Lundi 24 Juillet, An IV
Max, Léo et Samuel sont dans la pièce principale de la cabane de Charentmaritimie. Le chevalier les rejoint avec Boris…
Le chevalier : « Bonjour mes petizours:) »
Les trois : « Привет рыцарь! Привет Борис ! »
Le chevalier : « 🙂 Bien dormi ? »
Max : « Léo et moi oui. Mais petit Sam nous a dit que Boris avait eu un sommeil agité. »
Le chevalier : « Tu as mal dormi mon petit Boris ? »
Boris : « Un peu… Pas vraiment… J’ai fait un drôle de rêve… »
Max : « Un rêve ? Raconte nous ! »
Boris : « Tout a commencé au bord de la mer. J’étais assis sur le sable, seul. Mais vous m’aviez pas laissé. C’était normal que je sois seul et j’étais bien. Puis le vent s’est mis à souffler très fort mais pas n’importe comment. Il m’a soulevé d’un coup, comme si il me portait dans une main invisible. J’étais même pas secoué. Il m’a porté longtemps comme ça, au dessus de la mer, des forêts, des montagnes… Je voyais des zoisos et des tas de zanimos… de loin. Puis il m’a posé sur un bateau. Et j’ai vu un chien. Un gentil chien un peu fou. Mais il m’a pas fait peur. Il m’a reniflé et il est parti. Il est revenu avec une grande dame toute ébouriffée. Elle m’a regardé puis m’a dit : ‘Alors c’est toi Boris. Je suis contente de faire ta connaissance. Tu as de la chance d’avoir rencontré le chevalier et ses petizours. Écoute bien tout ce qu’ils vont t’apprendre, n’en perds pas une miette. Et fais toi confiance.’ Puis elle m’a demandé si je voulais du chocolat et des gratouillis. J’étais impressionné par la prestance de cette grande dame qui me connaissait déjà. J’ai répondu oui timidement. Alors elle m’a pris contre elle, m’a donné du chocolat puis m’a gratouillé le front. Elle est allée à l’avant du bateau puis a dit qu’on allait naviguer un peu. C’était étrange… Je sais pas comment dire… Le bateau avançait lentement mais le paysage défilait vite autour. Et le temps aussi. Très vite mais pas trop quand même. J’ai vu un océan s’ouvrir puis se refermer. Puis des montagnes sont apparues. Là, la grand dame m’a dit que comme ça je comprendrais mieux plus tard. Plus tard peut-être mais là j’ai pas compris ce qu’elle voulait dire. Et puis elle m’a dit au revoir, m’a demandé d’être bien sage et de vous dire qu’elle était ravie de vous connaître mais qu’elle aimerait bien pas être tout le temps dépeignée à cause de vous. Elle a souri en disant ça et a ajouté que vous comprendriez. Là, elle m’a fait un gros bisou sur le front puis m’a dit au revoir. Le vent m’a repris dans sa main invisible et il m’a ramené sur la plage du début. Puis vous êtes apparus et je me suis réveillé. »
Max : « C’était Tante Yvonne ! »
Léo : « Elle voulait te voir 🙂 »
Samuel : « Tu fais vraiment parti de la tribu toi 🙂 »
Boris : « Tante Yvonne ? Celle dont vous m’avez déjà parlé ? »
Max : « Oui 🙂 Tante Yvonne ! On en a qu’une de Tante Yvonne. »
Léo : « Max, je crois qu’il faut qu’on arrête de dire au vent de faire des rafales pour la dépeigner… »
Max : « Non 🙂 »
Samuel : « Tante Yvonne voulait te voir… La chance ! »
Max : « Elle apparaît dans les rêves de tous les petizours de bonome. »
Léo : « Et elle voulait te montrer l’ouverture et la fermeture d’un océan, la formation d’une chaîne de montagnes… Elle a ajouté que tu comprendrais plus tard, c’est bien ça ? »
Boris : « Oui, c’est ce qu’elle a dit. »
Léo : « C’est étrange… »
Max : « Bonome, aurais-tu une explication à nous fournir ? »
Le chevalier : « Moi ? Nooooon. »
Max : « Bonome ! »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Bonome, nous attendons ton explication ! Tante Yvonne fait rien par hasard ! »
Léo : « Dites, quand on a écouté le vent il y a quelques jours, il nous a bien dit que Tante Yvonne naviguait dans le bassin Apulien de l’océan Téthys n’est-ce pas ? »
Samuel : « Je sais plus bien mais ça ressemblait à ça. »
Léo : « Et elle montre la formation d’une chaîne de montagnes à Boris… Bonome, tu nous dois des explications ! »
Le chevalier : « Pas du tout ! »
Léo (songeur) : « Je crois comprendre… »
Samuel : « Boris, tu vois, Tante Yvonne pense aussi que tu dois avoir confiance en toi. Tu connais déjà beaucoup de zoisos. Tu apprends vite et tu aimes apprendre. Ça va bien se passer pour toi. T’inquiète pas cousin Boris. »
Boris : « Merci petit Sam. Tes encouragements me vont droit au cœur. »
Léo : « Le mieux pour avoir confiance c’est de travailler. Si on allait aux zoisos ? Bonome, où nous emmènes-tu aujourd’hui ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas encore… »
Léo : « Alors on va dans le Marais. Tu vas montrer le Marais à Boris. »
Le chevalier : « Max ? Sam ? Qu’en pensez-vous ? »
Max : « D’accord ! »
Samuel : « D’accord aussi 🙂 »
Léo : « Bien ! Sam et Boris vous filez dans la chambre chercher nos affaires. Max, tu vas chercher le chocolat. Mais pas trop ! »
Max : « Oulala ! C’est Léo qui commande aujourd’hui ! On y va ! »
Léo : « Bonome, je crois que j’ai compris. Tu as une surprise pour nous c’est ça ? »
Le chevalier : « Une surprise ? Quelle surprise ? »
Léo : « Tu vas nous emmener dans les Alpes et tu veux pas encore le dire ! On peut garder Boris jusque là ? Il vient avec nous ? »
Le chevalier : « Ton sens de la déduction m’étonnera toujours mon petit Léo 🙂 Oui, oui et oui 🙂 Puis-je te demander de garder le secret ? Si ça ne t’ennuie pas. »
Léo : « On a un secret tous les deux ? Je dis rien alors ! Promis ! »
Le chevalier : « Merci mon petitours 🙂 »
Léo : « On a un secret tous les deux et je suis ton petitours 🙂 »
Max : « Voilà le chocolat ! »
Samuel : « On a les sacados, la pochette… »
Max : « Tout est là ! »
Léo : « Si tout le monde est prêt nous pouvons y aller 🙂 »
Dans le Marais…
Max : « Alors Boris, dans le Marais tu vas apprendre à pas avoir peur de te perdre. On sait jamais où on est mais c’est pas grave. Bonome retrouve toujours son chemin. Et sinon il demande à un papillon ou à une libellule… Il les suit, comme ça, et on se retrouve toujours. »
Boris : « Je sais pas si j’aurai un aussi grand chevalier que vous en Grande Russie… »
Max : « Ben… Boris, bonome est le plus grand de tous les chevaliers. Alors le tien sera forcément moins bien. Mais je suis sûr que le Grand Conseil des Petizours de Grande Russie va t’en trouver un très bien. »
Léo : « Ben oui. Ils doivent avoir ça là-bas. »
Samuel : « T’inquiète pas cousin Boris. »
Max : « Revenons au Marais. On y voit pas beaucoup de zoisos et souvent on les voit seulement quand ils s’envolent. »
Léo : « Le Marais c’est le Royaume des Zoisos en Vol 🙂 »
Max : « Il y en a pas beaucoup. Bonome marche, chevauche, marche… Mais on voit de très belles choses. »
Samuel : « Le Marais lui même est très beau. »
Max : « Regarde un peu ça… »
Max : « Et c’est comme ça à perte de vue ! Partout ! »
Léo : « Aïe ! »
Max : « Ah oui ! Il faut faire attention à pas se faire piquer les fesses. Surtout que tu as pas de pantalon toi Boris. »
Léo : « Je me suis pas fait piquer les fesses. Bonome a repéré un Odonate… »
Max : « Oulala ! Observe bien Boris ! Alors bonome, quel est cet Odonate que voilà ? »
Le chevalier : « D’abord les fotos… Voilà… Comme ça… Je double… »
Max : « Alors bonome ? C’est qui cet Odonate ? »
Le chevalier : « Mmmmm… En première approche je dirais que c’est un immature. Étudions ça de plus près… Les ailes sont à plat et perpendiculaires au corps au repos. Les antérieures et les postérieures ne sont pas égales. Les yeux se touchent. C’est un Anisoptère mais ça vous le saviez déjà… »
Max (à Boris) : « Tu vois Boris, là bonome est dans sa tête. Tu peux lui dire ce que tu veux il entendra pas. »
Boris : « Il est dans sa tête ? »
Léo : « Oui oui. Il y a une grande bibliothèque dans sa tête avec un fauteuil et une lampe douce. Là il est installé dans le fauteuil de la bibliothèque de dans sa tête avec un livre d’Odonates dans les mains et il cherche. »
Le chevalier : « … triangle alaire de l’aile antérieure est plus grand dans le sens de la hauteur. Il est constitué de deux cellules… »
Max : « Vas-y Boris, dis lui quelque chose d’étonnant ! »
Boris : « Je sais pas quoi dire moi ! »
Le chevalier : « Le triangle alaire de l’aile postérieure… »
Léo : « Bonome, un busard des roseaux a emporté petit Sam et éventré Boris. »
Le chevalier : « C’est bien mon Léo. Observez le bien ce busard des roseaux… Alors… le triangle alaire postérieur est orienté vers le bout de l’aile. C’est bien ça… »
Max : « Bon ben nous on s’en va. On va se ploufer. »
Le chevalier : « Soyez sages mes petizours, ploufez vous bien… Famille des Libellulidés. Passons au genre maintenant… »
Boris : « Il comprend plus rien ? »
Max : « Il est dans sa tête je te dis 🙂 »
Boris : « Et si il nous arrivait quelque chose ? »
Léo : « Oui, on a déjà évoqué ce problème entre nous. On pense qu’il a son système d’alarme branché quand même. Au moindre problème il volerait à notre secours. »
Le chevalier : « Un problème ? Quel problème ? »
Max : « Rien du tout bonome ! On papotait entre petizours. Alors cet Odonate ? »
Le chevalier : « Oui oui… Orthetrum cancellatum, Libellulidés. L’orthétrum réticulé. Un mâle immature. Ou une femelle. »
Max : « Merci bonome. Tu as vu Boris ? »
Boris : « C’était étrange 🙂 »
Léo : « Selon Max bonome repousse l’étrange aux limites du bizarre 🙂 »
Le chevalier : « Qu’est ce qui était étrange ? »
Max : « Toi, pendant ta détermination de l’Odonate, comme d’habitude 🙂 »
Léo : « Tu étais dans ta tête 🙂 »
Samuel : « On aimerait bien visiter nous ! »
Le chevalier : « Visiter ma tête ? »
Max : « La bibliothèque de dans ta tête. Ça doit être très confortable. Mais passablement enfumé… »
Samuel : « Cousin Boris, te laisse pas impressionner par la détermination des Odonates. Il y a beaucoup de vocabulaire au début mais c’est toujours un peu pareil. Il faut bien observer les ailes et avoir de bons outils de détermination. »
Max : « On te trouvera un beau livre de libellules. Et si on trouve pas avant ton départ on te l’enverra. Tu nous donneras ton adresse en Grande Russie. »
Léo : « Un héron cendré ! »
Max : « Boris, as-tu eu le temps de l’observer ? »
Boris : « Il est passé vite… »
Léo : « Oui. Et il nous a surpris en s’envolant d’un coup. Bonome, pourrais-tu montrer les fotos à Boris s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »
Léo : « Merci bonomou 🙂 Alors Boris, que peux-tu nous dire de ce héron ? »
Boris : « Mmmmm… C’est un Héron cendré, Ardea cinerea, Ardéidés… Il a la tête grise… Ce serait donc un juvénile. Comment vous dites déjà ? … Un patapon ! C’est un patapon ! »
Samuel : « Bravo cousin Boris ! Bravo ! »
Max : « Un autre ! »
Boris : « Ce serait pas un garde-bœufs ? Vous m’avez pas donné son nom au garde-bœufs ? Ou je me souviens pas… »
Samuel : « Bubulcus ibis, Ardéidés. »
Léo : « Un garde-bœufs en vol ! On avait jamais fotoé ! »
Max : « Si, ils se sauvent dès qu’on arrive… »
Boris : « C’est du souci les garde-bœufs 🙂 »
Max : « Ben oui ! Ils doivent garder les bœufs et dès qu’on s’approche ils s’envolent ! C’est comme ça qu’ils font leur mission ? Ça sert à rien de garder les bœufs quand il y a personne ! Pfff ! »
Boris : « On va faire un rapport à Princesse 🙂 »
Samuel : « Cousin Boris se moque de cousin Max. C’est rigolo 🙂 »
Max : « Je néglige… Ia prénébrégaiou ! »
Léo : « Tiens ! Un autre Odonate ! »
Léo : « Lui on le connaît. Pas la peine de demander à bonome. Boris, vois-tu les tâches jaunes à la base de l’aile ? »
Léo : « Grâce à elles on sait que c’est un Libellulidé. Tout rouge, l’abdomen relevé et un peu comprimé, les ailes dirigées vers l’avant… C’est pas très scientifique mais on sait que c’est un crocothémis écarlate, Crocothemis erythraea, Libellulidés. »
Max : « Allez ! On avance ! On a des lieues et des lieues à parcourir dans le marais… »
Boris : « C’est beau… C’est calme… »
Léo : « Oui, j’aime beaucoup le marais. »
Samuel : « Mais on y rate de nombreux zoisos. Forcément, bonome est à découvert tout le temps… »
Max : « Oui mais on profite de la nature. »
Léo : « J’ai vu quelque chose ! Bonome, tu peux nous poser par terre s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Oui et je vais vous demander de ne pas courir et… Ils partent en courant… »
Léo : « On a trouvé des ossements ! »
Max : « On en a d’autres ici… »
Léo : « Je pense que c’est un ragondin. »
Samuel : « Cousin Léo tu dis des erreurs. C’est plus un ragondin. Un ragondin c’est pas comme ça. »
Max : « Petit Sam a raison mon Léo:) Ce sont des os de ragondin. »
Léo : « Il est tout mort le ragondin ! »
Max : « Ah bah ça ! C’est sûr qu’il est plus en forme… »
Samuel : « Il s’est fait dévorer… »
Max : « Bonome, est-ce que… »
Le chevalier : « Non ! On ne prend pas ces ossements pour ta collection ! Il y a une étagère remplie d’ossements divers et variés dans la cabane ! Tu ne ramasses plus d’ossements tant que ceux que tu as déjà ne seront pas classés ! »
Max : « Pas fâcher bonome, pas fâcher ! »
Le chevalier : « Je ne suis pas fâché Maxou. »
Samuel : « Un héron pourpré ! »
Max : « Ben voilà ! On l’a dérangé et il s’envole quand on s’approche ! »
Samuel : « Cousin Boris, le héron pourpré s’appelle Ardea purpurea en scientifique. Et c’est un Ardéidé mais ça tu savais 🙂 »
Léo : « Et une aigrette garzette ! »
Boris : « Egretta garzetta, Ardéidés ! »
Léo : « Bien Boris 🙂 »
Max : « Quatre Ardéidés en vol 🙂 »
Samuel : « Le Marais c’est le Royaume des zoisos en vol 🙂 »
Max : « Bon, en général quand on arrive là, on fait demi-tour… »
Le chevalier : « Oui Max. Nous ne pouvons pas aller plus loin. »
Léo : « Mais c’est pas grave parce qu’après on va dans un autre endroit du Marais. Il est gigantesque ce Marais. »
Le chevalier : « Oh ! Regardez ! Un orthetrum réticulé mâle adulte ! »
Max : « Observe bien Boris. Il y en a beaucoup des orthetrum réticulé. »
Léo : « Peut-être pas en Grande Russie… »
Max : « Si. J’ai lu qu’il était fréquent jusqu’en Mongolie. »
Boris : « Tu te renseignes sur la faune de Grande Russie Max ? »
Max : « Quand je peux 🙂 J’ai vu ça hier. »
Samuel : « Chevalier, tu vois la barrière là-bas ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours. »
Samuel : « Je la trouve très poétique. Tu veux bien la fotoer s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Je veux bien 🙂 »
Plus tard dans le Marais…
Max : « Bonome, pourquoi tu nous emmènes ici ? On est jamais venus ici ? »
Le chevalier : « Si Max. Je pense que nous n’étions encore que tous les deux. »
Max : « Ah oui ? Je te crois. »
Léo : « Tu souris bizarrement… Tu as rendez-vous avec un zoiso ? »
Le chevalier : « Non Léo 🙂 Mais ce chemin m’a inspiré… »
Max : « On fait encore fuir un patapon ! »
Le chevalier : « Plus loin il y a une haie et des roseaux. Je pourrais me cacher un peu… »
Léo : « Il est vraiment beau ce Marais… »
Boris : « C’est parce que tu as beaucoup de beauté dans les yeux Léo 🙂 »
Léo : « Toi aussi Boris, toi aussi. »
Le chevalier : « Mes petizours, faisons silence… »
Max : « Tu furtives ? »
Le chevalier : « Chut… Là… »
Max : « Il s’envole ! »
Léo : « Zutalor ! »
Max : « Bonome, bonomou… Dis moi que tu as fotoé ! S’il te plaît !!! »
Le chevalier : « J’ai ! »
Max : « Montre à Boris ! »
Boris : « Quel beau zoiso ! »
Samuel : « C’est le bihoreau gris, Nycticorax nycticorax, Ardéidés. »
Boris : « Encore un Ardéidé ! Il y en a beaucoup des Ardéidés ? »
Max : « Pas tant que ça. Nous on connaît les hérons cendrés et pourprés, l’aigrette garzette et la grande aigrette, le garde-boeufs, le blongios nain… »
Léo : « C’est notre ami blongios 🙂 »
Max : « Oui c’est notre ami blongios. J’en étais où ? Ben le bihoreau gris. Bonome a déjà vu le butor étoilé mais pas nous. Après, il y a d’autres Ardéidés mais on les a jamais vus. Ils sont jamais signalés dans les Royaumes où on va. »
Samuel : « On connaît tous les Ardéidés courants. »
Léo : « Blongios est pas courant ! Il y a à peine 60 couples en Île de France et pas du tout en Charentmaritimie ! »
Max : « Il est quand même plus courant que le crabier chevelu 🙂 »
Léo : « Bonome, regarde la cabane ! »
Max : « Ben voilà ! On a trouvé où on va habiter ! »
Le chevalier : « Mais c’est une ruine ! »
Max : « Il va falloir que tu la retapes un peu c’est vrai. Mais tu vas y arriver mon bonome 🙂 »
Léo : « On va habiter dans le Marais ! »
Samuel : « Avec les bihoreaux 🙂 »
Le chevalier : « Ah ? Vous vous installez quand ? »
Max : « Dès que tu auras fini de retaper la cabane bonome. »
Le chevalier : « Si vous voulez vous y installer je vous conseille de commencer les travaux tout de suite. »
Max : « C’est nous qui devons la réparer ? »
Le chevalier : « Si vous voulez vous y installer… »
Max : « Non, mais on est bien dans ta cabane bonomou. »
Léo : « Et il y a ton travail là-bas. »
Max : « On va pas venir s’installer ici. »
Léo : « Il y a même pas blongios en Charentmaritimie. »
Max : « On va pas abandonner blongios quand même ! »
Le chevalier : « D’accord. Bien. »
Samuel : « Les bihoreaux reviennent ! »
Max : « On sait où ils habitent maintenant. On pourra revenir les voir quand on veut ! »
Samuel : « On connaît la cabane des bihoreaux 🙂 »
Max : « Regardez ça ! »
Léo : « Ben ce sont des bœufs. »
Max : « Et il y a rien qui vous choque ? »
Boris : « Tout ça de bœufs et pas un seul garde-bœufs ! »
Max : « Ben oui ! Je vous rappelle que c’est leur mission aux garde-bœufs de garder les bœufs. Et là, pas un seul gardien ! »
Léo : « Max, regarde de l’autre côté. »
Max : « Pfff ! Une vache et quatre garde-bœufs pour la garder ! C’est pas possible ça ! »
Samuel : « Je crois comprendre ! Ils se concentrent sur l’individu le plus vulnérable. Ou celui qui est isolé. »
Léo : « Petit Sam a raison ! Ils peuvent pas être partout les garde-bœufs alors ils choisissent qui ils doivent garder. »
Max : « Je sais pas… Mais il faut faire quelque chose ! »
Boris : « Pauvre Max ! C’est du souci les garde-bœufs 🙂 »
Léo : « не смейтесь слишком много. Он это осознает. »
Max : « Qu’est ce que tu racontes toi ? »
Léo : « Rien d’intéressant Maxou. »
Max : « Bien, je préfère ça. Bonomou, on va où maintenant ? »
Le chevalier : « Vous n’en avez pas assez ? »
Max : « Assez ? Nous ? Nooooon 🙂 »
Le chevalier : « Je me demande si vous ne pochez pas trop… Je vous propose de continuer l’inspection en chevauchant. »
Léo : « Oh oui ! »
Max : « Tu vas voir Boris. C’est très bien les inspections en chevauchant. Bonome fait avancer doucement la monture et on s’arrête là ou là, quand il y a un zoiso. »
Léo : « Et on poche dans la chemise ! »
Le chevalier : « A quatre vous allez être serrés 🙂 »
Max : « On s’en fiche bonome ! Allez, on chevauche ! »
…
Max : « Pourquoi tu t’arrêtes ? »
Léo : « Regarde Max ! »
Max : « Tu reconnais ce zoiso Boris ? »
Boris : « Le zoiso aux pattes trop grandes pour lui 🙂 C’est l’échasse blanche de la famille des Récur… Récurvi… rostridés ! Les Récurvirostridés ! Mais je me souviens plus du nom en scientifique. Par contre, grâce aux pattes jaune-orangé je peux dire que c’est un juvénile. »
Samuel : « Bravo cousin Boris ! Bravo ! »
Léo : « Le nom en scientifique est Himantopus himantopus. »
Max : « Ils mentent aux puces les échasses blanches 🙂 »
Léo : « C’est une saproblague de Brindille 🙂 »
Max : « Bon, on reprend la route ! En avant bonome ! »
Samuel : « Ça te plaît de chevaucher dans la poche de la chemise cousin Boris ? »
Boris : Oui, beaucoup. J’ai l’impression d’être très haut. Et on est moins secoués que dans l’autre poche. »
Max : « Oui, mais il faut pas se pencher en avant. On pourrait tomber. »
Léo : « Oh ! Regardez le tout petit veau ! »
Max : « Il est vraiment pas vieux celui là 🙂 Bonome, on peut aller le voir ? »
Le chevalier : « Je doute que ses parents nous laissent faire… »
Max : « La maman le défendrait ? »
Le chevalier : « Il y a de fortes chances oui. »
Max : « Elle nous chargerait ? »
Le chevalier : « Oui Maxou. »
Max : « Les cornes en avant ? »
Le chevalier : « C’est ainsi chez les bêtes à cornes. »
Max : « Et tu te ferais perforer ? »
Le chevalier : « C’est probable. »
Max : « Alors on va pas voir le petit veau. On le voit bien d’ici. »
Le chevalier : « C’est plus sage Maxou. »
Léo : « Une spatule blanche ! »
Max : « Platalea leucorodia, Threskiornithidés. Le nom de famille est pas facile. Retiens que la fin c’est ornithidés, comme dans ornithologie. Et devant il y a Threskio. Ça fait Threskiornithidés. »
Boris : « Threskiornithidés ! »
Max : « Voilà ! C’est un beau zoiso la spatule blanche. J’aime beaucoup son bec. »
Léo : « Tu as vu, Boris, comme il est plat et élargi au bout ? »
Boris : « Oui, j’ai vu. »
Léo : « Il est très sensible aussi. On t’expliquera tout ça ce soir en révisant. »
Max : « On va pas que réviser quand même ! »
Léo : « Max, on doit former Boris. Alors on doit étudier. »
Max : « Mais c’est un juvénile ! Il faut lui montrer comment se chamaille un petitours ! »
Le chevalier : « Mmmm… D’après ce que j’ai pu entendre ces derniers jours il me semble que vous lui avez déjà bien expliqué 🙂 Tiens, une famille de cygnes… »
Max : « Le cygne tuberculé Boris. Cygnus olor, Anséridés. »
Léo : « Tuberculé parce qu’il a une boule noire au dessus du bec. Au nord de l’Europe, il y a d’autres espèces de cygnes comme le cygne chanteur. On l’a déjà vu le cygne chanteur mais dans un Royaume un peu particulier avec des tas de zoisos. »
Samuel : « C’est quand je suis arrivé ! Le Royaume des Paons. C’était bieeeen ! »
Max : « Il y a un autre Royaume dont on doit te parler. C’est le Royaume Secret. Personne sait où il est ce Royaume Secret. Les zoisos vont s’y réfugier quand ils veulent être tranquilles. »
Léo : « Il y a que Max qui en parle. Personne en a jamais entendu parler. Même pas bonome. »
Max : « Je suis sûr que bonome le connaît ! Mais il veut pas le dire. Parce que c’est un secret et qu’on doit pas dire les secrets ! »
Samuel : « Même à ses petizours ? »
Max : « Les secrets, quand on les connaît, on doit pas les dire ! A personne ! »
Léo : « A personne ? »
Max : « A personne ! Sinon on est pas digne de confiance ! On dit pas les secrets et puis c’est tout ! »
Léo : « D’accord. On dit pas les secrets. »
Samuel : « Une grande aigrette !!! »
Max : « Rholala ! Et tout près en plus ! Dépêche toi de fotoer bonome ! Elle va s’envo… Elle s’est envolée. Les grandes aigrettes s’envolent toujours tout de suite ! Pfff !!! »
Le chevalier : « Mon petitours, ne suis-je pas ton bonome ? »
Max : « Si mon bonome. Tu l’es ! Pourquoi cette question ? »
Le chevalier : « Serais-je ton bonome si je n’avais pas fotoé ? »
Max : « Tu le serais bonome ! Pas besoin que tu fotoes des zoisos pour ça 🙂 »
Le chevalier : « Une gentillesse ? Max, aurais-tu de la fièvre ? »
Max : « Non j’ai pas la fièvre ! Je vais très bien ! C’est pas parce que je dis que tu es mon bonome quoiqu’il arrive que j’ai la fièvre ! »
Le chevalier : « Je te demande pardon mon petitours. »
Boris : « Petit Sam, pourrais-tu me donner le nom de la grande aigrette en scientifique s’il te plaît ? »
Samuel : « Bien sûr cousin Boris. Casmerodius albus, Ardéidés. Mais j’ai déjà lu Ardea alba. Je sais pas trop quel nom est le bon. »
Max : « On s’est déjà posés la question. Et on a décidé de garder Casmerodius albus. Comme dans mon beau livre. »
Léo : « Aïe ! »
Max : « Quoi aïe ? »
Samuel : « Ouille ! »
Max : « Ah oui ! Ah bah là ! Ça va plus du tout ça ! Bonome ! »
Max : « Il faut faire quelque chose ! »
Léo : « Mon cher cousin, pourrais-tu me rappeler comment on appelle une relation facultative dans laquelle un partenaire apporte une partie de la nourriture à l’autre partenaire ? »
Max : « C’est du commensalisme ! »
Léo : « Oui. Vois-tu où je veux en venir ? »
Max : « Je vois. Quelque soit le mammifère, en broutant, il dérange des insectes ou des petits amphibiens que les garde-bœufs peuvent attraper. Mais pourquoi on les appelle des garde-bœufs alors ? »
Samuel : « On devrait les appeler Bubulcus ibis et on aurait plus de problèmes. »
Léo : « Je suppose que c’est parce qu’il y a plus de bœufs que de chevaux. »
Max : « Alors c’est pas un problème si on les voit près des moutons ou des chevaux ? »
Léo : « Je pense pas Max. »
Max : « C’est pas du souci les garde-bœufs ? »
Léo : « Non 🙂 »
Max : « Tu es d’accord bonome ? »
Le chevalier : « Ce qui dit Léo est très sensé. »
Max : « Alors plus de rapport à Princesse, pas de formation à prévoir ? »
Le chevalier : « Non Maxou. »
Léo : « C’est dommage. Je t’aurais bien vu devant une classe de garde-bœufs montrant un mouton, un cheval, du rien du tout… »
Samuel : « Cousin Boris ! Regarde en l’air ! »
Boris : « Oooooh ! Un rapace ! »
Samuel : « Tu le reconnais ? »
Boris : « Laisse moi réfléchir… Il a la tête grise, la queue échancrée… Serait-ce un milan noir ? »
Samuel : « Ouiiiii ! Bravo cousin Boris ! Milvus migrans, Accipitridés. »
Léo : « Et là ? Au sol ? »
Boris : « La tête est beige. C’est un busard des roseaux. »
Samuel : « Tu connais déjà bien les rapaces d’ici cousin Boris. Tu apprends vite ! »
Léo : « Oui, il apprend vite ce petitours 🙂 »
Max : « En scientifique il s’appelle Circus aeroginosus et c’est un Accipitridé. »
Après le busard des roseaux on a plus vu de zoisos. Et on est arrivés à la Charmante Petite Ville. Mais bonome avait beaucoup marché. Il marche vraiment beaucoup dans le Marais. Alors on a pas fait la vraie visite de la Charmante Petite Ville à Boris. On est allés un peu sur les remparts quand même. Puis un peu dans la rue principale. Et la taverne 🙂 Bonome voulait se caféiner. Ensuite on est allés chez l’échoppier de zoisos en bois. Bonome en achète toujours. Parce qu’il aime bien et que ça nous fait plaisir mais aussi pour soutenir les commerçants qui font vivre la ville. Et puis il bavarde avec l’échoppier. En vrai c’est surtout l’échoppier qui lui parle. Et bonome écoute. Après la Charmante Petite Ville on est rentrés. On a fait des binômes pour se pocher et on s’est enfoncés dans les poches. Parce que même si on poche beaucoup nous, on était tout fatigués et on voulait se reposer pour pouvoir étudier en rentrant et se chamailler comme des petizours 🙂 Et c’est bien ce qu’on a fait après la toilette. Léo a fait réviser les zoisos du jour à Boris, avec d’autres zoisos des familles qu’on avait rencontrées. Petit Sam tenait pas en place. Il disait des bêtises pendant que Léo et Boris étudiaient. Mais des bêtises pour de rire. Puis il est venu me voir pour organiser la bagarre 🙂 Il avait envie de faire la bagarre petit Sam. Il a dit qu’on serait les pirates et qu’on aller aborder le bateau des petizours sages. Moi j’ai été d’accord parce que ça lui faisait plaisir à mon petit cousin. Et parce que j’aime bien la bagarre aussi. Et c’est aux cris de ‘A l’abordage ! Pas de quartiers !’ que la bagarre a commencé. On a bien rigolé:) Quand bonome est arrivé il a vu une mêlée de petizours. Il a pris son regard sévère pour faire semblant de nous gronder. Mais on lui a tous sauté dessus avant qu’il ait le temps de parler. Comme d’habitude il a fait semblant de perdre et d’être tout mort à la fin. Comme il bougeait plus du tout on s’est serrés contre lui pour câliner son cadavre même pas mort. Et on s’est endormis. Il s’est doucement relevé puis nous a couchés. Léo et moi dans la pochette. Boris et Sam dans le lit. Et, bien qu’on soit déjà endormis il nous a fait un bisou chacun en disant ‘bonnuit mon petit …’ à chacun de nous. Je le sais parce qu’il est comme ça mon bonome. Il sait qu’on l’entend même quand on dort.
Voilà Princesse. Le Marais va bien et on fait bien nos missions. Boris est un bon élève et quand il repartira en Grande Russie il aura de bonnes bases.
Je t’embrasse Princesse et j’espère que tu vas bien.