Max : « Bonjour à tous ! »
Samuel et Léo : « Bonjour aussi 🙂 »
Max : « Nous revoici encore une fois. Aujourd’hui nous voudrions vous parler d’une tribu d’Anatidés. »
Samuel : « Une tribu c’est un ensemble d’espèces assez proches les unes des autres. »
Léo : « C’est un taxon d’un rang inférieur à la sous-famille. »
Max : « Le problème est que ça fait des années que nous séparons les Anséridés des Anatidés. »
Samuel : « Ce qui est pas tout à fait juste. »
Léo : « En vrai, les Ansérinés font partie des Anatidés. »
Max : « C’est une sous-famille. »
Samuel : « Nous voudrions donc vous parler d’une tribu de canards. »
Léo : « La tribu des Mergini. »
Max : « Ce sont les canards marins. »
Samuel : « Je reprends depuis le début. Famille des Anatidés, sous famille des Anatinés, tribu des Mergini ou canards marins. »
Max : « Vous allez nous dire : ‘Mais pourquoi allez-vous nous parler des canards marins ? Vous êtes allés à la mer ?’ »
Léo : « On sait bien que c’est ce que vous pensez 🙂 »
Samuel : « Nous sommes même pas allés à la mer ! »
Max : « Nous avons eu une belle surprise au Grand Étang ! »
Léo : « Nous avons vu des Mergini ! »
Max : « Quatre ! Ou plutôt deux fois deux. »
Samuel : « Avez-vous remarqué que nous faisons durer le suspense ? »
Max : « On vous montre deux fotos… »
Samuel : « Attendez ! On me glisse dans l’oreillette que selon la Commission pour l’Avifaune Française, qui dépend du Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’oiseaux, il y a pas de sous-familles de tribu chez les Anatidés. »
Max : « Pas de sous-familles ? »
Samuel : « Aucune. Rien du tout. »
Max : « Tout les Anatidés sont comme ça en vrac ? »
Samuel : « Absolument. »
Max : « D’accord. Bien. Alors on a tout faux au début. »
Samuel : « Je le crains. »
Max : « Pfff ! Ça m’énerve ! Les scientifiques changent tout tout le temps ! A chaque fois ils pensent enfin détenir La Vérité et méprisent leurs prédécesseurs qui étaient dans l’erreur sans savoir que dans vingt ans ce sont eux qui seront dans l’erreur ! En plus, la famille, la sous-famille c’est moins faux que les grands taxons genre Oiseaux, Reptiles et tout ça ! Et l’espèce ! Que dire de l’espèce ? ÇA EXISTE MÊME PAS UNE ESPÈCE ! TOUT ÇA CE SONT DES CRÉATIONS DES ZOMS ! LA NATURE ELLE S’EN FICHE DE TOUT ÇA ! »
Léo : « Euh… Je propose que nous revenions aux harles huppés… »
Léo : « Alors ? Vous avez reconnu ? »
Max : « Mais si ! Vous savez ! »
Samuel : « Un Anatidé avec un long bec fin et crochu au bout ! C’est un Mergini ! »
Max : « Vous reconnaissez pas un harle ? »
Léo : « Même que c’est un harle huppé ! »
Samuel : « Mergus serrator, Anatidés ! »
Max : « Il y en a deux au Grand Étang. Ils sont arrivés le jeudi 31 octobre de l’an VI. »
Léo : « Pas sûr. Peut-être avant. »
Samuel : « Mais c’est nous qui les avons signalés les premiers ! »
Max : « Il y avait deux harles piettes aussi mais ils sont restés très loin. Bonome a fait quelques fotos mais il les a supprimées pour cause de mocheté. »
Samuel : « Nous allons commencer par vous présenter les harles huppés. »
Léo : « Comme tous les harles ils ont un long bec effilé. C’est caractéristique d’un régime alimentaire piscivore. »
Max : « Nous en avons vu un piscivorer 🙂 »
Léo : « C’était vendredi et il faisait très gris. »
Max : « Donc les fotos sont moches… »
Samuel : « Nous sommes retournés les voir samedi. Il faisait un peu moins moches. »
Max : « Par chance, ils ont décidé de s’installer sur la petite île juste au bord de Là Où Le Soleil Se Couche. »
Léo : « Nous avons donc pu les observer un petit moment. »
Max : « On vous montre ça 🙂 »
Léo : « On vous prévient qu’il va y avoir des tas de fotos parce que c’est pas tous les jours qu’on voit des harles huppés dans le secteur 🙂 »
Max : « Petit Sam, que nous disent vos fiches à ce sujet ? »
Samuel : « Un instant s’il vous plaît… Alors… 1991, 2003, 2006, 2009, 2011, 2011 aussi mais ailleurs et 2013… Ça fait seulement sept signalements de harles huppés dans les deux départements que nous arpentons assidûment. »
Léo : « Rholala ! La chaaance ! Nous sommes les 8èmes découvreurs ! »
Max : « Soyons justes Léo. Nous les avons pas découverts. C’est Romain H., de l’AVEN du Grand Voyeux qui nous les a signalés. »
Samuel : « Et on a travaillé en équipe avec Antoine. Il est gentil Antoine. »
Max : « Chers lecteurs, si vous connaissez pas Antoine c’est que vous connaissez personne du tout dans le petit monde des ornithologues de l’est francilien. Antoine, c’est un petit jeunot qui cavale partout pour voir des zoisos. Il met son vélo dans le train et zou ! Aux zoisos ! Tout le monde le connaît et il connaît tout le monde. »
Samuel : « Et il connaît drôlement bien les zoisos ! »
Léo : « On s’éloigne un peu du sujet là. »
Max : « Il fallait le dire Léo ! Il fallait le dire ! »
Léo : « Alors soyons précis. C’est bonome qui a repéré les huppés. Depuis le grand observatoire avec son gros zoom. Et Antoine a trouvé les piettes, là-bas dans le coin. »
Samuel : « Et vlan les harles ! »
Léo : « Revenons y aux harles ! »
Max : « C’est parti ! Comme nous vous l’avons dit plus haut, ils ont élu domicile sur la petite île. Après avoir pêché, ils vont se reposer sur la pointe située vers nous. C’est pratique pour fotoer. »
Samuel : « Avant de se coucher, ils s’étirent les ailes. »
Léo : « Puis ils se remettent les plumes en place avec le bec. »
Max : « C’est seulement après avoir fait tout ça qu’ils s’installent pour la sieste. »
Max : « Comme tout le monde, ils baillent… »
Léo : « Ils se grattent… »
Samuel : « Remettent quelques plumes en place… »
Max : « Et c’est parti pour la sieste 🙂 »
Léo : « Mais la sieste a pas duré longtemps. Ils sont retournés dans l’eau. »
Max : « Puis sont retournés sur la pointe de l’île pour refaire une courte sieste. »
Léo : « Voilà pour les harles huppés. »
Samuel : « On a oublié de parler de leur plumage ! »
Max : « Ah oui 🙂 C’est le plumage type femelle. On dit type femelle parce que les jeunes et les femelles ont le même type de plumage. »
Samuel : « Oui mais là ce sont probablement des juvéniles, des première année. »
Max : « Comment tu sais ça toi ? »
Samuel : « Leur iris est brun et non rouge. Brun c’est chez les jeunes. Les femelles ont les iris rouges. Tout le monde sait ça ! »
Max : « Tu savais ça toi Léo ? »
Léo : « Non. »
Max : « Comment il sait ça notre petit Sam ? »
Léo : « Il étudie plus que nous. »
Max : « Il a tout le temps le nez dans ses notes et il fait des fiches. Il a des fiches partout. Je sais pas comment il s’y retrouve dans ses fiches. »
Samuel : « On s’en fiche de mes fiches 🙂 Passons aux harles piettes si vous le voulez bien. »
Max : « Oui oui. J’ai été cherché la foto que bonome a publiée dans Faune IDF. Regardez un peu ce désastre… »
Léo : « On les reconnaît quand même ! C’est pas une foto d’art ! C’est une foto documentaire ! »
Samuel : « Les harles piettes ont été observés le jeudi et le vendredi matin. Après, plus aucune trace. »
Max : « On vous tiendra au courant pour les huppés. »
Léo : « Dites, on a déjà vu un harle piette cette année. »
Max : « Oui. Je vois. Tu veux qu’on remontre les fotos ? »
Léo : « Ben… Dans un article consacré aux harles… »
Max : « Montrons ! Montrons ! »
Samuel : « Lui, on l’avait vu en février je crois. »
Max : « Lui ? Tu es sûr ? »
Samuel : « A vrai dire, non. C’est type femelle. Peut-être un juvénile qui s’est égaré en chemin ou qui a traîné avant de migrer… »
Léo : « On retrouve chez ce harle un bec effilé. Il est pas très long mais il est bien plus fin que celui d’un canard. »
Max : « Et il est légèrement crochu au bout. »
Samuel : « Comme autre harle il y a… »
Max : « Le harle quint ! »
Léo : « Pfff ! »
Max : « Le harle édavidson ? »
Léo : « Pffffff !!! »
Max : « Le harle ésienne ? »
Samuel : « Rho les sapro-blagues ! »
Léo : « Tu vas plus jamais t’arrêter ? »
Max : « J’en trouve pas d’autres… »
Samuel : « Tant mieux ! Donc, comme autres harles, il y a le harle bièvre. »
Léo : « Signalé ce vendredi avec les huppés et les piettes. »
Max : « Signalé le matin. Personne l’a revu après… »
Samuel : « Mais nous en a déjà vus 🙂 »
Léo : « Ben oui 🙂 »
Max : « Commençons par la femelle. »
Léo : « Les femelles bièvres et huppées peuvent parfois être confondues. Alors étudions bien avec ces fotos très pédagogiques… »
Samuel : « Elles sont pas pareilles ! »
Max : « Écoutons quand même Léo. »
Léo : « Merci Maxou. La bièvre est normalement plus claire que la huppée. Chez les deux la tête est rousse. Chez la bièvre, la délimitation du roux est nette au niveau du cou. C’est roux puis beige. Hoplà ! Chez la huppée, il y a une transition douce entre le roux de la tête et le gris du cou. Et puis, la bièvre a le menton blanc. »
Max : « C’est tout ? »
Léo : « Ben… Le bec de la huppée est plus mince que celui de bièvre, surtout à la base. Mais ça, il faut avoir l’habitude. »
Samuel : « C’est étrange. La bièvre a une huppe plus fournie que la huppée. C’est pas logique ça. »
Léo : « Oui mais j’y suis pour rien 🙂 C’est comme le rougequeue noir qui est gris avec la queue orange 🙂 »
Max : « Monsieur bièvre est facile a reconnaître. Il est noir et blanc avec un fin bec rouge. »
Léo : « Harle huppé, harle piette, harle bièvre… »
Samuel : « Passons au harle couronné. »
Max : « Des détails sur le nombre d’observations petit Sam ? »
Samuel : « Seulement deux fois sur notre territoire. »
Léo : « Notre territoire ? Tu y vas fort là 🙂 »
Samuel : « Le territoire que nous explorons. »
Max : « Je précise que nous avons pas vu ce harle dans la région. Mais dans un parc ornithologique, le Royaume des Paons. »
Léo : « En résumé, nous pouvons dire que tous les harles sont huppés sauf le piette. »
Max : « Et en conclusion je dirais que les harles sont de très beaux zoisos 🙂 »
Samuel : « Nous sommes arrivés au terme de notre bulletin d’informations spécial harles. »
Léo : « Nous espérons qu’il vous a plu. »
Max : « Et nous vous disons à bientôt pour les informations du mois de novembre ! »