Yann : « Bonjour à tous ! Les cousins ont décidé que c’est moi qui présenterait cette première partie des Charadriiformes que nous avons rencontrés au cours de nos inspections printanières. Nous les avons presque tous vu au Grand Étang. Apparemment, il y a eu de bien belles surprises mais je peux pas savoir puisque je découvre ce site. Je compte sur Max, Léo et petit Sam pour venir à mon secours quand il s’agira de préciser la fréquence des différentes espèces. »
Max : « Pas d’inquiétude Yann. Petit Sam va consulter ses fiches 🙂 »
Yann : « J’ai pas bien compris comment on définit un Charadriiformes mais j’ai retenu qu’ils comprennent les Charadriidés, les Scolopacidés et les Récurvirostridés. Il y a également les Haematopodidés mais on a pas vu d’huîtriers-pies. C’est dommage parce lui je le connaissais déjà 🙂 »
Léo : « Lui, on l’a jamais vu dans la région même si on le connaît bien. »
Max : « Dans mon beau livre de zoisos, ça commence par les Charadriidés. »
Yann : « Merci pour ce rappel Maxou. Les Charadriidés ce sont les gravelots du genre Charadrius. Nous avons croisé quelques petits gravelots. En ce début de printemps, un champ proche du Pré aux Joncs était tout inondé et accueillait quelques espèces appréciant avoir les pattes dans l’eau. Certains les appellent les Limicoles mais Léo aime pas du tout ce mot. »
Léo : « Limicoles… Déjà que nous avons parlé d’Amphibiens et de Reptiles… »
Max : « Limicole a une définition très ancienne. On plaçait dans ce groupe qui en est pas un les zoisos aimant avoir les pattes dans l’eau. Mais il y a des tas de zoisos qui aiment les pattes dans l’eau. C’est pas suffisant comme définition ! »
Samuel : « Limicole doit vouloir dire : ‘Qui aime le limon ou la vase’. »
Max : « Oui ben les mouettes aussi aiment être sur les bords des plans d’eau et ça fait pas d’elles des limicoles ! »
Yann : « Fermons cette parenthèse et présentant quelques fotos de petits gravelots. Là, ce sont ceux du Pré aux Joncs. »
Yann : « Un jour nous en avons vu quatre. Peut-être cinq. Nous supposons qu’il y avait deux couples. Léo pense que les deux individus de la foto sont des mâles qui s’intimident parce qu’ils ont pas envie de partager le même territoire. Le problème est que le champ s’est asséché et qu’ils ont dû aller ailleurs pour nidifier. Les petits gravelots sont en effet des nicheurs peu fréquents. Voici d’autres fotos prises au même endroit. »
Yann : « Plus tard, nous en vîmes au Grand Étang ce qui est apparemment habituel. »
Samuel : « Je dirais même qu’ils sont en retard cette année. »
Max : « C’est à cause du niveau d’eau qui est trop haut. Ils peuvent pas nicher sur la grande plage qui se situe en face du Grand Observatoire. »
Léo : « Précisons que les nids des petits gravelots sont très frustres. Ce sont de simples trous dans le sol à peine aménagés. »
Yann : « Voici un petit gravelot du Grand Étang. »
Samuel : « Cousin Yann a pas donné le nom d’espèce du petit gravelot. C’est Charadrius dubius et c’est bien évidemment un Charadriidé. »
Yann : « Je connais pas encore les noms en scientifique mais sachez que petit Sam m’aide beaucoup pour les apprendre 🙂 Comme autre gravelot, il y a le grand. Charadrius hia… hiaticulata ! D’après le nombre de ‘Rhoooo !’ ‘Rholala !’ et ‘ La chaaance !’ que mes chers cousins ont proféré je suppose qu’il est plutôt rare dans la région 🙂 »
Max : « C’était la première fois qu’on en voyait dans la région Yann ! »
Léo : « Trois d’un coup ! »
Samuel : « Et vlan ! Les grands gravelots ! »
Max : « J’oserais même dire que nous avons réussi le ‘Gravelot Challenge’ et je pensais même pas que c’était possible en Île de France ! »
Léo : « C’est facile en Charentmaritimie mais pas ici ! Rholala ! »
Yann : « Comme vous pouvez le voir Léo recommence à rholalaer 🙂 Je propose que nous passions aux fotos de ce beau zoiso. »
Yann : « Restons dans l’ambiance des ‘Rholala rhooo la chance’ avec un autre zoiso qui nous fait entrer dans la famille des Scolopacidés. Il s’agit du tournepierre à collier que mes chers cousins appellent Pierre Petit-Pierre selon l’habitude qu’ils ont de donner des surnoms aux zoisos 🙂 »
Max : « Encore une première pour nous dans la région ! »
Léo : « C’est pas tous les jours qu’il est signalé lui ! Rholala ! »
Samuel : « En plus il était en plumage nuptial ! »
Yann : « C’est ce que j’ai cru comprendre. Voici donc ce cher Pierre Petit-Pierre 🙂 Je précise que bonome, qui est fou dans sa tête, en a fait environ 380 fotos pour être sûr d’en avoir quelques unes présentables. »
Yann : « J’ai volontairement mis beaucoup de fotos pour faire honneur à ce zoiso rare. »
Samuel : « Cousin Yann, tu te rends pas bien compte mais pour le moment on se croirait plutôt en Charentmaritimie qu’en Île de France. »
Léo : « Moi je pense que comme on peut pas aller là-bas, les zoisos passent nous voir ici. »
Max : « Cette hypothèse se défend. »
Samuel : « Oui… Ou alors c’est parce qu’il pleut et qu’il y a du vent alors les migrateurs retardataires font des pauses pour reprendre des forces. »
Léo : « C’est possible aussi mais cette hypothèse me plaît moins. Elle est trop raisonnable. »
Yann : « Vous pensez que les zoisos passeraient vous voir ? »
Max : « Yann, il y a pas beaucoup de petizours naturalistes qui inspectent le Pays des Zoisos en compagnie d’un grand chevalier alors c’est possible qu’ils soient curieux de voir ça les zoisos. »
Yann : « Ça m’étonnerait même pas 🙂 Tiens, Maxou puisque tu parles d’un chevalier passons aux chevaliers 🙂 »
Max : « Bonome c’est un grand chevalier mais c’est pas un Scolopacidé 🙂 »
Yann : « 🙂 D’après ce que j’ai compris pendant ces quelques semaines, le plus fréquent des chevaliers est le guignette. Vous le saluez cordialement mais vous faites aucun commentaire particulier à son sujet. J’en déduis que vous le voyez souvent. »
Samuel : « Oui. Il est effectivement commun. »
Yann : « En voici quand même quelques fotos… »
Yann : « Il me semble que c’est le plus petit des chevaliers que nous avons vus. Il a l’habitude d’agiter sa queue de haut en bas et de bas en haut et le blanc qui remonte en avant de ses ailes et assez caractéristique. »
Samuel : « Tu as bien retenu cousin Yann. »
Yann : « Merci petit cousin. Il faut faire attention à pas le confondre avec le chevalier culblanc que voici. »
Yann : « Là, ils sont dans le champ inondé du Pré aux Joncs. Mais nous en vîmes également au Grand Étang. Vous savez combien d’espèces vous avez observées au Grand Étang ? »
Samuel : « Je consulte mes fiches… 145 ! Nous avons contacté 145 sur les 236 qui y ont été recensées. »
Yann : « 145 espèces en un seul lieu ? Tout ça ! »
Max : « J’y avais jamais pensé mais c’est vrai que ça fait beaucoup 🙂 »
Léo : « Surtout que nous avons vu que 190 espèces au total en Île de France. »
Yann : « ‘Que’ 190 espèces ?! Léo, je crois que tu vas pas bien dans ta tête toi non plus… »
Léo : « Il en reste tellement à voir… »
Yann : « Je préfère revenir au chevalier culblanc. Lui aussi fréquente le Grand Étang. »
Yann : « Il s’agite un peu comme le guignette mais il est plus gris que brun et, quand on le voit bien, on peut voir qu’il est tacheté de blanc. Et puis il y a pas de blanc qui remonte en avant de l’aile. Petit Sam, peux-tu me rappeler les noms de ces deux chevaliers s’il te plaît ? »
Samuel : « Bien sûr cousin Yann. Actitis hypoleucos et Tringa ochropus. »
Yann : « Merci petit Sam. Chose étrange, seul le guignette appartient au genre Actitis. Les autres chevaliers appartiennent au genre Tringa. Comme autre chevalier il y a le gambette. Le premier que je vis était lui aussi dans le champs inondé du Pré aux Joncs. »
Yann : « Mais nous eûmes l’occasion d’en voir plus et de plus près au Grand Étang. »
Yann : « Si je me souviens bien nous en avons vu lors de presque tous nos passages et il était pas rare de voir deux ou trois individus. Ils se nourrissaient et faisaient leur toilette ou bien s’étiraient comme sur cette foto. »
Max : « Je rappelle qu’ils sont en halte migratoire et qu’ils sont là pour reprendre des forces et se reposer. »
Samuel : « Le gambette s’appelle Tringa totanus en scientifique. »
Yann : « Si j’ai bien compris ces chevaliers sont pas courants mais il y a rien d’exceptionnel à les voir. »
Max : « C’est un peu ça mais ça fait quand même plaisir 🙂 »
Yann : « Le suivant a pas suscité de grandes exclamations mais j’ai bien vu que vous étiez quand même ravis de le voir. Lui aussi est de passage. Il s’agit du chevalier aboyeur que vous surnommez affectueusement le chevalier ouaf-ouaf. »
Léo : « C’est à cause de Brindille 🙂 »
Max : « Pfff ! On a même pas de nouvelles. On la voit plus jamais. On sait même pas comment va Arthur. »
Yann : « Arthur ? »
Léo : « Arthur c’est le petitours de Brindille. Il est pas vraiment naturaliste mais il aime beaucoup la nature et les zoisos. Brindille aussi d’ailleurs. »
Max : « Mais elle donne pas de ses nouvelles… »
Samuel : « Cousin Yann, je propose que tu reviennes au chevalier ouaf-ouaf. »
Yann : « Oui petit Sam ! Il est plus élancé que les précédents. Son plumage est gris tacheté de blanc et de brun et il se reconnaît bien à son bec légèrement incurvé vers le haut. Bonome dit qu’il a l’air bien peigné. C’est vrai qu’on a l’impression que ses plumes sont peignées vers l’arrière et que ça fait comme une raie le long de l’axe du corps. Voici quelques fotos de ce beau chevalier. »
Yann : « Et puis il y a eu le chevalier Sylvain. Je me souviens que vous étiez tristes de pas l’avoir vu lui. Un jour, en arrivant au Grand Observatoire, c’est le premier zoiso que vous avez vu et ça a fait apparaître un grand sourire sur vos visages 🙂 »
Max : « Sylvain, il est rare. On le voit pas toujours. »
Samuel : « Tringa glareola. J’ai pas dit pour le ouaf-ouaf : Tringa nebularia. »
Yann : « On l’a vu deux fois non ? »
Max : « Oui Yann. Première fois il y avait deux individus puis un seul. »
Léo : « Ces chevaliers, on les voit chaque année mais pas en une si courte période ! »
Yann : « Surtout que c’est pas fini ! Il en reste un ! Et d’après vos ‘Rholala rhooo la chaaance !’ c’était une rencontre inespérée. »
Max : « Yann, un chevalier arlequin ! Tu peux pas te rendre compte encore mais tu verras. Tu t’en souviendras de cet arlequin. »
Samuel : « Tringa erythropus. »
Yann : « Je préviens tes lecteurs qu’il était très loin et que je sais même pas comment vous l’avez vu. »
Léo : « Je suis d’accord avec vous lecteurs. C’est pas la foto du siècle. Mais vous en avez vu souvent des arlequins dans la région vous ? »
Max : « Si vous avez bien suivi vous savez que nous avons vu les six espèces de chevaliers au même endroit en environ un mois. C’est un ‘Chevaliers Challenge’ ou pas ? »
Léo : « Ben pour un Challenge, normalement il y a la règle des deux unités : unité de lieu et unité de temps. Mais on a quand même vu les six espèces au même endroit dans un délai relativement court. »
Yann : « En deux ou trois semaines. »
Samuel : « Je pense qu’on peut parler de ‘Chevaliers Challenge’. »
Max : « Alors si petit Sam le pense : ‘Chevaliers Challenge’ réussi ! »
Yann : « ‘Gravelots Challenge’ réussi aussi ! Et en plus on a même pas fini ! Il y a eux ! »
Yann : « Ce sont des combattants variés : Philomachux pugnax si je dis pas une erreur. »
Samuel : « Tu dis pas une erreur cousin Yann. »
Yann : « Il y en a eu pendant une ou deux semaines. Ils se sont relayés. »
Léo : « Le Grand Étang devient vraiment une aire de repos sur les routes migratoires. »
Yann : « Je montre d’autres fotos de ces beaux zoisos. »
Léo : « Avant de continuer je propose que nous montrions quelques fotos avec ces espèces un peu mélangées. »
Yann : « J’allais le proposer Léo. »
Léo : « Désolé Yann. Je savais pas. »
Max : « N’empêche qu’on a pas vu de bécasseaux. Aucun. Même pas un ou deux variables. »
Samuel : « On peut pas tout voir cousin Max. »
Léo : « C’est étrange quand même… »
Yann : « Oui mais moi ça m’arrange parce que là j’ai déjà beaucoup de travail pour apprendre à reconnaître toutes ces espèces. »
Samuel : « Ça va pas être facile à cause que certaines espèces se rencontrent pas tous les jours. »
Max : « Un petit stage en Charentmaritimie devrait t’aider 🙂 »
Léo : « Tu continues Yann ? »
Yann : « Oui 🙂 Parce que c’est pas terminé. Nous avons aussi vu des Récurvirostridés. Merci petit Sam de m’avoir fait répéter le nom de cette famille. Il y a que deux espèces mais quelles espèces ! Il y a l’échasse blanche ! Il est presque pas croyable ce zoiso avec ses loooongues pattes et son long bec fin. »
Yann : « Elle se reposait quand on l’a vue. C’est dommage. Je l’ai pas vue marcher. »
Max : « C’était notre second passage au Grand Étang après être allés au Refuge du Pré. On est passés comme ça. Encore ouf ! Sinon on l’aurait même pas vue ! »
Léo : « Bonome a fait une ou deux rafales et hop ! Plus de batterie… »
Yann : « Et il y a l’autre Récurvirostridé. Lui aussi a de longues pattes et un long bec mais en plus son bec est courbé. D’après Léo c’est ce que veut dire Récurvirostridé. Cet autre zoiso est l’avocette élégante. »
Yann : « C’est vrai qu’elle est élégante cette avocette. Vous avez vu le bleu de ses pattes ? »
Max : « Dites, vous avez pas l’impression d’être en vacances là ? »
Léo : « Quand on aligne toutes ces observations comme ça, si 🙂 »
Yann : « Je mets d’autres fotos parce qu’il est trop beau ce zoiso 🙂 »
Yann : « Voilà ! Je crois que j’ai tout dit. »
Samuel : « Bravo cousin Yann ! Bravo ! »
Yann : « Petit Sam, tu devais pas consulter tes fiches pour nous dire le nombre d’observations de chaque espèce ici ? »
Samuel : « Zutalor ! J’ai oublié ! Je vais faire un tableau si tu veux. »
Yann : « Je veux bien Sam. »
Samuel : « Je le fais de ce pas. Alors… Mmmmm… Oui… Ah bon ?… D’accord… Voilà ! J’ai fini ! »
Yann : « Merci petit Sam. Cette fois le sous-article consacré à la première partie des Charadriiformes est terminé. J’espère que vous l’avez apprécié. Nous nous retrouvons dans le prochain sous-article qui sera consacré aux Laridés. »
Max : « Vous vous doutez qu’il sera présenté par notre Laridophile préféré 🙂 »
Samuel : « A tout de suite ! »