Compte-rendu du 18 Septembre, An IV
Dans la cabane du chevalier…
Max : « Samuel ! Léo ! »
Samuel : « Oui cousin Max. »
Léo : « Que pouvons-nous faire pour toi ? »
Max : « Vous voulez m’aider à graver mon blog ? »
Léo : « Tu en es où ? »
Max : « J’ai fini les Alpes. »
Samuel : « J’ai tout lu 🙂 C’était bien l’Alpinologie… »
Léo : « On a vu des beaux zanimos… »
Max : « Ben oui… »
Léo : « Donc Boris est parti. »
Max : « Il fallait bien… »
Léo : « On a fait une belle fête. Tu vas la raconter ? »
Max : « Je suis trop en retard. Et puis on a bien rigolé pendant la fête mais après c’était triste quand on s’est dit au revoir. J’ai pas envie de raconter. »
Samuel : « Mais il a donné des nouvelles ! Son chevalier est très gentil avec lui. »
Léo : « Et puis il arrête pas d’inspecter. Il doit pas aller à la schola, lui. »
Max : « Oui… »
Samuel : « Qu’est ce qu’on a fait après les Alpes ? »
Max : « On a décidé de moins inspecter pour que je rattrape un peu mon retard. »
Léo : « Oui… On a pas bien tenu notre résolution… »
Samuel : « Au début si 🙂 »
Léo : « Après les Alpes… C’est pas à ce moment qu’on a vu les cigognes au Petit Royaume Sauvage ? »
Max : « Si 🙂 J’ai choisi quelques fotos. Vous voulez les voir ? »
Samuel : « Ben oui ! »
Léo : « Montre nous ça… »
Léo : « Les cigognes… »
Samuel : « Ciconia ciconia, Ciconiidés. Si je me souviens bien il y en avait 27. »
Max : « Oui petit Sam. »
Léo : « C’était quand ? »
Max : « Le 18 septembre de l’an IV. »
Léo : « Des migratrices précoces qui se reposaient en chemin. »
Max : « Quand on s’est approchés un peu, elles se sont envolées. »
Léo : « Bonome est allé voir si elles étaient juste dans le champ plus loin. »
Max : « Et c’était encore mieux que ça ! »
Samuel : « Elles étaient sur l’arbre mort ! Tu as les fotos ? »
Max : « Ben oui ! »
Léo : « Tu devrais les mettre en grand. Pas dans un tableau. »
Max : « Bonne idée ! Elles sont belles les fotos de bonome… »
Samuel : « Tu sais bien ce qu’il répondrait si tu le lui disais. »
Max : « Oulala oui ! Je connais par cœur ! »
Léo : « On s’en fiche nous, que d’autres fotoeurs fassent de plus belles fotos que lui. Nous on les aime par ce que ce sont les siennes et puis parce qu’on a vu en vrai. »
Samuel : « Si je me souviens bien, les cigognes étaient aussi sur les grands poteaux électriques. »
Max : « Oui oui. Mais je mets pas ces fotos là. Bonome aime pas quand on voit des objets techniques. »
Léo : « Il a raison. Surtout qu’il a encore avancé pour retrouver toutes les cigognes. »
Max : « Il avançait, avançait… »
Samuel : « Alors qu’il faisait déjà un peu sombre. »
Léo : « Il y avait les beaux nuages… »
Le ciel | Les nuages |
Max : « Et puis on les a vues… »
Léo : « Tu as choisi une des belles fotos ? »
Max : « Une seule. Celle-là…
Léo : « Rhoooo ! »
Samuel : « J’en ai encore des frissons… »
Max : « On bougeait plus. »
Léo : « On est restés combien de temps comme ça ? »
Max : « Le temps que les cigognes s’inquiètent plus de notre présence. »
Samuel : « Le chevalier est parti tout doucement en reculant. »
Léo : « Il faisait sombre mais on voulait pas rentrer. »
Max : « Surtout bonome. J’ai cru qu’il allait redevenir sauvage. Il regardait bizarrement le petit bois. »
Samuel : « Et on a vu le ciel… »
Léo : « Des fois je me dis qu’on a de la chance qu’il nous ait appris à bien regarder. »
Max : « On aurait pas vu la beauté sinon… »
Samuel : « La beauté du ciel, tout simplement… »
Léo : « Tu montres les fotos ? »
Léo : « Je me demande bien ce que tu vas écrire avec ça. »
Max : « Rien. Il y a rien à dire sur la beauté du ciel. Le lecteur regarde et c’est tout. Soit il est sensible à la beauté et il rêve devant la foto. Soit il est pas sensible et je suis triste pour lui. »
Samuel : « Oui… Mais nous on l’a vu en vrai. On a les souvenirs aussi. »
Max : « Le lecteur aussi a des souvenirs. Pas de ce ciel là. Mais lui aussi il a du ciel dans sa tête. Tout le monde a déjà vu le ciel. »
Léo : « Vous pensez que tout le monde a déjà eu des frissons en voyant le ciel ? »
Max : « Je peux pas savoir. Je suis pas tout le monde. »
Samuel : « C’est tellement bien de regarder les nuages… »
Léo : « Avec un petit vent qui nous caresse les joues… »
Max : « Et on comprenait pas pourquoi bonome attendait en regardant l’orée du Petit Bois… »
Léo : « Il espérait… »
Samuel : « On a pas été déçus 🙂 »
Max : « Le petit chevreuil… »
Léo : « Il était pas si petit que ça… »
Samuel : « Il était loin… »
Max : « Mais on l’a vu ! »
Léo : « Les cigognes, le ciel, le chevreuil… »
Max : « Pour une petite inspection de fin de journée… »
Samuel : « C’était biiiieeeeennnn ! »
Max : « Bonne petite inspection 🙂 »
Léo : « C’est là qu’on a vu la paille ? »
Max : « Pas tout de suite. Avant il y a eu le brouillard du soir… »
Léo : « Le ciel est trop clair ! »
Samuel : « Il faisait plus sombre que ça ! »
Max : « Ça doit être de la surexposition du cadrage de la focale avec le zoom. »
Léo : « Bien essayé Maxou ! »
Max : « C’est pas ça ? »
Léo : « Pas du tout 🙂 »
Max : « Je comprends rien au langage de la foto moi. Et j’ai mal recadré… »
Samuel : « Tu peux pas tout savoir cousin Max. Tu es naturaliste toi, pas fotoeur. »
Max : « Merci petit Sam. C’était après la paille. »
Léo : « C’était rigolo ! »
Samuel : « Et très beau ! »
Max : « On doit avoir trop de beauté dans les yeux. On dit toujours que c’est très beau. »
Léo : « C’est pas vrai ! Parfois on dit que c’est magnifique 🙂 »
Samuel : « Montre les fotos cousin Max s’il te plaît. »
Max : « Les voilà ! »
Léo : « Là, on avait plus des excuses pour rester encore. »
Samuel : « Et le chevalier voulait pas rentrer. »
Max : « Il veut jamais rentrer… »
Léo : « Alors on s’est arrêtés Là Où Le Soleil Se Couche. »
Max : « Pour voir le soleil se coucher 🙂 »
Léo : « C’est ce jour là qu’il a fait des tas de fotos avec différents réglages ? »
Max : « Oui. Pour rester plus longtemps. »
Samuel : « Vous vous souvenez des couleurs ? »
Léo : « Qui pourrait oublier ça ? Tu as réussi à choisir des fotos ? Il y en avait bien une centaine non ? »
Max : « A peu près… J’en ai gardé cinq. La première, à notre arrivée…
Léo : « C’est pas la plus belle… »
Max : « C’est celle de notre arrivée. Je vous rappelle qu’on est restés bouches bées. »
Samuel : « Mais après c’était encore mieux ! »
Max : « Comme ça ? »
Léo : « Rhoooo oui ! »
Max : « Et c’était de mieux en mieux. »
Samuel : « De plus en plus sombre mais de plus en plus beau. »
Max : « J’ai gardé trois fotos seulement… »
Léo : « Tu vas encore faire aucun commentaire ? »
Max : « C’est pas la peine. Dans ces moments là ça sert à rien de parler. Le silence suffit… »
Samuel : « Alors on fait silence… »
Léo : « Chuuuuut… »