168 – L’arrivée dans les Alpes

Le 5 août, An IV

Max : « Bonome, si tu nous aimes plus il faut nous poubeller. »

Le chevalier : « Je ne vous aime plus ? Mais pourquoi vous poubellerais-je ? »

Max : « Parce que tu nous aimes plus. »

Le chevalier : « Max, je t’interdis de dire ça ! Je t’interdis même de le penser ! »

Max : « Tu m’interdis rien du tout. Tu nous aimes plus et puis c’est tout ! »

Le chevalier : « Comment peux-tu imaginer ça mon petitours ? N’avez vous plus de câlins ? »

Max : « Si. »

Le chevalier : « Plus de bisous ? »

Max : « Si. »

Le chevalier : « Je ne chahute plus avec vous ? »

Max : « Si si. »

Le chevalier : « Et ne vous raconte-je pas d’histoires le soir ? »

Max : « Raconte-je ? Ça se dit raconte-je ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas. J’en perds mes mots… Mon petitours veut que je le poubelle… »

Max : « Parce que tu nous aimes plus. »

Le chevalier : « Explique toi Maxou. »

Max : « Ça fait presque une semaine. »

Le chevalier : « Presque une semaine ? »

Max : « Presque une semaine qu’on est pas allés en inspection ! »

Le chevalier : « Ah ! Ça n’est que ça ! »

Max : « Que ça ? Alors toi ! On est des petizours naturalistes nous ! Et on a un cousin à former ! Comment on fait nous, si tu nous emmènes pas en inspection ? »

Le chevalier : « J’allais vous en parler ce soir. »

Max : « Pfff !!! Ce soir ? Donc aujourd’hui on sort pas ! Ben d’accord. Je vais me poubeller. Adieu bonome. »

Le chevalier : « Poubelle toi si tu veux. Mais tu ne sauras jamais quelle surprise je vous ai réservée. »

Max : « Une surprise ? Tu as une surprise pour nous ? »

Le chevalier : « Oui mon petitours. Mais je te laisse te poubeller. »

Max : « Tu vas arrêter avec ta poubelle bonome ? Tu vas pas bien dans ta tête toi ! J’appelle les cousins ! LES COUSINS ! VENEZ VIIIIITE !! BONOME A UNE SURPRISE POUR NOUS ! »

Le chevalier : « Mais il n’a plus de tympans… Max vas-tu perdre cette habitude de crier comme ça ? »

Max : « Non bonome. »

Léo : « On arrive ! »

Boris : « On est là ! »

Samuel : « Une surprise ? »

Max : « Oui, une surprise… Bonome, nous t’écoutons… »

Le chevalier : « Comme me l’a fait remarquer Max, sans aucune exagération, nous ne sommes pas beaucoup sortis ces derniers jours. »

Max : « J’ai rien exagéré du tout ! »

Le chevalier : « Non. Tu voulais que je vous poubelle puisque je ne vous aime plus. »

Léo : « Ah oui ! Quand même ! »

Samuel : « Cousin Max a fait fort ! »

Boris : « Nous poubeller ? »

Le chevalier : « Oui, c’est comme ça qu’il a entamé la discussion. »

Max : « Max a fait ci, Max a fait ça ! ET LA SURPRISE ALORS !!! »

Le chevalier : « Nous partons en vacances demain matin. »

Max : « En vacances ? On retourne en Charentmaritimie ? »

Le chevalier : « Non Max. »

Max : « En Normandie ? »

Le chevalier : « Non Max. »

Max : « On retourne à Roubignolle ? »

Le chevalier : « Non Max 🙂 »

Max : « Non Max ! Non Max ! Non Max ! On va où alors ? »

Le chevalier : « Mmmmm… J’ai envie de faire durer le suspense… »

Max : « Bonome, dis nous s’il te plaît ! On va faire la crise cardiaque sinon… »

Le chevalier : « Vous n’avez pas de cœur ! »

Max : « QUOI ? PAS DE CŒUR ? Nous sommes la générosité même ! Pas de cœur ! Mais que ne faut-il pas entendre ! »

Léo : « Max, bonome parlait du myocarde, le muscle creux qui met le sang en mouvement chez beaucoup de zanimos. On a pas ce viscère nous. »

Max : « Mouai… Bon, ça suffit le suspense. On va où bonome ? »

Le chevalier : « Nous allons dans les Alpes 🙂 »

Max : « Dans les Alpes ? Comme dans ‘le Mont-Blanc est le sommet des Alpes’ ? »

Le chevalier : « Tout à fait 🙂 »

Samuel : « On va voir le Mont-Blanc ? »

Le chevalier : « Nous le verrons 🙂 »

Boris : « Vous allez à la montagne ? Je viens avec vous ? »

Le chevalier : « Tu viens 🙂 »

Max : « Rholala ! On va dans les Alpes ! Léo tu te rends compte ? »

Léo : « Oui. »

Max : « Léo ! On va à la montagne et on va voir le Mont-Blanc ! C’est pas tout le monde qui a vu le Mont-Blanc ! Ça te fait pas plaisir ? C’est pas une belle surprise ça ? »

Léo : « Si Max. »

Max : « Léo, qu’est ce qui ne va pas ? Tu as la maladie ? »

Léo : « Ben… »

Le chevalier : « Tu peux leur dire Léo. »

Max : « Dire quoi ? Léo, qu’as-tu à nous dire ? »

Léo (baissant la tête) : « Je le savais moi, qu’on allait dans les Alpes. »

Max : « Tu le savais ? Comment ça tu le savais ? »

Léo : « J’avais deviné. Vous vous souvenez du rêve de Boris avec Tante Yvonne ? »

Samuel : « Je comprends ! Tante Yvonne a montré l’ouverture d’un océan, sa fermeture et la formation d’une chaîne de montagne à Boris pour qu’il comprenne plus tard. »

Léo : « Oui. C’est là que j’ai compris. Et puis je me suis retrouvé seul avec bonome. »

Max : « Tu nous as envoyé préparer les affaires ! »

Léo : « Oui. J’ai demandé à bonome si le rêve c’était parce qu’on irait dans les Alpes. Et j’ai demandé si Boris viendrait. Et il a dit oui. Mais il m’a demandé de garder le secret. »

Max : « De garder le secret ? Avec nous ? Tes cousins ? »

Léo : « Maxou, juste après on a parlé des secrets et tu as dit qu’il fallait jamais les répéter. A personne. »

Samuel : « C’est vrai. Je m’en souviens. »

Max : « Oui, c’est vrai. »

Léo : « Alors je vous ai rien dit… »

Max : « Tu as eu bien raison Léo. Il faut pas répéter les secrets. »

Samuel : « Je suis fier de toi cousin Léo. Je sais pas si j’aurais tenu moi. »

Léo : « Vous m’en voulez pas ? »

Max : « Ben non. Petit Sam a raison d’être fier de toi. Moi aussi je suis fier de toi. »

Léo : « Je suis soulagé alors. J’avais peur que vous m’en vouliez. Et puis c’est pas bien de connaître un secret. Je veux plus connaître de secret moi. »

Max : « Pauvre Léo. Mais on va dans les Alpes ! Tu te rends compte ? »

Léo : « Ouiiiii 🙂 Et Boris viens avec nous ! »

Boris : « Rholala ! »

Max : « Bon, les cousins, il faut préparer les affaires. Vous connaissez le paquetage maintenant. On fait en binômes ! Euh… Bonome, en fait, on va où ? »

Le lendemain matin…

Le chevalier : « Mes petizours ! Réveillez vous ! »

Les petizours : « ZZZZzzzz ZZZZzzzz… »

Le chevalier : « Mes petizours ! »

Max : « Ondorencor… »

Le chevalier : « Moi je suis prêt. Je pars. »

Max (qui se redresse d’un coup dans le lit) : « Tu partirais sans nous ? »

Le chevalier : « Je m’en voudrais de vous tirer du lit pour aller dans les Alpes. »

Max : « Léo, Samuel, Boris ! Nous partons dans 12 secondes ! »

Un clignement d’œil plus tard les petizours sont prêts, les sacs sur le dos.

Max : « Bonome, tu pourras mettre notre lit dans ton sac s’il te plaît ? »

Léo : « Et notre pochette aussi. »

Samuel : « Les jumelles y sont déjà. »

Max : « Je crois qu’on a tout. Tu es prêt Boris ? »

Boris : « Oui, je suis prêt. Alors on est partis ! »

Quelques heures plus tard, Léo sort la tête de la poche…

Léo : « Ça va bonome ? »

Le chevalier : « J’espérais un peu de compagnie pendant cette longue chevauchée. »

Léo : « Oui, je me doute mais hier soir on était tout énervés alors on a pas réussi à dormir. »

Le chevalier : « Oui, je vous ai entendu chahuter. »

Léo : « On t’a empêcher de dormir ? »

Le chevalier : « Non. Mon Léo, je te remercie d’avoir gardé le secret. »

Léo : « C’était pas une bonne expérience. J’aurais bien voulu leur dire, moi. Et puis ça se fait pas de cacher des choses à ses cousins. »

Le chevalier : « Tu m’en veux ? »

Léo : « Non, je te comprends. Tu voulais faire la surprise. On arrive bientôt ? »

Le chevalier : « Nous n’allons pas tarder à atteindre les pré-Alpes calcaires. »

Léo : « C’est quoi les pré-Alpes calcaires ? »

Le chevalier : « Tu te souviens du socle et de la couverture ? »

Léo : « Oui bonome. »

Le chevalier : « Pour faire simple, dans les Alpes il y a un socle cristallin paléozoïque et une couverture secondaire essentiellement calcaire. Il y a d’autres types de roches importantes mais en moindre quantité. »

Léo : « Quoi par exemple ? »

Le chevalier : « Mmmmm… Je citerais le gypse. C’est une roche qui se forme par évaporation de l’eau de mer. C’est du sulfate de calcium (CaSO4.2H2O). Il y en a de grandes quantités à la base du Trias. A l’époque presque toute l’Europe était couverte de vastes lagunes dont l’eau s’évaporait cycliquement avant de revenir. Il en reste un gigantesque dépôt de gypse à la base de la série secondaire. »

Léo : « Et pourquoi c’est important ? »

Le chevalier : « C’est ce que les géologues appellent une couche savon. Elle se décolle facilement du socle. »

Léo : « D’accord. Et les pré-Alpes calcaires ? »

Le chevalier : « Tu sais que pour qu’il y ait une chaîne de montagnes, il faut une collision entre deux plaques continentales. »

Léo : « Je sais. Il y a l’Europe et… C’est quoi l’autre plaque ? »

Le chevalier : « On pourrait dire l’Italie. »

Léo : « Et toi tu dirais quoi ? »

Le chevalier : « L’apophyse apulienne du craton africain. »

Léo : « C’est comme ça que tu dis Italie toi ? 🙂 Heureusement que Maxou est pas réveillé 🙂 ‘Bonome tu vas pas bien dans ta tête ! Tu peux pas faire simple ! Tu fais exprès d’utiliser des mots compliqués que personnes connaît à part toi pour faire croire que tu es intelligent et cultivé et c’est pour ça que tu as pas d’amis !’»

Max (qui sort la tête de la poche) : « Oui, c’est à peu près ça. Mais en criant Léo, en criant ! Sinon c’est pas rigolo. Vous parliez de quoi ? »

Léo : « Des pré-Alpes calcaires. »

Max : « Ah. Ça doit être intéressant ça. Mais j’ai raté le début. On arrive bientôt ? »

Le chevalier : « Pas tout de suite. »

Max : « Alors je retourne dormir. Tu pourras nous réveiller au bon moment s’il te plaît bonome ? »

Le chevalier : « Au bon moment ? Quel moment ? »

Max : « Tu trouveras bien 🙂 »

Léo : « Bonome, ça veut dire que l’Italie c’est pas en Europe ? »

Le chevalier : « Pour un géologue, non. C’est… C’est l’Apulie. »

Léo : « Et les pré-Alpes alors ? »

Le chevalier : « Ce sont des plissements de la couverture de l’arrière-pays alpin. »

Léo : « Rholala ! La couverture qui se plisse, le socle qui fait la collision… Tu vas tout nous expliquer les Alpes ? »

Le chevalier : « Non Léo. Je vous expliquerai un peu ce que nous verrons. Puis nous reviendrons. Enfin, je l’espère. Et après quelques séjours nous pourrons faire une grande synthèse. Léo, tu m’écoutes ? »

Léo : « Oh pardon bonome. Regarde, on voit la montagne 🙂 »

Le chevalier : « Nous approchons de La Tour du Pin. »

Léo : « Je réveille les cousins ! MAAAAAAX ! SAAAAAAAM ! BOOOOOORIIIIIIIIS ! »

Le chevalier : « Mes pauvres tympans… »

Trois têtes de petizours sortent immédiatement de la poche…

Max : « C’est le bon moment ? »

Léo : « Oui, on commence à voir la montagne ! »

Samuel : « Rhoooo ! »

Boris : « La chance ! »

Le chevalier : « Nous approchons des massifs subalpins. Nous longerons les Bauges, les Bornes puis la chaîne des Aravis que nous contournerons par la Vallée de l’Arve avant d’arriver dans la vallée de Chamonix. »

Max : « Et on sera arrivés ? »

Le chevalier : « Oui Max 🙂 Mais je pense à faire une pause en chemin. »

Max : « Une pause ? Pourquoi une pause ? »

Le chevalier : « Pour profiter du paysage 🙂 »

Max : « Ah d’accord ! On veut bien la pause alors ! »

A partir de ce moment, et jusqu’à la pause, la chevauchée se fit sous les ‘rhooo’, ‘rholala’ et applaudissements des petizours. Les traversées des tunnels de Dullin puis de l’Épine provoquèrent des acclamations des petizours… Vint enfin la pause…

Max : « C’est ici la pause ? »

Le chevalier : « C’est ici 🙂 »

Max : « Rholala ! Regardez un peu ça ! »

Les Aiguilles de Warrens

Le chevalier : « Ce sont les Aiguilles de Warrens. »

Léo : « Bonome, les couches calcaires sont plissées comme ça. »

Le chevalier : « Oui Léo. »

Léo : « Elles s’inclinent vers le centre. C’est un synclinal ? »

Le chevalier : « On dirait bien. »

Léo : « Mais il est tout là-haut ! »

Le chevalier : « Hé oui 🙂 On parle de synclinal perché. »

Max : « Rhooooooooo ! J’avais pas vu ! Les cousins !!! »

Léo : « Qu’est ce qu’il y a Maxou ? »

Max : « Qu’est ce qu’il y a Maxou ? Mais il y a ça là ! Mais regardez ! Là ! »

Le Massif du Mont-Blanc.. … dans les nuages

Léo : « Rholala ! »

Samuel : « Tabarnak ! »

Boris : « Ça alors ! »

Max : « Bonome, c’est le Mont Blanc ? »

Le chevalier : « C’est le Massif du Mont-Blanc. Il y a le Mont Maudit, le Mont-Blanc, L’Aiguille de Bionnassay, le Dôme du Miage… »

Max : « Oui oui. Tu nous donneras tous les noms plus tard. Tu veux bien nous fotoer s’il te plaît. Sinon Princesse nous croira pas. »

Le chevalier : « Si vous voulez. »

Max : « Boris, tu viens pas ? Tu veux pas être fotoé ? »

Boris : « Non, je vous laisse entre vous. »

Max : « Mais tu es avec nous Boris ! »

Boris : « J’ai pas envie. »

Max : « D’accord. Comme tu veux. »

Les petizours

En retournant dans les poches c’est Samuel qui a binomé avec Boris. Il avait pas l’air en forme Boris. Mais petit Sam a su lui redonner le moral parce que lorsqu’on est arrivés il était plus du tout morose. Mais revenons à notre chevauchée.

Max : « Rholala ! On a déjà vu le Mont-Blanc ! »

Le chevalier : « Je ne suis pas sûr. Il me semble qu’il était dans les nuages. »

Max : « Non non ! On a vu le Mont-Blanc et puis c’est tout ! »

Le chevalier : « Nous le verrons de la cabane où nous sommes invités. »

Max : « C’est une cabane avec vue sur le Mont-Blanc ? »

Le chevalier : « Oui Maxou. »

Max : « Vous entendez ça les cousins ? »

Léo : « Oui oui 🙂 »

Samuel : « On fera chambre commune ? »

Le chevalier : « Oui. Vous savez bien que je n’aime pas être séparé de mes petizours. »

Max : « On continuera à binomer pour dormir. Deux petizours dans le lit, deux autres dans la pochette. Je veux bien pochetter ce soir. »

Boris : « Moi aussi. »

Max : « D’accord. Ça c’est réglé ! »

Léo : « Rhooo ! »

Max : « Bonome, tu veux fotoer s’il te plaît ? »

Le chevalier : « En chevauchant ? »

Max : « Mais ouiiiiii ! Tu es fort toi ! »

Le chevalier : « Je veux bien essayer. »

Un peu plus loin…

Le chevalier : « Là je m’arrête… »

Le glacier des Bossons

Samuel : « C’est un glacier ? »

Le chevalier : « Oui, le glacier des Bossons. C’était le plus long d’Europe. La dernière fois que je suis venu il atteignait presque le fond de la vallée. »

Max : « C’était en 1812 ! »

Le chevalier : « Malheureusement non. C’était il y a une vingtaine d’années… »

Max : « 20 ans ! Et il est tout réduit comme ça ? »

Le chevalier : « Oui Max. »

Léo : « Encore le réchauffement climatique. »

Samuel : « Cousin Léo, tu t’énerves pas contre les zoms. Ça sert à rien. On sait tous qu’ils vont pas bien dans leur tête. Et puis on est en vacances. »

Max : « En vacances… On inspecte nous ! C’est pas vraiment des vacances. Et on doit former Boris. »

Léo : « Ça va pas être facile… »

Max : « Et pourquoi Léo ? »

Léo : « On connaît pas la montagne nous. Comment on pourrait former Boris ? »

Samuel : « Cousin Boris, on va être à égalité 🙂 »

Boris : « Vous avez déjà fait la géologie vous. »

Léo : « Oui, mais pas la géologie des Alpes… »

Max : « Bonome, tu a donc quatre petizours à former en Alpinologie 🙂 »

Le chevalier : « L’Alpinologie ? »

Max : « Ben oui ! L’Alpinologie ! L’étude de la faune, la flore et la géologie des Alpes. C’est l’Alpinologie. Tout le monde sait ça bonome ! »

Samuel : « Tu vas où là chevalier ? Parce qu’il est étrange ce chemin… »

Le chevalier : « Nous arrivons à la cabane… »

Max : « Et il faut tout monter comme ça ? Pfff !!! »

Le chevalier : « C’est moi qui vais marcher 🙂 Bien, nous sommes arrivés. Je vous laisse visiter pendant que je rentre les affaires… »

Un peu plus tard, les petizours sont sur la terrasse et le chevalier les rejoint…

Le chevalier : « Alors ? La vue vous plaît-elle ? »

Max : « Bonome, regarde… »

Le chevalier : « C’est beau non ? »

Max : « Beau ? Mais c’est magnifique ! »

Samuel : « Merci chevalier de nous permettre de voir ça. »

Boris : « Merci chevalier de m’avoir pris avec vous. »

Max : « Tu aurais pu te faire fotoer tout à l’heure Boris ! Qu’est ce qu’elle va dire Princesse ? »

Léo : « Bonome, tu connais la belle montagne là-bas ? »

L’Aiguille Verte

Le chevalier : « L’Aiguille Verte… Ma montagne préférée de la vallée. »

Max : « Il y a une foto dans les cabinets chez nous 🙂 »

Le chevalier : « Une vieille foto… »

Léo : « Et là ? »

Le chevalier : « Je ne sais pas mon petit Sam. »

Max : « Quoi ! Tu connais pas toutes les montagnes !!! Bonome, tu révises cette nuit ! Demain tu as interro ! »

Le chevalier : « D’accord Max 🙂 »

Samuel : « Et là Chevalier ? »

L’Aiguille du Midi

Le chevalier : « L’Aiguille du Midi. Il y a un téléphérique, des restaurants… »

Max : « On va y aller ? »

Le chevalier : « Ce n’est pas prévu. Mais nous verrons en fonction de la météo. A la montagne tout dépend de la météo… »

Max : « Bonome, c’est quoi ça là-haut ? »

Le chevalier : « Quoi Maxou ? »

Max : « Les cailloux qui forment comme un U… »

Le chevalier : « Les moraines latérales d’un glacier disparu. »

Max : « Les moraines ? »

Le chevalier : « Oui, les glaciers avancent, ou plutôt avançaient… En se déplaçant ils charrient des galets, des rochers… qui s’accumulent de chaque côté du glacier. On parle de moraines latérales. Mais il en pousse aussi. Ces autres cailloux s’accumulent juste en avant du glacier et forment la moraine frontale. Quand on observe une moraine frontale on connaît le point d’avancée maximale d’un glacier. »

Léo : « Il y a des galets coincés sous les glaciers ? »

Le chevalier : « Bonne question Léo 🙂 Oui, il y en a. Ils sont traînés par le glacier qui avance et font des stries dans les roches sous le glacier. On parle de stries glaciaires. Nous en verrons. »

Max : « Bonome, il y a un jardin. »

Le chevalier : « Oui. »

Max : « Et une terrasse. C’est quoi le cube en plastique sous la bâche ? »

Le chevalier : « Le bain à bulles. »

Max : « Un bain à bulles ? Ça sert à quoi un bain à bulles ? »

Le chevalier : « A se détendre. Tu verras que ça fait du bien en rentrant d’une longue journée de marche. »

Max : « Un bain à bulles… »

Le chevalier : « Max, dans ton blog, pourras-tu préciser que nous sommes invités dans cette cabane. »

Max : « Parce que tu crois que quelqu’un va imaginer que tu es riche ? Pfff !!! »

Le chevalier : « Merci mon petitours. »

Samuel : « Vous pensez qu’il y a des zoisos dans le jardin ? »

Max : « On pourrait aller voir. Bonome, tu veux bien ? »

Le chevalier : « Oui, pochez vous ! Je prends l’appareil et on y va ! »

Max : « C’est pas un grand jardin… »

Le chevalier : « Max, cette semaine c’est le massif derrière nous notre jardin. »

Samuel : « C’est quoi ce massif ? »

Le chevalier : « Le Massif des Aiguilles Rouges. Je vous expliquerai demain en descendant au village… »

Samuel : « Là ! »

Une sittelle torchepot Sitta europaea, Sittidés

Léo : « C’est une sittelle torchepot ! »

Samuel : « Sitta europaea, Sittidés. »

Max : « Il y en a à la montagne ? »

Léo : « Ben oui Maxou ! Il y en a et on est à la montagne ! »

Boris : « Et là ? C’est qui ce zoiso ? »

Mésange nonnette ou… mésange boréale ?

Max : « Oulala ! On dirait une mésange nonnette… »

Léo : « C’est peut-être une mésange boréale… »

Max : « Et c’est pas avec les fotos de bonome… »

Samuel : « COUSIN MAX, TU CRITIQUES PAS LES FOTOS DU CHEVALIER ! C’EST GRÂCE À LUI QU’ON VA VOIR LES ALPES ! ALORS TU ARRÊTES MAINTENANT ! »

Max : « Oulala ! Petit Sam me crie dessus ! »

Léo : « Tu l’as bien mérité ! »

Max : « Non ! Si vous m’aviez laissé parler ! Je voulais dire que les fotos seraient pas terribles parce qu’il y a pas de lumière ! C’est pas la faute de bonome ! Pfff !!! »

Samuel : « Pardon cousin Max. »

Max : « Ben oui ! Oulala ! »

Léo : « Bon, on sait pas alors. Mésange nonnette ou mésange boréale… »

Boris : « Et là ? »

Une mésange noire Periparus ater, Paridés

Samuel : « Cousin Boris voit tous les zoisos ! »

Max : « Léo, tu connais ? On dirait une mésange charbonnière mais en noir… »

Léo : « C’est une mésange noire, Periparus ater, Paridés. »

Max : « Ah ben oui, tu connais 🙂 »

Samuel : « Une mésange noire ! »

Boris : « Vous l’aviez jamais vue ? »

Max : « Ben non 🙂 »

Samuel : « On est à peine arrivés et vlan ! Un nouveau zoiso ! »

Le chevalier : « Nous reviendrons dans le jardin. Là il n’y a plus assez de lumière. Et vous devriez aller vous coucher. »

Max : « Déjà ? »

Le chevalier : « La journée va être longue demain. »

Max : « Et on va où demain ? »

Le chevalier : « Surprise 🙂 »

Léo : « On peut regarder le paysage encore ? »

Le chevalier : « Oui mon Léo. Mais vous le verrez de votre lit. Ce chalet n’a pas de mur. Il n’a que des vitres… »

Boris : « C’est bôôô !!! »

L’Aiguille Verte Encore 🙂

Max : « Rhooo oui alors ! »

Le chevalier : « Allez ! Au lit les petizours ! Je l’ai installé entre mon lit et la fenêtre. Vous pourrez continuer à regarder l’Aiguille Verte en vous endormant. »

Max : « Tu nous portes ? »

Le chevalier : « Je vous porte 🙂 »

Le chevalier porte ses petizours dans la chambre à l’étage. Il les couche et va lui même se coucher. Quelques minutes plus tard Samuel le rejoint dans son lit et lui fait un énorme câlin.

Le chevalier : « Qu’est ce qu’il t’arrive mon petitours ? Tu n’arrives pas à dormir ? »

Samuel : « Je sais pas. Je voulais te remercier. »

Le chevalier : « Ta gratitude me touche petit Sam. Je peux te poser une question ? »

Samuel : « Bien sûr chevalier. »

Le chevalier : « Tu n’es pas obligé de répondre. Pourquoi as-tu mis la chemise de rechange de Max ? »

Samuel : « Je lui ai demandé si je pouvais tu sais. »

Le chevalier : « Je m’en doute petit Sam. »

Samuel : « Ben… Des fois je me dis qu’il pense que je préfère cousin Léo. Alors que j’aime beaucoup cousin Max aussi. Alors je me suis dit qu’en mettant sa chemise il comprendrait qu’il est un peu un modèle pour moi lui aussi. »

Le chevalier : « Je vois. C’est très gentil de ta part. »

Samuel : « Il est gentil cousin Max. Quand tu es pas là il vieille sur nous. Comme un grand frère. »

Le chevalier : « Je sais Sam. Je m’en suis rendu-compte il y a longtemps maintenant. Quand je me suis blessé à l’épaule Léo en faisait des cauchemars et Max lui gratouillait le front, la nuit, pour qu’il se rendorme. »

Samuel : « Il est gentil cousin Max… »

Le chevalier : « Mon petitours, tu t’endors… »

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