Jeudi 7 Mai, An VII
Max : « Bonjour à tous ! »
Léo : « Bienvenue dans notre nouvelle édition de la chronique du confinement. »
Samuel : « A vrai dire, nous en avons un peu assez de rester enfermés. »
Max : « C’est pas facile tous les jours. »
Léo : « Mais nos zoisos nous aident à conserver un bon moral 🙂 »
Samuel : « Nous vous racontons ça ! »
Max : « Comme d’habitude, nous commencerons par les zoisos de passage. »
Léo : « Attendez vous à des fotos moches 🙂 »
Samuel : « Il y a parfois des colverts qui passent au-dessus de la cabane. Mais ils préviennent pas. Alors le temps de réagir… Ça donne ça… »
Max : « On reconnaît quand même monsieur et madame Colvert qui vont par là. »
Léo : « Au moment où nous rédigions cet article, un héron cendré est passé au-dessus de la cabane ! Nous nous interrompîmes donc pour le fotoer ! »
Samuel : « C’est pas tous les jours qu’un héron cendré passe par ici ! »
Max : « C’est que le deuxième depuis le début de ces chroniques. »
Léo : « Et puis il y a eu les mouettes ! »
Max : « Deux mouettes sont passées ! »
Léo : « Il y a débat entre nous pour l’espèce. Moi je pense que ce sont des mélanocéphales. »
Max : « Je sais pas pourquoi tu dis ça ! Il est beaucoup plus probable que ce soit des mouettes qui rigolent ! »
Samuel : « Ben… Vu la silhouette, je serais assez d’accord avec cousin Léo ! »
Max : « Des mélanocéphales au-dessus de la cabane ?! »
Léo : « Si on le voit au Grand Étang, il faut bien qu’elle passent par quelque part ! Pourquoi pas au-dessus de la cabane ? »
Samuel : « On saura jamais… »
Léo : « Restons avec les zoisos qui volent. Nous vous avons parlé de l’arrivée des martinets noirs. Il y en a de plus en plus. Mais ils sont pas faciles à fotoer. »
Max : « Ça c’est notre meilleure foto pour le moment… Je sais. C’est pas terrible… »
Léo : « Il faut dire que l’angle de vue depuis la chambre est pas favorable. »
Samuel : « Mais bonome a quand même réussi des chouettes fotos naturalistes ! Code 6 chez les martinets ! »
Samuel : « Le code 6 c’est quand il y a parade ou accouplement ! Là, ça saute pas aux yeux, mais les martinets s’accouplent ! »
Léo : « Les martinets font tout en volant. Ils se nourrissent. Ils font la parade. Ils s’accouplent. »
Max : « Ils dorment même ! »
Samuel : « Il n’y a que pour la nidification qu’ils se posent. »
Max : « Il faut dire qu’ils ont des toutes petites pattes les martinets. »
Samuel : « Apus apus, Apodidés. A-pous. C’est le grékancien. A privitif qui veut dire ‘qui n’a pas’. Et Pous, Podos, le pied. Les Apodidés ont pas de pattes. Enfin si. Mais elle sont toutes petites. Alors ils s’en servent pas. »
Léo : « Ils volent ! »
Max : « Et ils volent très vite. »
Samuel : « Moi j’aime bien les voir passer entre le tilleul et la chambre. On a à peine le temps de les voir passer. Mais on entend bien leurs cris. »
Léo : « On arrive pas à les compter. Comme ils tournent à toute vitesse et qu’il se déplacent… Mais il y en a parfois une trentaine. »
Max : « Vous vous demandez peut-être comment distinguer un martinet d’une hirondelle. Si ça ressemble à un martinet, c’est un martinet. Si ça ressemble à une hirondelle, c’est une hirondelle. Vous voyez ! C’est pas très difficile ! »
Samuel : « 🙂 »
Max : « Voilà pour les martinets noirs. »
Léo : « Passons à un nouveau visiteur ! »
Samuel : « Nous savons qu’il habite dans le secteur. Même qu’il niche au coin là-bas, dans les petits arbres. Mais on le voyait pas beaucoup. Ou alors juste de passage, comme ça. »
Max : « Depuis quelques jours, il s’agite un peu plus. »
Léo : « Il, c’est lui 🙂 »
Samuel : « L’étourneau sansonnet. Sturnus vulgaris, Sturnidés. »
Max : « L’hiver, ils se rassemblent sur les fils électriques. Ça les réchauffe. »
Léo : « Mais là, ils sont très occupés. »
Max : « Comme vous l’a dit Samuel, ils nichent pas très loin d’ici. Mais on voit pas depuis la cabane. »
Samuel : « Nous supposons que les petits sont nés et qu’il faut les nourrir. Ce serait pour ça que les parents explorent un peu plus les alentours. »
Léo : « Sur les fotos il a l’air très attentif l’étourneau. »
Samuel : « On dit parfois le sansonnet. »
Max : « On en a revu un pas longtemps après. Il explorait le sol à la recherche de nourriture. »
Léo : « Apparemment il a trouvé un gros ver de terre 🙂 »
Samuel : « Les étourneaux sansonnets sont des zoisos sociaux. Ils vivent toujours en groupe. »
Max : « Ici, c’est un petit groupe. Environ une dizaine d’individus. Mais parfois, il y en a beaucoup plus. Je pense vous avoir déjà parlé des étourneaux de Rome. Ils forment des groupes de plusieurs centaines de milliers d’individus. C’est très beau quand ils volent tous ensemble. Mais c’est embêtant pour les zoms. Parce que l’étourneau il chante beaucoup. Il est très fort pour imiter les autres espèces ou même les bruits artificiels. Il vocalise tout le temps. Un étourneau ça fait une jolie mélodie. Cent mille étourneaux, c’est insupportable. »
Léo : « Et on parle même pas des tas de fientes que ça fait ! »
Samuel : « Nous, ici, on a pas le problème. »
Léo : « L’étourneau est omnivore. Il mange des vers, des Mollusques, des Arthropodes… »
Max : « Mais aussi des fruits. Même qu’il aime les fruits un peu moisis qui ont fermenté. Mais après il est saoul. Hips ! »
Léo : « Mais non ! Il métabolise l’alcool beaucoup plus vite que les zoms ! »
Max : « Ça n’empêche qu’il arrive que les étourneaux soient saouls ! Hips ! »
Samuel : « Cousin Max a raison. Ça arrive. »
Léo : « Moins que les zoms… Il peut également se nourrir de graines. »
Samuel : « On le voit de plus en plus Etourneau ! Il vient dans la haie en face de la cabane pour chercher des insectes et les emporter. C’est sûr qu’il a des petits ! »
Max : « Voilà pour le nouveau venu. Nous attendons de voir les petits. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant. »
Léo : « Nous arrivons à nos voisins. Les zoisos qui sont visibles chaque jour. »
Samuel : « Il y a les merles. J’adore leur chant le soir. »
Léo : « Parfois, on en entend trois. Trois mâles chanteurs ! »
Max : « Hier on a vu deux mâles se chamailler ! »
Samuel : « Nous faisons des progrès en merles. Nous savons reconnaître les jeunes, les première année et les deuxième année. »
Max : « Quand l’éclairement le permet ! »
Léo : « Montrons ça… »
Léo : « Ben voilà ! Mal éclairé ! Il a l’air tout noir. Ce serait donc un individu âgé d’un an environ. C’est un première année. Mais on peut dire qu’il est dans sa deuxième année civile. »
Max : « Ben oui ! Imaginons qu’il soit né au printemps dernier. C’était l’an VI. Là, il a un an. Mais on est an l’an VII. C’est donc bien la deuxième année civile. »
Samuel : « C’est pas facile… »
Léo : « Fotos suivantes ! »
Léo : « Encore mal éclairé ! »
Samuel : « Il a l’air un peu marron avec encore des tâches plus sombres sur la poitrine. »
Max : « Si c’est ça, il est né il y a pas longtemps. C’est un juvénile. »
Léo : « On exclut la femelle parce qu’elle a pas le bec et le tour de l’œil jaunes. »
Samuel : « Nos observations semblent confirmer qu’un couple niche actuellement dans le tilleul. Mais on peut pas voir à cause de toutes les feuilles. »
Max : « On ose pas aller voir. »
Léo : « Un jour, je sais plus quand, nous avons vu une pie avec quelque chose dans le bec. On l’a vue depuis la chambre. Comme elle allait par là, bonome a couru dans la cuisine. Elle s’était posée ! »
Samuel : « C’est un os ! Même qu’on dirait une vertèbre. Ou alors un coccyx de zanimo. »
Léo : « On se demande où elle a trouvé ça ! »
Max : « Pfff ! C’est un zom qui a laissé traîné ses restes de nourriture ! Ils sont bêtes les zoms ! Ils laissent des restes comme ça et après ils râlent parce qu’il y a des bêtes ! Forcément ! »
Léo : « Je crois bien que tu as raison Maxou. Dans la nature, ça pourrait être un morceau de cadavre mais en ville c’est forcément un reste de nourriture de zom… »
Samuel : « Les Corvidés font les poubelles ! Je l’ai vu pour les corneilles. »
Léo : « Oui, les pies aussi. Mais je pense qu’elle a même pas eu besoin de fouiller. »
Max : « Ça veut dire qu’il faut faire attention quand on se promène. On peut se prendre un os sur la tête si elle le laisse tomber ! Je crois que je vais toujours porter mon casque moi ! »
Samuel : « On pourrait se faire crabouiller… »
Léo : « Ou alors bonome pourrait avoir la fracture du crane… »
Max : « Le lendemain, on a revu une pie en plein repas sur la même cheminée. Elle avait encore trouvé un reste de nourriture. »
Samuel : « La cheminée est son aire de pique-nique 🙂 »
Léo : « On arrive pas à savoir si c’est un jeune. Moi je le pense. Mais c’est une impression. Je pourrais pas argumenter. »
Max : « Chez les Corvidés, les carences alimentaires se manifestent par des troubles de la coloration des plumes. Ça se voit bien chez les corneilles noires urbaines. Elles ont des tâches marron ou blanches. »
Léo : « Il y a pas de corneilles noires comme ça ici. Les corneilles on les voit de loin et on les entend parfois. Mais on a rien de spécial à dire. »
Max : « Geai est venu sur la boule de graisse ce matin alors qu’on était encore au lit. Quand bonome s’est retourné il a eu peur et il est parti. »
Léo : « Je pense qu’il a des petits. Souvent, les zoisos viennent aux boules de graisse quand ils ont des petits. On vous a dit que les charbonnières pouvaient faire jusqu’à 50 allers-retours par petits en période de nidification. A chaque fois il faut trouver du manger. Alors la boule de graisse c’est reposant. Le zoiso sait où elle est et elle bouge pas. »
Samuel « Nous savons bien qu’il faudrait arrêter d’en mettre aux fenêtres en cette saison. Surtout qu’il y a une épidémie chez les mésanges bleues et que les restos pour zoisos favorisent la contamination. Mais c’est triste quand on a pas de zoisos. Surtout qu’on est confinés… »
Max : « C’est vrai que sans les restos, le quartier est plus calme. Les moineaux se dispersent et on les entend plus. »
Léo : « Sinon, il y a Accenteur qui continue à se percher de temps en temps. C’est rigolo parce que dès qu’il chante, bonome se lève, attrape son appareil et court à la fenêtre ! »
Max : « Par contre, on voit plus les pinsons. »
Léo : « Ben non… Pourtant on en entend tous les jours. »
Samuel : « Nous arrivons à notre copain de confinement. »
Léo : « C’est Rougequeue, le rougequeue noir… »
Max : « Là, il a l’air en prison Rougequeue 🙂 »
Max : « On voit souvent le mâle. Mais pas la femelle… »
Léo : « Nous espérons qu’elle est trop occupée à couver. »
Samuel : « Elle a pas choisi le site que nous avions cru qu’elle choisirait. Du coup, on sait pas où elle couve. Ni même si elle couve… »
Max : « Il est trop beau Rougequeue. »
Samuel : « Nous arrivons aux Columbidés. »
Léo : « Il y a Pigeon. »
Max : « Là, il attend qu’on s’éloigne de la fenêtre. Quand on s’est approché il était sur la boule de graisse. Il s’est sauvé à notre arrivée et il attend qu’on reparte ! »
Léo : « On vous l’a déjà dit. On l’aime bien Pigeon mais ça nous énerve qu’il squatte les restos ! »
Samuel : « Les mésanges et les moineaux osent plus venir quand il est là ! »
Max : « Là, c’est peut-être un couple… »
Léo : « Chez les ramiers aussi il y a des couples. Là, monsieur a fait sa cour à madame. Mais elle a pas eu l’air super réceptive… »
Max : « Nous arrivons maintenant aux Laulau. »
Léo : « Qu’est ce que tu racontes Max ? »
Max : « Les tourterelles turques s’appellent toutes Laulau ! Tu le savais pas ? »
Léo : « T’es vraiment trop bête Max 🙂 »
Samuel : « Ça c’est sûr 🙂 »
Max : « Aux dernières nouvelles un charmant petit couple s’était installé presque en face de la cabane. »
Léo : « Voici Monsieur… »
Max : « Et madame qui couve… »
Samuel : « C’est un beau zoiso la tourterelle turque. »
Léo : « Vous avez déjà remarqué qu’il y a une démarcation qui va du bec à l’œil ? »
Max : « Ah oui ! »
Samuel : « Le bas du visage est plus clair. »
Léo : « Ces fotos ont été prises le 27 avril. »
Max : « Les deux jours suivants il a plu. Pas énormément mais presque en continu. Avec l’orage. »
Samuel : « Et le premier mai… »
Max : « Catastrophe ! Le nid est vide ! »
Samuel : « Le 3 mai aussi… »
Léo : « Notre adorable petit couple a déménagé ! »
Samuel : « J’espère qu’ils vont bien. »
Max : « Et qu’ils ont trouvé un autre nid. »
Léo : « Selon moi, madame a trouvé qu’il était pas assez abrité en cas de pluie. »
Max : « C’est vrai qu’elle avait choisi par beau temps. »
Samuel : « Nous verrons pas les petits… »
Max : « En parlant de petits, où en sont nos mésanges charbonnières ? »
Léo : « Nous vous raconterons cela dans le prochaine article 🙂 »
Samuel : « A bientôt ! »
Léo : « Attendez ! Arthur nous a envoyé des vidéos des zoisos du jardin de Brindille ! On pourrait les montrer ! »
Max : « On pourrait. Mais il pourrait se souvenir qu’il a une page dans mon blog Arthur ! »
Samuel : « Il va se faire appeler Arthur Arthur 🙂 »
Léo : « 🙂 »