Mardi 26 Juillet, An III
Léo : « Bonjour chevalier 🙂 Tu traînes au lit ? »
Le chevalier : « Bonjour mon petitours 🙂 »
Léo : « Je peux te demander quelque chose ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon petitours. »
Léo : « Tu te souviens, hier, on a vu une toute petite bergeronnette grise. »
Le chevalier : « Je me souviens Léo. »
Léo : « Je me demandais… Est-ce que tu voudrais bien… Rholala, j’ose pas te demander… »
Le chevalier : « Ose mon Léo 🙂 »
Léo : « Ben, j’aimerais bien retourner la voir, la toute petite bergeronnette grise. Si tu veux bien. Et sans l’embêter. Tu veux bien s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Tu veux que nous retournions sur l’Île Où On Va à Pieds pour observer une toute jeune bergeronnette grise. »
Léo : « Oui 🙂 S’il te plaît. »
Le chevalier : « Je suppose que tu en as parlé à Max avant de venir me voir. »
Léo : « Oui, et il est d’accord 🙂 »
Le chevalier : « Alors moi aussi, si cela te fait plaisir. Mais où est Max ? »
Léo : « Je crois qu’il fait du chat. »
Le chevalier : « Il fait du chat ? »
Léo : « Oui. On a croisé Mounette et elle s’est laissée caresser en ronronnant. Alors Max a essayé de la chevaucher et elle s’est laissée faire. Du coup, il lui a demandé de lui faire visiter tout le jardin. Comme ça il risque rien à cause des autres chats puisqu’il est avec Mounette. »
Le chevalier : « Max fait du chat dans le jardin… »
Léo : « Oui 🙂 Tu vas le gronder ? »
Le chevalier : « Mon petitours fait du chat pour explorer le jardin… »
Léo : « On ferait bien du zoiso mais on a jamais réussi… »
Le chevalier : « … »
Léo : « Tu vas traîner encore au lit ? »
Le chevalier : « Oui… »
Léo : « Je peux rester avec toi ? »
Le chevalier : « Oui mon Léo. Installe-toi 🙂 »
Léo : « Merci mon bonome 🙂 »
Un peu plus tard…
Max : « Vouzétou ? Ohé ! Vou-zééé-tou ? … Ben, ils dorment ! Bon, ben je grimpe avec eux alors… »
Le chevalier (qui entrouvre les yeux) : « Tu es revenu de ta chevauchée ? »
Max : « Oui, Mounette mange trop de chocolat. Elle a fait trois pas dans le jardin puis elle est revenue dans le fauteuil. Il faudrait lui faire prendre de l’exercice. Léo s’est endormi ? Il a osé te demander avant ? »
Le chevalier : « Il a fallu l’encourager un peu 🙂 Vous différez en cela. Toi, tu m’aurais enjoint de vous emmener sur l’Île 🙂 »
Max : « Mon bonome, je t’aurais pas enjoint, je t’aurais ordonné de nous emmener sur l’Île. J’aurais sûrement crié un peu aussi. Genre : ‘Quoi tu es encore au lit ! Saute dans tes chaussettes et plus vite que ça !’ »
Le chevalier : « La méthode douce de Léo n’était pas déplaisante… »
Max : « Oui, ça change un peu. Mais tu t’ennuierais si j’étais pas là 🙂 Tu es d’accord pour l’Île ? »
Le chevalier : « Bien sûr Maxou. »
Max : « Léo m’en a parlé toute la matinée. Il va falloir la trouver la petite bergeronnette. Je compte sur toi bonome. Hors de question de rentrer sans l’avoir vue ! Léo serait trop déçu. »
Le chevalier : « Et tu ne voudrais pas que Léo soit déçu. »
Max : « Ben non ! Dis, on a le temps avant de partir ? La marée, tout ça… »
Le chevalier : « Nous avons le temps. »
Max : « Je peux me joindre à Léo ? »
Le chevalier : « Tu peux mon petitours 🙂 »
Encore plus tard…
Léo : « Tiens, Maxou nous a rejoints. Chevalier, tu dors ? »
Le chevalier : « Plus maintenant 🙂 »
Léo : « Tu veux du café ? »
Le chevalier : « Tu me le préparerais ? »
Léo : « Oui 🙂 »
Le chevalier : « Attends un peu… » (Le chevalier lui gratouille le front.)
Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Max : « Mmmmm… Moi aussi siteplaît… »
Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Le chevalier : « On y va ? »
Max : « Pas encore… »
Max et Léo : « Rrrroooonnnn rrrroooonnnn… »
Le chevalier : « Allez, levez-vous, les bergeronnettes nous attendent. »
Max : « Alors on y va bonome ! »
Sur l’Île…
Léo : « Tu te souviens où on les a vues ? »
Le chevalier : « Oui mon Léo. »
Léo : « On y va tout de suite ? »
Max : « Il faut avancer sur l’estran Léo. Et si on voit des zoisos, on s’arrête. »
Léo : « Oui, mais pas trop quand même 🙂 »
Max : « Mon Léo, il faut pas vexer les autres zoisos ! Si ils viennent nous voir, on prend le temps de les fotoer et de papoter avec eux ! »
Léo : « Tu parles même pas le zoiso ! »
Max : « Toi non plus ! »
Léo : « Mais moi je sais les imiter ! »
Max : « Imiter le zoiso c’est pas pareil que parler le zoiso ! »
Le chevalier : « Oups, j’avais oublié ! »
Max : « Qu’est que tu as oublié bonome ? »
Le chevalier : « Qu’il faut que je vous inscrive en classe de foulques à la rentrée ! »
Max : « On se chamaillait pas ! »
Léo : « On est pas des foulques ! »
Max : « Les foulques sont des Rallidés. »
Léo : « Nous, on est des Petitursidés. »
Max : « De l’ordre des Peluchiformes. »
Léo : « Et c’est pas pareil ! »
Max : « Dites, il y aurait pas un goéland en plein repas tout là-bas ? »
Léo : « C’est presque le même endroit que le goéland marin d’hier 🙂 »
Max : « On va voir ? »
Léo : « Oh oui ! »
Max : « Approche-toi doucement bonome. Il faut pas le faire fuir ! … Pas plus près… Accroupis-toi sans mouvement brusque et prends le gros zoom… »
Léo : « Il mange une tête de poisson… »
Max : « Pattes jaunes, dos gris ardoisé… C’est un goéland brun, Larus fuscus, Laridés. Il te chiffonne pas celui-là Léo ? »
Léo : « Non, je suis pas du tout chiffonné 🙂 Vous pensez qu’on verra des goélands pontiques un jour ? »
Max : « On en verra, c’est certain ! Mais quand ? En attendant, il faut avancer. »
Léo : « On s’approche… Rholala ! Je suis tout impatient ! »
Max : « Bonome, là, il faut être furtif ! Tu fais le fantôme ! »
Le chevalier : « A tes ordres Max 🙂 »
Max : « Chuut ! »
Max : « Tu peux avancer encore un peu ? »
Le chevalier : « Quelques pas… »
Léo : « Un adulte… »
Max : « L’autre est là… »
Léo : « Ils crient… »
Max : « Cri d’alarme ? »
Le chevalier : « D’intimidation plutôt. »
Max : « Ils nous disent de partir ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Vous voyez les petits ? »
Léo : « Non… »
Le chevalier : « Non plus… »
Max : « Alors on s’éloigne. On reviendra… »
Léo : « Zutalor ! On a pas vu les petits ! »
Max : « On les verra Léo, t’inquiète pas. Bonome a dû discuter un peu en zoiso avec les parents. On fait un tour, on revient, et cette fois ils seront là ! »
Le chevalier : « Tu as l’air bien sûr de toi Maxou. »
Max : « Bonome, je peux pas envisager que tu trouves pas les petits pour ton Léo. C’est pas possible. Et si tu nous expliquais les bergeronnettes en attendant… On va s’asseoir quelque part et on t’écoute. Qu’en penses-tu Léo ? »
Léo : « Oh oui ! Les bergeronnettes ! »
Le chevalier : « Alors allons nous asseoir au soleil. »
Max : « Mais tu mets ta casquette ! Je veux pas voir ton cerveau tout fondu couler par tes oreilles ! »
Le chevalier : « Toi, tu ne risques rien 🙂 »
Max : « Moi, j’ai une caquette cousue sur ma tête ! Alors mon cerveau est bien à l’abri ! »
Le chevalier : « Je crois qu’il a souffert lors de la couture 🙂 »
Max : « Pfff ! Je néglige… »
Le chevalier : « 🙂 Installez-vous… Que voulez-vous savoir ? »
Max : « Les bergeronnettes ! »
Le chevalier : « Je n’ai pas beaucoup de choses à en dire… Les bergeronnettes appartiennent au genre Motacilla et à la famille des Motacillidés. Les Motacillidés sont des oiseaux à l’allure effilée, à longue queue et au bec fin. En Charentmaritimie on peut rencontrer 7 espèces de cette famille : les bergeronnettes grises, printanières et celles des ruisseaux. »
Max : « On a déjà vu les trois espèces ! »
Léo : « Pas ici ! La bergeronnette des ruisseaux ont l’a vue chez nous là-bas. »
Max : « Mais on connaît quand même les trois ! »
Le chevalier : « Et il y a les pipits. »
Max : « Pfff… On reconnaît pas les pipits… Il nous faudrait une formation de pipits. »
Léo : « On sait quand même qu’ils appartiennent au genre Anthus et que ce sont des Motacillidés. »
Max : « Mais ce sont pas des bergeronnettes alors tu nous dis lesquelles peuvent s’observer ici puis tu reviens aux bergeronnettes. »
Le chevalier : « Il y a le pipit des arbres. »
Max : « Je crois qu’on l’a vu lui ! »
Le chevalier : « Pas sûr… Le pipit sponcielle. »
Max : « Fotoé aussi ! »
Le chevalier : « Non plus. C’est le pipit rousseline que nous avons fotoé. Mais je crois qu’un jour je vous ai dit des erreurs. Vous souvenez-vous d’un oiseau que vous n’arriviez pas à identifier et que je vous ai dit être une bergeronnette printanière juvénile. »
Max : « Oui ! Elle avait les pattes claires et ça nous chiffonnait 🙂 »
Le chevalier : « Je me demande si ce n’était pas un pipit spioncelle, Anthus spinoletta. »
Max : « On regardera ça ce soir. »
Le chevalier : « Oui. Puis il y a le pipit farlouse, Anthus pratensis, et quelques pipits maritimes, Anthus petrosus. »
Max : « Alors on a peut-être vu tous les Motacillidés de Charentmaritimie. »
Léo : « Mais on est pas sûrs. On demandera au gentil spécialiste en zoisos un jour. Il nous dira, lui. »
Max : « C’est compliqué les pipits, oulala ! Revenons aux bergeronnettes. On peut mettre des fotos ? »
Le chevalier : « Bien sûr Max. Tu fais ce que tu veux. C’est ton blog. »
Max : « Alors d’abord la bergeronnette grise, Motacilla alba alba. »
Léo : « Il y en a juste au-dessus Max 🙂 »
Max : « J’en remets une quand même 🙂 »
Max : « Puis la bergeronette printanière, Motacilla flava. »
Léo : « Celles-là sont des M. flava flava. Parce qu’il y en a plein d’autres sous-espèces. »
Max : « Oui ! On a vu M. flava flavissima ! »
Léo : « Max, en vrai, on l’a pas encore vue 🙂 Je te rappelle que tu es très en retard dans ton blog. La flavissima on l’avait pas encore vue en Juillet de l’An III 🙂 »
Max : « M’en fiche ! Je la mets quand même 🙂 C’est pas tout le monde qui a déjà rencontré une Motacilla flava flavissima. »
Léo : « Elle a la tête toute jaune avec juste un peu de plus sombre sur la calotte et les joues. »
Le chevalier : « Ces photos ne sont pas très belles… »
Max : « C’est à cause de ton gros zoom. Il fait pas des belles fotos. Tu devrais en acheter un autre bonome. »
Le chevalier : « Avec quel argent ? »
Max : « Mmmmm… »
Le chevalier : « Je pourrais réduire le budget chocolat. »
Max : « Elles sont très bien tes fotos bonome. J’aime beaucoup ton gros zoom. Il nous rend de fiers services. Pourquoi en achèterais-tu un autre ? »
Le chevalier : « D’accord, je vois. »
Léo : « Et on a déjà pu observer la bergeronnette des ruisseaux, Motacilla cinerea. Elle ressemble beaucoup à la printanière mais elle a le dos gris, pas brun olive. »
Max : « Et sa queue est plus longue. »
Léo : « Bon, ben nous avons revu les bergeronnettes. Merci chevalier. On va faire un tour ? »
Le chevalier : « Allons-y, puis nous reviendrons tenter d’apercevoir le petit 🙂 »
Max : « On se promène sur l’estran là-bas. Vous savez, là où il y a les carrelets. »
Léo : « On voit pas souvent de zoisos là-bas. »
Max : « Pour une fois, c’est pas grave. On se promène, les mains dans les poches, en sifflotant 🙂 »
Le chevalier : « Alors, sortez de ma poche et allez vous dégourdir les pattes. Vous pouvez courir et chahuter ici. »
Max : « On y va bonome ! Viens Léo ! »
Le chevalier : « Mais ne vous approchez pas trop du bord de la falaise ! »
Max : « Oui bonome ! »
Quelques minutes plus loin, les petizours s’arrêtent au bord de la falaise et observent attentivement. Le chevalier les rejoint.
Le chevalier : « Vous avez vu quelque chose ? »
Max : « Oui, un poisson tout mort. »
Léo : « Un très gros poisson même ! »
Max : « Regarde 🙂 »
Le chevalier : « Effectivement, c’est un très gros poisson. »
Max : « Et il est tout mort. On peut aller l’étudier ? »
Le chevalier : « Si vous voulez. Mais vous vous pochez pour la descente. »
Max : « On grimpe ! Et fais attention bonome ! Il faut pas tomber et te tout casser en descendant. »
Le chevalier : « Il y a à peine deux mètres à descendre Maxou. »
Max : « A peu près comme en Bretagne… »
Le chevalier : « Voilà ! Et je ne suis pas tout cassé ! »
Max : « Bravo bonome ! Quel exploit ! Tu as réussi à descendre deux mètres de roches sans te casser l’épaule ! Tu fais des progrès 🙂 »
Le chevalier : « Pfff ! Je néglige ! »
Max : « Copieur 🙂 »
Léo : « Il est vraiment grand ce poisson ! Tu le connais ? Tu peux nous présenter ? »
Le chevalier : « Je ne suis pas un grand connaisseur des poissons. »
Max : « Tu es pas poissonlogue . »
Le chevalier : « Ichtyologue Max. »
Max : « Du grékancien Ichtyo qui signifie tu nous embêtes avec ton grékancien ! »
Léo : « Moi ça m’embête pas 🙂 Ça veut dire poisson en grékancien ? C’est ça ? »
Le chevalier : « Oui mon petitours 🙂 Ichtus signifie poisson. »
Léo : « Et c’est qui ce poisson ? Parce qu’il est bizarre. Il a pas des nageoires comme on pourrait le penser. Et je vois pas des écailles. Les poissons devraient avoir des écailles. »
Max : « Léo, tu viens de parler de poissons là ? »
Léo : « Ben oui. »
Max : « Je crois me souvenir que bonome nous a dit que les poissons ça existe même pas… »
Léo : « Aïe ! »
Max : « Ouille ! »
Léo : « Parce que si il nous explique pourquoi les poissons ça existe pas, le bébé bergeronnette sera déjà grand avant qu’il ait fini son exposé. »
Max : « Et si on lui demande pas, il va croire qu’on s’intéresse pas aux poissons qui existent pas et il va plus nous aimer. »
Léo : « Aïe ! Qu’est ce qu’on fait ? »
Max : « On fait comme si tu avais pas parlé de poisson. »
Léo : « Tu crois qu’il a pas remarqué ? »
Max : « Ça m’étonnerait mais on peut essayer. Bonome, qui est donc ce zanimo ? »
Le chevalier : « Mes petizours… »
Max : « Oui bonome. C’est nous ! »
Le chevalier : « Quand vous discutez comme cela tous les deux, pourriez-vous vous chuchoter dans le creux de l’oreille s’il vous plaît. »
Léo : « Il a tout entendu. »
Max : « On a pas été très discrets… »
Le chevalier : « Vous savez combien prend de temps le développement d’une jeune bergeronnette ? »
Max : « D’après ce que j’ai dit il y a à peine quelques minutes, moins de temps que prendrait ton exposé sur les poissons qui existent pas 🙂 »
Léo (à Max) : « Tu tentes l’humour ? »
Max : « Tu trouves ça risqué ? »
Léo : « Non non, c’est bien d’essayer. »
Le chevalier : « Vous êtes bêtes ! Pourquoi ne vous aimerais-je plus si vous ne voulez pas savoir pourquoi les poissons n’existent pas ? »
Léo : « Tu nous aimes quand même ? »
Max : « C’est pas qu’on veut pas savoir bonome. C’est qu’on veut pas savoir maintenant. Et c’est pas pareil. Là, on veut bien connaître ce zanimo. Et plus tard tu nous expliqueras les poissons qui existent pas. D’accord ? »
Le chevalier : « D’accord. Bon, les nageoires sont étranges. Il n’y a pas d’écailles. Et ce zanimo est très grand. »
Max : « Oui bonome. »
Le chevalier : « Alors je suppose que c’est un congre, Conger conger, Congridés. Il vit dans la zone de balancement des marées ou plus bas. Il se nourrit de crustacés et de poissons. C’est un prédateur. »
Max : « Comme le brochet ? »
Le chevalier : « Oui, en bien plus grand. »
Max : « Et il y a beaucoup des congres dans la mer ? »
Le chevalier : « Beaucoup peut-être pas mais il y en a. »
Max : « Bonome, je renonce définitivement à apprendre à nager dans la mer. Je veux pas. Oulala non ! J’ai peur des congres encore plus que des brochets ! »
Léo : « Max, je crois que tout le monde a peur des congres. »
Max : « Et toi, bonome, tu te baignes dans la mer ? Malgré les congres ? »
Le chevalier : « Les congres ne sont pas, à ma connaissance, bonomophages. »
Max : « Alors ça te suffit pas de te faire dévorer le foie tout cru par des douves, il faut aussi que tu te fasses dévorer par les congres ! Bonome, je vais finir par faire un rapport à Princesse au sujet de ta conduite. Ça va pas du tout ça ! »
Le chevalier : « D’accord 🙂 Je te laisse le rédiger 🙂 »
Léo : « Dites, vous préférez pas retourner voir les bergeronnettes plutôt que vous chamailler ? On dirait des foulques 🙂 »
Max et le chevalier : « On est pas des foulques ! »
Léo : « 😀 Allez, venez. On va passer par l’intérieur de l’Île. »
Le chevalier : « Bonne idée mon petitours. Allons-y. »
Max : « Ah non ! Vous allez pas partir sans moi encore une fois ! »
Léo : « On part pas sans toi Maxou. C’est toi qui restes là. Viens. »
Max : « Ben oui, j’arrive ! Attendez-moi ! »
Léo : « On va encore passer devant la mare au cresson. Mais moi, je m’en approche pas. »
Max : « Même si il y a des zoisos ? »
Léo : « Je m’en approche pas trop 🙂 »
Max : « Bonome, qu’est ce qu’on voit là-bas ? Je rêve ou il y a un zoiso sur le mouton ? Tu peux fotoer et nous montrer ? »
Max : « Il y a bien un zoiso sur le mouton. Même que c’est un jeune étourneau. »
Léo : « Et il y a pas de garde-bœufs. »
Max : « Ben non ! Les garde-bœufs gardent les bœufs, pas les moutons ! »
Léo : « Pas toujours 🙂 »
Max : « Bonome, c’est normal que les étourneaux se perchent comme ça sur les moutons ? On doit laisser faire ? »
Le chevalier : « Mon Maxou, la laine des moutons héberge parfois des insectes parasites dont ils ne peuvent se défaire. »
Max : « Et ces insectes embêtent les moutons. »
Le chevalier : « Et oui ! »
Max : « Je crois comprendre… Les étourneaux se posent sur les moutons et se nourrissent des insectes parasites. Et c’est bien pour le mouton et pour l’étourneau. Alors il faut les laisser faire. D’accord. Je savais pas moi. »
Léo : « C’est bien pour le mouton et pour l’étourneau mais pas pour les insectes. »
Max : « Mais ils embêtent le mouton les insectes ! »
Léo : « Je sais bien ! Mais c’est leur mission. Ils y sont pour rien eux. C’est la nature qui l’a voulu. »
Max : « Léo a raison. Oulala ! Qu’est ce qu’on fait alors ? On félicite l’étourneau parce qu’il prend soin du mouton ou on le gronde parce qu’il mange les insectes ? Pfff… »
Le chevalier : « Max, t’ai-je déjà dit que beaucoup de concepts créés par l’Homme ne sont pas naturels ? »
Max : « Euh… »
Léo : « Oui. Tu l’as dit pour les espèces. C’est une création des zoms l’espèce. La nature s’en fiche. »
Max : « Oui, tu l’as dit. »
Le chevalier : « Et toi, tu veux féliciter l’étourneau parce que tu trouves ça bien de prendre soin du mouton ou le gronder parce que c’est mal de manger l’insecte. »
Max : « Oui et pas vraiment. C’est pas vraiment mal de manger l’insecte. Ce que je trouve pas bien c’est de devoir le tuer pour le manger. »
Le chevalier : « D’accord. Mais tu penses quand même au bien et au mal. »
Max : « Oui bonome. »
Le chevalier : « Et si je te disais que tu fais une erreur de méthode. »
Max : « Je te demanderais des explications. »
Le chevalier : « L’étourneau ne prend pas soin du mouton. Il s’en fiche du mouton. Ce n’est que son plateau repas. »
Max : « Alors c’est pas bien. »
Le chevalier : « Et qui t’a dit que c’était mal de tuer pour manger ? »
Max : « C’est pas mal ? »
Le chevalier : « C’est nécessaire. Toute la vie repose sur le fait de manger. Et, à part les nécrophages et les décomposeurs, tous les animaux tuent pour manger. »
Max : « Serais-tu en train de m’expliquer que le bien et le mal existent pas dans la nature ? »
Le chevalier : « Je suis 🙂 »
Max : « Le bien et le mal existent pas… Mais alors… C’est pas mal de manger tout le chocolat ! »
Le chevalier : « 🙂 Certes. Mais ça rend malade 🙂 »
Léo : « Oulala oui ! Je me souviens quand Max m’a fait goûter le chocolat pour la première fois. On a tout mangé puis on a tout vomi. On était pas bien après… »
Max : « D’accord bonome. Alors tu continues à le mettre sur l’étagère tout là-haut et on continue à pas pouvoir l’attraper… »
Léo : « Max, regarde, nos zoisos gardiens 🙂 »
Max : « Ils viennent toujours nous signaler leur présence. Tu as vu comme ils font semblant de pas nous regarder ? »
Léo : « Il y en a un qui nous observe attentivement quand même 🙂 »
Max : « Oui, mais pas les autres. Et ils font toujours un passage, comme ça, puis on les voit plus vraiment sauf qu’on les entend quand même. Ils sont jamais loin nos zoisos gardiens 🙂 Merci zoisos gardiens 🙂 Vous voulez toujours pas nous dire où il y a des dragons ? »
Le chevalier : « Tu n’as toujours pas renoncé à trouver un dragon ? »
Max : « Non 🙂 On finira bien par en dénicher un. Tu seras un grand chevalier sauroctone et Princesse te dé-bannira et on ira au château quand on veut. Ça te prendra longtemps pour bien le dresser ? »
Le chevalier : « Il faut d’abord que tu le captures 🙂 »
Max : « Non bonome. C’est ton travail ça. Moi je le trouve. La suite, c’est à toi de la faire. Parce que si c’est moi qui l’attrape, tu seras pas dé-banni. »
Léo : « Je serais curieux de voir Max attraper un dragon 🙂 Tu ferais comment ? Au lasso ? En le chevauchant ? »
Max : « Comme Ogmios ! Je le terrasserai par la parole ! »
Le chevalier : « Ogmios ? Le dieu de l’éloquence ? »
Max : « Tu en connais d’autres ? »
Léo : « Pauvre dragon ! Il préférerait se soumettre à toi plutôt que de supporter tes bavardages 🙂 Puis il ferait tout ce que tu veux pour plus que tu lui parles ! Avec toi, le dressage serait rapide 🙂 »
Le chevalier : « 😀 »
Max : « Tu le laisses dire des inepties pareilles ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 C’est bien trouvé et c’est très drôle 🙂 Bravo mon Léo 🙂 »
Max : « Et en plus tu l’encourages ! »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Max : « Si c’est comme ça, quand j’aurai capturé et dressé le dragon, j’irai au château sans vous et je serai bien tranquille. »
Max : « Tu retournerais pas au château. Les zoisos te manqueraient trop. Et nous aussi. Qu’est ce que tu deviendrais sans ton bonome ? Et sans ton doux cousin Léo ? Sur qui tu crierais ? Pas sur Princesse ! Tu partirais pas. Et je te laisserai pas faire ! »
Max : « Tu me kidnapperais ? Comme tu voulais kidnapper Brindille ? »
Léo : « C’est toi qui voulais kidnapper Brindille ! Parce que, quand elle est là, bonome fait pas des saproblagues 🙂 »
Max : « Oui, c’est vrai 🙂 Voilà la petite mare… »
Léo : « Il y a des linottes mélodieuses femelles. »
Max : « Carduelis cannabina, Fringillidés. »
Léo : « L’une d’entre elles descend vers l’eau. »
Max : « Elle est allée boire. Bonome, les zoisos peuvent être infectés par les douves du foie ? »
Le chevalier : « Je ne pense pas. »
Max : « Ouf ! Je veux pas que les zoisos attrapent la distomatose du foie, moi. »
Léo : « Bon, il est temps de retourner voir les bergeronnettes. »
Max : « Oui Léo, on y va. Bonome, il faut absolument que tu trouves les petits. »
Le chevalier : « Il ne faudrait pas que Léo soit déçu 🙂 »
Max : « Parce que tu le supporterais toi ? Imagine notre pauvre Léo, ce soir dans la cabane, si il a pas vu les petits, tout triste, assis sur son lit, le regard dans le vide… »
Le chevalier : « Tu n’exagères pas un peu ? »
Max : « J’exagère rien du tout ! Tu trouves les petits et c’est tout ! »
Le chevalier : « D’accord Max 🙂 »
Léo : « 🙂 On arrive sur l’estran… »
Max : « Il y a un tadorne au loin…»
Léo : « C’est beau les tadornes. »
Max : « Et on connaît leur Royaume maintenant. »
Léo : « Pas besoin de dragon pour y aller 🙂 »
Max : « Si bonome se perd pas 🙂 »
Le chevalier : « Je n’étais pas perdu. »
Max : « L’orgueil du grand chevalier a été écorné. Ça arrive bonome, c’est pas grave. On t’aime quand même 🙂 »
Léo : « Tiens, un tournepierre à collier. »
Max : « Arenaria interpres, Scolopacidés. »
Léo : « Il est en plumage nuptial. »
Max : « Il s’est fait beau pour faire des œufs 🙂 »
Léo : « Un autre ! Là ! »
Max : « Les tournepierres sont, de tous les zoisos qu’on connaît, ceux qui ont la plus courte distance de fuite. On peut s’en approcher à quelques pas. Ils ont pas peur de nous, eux ? »
Le chevalier : « Si. C’est pour cela qu’ils fuient quand même. »
Max : « Vous croyez qu’un jour les zoisos vont comprendre qu’ils ont pas à avoir peur de nous ? »
Léo : « Ils peuvent pas nous laisser approcher trop près parce que ce sont des zanimos sauvages. Il faut qu’ils préservent leur réputation. »
Max : « Mais on le dirait pas ! »
Léo : « Et si les autres les voient ! »
Max : « Pfff… »
Léo : « On arrive en territoire bergeronnette… »
Max : « Il faut furtiver bonome. »
Léo : « Il y a un petit 🙂 Regardez comme il est mignon 🙂 »
Le chevalier : « Je vais essayer de m’approcher et d’aller m’asseoir là. »
Max : « Doucement bonome, doucement… »
Léo : « Un autre petit ! Rholala ! »
Max : « L’autre se déplace ! »
Léo : « Son parent l’attire vers lui ! Regardez, il a du manger dans son bec. »
Max : « Je comprends ce qui s’est passé. Le parent trouvait que son petit était trop près de nous, alors il l’a attiré plus loin avec du manger. C’est malin ça ! »
Léo : « L’autre parent est juste devant nous. »
Max : « Il nous surveille. »
Léo : « L’autre petit doit pas être très loin. »
Max : « Tu le vois ? »
Léo : « Non… Si ! Là ! »
Léo : « Rhoooo la chance ! Il est juste là ! Une toute petite bergeronnette grise juste à coté de nous ! Rholala ! »
Max : « Ses yeux se ferment. Il est tout fatigué ce petit. »
Léo : « On devrait les laisser tranquilles maintenant. »
Max : « Oui, on s’en va. Mais sans leur faire peur. »
Léo : « Rhooo la chance ! »
Max : « Bravo bonome ! Tu les as trouvés 🙂 Tu peux fotoer leur territoire s’il te plaît ? »
Max : « Je crois que notre Léo va rêver de zoisos cette nuit 🙂 »
Le chevalier : « Je crois que mon Maxou va également rêver de zoisos 🙂 »
Max : « Et quelque chose me dit qu’un grand chevalier va rêver de petitours et de zoisos 🙂 Allez, on rentre maintenant. »
Le soir, dans la cabane de Charentmaritimie, au moment du coucher…
Léo : « Merci chevalier. »
Le chevalier : « De rien mon petitours. »
Léo : « On a vu des toutes petites bergeronnettes. Elles avaient même pas peur de nous. »
Max : « C’est vrai ça ! Les petits avaient pas peur ! Ce sont leurs parents qui avaient peur ! »
Le chevalier : « Malheureusement, les animaux apprennent à avoir peur des hommes en grandissant. »
Max : « C’est normal, ils sont bêtes les zoms. Ils font que des bêtises. C’est normal que les zanimos aient peur d’eux. »
Léo : « Quand même ! La chance ! »
Le chevalier : « Tu es comme la petite bergeronnette de tout à l’heure. Tes yeux se ferment. »
Léo : « Oui, je suis tout fatigué moi aussi. »
Le chevalier : « Alors il est temps de dormir. Bonnuit mes petizours. »
Max et Léo : « Bonnuit bonome 🙂 »