Le Marais à la fin du printemps…
Max : « Bonjour à tous ! »
Léo : « Nous reprenons nos bulletins d’informations en direct-différé ! »
Samuel : « Ce format est très pratique pour aller plus vite tout en vous tenant informés de l’actualité du Pays des Zoisos. »
Max : « Aujourd’hui nous allons vous parler du Marais. »
Léo : « Nous y avons traîné de force notre pauvre bonome. »
Samuel : « Il avançait plus dans son travail et déprimait. »
Max : « Sans grand air, il s’étiole notre bonome. »
Léo : « Ce préambule terminé, passons à l’actualité. Que se passe t-il au Marais en cette fin de printemps ? »
Samuel : « Il y a eu des naissances 🙂 »
Max : « Oui petit Sam. Des codes 50. Mais avant un petit point sur l’Arthropodie. »
Léo : « Nous avons pas rencontré beaucoup d’Arthropodes. »
Samuel : « Ce némusien… »
Léo : « Et cette volucelle zonée. »
Max : « Encore un exemple de mimétisme aposématique. »
Léo : « De mimétisme batésien Max ! Ba-té-sien ! »
Samuel : « Ça change rien. Cet insecte est bel et bien un Diptère. Inutile d’en avoir peur. »
Max : « Les volucelles sont des Syrphidés comme beaucoup de mouches aposématiques. C’est d’ailleurs leur spécialité, aux Syrphidés, de se faire passer pour des Hyménoptère Apocrites qui piquent aïe ouille ! »
Léo : « Et il me semble que beaucoup de Syrphidés apparaissent à l’état adulte après les Hyménoptères, quand les prédateurs juvéniles ont déjà appris qu’il faut se méfier des rayures noires et jaunes. »
Max : « Double protection 🙂 C’est tout pour les Arthropodes. Nous avons bien croisé quelques Odonates mais assez peu. »
Samuel : « C’est une information cousin Max ! Les Odonates se font rares. »
Léo : « Nous continuerons d’enquêter. »
Max : « Petit Sam, nous pouvons passer aux codes 50 ! »
Samuel : « Et il y en a plusieurs. Je commencerais par les poules-d’eau. Un couple a eu des petits et il les promène dans le Marais comme le montrent ces images. »
Samuel : « La traversé de cette petite langue de terre se fait à découvert et les parents incitent leurs petits à se dépêcher. »
Léo : « Vous pouvez voir sur les fotos que le parent houspille son petit retardataire mais c’est pour son bien. »
Samuel : « Autre code 50 : chez les bergeronnettes grises. Il y a au moins deux petits… »
Max : « Le plus jeune porte encore du duvet sur ses flancs. La sortie du nid est toute proche. »
Léo : « Il est fort probable que la nidification ait eu lieu sur l’une des barges de l’Étang des Bernaches comme chaque année. »
Samuel : « Je rappelle que les lavandières sont semi-cavernicoles ce qui signifie qu’elles nichent dans des anfractuosités diverses. »
Max : « Les petits doivent en être à leurs premières explorations du Marais. Ils ont l’air d’attendre que leurs parents leur apportent du manger mais ils doivent commencer à se débrouiller par eux-mêmes.
Léo : « Puisque nous parlons des parents, nous pouvons affirmer qu’ils vont bien et qu’ils veillent sur leurs petits. »
Samuel : « C’est tout pour les codes 50 certains mais d’autres sont probables. »
Max : « Un couple de bruants des roseaux arpente Le Marais à la recherche de nourriture qu’ils transportent toujours dans le même secteur de la phragmitaie. »
Samuel : « Cela ressemble beaucoup à un code 16 ! »
Léo : « Nous pensons qu’il y a des petits juste éclos qui ne sont pas encore vraiment sortis du nid. »
Max : « Parfois monsieur Des Roseaux se repose sur une tige… »
Léo : « Il faut dire que si notre hypothèse se vérifie il a beaucoup à faire monsieur Des Roseaux. »
Samuel : « Un autre code 50 est peut-être en cours. Chez les effarvattes cette fois. »
Max : « Les effarvattes nous contrarient un peu. Nous arrivons pas à les dénombrer ! »
Léo : « Il y a un mâle chanteur au pied de l’esplanade juste à côté du saule. »
Léo : « Un autre chante au pied du nouvel observatoire et il y en a probablement un troisième par là. »
Samuel : « Et peut-être, je dis bien peut-être, un nid là-devant avec un code 16 encore une fois. »
Max : « Nous avons observé de nombreux allers-retours très rapides et sur les fotos ci-dessous, le parent a de l’insecte dans son bec… »
Samuel : « L’honnêteté intellectuelle me pousse à vous avouer un désaccord entre petizours. Selon cousin Max, il y aurait qu’un seul nid d’effarvattes et un autre de grisettes. Selon cousin Léo, il y aurait bien deux nids d’effarvattes. Moi je sais pas. Les zoisos vont trop vite et l’angle de vue fait qu’on les voit qu’une seconde à chaque fois et j’arrive pas à voir. »
Léo : « Quoi qu’il en soit, la nidification serait certaine chez les effarvattes et les grisettes. »
Max : « Continuons avec une autre bonne nouvelle ! Les petits gravelots sont là ! »
Léo : « L’an dernier nous vous avions expliqué que leur présence était rare dans Le Marais. Quelques observations en 97, 98 et 99 puis en 2011 avant le 3 avril de l’an dernier. »
Max : « Puis nous les avions observé en pleine parade puis en plein accouplement. »
Samuel : « Ensuite, plus de nouvelles… »
Léo : « C’est donc un belle surprise qu’ils soient de nouveaux là ! »
Max : « Léo a utilisé le pluriel car il y a un couple que nous les avons vu parader. »
Léo : « Mais le 13 il n’y avait qu’un seul individu ! »
Samuel : « L’autre serait-il parti ? Serait-ce la femelle invisible car en train de couver ? »
Max : « Encore un dossier brûlant ! »
Léo : « Et inquiétant car le 15 nous ne vîmes qu’un seul individu et ce fût une rencontre fugace. »
Samuel : « Il est arrivé en criant, s’est posé puis il est reparti aussitôt… »
Max : « Il faut dire que nous sommes pas restés très longtemps sur le terrain lors de ces deux sorties… »
Léo : « Notre cher bonome a du travail Maxou. Tu le sais bien. »
Max : « Absolument Léonou 🙂 Passons à la suite… »
Samuel : « Nous sommes bien chiffonnés par le zoiso suivant. »
Samuel : « Il me semble qu’il s’agit d’une jeune fauvette des jardins qui attends ses parents. »
Léo : « Ce qui donnerait un autre code 50. »
Max : « Mais à cette distance nous arrivons pas à être sûr de notre identification. »
Léo : « Je me demande quand même si c’est pas une effarvatte… La partie supérieure du bec est grise… »
Max : « Donc on sait pas du tout. Voilà, c’est aussi ça le direct-différé et les fotos de zoisos… »
Samuel : « Je propose donc de passer rapidement à la suite. »
Max : « Nous arrivons donc aux hirondelles. Les hirondelles rustiques viennent chercher de la boue pour construire ou rénover leurs nids. »
Léo : « Là ce sont des hirondelles rustiques mais il y a également des hirondelles de fenêtres qui viennent se procurer leur matériau de construction. »
Max : « Et qui dit construction du nid, dit nidification probable ! »
Samuel : « Et code 10 ! »
Max : « Nous nous arrêterons là pour les données de nidification. »
Léo : « Nos lecteurs les plus éclairés savent qu’en plus de la fonction de reproduction il y a la fonction de nutrition. Et la nutrition ça peut être la prédation. »
Max : « Magnifique transition mon cher Léo ! »
Samuel : « Le premier des prédateurs que nous voudrions vous présenter est la sterne. »
Léo : « Les sternes sont arrivées ici aussi 🙂 »
Samuel : « En fait, elles sont pas arrivées au Marais. Elles nichent, si elles nichent, sur la barge de l’Étang des Bernaches. »
Max : « Vu son activité intense de pêche, je suppose qu’il y a des petites sternes pas loin… »
Léo : « Nous nous rendrons bien évidemment sur place pour vous tenir informés. »
Samuel : « Un autre prédateur a fait un passage extrêmement rapide. »
Léo : « A quelques mètres au-dessus de nos tête un faucon hobereau se faisait houspiller par des hirondelles. »
Max : « Le temps de réagir et il était déjà loin… »
Léo : « Nous vous demandons de pardonner la piètre qualité de ces deux fotos… »
Samuel : « C’est que la 11ème mention d’un hobereau ici. »
Max : « Oui mais tous les observateurs publient pas leurs obs ! C’est pas bien ça ! Comment elle fait la LPO pour savoir où sont les zanimos si les observateurs lui disent pas ! »
Léo : « Des données abondantes sont parfois un bon argument pour protéger un endroit ! »
Max : « Alors oui ! Ça prend du temps de publier des obs, mais quand on aime les zanimos on peut quand même leur rendre ce service ! »
Samuel : « Calme cousin Max ! Calme ! »
Léo : « 🙂 Passons à la suite… »
Samuel : « Une longue scène que bonome a pas filmée mais fotoée. »
Max : « Nous allons pas vous montrer les 90 fotos soyez sans crainte mais il y en a quand même quelques unes… »
Léo : « Nous voudrions vous informer que héron cendré à bien mangé 🙂 »
Max : « Il a attrapé un gros poisson et l’a déposé sur la berge… »
Samuel : « Le poisson est encore vivant ! Il saute dans tous les sens ! Pauvre poisson… Il va se faire dévorer… »
Max : « Ça devait agacer le héron que son repas saute partout. Alors il s’est servi de son bec pointu pour empaler le poisson. Comme ça, il bouge moins… »
Léo : « Bah forcément ! Si tu te prenais un bec pointu dans la tête tu serais tout mort ! Tu bougerais beaucoup moins après. »
Samuel : « On arrive pas bien à savoir qui c’est ce poisson. Nous hésitons entre le silure glane et le poisson chat… »
Max : « Mais le héron était bien embêté quand même avec le poisson fiché sur son bec… »
Léo : « Il a réussi à le faire tomber puis il l’a repris pour essayer de l’avaler. Mais il y arrivait pas ! Et le poisson a fini par tomber sur le sol boueux… »
Samuel : « Alors il a décidé de le plonger dans l’eau pour le nettoyer. »
Samuel : « Nous vous laissons admirer la suite… »
Max : « Gloub le poisson ! »
Samuel : « Bravo le héron ! Bravo ! »
Léo : « Après, il s’est remis à pêcher… »
Max : « Il devait vraiment avoir très faim ce héron cendré. »
Samuel : « Nous terminerons ce petit bulletin d’informations avec une belle surprise. »
Léo : « Un première pour nous dans Le Marais… »
Max : « On vous montre. »
Léo : « C’est Goupil ! »
Max : « Goupil dans Le Marais ! »
Samuel : « Nous l’avons aperçu à découvert mais il est passé très vite. Ensuite on a pu le suivre dans la phragmitaie grâce aux mouvements des végétaux et on l’a vu là. »
Max : « Lui aussi nous a vus et il s’est figé. »
Léo : « C’est embêtant. On veut pas intervenir nous. Malgré tout notre présence a interrompu la chasse de Goupil. »
Samuel : « Mais on est quand même un peu contents d’avoir interrompu la chasse de Goupil. »
Max : « Il voulait dévorer une petite poule-d’eau. »
Léo : « Le parent criait sur Goupil. »
Samuel : « Sans notre présence les cris auraient rien changé du tout et le petit se serait fait dévorer. »
Max : « Voilà… Le petit a été sauvé mais Goupil a eu faim… »
Léo : « C’est sur cette information que nous clôturons notre bulletin d’informations. »
Samuel : « Attendez ! Je reçois à l’instant des nouvelles d’Arthur en direct-différé du Mini Royaume de Brindille. Que dit-il ? … Oulala ! C’est la bagarre chez les pies ! Je cite ‘Drame ce matin dans le Mini Royaume de Brindille… Bataille de territoire entre 6 pies ! Deux pies au sol dont une est inconsciente. Sa copine la pique jusqu’à ce qu’elle reprenne conscience. Puis les agresseurs reviennent et les piquent de nouveau ! Les gens d’armes ont dû intervenir pour disperser les agresseurs. Ouf ! Les deux agressées au sol ont pu se relever et ont été capables de s’envoler donc pas trop de dégâts mais les passereaux témoins du drame ont été choqués. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place.’ Il nous envoie des films…»
Samuel : « Il avait même peur qu’elles soient tout mortes tellement elles s’étaient battues… »
Max : « Merci petit Sam de nous avoir transmis ces informations et merci à Arthur de nous avoir tenus informés ! »
Léo : « Cette fois notre bulletin d’informations est réellement terminé. »
Max : « Nous vous retrouverons au Royaume des Bernaches ! »
Samuel : « En attendons, nous vous souhaitons de belles observations naturalistes ! »
Max : « A bientôt ! »