Max : « Bonjour à tous ! Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’informations du mois d’août. »
Léo : « Nous sommes désolés du retard. Mais on travaille nous ! Près de 20 000 fotos à trier, environ 700 espèces plus toutes les bestioles en attente d’identification ! »
Samuel : « Et il y a la rentrée à la schola. Nous devons aller nous présenter aux petits qui viennent d’arriver. »
Léo : « Nous allons présenter le site des cours de Max. »
Max : « L’équipe de sciences de la vie et de la terre au grand complet. Superbonome comme maître titulaire, moi comme maître-assistant et Samuel et Léo qui jouent aux élèves 🙂 »
Léo : « Enseignement présentiel ET distanciel ! Et vlan ! »
Max : « Ça c’est de la pédagogie 🙂 Mais on fait pas l’autosocioconstruction des savoirs nous. Oulala non. Nous enseignons et puis c’est tout. »
Samuel : « Ça nous empêche pas de bien rigoler avec les élèves 🙂 »
Max : « Ben oui 🙂 Bon, on passe aux actualités ? »
Léo : « Nous sommes là pour ça ! Je peux déjà dire que l’actualité est chargée. Et encore ! Nous, nous sommes allés uniquement dans deux Royaumes : le Grand Étang et le Petit Royaume Sauvage. Heureusement que nous sommes pas allés à La Réserve qui est trop loin pour nous ou d’autres Royaumes encore parce que sinon il faudrait un mois pour donner les nouvelles du mois 🙂 »
Samuel : « Depuis début août, il y a des migrateurs qui passent. »
Max : « Même avant petit Sam ! Même avant ! Souviens toi des labbes parasites du mois de juillet ! »
Samuel : « Cousin Max, comment veux-tu que j’oublie des labbes parasites ? »
Léo : « C’est sûr que ça s’oublie pas comme rencontre 🙂 »
Max : « Avant de vous parler des zoisos rares et/ou de passage je propose que nous donnions des nouvelles de nos amis. »
Samuel : « Bonne idée. Je commence avec Martin. Ils sont souvent venus nous voir les Martins. Un jour où il n’y avait pas d’autres observateurs il y a même trois Martins qui sont venus papoter avec nous. »
Léo : « Trois Martins d’un coup 🙂 »
Max : « Voici quelques fotos classiques de Martin. »
Léo : « C’est au Premier Observatoire et au Grand Observatoire. »
Samuel : « Les Martins du Petit Royaume Sauvage sont pas venus papoter. Ils ont trop à faire. »
Max : « En résumé, les Martins vont bien. Comme chaque année, ils se demandent si ils vont migrer ou rester. Migrer c’est prendre le risque de se faire chiper son territoire par un congénère qui revient plus tôt et qui prend la meilleure place. Rester, c’est prendre le risque de souffrir de l’hiver. »
Léo : « C’est un choix cornélien. »
Léo : « Passons à Grébou. »
Max : « Il y a au moins quatre grébous au Grand Étang. Mais on voit pas au loin. On peut pas savoir si il en a plus. »
Samuel : « Il y a eu des codes 50 puisque nous avons aperçu un juvénile. Il me semble que nous vous l’avons montré avant de partir en Charentmaritimie. »
Léo : « C’est plutôt une bonne nouvelle car malgré la taille gigantesque du Grand Étang il y a pas des grébous chaque année. »
Max : « Voici un grébou internuptial qui est fier de nous montrer qu’il a attrapé une grenouille 🙂 »
Samuel : « Gloub la grenouille 🙂 »
Léo : « Nous restons en Podicipédidie et nous passons à Grébu. »
Max : « Grébu se plaît bien dans les deux Royaumes dont nous vous parlons dans cet article. On y observe chaque année de très nombreux couples qui font des codes 50 du printemps à l’automne. Mais cette année est un peu particulière. Depuis quelques mois maintenant un groupe de Grébus célibataires parcourt l’étang. Nous en avons compté plus de 100 d’un coup. »
Samuel : « Ce sont là que des échantillons de ce groupe. Il nous était impossible de tous les fotoer d’un coup. »
Léo : « Ils se déplacent ensemble, avancent en ploufant pour pêcher tout ce qu’il peuvent. »
Max : « Un jour de vent, il y avait du courant dans le détroit. Les Grébus voulaient le franchir mais ils avaient vraiment du mal à avancer en palmant face au courant et au vent. Du coup, ils ont avancé en volant par petits groupes. C’était rigolo 🙂 »
Samuel : « Vous savez comme il est rare d’observer Grébu en vol. Et là, ils ont presque tous volé sur quelques dizaines de mètres devant nous 🙂 »
Max : « Nous savions qu’il est assez fréquent que les Grébus se rassemblent l’hiver sur de grands plans d’eau qui risquent pas de geler et qui offrent de la nourriture en abondance. »
Samuel : « Mais nous avions jamais entendu parler de rassemblement estivaux. Est-ce dû à la sécheresse dont personne ne parle ? »
Max : « Tiens ! On a failli oublier ! Voici la traditionnelle foto qui montre le niveau d’eau au Grand Étang. »
Léo : « C’est vrai que nous avons déjà vu des étiages plus bas encore. »
Samuel : « Ce rassemblement estival de Grébus reste donc sans explication et nous sommes tout chiffonnés. »
Max : « Voilà donc pour nos amis. Ils vont bien 🙂 Des nouvelles des Anatiformes ? »
Léo : « Les Anatiformes c’est au Grand Étang. Je m’y téléporte ! »
Max : « Tu sais te téléporter toi ? »
Léo : « Ben oui 🙂 Regarde. »
Léo : « Je suis à présent en direct-différé depuis le Grand Étang 🙂 »
Max : « Ben ça alors ! Léo s’est téléporté d’un coup ! Comme ça ! Il était ici sur Le Chemin du Petit Royaume Sauvage avec nous et le voilà au Grand Étang ! »
Léo : « Et oui 🙂 Je vais être bref en ce qui concerne les Anatiformes. Nous vous avions parlé d’une bernache nonnette, d’une oie à tête barrée et d’un ouette d’Égypte. A l’heure où nous écrivons elles sont encore là toutes les trois. Je montre uniquement la bernache nonnette puisque l’ouette et l’oie à tête barrée préfèrent rester au loin. »
Samuel : « La nonnette est parfaitement intégrée au groupe de bernaches du Canada. Il y a bien quelques chamailleries mais pas plus qu’entre bernaches du Canada. »
Max : « La journée des bernaches du Canada est assez bien réglée. Nous pouvons pas vraiment dire ce qu’elles font à potron-minet parce que bonome est rien qu’une grosse marmotte qui veut jamais sortir du lit tôt le matin. Je suppose qu’elles prennent leur petit-déjeuner dans la zone sud de la partie est de l’étang. Ensuite elles font une petite sieste sur la bande de terre qui est visible tout à gauche du premier observatoire puis elles gagnent la bande terre qui est en face du Grand Observatoire. Elles mangent un peu en chemin, refont la sieste au sol puis vers 13 ou 14 h elles arpentent la zone est de la partie ouest de l’étang. Elles mangent, nagent, se chamaillent un peu puis elles se rassemblent et viennent en groupe juste en face du Grand Observatoire. En général elles font un brin de toilette dans l’isthme. Elles se regroupent encore sur la bande de terre et ensuite elles nagent un peu à gauche du Grand Observatoire. Là, la leader crie qu’il est temps d’aller dormir dans les champs par là. Elles s’envolent alors par petits groupes et c’est très beau quand elles passent au dessus du Premier Observatoire. Ça c’est vers 18h environ. »
Léo : « Elles sont une centaine environ. »
Samuel : « Un jour, nous sommes allés inspecter tardivement. A notre arrivée au Grand Observatoire, nous avons entendu une bernache du Canada qui criait. Elle était toute seule et elle appelait ses copines. »
Max : « Mais elles étaient déjà parties ! On lui a dit et redit mais elle nous a pas écouté et elle est restée toute seule et toute triste. »
Léo : « La nonnette fait évidement tout pareil. L’oie à tête barrée est souvent toute seule. Mais les bernaches l’accueillent volontiers. »
Samuel : « Par contre, l’ouette a trop mauvais caractère. Les bernaches la tolèrent mais sans enthousiasme. »
Max : « Nous nous arrêterons là pour l’Anatiformie. Les canards arrivent. Il y en a de plus en plus. Nous ferons un point plus complet dans le prochain bulletin d’informations. »
Léo : « Ensuite… »
Samuel : « Je propose que nous parlions rapidement des Ardéidés. »
Léo : « Alors je vous laisse la parole puisque les Ardéidés s’observent principalement au Petit Royaume Sauvage notamment au Refuge du Pré. »
Max : « Voici une aigrette garzette 🙂 »
Samuel : « Elles sont trois, quatre ou cinq. »
Max : « Je pense qu’il y en a cinq mais nous les voyons pas toutes à chaque fois. »
Samuel : « Elles ont leur aigrette nuptiale derrière là tête comme le montre la foto suivante. Diapo suivant s’il vous plaît ! »
Samuel : « Merci 🙂 Elles sont donc en plumage nuptial mais il n’y a encore aucun signe de reproduction dans la région. »
Max : « Qu’attendent-elles pour faire des œufs ? »
Samuel : « Peut-être l’an prochain si elles restent là… »
Max : « La grande aigrette aurait du mal à faire des œufs toute seule… »
Samuel : « Nous en avons jamais vu plusieurs en même temps ? Il me semblait bien pourtant. »
Léo : « Je confirme petit Sam ! Tes fiches sont correctes 🙂 Il nous est bien arrivés de voir deux voire trois grandes aigrettes simultanément mais apparemment il y en a qu’une qui s’est installée là. »
Samuel : « Merci cousin Léo pour cette intervention. Les hérons cendrés sont en nombre variable. Mais c’est un peu normal. Rappelons qu’ils sont plutôt erratiques que territoriaux et qu’à vol de zoiso le Grand Fleuve d’Ici ou le Grand Étang sont très proches. »
Léo : « Passons à … Ah oui ! Petit Sam, il était convenu que c’est toi qui annoncerais cette bonne nouvelle 🙂 Je précise que nous voulions tous les trois faire cette annonce, que nous avons décidé de régler ça à la bagarre et que petit Sam nous a une nouvelle fois ratatinés 🙂 »
Samuel : « 🙂 Cette nouvelle concerne un zoiso du Grand Étang. Je me téléporte donc. »
Max : « Toi aussi tu sais te téléporter ? »
Samuel : « Et oui 🙂 »
Samuel : « Voilà ! Bien, je parlais donc d’un zoiso du Grand Étang mais c’est pas un zoiso aquatique. Il s’agit d’une espèce qui apprécie les arbres. Nous avions connaissance de sa présence ici et nous l’avions même déjà entendue à plusieurs reprises mais nous l’avions jamais vue, du moins ici. »
Léo : « Je rappellerai juste une brève rencontre au Petit Royaume des Passereaux en Charentmaritimie que bonome avait illustrée avec une foto toupourie qu’il avait fait ce qu’il avait pu. »
Samuel : « Il s’agit d’un zoiso qui, bien que relativement fréquent, se montre peu. Le voici 🙂 »
Samuel : « C’est un loriot d’Europe ! Un beau mâle ! »
Max : « Et vlan le loriot ! »
Samuel : « Si vous discutez un jour avec un ornitho, il vous dira qu’il se montre vraiment peu ce zoiso. On sait qu’il est là et on le voit pas. Et là… »
Léo : « Je précise que bonome a dû super-méga-zoomer. Il est à 200 ou 300 mètres ce loriot. »
Samuel : « Mais on l’a vu ! On l’a même revu deux fois ! »
Léo : « Même heure, même branche 🙂 »
Samuel : « Il est fort probable qu’il soit parti maintenant. Mais il reviendra au printemps. »
Max : « Cette période est un peu difficile quand même. Beaucoup de zoisos nous quittent. On les verra plus avant le printemps. C’est un peu triste. »
Léo : « Même si il y a l’arrivée des hivernants… »
Samuel : « Oui mais on a vu un loriot 🙂 »
Léo : « Oui petit Sam 🙂 Restons un instant au Grand Étang avec une foto que j’aime beaucoup. »
Léo : « Il y a trois juvéniles 🙂 Une mouette qui rigole, un étourneau sansonnet et une sterne pierregarin. Elle résume un peu la période cette foto. Les juvéniles grandissent. »
Max : « Léo, c’est, il me semble, l’occasion de faire un point sur la Laridie. »
Léo : « Rapidement alors ! Nous avons des tas de zoisos à présenter. Je commence par les sternes. Il y a eu environ 21. Pas beaucoup de jeunes cette année. Peut-être quatre. Fin août, il restait que quelques individus dont un ou deux juvéniles. Nous pensons qu’il s’agit des jeunes les plus jeunes et de leurs parents. Les juvéniles grandissent encore un peu, prennent des forces puis ils migreront. »
Max : « Et les goélands ? »
Léo : « Des leucophées par centaines et de tous âges 🙂 Et parfois quelques bruns. »
Léo : « Max, je propose que tu nous parles des Rapaces à présent. »
Max : « Je veux bien. Je commence par le balbuzard pêcheur. Il y en a eu un dans le secteur. Monsieur Grégory en a fait de belles fotos mais nous l’avons pas vu nous. C’est bien dommage. Sinon… Un épervier passe parfois dans le secteur. Les fotos de bonome sont pas une grande réussite 🙂 »
Samuel : « Bonome fait ce qu’il peut ! »
Max : « Je sais bien petit Sam 🙂 Les buses variables à présent. Vous savez déjà qu’elles sont présentes dans la région et qu’elles sont même pas rares. Ce sont même de très beaux zoisos comme l’attestent ces fotos. »
Max : « Oui d’accord. J’ai dit ‘ces’ fotos et j’en montre qu’une… Erreur de ma part. Mais parfois, les buses nous chiffonnent. Par exemple celle qui s’est sauvée de l’arbre sur lequel elle était perchée et qui s’est posé au Refuge du Pré et qui s’est encore envolée quand bonome a essayé de la fotoer par dessus les arbustes. La voici cette buse… »
Max : « Je dis ‘buse’ mais en fait on sait pas trop. Son plumage et sa tête sont quand même très clairs. Il existe bien des buses variables de forme claire. Nous en avons déjà vu une. La voici… »
Max : « Mais elle était pas en vol… N’hésitez pas chers lecteurs à nous dire ce que vous en pensez… Qui prend la suite ? »
Samuel : « Cousin Léo. »
Léo : « Moi ? D’accord. Merci petit Sam 🙂 Belle surprise en ce mois d’août mais cela devient habituel. Il y a des bondrées apivores 🙂 »
Léo : « La dernière foto est un peu floue mais elle montre bien le plumage du ventre et du dessous des ailes. On voit bien le ventre clair et strié, la poitrine beige et la tête grise. Vous verrez mieux bientôt. Les ailes sont claires avec une bordure marron. Il y a une nette tâche alaire qui la distingue du circaète et des stries de ponctuations grises sur fond blanc. Posée, sa petite tête grise se reconnaît bien. Regardez… »
Max : « Il faisait très chaud ce jour là et la brume thermique gâche un peu les fotos. C’est dommage parce que c’est pas tous les jours qu’on voit une bondrée comme ça. »
Léo : « Ce sont les aléas du direct 🙂 Petit Sam, tu nous parles des Falconiformes ? »
Samuel : « Moi ? Tu veux que je fasse les faucons ? Je passe vite sur les crécerelles parce qu’on en a souvent parlé. Bonome a fait ses traditionnelles fotos de crécerelles qui mulotent 🙂 »
Samuel : « Ces fotos datent du 2 septembre il me semble. Jusque là, on avait même pas de fotos de crécerelles. Pfff… Bon, en même temps, je comprends parce qu’on a surtout vu des hobereaux. Dans les deux Royaumes qui nous concernent aujourd’hui. Je montre vite fait. »
Samuel : « On sait pas où il habite ce hobereau mais il chasse juste en face du Grand Observatoire. Quand il arrive c’est la panique chez les zoisos. Ils s’envolent presque tous. Il y a que les cygnes, les bernaches et les hérons qui restent stoïques. Les vanneaux, les mouettes, les étourneaux, les bergeronnettes… Ils s’envolent tous d’un coup. Après, ils tournent en bandes puis finissent par se re-poser quelques minutes plus tard. La crécerelle fait pas autant d’effet. C’est peut-être parce que le hobereau est plus rapide donc plus dangereux. Il chasse en vol en attrapant ses proies au passage. Il mulote pas lui. »
Léo : « Petit Sam, puis-je t’interrompre un instant ? »
Samuel : « Bien sûr cousin Léo. »
Léo : « J’ai oublié de décrire la scène à laquelle un goéland leucophée nous a fait assister. Il a attrapé d’un coup un jeune étourneau, comme ça. Paf dans le bec ! Après, il l’a noyé dans l’eau. Puis il l’a gloubé d’un coup. J’avais jamais vu ça. Pauvre étourneau. Voilà. J’ai fini 🙂 »
Samuel : « Cousin Léo, tu as eu raison de m’interrompre pour réparer ton oubli. Je continue ? »
Léo : « Oui petit Sam. »
Samuel : « Crécerelle, hobereau… Mais c’est pas tout ! Un jeune faucon pèlerin a séjourné quelques jours au Petit Royaume Sauvage ! Qu’est ce qu’il vole vite ! Oulala ! Du coup il est difficile à fotoer. Surtout que quand bonome l’a vu il faisait sa pause sur le petit pont et son appareil était éteint. Pardonnez lui donc la foto qui suit. »
Samuel : « Nous avons donc vu les trois espèces de faucons 🙂 Nous arrivons aux Passereaux. »
Max : « Ça je fais ! On les a vus le long du Chemin et je suis le seul à pas m’être téléporté au Grand Étang. Je commence par une foto du chemin. »
Max : « Il faudrait compter le nombre d’heures que bonome a passé à arpenter ce chemin en cherchant des Arthropodes et en guettant les zoisos 🙂 »
Léo : « Précisons que le chemin se poursuit tout pareil en distance après le petit pont. »
Max : « Par qui commence-je ? Je sais ! Le grimpereau. Il est pas vraiment rare mais je l’aime bien ce zoiso. »
Max : « Le grimpereau grimpe 🙂 Il grimpe en sautillant et en faisant une spirale. Quand il juge qu’il est trop haut, il descend en volant et il regrimpe. Au grimpant, il attrape les Arthropodes qui vivent sur les troncs. Et après, il change d’arbre. Mais tout ça, il le fait très vite. Et comme son plumage est cryptique, on le voit pas toujours. Mais il est bien là le grimpereau qui grimpe. »
Samuel : « Tu nous parles de Rougegorge ? »
Max : « Évidemment ! Depuis une ou deux semaines, un partie du chemin est territoire Rougegorge. Il y en a je sais pas combien. Au moins cinq ! Sûrement plus. »
Max : « Là, il est sagement perché sur les barbelés. Il attend de sauter au sol pour attraper un Arthropode. Ensuite il va aller dans les arbustes derrière lui. Puis il va se dépêcher de traverser pour aller dans la haie de l’autre côté. Parfois il fait une pause sur le poteau… »
Max : « J’utilise le singulier mais il faut multiplier par cinq, six ou plus ! Ça volette de partout ! Il y a même un juvénile ! »
Max : « Ça volette d’autant plus que Rougegorge est pas le seul Muscicapidé de cette partie du chemin ! Il y a eux ! »
Max : « Bon, là on est embêtés. On l’a publié comme un gobemouche gris et on a pas reçu de pigeon-électronique nous signalant une erreur. Mais on pense plutôt que c’est un gobemouche noir. Parce que le gobemouche gris est strié devant. C’est même dans son nom en scientifique : Muscicapa striata ! Stri-a-ta ! Et là il est pas du tout strié ! Et quelque jour plus tard on a vu lui. »
Max : « Ce serait pas clairement un gobemouche noir lui ? Il nous semble bien que si. Alors soit il y a les deux espèces soit le premier est un jeune gobemouche noir. Comme là. »
Samuel : « J’attends la suite avec impatience 🙂 »
Max : « Elle arrive 🙂 Une bien belle surprise. Mais de loin et moche. »
Max : « Rougequeue à front mâle adulte sur fond de brume thermique 🙂 »
Samuel : « Encore un Muscicapidé ! »
Max : « Oui oui ! Cette partie du chemin est clairement territoire muscicapidien 🙂 Bon, nous en croisons rarement des rougequeues à front blanc. »
Samuel : « Un seul juvénile l’an dernier en octobre au Grand Étang ! »
Max : « Oui. Du coup ils sont encore un peu timides en notre présence. Il s’est pas beaucoup montré ce mâle adulte et il s’est pas laissé approcher. »
Max : « Il s’est même un peu caché. »
Max : « Mais quelques jours plus tard nous avons pu voir une femelle ! »
Samuel : « Il y a donc un couple ! »
Max : « Y a-t-il eu ou y aura-t-il code 50 chez les rougequeues à front blanc ?… »
Léo : « Euh… On montre nos rougequeues noirs ? »
Samuel : « Oh oui ! »
Max : « Ceux qu’on voit depuis les fenêtres de la cabane ? »
Léo : « Oui. »
Max : « D’accord. Il y a madame et monsieur. Ils sont un peu agités en ce moment 🙂 »
Max : « Voilà pour les nouvelles de Muscicapidie. Je fais les mésanges rapidement. Il y en a un peu partout : bleues, charbonnières et à longue-queue. Voici deux fotos de mésanges bleues. »
Léo : « Maxou, la plupart des zoisos dont nous allons maintenant parler se trouvent au Grand Étang. Tu veux pas nous rejoindre ? »
Max : « Mais je sais pas me téléporter moi ! »
Léo : « Mééé si ! Il suffit de bien te concentrer. Tu visualises le rebord de la lucarne sur lequel tu veux être et tu te concentres bien fort. »
Max : « Et ça marche ? »
Léo : « Expérimente ! »
Max : « D’accord. »
Max : « Ça alors ! Même pas besoin du Tardis ! Bonome, tu sers plus à rien ! »
Le chevalier : « Merci Max. »
Max : « A ton service bonomou 🙂 »
Léo : « Je vous montre la foto suivante. »
Léo : « Vous avez bien observé ? Bien. Vous souvenez-vous de la foto qui nous chiffonnait dans l’un des articles précédents ? Non ? Bon, la voici. »
Léo : « Nous y voyions un œdicnème et elle devait être décortiquée par un spécialiste en zoiso pour identification. Le spécialiste a demandé à un encore plus spécialiste. Son hypothèse était un vanneau tero. Nous, on connaissez même pas le vanneau tero. Mais c’est pas ça. Pour le spécialiste du spécialiste c’est tout simplement un vanneau huppé. Apparemment il est possible qu’un vanneau huppé ait une bande blanche sur l’aile lors de la mue. C’est, je cite : ‘Un bon vieux vanneau huppé bien usé.’ »
Max : « Nous tenions à vous faire part de cette information ! Attention ! Un vanneau huppé qui mue peut avoir une bande blanche sur l’aile. Mais je peux pas m’empêcher de penser que c’est quand même un œdicnème… C’est pas un vanneau huppé ça. »
Samuel : « 🙂 Restons chez les Charadriidés. Un petit gravelot était encore présent mi-août. Depuis, plus de nouvelles… »
Léo : « Il a dû partir pour sa migration. »
Max : « Il a pas dit au revoir. »
Samuel : « Et on sait pas si il a eu des petits… »
Max : « Nous arrivons aux Scolopacidés. »
Léo : « Commençons modestement. Les bécassines passent et arrivent. En voici cinq en plein repas au Refuge du Pré. »
Samuel : « Cousin Léo dit qu’elles passent et qu’elles arrivent parce qu’elles restent pas toutes ici. Elles viennent d’un peu plus au nord et sont en route pour leurs quartiers d’hiver. Certaines font juste une halte ici et elles iront peut-être en Charentmaritimie ou ailleurs. D’autres vont bien aimer la région et y rester tout ou partie de l’hiver. Ici ou au Marais ou au Royaume des Grèbes… »
Max : « J’espère quand même que nous en verrons plus que l’hiver dernier. »
Léo : « On peut pas savoir Maxou. »
Samuel : « Observons bien la bécassine des marais… »
Samuel : « Sa caractéristique principale est la longueur de son bec. Il est presque aussi long que son corps 🙂 »
Léo : « Elles piquent la vase à la recherche des petits zanimos dont elles se nourrissent. Le bec s’ouvre un peu et il peut s’écarter. Je sais pas comment dire… »
Max : « Il s’écarte plus au bout qu’à la base. On a déjà montré une foto mais j’ai pas le courage de la rechercher. »
Samuel : « Je l’ai ! »
Max : « C’est plus clair que mes explications 🙂 »
Léo : « Restons dans le classique de la Scolopacidie. Un chevalier guignette… »
Max : « Rien à ajouter. A part le guignette grenouillivore 🙂 »
Léo : « Grenouillivore ? J’aurais dit grenouillophage moi. »
Max : « Le petitoursien du sud est une langue bien étrange. Il dit grenouillophage au lieu de grenouillivore… »
Léo : « Les petizours du nord sont bien étranges. Ils utilisent des mots qui existent pas comme grenouillivore. Tout le monde sait que cela se dit grenouillophage. »
Max : « Grenouillophage ? Pfff ! »
Léo : « Grenouillivore ? Ça a aucun sens ! »
Samuel : « Mes dents me démangent. Je me demande si je vais pas devenir petitoursophage… »
Max : « Petitoursivore tu veux dire 🙂 »
Samuel : « Je veux dire que si vous cessez pas immédiatement je vous mords. C’est compris ? »
Le chevalier : « Je n’aime pas ça. Tu préfères pas les ploufer pour qu’ils nourrissent les brochets ? Après tout, tu les ratatines toujours à la bagarre. Tu devrais réussir à les ploufer. »
Samuel : « D’accord 🙂 »
Max (à Léo) : « Tu crois qu’ils le feraient ? »
Léo (à Max) : « Pas envie de tenter l’expérience. »
Max : « Grenouillivore ou grenouillophage. L’un ou l’autre se dit et l’un et l’autre se disent 🙂 »
Le chevalier : « Citation ! Émile Littré au moment de mourir ! ‘Je m’en vais ou je m’en va. L’un ou l’autre se dit ou l’un et l’autre se disent !’ »
Max : « Il est bête ! Mais qu’il est bête ! Mais pourquoi donnes-tu la réponse ? Tu peux me dire pourquoi tu donnes la réponse ? Mais qu’est ce qu’on peut faire avec un bonome comme ça ? »
Léo : « Max, on est obligé de le garder. Il est plus sous garantie et qu’est ce qu’il deviendrait sans nous ? Tu y as pensé à ça ? Il errerait comme une bête sauvage sans aucune dignité. »
Max : « D’accord. On le garde. »
Samuel : « On peut revenir aux Scolopacidés. Vous vous dissipez là. »
Léo : « On se re-concentre 🙂 »
Samuel : « Montrons surtout ce guignette ! »
Max : « Il était bien embêté avec sa grenouille. Il avait peur de se la faire chiper par ces kléptoparasites de Laridés et en plus il pouvait pas la glouber d’un coup ! Il était obligé de la secouer pour en détacher des morceaux mais c’était pas facile. »
Léo : « C’est ça d’être gourmand 🙂 »
Samuel : « Quelques chevaliers culblancs sont également passés. »
Max : « Je crois que c’est mon chevalier préféré. »
Léo : « A cause de quoi ? »
Max : « La couleur de son plumage. Le gris est bien homogène avec juste quelques ponctuations blanches. Et puis parce que c’est peut-être celui qui est le plus discret. »
Samuel : « Moi je les aime tous pareils les chevaliers. »
Léo : « Un ouaf-ouaf a passé quelques jours au Refuge du Pré. »
Samuel : « Je dirais un seul jour moi. Des observateurs sont passés après nous mais l’ont pas signalé. »
Max : « Petit Sam, nous l’avons vu deux jours de suite ! »
Samuel : « Ah oui 🙂 »
Léo : « Continuons les chevaliers. »
Samuel : « C’est pas tout le temps qu’on peut dire ça ici 🙂 »
Max : « Ben non 🙂 Nous arrivons quand même à la quatrième espèce de chevaliers 🙂 »
Léo : « C’est le chevalier sylvain. Il y a eu plusieurs passages d’un ou deux individus. En voici la preuve. »
Max : « Voilà pour les chevaliers. Nous pouvons passer aux bécasseaux à présents. »
Léo : « On se croirait en Charentmaritimie 🙂 »
Max : « Quand même pas. En Charentmaritimie, les bécasseaux se comptent par centaines. Ici, il y a eu un seul bécasseau variable. Il est resté une dizaine de jours au Grand Étang. »
Samuel : « Il doit être en mue postnuptiale. Sa tache noire sous le ventre est plus très visible. Elle s’estompe petit à petit. »
Max : « C’est pas la première fois qu’on voit un variable ici mais ça fait toujours plaisir. »
Léo : « Et les zoisos suivants alors ? Il font pas plaisir peut-être ? »
Samuel : « Si si 🙂 »
Max : « C’était… le 21 août. Bonome a décidé d’aller inspecter comme ça d’un coup. Alors nous l’avons bien évidemment suivis. En arrivant, nous nous sommes tout de suite mis à la recherche du bécasseau variable pour savoir si il était encore là. »
Léo : « Et vlan ! Eux ! »
Léo : « J’ai dit eux mais là il y en a qu’un parmi les étourneaux. Vous l’avez reconnu ? »
Samuel : « Nous vous l’avons déjà montré mais en plumage nuptial. »
Max : « Peut-être qu’en montrant d’autres fotos vous allez le reconnaître… »
Léo : « Plus grand que le variable. Le bec est également plus long mais courbé quand même. Gris sur le dos et les ailes, un peu chamois au niveau du cou et un peu en haut de la poitrine… »
Max : « Alors ? »
Samuel : « Cousin Léo, tu as oublié le sourcil blanc. »
Léo : « Merci petit Sam. »
Max : « C’est un bécasseau cocorli ! Il y en avait deux ! Ici ! »
Léo : « La chaaaance ! »
Samuel : « Nous avons su après qu’ils étaient arrivés le matin même. Nous, nous les avons vus pendant un peu plus d’une heure. Et après, plus de nouvelles ! »
Léo : « Ils sont partis alors qu’on observait ailleurs. »
Max : « Ce qui laisse supposer qu’ils ont fait une courte pause dans leur migration pour se ravitailler. »
Léo : « Un peu comme une pause pendant nos grandes chevauchées. »
Samuel : « Il faut faire des pauses régulières pour éviter de faire l’accident. »
Max : « Ça fait beaucoup de Scolopacidés vous trouvez pas ? »
Léo : « Nous avons même des fotos avec un bécasseau variable et un bécasseau cocorli côte à côté 🙂 »
Max : « C’est pas tous les jours que ça arrive en Île de France 🙂 »
Léo : « Et c’est même pas fini 🙂 »
Samuel : « Retournons le 10 août. »
Max : « Parce que vous savez vous téléporter dans le temps aussi ? »
Samuel : « Non cousin Max:) C’était une façon de parler 🙂 »
Léo : « Il y a que bonome avec son Tardis qui peut voyager dans le temps. »
Max : « Pfff ! Il veut jamais s’en servir ! Il nous l’a même jamais montré son Tardis ! »
Samuel : « Bon, je te laisse ronchonner cousin Max. Moi je retourne le 10 août. Nous étions allés au Grand Étang puis au Petit Royaume Sauvage. Bonome avait pas plus envie de rentrer que nous alors nous prîmes la décision de retourner au Grand Étang. Nous avions rien vu de rare à part le variable et les Anséridés dont cousin Léo a parlé tout à l’heure et en arrivant au Grand Observatoire… »
Léo : « Nous tombâmes truffe à bec avec ce courlis. »
Max : « Pas de sourcil blanc. Pas de raie sommitale claire sur la tête. Le bec est relativement court. »
Léo : « C’était donc un courlis cendré ! »
Samuel : « Ça alors ! »
Max : « Lui aussi faisait une pause pendant sa migration. »
Léo : « Il nous a pas dit où il allait. »
Samuel : « Je reviens un instant sur ce qu’a dit cousin Max au sujet du bec. Nous disons que le bec est relativement court car chez le mâle il est bien plus long. »
Max : « Ce qui laisse penser que c’est une femelle ou un juvénile. »
Léo : « J’opterais pour le juvénile moi. »
Samuel : « Moi aussi. »
Max : « J’aurais dû le préciser dans Faune IDF ! Nous aurions peut-être eu une correction… »
Léo : « Pas grave. Je me contente du plaisir d’avoir vu un courlis cendré au Grand Étang. »
Samuel : « On en avait vu deux l’an dernier. Le 26 août il me semble. »
Max : « Petit Sam, est-ce que dans tes fiches il y a le nombre d’observations de courlis cendrés ici ? »
Samuel : « Pas exactement. Je dirais qu’il y a eu une douzaine de passages. »
Léo : « Et les cocorlis ? »
Samuel : « Facile ! C’est la seule mention ici. Nicolas les a vus le matin et nous l’après-midi. »
Max : « Merci pour ces précisions petit Sam. »
Léo : « Il me semble que nous avons terminé. »
Max : « Nous vous parlons pas des Arthropodes. »
Léo : « Pas du tout ? »
Max : « Léo, tu trouves pas que cet article est déjà assez long ? Tu as vu toutes les fotos ? »
Léo : « Oui c’est vrai 🙂 Je dirais simplement que nous avons vu des tas d’hétérocères. »
Samuel : « Et des Odonates ! »
Max : « D’accord:) Bon, on met uniquement les fotos des æschnes mixtes. Mais c’est tout ! »
Samuel : « Merci cousin Max 🙂 »
Max : « Cette fois c’est terminé. »
Léo : « Pour la suite… Nous continuons à inventorier les fotos de bonome pour préparer la Faune de Max. »
Max : « On pensait pas qu’il y en avait tant ! Oulala ! Des centaines d’espèces ! »
Samuel : « Ça fait beaucoup de travail. »
Léo : « Et nous aimerions faire une page spéciale pour l’inventaire arthropodologique du Petit Royaume des Friches. Il est pas loin de la cabane. Bonome peut y aller à pieds et on y voit des beaux Arthropodes. »
Samuel : « Aux Friches, on fait que l’Arthropodologie. Nous y sommes allés cet après-midi et on y a vu des beaux papillons et une æschne bleue femelle 🙂 »
Max : « Voilà voilà 🙂 Autant dire que nous avons beaucoup de travail. »
Samuel : « Mais nous vous disons quand même à bientôt ! »
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