Max : « Salud penn sardinn ! Salud c’est comme demat mais en moins cérémonieux. Quand on parle à des penn sardin on peut dire salud. Aujourd’hui je vais commencer par interroger notre cher bonome pour qu’il nous explique un peu le titre de l’article. Bonome, que s’est-il passé ce matin ? »
Le chevalier : « Ce matin ? J’ai écouté mes petizours au lieu de faire ce qui était prévu ! »
Max : « C’est très partial mais tu es libre de t’exprimer. »
Le chevalier : « C’est rien partial du tout ! J’ai ENCORE risqué ma vie pour vous faire plaisir. As-tu préparé une sélection de fotos ? »
Max : « Oui bonome. Tu veux les voir ? »
Le chevalier : « Oui, comme ça je vais pouvoir expliquer à tes lecteurs ! Alors… Commençons par cette vue générale. »
Le chevalier : « A droite c’est Le Kastell puis il y a un gué en deux parties puis l’Île Milliau. Il était prévu que nous traversions Le Kastell puis que nous traversions en partie l’île pour descendre directement sur le site à étudier. Là quelque part… »
Le chevalier : « Mais au lieu de cela, vous m’avez fait passer sur l’estran rocheux. Des centaines de mètres sur des cailloux tout cassés ! Ça a pris plus d’une heure ! Une heure de retard sur la marée ! Sans compter que… J’ai failli tomber dix fois ! Et je me suis fait mal à la main ! Montre un peu cet estran rocheux… «
Le chevalier : « Heureusement que j’ai été prudent ! Et que j’ai vérifié la marée ! »
Max : « On a à peine eu le temps d’observer le site ! Tu es passé en courant ! »
Le chevalier : « Oui ! En courant sur ces énormes cailloux pour me dépêcher de regagner le chemin sur l’île en escaladant la lande. »
Le chevalier : « J’ai ensuite dû traverser l’île en courant pour passer le gué avec de l’eau jusqu’aux chevilles ! A quelques minutes près et je devais traverser dans l’eau ! »
Max : « Tu t’en es bien tiré 🙂 Tu es plutôt en forme pour un bonome vieux de 15 milliards d’années 🙂 Hop hop en petites foulées avec le sacado ! Bravo bonome ! N’empêche qu’on a pu voir de belles choses. Comme ces ascidies… »
Max : « Ou des filons sinueux… »
Max : « Tu m’as même fotoé sur les quartzophyllades qui datent de je sais pas quand. »
Max : « Et tu as même pris le temps de t’arrêter, de ressortir l’appareil de ton sacado pour fotoer l’allée couverte. Tu m’impressionnes mon bonome. »
Le chevalier : « Je suis bête ! Mais qu’est ce que je peux être bête ! Je me laisse mener par le bout du nez par des petizours ! »
Max : « Du coup, ça a modifié nos plans. Ensuite, tu as décidé d’aller à la Pointe de Bihit. Là tu risquais plus rien de la marée. »
Le chevalier : « Je n’avais pas prévu un tel dénivelé. Après ma course de l’Île Milliau… »
Max : « Tu sais de quand datent les roches sur lesquelles tu m’as fotoé ? Tu penses que ce sont les orthogneiss granitiques de Trébeurden ? »
Le chevalier : « Ou les granites cataclastiques de la Pointe de Bihit… »
Max : « C’est pas le même âge. Les orthogneiss ont un tout petit peu plus de 2 milliards d’années. Ce sont les roches les plus vieilles de France… »
Le chevalier : « Nous étudierons cela. »
Max : « Et là où tu as mangé ton sandouich ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas Maxou. Je suis fatigué. Je voudrais me reposer. »
MAx : « Ben oui. Parce que demain on y retourne ! »
Le chevalier : « QUOI ? »
Max : « Mais cette fois on t’embêtera pas pour passer par l’estran. Tu pourras tout cavaler sur le bon chemin. On y va vite fait pour voir le contact entre le granite et les quartzophyllades puis après tu te dépêches d’aller à Porz Mabo avant de filer au Toënno. »
Le chevalier : « C’est tout ? »
Max : « Ben… On aimerait bien retourner voir les granites de l’Île Grande. »
Le chevalier : « Bien sûr. Et c’est tout ? »
Max : « La Grève blanche pour quelques fotos complémentaires. Mais seulement si tu veux bien. »
Le chevalier : « Tu n’es pas raisonnable Max. »
Max : « On verra demain bonomou. Va te coucher. Je passerai te gratouiller le front et te faire ton bizou de bonnuit. Fais de beaux rêves bonome. Moi je montre quelques zoisos à mes lecteurs et dodo ! »
Voilà ! C’est tout pour ce soir.
Noz vat penn sardin !