Samuel : « Bonjour à tous ! C’est à moi que revient l’immense honneur de présenter notre dernier sous-article de la série. Je dis bien immense honneur parce que… Mais vous verrez bien 🙂 Ce sous-article est consacré aux Ciconiiformes qui comprennent entre autre les Ciconiidés et les Ardéidés. Bon, peut-être que ce sont des Pélicaniformes mais on s’en fiche 🙂 L’actualité ardéidienne se déroulant essentiellement au Refuge du Pré c’est de là que je vais vous parler 🙂 »
Yann : « J’aime beaucoup cet endroit. Il arrive qu’il soit pas inondé parfois ? »
Léo : « On a déjà vu le plan d’eau presque à sec… »
Max : « C’est vrai que là le chemin est vraiment pas praticable. Ça sent trop la vase quand bonome s’y aventure. »
Samuel : « Dites, je vous dérange pas trop ? C’est pas comme si j’étais en plein direct-différé… »
Léo : « Pardon petit Sam. On se tait 🙂 »
Samuel : « Merci 🙂 Je commence par une cigogne blanche (Ciconia ciconia, Ciconiidés) qui a survolé le Grand Fleuve juste à côté du Grand Étang le 10 mai. »
Samuel : « Nous avons aucune nouvelle du groupe de cigognes qui a stationné une partie de l’hiver non loin du Trou. L’une d’elles était bagués et cousin Max a envoyé la donnée à la Grande Tour de Contrôle des cigognes mais nous avons pas de nouvelles. »
Max : « Je précise que la bague était difficile à lire. Regardez. Vous lisez quoi vous ? »
Samuel : « Je passe maintenant aux Ardéidés. Je vais commencer par les Ardéidés blancs et en premier lieu par l’aigrette garzette (Egretta garzetta, Ardéidés). Elle est devenue habituelle au Refuge du Pré et fréquente au Grand Étang qui est qu’à quelques coups d’ailes du Refuge du Pré. »
Samuel : « Les garzettes sont souvent accompagnées de grandes aigrettes (Casmerodius albus, Ardéidés).
Samuel : « Elles aussi deviennent habituelles ici. Il est pas rare d’en observer deux ou trois qui se nourrissent en même temps les pattes dans l’eau. Jusqu’ici rien d’exceptionnel à signaler. J’en arrive donc à la troisième espèce d’Ardéidés blancs. Si vous nous suivez depuis longtemps vous vous doutez de qui il s’agit. Le voici en fotos. »
Samuel : « C’est un petit Ardéidé blanc qui se pare d’un peu d’orange en période nuptiale. Vous voyez ? Même que cousin Max veux leur faire une formation parce qu’ils font pas toujours bien leur mission. ‘Alors là, c’est un bœuf et tu dois le garder. Là c’est un mouton et il se garde tout seul. Et là c’est du rien du tout et il faut pas le garder !’ 🙂 Vous avez enfin identifié un héron garde-bœufs ? Parce qu’il y en a quelques uns dans le secteur Grand Étang – Refuge du Pré. Nous eûmes la chance de les croiser longuement. »
Samuel : « Apparemment, il y a une petite colonie dans le coin. Une ‘héronnière’ accueillerait tous ces Ardéidés blancs et quelques hérons cendrés. »
Léo : « Ce qui voudrait dire que ces espèces sont nicheuses dans la région. »
Max : « Nous, on sait pas tout à fait où est cette héronnière. Mais on se doute un peu 🙂 »
Samuel : « Absolument cher cousin Max 🙂 J’évoquais il y a quelques instants les hérons cendrés. En voici un en vol. »
Samuel : « Des hérons cendrés, il y en a un peu partout. Plusieurs nids sont bien visibles sur la petite île de l’étang des Bernaches. Dans l’un d’entre eux il y avait trois juvéniles pas bien vieux. »
Yann : « Je sais pas comment vous arrivez à distinguer les juvéniles… »
Max : « Ben, ça se voit bien Yann. »
Léo : « C’est pas très pédagogique ça Maxou 🙂 »
Samuel : « Je vais montrer à cousin Yann ce qui permettra à nos lecteurs de réviser un peu. Le plus simple est de mettre un adulte et un juvénile côte à côte. Voilà… »
Samuel : « A gauche c’est l’adulte, à droite, le juvénile. Vous voyez que le juvénile a pas du blanc sur la calotte mais du gris. La partie supérieure de son bec est noire et son cou est gris au lieu de blanc. »
Yann : « Ah oui ! Quand on le sait c’est évident. Maxou avait raison. Ça se voit bien 🙂 »
Léo : « Maxou a rien raison du tout ! C’est pas en disant que ça se voit qu’on aide quelqu’un à progresser. Il nous faut aider nos lecteurs à devenir autonomes ! »
Max : « Bah… Si j’ai bien compris, des lecteurs, on en a pas beaucoup 🙂 Et certains connaissent mieux les zoisos que nous. »
Léo : « Nous privilégions la qualité à la quantité 🙂 »
Samuel : « Je peux continuer ? »
Max : « Bien sûr petit Sam. »
Samuel : « Avec vos interruptions, j’ai oublié de préciser le nom du héron cendré en scientifique : Ardea cinerea. Il nous arrive parfois de croiser une autre espèce du genre Ardea. Il s’agit du magnifique héron pourpré (Ardea purpurea). Nous en vîmes un individu le 27 avril en fin d’après-midi au Refuge du Pré. »
Max : « Il me semble bien que nous en avons vu que là. »
Samuel : « C’est exact cher Max. Quel beau zoiso ! »
Yann : « Je confirme 🙂 »
Samuel : « Le revoici. »
Samuel : « L’inventaire pourrait s’arrêter là mais, si vous nous connaissez un peu, vous savez qu’il manque quelqu’un. »
Léo : « Oh ça oui ! »
Max : « Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers ! »
Yann : « C’est pas tout à fait ça Maxou 🙂 »
Samuel : « N’empêche qu’il manquait quelqu’un ! Alors on est allés le voir. Mais lors de notre première visite nous vîmes pas ce quelqu’un. Cousin Max a même demandé à tous les zoisos si ils l’avaient vu mais aucun a répondu ! Un silence pesant régnait sur le Royaume. C’est dépités que nous sommes rentrés chez nous ce jour là. »
Max : « Pas seulement dépités. Trempés aussi. A cause de la grosse averse. »
Léo : « Et très inquiets surtout ! Et si il ne venait pas cette année ? »
Samuel : « Nouvelle mission le lendemain et même silence des zoisos ! L’angoisse nous étreignait ! »
Yann : « Même bonome avait l’air abattu ! »
Samuel : « Alors il s’est assis sur un banc surplombant l’étang des Bernaches pour guetter. Il lui était impossible de partir. Quand soudain ! »
Yann : « Là ! Là ! Un zoiso en vol ! »
Le chevalier : « On décale ! »
Max : « C’est parti ! »
Léo : « Tu fotoes même en courant ! »
Le chevalier : « Oui ! De peur qu’il soit parti quand nous serons proches. »
Max : « Ils sont là ! Ils sont là ! »
Léo : « Fotoe bonome ! Fotoe ! »
Le chevalier : « Fait ! »
Yann : « Zutalor ! Ils s’envolent ! »
Samuel : « Il faut les suivre ! »
Max : « Mais dépêche-toi ! On va les perdre ! »
Yann : « Ils passent derrière l’île ! »
Léo : « Je regarde si je les vois passer sous le pont. »
Max : « Mais dépêche-toi un peu bonome ! »
Léo : « Pas de passage ! »
Samuel : « Ils ont dû s’arrêter dans la phragmitaie ! »
Max : « Alors on s’arrête là ! »
Léo : « Je la vois ! Je la vois ! »
Max : « D’accord. Elle est là ! Bonome, tu passes le pont vite fait ! Il faut pas qu’on la perde de vue trop longtemps en passant derrière le bosquet ! Si tu veux bien courir… »
Le chevalier : « D’accord Max. »
Léo : « J’espère qu’elle sera encore là ! »
Yann : « Elle décolle ! Zutalor ! »
Max : « Lui s’en va… »
Samuel : « Elle revient ! Rhooo ! »
Léo : « Elle s’est posée juste là ! »
Max : « On peut se calmer un peu là. Bonjour blongiote 🙂 Excuse-nous d’être tout essoufflés. On avait peur que tu sois pas venue cette année. »
Léo : « On est venus hier et on vous a pas vus. »
Samuel : « On était très inquiets. »
Blongiote : « … »
Max : « Comment ? Vous aviez des trucs de blongios à faire entre les averses ? »
Léo : « Les zoisos voulaient même pas nous dire si vous étiez arrivés. »
Blongiote : « … »
Max : « C’est blongios qui leur a demandé ? Mais pourquoi ? »
Blongiote : « … »
Samuel : « Il est fâché ? Parce qu’on est pas venus dire au revoir l’automne dernier ? On pouvait pas blongiote. Avec les confinements, les restrictions… Bonome était un peu perdu et on est pas venus. »
Max : « On te demande pardon blongiote. »
Léo : « N’empêche qu’on est bien contents de vous voir 🙂 »
Samuel : « C’est cousin breton que tu regardes comme ça ? »
Blongiote : « … »
Max : « Oui 🙂 C’est un nouveau cousin 🙂 Un de plus. »
Léo : « Il nous a rejoints pendant des vacances en Bretagne et on l’a adopté. »
Yann : « Bonjour blongiote. Je m’appelle Yann et je suis très heureux de te rencontrer 🙂 »
Blongiote : « … »
Max : « Oui 🙂 Chaque année il y a un nouveau petitours 🙂 »
Léo : « Blongios raconte plus à ses copains qu’il est amis avec des petizours naturalistes qui accompagnent partout un grand chevalier parce qu’ils se moquent de lui… Je comprends. Ils peuvent pas comprendre 🙂 »
Max : « Je me souviens quand je vous ai présenté Léo. On avait bien rigolé. »
Blongiote : « … »
Léo : « Non ?! C’est vrai ? Cet hiver ils ont demandé si il y avait pas un troisième petitours pour se moquer ? Quand vous allez leur dire qu’il y en a un quatrième 🙂 Je voudrais voir leur tête 🙂 »
Max : « N’empêche que je suis bien content de vous voir ! »
Samuel, Léo et Yann : « Nous aussi ! »
Léo : « Vous avez choisi un endroit pour votre nid ? »
Blongiote : « … »
Max : « Bonne idée 🙂 Vous serez bien là. Vous nous présenterez vos petits comme l’an dernier ? »
Blongiote : « … »
Max : « Oui 🙂 Comme chaque année ! Et à chaque fois vous nous donnez la primeur de la bonne nouvelle 🙂 »
Blongiote : « … »
Léo : « D’accord. On te laisse faire tes trucs de blongios. C’est très gentil à toi d’être venue papoter un peu. On reviendra vous voir. Serre la patte à blongios de notre part. »
Max : « A bientôt blongiote 🙂 »
Samuel : « Comme vous l’avez remarqué l’émotion nous a submergés et au lieu de raconter la scène nous l’avons revécue. »
Léo : « Il faut dire que nous étions quand même très inquiets. Personne avait signalé de blongios au Marais ou au Royaume des Bernaches avant nous ! »
Max : « Mais ils sont bien là ! »
Samuel : « Zutalor ! On a pas montré la foto prise de loin pendant la course ! La voici. »
Max : « Monsieur et madame Blongios 🙂 »
Samuel : « Après cette bonne nouvelle, c’est le cœur léger que nous reprîmes notre inspection. »
Yann : « Car, fidèles à nous mêmes, nous avions pas envie de rentrer. »
Léo : « Et puis on espérait que blongios vienne nous dire qu’il était plus fâché. »
Samuel : « Alors on est allés l’attendre devant son garde-manger. »
Max : « Son garde-manger c’est une autre phragmitaie. Il y va que pour manger. Il y trouve des larves, des alevins, des insectes, des grenouilles…»
Yann : « Et il est bien venu manger. Mais il est rentré dans les roseaux sans dire un mot en nous tournant le dos. »
Léo : « Nous, on a attendu. »
Max : « Et puis il est ressorti pour nous voir. Il a fait comme bonome quand il fait semblant d’être fâché avec son regard sévère. »
Samuel : « Mais on a bien vu qu’il se forçait. »
Yann : « Alors on a tous crié ensemble : ‘Bonjour blongios !’ »
Léo : « Il a souri et il est retourné dans les roseaux. Il voulait quand même nous montrer qu’il était un peu fâché. »
Max : « Notre grand dadais a complètement oublié qu’il était notre foto-reporter et voilà tout ce qu’on peut présenter comme fotos de blongios… »
Léo : « Oui mais on a quand même des fotos et puis surtout on a vu nos amis et ça fait rudement plaisir. »
Yann : « Je suis ravi de leur avoir été présenté. »
Max : « Je suis ravi d’être ami avec blongios. »
Samuel : « Je signale que le blongios de Royaume de Rien du Tout est lui aussi passé nous voir. »
Max : « Mais il s’est pas arrêté pour papoter. »
Yann : « Trop de trucs de blongios à faire… »
Samuel : « Je pense que je peux conclure ce sous-article. En conclusion, je dirais que les Ardéidés sont de bien beaux zoisos. »
Max : « Nous voici arrivés au terme de notre inventaire des zoisos du printemps. »
Léo : « C’est pas très malin parce que le printemps est même pas terminé et on a pas encore vu tous les estivants ! »
Samuel : « C’est sûr… Quand je pense aux pies-grièches écorcheurs du Royaume des Milans… Leurs arbustes préférés ont été rasés. »
Max : « Il va falloir trouver où elles sont allées… Nous vous tiendrons au courant de nos futures inspections dans un éventuel sous-article de complément. »
Yann : « Dites, c’est normal que je me sente un peu triste de clore cette édition ? »
Léo : « Oui Yann. Et tu vas ressentir une grosse fatigue. »
Samuel : « En général, on se fait une courte déprime à la fin d’un direct-différé. »
Max : « Surtout après une aussi longue édition. Chers lecteurs, nous vous remercions de nous avoir suivi et nous vous disons : »
Samuel : « A bientôt ! »
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