Dans la cabane. Léo regarde par la fenêtre…
Le chevalier : « Bonjour Léo. »
Léo : « Bonjour bonome 🙂 Tu as vu ? Il neige. »
Le chevalier : « Il neige ? »
Léo : « Ben oui. C’est embêtant ça. Tu vas pas pouvoir tout chevaucher pour nous montrer ton site. »
Le chevalier : « Voyons cela… Il ne neige pas beaucoup. Nous pouvons y aller. »
Léo : « Tu es sûr ? C’est pas trop dangereux ? »
Le chevalier : « Nous verrons bien. »
Max et Samuel rejoignent le chevalier et Léo…
Max : « Pfff… Ça fait des jours qu’il fait froid et maintenant il neige ! »
Samuel : « On va même pas pouvoir sortir aujourd’hui ! »
Léo : « Si ! Bonome veut bien tenter une sortie. »
Max : « Sous la neige ? »
Le chevalier : « Oui. »
Samuel : « Tu vas chevaucher sous la neige ? Et si il y a la tempête de neige on pourra plus rentrer ! »
Max : « On va tout glisser et on va se retrouver dans le fossé ! »
Le chevalier : « Il ne va rien nous arriver. Que ceux qui veulent sortir se préparent ! »
Léo : « Je suis prêt ! »
Samuel : « Laisse moi deux seconde ! Prêt ! »
Max : « Mouai… Je vais pas rester tout seul ici. Prêt aussi. »
Léo : « Quel enthousiasme… »
Max : « Je suis pas très rassuré de chevaucher sous la neige moi. »
Bon, ça glissait pas trop. Mais au premier site, la neige s’est transformée en pluie et ça, ça a pas plu à bonome. Je le cite : « La neige, je veux bien. Mais pas la pluie ! Surtout la grosse pluie comme ça ! »
Il faut dire que son site est déjà tout boueux puisqu’il est sur le bord d’un rivière. En fait c’est pas vraiment la rivière. C’est l’estuaire avec les marées. Mais ça change rien au fait que se soit tout boueux. Du coup, bonome a décidé d’aller ailleurs. Comme si il pleuvait pas quelques kilomètres plus loin. Mais il pleuvait vraiment trop alors on est rentrés. Mais c’est pas grave. Ça arrive de pas pouvoir inspecter un jour. Et puis comme ça on est retournés voir ces deux sites de l’Unité de Saint-Malo avec cousin Yann. On va vous raconter ça.
Plus tard, dans la cabane…
Léo : « Yann, tu es prêt ? »
Yann : « Oui. Je vous attends moi 🙂 »
Max : « Alors on y va ! Bonome, tu es prêt à affronter la boue ? »
Le chevalier : « Je m’y suis préparé psychologiquement. »
Léo : « Tu vas encore être tout crotté 🙂 Allez, on y va ! »
Après la chevauchée…
Max : « Tu vas voir Yann, c’est rigolo les Pierres Sonnantes. »
Yann : « Les Pierres Sonnantes ? Ce sont des pierres qui sonnent ? »
Léo : « Quand on le leur demande gentiment 🙂 »
Samuel : « On est déjà venus mais on est pas restés à cause qu’il pleuvait trop. »
Max : « Bonome, tu as pas montré la vue aérienne ! C’est une tradition maintenant la vue aérienne 🙂 »
Le chevalier : « La voici… »
Léo : « Les Pierres Sonnantes sont le long de l’estuaire de l’Arguenon. A cet endroit il y a l’influence de la marée. »
Max : « Tu peux agrandir ? Pour mettre dans le contexte…»
Samuel : «Encore une grande baie. Il y a en a beaucoup en Bretagne. »
dMax : « En face des Pierres Sonnantes il y a le château du Guildo mais bonome nous en a rien dit. »
Le chevalier : « Je ne le connais pas. Je sais juste qu’il est tout cassé. »
Yann : « Ça se voit qu’il est tout cassé 🙂 »
Léo : « Tu veux vraiment pas nous en parler bonome ? »
Le chevalier : « Je n’ai vraiment rien de particulier à en dire Léo. Il me semble que sa construction a débuté au 12 ou 13ème siècle. Ce premier château a été construit en remplacement d’une motte castrale. Ensuite, il a été reconstruit ou réaménagé à plusieurs reprises. Je n’ai aucune idée de qui l’a habité. »
Max : « Tu faiblis bonome. »
Le chevalier : « Max, sais-tu combien la France compte de châteaux ? »
Max : « Mmmmm… En gros, il y en avait un à chaque journée de marche. »
Yann : « Comment ça ? »
Max : « Je suis pas clair. Je reformule : les châteaux sont séparés par une journée de marche. Mais une belle journée où on fait que marcher. Ça fait environ trente kilomètres. A vue de truffe je dirais qu’il y en a beaucoup des châteaux en France 🙂 »
Le chevalier : « Environ 50 000 Max. »
Max : « J’étais pas loin 🙂 50 000 ça fait beaucoup 🙂 »
Le chevalier : « Et tu penses que je les connais tous ? »
Max : « Mais ! C’est ta faute aussi ! A chaque fois qu’on va quelque part tu connais et tu racontes des histoires ! »
Léo : « Tu nous as donné de mauvaises habitudes 🙂 »
Samuel : « On est trop gâtés. »
Max : « Ah non ! Non non ! Pas trop 🙂 »
Samuel : « Dis bonome, quand on est venus rapidement, tu nous as montré les Pierres Sonnantes mais pas les roches autour. On peut les voir ? »
Le chevalier : « Ah ça oui ! Vous pouvez les voir. Elles sont juste là. Allez y. »
Max : « Non. On descend pas. On sort pas de ta poche. On veut pas être tout boueux. »
Yann : « En plus on risquerait de s’enfoncer totalement dans la vase. »
Léo : « Déjà que toi tu t’enfonces les pieds jusqu’aux aisselles… »
Le chevalier : « Tu n’exagères pas un peu Léo ? »
Léo : « A peine 🙂 »
Max : « Approche toi de la paroi grand machin. »
Le chevalier : « JE SUIS PAS UN MACHIN ! »
Max : « Si 🙂 Un grand machin 🙂 »
Samuel : « Je suis ravi de vous voir de si bonne humeur mais j’aimerais voir les roches moi. »
Le chevalier : « Je redoute cet instant… Voici un premier aperçu. »
Max : « Ah oui… En effet… »
Léo : « Tu redoutes de devoir nous expliquer ? »
Yann : « On dirait une peinture abstraite. C’est très beau. On sent l’émotion que veut nous transmettre le peintre. C’est très 20ème siècle 🙂 »
Samuel : « Il y a une vraie recherche chromatique. Joli camaïeu de brun, de beige, de noir… C’est de qui ? »
Le chevalier : « De Tectonique 🙂 »
Max : « On attend tes explications grand machin. »
Le chevalier : « Oui oui oui… Je les attends aussi 🙂 »
Max : « Tu sais pas ? Tu sais pas le château. Tu sais pas les roches. TU SAIS RIEN DU TOUT EN VRAI ! Je veux un autre bonome. Un vrai. Avec des connaissances. Pas un béotien ! »
Léo : « Moi je garde celui-là. »
Samuel : « Ben oui ! On s’y est attachés. »
Léo : « En plus il est plus sous garantie et Princesse veut plus de lui. Qu’est-ce qu’il deviendrait sans nous ? »
Léo : « Max, si tu veux changer de bonome se sera sans nous. »
Le chevalier : « Et si je vous dis que c’est une migmatite. »
Léo : « Tu nous intéresses 🙂 »
Yann : « C’est quoi une migmatite ? »
Le chevalier : « Une anatexite qui a vraiment subi l’anataxie. »
Max : « Vous voulez vraiment ce bonome ? On lui demande une explication et il répond ça. Personne comprend ce qu’il dit. C’est même pas du breton ! »
Samuel : « C’est du géologien 🙂 »
Léo : « Maxou, c’est son style. Il commence par utiliser des mots que personne connaît et après il explique. Il est comme ça. Tu es pas encore habitué ? »
Max : « Mouai… Bon, explique tes annales textiles magmatiques. »
Le chevalier : « Vous connaissez déjà l’anatexie. C’est quand la roche commence à fondre. »
Léo : « MAIS OUI ! Avec la restite et le mobilisat ! »
Le chevalier : « Oui. Mais c’est un peu plus compliqué que cela. »
Samuel : « C’est pourtant ce que tu nous avais expliqué. »
Léo : « J’en suis témoin ! »
Le chevalier : « Parce que ça expliquait ce que nous observions. »
Léo : « Et là tu vas affiner 🙂 »
Le chevalier : « Oui. J’ai un petitours qui aime quand j’affine 🙂 »
Max : « Tu es pas fromager bonome. Alors arrête d’affiner et explique ! »
Léo : « Rhooo la saproblague ! »
Le chevalier : « Prenons une roche. »
Max : « Laquelle ? »
Le chevalier : « Un gneiss. Il y en a des tas dans le secteur. Ou alors un micaschiste. »
Max : « On prend un micaschiste. On lui fait quoi ? »
Le chevalier : « Soit vous la chauffez, soit vous diminuez la pression qui s’exerce dessus. Mais c’est mieux de chauffer. »
Max : « Alors on la chauffe. Je suppose qu’on chauffe fort. »
Le chevalier : « C’est mieux. »
Léo : « Je vois. Il y a des minéraux qui fondent. Les premiers à fondre sont ceux qui ont cristallisés en dernier. Ce sont les alcalins, comme les feldspaths. Et les autres, les ferro-magnésiens, restent solides. »
Samuel : « Et si ça fond beaucoup, il se forme un peu de magma. »
Max : « Et ensuite ça refroidit et ça recristallise. »
Le chevalier : « C’est presque ça 🙂 Il y a une partie de la roche qui n’a pas été affectée par la fusion. Elle donne le paléosome. La partie qui a fondu avant de recristalliser et le néosome. Il est lui même constitué du leucosome, le liquide recristallisé, et du mélanosome constitué des minéraux réfractaires. »
Yann : « C’est un peu compliqué. »
Samuel : « Te laisse pas impressionner par le vocabulaire cousin Yann. C’est assez simple en fait. Une partie fond et pas l’autre. »
Yann : « Dit comme ça c’est effectivement très simple 🙂 »
Max : « C’est bien beau tout ça bonome, mais là je vois pas tout ça. »
Le chevalier : « Parce que là, tout a fondu. »
Léo : « Tout ? »
Le chevalier : « Oui. Je ne vois pas d’enclaves. »
Max : « Alors tu as dit des choses compliquées pour rien ! »
Le chevalier : « Non Max. Ce n’est jamais inutile. Là, nous sommes en face d’une diatexite également appelée migmatite. Mais je ne sais pas ce que nous verrons ensuite. »
Samuel : « Des migmatites. Rholala ! »
Le chevalier : « On est pas loin du granite d’anatexie là… »
Max : « Avance un peu grand machin. C’est pas pareil plus loin. »
Le chevalier : « Ah oui 🙂 »
Le chevalier : « Là c’est différent. La fusion a donné naissance à de tout petits sills qui ont ensuite cristallisé. On ne dit pas des sills mais c’est pareil. Vous voyez de fines couches de minéraux néoformés. Ce sont des feldspaths. Entre ces fines couches, il y a les minéraux réfractaires. »
Samuel : « Donc là c’est pas une diatexite ou une migmatite. »
Le chevalier : « C’est plutôt une métatexite. »
Yann : « La roche d’avant a pas entièrement fondu. C’est ça ? »
Le chevalier : « C’est ça. »
Léo : « Tu peux expliquer ça bonome ? »
Le chevalier : « Pfff… Je redoutais vraiment d’avoir à vous expliquer ces roches. Pourquoi ai-je des petizours aussi curieux ? »
Léo : « Tu nous as bien élevés 🙂 »
Le chevalier : « Flatteur 🙂 Parfois il reste des enclaves qui n’ont pas fondu. »
Max : « C’est tout ? C’est ça ton explication ? »
Le chevalier : « Elle me suffit. »
Samuel : « On en sait assez. On ajoute les migmatites à la liste des roches de l’Unité de Saint-Malo. Il y a déjà les schistes. »
Yann : « Et les phtanites. »
Léo : « Oui Yann. Mais ça c’est plutôt des filons. »
Samuel : « Elles datent de quand ces roches ? »
Le chevalier : « Du briovérien. »
Max : « On arrive aux Pierres Sonnantes ! »
Samuel : « Observe bien cousin Yann. C’est toi qui va nous expliquer. »
Yann : « Moi ? »
Max : « Oui. C’est une interro. Décision du conseil des petizours 🙂 »
Yann : « Une interro ? Mais je débute moi ! »
Léo : « Tu connais déjà des tas de choses. Observe bien 🙂 »
Yann : « Il y a des blocs noirs… Ils viennent de la falaise. On voit d’où ils viennent. C’est tout marron. »
Max : « Regarde le sable. »
Yann : « Il y a du sable noir. »
Max : « Bonome, tu lui montres ? »
Le chevalier : « Je montre quoi ? »
Max : « Tu pourrais suivre un peu ! Le sable ! Avec l’aimant qu’il y a sur tes gants ! »
Le chevalier : « Ah oui 🙂 »
Yann : « Il y a des grains du sable qui restent attachés à l’aimant. Ils sont magnétiques. Ils contiennent beaucoup de fer. C’est pas une surprise. Les roches noires contiennent souvent beaucoup de fer. »
Le chevalier : « C’est de la magnétite (Fe3O4) et il y a également de l’ilménite (FeIITiO3. »
Yann : « On voit bien l’altération. Dans la falaise ça fait un cœur 🙂 »
Max : « Bonome va faire croire que c’est le sien, son cœur de pierre, qu’il a perdu ici il y a des centaines de millions d’années. Pas vrai bonome ? »
Le chevalier : « Je me disais bien qu’il traînait dans le coin 🙂 »
Yann : « Altération en pelures d’oignons qui donne des boules et un sable riche en fer. J’ai trouvé 🙂 »
Max : « Nous t’écoutons Yann. »
Yann : « C’est un filon. Ça se voit aux relations de ces roches noires avec les anatexites. Comme filons noirs, je connais les phtanites et les dolérites. Les phtanites sont très durs et ils ont souvent des veines blanches de quartz. En plus, ils sont en relief. Là, ça forme des boules. Et comme c’est riche en fer je dirais que c’est la dolérite. En conclusion nous pouvons dire que c’est un filon de dolérite. Encore un 🙂 »
Léo : « Petit Sam, qu’en penses-tu ? »
Samuel : « Bravo cousin Yann ! Bravo ! »
Max : « Tu as bien observé et ensuite tu as interprété pour finir par conclure. »
Léo : « Très bonne méthode. »
Samuel : « Cousin Yann, je suis fier de toi ! »
Yann : « C’est vous qui m’avez expliqué. »
Max : « Oui. Mais c’est toi qui t’es approprié les connaissances. Bravo 🙂 »
Yann : « Pourquoi ont les appelle les Pierres Sonnantes ? »
Max : « Prends un cailloux et tape sur un gros bloc. »
Yann : « Non. Je descends pas. Je veux pas être tout boueux. »
Max : « Bonome, tu peux le faire pour Yann ? »
Le chevalier : « Je peux. »
Note de Max : Bonome avait enregistré le son mais il a perdu son enregistrement. Ou alors il l’a supprimé. Qu’est ce qu’on peut faire avec un bonome comme ça ? Je vous le demande !
Max : « Tu entends ? »
Yann : « Ça fait sonner la pierre. »
Max : « D’après notre grand machin, c’est parce que ce filon est particulièrement riche en fer. Sinon, ça sonne pas pareil. »
Le chevalier : « Pause ? »
Léo : « Tu nous racontes une histoire ? »
Le chevalier : « Si vous voulez. »
Max : « On veut ! »
Le chevalier : « Alors pause. Restez dans ma poche. »
Samuel : « Bah oui ! On va pas se tout bouer 🙂 »
Le chevalier : « Savez-vous d’où viennent ces Pierres Sonnantes ? »
Léo : « Je suppose qu’il est inutile de dire qu’elle viennent de la remontée d’un magma basaltique dans des fractures en extension il y a environ 300 millions d’années. »
Le chevalier : « Ce n’est effectivement pas cette origine là dont je vais vous parler :)»
Max : « Raconte bonome ! »
Le chevalier : « Vous connaissez Gargantua. »
Samuel : « Le géant rabelaisien ? Ben oui ! On a vu le cailloux qu’il avait dans sa chaussure à l’Estuaire 🙂 »
Le chevalier : « J’ai oublié de vous montrer son petit doigt dans le parc du Château de la Roche Goyon… »
Max : « C’est pas possible ça ! Bonome ! Quand même ! Le doigt de Gargantua ! »
Le chevalier : « Ou son bâton… On ne sait pas trop… »
Léo : « Tu peux trouver une foto ? »
Max : « Ça c’est le doigt de Gargantua ? »
Le chevalier : « Selon la légende 🙂 »
Yann : « Pourquoi tu nous parles de Gargantua ? »
Le chevalier : « A cause des Pierres Sonnantes. Un jour Gargantua passa dans le coin. Il fût attiré par l’odeur des raies qui séchaient dans les bateaux amarrés dans l’Arguenon. Je pense que vous avez compris qu’il était un peu gourmand 🙂 Il prit donc ces bateaux et les vida dans sa bouche pour engloutir les raies. Au passage, il engloutit également les pierres qui lestaient les bateaux. Mais les raies étaient salées et lui donnèrent soif. Il se pencha alors pour boire l’eau de l’Arguenon. Il en bût tellement que l’estuaire en fut élargi. Après un tel repas, l’odeur des raies l’incommoda et il vomit les pierres. »
Max : « Mouai… Les pierres des bateaux… Bof. »
Yann : « Moi j’aime bien. Si on néglige que nous sommes assis sur des pierres vomies par un géant 🙂 »
Le chevalier : « Selon une autre légende, ces pierres indiqueraient l’entrée du trésor du diable. Mais il ne faut pas raconter cette légende. »
Max : « Oulala non ! On parle pas du diable ! »
Samuel : « Il y a d’autres sites liés à Gargantua ? »
Le chevalier : « Euh… Oui. J’hésite un peu à les citer. »
Yann : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Max va encore me gronder. »
Max : « Je te gronde quand je dois te gronder ! »
Le chevalier : « Il y a la dent de Gargantua à Saint-Suliac. »
Yann : « Il a perdu sa dent ? »
Le chevalier : « En mordant dans un rocher 🙂 »
Samuel : « Raconte bonome ! »
Le chevalier : « Un jour il rencontra une fée dont il tomba amoureux. Il eurent un enfant. Évidemment, Gargantua voulu le manger. »
Max : « Évidemment 🙂 »
Le chevalier : « Mais la fée était méfiante. Elle connaissait l’appétit du papa. Elle mit une pierre dans les langes à la plage du bébé pour le protéger. Gargantua mordit dans ce qu’il croyait être l’enfant mais y perdit une dent qu’il cracha par terre. De colère, il frappa le sol du pied ! Selon la légende, c’est à ce moment que la plaine de Mordreuc fut inondé. Lorsqu’il frappa du pied, deux graviers lui entrèrent dans la chaussure. Il s’en débarrassa plus tard. Ce sont les Rochers de Cancale et de Bizeux. »
Samuel : « Bravo bonome ! Bravo ! »
Yann : « Je crois que petit Sam apprécie tes histoire bonome 🙂 »
Samuel : « Tu en as d’autres ? »
Le chevalier : « Le Rocher de Galimoneux à Erquy est aussi associé à Gargantua mais je ne sais pas pourquoi… »
Max : « A Erquy ? On est allés à Erquy et tu nous l’a pas montré ! Pfff ! Tu es un piètre guide mon bonome. »
Yann : « Je suis pas d’accord du tout moi ! »
Samuel : « Moi non plus ! »
Léo : « Maxou, tu es pas gentil. »
Max : « Léo, si on le laisse faire, dans quelques années nos inspections vont se limiter aux tavernes de France et de Navarre pour déguster du mauvais café ! »
Samuel : « Je crois pas moi. »
Yann : « Il est vraiment tout cassé ce château… »
Max : « Quand on est venus, il était dans le brouillard. Tu as les fotos bonome ? »
Le chevalier : « Elle est dans une taverne de France ou de Navarre… »
Max : « Je t’ai vexé ? Je suis désolé mon bonome. Je te demande de m’excuser. Désolé pardon je le ferai plus. »
Le chevalier : « La voilà ta foto ! »
Max : « Et les fotos de la neige et la glace ? Tu veux bien les montrer ? »
Le chevalier : « Je veux bien. »
Max : « On fait quoi maintenant ? »
Le chevalier : « Je vais avancer un peu le long de l’Arguenon. »
Max : « Tu vas avancer sur des rochers couverts d’algues et de boue ? »
Le chevalier : « Un peu. J’ai envie d’aller m’asseoir plus loin, dans la partie sauvage de l’estuaire. »
Léo : « Tu redeviens pas sauvage ! »
Samuel : « Je veux pas vivre dans un estuaire rempli de boue ! »
Le chevalier : « Je ne vais pas redevenir sauvage 🙂 J’espère profiter de la nature et peut-être rencontrer quelques oiseaux. »
Max : « D’accord pour les zoisos 🙂 »
Yann : « Il y a déjà un tadorne de Belon. »
Léo : « Ils aiment bien les estuaires. On devrait en voir d’autres. »
Le chevalier : « Bien… Inutile d’insister. Nous n’irons pas plus loin. Vous descendez ? »
Max : « Tu veux bien nous poser sur des algues pas boueuses s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je veux bien. Installez-vous le mieux possible. »
Max : « Ah oui. Alors toi tu t’installes par terre derrière un rocher. »
Le chevalier : « Oui. »
Léo : « Chut ! Il y a des zoisos ! »
Max : « Une mouette qui rigole et un courlis… »
Yann : « Plus loin dans l’estuaire il y a des huîtriers-pies. »
Léo : « C’est trop loin. Je préfère observer en face. On voit pas sur les fotos mais c’est plus en hauteur. »
Samuel : « C’est la berge vaseuse. Les huîtriers sont dans le cours de l’Arguenon à marée haute. »
Max : « On observe la berge. »
Max : « Encore des mouettes qui rigolent… On voit les rochers couverts d’algues au fond. »
Léo : « Pas trop difficile de fotoer en mode rasant bonome ? »
Le chevalier : « La mise au point n’est pas facile. »
Yann : « C’est qui ce zoiso ? »
Léo : « On dirait bien un pluvier. C’est un argenté ? »
Max : « Pas facile de bien voir sa couleur à cette distance. »
Léo : « Ce sont bien des pluviers argentés. »
Samuel : « J’adore le flou sur les fotos. On voit quand même que les pluviers sont en hauteur et il y a la pente derrière. »
Yann : « C’est étrange comme milieu. C’est de la vase partout mais il y a des tas de milieux différents. »
Max : « Oui. Bien plus haut, en amont, il y a le fleuve et le chloc. Puis le fleuve s’élargit de plus en plus. Son cours est enfoncé et il y a encore le chloc sur les côtés. »
Le chevalier : « Le schorre Max. »
Léo : « Puis l’estuaire s’élargit encore… »
Le chevalier : « Encore quelques fotos des pluviers… »
Samuel : « Qu’est ce que tu regardes cousin Yann ? »
Yann : « Là-bas… On dirait des îles. »
Le chevalier : « Ce sont des îles. Les Hébibens, près la Pointe du Chevet. C’est notre prochain arrêt. »
Max : « On est y allés rapidement mais il pleuvait vraiment trop. »
Le chevalier : « On y va ? »
Max : « On y va ! »