « Je ne sais pas si celle là va te plaire mais j’en suis sûr pour Max. »
Léo : « Samuel et moi ? »
Le chevalier : « Sûr également 🙂 »
Léo : « J’ai hâte d’y être ! »
Le chevalier : « Moi aussi. On y va ? »
Max : « On y va ! »
Le chevalier : « Nous arrivons à Pors Kamor. »
Yann : « Un pors c’est une petite baie. »
Le chevalier : « Merci pour cette précision Yann. »
Max : « Il y a une rampe qui va jusqu’à un bâtiment. C’est pour le bateau des secours ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. C’est la seule petite baie du secteur à être ‘navigable’ quelque soit la marée. Ou l’appelle parfois cale de Ploumanac’h. Elle accueille le bateau de sauvetage de la SNSM depuis 1912. La canot actuel est le Président Toutain (SNSM 098). C’est un canot tout temps, insubmersible et autoredressable, de 15 mètres 50. »
Max : « Yann, on te montrera un reportage sur le sauvetage en mer si bonome veut bien. »
Le chevalier : « Vous allez encore regarder le reportage sur l’Abeille Flandre ? »
Max : « Oui bonome. Ces marins sont des héros. »
Léo : « Tous les marins de la SNSM en sont aussi. Je propose qu’on réduise notre budget chocolat pour mettre des pièces dans les tirelires de la SNSM. »
Samuel : « Je suis d’accord. »
Max : « Moi aussi. »
Yann : « Je sais pas si mon avis compte mais je trouve que c’est une bonne idée. »
Le chevalier : « Je les mettrai pour vous. »
Max : « Merci bonome. »
Le chevalier : « Il me semble que cette crique est bordée de filons de quartz. J’ai bien envie d’aller jeter un œil. »
Max : « Non bonome. »
Le chevalier : « Tu ne veux pas voir les filons ? »
Max : « Si. Mais il y a eu l’arc-en-ciel ce matin. »
Léo : « Et on veut pas que tu fasses des acrobaties. »
Le chevalier : « Alors on ne va pas voir les filons de quartz ? »
Samuel : « On en a déjà vu. »
Max : « C’est pas indispensable d’aller voir. »
Léo : « C’est mieux d’avancer calmement dans ce beau chaos. »
Le chevalier : « Regardez sur la gauche. »
Max : « Où ça ? »
Le chevalier : « Là. »
Yann : « Le rocher est un peu pointu. »
Le chevalier : « Bien vu Yann. »
Samuel : « Je suppose que c’est important. »
Le chevalier : « Cela nous indique le niveau du sol autrefois. »
Max : « Bien sûr. Tout le monde sait ça bonome. Les rochers pointus indiquent le niveau du sol d’autrefois. Oui oui oui… »
Le chevalier : « La terre remontait presque jusque là ce qui a permis l’érosion du granite. En surface il y avait une boule. J’espère que nous aurons l’occasion de rencontrer ce genre de rocher. Quand le niveau du sol a baissé la boule s’est déséquilibrée et elle est tombée laissant cette espèce de mamelon. »
Yann : « Je savais pas que le niveau du sol pouvait changer. »
Le chevalier : « C’est surtout le niveau de la mer qui change. Lors d’une transgression l’arène granitique formée par l’altération du granite a été dégagée et quand la mer est repartie ce rocher pointu est apparu. »
Samuel : « Vous avez-vu le gros rocher plat en équilibre ? »
Le chevalier : « Le secteur est connu pour ces rochers. »
Léo : « Et là ? Vous voyez quoi vous ? »
Max : « Moi je vois rien du tout. Tu vois quelque chose toi Léo ? »
Léo : « J’ose pas vous le dire. Vous allez trouver que je suis fou dans ma tête. »
Samuel : « Dis nous cousin Léo ! »
Yann : « On se moquera pas ! »
Léo : « Je vous une tête d’éléphant de profil… »
Samuel : « Ah oui 🙂 »
Max : « Vous avez beaucoup d’imagination 🙂 »
Yann : « Il y a même la trompe qui se prolonge en dessous. »
Max : « Ah parce que toi aussi tu vois un éléphant ? »
Léo : « On te montrera sur les fotos ce soir. »
Samuel : « Il y a un fou de Bassan ! »
Léo : « Ils habitent aux Sept-Îles les fous de Bassan alors on va en voir régulièrement. »
Yann : « C’est vraiment très beau Pors Kamor. »
Max : « Si bonome réglait bien l’exposition de la focale de son appareil à fotoer ses fotos seraient encore plus belles. »
Léo : « Yann, Maxou comprends rien du tout à la technique fotographique. Il dit des erreurs. Mais c’est vrai que tu pourrais soigner tes réglages bonome. »
Le chevalier : « J’apprendrai peut-être un jour à le faire. »
Samuel : « Cousin Léo pourrait t’expliquer. »
Léo : « Je suis pas sûr que ça l’intéresse 🙂 »
Yann : « Tu connais la technique fotographique toi Léo ? »
Max : « Ben oui ! Je sais même pas pourquoi tu poses la question. »
Léo : « Je sais un peu. Mais c’est compliqué de fotoer. Je suis trop petit. Je peux pas porter l’appareil. »
Samuel : « Les Sept-Îles vues depuis Ploum’… »
Max : « Il y a un fort sur l’île ? »
Le chevalier : « Oui Max. Je ‘tout zoome’:) »
Max : « Merci bonome 🙂 »
Le chevalier : « Et j’explique 🙂 »
Max (à Yann) : « On l’a bien dressé 🙂 »
Le chevalier : « Je néglige. Cette île s’appelle l’Île aux Moines depuis l’installation d’une communauté de cordeliers au 15ème siècle. Je ne sais pas s’il reste des traces du monastère. Le fort que vous apercevez a été bâti sur décision de Louis XIV en 1694. »
Max : « Et pourquoi il a décidé ça Louis XIV ? »
Le chevalier : « Parce que les pirates avaient pris l’habitude de se réfugier sur ces îles. »
Max : « Et il voulait pas de pirates. Il préférait les corsaires. »
Léo : « C’est le grand Vauban qui a construit ce fort ? »
Le chevalier : « Non Léo. C’est son disciple Jean-Simeon Garangeau qui l’a construit. Ce fort fût terminé en 1740. »
Léo : « Garangeau… Ça me dit quelque chose. Tu nous en a déjà parlé mais je sais plus pourquoi. »
Le chevalier : « Moi non plus 🙂 »
Samuel : « Il faut dire que des constructions du grand Vauban ou de ses disciples, on en voit partout. On peut pas tout retenir. »
Max : « Et cette guérite ? Elle est du grand Vauban ? »
Le chevalier : « 🙂 aucune idée 🙂 »
Yann : « J’aime beaucoup la Côte de Granite Rose moi. »
Le chevalier : « C’est très touristique. »
Max : « Il y a trop de monde pour toi je suppose. »
Le chevalier : « C’est supportable 🙂 Allons sur le chaos. »
Max : « On te suit bonome ! »
Max : « Tu vas où là ? On va pas sur la pointe ? »
Le chevalier : « Le Squéouel ? Si. On y va 🙂 »
Yann : « Il y a des traits dans le granite. Vous savez ce que c’est ? »
Max : « Il faut aller voir. »
Léo : « On descend ! »
Samuel : « Ça va nous dégourdir les pattes. »
Yann : « On va prendre l’air 🙂 »
Léo : « Je grimpe faire l’échelle ! »
Max : « Alors… C’est comme le granite mais il y a pas vraiment des cristaux. On a déjà vu ça… »
Samuel : « C’est un filon d’aplite. »
Max : « Comment tu sais ça ? Bonome, c’est bien un filon d’aplite ? C’est quoi l’aplite ? »
Le chevalier : « C’est bien un filon d’aplite. Il s’agit d’une roche micro-grenue. Elle a presque la composition que le granite de La Clarté sauf qu’elle contient moins de fer et de magnésium. »
Léo : « Les minéraux sombres ferro-magnésiens sont absents alors. »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Et qu’est ce qu’elle fait là l’aplite ? »
Le chevalier : « Il est probable qu’elle est le résultat d’une toute dernière injection de magma dans le pluton qui était en voie de solidification. »
Léo : « Ça veut dire que… Le magma qui a donné le granite de La Clarté était en train de cristalliser. Il devait même être bien avancé dans sa cristallisation. Du coup, il se contractait et ça donnait des diaclases. Et il restait un peu de magma bien liquide quelque part. Ce magma était appauvri en minéraux ferro-magnésiens parce qu’ils avaient tous cristallisé déjà. Et puis d’un coup, je sais pas pourquoi, le reste de magma s’est injecté dans les diaclases et il a donné les filons d’aplite. Ils ont cristallisé vite fait ces filons ce qui explique que l’aplite soit microgrenue. »
Yann : « Ça a l’air facile quand tu expliques Léo. »
Léo : « Je sais pas si c’est bon. »
Le chevalier : « Si si 🙂 »
Samuel : « Alors ces filons correspondent à la toute dernière activité dans le réservoir magmatique. »
Le chevalier : « Oui mon petit Sam. »
Max : « Bonome, il date de quand le granite de Ploumanac’h ? »
Le chevalier : « Il a été daté de 300 millions d’années environ. Plus ou moins quinze millions d’années. »
Léo : « C’est donc un granite tardi-hercynien du Carbonifère supérieur. »
Le chevalier : « Oui Léo. Il est donc tardi-orogénique ou anorogénique. »
Yann : « Qui peut traduire ? Je parle pas bien le géologien moi. »
Samuel : « Ça vient de orogenèse qui veut dire formation de chaîne de montagnes. Tu te souviens certainement qu’une chaîne de montagne se forme lorsque deux plaques tectoniques entrent en collision. »
Yann : « Oui petit Sam. Ça je m’en souviens. J’ai dû mal à bien visualiser ce qu’il se passe mais j’ai compris. »
Samuel : « Quand il y a l’orogenèse il y a souvent fusion de roches en profondeur donc formation d’un magma. Et bien souvent ce magma se solidifie en donnant des granitoïdes en profondeur. Ce qu’a dit bonome c’est que le granite de Ploumanac’h s’est pas mis en place comme ça. »
Max : « Et il s’est mis en place comment ? »
Le chevalier : « Je propose que nous nous penchions sur ce problème à la fin du séjour. »
Léo : « Oui. Il faut cumuler les observations pour pouvoir expliquer le mieux possible. Là on sait rien encore. »
Max : « Et Léo a encore raison… Bon, les cousins, je crois que c’est le bon moment. »
Samuel : « Je suis d’accord. »
Léo : « Le site s’y prête à merveille. »
Yann : « C’est le bon moment pour quoi ? »
Léo : « Ferme les yeux quelques secondes Yann. »
Yann : « D’accord… »
Léo : « Tu peux les ouvrir ! »
Samuel : « Cousin Yann, nous te remettons officiellement ton sacado ! »
Yann : « Un sacado ? Pour moi ? »
Max : « Oui Yann. »
Yann : « Mais je suis pas naturaliste moi ! Je fais que vous accompagner ! »
Léo : « Tu le mérites Yann. Ça nous fait plaisir de te l’offrir. »
Samuel : « Tu t’intéresses à la nature. Tu poses de bonnes questions. »
Yann : « Rhoooo ! Je peux le mettre ? »
Max : « Bien sûr Yann ! Il est fait pour 🙂 »
Yann : « J’ai un sacado moi aussi ! »
Le chevalier : « Félicitations Yann 🙂 »
Yann : « Merci bonome 🙂 Merci les cousins 🙂 »
Max : « C’est peut-être le moment de nous fotoer bonome 🙂 »
Le chevalier : « Oui Max. »
Yann : « Je suis ému. »
Max : « La remise du sacado est un moment important dans la vie d’un petitours. »
Samuel : « Moi c’était sur l’Île Où On Va à Pieds en Charentmaritimie. »
Léo : « Moi au Royaume des Chevaliers. »
Max : « Et notre cousin breton le reçoit en Bretagne, sur le granite de Ploumanac’h face aux Sept-Îles 🙂 »
Yann : « C’est qui ces zoisos ? »
Léo : « Des spatules blanches ! »
Max : « Ben ça alors ! Les zoisos fêtent ta remise de sacado en envoyant une patrouille de spatules blanches nous survoler ! »
Léo : « La chaaance ! »
Yann : « Elles sont pas passées pour moi 🙂 »
Max : « Ça, on peut pas savoir. Oublie pas que bonome parle le zoisos et que les zoisos l’écoutent… »
Le chevalier : « Avançons ! Il nous reste du chemin avant la surprise ! »
Max : « On se poche et on y va ! »
Léo : « On grimpe ! »
Samuel : « Bouge tes grosses fesses cousin Max ! »
Max : « J’ai pas des grosses fesses ! Je vous l’ai déjà dit ! C’est mon pantalon qui me grossit ! »
Yann : « Nous sommes installés bonome ! En route Megapus ! »
Le chevalier : « Je propose de cavaler tout en faisant un petit détour dans la lande. »
Max : « C’est toi qui décides bonome. »
Le chevalier : « Deux trois choses à vous montrer comme… La Pointe du Château du Diable ! »
Max : « J’aime pas le diable. On reste pas là ! »
Le chevalier : « Pors Rolland ! »
Léo : « Avec un beau soleil, ça doit être magnifique. »
Max : « Oui mais là il tombe quelques gouttes… J’espère qu’il va pas y avoir la pluie. On a pas pris nos imperméables. »
Le chevalier : « Vous ne pensez jamais à les prendre. Regardez moi ce chaos ! »
Le chevalier : « Voyez-vous la patte d’éléphant ? »
Max : « Il y a des éléphants partout avec vous… »
Samuel : « Je la vois ! »
Léo : « Il faut quand même de l’imagination 🙂 »
Le chevalier : « Elle est bien connue des connaisseurs 🙂 Allons voir une autre curiosité du secteur… C’est… par là ! »
Max : « Tu sais où tu vas ? »
Le chevalier : « Bien sûr ! Quelle question ! Regardez ! C’est là ! »
Max : « Je suppose que ce rocher est appelé ‘la bouteille’. »
Le chevalier : « Effectivement 🙂 Un dernier rocher… Le voilà ! Allez vous installer sur cette tête de faucon. »
Max : « Une tête de faucon… Pfff… »
Léo : « On y va bonome mais on va avoir du mal à grimper… »
Samuel : « Tu pourras nous aider ? »
Le chevalier : « Oui. Allez-y ! »
Le chevalier : « Petite pause et nous retournons sur la côte pour la surprise. »
Max : « D’accord bonome ! »