Max : « Rebonjour ! Nous revoici ! Dans ce premier sous-article nous allons répondre à une question fondamentale : vîmes-nous des passereaux ? »
Léo : « 🙂 Nous en vîmes ! Et pas seulement des passereaux. »
Max : « Qui veut commencer ? »
Yann : « Moi je veux bien faire les premières espèces ! »
Max : « Alors nous t’écoutons cher Yann. »
Samuel : « Un instant s’il vous plaît ! Je voudrais prévenir que cousin Léo va imiter chaque zoiso que nous allons présenter. »
Max : « Et ensuite il va encore rêver en sifflotant et je vais pas dormir… »
Samuel : « Cousin Yann, négligez ce que viens de dire cousin Max et reprenez l’antenne ! »
Yann : « Merci petit Sam 🙂 La première espèce dont je vais vous parler est pas un passereau. Si j’ai bien retenu c’est un Cuculiforme mais comme c’est la seule espèce de cet ordre nous la joignons aux passereaux qui sont des Passériformes. Ce premier zoiso est le coucou gris. Le voici. »
Yann : « Les fotos sont pas très belles mais les coucous sont très farouches. Dès qu’ils nous voient, ils s’envolent ou font demi-tour. Nous en avons vu au Petit Royaume Sauvage. Un mâle est passé au-dessus de nous et, quand il nous vu sous les arbres, il a fait demi-tour et il est allé très loin. Le mâle des fotos est à environ 200 mètres. Bonome l’a fotoé par temps très gris. Peut-être même qu’il pleuvait un peu. Les coucous gris sont des migrateurs trans-sahariens. En cette saison, ils reviennent ici. On les entend fréquemment mais ils sont difficiles à voir. »
Max : « Merci beaucoup cher Yann. Je précise que nous en avons entendu également au Grand Étang. Avec qui allez-vous enchaîner ? »
Yann : « D’autres arrivants 🙂 Malheureusement là aussi les fotos sont grises. Selon le proverbe, une hirondelle fait pas le printemps. Mais des centaines d’hirondelles de trois espèces différentes associées à des martinets noirs, ça fait clairement le printemps 🙂 »
Léo : « Je me permets de vous interrompre cher Yann pour préciser que ces espèces comptent de moins en moins d’individus. »
Max : « On voit plus d’hirondelles depuis notre cabane ces dernières années… »
Samuel : « La faute à la diminution des populations d’insectes dont elles se nourrissent. Cousin Yann, avez-vous des fotos à nous montrer ? »
Yann : « Quelques unes. Je commence par le martinet noir. »
Yann : « Ses ailes en faucille et sa queue courte et échancrée sont très caractéristiques. Leur vol est très rapide et très acrobatique. Les martinets noirs crient en volant. C’est un peu comme un sifflement. Je suis sûr que vous avez déjà entendu des martinets noirs. »
Yann : « Sachez qu’ils se posent que pour la nidification. Ils ont de toutes petites pattes qui leur servent pas à grand-chose. Même l’accouplement se fait en vol. »
Léo : « Eux aussi sont des migrateurs trans-sahariens. Mais ils vont pas en ligne droite. Oulala non ! Ils visitent du pays en chemin 🙂 »
Samuel : « La petite taille de leurs pattes est à l’origine du nom de leur famille et même de leur ordre. Apodidé et Apodiforme. Cela vient du grékancien pus, podos qui veut dire pied. Cette base verbale est précédée du préfixe privatif a-. Les martinets ont donc pas de pieds 🙂 En vrai, ils en ont mais ils sont tout petits et ils s’en servent presque pas. »
Max : « Vous verrez jamais un martinet posé. »
Léo : « Et ils savent pas voler lentement. Alors quand ils doivent rentrer au nid c’est un peu catastrophique. Ils doivent souvent s’y reprendre à plusieurs reprises pour réussir leur approche. »
Yann : « Vous avez compris grâce à ce que vous a dit notre cher petit Sam que les martinets sont pas des passereaux puisque ce sont des Apodiformes. Avec les hirondelles, nous entrons réellement chez les Passériformes. Il existe trois espèces fréquentes d’hirondelles dans la région : hirondelle de rivages, hirondelle de fenêtres et hirondelle rustique. »
Max : « Cher Yann, pourriez-vous rappeler à nos lecteur ce qu’est une espèce ? »
Yann : « Je peux 🙂 Un rappel est parfois nécessaire. Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. Toutes les espèces ont reçu un nom scientifique. Hirondelle de rivage : Riparia riparia ; Hirondelle de fenêtres : Dolichon urbicum ; Hirondelle rustique : Hirundo rustica. Il se trouve que ces espèces sont un peu pareilles mais pas assez pour avoir été placées dans le même genre. Le genre c’est la première partie du nom : Riparia, Dolichon, Hirundo. Ces espèces proches bien que de genres différents sont placées dans une même famille : les Hirundinidés. »
Max : « Merci beaucoup pour ce rappel cher Yann. Je peux pas m’empêcher de rappeler que ces regroupements sont des créations des zoms. La Nature s’en fiche un peu de tout ça. »
Samuel : « Nous pourrions passer à la présentation de ces espèces. »
Yann : « J’y venais petit cousin 🙂 Voici les hirondelles de rivage. »
Yann : « Bonome a renoncé à tenter de les fotoer en vol. Il profite de leurs rares pauses pour les immortaliser. L’hirondelle de rivage est plutôt brune avec le ventre clair. Sa queue est échancrée mais courte. J’ai pas de fotos d’hirondelle de fenêtres à vous proposer. Je passe donc à l’hirondelle rustique. »
Yann : « L’hirondelle rustique est bleue sombre à reflets métalliques dessus et blanche dessous. La gorge est rouge. Sa queue comporte de longues plumes appelées filets qui lui donnent une silhouette caractéristique en vol. »
Yann : « L’hirondelle de fenêtre lui ressemble beaucoup mais sa gorge est pas rouge du tout et les filets sont plus courts. Voilà pour les hirondelles. Je vous rend l’antenne cher Maxou. »
Max : « Merci beaucoup cher Yann. Je m’occupe des Motacillidés. Pour les étourdis qui ont oublié les Motacillidés comprennent les bergeronnettes du genre Motacilla ainsi que les pipits. Nous vîmes bien quelques pipits farlouses mais ils se laissèrent pas fotoer. Et nous vîmes que deux espèces de bergeronnettes. La bergeronnette grise s’observe surtout sur les rivages. La voici. »
Max : « Ses couleurs, le blanc et le noir, et l’habitude qu’elle a de s’agiter de bas en haut et de haut en bas en bord de l’eau la fît surnommer lavandière. Elle est présente toute l’année un peu partout au bord de l’eau. »
Léo : « Le nom ‘bergeronnette’ vient d’ailleurs du fait qu’on les observe préférentiellement sur les berges. »
Max : « Les bergeronnettes des ruisseaux sont plus trop visibles même si il en reste toujours quelques unes. Par contre, les bergeronnettes printanières sont de plus en plus nombreuses. Nous avons croisé des groupes d’une dizaines d’individus mais le plus souvent il y en a une ou deux… »
Max : « Pour distinguer la bergeronnette printanière de celle des ruisseaux c’est pas très difficile. La printanière est d’un gris vert sur le dos alors que celle des ruisseaux est bien grise dessus. Et elle a une bavette noire. Il existe plusieurs sous-espèces de printanières mais on en a pas vu ici. Voilà pour les Motacillidés. »
Samuel : « Je prends la suite pour une courte intervention puisque je vais vous parler du seul Prunellidé que nous connaissons. Il s’agit de l’accenteur mouchet : Prunella modularis. Lui aussi est présent toute l’année. Le voici par temps gris. »
Samuel : « Il est présent un peu partout mais pas toujours facile à voir. Beaucoup de gens le confondent avec un moineau. C’est dommage parce que c’est un très beau zoiso qui mérite qu’on le regarde. Il traîne souvent dans les buissons et cherche sa nourriture au sol en retournant les feuilles. C’est de là que lui viennent ses deux surnoms : traîne-buissons ou tourne-feuilles. »
Max : « C’est là la limite des noms courants des zanimos puisque ces deux surnoms sont également attribués au rossignol philomèle. »
Samuel : « C’est exact cousin Max. J’en profite pour vous dire que les rossignol sont eux aussi arrivés. Nous les entendons souvent mais bonome a toujours pas réussi à en fotoer. »
Léo : « C’est même pire que ça ! Nous en avons toujours pas vu 🙂 »
Yann : « C’est un peu comme le loriot. Vous m’avez fait écouter son chant mais on l’a pas vu non plus. »
Max : « Ah bah le loriot c’est pas tout le monde qui le voit 🙂 »
Léo : « Mais grâce à son chant on sait qu’il est là. »
Max : « Nous arrivons aux Muscicapidés il me semble. »
Léo : « Exact. Je peux le faire si vous voulez. »
Samuel : « Aucune objection. »
Yann : « Pourquoi m’y opposerais-je ? »
Léo : « Merci 🙂 Les Muscicapidés sont les zoisos de la famille de Rougegorge. En toute rigueur c’est la famille des gobemouches du genre Muscicapa. Apparemment les gobemouches sont pas encore arrivés. Du moins, nous en avons pas vu. Par contre, Rougegorge est bien là. »
Léo : « Inutile de préciser qu’il est un peu partout et qu’on l’entend bien. Je vous l’imite encore une fois. »
Léo : « Je m’étends pas plus sur ce zoiso car nous vous en parlons souvent. Les rougequeues noirs sont bien présents. Nous avons encore un couple juste à côté de la cabane. Nous espérons qu’il va nous présenter ses petits comme l’an dernier. Il y en a également dans le quartier de la schola. Je pense même qu’il se perche sur le toit de temps en temps. On l’entend pendant les cours 🙂 Là, nous avons pu voir un mâle près de l’Écluse des Oedicnèmes et une femelle au Grand Étang. »
Léo : « Son chant est assez simple à retenir. »
Max : « Alors lui ! Il commence à chanter à 4h du matin. Avec Merle. Dès que je les entends, j’arrive plus à dormir… »
Samuel : « Je comprends pas cousin Max. Quand j’entends un zoiso, ou alors cousin Léo qui en imite, je me réveille et je me réinstalle confortablement pour m’endormir avec le sourire. »
Yann : « Moi c’est pareil. J’aime bien quand Léo sifflote la nuit. »
Max : « Oui ben moi, ça fait se dresser mes oreilles. Il faut que j’écoute et je dors pas. »
Samuel : « Pauvre cousin Max. »
Léo : « Je reprends. Nous avons pas encore contacté de rougequeue à front blanc. »
Samuel : « Je sais même pas à quoi ressemble son chant. »
Yann : « Moi je sais même pas à quoi ressemble le zoiso 🙂 »
Max : « Nous devrions en voir au Grand Étang ou au Petit Royaume Sauvage. Tu verras. Il se reconnaît bien. »
Léo : « Nous arrivons à la bonne surprise de ce printemps ! »
Samuel : « Rhooo oui ! »
Léo : « Pour la première fois dans la région nous avons pu observer des traquets motteux ! En plein champ ! Bonome a vu une toute petite tache qui bougeait sur un champ fraîchement labouré. Il a tout zoomé et vlan ! Les traquets motteux ! »
Max : « Les traquets motteux, il faut les traquer sur les mottes 🙂 »
Samuel : « Cousin Max, tu pensais être une vedette de Faune IDF ce jour là grâce aux fotos de bonome. »
Léo : « On pensait que c’était rare dans la région les traquets motteux. »
Yann : « Ce jour là, ils ont été observés en au moins six endroits 🙂 »
Max : « En fait, c’est pas rare du tout. C’est juste qu’on en avait jamais vu 🙂 »
Léo : « Ils sont restés plusieurs jours. Il y avait même un juvénile. C’est lui. »
Léo : « Là, il y avait au moins trois individus. Et nous en vîmes un autre un peu plus loin. Difficile à dire si c’était l’un des trois précédents. Il est plus probable que ce fût un quatrième individu. »
Max : « C’est lui 🙂 »
Max : « Il est fort probable qu’ils soient en pause migratoire. Ils sont pas signalés en dehors de cette période. »
Léo : « Chez les Muscicapidés il y a également les tariers. Le tarier des prés est pas très fréquent. Nous en vîmes un au Petit Royaume Sauvage mais sans réussir à la fotoer. Et il y a le tarier pâtre. Lui, on le voit beaucoup plus. Si vous voulez en voir un, allez au Grand Étang et attendez là où on laisse les montures. Il va percher sur son buisson préféré. »
Samuel : « Les tariers pâtres sont présents toute l’année. Mais il est possible que certains individus descendent vers le sud l’hiver. »
Léo : « Vous remarquerez que nous parlons pas de la gorgebleue à miroir. »
Max : « Quelle catastrophe ! »
Léo : « C’est bien triste en effet. Le site où nous l’avions observée l’an dernier a été détruit. Le petit ru planté de saules a été tout nettoyé. Plus de végétation… »
Samuel : « Mais d’après nos sources elles sont allées un peu plus loin. »
Léo : « Nous y sommes pas encore allés. Nous négocions avec bonome. »
Max : « On sait pas trop comment y aller. Moi je propose de passer par le Royaume des Tariers mais on sait pas si on peut traverser la route au bout. Léo voudrait passer par le village. Bonome veut plus aller au Royaume des Tariers. Il trouve que c’est trop triste. Nous vous tiendrons informés. »
Léo : « Il y a quelques instants nous évoquions Merle. Le voici. »
Max : « C’est le seul Turdidé que nous avons fotoé. Les grives se font rares. »
Léo : « Ben oui. Mais nous avons déjà vu les quatre espèces cette année. »
Yann : « Dommage que nous puissions pas vous les présenter. »
Samuel : « On peut pas montrer tous les zoisos ! D’ailleurs je fais une petite parenthèse pour présenter nos excuses à toutes les espèces dont nous allons pas parler dans ces articles. Nous les aimons bien évidemment mais nous pouvons pas citer tout le monde. Ce serait trop long. »
Max : « Précision bien utile petit Sam. Yann, accepteriez-vous de nous parler des Sylviidés ? »
Yann : « J’accepte volontiers. Grâce à vous j’ai appris à identifier trois espèces. Par contre, je mélange encore les chants. Léo les identifie bien lui. »
Max : « Léo identifie presque tous les zoisos à l’oreille. »
Léo : « Oulala non ! J’aimerais bien mais j’ai encore des progrès à faire. »
Yann : « Oui mais la fauvette des jardins, tu l’as bien identifiée à l’oreille. »
Léo : « Pas vraiment. On a bien vu le zoiso mais pour une raison étrange on est jamais sûr de son identification. Par contre, avec le chant, j’étais sûr de moi. »
Léo : « Je précise que c’est également un migrateur. On en voit pas du tout l’hiver. »
Yann : « La fauvette à tête noire se reconnaît bien à sa calotte noire ou marron. La calotte noire c’est chez le mâle et la marron chez la femelle. Les mâles chantent beaucoup. »
Samuel : « C’est la saison des mâles chanteur. Code 3 ! »
Max : « Ça c’est petit Sam. Il connaît tous les codes atlas par cœur et il peut pas s’empêcher de les citer dès qu’il le peut. »
Yann : « Grâce à lui j’ai compris les codes atlas. C’est pour réaliser les atlas des zoisos nicheurs. Il y a différents codes répartis en trois grandes catégories : nidification possible, nidification probable et nidification certaine. »
Max : « On va pas tout redire. Je vais demander à bonome de trouver une image à mettre. »
Yann : « Revenons à la fauvette à tête noire. Voici un mâle chanteur. »
Max : « Les fauvettes à têtes noires sont partiellement migratrices. Ça veut dire que certains individus migrent et d’autres pas. On en voit parfois l’hiver mais c’est rare. »
Léo : « Je me demande si on croise pas des migratrices tardives ou des individus plus résistants au froid qui se sont arrêtés ici parce que le temps leur convient quand même. »
Samuel : « Quoi qu’il en soit il y en a bien plus l’été. »
Yann : « Ça, je peux pas vous dire. J’ai pas assez de recul. Puis-je parler des grisettes ? »
Samuel : « Bien sûr cousin Yann. »
Yann : « Merci petit cousin 🙂 Elles aussi sont migratrices. Lors de nos premières sorties d’avril il y en avait pas encore. Maintenant, il y en a partout. Et elles chantent, elles chantent. »
Léo : « Je vous l’imite tout de suite. »
Yann : « Nous avons quelques fotos à vous présenter. Les voici. »
Yann : « Il me semble que c’est tout pour les Sylviidés. »
Max : « Oui. Nous avons pas rencontré de fauvettes babillardes. Elles sont plutôt rares et très localisées. »
Léo : « Il y en a au Royaume des Grèbes. »
Max : « Bonome aime plus trop aller dans ce Royaume. Je crois que c’est la chevauchée urbaine qui le rebute. »
Samuel : « Nous irons quand même cet été 🙂 »
Léo : « Petit Sam, si vous nous parliez un peu des Acrocéphalidés ? »
Samuel : « Avec plaisir ! Il me semble bien que les Acrocéphalidés sont des migrateurs. On en voit pas l’hiver. En ce moment, ils arrivent. Je vais commencer par la rousserolle effarvatte. Un bien beau zoiso. »
Samuel : « Là, elle est un peu loin et on la voit pas bien mais c’est notre première de l’année 🙂 »
Yann : « Son chant est facile a retenir. Léo, tu veux bien l’imiter ? »
Léo : « Bien sûr Yann. »
Yann : « Il est d’autant plus facile à retenir que les rousserolles effarvattes arrêtent pas de chanter. »
Max : « Ah bah oui ! Elles sont faciles à contacter elles. »
Léo : « Nous disons contacter un zoiso parce que c’est le jargon des ornithologues. Parfois on le voit, parfois on l’entend. Dans tous les cas on le contacte. »
Max : « Merci pour cette précision sémantique mon cher Léo. »
Samuel : « On va passer pour des jargonneurs… Quelle horreur ! »
Max : « Nous utilisons que très peu de vocabulaire technique. »
Samuel : « C’est vrai. »
Samuel : « Je continue avec les effarvattes. Pour bien les voir, il faut aller au Marais. Les mâles chantent juste sous la terrasse. Bonome peut pas s’empêcher de les fotoer. »
Samuel : « Il y en a également dans les phragmitaies de l’Étang des Bernaches. »
Samuel : « Les rousserolles habitent et se nourrissent dans les phragmitaies. »
Léo : « Nous avons même repéré un nid quelque part 🙂 »
Yann : « Il est un peu caché mais nous espérons voir des petits bientôt 🙂 »
Max : « Nous vous avons parlé du coucou au début de cet article. Vous savez sûrement que le coucou est un parasite de couvée. »
Léo : « La femelle pond son œuf dans le nid d’autres zoisos. Le petit coucou sort de l’œuf le premier et il se dépêche de passer les autres œufs par dessus bord pour profiter seul des soins parentaux. »
Max : « Nous vous disons cela parce que sont souvent les rousserolles qui se font parasiter. Les pauvres. »
Léo : « Nous avons déjà vu un couple d’effarvattes s’épuiser à nourrir un jeune coucou ado. »
Samuel : « Je remets des fotos de rousserolles. »
Samuel : « Ensuite il y a l’hypolaïs polyglotte. Encore un migrateur qui est de retour chez nous. Celui que je vais vous présenter est voisin du tarier pâtre au Grand Étang. Il revient chaque année. »
Samuel : « Il est un peu plus jaune que la rousserolle effarvatte. »
Léo : « Et son chant est pas du tout pareil ! »
Samuel : « Les rousserolles verderolles arrivent doucement. Elles sont très difficiles à distinguer visuellement des effarvattes. C’est à l’oreille que la différence se fait. Les verderolles sont des imitatrices. Elles ont pas de chants à elles. Elles font rien qu’à imiter les zoisos qu’elles connaissent. »
Max : « Si vous entendez des fragments de chants de tas de zoisos qui s’enchaînent et qui viennent d’un même point c’est soit qu’une dizaine de zoisos d’espèces différentes vous font une blague soit qu’il y a une verderolle 🙂 »
Léo : « On continue ? »
Max : « Ben oui ! On a encore quelques zoisos à présenter 🙂 »
Yann : « Je veux bien parler des Phylloscopidés. »
Samuel : « Nous t’écoutons cousin Yann. »
Yann : « Les Phylloscopidés se sont les pouillots. Mes cousins répètent à longueur d’inspections qu’ils connaissent rien aux pouillots mais c’est pas vrai du tout. Il existe trois espèces plus ou moins fréquentes dans la région. Les pouillots véloces, fitis et siffleurs. On peut ajouter le pouillot de type sibérien. C’est une sous-espèce de je sais plus qui. Et puis il y a le pouillot à grand sourcil mais presque personne en voit. A vrai dire, les deux espèces qui se rencontrent le plus sont le pouillot véloce et le pouillot fitis. Quand je dis qu’elles se rencontrent… Disons qu’elles s’entendent. Parfois, on arrive un voir un véloce. C’est lui 🙂 »
Yann : « Me demandez pas comment on peut le distinguer du fitis sur une foto. Je serais incapable de répondre. Par contre, j’ai bien compris les chants 🙂 Le véloce fait tschiff tschaff tschiff tschaff tschiff tschiff tschaff… Maxou les supporte plus 🙂 Léo, tu veux bien tschiff-tschaffer ? »
Yann : « Merci Léo. Le fitis on l’a même pas vu. Il y en a moins que des véloces. Sauf au Pré aux Joncs qui borde l’Étang des Fauvettes. Là, il y a plus de fitis. L’un d’eux se perche sur son arbre pour chanter à s’en faire éclater la syrinx. Léo ? »
Yann : « Voilà pour les Phylloscopidés. »
Samuel : « Je prends la suite. Je vais vous présenter quelques espèces communes dont nous avons peu de fotos. Les roitelets sont toujours aussi difficiles à fotoer. »
Samuel : « Là, c’est un roitelet à triple bandeau. Les roitelets sont les plus petits zoisos de l’avifaune française et ils tiennent pas en place. Ils sautillent, volettent, se cachent… Ils se sauvent pas mais vont de l’autre côté de la branche et vous le voyez presque plus même si il est juste là. Alors pour les fotoer… Nous avons également croisé des mésanges. Comme il y en a qui viennent manger dans nos restaurants à la fenêtre de la chambre on se contente de les saluer pendant nos inspections. On les observe pas trop et bonome oublie parfois de les fotoer. En fait, on s’adresse à elles comme à des amies et ce sont pas des sujets d’observations. Voici une mésange bleue. »
Samuel : « Les mésanges à longues queues, qui sont pas des mésanges mais des orites, on les fotoe un peu plus. A chaque fois bonome dit qu’elles ressemblent à des petizours 🙂 Il va pas bien dans sa tête ce bonome 🙂 »
Samuel : « Je termine par un petit zoiso qui passe souvent inaperçu parce qu’il grimpe le long des troncs et qu’il a une couleur cryptique. Il s’agit du grimpereau des jardins. »
Samuel : « Ce petit zoiso grimpe en spirale le long des troncs à la recherche des petits Arthropodes dont il se nourrit. Son long bec courbé lui permet de les attraper dans les renfoncement de l’écorce. Quand il trouve qu’il est assez haut, il vole vite fait vers le bas du tronc d’à côté et il recommence à grimper en spirale. Pour le fotoer il faut estimer le pas de la spirale et prévoir là où il va réapparaître. »
Max : « Merci petit Sam. Je fais les moineaux. Dans la région il y a deux espèces de moineaux : les domestiques, Passer domesticus, et les friquets, Passer montanus. Le friquet est en régression et il en reste qu’en quelques endroits notamment entre Le Trou et le Royaume des Fauvettes. Le problème est qu’on les voit toujours posés sur le grillage et à contre-jour. A chaque fois ! Mais nous savons qu’ils sont là. Les moineaux domestiques sont des commensaux du zoms. On les rencontre donc plutôt à proximité des habitations, dans les villages… Malgré cela, un couple a niché dans le bosquet d’arbres qui se trouve juste à côté du Grand Observatoire. Nous supposons qu’ils ont eu des petits parce que nous les avons vu ramener de la nourriture dans le bosquet. Il est également possible qu’un autre couple niche juste à côté du Petit Observatoire. C’est, il me semble, nouveau. Je vous montre quelques moineaux domestiques qui sont de très beaux zoisos. »
Léo : « Merci cher Maxou. Ce sont effectivement de bien beaux zoisos. J’enchaîne avec les Fringillidés. L’espèce type de la famille est le pinson des arbres. Là, ce sont des mâles. »
Léo : « Leur chant est assez simple à reconnaître et c’est souvent comme cela qu’on détecte leur présence. Comme c’est une espèce très fréquente j’en parlerais pas plus. »
Léo : « Les linottes sont également fréquentes. Il y en a un peu partout. C’est une espèce nicheuse dans toute la région. »
Léo : « Si vous voyez un zoiso qui est gris et marron de dos, c’est forcément une linotte. Le mâle porte un peu de rouge devant pour impressionner les femelles. »
Léo : « Nous avons pas vu beaucoup de chardonnerets élégants et notre cher bonome s’est bien appliqué à rater les fotos. Voilà tout ce que nous pouvons vous présenter… »
Léo : « Eux-aussi sont fréquents et ubiquistes. Les verdiers d’Europe sont un peu moins nombreux. Ils se montrent peu et si on les entends pas, on peut penser qu’ils sont absents. »
Léo : « Ce verdier habite juste à côté de chez nous et bonome l’entend fréquemment le matin quand il va chercher sa monture pour aller à la schola. Voilà pour les Fringillidés. »
Max : « Merci mon cher Léo. Il nous reste à parler des Embérizidés. Il y a des bruants des roseaux là où il y a des roseaux 🙂 Là non plus nous sommes pas gâtés en fotos… »
Max : « Au Marais, les mâles chantent à tue-tête mais on arrive pas à les voir. Par contre, nous croisons presqu’à chaque fois un ou deux bruants proyers entre le Royaume des Milans et Le Trou. »
Max : « Il est presque toujours au même endroit dans un rayon d’une dizaine de mètres 🙂 Léo, veux-tu l’imiter ? »
Léo : « Bien sûr Maxou. »
Max : « Il me semble que nous avons terminé avec cette courte présentation des passereaux que nous avons croisés au cours du mois écoulé. »
Samuel : « Non. Il y a le bébé étourneau 🙂 »
Léo : « Un bien beau bébé 🙂 »
Max : « C’est sur ces belles images que nous allons rendre l’antenne quelques instants. »
Samuel : « Nous nous retrouverons après une courte pause dans le sous-article suivant. »
Yann : « A tout de suite ! »
Bonjour Madame Viviane 🙂 Ça nous fait plaisir d’avoir de vos nouvelles 🙂 Surtout si vous nous dites que vous allez mieux. Effectivement c’est pas un bon printemps. Bonome aussi a été patraque. Mais il guérit petit à petit.
Un bien drôle de printemps… Le vent et la pluie font que beaucoup de migrateurs font des haltes imprévues. On a vu des tas de beaux zoisos au Grand Étang. Je pense que ça va vous plaire 🙂
Merci pour les gorgebleues 🙂 Je vois ça avec bonome et je vous envoie un pigeon-électronique dès que nous avons négocié 🙂
Nous vous serrons chaleureusement la patte ainsi qu’à monsieur Miguel.
A bientôt 🙂
Bonjour et Merci à vous les Petizours ! je me suis régalée comme d’habitude 😊 votre journal est toujours ultra-intéressant ! Et réviser les chants d’oiseaux n’est jamais superflu, en tout cas pour moi. Je ne suis guère sortie ces dernières semaines, un peu patraque, et le printemps froid et pluvieux ne m’y incitait pas. Ça va mieux.
Pour les Gorgebleues à miroir, Monsieur Miguel et moi, pouvons vous montrer par où passer : c’est facile d’accès et de parking 😉 et surtout, nous serions heureux de revoir Bonome et ses Petizours 😃 A bientôt ! Madame Viviane