Le grand étang (suite)
Max : « Rholala ! Vous avez vu cet observatoire ! Ils ont drôlement bien travaillé les gardes ! »
Léo : « On visite ? 🙂 »
Max : « Rhooo… »
Samuel : « Et il y a de la place pour des petizours sur les rebords des ouvertures. »
Max : « On va pouvoir s’installer confortablement. »
Léo : « Tu nous aides bonome ? »
Princesse, je dois te dire que depuis ce jour de Mai de l’An IV il y a eu les inondations. Je sais plus quand. Plus tard j’écrirai les articles. Encore aujourd’hui (fin Mai de l’An IV) on voit plus les îles ! Tu te rends compte Princesse ! Même qu’au pire des inondations le Grand Étang, qui est dans une boucle de la Marne, faisait plus qu’un avec le fleuve ! Là, ça a baissé un peu. Les rochers des îles commencent à émerger. Mais il y a les orages avec des fortes pluies… Il y a plus de berges depuis des mois et les limicoles trouvent pas de place où manger… En pleine période de migration. C’est une catastrophe Princesse. Et je te parle même pas des pêcheurs ! Avec les gens d’armes qui viennent même pas les mettre en prison… Mais revenons à notre inspection…
Samuel : « CHEVALIER ! CHEVALIER ! REGARDE ! IL Y A DES BÉBÉS CYGNES ! »
Max : « FAUT FOTOER BONOME ! FAUT FOTOER ! »
Samuel : « Tabarnak ! Ils sont trop mignons ! On peut aller les voir ? »
Max : « Oulala Samuel, là tu prends des risques ! »
Samuel : « Des risques ? Quels risques ? »
Max : « De recevoir une leçon de morale de bonome. ‘Il faut pas embêter les petits. C’est pas parce qu’on est des juvéniles qu’on doit aller chahuter avec les petits. Il faut pas toucher les zoisos…’ »
Samuel : « Ah oui… D’accord. Alors on regarde de loin… Ils sont trop mignons quand même 🙂 »
Léo : « Tu en avais jamais vu, toi. Ils sont vraiment pas vieux ceux là. Ils sont sortis de l’œuf il y a quoi ? Quinze jours tout au plus… »
Max : « A peu près… »
Samuel : « Des tout petits… Rhooo… »
Léo : « Et il y a des sternes pierregarin… »
Max : « C’est une bonne nouvelle. Elles vont peut-être faire des œufs elles aussi. »
Samuel : « Et on verra des poussins de sternes… »
Max : « Peut-être, petit Sam. On peut pas savoir… »
Samuel : « Les petits s’approchent… »
Max : « Le parent surveille bien. Il faudrait pas s’approcher. »
Samuel : « Pourquoi il y a qu’un seul parent ? »
Max : « Le père doit être au bistrot. »
Léo : « N’importe quoi Maxou ! Il y a même pas de bistrots pour zoisos. »
Max : « Faux Léo ! Je te rappelle que le cardère est surnommé le cabaret des zoisos et qu’un cabaret c’est un peu comme un bistrot ! Na ! »
Léo : « Certes mon cousin. Mais les cygnes peuvent pas aller sur un cardère ! Na aussi ! »
Max : « Tu parlais de bistrots pour zoisos. Pas spécialement de bistrots pour cygnes ! Re na ! »
Léo : « Mais au départ, on parlait des cygnes ! Alors na toi même ! »
Samuel : « Les duettistes sont de retour 🙂 Vous allez jouer à ‘Na’ longtemps ? »
Max : « C’est quoi ce bruit ? »
Max : « Les cygnes qui se chamaillent… Léo, tu veux toujours pas d’avertissement de comportement ? »
Léo : « Max, c’est comme ça pendant la période de reproduction. Les mâles défendent les territoires ou les petits. Et les célibataires se chamaillent pour les femelles. On va pas intervenir dans les affaires internes des cygnes ! »
Max : « Oui d’accord. Je vois. Et si il y a des blessés tu les soigneras. »
Léo : « Ils sont pas fous dans leur tête les cygnes. Ils jouent les durs mais ils se blessent pas. Ils se cassent une plume ou deux au maximum. »
Samuel : « Et le perdant aux plumes cassées trouve pas de femelle… »
Léo : « Bah, pas toujours, c’est vrai. Mais ça limite la population. Il y aurait trop de cygnes si ils avaient tous cinq petits. Et il y aurait plus du manger pour les autres espèces. »
Samuel : « Il y a un équilibre qui apparaît… »
Léo : « En intervenant on risquerait de rompre cet équilibre. »
Le chevalier : « Maxou, Léo a raison tu sais. C’est très gentil de ta part de vouloir protéger les cygnes. Et ça montre que tu tiens vraiment à bien faire ta mission. Mais les observateurs ne doivent pas intervenir. »
Max : « Et on laisse les cygnes se chamailler… »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Samuel : « Les petits cygnes sont sortis de l’eau ! »
Léo : « Il y a un retardataire 🙂 »
Max : « Ils découvrent le monde, ces petits. C’est une grande aventure ! »
Léo : « Bonome, tu connais Konrad Lorenz ? »
Le chevalier : « J’en ai forcément entendu parler 🙂 »
Léo : « Tu peux m’expliquer l’imprégnation s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Les oies de Lorenz 🙂 Je ne sais pas ce qui est vrai et ce qui relève de la légende… Lorenz était présent à côté d’œufs d’oie lors de leur éclosion. Et les petits l’ont pris pour leur mère. Ils le suivaient partout comme les font les petits cygnes devant nous avec leur parent. »
Max : « Ils l’ont suivi toute leur vie ? »
Le chevalier : « Longtemps oui. Jusqu’à la maturité il me semble. »
Léo : « C’est ça l’imprégnation ? »
Le chevalier : « L’imprégnation ou empreinte est la mise en place quasi définitive d’un lien entre un déclencheur extérieur et un comportement instinctif. »
Léo : « Le déclencheur extérieur c’est la présence de Lorenz et le comportement instinctif c’est de suivre le zanimo qui se trouve juste à côté du nid lors de l’éclosion. Parce que normalement c’est le parent. »
Le chevalier : « Oui Léo. »
Léo : « C’est tout ? »
Le chevalier : « Mmmm… On peut dire que l’empreinte est la capacité d’acquisition rapide de façon permanente par un juvénile des caractéristiques d’une forme spécifique qui orientera les conduites ultérieures. »
Max : « Ah ben oui ! J’allais justement le dire ! C’est tout à fait ça ! »
Samuel : « Cousin Max, tu as rien compris du tout ! »
Max : « DIFFAMATION ! J’ai TOUT compris ! Je peux même donner un exemple. Un jour un petitours a rencontré un grand chevalier naturaliste. Et ce petitours a demandé un sacado et est allé en inspection voir les zoisos comme le déclencheur extérieur qu’est notre grand dadais de bonome. Alors ? Qu’est que vous dites de ça ? »
Le chevalier : « Que ce n’est pas idiot 🙂 Mais il existe une période critique au-delà de laquelle le mécanisme d’imprégnation ne se met plus en place. Tu étais déjà trop avancé dans ton développement Maxou. »
Max : « Avant de te connaître j’étais un porte-clés négligé… »
Le chevalier : « Peut-être… »
Max : « J’ai pas ton empreinte alors ? Je suis pas imprégné de mon bonome ? »
Le chevalier : « Non. Sinon la perfection serait ton seul défaut 🙂 »
Max : « Tu me copies là ! »
Léo : « Il te parodie 🙂 »
Samuel : « Pour se moquer gentiment 🙂 »
Le chevalier : « Revenons à Lorenz. Il a découvert qu’un jeune corbeau élevé par des parents d’une autre espèce développait les comportements nuptiaux de l’espèce qui l’a élevé. »
Léo : « Mmmm… Imaginons qu’il soit élevé par des grébus. Il ferait la parade des grébus ? »
Max : « Léo, ton exemple marche pas ! Le jeune corbeau pourrait pas apprendre à nager ! »
Le chevalier : « Vous avez raison tous les deux. Ce n’est pas un très bon exemple mais il permet quand même de comprendre. »
Léo : « Et c’est réversible ? Le jeune corbeau peut redevenir un corbeau ? »
Le chevalier : « Il peut retrouver les comportements de son espèce s’il vit longtemps avec des congénères de son espèce. »
Léo : « Merci bonome. J’étudierai ça plus tard plus précisément. »
Max : « Moi j’aimerais bien être imprégné de mon bonome… »
Le chevalier : « Max, j’ai essayé de t’élever. Ce n’est pas une grande réussite mais j’ai fait ce que j’ai pu… »
Max : « PAS UNE RÉUSSITE ? MOI ? JE SUIS PAS UNE RÉUSSITE ? MAX PETITOURS, PETITOURS DE BONOME AU SERVICE DE PRINCESSE ! MÉDAILLÉ DE L’ORDRE DE LA MÉDAILLE ! RÉDACTEUR D’UN BLOG LU JUSQU’AU CANADA ! MAÎTRE-ASSISTANT DANS UNE SCHOLA ! C’EST PAS UNE RÉUSSITE ÇA ? »
Le chevalier : « Ne te fâche pas mon petitours. Je voulais te dire qu’on transmet des comportements lors de l’éducation. Tu es donc un peu à mon image. »
Max : « Je veux plus… »
Le chevalier : « Tu ne veux plus quoi ? »
Max : « JE VEUX PLUS TE RESSEMBLER ! PUISQUE JE SUIS PAS UNE RÉUSSITE ! »
Samuel : « Cousin Max est en forme 🙂 »
Léo : « Maxou… Calme toi s’il te plaît. »
Max : « Tu as entendu comme moi ! Mon bonome, que j’idolâtrais jusqu’il y a trois minutes, me dit que je suis pas une réussite. Comment dois-je réagir selon toi ? »
Léo : « Tu exagères Maxou. Tu l’idolâtrais ! Pfff ! Et si tu avais écouté au lieu d’être susceptible… »
Max : « Ben d’accord. Je suis susceptible en plus ! »
Samuel : « Ben oui ! Oulala ! »
Max : « Hé ! Le petitours blanc ! Tu voulais aller voir les petits cygnes il me semble. Tu veux que je t’y envoie d’un coup de patte ? »
Le chevalier : « MAX ! PAS DE MENACE ! »
Max : « Parce que tu crois vraiment que je ferais du mal à mon petit Sam ? »
Le chevalier : « Non, pas vraiment… »
Léo : « Tu es calmé Maxou ? On peut discuter ? »
Max : « Je sais pas. Parle, j’écoute. On verra bien. »
Léo : « Ben, tu as pas fait l’imprégnation parce que tu es pas un zoiso et que bonome était pas là quand tu es pas sorti de ton œuf. Mais comme il t’a élevé, il t’a transmis un peu de lui même. C’est pas vraiment une empreinte mais un peu quand même. Alors on peut dire que tu es imprégné de ton bonome. Mais pas vraiment… »
Max : « Mmmm… Je ressemble à bonome moi ? »
Léo : « Ben oui. Mais en plus râleur 🙂 »
Max : « Je râle pas. Je m’exprime. »
Samuel : « Tu t’exprimes en râlant cousin Max 🙂 Mais pas toujours quand même. Des fois tu es un gentil cousin Max 🙂 »
Max : « Mouai… »
Le chevalier : « Pour terminer avec l’imprégnation… Vous comprenez maintenant pourquoi il ne faut pas s’approcher des petits et encore moins des œufs. »
Léo : « Ben oui ! Si on est juste à côté de l’œuf au moment de l’éclosion le petit zoiso va croire qu’il est un petitours et après il va être tout perturbé. »
Max : « Il va vouloir un sacado 🙂 »
Samuel : « Et si c’est cousin Max qui est là, il va croire qu’on s’exprime toujours en râlant 🙂 »
Max : « Petit Sam, mon Samuelou, mon tout petit… SI TU RÉPÈTES ENCORE UNE FOIS AUJOURD’HUI QUE JE RÂLE JE TE MORDS ET JE TE JETTE AUX BROCHETS ! »
Le chevalier : « Et je t’envoie le rejoindre avant de le sauver en t’abandonnant. »
Max : « Tu le ferais pas. »
Le chevalier : « … »
Max : « Tu le ferais pas. Tu me laisserais pas me faire dévorer par les brochets. Si il m’arrivait quelque chose tu serais inconsolable. Alors tu le ferais pas. Et moi je jetterai jamais petit Sam aux brochets. Je l’aime beaucoup mon petit Sam. On touche pas à petit Sam. Oulala non ! »
Samuel : « Je sais bien que tu rigoles quand tu râles cousin Max. »
Léo : « Dites, on se serait pas un peu éloignés des zoisos, là ? »
Max : « Ah ben si ! Carrément ! »
Samuel : « On reprend l’observation ! »
Léo : « On a même pas vu arriver le souchet ! »
Max : « Petit Sam, observe bien le bec du souchet. »
Samuel : « On le voit pas bien… »
Max : « Hé ! Dis donc ! Tu vas pas te mettre à râler ! »
Samuel : « Cousin Max polissonne 🙂 »
Léo : « J’ai l’impression qu’il va aller se reposer sur la berge… »
Samuel : « Comme les petits cygnes. Ils font la sieste… »
Max : « Il faut dire qu’avec tout ce qu’ils voient et apprennent, ils doivent être fatigués ces petits. »
Léo : « Ils découvrent le monde… »
Samuel : « Ça rêve un zoiso ? »
Le chevalier : « Oui, il me semble bien. »
Léo : « Le rêve c’est très important pour le cerveau. Ça permet de trier les souvenirs, de les consolider… »
Max : « Et d’avoir des nouvelles de tante Yvonne. »
Léo : « Ça fait un moment qu’elle est pas venue dans nos rêves pour donner des nouvelles. »
Max : « Elle va bien. »
Léo : « Comment tu sais ? »
Max : « Si elle avait un problème le vent nous aurait informé. Et il a rien dit. Donc elle va bien. Et puis je vois pas ce qu’il pourrait lui arriver. Elle est déjà toute morte. »
Léo : « Oui, c’est vrai. Elle est au paradis tante Yvonne. Avec Chien. Dis bonome, quand on sera tout morts, on ira avec tante Yvonne nous aussi ? »
Max : « Sur le bateau qui navigue dans le temps. »
Le chevalier : « Je ne sais pas mes petizours. »
Max : « On est sages bonome. Et on veille sur le Pays des Zoisos. Et puis on va à la messe et on essaye d’être des bons chrétiens. On va aller au paradis nous. Et toi aussi. »
Le chevalier : « Oui, peut-être… Je n’ai pas vraiment envie de penser à notre mort… »
Max : « Je comprends. Mais c’est parce qu’on parlait de tante Yvonne… »
Léo : « Le souchet a traversé ! Il est de l’autre côté ! »
Max : « Bonome, tu peux essayer de faire des fotos sur lesquelles on voit le bec ? C’est pour montrer à Samuel le râleur 🙂 »
Le chevalier : « Oui Maxou… Voilà… »
Max : « Merci bonome. Tu vois le bec petit Sam ? »
Samuel : « Oui cousin Max. Il est très long et il s’élargit au bout. »
Max : « Oui, c’est une adaptation à la nutrition par filtrage. Avec un large bec il filtre plus d’eau d’un coup. Et les Anatidés ont comme des stries cornées sur le bord du bec. Comme ça, il rejettent l’eau par les espaces entre les stries et les petits zanimos restent tout coincés. Et ils se font avaler. Gloub les petits zanimos ! »
Samuel : « Avec des petites proies ils doivent passer beaucoup de temps à se nourrir. »
Max : « Ben oui ! Mais c’est pas grave puisqu’ils font peu d’efforts pendant qu’ils mangent. Ils dépensent peu d’énergie et ont pas trop besoin de manger. C’est pas comme les ploufeurs ! Les ploufeurs dépensent beaucoup d’énergie pour ploufer. Alors ils doivent plus manger. »
Samuel : « C’est bien fait la nature… »
Max : « Hé oui ! C’est l’adaptation des êtres vivants à leur milieu. Si ils sont pas adaptés ils sont éliminés. Alors il reste que ceux qui sont bien adaptés et on croit que la nature est parfaite. »
Samuel : « Ça arrive qu’un zanimo soit plus adapté ? »
Max : « Bonome, pourrais-tu répondre à Sam ? »
Le chevalier : « Oui. Quand le milieu change par exemple. »
Max : « Ben voilà ! On va reparler du changement climatique… »
Le chevalier : « Malheureusement. Mais il y a d’autres exemples. Le Mégacéros par exemple. »
Max : « On a vu ses cornes au Muséum de la Ville-Capitale ! Petit Sam, le Mégacéros c’est comme un énorme cerf qui avait des très grandes cornes. Plus de 2 mètres d’envergure je crois. »
Le chevalier : « Oui Maxou. Les cornes se sont développées, développées… Sûrement par sélection sexuelle. C’est-à-dire qu’au fil des générations les femelles préféraient des mâles avec des plus grandes cornes. Mais ces cornes sont devenues un handicap pour se déplacer en forêt. Et il y a l’hyperspécialisation aussi… »
Max : « C’est quoi ça ? »
Le chevalier : « Par exemple quand un animal ne se nourrit que d’une seule espèce de plante. C’est le cas des koalas il me semble. Il ne mange les feuilles que d’une seule espèce d’Eucalyptus. Si cette espèce venait à disparaître ils n’auraient plus rien à manger. »
Max : « Bonome, il faut dire aux koalas d’être moins exigeants ! Il en va de leur survie quand même ! »
Le chevalier : « Et vous vous devriez également diversifier vos sources de nourriture. Vous ne mangez que du chocolat. »
Max : « Mais nous c’est pas pareil. »
Le chevalier : « Ah ? Et pourquoi ? »
Max : « Ben, on est des Peluchiformes bonome. On a pas besoin de manger. On mange du chocolat parce que c’est bon. Pas pour nous nourrir. Si le chocolat disparaissait, nous arrêterions d’en manger mais on mourrait pas de faim. »
Léo : « Il y a du mouvement chez les cygnes ! »
Max : « Rien d’exceptionnel… On surveille distraitement au cas où… »
Samuel : « Et le zoiso, là ? »
Max : « Un chevalier ouaf-ouaf ! »
Léo : « C’est le chevalier aboyeur, Tringa nebularia, Scolopacidés. La chaaance ! C’est pas tous les jours qu’on en voit ! »
Max : « Léo, tu te souviens l’année dernière ? »
Léo : « Ben oui ! Tu aurais vu ça petit Sam ! Des chevaliers aboyeurs, culblancs, gambettes, guignettes… Des combattants variés, un courlis corlieu… »
Max : « Des bécasseaux variables, des avocettes élégantes, des petits gravelots… »
Léo : « Et les guifettes noires ! »
Max : « Les grèbes à cou noir ! »
Samuel : « Tout ça ? »
Max : « Oulala ! Je te parle même pas des zoisos habituels… »
Samuel : « Tabarnak la chance ! »
Max : « On se serait crus en Charentmaritimie ! »
Samuel : « C’est étrange. Certaines fois il y a des tas de zoisos et d’autres fois il y en a aucun… »
Max : « C’est ce qui fait le charme du Pays des Zoisos… »
Léo : « Là il y a un milan noir… »
Max : « Là, tu reconnais un milan noir toi ? »
Léo : « Je l’ai vu avant vous. J’ai pu l’observer quand il était juste au dessus. J’ai bien vu sa silhouette et sa queue échancrée. »
Max : « Le milan noir… Un jour en Charentmaritimie on a entendu une guide en zoisos qui disait à son groupe que le milan noir était limité au sud de la France, qu’on le voyait pas du tout au nord de la Seine. C’est même pas vrai ! Il est peut-être plus rare mais on en voit ici. Et on est au nord de la Seine. »
Léo : « Il y a deux sternes là-bas… »
Max : « On devrait refaire un article comme celui sur les Sternes du Grand Étang… »
Léo : « Tout en alexandrins ? »
Max : « Oui, c’était rigolo 🙂 »
Léo : « Mais quand même pas facile… On verra Maxou. Bonome, qu’est ce que tu scrutes comme ça ? »
Le chevalier : « Mmmm… Un zoiso 🙂 Il est loin mais on le reconnaît quand même. Je suppose que vous voulez voir… »
Max : « Ben oui ! Bonome, quand même… »
Léo : « UN ŒDICNÈME CRIARD ! RHOLALA ! »
Max : « Un oedicnème ? »
Léo : « Oui Maxou ! Regarde bien ! Burhinus oedicnemus, Burhinidés ! »
Max : « Ah oui ! Rholalaaaa ! »
Samuel : « On en a vu au Royaume des Paons. Mais là ça fait pas pareil 🙂 »
Léo : « Rhoooo oui ! Même si il est très loin et qu’on le voit à peine ! Il est très rare ce zoiso ! Il y a des zoms qui viennent de la Ville-Capitale pour essayer de l’apercevoir ici… Un oedicnème… »
Max : « C’était quand même une belle inspection… »
Léo : « Tu dis ça comme si c’était fini. »
Max : « Ben, après l’oedicnème on va plus voir grand-chose. Et puis je sais pas vous, mais moi je suis tout fatigué… »
Léo : « Oui. Les petits cygnes aussi. Ils dorment… »
Max : « Le parent aussi… On rentre ? »
Le chevalier : « Si vous voulez mes petizours. Pochez-vous confortablement. »
Voilà Princesse pour cette petite inspection. Je t’embrasse et j’espère que tu vas bien.