Max : « Bonjour à tous ! Soyez les bienvenus dans notre bulletin d’informations en très différé 🙂 »
Léo : « C’est à cause que monsieur Internet va pas là où nous étions en vacances. On a pas pu graver les articles ! »
Samuel : « On vous expliquera ça. Pour le moment, nous voudrions commencer par des remerciements. »
Max : « Ça nous tient à cœur. »
Léo : « Vraiment. »
Samuel : « On sait pas trop comment s’y prendre alors on va faire simple. »
Léo : « Comme des petizours. »
Max : « Françoise Vénérée, Monsieur Yves, nous vous remercions chaleureusement de nous avoir prêté votre cabane du Pays des Mamonites. »
Léo : « Merci beaucoup 🙂 »
Max : « Chère Framçoise, tu nous avais confié la mission d’étudier l’avifaune du jardin de la Villa Sainte-Anne. Eh bien nous pouvons dire que nous nous y sommes attelés dès notre arrivée ! »
Samuel : « Dès le réveil ! Tous les matins ! »
Léo : « Et le soir, en rentrant de nos inspections et jusqu’au coucher du soleil ! »
Max : « On a bien travaillé 🙂 Mais commençons par présenter ce jardin. »
Samuel : « C’est un très beau jardin ! Oulala ! »
Léo : « En plus il se trouve au sommet des Vaches-Noires ! Rhooo la chance ! »
Max : « Nous dispersons pas ! Présentons ! Léo, les fotos ! »
Max : « Que dire… Ce jardin présente deux pelouses rases. Trois si nous prenons en compte celle de la propriété là-bas. Il comporte quelques arbres appartenant aux Angiospermes et aux Gymnospermes… »
Léo : « Les feuillus et les résineux ou conifères. »
Max : « Merci Léo pour ces précisions. Il y a également des haies. C’est important les haies ! Il faut pas les négliger. Elles accueillent de nombreux Insectes et Arachnides qui sont une source de nourriture non négligeable pour les zoisos. »
Samuel : « Elles offrent également un abri aux plus petits d’entre eux. Le troglodyte mignon par exemple niche volontiers dans les haies. Il me semble même qu’il y en a un, de troglodyte, dans la haie juste sous la villa. »
Max : « Oui cher petit Sam. Mais on l’a pas fotoé ce troglo ! »
Samuel : « Zutalor ! Mauvais exemple. »
Léo : « Pour en terminer avec la présentation de ce magnifique jardin, précisons qu’il est bordé d’une pelouse haute sur l’un de ses côtés et qu’il est entouré de zones boisées. »
Max : « Ce qui fait une mosaïque de milieux de vie propice à la biodiversité ! »
Léo : « En conclusion de cette présentation nous pouvons dire que ce jardin est un très beau jardin 🙂 »
Max : « Et qu’il accueille de nombreux zoisos fussent-ils nicheurs ou de passage ! »
Léo : « On pourrait entamer la présentation de l’avifaune maintenant. »
Samuel : « On commence par qui ? »
Max : « Faisons simple. Les pigeons ramiers. »
Léo : « Oh oui ! Il y a un couple qui niche dans l’un des arbres étêtés ! »
Max : « C’est facile de savoir où ils nichent. Ce charmant petit couple est en train de bâtir ! »
Samuel : « Ils construisent leur petit nid douillet. »
Léo : « Pour faire des œufs ! »
Max : « Du coup, ils font des tas d’allers-retours avec une brindille dans le bec comme le montrent ces fotos. »
Max : « Précisons que les pigeons prennent qu’une seule brindille à chaque trajet. Ils sont tout à fait capables d’en trouver plusieurs et de les prendre dans leur bec mais ils le font pas. »
Léo : « C’est étrange. »
Samuel : « C’est comme ça chez les pigeons. Notons qu’il est probable qu’un autre couple se soit installé là-bas au fond à droite. »
Max : « D’autres Columbidés à signaler ? »
Léo : « Non. Les bisets sont rares et toujours en milieux ouverts : les champs, les prairies. Nous en vîmes peu durant ce séjour. Pas de tourterelles turques à signaler dans le jardin. »
Max : « Alors continuons avec des zoisos bien connus : les Corvidés. Petit Sam, que pouvez-vous nous en dire ? »
Samuel : « Il y a au moins une famille de corneilles noires ! Elles aiment se percher sur la tour de la villa d’en face. Les petits sont déjà grands et difficiles à distinguer des adultes mais ils continuent à demander du manger en agitant les ailes comme des juvéniles. »
Max : « Merci cher petit Sam. »
Samuel : « Je tiens à préciser que des geais des chênes passent plus ou moins régulièrement aux dessus des pelouses. Mais ils semblaient toujours en transit et firent aucune halte dans le jardin. »
Léo : « Nous les entendîmes cependant. »
Max : « Cher Léo, vous qui imitez si bien les zoisos, pourriez vous nous faire entendre le cri du geai des chênes ? Cri de mauvaise augure puisque les zoisos se comprennent entre eux et ce cri sonne l’alarme tout autour de lui ! »
Léo : « Je peux essayer de l’imiter 🙂 »
Max : « Merci Léo ! »
Samuel : « Rholala cousin Léo, tu imites drôlement bien les zoisos. »
Léo : « Merci petit Sam 🙂 »
Max : « Nous expliquerons pas ici que les geais aiment prendre des bains de fourmis. »
Léo : « Alors pourquoi tu en parles ? »
Max : « Je sais pas. J’aime bien voir les geais prendre des bains de fourmis. »
Samuel : « Cousin Max, il faut que tu expliques maintenant ! »
Max : « D’accord. Alors les geais recherchent des fourmilières et vont s’y installer. Les fourmis, dérangées, se défendent en aspergeant l’intrus avec l’acide formique qu’elles produisent dans leur abdomen. C’est justement ce qu’attend le geai ! Parce que les geais, comme tous les zoisos, peuvent avoir des parasites dans leurs plumes. Et ces parasites fuient l’acide formique. Du coup, le bain d’acide formique libère le geai de ses parasites. Même que si les fourmis vont pas assez vite, le geai peut en prendre et les poser là où il veut sur ses plumes. »
Léo : « Merci Max pour cet exposé interminable et soporifique 🙂 »
Max : « 🙂 Passons aux Turdidés. Cette famille comprend notamment les merles et les grives. »
Samuel : « Les merles sont assez nombreux. Nous vîmes jusque trois mâles simultanément. »
Max : « Trois mâles sur un même territoire cela donne généralement des conflits. »
Léo : « Oui mais rien de grave. Quelques chamailleries tout au plus ! Un mâle vole vers un autre en criant pour le faire fuir et le problème est réglé. »
Samuel : « On pourrait montrer un mâle quand même ! »
Max : « Et même plusieurs 🙂 »
Léo : « Comme vous le voyez les merles mâles aiment se percher 🙂 »
Max : « Le mâle est tout noir avec le bec et le tour de l’œil jaune. La femelle est marron foncé mais on a pas de fotos. »
Samuel : « Les merles sont plutôt insectivores. Ils se baladent souvent au sol pour chercher des insectes, souvent des fourmis. »
Max : « Vous voyez que ce mâle a un petit problème de plumes au niveau du plastron. Nous supposons qu’il a une dermite. »
Léo : « Nous vîmes aucune femelle mais nous eûmes l’occasion d’apercevoir des jeunes ! »
Samuel : « Ils se reconnaissent facilement. Ils ressemblent aux mâles mais sont marron avec des taches plus claires. »
Max : « Une foto serait plus parlante 🙂 »
Max : « La foto est pas très nette mais il se trouvait sur le muret tout là-bas au fond de la propriété d’en face. Alors vu depuis la villa, ça fait un peu loin. »
Samuel : « Cousin Léo, tu veux bien imiter le merle noir s’il te plaît ? »
Léo : « Le merle ? Mmmmm… D’accord. »
Samuel : « Bravo cousin Léo ! Bravo ! »
Max : « Puisqu’on en est aux chants… Les grives musiciennes… Elles arrêtent pas de chanter ! Le matin, la journée, le soir ! Du lever au coucher du soleil ! Elles s’arrêtent jamais ! »
Max : « Ah non Léo ! Pas les grives musiciennes ! J’en peux plus des grives musiciennes ! »
Léo : « Alors montre les fotos 🙂 »
Max : « La première était sur le cerisier à droite. La seconde se trouvait sur l’érable tout là-bas en face. »
Samuel : « Il y en a un peu partout. On les voit pas toujours mais on les entend bien. »
Léo : « On a vu au moins un juvénile. Je suppose qu’il y a au moins une famille. Probablement deux. »
Samuel : « C’est tout pour les Turdidés. Sauf si on place les Muscicapidés dans les Turdidés en en faisant une sous-famille comme ça se fait parfois. »
Max : « Les Muscicapidés c’est la famille des rougegorges familiers. Il y en a quelques uns. Il me semble avoir vu un juvénile avec un adulte. Mais je suis pas sûr. Ils étaient en vol. »
Léo : « C’est tout à fait possible. »
Samuel : « On a vu surtout des mâles chanteurs qui se perchaient pour chanter. »
Max : « Ils apprécient particulièrement les murets et la barrière juste en face. »
Samuel : « Cousin Léo… »
Léo : « Le rougegorge aussi ? Tu vas me demander de les imiter tous ? »
Samuel : « Tu imites tellement bien les zoisos… »
Max : « Oui, mais après il sifflote la nuit dans son sommeil et on peut plus dormir ! »
Samuel : « S’il te plaît cousin Max ! C’est pour Françoise ! »
Max : « Alors si c’est pour Françoise. Léo, nous t’écoutons ! »
Max : « Merci Léo. Continuons avec les Muscicapidés. »
Samuel : « On a eu une belle surprise le premier jour ! »
Léo : « On s’y attendait pas ! »
Max : « Nous rentrions d’une petite promenade aux pieds des falaises. Et nous le vîmes ! »
Samuel : « On le montre tout de suite ? »
Léo : « Oh oui ! »
Max : « C’est un gobemouche gris ! »
Léo : « On avait vu un juvénile un jour en Charentmaritimie. Mais là… »
Max : « Un adulte, juste là ! »
Léo : « Le lendemain on s’est rendu compte qu’il y avait une famille complète ! »
Samuel : « Deux adultes et deux petits ! »
Max : « Les adultes passent beaucoup de temps sur la barrière en face. Ils sont un peu loin mais avec des jumelles on peut bien les voir. »
Léo : « Ils sont sur la barrière puis font un tout petit vol, comme une boucle, et quand ils se reposent ils ont une proie dans le bec puis ils s’envolent avant de revenir. »
Max : « Ça, ça montre qu’ils nourrissent des petits. Un adulte garde pas sa proie dans le bec si c’est pour lui. Il gobe la mouche tout de suite. Gloub la mouche ! Si il s’envole avec du manger dans le bec c’est qu’il l’apporte à un petit. »
Léo : « Je dois l’imiter lui aussi ? »
Samuel : « Tu sais le faire cousin Léo ? »
Léo : « Je l’ai bien écouté. Je devrais y arriver. »
Samuel : « Rhoooo ! »
Max : « Mon Léo, tu m’impressionnes 🙂 »
Léo : « C’est parce que j’aime beaucoup les zoisos. »
Max : « 🙂 Passons aux mésanges. »
Samuel : « Il y a des charbonnières ! »
Max : « On les a bien entendues ! Surtout les petits qui piaillent pour avoir du manger ! »
Léo : « Si je dis pas des erreurs, il y a deux adultes et deux petits. »
Samuel : « Peut-être trois petits. »
Max : « Elles se baladent un peu partout mais on les voit surtout à gauche depuis la cuisine. »
Léo : « Nous avons assisté à une scène étrange. »
Samuel : « C’est un jeune. Ça se voit à son plumage. On dirait qu’il prend un bain dans un moule à tarte. »
Max : « On est pas allés voir si il y avait de l’eau dans le moule. Ce serait une bonne idée. Les zoisos aiment bien prendre des bains. »
Léo : « Quand ils ont pas d’eau, ils prennent des bains de poussière. »
Samuel : « On aurait dû aller mettre de l’eau ! »
Max : « On peut pas penser à tout petit Sam. »
Léo : « On a vu un autre juvénile faire des acrobaties sur le nichoir semi-ouvert. »
Max : « Sur cette foto, on dirait qu’il sort de chez lui mais c’est qu’une impression. Je pense qu’il a cassé une graine puis il s’est suspendu à l’envers, a visité et puis il est reparti. »
Samuel : « Ce genre de nichoir accueille plutôt les gobemouches ou les rougegorges. »
Léo : « Pour les mésanges il faut des nichoirs fermés avec des ouvertures de 32 ou 34 mm. 32 c’est pour les mésanges bleues, 34 pour les charbonnières. »
Max : « Pfff ! Elles s’en fichent ! En Charentmaritimie le même nichoir a accueilli des bleues l’an dernier et des charbonnières cette année ! »
Samuel : « Je sais ! On va offrir des nichoirs à Françoise et Yves ! Comme ça ils auront encore plus de zoisos. »
Max : « Petit Sam, bonome veut pas nous donner d’argent de poche. Ça fait des années que je négocie et il veut pas ! »
Léo : « Il nous offre tout ce qu’on veut. »
Samuel : « Et ce qu’on veut c’est aller en inspection voir des beaux zanimos 🙂 »
Léo : « Tu sais bien qu’il nous gâte Maxou. »
Max : « Et comment on fait pour offrir des nichoirs à François et Yves ? »
Léo : « Ben, on demande à bonome 🙂 »
Samuel : « Il sera d’accord ! »
Max : « Je vous laisse négocier. »
Léo : « Je m’en occupe. On reprend ? »
Samuel : « Avec les belles fotos de charbonnière juvénile ! »
Max : « Pour identifier les juvéniles, on se fonde sur le plumage. Avec un peu d’habitude, c’est facile. »
Léo : « Là, ça se voit aussi au bec. Regardez bien les commissures. Elles sont jaunes et plus larges que le bec lui même. C’est un reste du gigantesque bec que les tout petits ouvrent quand ils sont dans leur nid. Je suis sûr que vous avez déjà vu ce genre d’image. »
Max : « Le bec se réduit petit à petit. Là, on voit encore la large commissure jaune. »
Léo : « Voilà pour les charbonnières. C’est quoi la suite ? »
Samuel : « La mésange bleue ! On en a vu qu’une seule ! »
Léo : « J’en ai pas entendu… »
Samuel : « Tu as pas imité les charbonnières ! »
Léo : « 🙂 Alors je fais les charbonnières puis les bleues… »
Samuel : « Merci cousin Léo. »
Max : « Mais c’est pas tout en ce qui concerne les mésanges ! »
Léo : « Oulala non ! »
Samuel : « On a vu des nonnettes ! »
Léo : « Quatre ! »
Max : « Elles voletaient de branches en branches. Elles étaient pas faciles à fotoer. »
Léo : « Ce sont pas les plus belles fotos de bonome… »
Samuel : « Sur les deux premières fotos l’adulte a du manger dans le bec. »
Max : « Ce qui montre qu’il nourrit des petits ! C’était donc une famille ! »
Léo : « Rholala ! Il y a des tas de petits dans ce magnifique jardin ! »
Max : « Ce qui explique que les mésanges soient pas en bande mais en familles. »
Samuel : « C’est vrai ! Souvent les mésanges forment des bandes plurispécifiques comprenant des charbonnières, des bleues, des nonnettes et des longue-queues. »
Max : « Quand les jeunes sont capables de se nourrir seuls ! Même que les plus exploratrices sont les nonnettes, puis les longue-queues. Léo, as-tu entendu des longues-queues dans le jardin ? »
Léo : « Non. Mais il y a tellement de chants… »
Samuel : « On en a pas beaucoup vu pendant le séjour. Il me semble qu’en en a vu seulement à la Réserve du Grand Banc. »
Max : « Pas de longues-queues mais deux huppées ! »
Léo : « Là, bonome a carrément raté les fotos… »
Max : « On va demander à Arthur ! Il y en a une dans le jardin de Brindille ! Elle l’a déjà fotoée ! »
Samuel : « Bonne idée ! »
Max : « Je lui envoie un pigeon-électronique de ce pas ! »
Léo : « C’est la première fois qu’on voit des mésanges huppées ! »
Samuel : « Elles apprécient particulièrement les boisements de conifères. »
Max : « Ou les espaces mixtes dans lesquels les résineux cohabitent avec les feuillus. Elles sont bien ici. »
Samuel : « Ça fait quand même quatre espèces de mésanges ! Avec des petits de deux espèces ! »
Max : « C’est tout pour les Paridés. Passons aux Fringillidés, parfois appelés Fringilles. »
Léo : « C’est la famille du pinson des arbres, Fringilla coelebs. »
Max : « Rappelons que chaque espèce a un nom scientifique en deux parties. La première partie donne le genre, la seconde précise l’espèce. Un genre peut comporter plusieurs espèces. Léo, des exemples s’il te plaît ! »
Léo : « Pfff !!! Les mésanges ça marche pas. Elles appartiennent pas aux mêmes genres… Je sais ! Revenons aux Corvidés. Il y a la corneille noire qui s’appelle Corvus corone. Le corbeau freux, lui, porte le doux nom de Corvus frugilegus. On peut ajouter le choucas des tours : Corvus monedula. »
Max : « Trois espèces du même genre ! Le geai des chênes s’appelle lui Garrulus glandarius. Il appartient donc au genre Garrulus. Mais ces deux genres sont proches les uns des autres donc on les met dans la même famille dont le nom vient d’une espèce caractéristique. Là, c’est Corvus qui a donné Corvidés. »
Samuel : « Les Fringillidés sont donc les zoisos de la famille du pinson du genre Fringilla. »
Léo : « Le chant du pinson des arbres est facile à retenir. »
Léo : « Ça c’est le cri d’appel. Mais il y a le chant aussi. »
Max : « Chez les pinsons aussi il y a des jeunes 🙂 »
Léo : « Ils se nourrissent déjà seuls. »
Samuel : « Dites, vous pensez pas que nos lecteurs verraient mieux pourquoi on dit que ce sont des juvéniles si on montrait un mâle adulte ? »
Max : « Si ! »
Max : « Dans la famille Fringillidés nous vîmes également des chardonnerets rigolos. »
Léo : « Des chardonnerets élégants ! »
Max : « Des Pioupious 🙂 »
Samuel : « C’est notre ami Babbati qui a surnommé le chardonneret élégant Pioupiou. Parce qu’il en a recueilli un tout blessé un jour. Il l’a soigné, nourri puis l’a relâché. »
Max : « Les pioupious habitent pas le jardin. Ils font que passer. »
Léo : « Ceux-là – parce qu’ils étaient deux – ont fait une pause pour manger un morceau avant de reprendre leur route. »
Samuel : « On les a à peine vus. »
Max : « C’est tout pour les Fringillidés. »
Samuel : « On a vu un accenteur mouchet aussi ! »
Léo : « Lui, on l’a bien observé. Il se nourrit au sol, surtout dans la pelouse mais seulement quand elle est à l’ombre. Il prélève des vers ou des insectes. »
Max : « Il peut aussi chercher sa nourriture dans la litière. Pour ce faire il soulève les feuilles. C’est de là que lui vient son surnom de tourne-feuilles. »
Léo : « Voici un accenteur mouchet. »
Max : « Chez les adultes la tête est plus grise. »
Samuel : « Et si vous avez bien observé la commissure du bec, vous avez reconnu un juvénile. »
Léo : « Encore un petit ! »
Max : « Savez-vous que les accenteurs mouchets sont polygames ? »
Léo : « Oh non ! Tu vas pas encore raconter ça ! »
Max : « Ben si ! Nos lecteurs doivent savoir ! »
Samuel : « Raconte cousin Max ! »
Max : « Il arrive que les accenteurs vivent en groupe de quatre comprenant deux mâles et deux femelles. Les accouplements sont assez libres au sein du groupe. Mais le cas le plus fréquent est celui dans lequel il y a un mâle dit auxiliaire ou accessoire. Il vit pas vraiment avec le couple mais il en est jamais loin. Et il arrive que la femelle aille le voir pour se faire féconder, comme ça, vite fait et en toute discrétion. Du coup, les mâles sont méfiants. Et ils demandent à la femelle de montrer son croupion avant l’accouplement et ils le picorent un peu. Ça provoque un réflexe destiné à expulser le sperme d’un éventuel autre partenaire. Mais ça marche pas tout le temps. Et on peut pas savoir qui est le père biologique entre le mâle principal et le mâle accessoire. »
Léo : « C’est pas très ragoutant ton histoire. »
Max : « Hé ! J’y suis pour rien moi ! Je décris la réalité ! »
Léo : « Moi j’aurais plutôt parlé du plumage homochromique. »
Max : « Bah d’accord ! Et personne aurait rien compris ! Homochromique toi même ! »
Léo : « Max ! »
Samuel : « Dites, vous allez pas vous chamailler quand même ! »
Max : « Non, on va pas se chamailler. Léo, explique homochromique s’il te plaît. »
Léo : « C’est pas très difficile à comprendre. Les couleurs du plumage de l’accenteur mouchet ressemblent aux couleurs des feuilles mortes reposant sur le sol. Surtout dans les zones ombragées qu’il affectionne particulièrement. C’est tellement pareil comme couleur que bonome arrive pas à fotoer ! L’appareil comprend pas où commence le zoiso et où commence le support. »
Max : « Merci Léo. »
Samuel : « Tu imites l’accenteur s’il te plaît ? »
Léo : « Si Maxou est d’accord. »
Max : « Bien sûr que je suis d’accord ! Je l’ai dit tout à l’heure ! Mais tu sifflotes pas cette nuit s’il te plaît Léo. »
Léo : « Tu sais bien que je peux pas te l’assurer. J’irai dormir dans le bureau si je te réveille. »
Samuel : « J’irai avec toi ! L’accenteur maintenant ! »
Samuel : « J’aime bien quand tu imites les zoisos. On se croirait en inspection dans la nature 🙂 »
Max : « On a pas dit la famille de l’accenteur ! C’est un Prunellidé. Il y a que deux espèces en France : l’accenteur mouchet et l’accenteur alpin. Et, à ma connaissance, cette famille comprend qu’un seul genre, Prunella. »
Léo : « Merci Maxou. Ensuite on a vu une fauvette à tête noire. Mais très fugacement. »
Max : « Au championnat du monde des fotos moches, bonome a toutes ses chances avec celle de la fauvette à tête noire 🙂 »
Samuel : « Il en avait fait une belle au Royaume des Sternes. »
Léo : « Je m’en souviens ! On pourrait la mettre pour illustrer. »
Max : « Si et seulement si on précise bien que c’est une image d’archive. »
Samuel : « Oui cousin Max. »
Léo : « Quoi d’autre… »
Samuel : « Les zoisos des bois ! »
Léo : « Oui ! »
Max : « Petit Sam parle des zoisos des bois parce que les deux espèces que nous allons vous présenter maintenant s’observent surtout dans les zones boisées. »
Léo : « La première de ces deux espèces, on a su qu’elle était là sans même la voir. »
Samuel : « Dès que nous sommes arrivés. Bonome a attaché notre monture, il a observé la base d’un tronc d’arbre et a souri. »
Max : « Nous, on avait pas vu alors il nous a montré. »
Max : « Voilà 🙂 »
Samuel : « Grâce à cette noisette à l’écale éclatée coincée dans l’écorce d’un arbre, nous savions qu’il y avait des sittelles torchepots dans le secteur. »
Léo : « La sittelle torchepot est un très beau zoiso. »
Max : « Elle coince la noisette dans l’écorce et ensuite elle éclate l’écale à coup de bec. Quand l’écale est cassée la sittelle peut se régaler en mangeant l’amande. »
Samuel : « Je rappelle que les mots écale et amande s’applique à tous les fruits à coques. L’écale est la partie dure souvent appelée… Comment on appelle l’écale déjà ? »
Léo : « La coque ? »
Max : « L’écale s’appelle l’écale et puis c’est tout ! »
Samuel : « Et à l’intérieur il y a l’amande. Ça s’appelle une amande même si c’est une noisette ou une noix. »
Max : « L’amande est vraiment une amande chez l’amandier. Mais sinon c’est quand même une amande. »
Léo : « La sittelle torchepot est un zoiso qui vole assez peu. Elle volette d’arbres en arbres ou de branche en branche. Mais la plupart du temps elle se déplace en marchant sur l’écorce. »
Samuel : « C’est, à notre connaissance, le seul zoiso qui peut se déplacer la tête en bas. »
Léo : « Son chant est également assez facile à reconnaître. »
Léo : « Le cri d’appel est encore plus facile à reconnaitre. »
Samuel : « Cousin Max, pourriez-vous rappeler à nos lecteurs l’origine de torchepot ? »
Max : « Je peux 🙂 La sittelle occupe généralement des nids de pics inoccupés. Mais l’ouverture de ces nids est trop grande pour elle. Alors elle en réduit le diamètre de l’ouverture avec de la boue. »
Léo : « Je vois pas bien le rapport avec torchepot… »
Max : « Bah, à vrai dire, moi non plus 🙂 »
Samuel : « Alors passons à un autre zoiso des bois. »
Léo : « Ce qui est étrange c’est que c’est un zoiso des jardins d’après son nom. »
Max : « Nous parlons bien évidemment du grimpereau des jardins. Il existe bien un grimpereau des bois mais il est très rare oulala ! »
Samuel : « Le grimpereau des jardins a un comportement semblable à celui de la sittelle. Lui aussi vole peu. Il passe d’un arbre à un autre en quelques coups d’ailes. Et il arpente l’écorce à la recherche d’Insectes, d’Arachnides et de Myriapodes dont il se délecte. »
Max : « Mais lui avance pas la tête en bas. »
Samuel : « Il avance en spirale en faisant des petits bonds saccadés. Il est très difficile à fotoer. »
Léo : « Sur cette première série de fotos il est très loin. Mais on voit bien son bec en allène. »
Max : « La forme particulière de ce bec permet au grimpereau d’attraper les petits Arthropodes cachés dans les profondeurs de l’écorce. »
Léo : « On voit mieux ce charmant petit zoiso sur cette seconde série de fotos. »
Samuel : « Cousin Léo, savez-vous l’imiter ? »
Léo : « Pas très bien. Je l’imite avec un fort accent petitoursien… »
Samuel : « J’ai pas entendu l’accent moi 🙂 »
Max : « Nous terminerons les petits zoisos avec un pouillot. »
Léo : « Enfin, on pense que c’est un pouillot. »
Max : « Les pouillots, on les reconnaît à l’oreille. »
Samuel : « Précisons qu’il existe trois espèces fréquentes : le véloce, le fitis et le siffleur. »
Max : « Le pouillot de Bonelli est pas si rare que ça. »
Léo : « Mais ils se ressemblent tous ! »
Samuel : « Par contre leurs chants sont bien spécifiques. »
Max : « Sauf que là, on l’a pas entendu ce pouillot ! Et en plus c’est un juvénile ! »
Léo : « Je pense quand même que c’est un pouillot véloce. J’aurais reconnu le chant du fitis. »
Max : « Parmi tous les chants du jardin ? »
Léo : « Pas sûr… »
Samuel : « Dire que c’est un pouillot c’est déjà pas mal. »
Max : « Tu as raison petit Sam. Voilà donc pour les petits zoisos qui fréquentent le jardin. Mais c’est pas fini pour autant ! »
Léo : « Il y en a quelques uns un peu plus grands. »
Samuel : « Comme Picpic ! »
Max : « Picpic c’est le pic vert ! Il y en a un couple ! On les a vus traverser le jardin en volant ! »
Léo : « Ils viennent un peu se nourrir sur les troncs des arbres du jardin. »
Samuel : « Par contre, on sait pas où ils nichent. »
Max : « On peut pas tout savoir. Montrons madame Picpic. »
Léo : « Peut-être vous demandez-vous comment nous savons que c’est madame. »
Max : « C’est pas très difficile. La moustache est entièrement noire. Chez le mâle, il y a du rouge dans la moustache. »
Samuel : « Donc c’est bien madame Picpic. »
Max : « Les Picpics se nourrissent principalement au sol. »
Léo : « Ils plantent leur puissant bec dans le sol pour en retirer des vers ou des Arthropodes. »
Samuel : « Ils leur arrivent cependant se grimper le long des troncs pour se nourrir. »
Max : « Mais ce sont surtout les pics épeiches qui s’observent sur les troncs. »
Léo : « Nous sommes malheureusement pas en mesure de vous présenter le pic épeiche. »
Samuel : « Il a fait un seul passage dans le jardin et bonome a pas réussi à le fotoer. »
Léo : « Les pics communiquent entre eux par le chant mais également en tambourinant contre les troncs avec leur bec. »
Max : « Ils ont un squelette crânien particulier qui leur permet de supporter les fortes accélérations qui accompagnent le tambourinage. »
Léo : « Ce squelette doit également permettre au cerveau d’encaisser les chocs lors des coups de bec. »
Samuel : « Parce que les pics se servent beaucoup de leur bec. Notamment pour creuser leur nid, appelé loge, dans le tronc des gros arbres. »
Léo : « Mais ils déménagent chaque année. »
Max : « Ce qui fait que leurs loges se libèrent rapidement et d’autres zoisos peuvent s’y installer comme les mésanges, les sittelles et bien d’autres encore. »
Léo : « Nous aurions bien d’autres choses à dire sur les pics mais on peut pas tout dire. »
Samuel : « Les adaptations au déplacement le long des arbres ! C’est important et nous devons en parler ! »
Max : « Nous t’écoutons petit Sam. »
Samuel : « Les pics ont quatre doigts. Sauf le pic tridactyle. Mais ces doigts ont une répartition originale. Chez la plupart des zoisos, trois sont tournés vers l’avant et le quatrième est tourné vers l’arrière. Chez les pics, il y a deux doigts vers l’avant et deux doigts vers l’arrière. C’est mieux pour grimper. Surtout que les doigts sont presque de taille égale. Les plumes de la queue, appelées rectrices, sont très solides. Comme ça, les pics peuvent s’appuyer contre le tronc avec les rectrices. »
Max : « Merci petit Sam. Léo, tu parlais de la communication chez les pics. Pourrais-tu nous imiter Picpic ? »
Léo : « Picpic, on dirait qu’il rigole pour se moquer de nous. »
Max : « Merci Léo. Vous pensez qu’on peut illustrer le pic épeiche avec les fotos que bonome a prises au Royaume des Sangliers ? »
Samuel : « Rho oui ! »
Léo : « Tu précises bien que ce sont des archives Maxou. »
Max : « D’accord. »
Léo : « Il nous reste une seul zoiso à présenter. On l’a pas beaucoup vu mais il fait des passages quand même. »
Samuel : « Pour le voir, il faut lever les yeux. »
Max : « C’est un faucon. Probablement une crécerelle. C’est le roi du vol stationnaire. Grâce à sa perception dans l’ultra-violet elle repère bien les petits rongeurs. »
Léo : « Il faut dire que les petits rongeurs sont pas très malins. Ils font pipi partout pour marquer leur chemin. »
Samuel : « Or, l’urée contenue dans l’urine, émet dans l’ultra-violet. Donc la crécerelle a juste à suivre la piste toute fraîche pour retrouver le petit rongeur. »
Max : « Ah oui ! On dit LA crécerelle parce que c’est féminin même si c’est un mâle. Mais on dit bien UN faucon. »
Léo : « Et bien voilà, nous voici au terme de notre présentation de l’avifaune du jardin de la Villa Sainte-Anne. »
Max : « Il nous reste à parler des Mammifères. »
Samuel : « Il y a bien évidemment des lapins. »
Léo : « Une famille complète, avec des petits. »
Max : « Et il y a des écureuils roux 🙂 Ils sont mignons les écureuils roux. »
Léo : « Ils viennent manger sur la pelouse, au pied du conifère sur la pelouse. »
Samuel : « Les écureuils se nourrissent volontiers des graines des Gymnospermes. »
Max : « Des amandes des fruits à coques aussi. Eux peuvent pas donner de coups de bec pour écaler la noisette. Ils font une fente verticale avec leur dents puis quand ils peuvent ils écartent fort avec leurs petites pattes antérieures pour casser l’écale en deux. Ensuite ils se régalent de l’amande. »
Samuel : « Et puis on a vu une fouine. Ou bien une martre. Elle se balade le soir. Même que la famille de corneilles lui a crié fort dessus ! »
Max : « Le problème est que bonome a pas fotoé. »
Léo : « Si, il a fotoé. Mais la carte mémoire de l’appareil était dans l’ordinateur. »
Max : « Oui ben on a pas de foto quand même. »
Léo : « Cette fois nous avons terminé de parler des zanimos. »
Samuel : « On peut dire que la faune est bien variée ici. »
Max : « Et nous avons même pas étudié les Insectes ! »
Léo : « On peut pas tout faire. »
Samuel : « Et puis le soir le soleil se couche. »
Max : « Et c’est très beau. »
Léo : « Mais comme ça, c’est encore plus beau 🙂 »
Max : « Et puis quand le soleil se couche, la lune se lève. »
Samuel : « Et c’est très beau aussi. »
Léo : « La lune, on la préfère comme ça nous. »
Max : « Cette fois c’est vraiment terminé. On a plus rien à dire sur le jardin. Ce fut une affaire rondement menée 🙂 »
Samuel : « Il faut faire la conclusion ! »
Max : « Léo, je te laisse la parole. »
Léo : « On conclusion nous pouvons dire que ce jardin est un très beau jardin 🙂 »
Chers Françoise et Yves, nous vous remercions encore de nous avoir prêté votre cabane au Pays des Mamonites. Maintenant vous savez ce qu’on voit quand on y va 🙂
Et pour ceux qui veulent lire, ou relire, nos aventures géologiques aux Vaches-Noires, il suffit de cliquer juste en dessus.
Bonjour Denis et Sylvie 🙂
Bien sûr qu’il a raison Léo 🙂 Françoise Vénérée nous avait dit que vous aimiez observer les zoisos du jardin. Alors on a bien étudié en espérant vous aider. Nous sommes naturalistes nous 🙂 Je me souviens pas avoir vu de verdier d’Europe pendant notre séjour en Normandie… Le grosbec casse-noyaux… Rhooo la chance ! Nous, on l’a jamais vu. Le bouvreuil pivoine on l’a vu une seule fois. Mais on a pas de fotos… Bonome en a lui. Je vais lui transmettre que vous pensez que les fotos sont magnifiques. Il ronchonne toujours parce qu’il les trouve bof. Toutes ses fotos il les trouve bof. Il nous énerve ce bonome ! Pfff !
Merci beaucoup pour votre commentaire. Nous vous souhaitons des tas de belles observations naturalistes.
Bonjour les petizours !
Nous venons très souvent dans la même cabane de nos amis Françoise vénérée et Monsieur Yves. Quel merveilleux reportage vous avez accompli ! En quelques jours vous avez repéré presque tous les zoisos que nous avons identifiés au fil du temps. On y a vu aussi des verdiers, un grosbec casse-noyaux et un bouvreuil pivoine. Les fotos sont magnifiques. Léo a raison : ce jardin est un très beau jardin. Notre conclusion à nous : ce blog est un très beau blog.
Denis & Sylvie
Bonjour Arthur 🙂
On est pas d’utilité publique nous 🙂 Et il me semble que le jardin de Brindille que tu fréquente assidûment accueille lui aussi des tas de zoisos et de zanimos. Rho la chance aussi 🙂
Nous te serrons chaleureusement la patte. Gratouillis à Brindille.
Max, Léo et Samuel
Hello les petizours !
Merci pour ce nouvel article super hyper trop bien 🙂 C’est une véritable encyclopédie résumant les zoisos des jardins qu’on devrait tous apprendre par coeur 🙂 Vous devriez être reconnus « d’utilité publique » par le Ministre des Zoisos et des Zanimos 🙂 Bravo à Mme Françoise vénérée et Monsieur Yves pour leur jardin magnifique, et qui accueillent tant de zanimos, rhoo la chaance 🙂
Serrage de pattes à tous trois et respect au grand Chevalier non scolopacidé 🙂
Arthur