Mardi 19 Avril, An III (suite)
Léo : « Rholala ! C’était bien la héronnière 🙂 »
Max : « Oulala oui ! C’est dommage qu’on ait pas mieux vu les tout petits patapons. »
Léo : « Tu oublieras pas de nous montrer les fotos de l’an dernier chevalier. »
Le chevalier : « Je tacherai d’y penser. Si vous êtes sages 🙂 »
Max : « On t’a déjà dit : on est sages nous. »
Léo : « Ben oui 🙂 »
Max : « Léo ! Regarde ! Il y a des Corvidés ! »
Léo : « Oui. Une corneille noire, Corvus corone, et une pie bavarde, Pica pica. »
Max : « La pie a une brindille dans son bec. Elle doit être en train de faire son nid 🙂 »
Léo : « Tu imagines un zoiso avec Brindille dans son bec 🙂 »
Max : « Il faudrait un très gros zoiso 🙂 »
Le chevalier : « Max, sous-entendrais-tu que Brindille… »
Max : « NON ! Mais Brindille c’est un zom, pas un petitours. Une pie peut prendre un petitours dans son bec. Mais pour un zom, il faudrait un très très grand zoiso 🙂 »
Le chevalier : « D’accord 🙂 Regardez ! Il y a un platane… »
Max : « Platanus ? C’est lequel ? Platanus hybrida ? »
Le chevalier : « Il y a deux boules de fruits côte à côte. Je pense que c’est bien un Platanus hybrida. »
Max : « Il devrait même pas exister cet arbre. »
Le chevalier : « Max, je te rappelle que la nature n’a pas besoin de nous pour exister. Platanus hybrida nous montre juste que nos concepts ne sont pas toujours naturels. »
Max : « Oui, d’accord. Mais quand même… »
Le chevalier : « Et si je te dis qu’il n’y a que quelques graines aptes à germer… »
Max : « Ça veut dire que l’hybridation marche pas très bien. Mais quand même assez pour qu’il y ait reproduction. Bon, on va où ? Parce qu’on le connaît pas ce Royaume. C’est vrai qu’il a l’air très grand, oulala ! »
Le chevalier : « Oui, et il faut beaucoup marcher… »
Max : « Bonome, pourquoi il est derrière une palissade le cygne ? » Le chevalier : « Ce que je vais dire risque de ne pas plaire à Léo. » |
Léo : « J’ai lu le panonceau chevalier. C’est déprimant. Les zoms sont vraiment insupportables. »
Max : « Il dit quoi le panonceau ? J’ai pas lu moi. »
Le chevalier : « Cette femelle couve et les gardes du Royaume ont mis cette palissade pour la protéger. »
Max : « Pour quoi faire ? »
Léo : « Parce que sinon les zoms ils feraient rien qu’à l’embêter et elle abandonnerait ses œufs. Parce que les zoms ils peuvent pas respecter un zoiso qui couve. Et je parle même pas des enfants qui voudraient lui arracher des plumes ou lui jeter des cailloux… Voilà, c’est ça les Royaumes d’ici : des zoisos derrière des palissades… »
Le chevalier : « Léo, il y a quand même une bonne nouvelle. »
Léo : « Ah oui ? Laquelle ? »
Le chevalier : « Les cygnes ont fait des œufs 🙂 Et puis il y a quand même quelques zoms qui ont pris le temps d’installer la protection. »
Léo : « Chevalier, tu sais que je te connais un peu. Tu crois pas toi même à ce que tu viens de dire. Mais c’est gentil d’essayer de me remonter le moral. »
Le chevalier : « Câlin ? »
Léo : « Oh oui, s’il te plaît. Viens Maxou. »
Léo : « Dites, c’est pas le populage des marais qu’on voit là-bas ? »
Max : « Bonome ? »
Le chevalier : « Oui, c’est bien lui. »
Léo : « On en a vu quand on était avec Brindille ! Venez, on va lui dire bonjour. »
Max : « Bonome, je crois que Léo à un ami végéto 🙂 »
Léo : « Tu sais des choses sur le populage des marais ? »
Le chevalier : « Son nom en scientifique est… »
Léo : « Caltha palustris et c’est une Renonculacée 🙂 »
Le chevalier : « Exact mon Léo 🙂 Saviez-vous que la fleur du populage ne possède pas de pétale ? »
Max : « Pas de pétale ? Mais les machins jaunes ? C’est quoi les machins jaunes ? »
Léo : « Je suppose que ce sont des sépales alors. »
Le chevalier : « Tu supposes bien mon Léo. Mais même si le populage est ton ami végéto, je te déconseille de lui faire un câlin. »
Léo : « Pourquoi ? Il est timide le populage ? »
Le chevalier : « Non, il est toxique. Comme toutes de Renonculacées, il contient de la proto-anémonine. »
Max : « Toutes les Renonculacées sont toxiques ? Et c’est maintenant que tu nous le dis ! »
Le chevalier : « Je pensais que vous le saviez. »
Max : « Oulala ! Il va falloir planter des panneaux partout pour prévenir les zanimos que ces plantes sont toxiques… Pfff… »
Le chevalier : « Pas la peine Maxou. »
Max : « Et pourquoi s’il te plaît ? »
Le chevalier : « Parce que les animaux le savent 🙂 »
Max : « Ils l’ont appris à la schola de zanimos ? C’est transmis on sait pas comment comme quand on coupe les planaires ? Ils voient des panneaux invisibles pour nous ? »
Le chevalier : « Non, aucune de tes hypothèses. Ils apprennent. »
Léo : « Ils apprennent comment ? »
Le chevalier : « Tout simplement en goûtant les plantes. »
Max : « Mais ils peuvent mourir si ils goûtent une plante toxique ! »
Le chevalier : « Cela arrive. Mais c’est rare. La toxicité est faible. »
Léo : « Et qu’est ce qui se passe si on en mange ? »
Le chevalier : « Si on la mange, la proto-anémonine va provoquer des nausées pouvant aller jusqu’aux vomissements. Parfois des diarrhées ou des étourdissement et plus rarement des convulsions ou des paralysies partielles ou totales. »
Léo : « D’accord, je comprends. Le zanimo qui la goûte va juste être un peu pas bien. Il va vomir un peu, et après, quand il reverra la plante, il se souviendra qu’il a déjà été malade et qu’il faut plus la manger. »
Le chevalier : « Et oui mon Léo. Mais méfiez-vous quand même des Renonculacées. En cas de contact avec la peau, la proto-anémonine peut entraîner des rougeurs, des démangeaisons ou des boursouflures… »
Max : « Bon, il faut faire attention aux Renonculacées. D’accord. Je ferai plus de câlin à la Clématite. Zutalor ! »
Le chevalier : « Si, tu peux, si tu fais bien attention à ne pas la blesser. La proto-anémonine est à l’intérieur de la plante, pas à l’extérieur. »
Max : « Tu entends Léo ? On peut se rouler sur nos amis végétos, mais il faut pas les abîmer. »
Léo : « Maxou, tu as envie d’abîmer tes amis toi ? »
Max : « Ben non 🙂 »
Léo : « J’entends un rouge gorge familier, Erithacus rubecula, Muscicapidés. Vous le voyez ? »
Léo : « Il est parti ! Tu crois qu’il est parti faire la mission que tu lui as confiée ? »
Max : « Je sais pas. Je lui ai pas parlé en zoiso. Il a peut-être pas compris… »
Léo : « Oh ! Des Rallidés ! »
Max : « Ça c’est étrange ! D’habitude les foulques chassent tout le monde. »
Léo : « Et les poules d’eau sont pas très accueillantes non plus… »
Max : « Et là on dirait qu’ils discutent tous les trois. Bonome, ils font quoi les rallidés ? »
Le chevalier : « Ils complotent pour renverser les hérons cendrés et devenir les maîtres du Royaume 🙂 »
Max : « Bien sûr. Bonome, ils font quoi les Rallidés ? »
Le chevalier : « Leur machination est en marche. La révolte des Rallidés va commencer… »
Max : « Oui oui, d’accord. Ils vont faire une armée pour assiéger la héronnière tout ça tout ça… Mais ils font quoi les Rallidés ? »
Le chevalier : « Maxou, je n’en sais rien… Je suis aussi étonné que toi de voir deux foulques et une poule d’eau aussi proches. Mais pourquoi ne seraient-ils pas copains ? »
Max : « Ben, d’habitude ils sont plutôt agressifs… »
Léo : « On s’en fiche. On continue l’inspection. Regardez, il y a un héron cendré adulte. On voit bien les plumes noires de derrière sa tête. Ça doit être celui de tout à l’heure, celui qui nous avait pas répondu. Il était occupé… »
Max : « Il est venu espionner les Rallidés, pour déjouer leur révolte 🙂 »
Léo : « T’es trop bête Maxou 🙂 »
Max (chuchotant à l’oreille de Léo) : « C’est pour pas contrarier bonome. Il faut pas contrarier les gens qui vont pas bien dans leur tête… »
Le chevalier : « Alors je tâcherai de ne plus te contrarier mon petitours 🙂 »
Max : « Et voilà ! Superzoreilles m’a entendu… Pfff… »
Léo : « Oh ! »
Max : « Quoi Oh ! »
Léo : « Le canard ! Regarde Maxou… »
Max : « Ah oui, il est pas ordinaire ce canard… Il a les caractères spécifiques du colvert : le col vert et les plumes noires enroulées. Mais on dirait pas un colvert… C’est quoi encore cette histoire bonome ? »
Le chevalier : « Je peux hypothéser ? »
Max : « Hypothèse bonome, hypothèse. Nous t’écoutons. »
Le chevalier : « Vous savez qu’un individu possède les caractères de son espèce mais qu’il existe des variations individuelles de ces caractères spécifiques. »
Max : « Tu peux expliquer ? Pas pour moi, non non ! Mais je suis pas sûr que Princesse comprenne bien. »
Le chevalier : « J’explique pour Princesse alors 🙂 »
Max : « Oui oui, pour Princesse 🙂 »
Le chevalier : « Quel exemple pourrais-je prendre… Un classique : les empreintes digitales sont propres à l’espèce humaine. Tous les humains en ont. Mais chaque individu a un tracé particulier. »
Léo : « J’aime bien quand tu expliques pour Princesse 🙂 Tu as un autre exemple ? »
Le chevalier : « Tous les colverts ont le cou vert, les plumes noires enroulées et le miroir alaire bleu. Mais le reste peut varier. Darwin avait bien compris que la diversité au sein d’une espèce est très importante. »
Max : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Chez l’Homme, c’est de la diversité que naît l’altérité. L’autre est réellement autre que parce qu’il est différent. »
Léo : « Et c’est important l’altérité ? »
Le chevalier : « Disons que si elle n’existait pas, le monde serait plus monotone. Et puis, les risques pour les populations seraient plus importants. »
Max : « Comment ça ? »
Le chevalier : « Jusque là j’ai parlé des différences apparentes. Mais il y en a de cachées. Les résistances aux maladies par exemple. Dans un monde où tout le monde est identique, tous les individus sont sensibles de la même façon à une maladie. Une épidémie grave risque de faire disparaître tous les individus d’un coup. Alors que dans un monde de diversité, certains individus sont sensibles à la maladie, d’autres sont résistants. C’est injuste au niveau des individus mais très intéressant pour l’espèce. »
Max : « D’accord. C’est bien que Léo et moi soyons différents. Ce serait pas rigolo si on était tout pareils. »
Léo : « Oui 🙂 Alors que là, on peut embêter bonome de deux façons différentes. »
Max : « On le taquine pas pareil 🙂 »
Léo : « Et on lui cloue le bec 🙂 »
Max : « 🙂 Bon, on revient à notre canard s’il te plaît. »
Le chevalier : « D’accord. Alors, ici, il me semble que la population est légèrement isolée. Il y a peu de colverts qui s’arrêtent ici lors des migrations et je pense que ceux d’ici ne migrent plus. »
Max : « Alors ils se reproduisent toujours entre eux ? »
Le chevalier : « Je pense bien. Ce qui fait qu’un caractère un peu particulier se répand assez vite dans la population. »
Léo : « Mais ils deviennent tous un peu pareils ! La population devient plus fragile… »
Le chevalier : « C’est le risque. »
Max : « Mais bonome, à force, ils pourraient ne plus se reproduire avec les autres colverts. »
Le chevalier : « C’est un mécanisme possible de la spéciation, c’est à dire de l’apparition d’une nouvelle espèce. Une population s’isole et dérive petit à petit jusqu’au jour où une espèce nouvelle est apparue. Parfois, ce n’est pas une espèce, mais les femelles de l’extérieur ne choisissent jamais les mâles de la population locale et donc, il y a isolement reproductif. »
Max : « Ce mâle là ne plairait pas à une femelle normale… »
Le chevalier : « C’est ça. »
Max : « Alors, si j’ai bien compris, il peut y avoir apparition d’une population isolée dans une espèce à cause des variations locales des individus. Et ça peut carrément aller jusqu’à l’apparition d’une nouvelle espèce. »
Le chevalier : « Oui, par dérive génétique. Petit à petit, les différences génétiques s’accumulent jusqu’au jour où la somme des différences est suffisante pour qu’il n’y ait plus reproduction possible. »
Léo : « J’aime bien que tu hypothèses 🙂 On voit un canard bizarre et on apprend comment des populations s’isolent ou des espèces apparaissent. »
Le chevalier : « 🙂 Mais c’est peut-être tout simplement un canard casserole… »
Max : « Un canard casserole ? Pas possible ! Il a pas de manche 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 Tu ne te souviens pas de cette expression ? C’est le spécialiste en zoisos de Charentmaritimie qui me l’a apprise et tu étais là. »
Max : « Ah oui ! C’est parce que certains canards peuvent s’hybrider et les petits ressemblent à rien du tout. »
Léo : « Me dites pas qu’il y a des hybrides féconds chez les canards ! »
Le chevalier : « Il y en a sûrement 🙂 Bon, j’en ai assez de cette partie du Royaume. Elle est trop artificielle. Venez… »
Max : « Tu connais des endroits secrets ? »
Léo : « Là où la nature est sauvage ? »
Le chevalier : « Pas tout à fait sauvage mais plus qu’ici. Et ces endroits ne sont pas secrets mais il faut encore marcher pour les atteindre. »
Max : « Il y aura pas beaucoup des zoms alors ! Chouette ! »
Le chevalier : « Pochez-vous, vous fatiguerez moins. »
Max : « Merci bonome. Grimpe Léo. »
Quelques minutes plus tard…
Max : « Oulala ! Ça c’est un bel étang ! »
Léo : « Rholala ! Et il y a des phragmites tout autour ! »
Max : « Bonome, on verra peut-être blongios ! »
Le chevalier : « Il y en a dans ce Royaume. »
Max : « C’est vrai ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 Les ornithologues estiment la population francilienne à une cinquantaine de couples. Il y en aurait deux ou trois ici. »
Max : « Deux ou trois couples ! Et tu en as déjà vus ici ? »
Le chevalier : « Non, mais tu as vu la taille de la phragmitaie ! »
Max : « Ben oui, ça m’étonnerait qu’on voit blongios 🙁 »
Léo : « Francilienne, ça veut dire l’Île de France, c’est ça ? »
Le chevalier : « Oui mon Léo. »
Léo : « Il y a que cinquante couples pour toute l’Île de France ? »
Le chevalier : « D’après le beau livre de zoisos de Maxou, on compterait entre 100 et 1 000 couples nicheurs pour toute la France. »
Max : « C’est vraiment pas beaucoup. »
Le chevalier : « Non, et c’est pour cela que les zones Natura 2000 ont été créées. »
Léo : « C’est quoi les zones Natura 2000 ? »
Le chevalier : « Des zones protégées qui doivent être entretenues et préservées pour qu’elles continuent à héberger des oiseaux rares. »
Max : « Tu nous as déjà parlé des 12 drôles de zoisos. »
Le chevalier : « Et blongios en fait partie… »
Max : « Bonome, il s’appelle comment cet endroit magnifique ? »
Le chevalier : « L’Étang des Brouillards. »
Max : « On l’explore ? »
Le chevalier : « Allons-y ! »
Léo : « Il y a un fuligule milouin. »
Max : « Aythya ferina, Anatidés. C’est un mâle. »
Léo : « Il est protégé lui aussi ? »
Le chevalier : « Non, l’espèce n’est pas menacée. »
Max : « Il faut pas le dire. Sinon les zoms vont l’embêter. »
Le chevalier : « 🙂 Princesse a de la chance d’avoir deux petizours naturalistes qui prennent soin des Royaumes comme vous. »
Max : « Mais elle donne pas de nouvelles 🙁 On sait même pas comment elle va et si elle trouve qu’on fait bien notre mission. »
Léo : « On la fait bien Maxou. On fait de notre mieux. »
Max : « Mais elle donne pas de nouvelles… Oh ! Un papillon ! »
Léo : « C’est qui ce papillon ? Vous le connaissez ? »
Max : « Moi non. Et toi bonome ? »
Le chevalier : « C’est Aurore. »
Max : « Aurore ? Bonjour Aurore 🙂 Lui c’est Léo et moi c’est Max. On est des petizours naturalistes. Bonome va te fotoer. Tu veux bien prendre la pause ? Merci Aurore. »
Léo : « Tu connais les prénoms de tous les papillons ? »
Le chevalier : « Ce n’est pas son prénom mais son nom vernaculaire. »
Max : « Le nom auriculaire 🙂 »
Léo : « Et en scientifique ? »
Le chevalier : « Anthocharis cardamines, Piéridés. »
Max : « Piéridés ? Comme les piéris ? »
Le chevalier : « Oui, comme les piéris. »
Max : « Mais les piéris sont tout blanc. Ils ont pas du orange au bout de l’aile. »
Le chevalier : « C’est pour cela que c’est un Anthocharis 🙂 La pointe orange de l’aile antérieure nous indique que c’est un mâle. »
Léo : « Et le dessous de l’aile marbré ? C’est que le mâle ou on le voit dans les deux sexes ? »
Le chevalier : « Chez le mâle et la femelle. »
Max : « Elle est partie Aurore. On retourne voir l’étang ? »
Le chevalier : « Oui, j’aimerais voir blongios. »
Max : « Il te manque à toi aussi ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Léo : « Je l’ai jamais rencontré moi. Mais là, il y a un nid de grébus. »
Max : « Des grébus ! On voit pas leur nid d’habitude. »
Le chevalier : « Il est quand même bien caché. »
Max : « Tu crois qu’ils ont fait des œufs ? »
Le chevalier : « C’est probable. J’ai l’impression qu’ils sont en train de couver. »
Max : « Chouette alors ! Il va y avoir des petits ici aussi 🙂 »
Léo : « Chevalier je crois bien que tu avais raison. Tu as beaucoup marché et il n’y a pas vraiment plus de diversité qu’ici que dans nos Royaumes habituels… »
Max : « On a pas encore fini Léo. On aura peut-être de belles surprises… On va où maintenant ? Encore un endroit secret ? »
Le chevalier : « 🙂 Le Vallon. Il n’est pas plus secret que l’Étang des Brouillards mais je n’y ai jamais vu personne. »
Max : « Tant mieux ! »
Léo : « Oh ! C’est qui ce zanimo ? »
Max : « De loin, j’ai cru que c’était un renard ! Mais c’est pas un renard. C’est qui ce zanimo ? »
Le chevalier : « C’est un gros chat 🙂 »
Max : « Un chat ? »
Léo : « Mais on dirait qu’il a attrapé un lapin. »
Le chevalier : « C’est un gros chat affamé alors. Et qui risque l’indigestion. »
Max : « Mais il est énorme ce chat ! »
Le chevalier : « C’est pour cela que j’ai dit un gros chat. »
Max : « Il y a des chats sauvages ? »
Le chevalier : « Oui, il y a des chats qui sont totalement retournés à l’état sauvage et qui n’ont plus aucun contact avec les êtres humains. On les appelle des chats harets. Ils appartiennent encore à la sous-espèce du chat domestique : Felis silvestris catus, félidés. Mais il existe des chats entièrement sauvages. Celui qui vient de passer avec un lapin dans la gueule doit être un chat haret. »
Max : « Il habite ici ? »
Le chevalier : « Je suppose. »
Léo : « Et ils se reproduisent ? »
Le chevalier : « Vous savez, les chats sauvages sont très difficiles à observer. Ils fuient les humains et sont surtout nocturnes. »
Max : « Mais là c’est pas la nuit ! Pourtant il a attrapé un lapin. »
Le chevalier : « Alors je suppose qu’il a des petits à nourrir. »
Max : « Et donc les chats sauvages se reproduisent. »
Léo : « Rholala ! On a vu un très gros chat ! »
Max : « Heureusement qu’il avait attrapé un lapin sinon, il nous aurait couru après ! »
Le chevalier : « Max, tu ne penses quand même pas que je l’aurais laissé chasser mes petizours ! »
Max : « Tu nous aurais défendus contre cet énorme chat ? »
Le chevalier : « Bien sûr ! »
Max : « Merci bonome 🙂 »
Léo : « Rhoooo ! C’est bôôôô ! »
Max : « C’est ça Le Vallon ? »
Le chevalier : « Oui, c’est ça Le Vallon 🙂 HÉÉÉ ! MAIS OÙ COUREZ-VOUS COMME ÇA ??? »
Le chevalier : « Vous auriez pu m’attendre ! »
Max : « Mmmmm… oui, on aurait pu… »
Léo : « Mais on l’a pas fait 🙂 »
Max : « Tu traînes tout le temps… »
Léo : « On doit toujours t’attendre… »
Max : « Alors là, on s’est installés avant que tu arrives. »
Léo : « Si tu pouvais arrêter de ronchonner… »
Max : « … on pourrait profiter du calme et de la beauté 🙂 »
Le chevalier : « D’accord, je vous laisse en paix. Et tant pis si le gros chat cherche encore de la nourriture pour ses petits. Vous vous défendrez tout seuls. »
Max : « Heu… Bonome, il y a une place entre nous deux… »
Léo : « Tu pourrais venir t’installer. »
Max : « Et on te gratterait le front… »
Le chevalier : « Non, je risquerais de ronchonner et vous voulez profiter du calme et de la beauté. Je vous laisse. »
Max : « Bonome, s’il te plaît… »
Léo : « On a peur du gros chat 🙁 »
Max : « On sera plus injustes avec toi… »
Léo : « Ni ingrats… »
Max : « Reste avec nous s’il te plaît. »
Le chevalier : « Je ne voudrais pas que vous figuriez au menu des chatons. Vous êtes trop indigestes. Mais vous commencez à me fatiguer tous les deux. »
Max : « On arrête, c’est promis. »
Léo : « On redevient des gentizours. »
Max : « Tes gentils petizours. »
Léo : « Sois pas colère contre nous s’il te plaît. »
Le chevalier : « Alors taisez-vous un peu ! Et profitons du calme et de la beauté 🙂 »
Max : « Il y a beaucoup des phragmites. Tu crois que blongios est là ? »
Le chevalier : « Ça m’étonnerait qu’il veuille te voir ! »
Max : « Parce que je suis vilain avec toi ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Tu es fâché ? »
Le chevalier : « Non, mais vous m’énervez un peu. Et je me demande si tu n’as pas une mauvaise influence sur Léo. »
Max : « Je vais faire attention. On peut venir sur tes genoux ? »
Le chevalier : « Vous pouvez. »
Max : « Tu vas pas nous mordre ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas. Peut-être… »
Léo : « Je prends le risque 🙂 »
Max : « Je suppose que c’est pas le moment de te demander de nous gratter le front… »
Le chevalier : « Tu supposes bien. »
Max : « Mais c’est qu’il est colère mon grand bonome 🙂 »
Le chevalier : « Oui. GRRR !!! »
Max et Léo sautent sur le chevalier pour le chatouiller…
Le chevalier : « 😀 Bon, ça suffit 🙂 Reprenons l’inspection. »
Max : « A tes ordres bonome 🙂 »
Léo : « Commande et nous obéissons 🙂 »
Le chevalier : « Alors pochez-vous. Nous allons faire le tour du Vallon. »
Max : « Tu crois qu’on va voir des zoisos ? »
Le chevalier : « Nous n’en avons pas vu beaucoup jusqu’à présent… »
Léo : « C’est très sauvage ici. »
Max : « Les zoms viennent jamais ? »
Le chevalier : « Si. Vous savez, ce vallon n’est qu’une gigantesque mare allongée et les mares non entretenues finissent inévitablement par se combler. »
Léo : « Elles disparaissent ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Comment c’est possible ? »
Le chevalier : « C’est très simple. Les débris végétaux s’accumulent au fond de l’eau et le niveau d’eau baisse. »
Max : « Mais ils sont décomposés, les débris végétos… »
Le chevalier : « Oui, mais ça ne change rien. Les feuilles deviennent de l’humus qui s’accumule au fond de l’eau. Petit à petit la mare devient une zone boueuse. La végétation change et la mare disparaît. »
Max : « Alors il faut bien entretenir les mares. Et les étangs ? C’est pareil alors ? »
Le chevalier : « Oui. Il faut bien les entretenir. »
Léo : « Et ici, au Vallon, les gardes entretiennent bien ? »
Le chevalier : « Plutôt bien, oui. »
Max : « Alors il faudra le dire à Princesse et elle les félicitera si ils font du bon travail. »
Le chevalier : « Je te laisse écrire le rapport Maxou 🙂 »
Max : « D’accord 🙂 Léo, qu’est ce que tu regardes comme ça ? »
Léo : « Ça ! »
Max : « C’est quoi bonome ? »
Le chevalier : « Tu ne reconnais pas ? »
Max : « Je devrais ? »
Le chevalier : « Tu pourrais 🙂 Observe bien. »
Max (qui se gratte la tête) : « Mmmmm… »
Le chevalier : « Tu te grattes la tête quand tu réfléchis ? »
Max : « Oui 🙂 Comme un chevalier que je connais bien 🙂 On dirait des étamines… Mais il y a que des étamines… »
Le chevalier : « C’est donc une fleur mâle. »
Léo : « Avec que des étamines ? On dit quand même que c’est une fleur ? »
Le chevalier : « Et oui ! Une fleur contient au moins des étamines ou un carpelle. »
Max : « Bonome, pour se reproduire il faut un mâle et une femelle. Comment cette plante se reproduit si les fleurs contiennent que des étamines ? »
Le chevalier : « Il existe des fleurs femelles. »
Max : « Sur la même plante ou sur une autre ? »
Le chevalier : « Ben, là, à vrai dire, je n’en sais rien. Je ne sais pas vraiment quelle est cette plante. Probablement un saule… »
Léo : « Tu en sais pas plus ? »
Le chevalier : « Non, pas cette fois. Disons que les fleurs mâles et les fleurs femelles sont sur la même plante mais sur des branches différentes. »
Max : « C’est possible ça ? »
Le chevalier : « Max… Crois-tu que je le dirais sinon ? »
Max : « Ben, tu as pas l’air sûr de toi… »
Le chevalier : « Je n’ai pas envie de chercher l’espèce ni de chercher si la plante est dioïque ou monoïque mais je ne dis pas des erreurs. »
Max : « Dio quoi ? »
Léo : « Mono quoi ? »
Le chevalier : « Monoïque : quand une même plante porte des fleurs mâle et femelle ou des fleurs mâles et des fleurs femelles. Dioïque : quand les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des plantes différentes. »
Léo : « Monoïque, dioïque, monoïque, dioïque, monoïque, dioïque… »
Max : « Il apprend sa leçon 🙂 »
Le chevalier : « Oui, il apprend ses leçons, LUI ! »
Max : « Pfff… Moi, j’ai pas besoin d’apprendre… »
Le chevalier : « Ah… Je ne m’en étais pas rendu compte. »
Max : « PFFFFFFFFFF !!! »
Léo : « Et tu as des choses à nous apprendre sur les saules ? »
Le chevalier : « Tu aimes apprendre mon Léo ? »
Léo : « Oui 🙂 Après on sait plein de choses, comme toi 🙂 »
Le chevalier : « Encore quelques mois et je vous aurai transmis tout mon savoir… »
Max : « Des mois de plusieurs millions d’années alors 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 Au Moyen-Âge, l’écorce de saule servait de brosse à dent. »
Léo : « C’est vrai ? »
Le chevalier : « Oui. Cette écorce s’effiloche un peu. Bon, ces brosses à dents n’étaient pas aussi efficaces que les actuelles mais elles permettaient d’avoir une hygiène dentaire satisfaisante. Et cette écorce contient un composé chimique très intéressant. »
Max : « Lequel ? »
Le chevalier : « Un acide. Mais j’ai oublié de vous dire que le nom du genre saule est Salix. »
Max : « Pourquoi tu le dis maintenant ? Et c’est quoi le composé chimique intéressant ? »
Le chevalier : « L’acide salicylique. »
Léo : « Je comprends. Salix, salicylique… »
Max : « Et pourquoi il est important cet acide ? »
Le chevalier : « Parce que, légèrement modifié, il devient l’acide acétylsalicylique. »
Max : « Je veux bien te croire. Et alors ? »
Le chevalier : « Et alors ? Max, acide acétylsalicylique est le nom scientifique de l’aspirine ! »
Max : « Ah oui ! Ton médicament miracle ! Le seul que tu utilises d’ailleurs. Quoi qu’il t’arrive tu prends de l’aspirine. Tu as mal au crâne : aspirine. Mal au dent : aspirine. Épaule tout cassée : aspirine. Tu te ferais rouler dessus par une calèche et tu serais tout crabouillé tu dirais : ‘C’est pas grave Maxou. Va me chercher de l’aspirine et ça va passer’. Tu devrais mâchouiller de l’écorce de saule bonome. Ou en faire des infusions… »
Le chevalier : « Maxou, tu aurais fait un excellent herboriste ! Mâchouiller de l’écorce de saule ou en faire des infusions. Voilà les deux méthodes ancestrales pour se soigner. »
Léo : « Ça marchait ? »
Max : « Moins bien que les les cachets d’aspirine effervescents mais oui, ça marchait. »
Léo : « Tu connais l’herboristerie aussi ? »
Le chevalier : « Non, mais je vais l’apprendre pour vous l’enseigner. Comme ça, vous pourrez me soigner quand je serai vieux 🙂 »
Max : « Parce que là, tu es pas vieux ? A partir de combien de centaines de millions d’années tu diras que tu es vieux ? »
Le chevalier : « Pfff… »
Léo : « Pouillot ! »
Max : « Tu joues aux zoisos ? »
Léo : « Non 🙂 J’ai vu un pouillot. Et comme on voit pas beaucoup des zoisos… »
Max : « C’est vrai ça. Bonome fais rien qu’à marcher et on voit pas des zoisos. »
Le chevalier : « C’est pour cela que je n’aime pas trop ce Royaume. Et puis, aujourd’hui, il fait très chaud. »
Léo : « Et les zoisos restent au frais ? »
Le chevalier : « Oui. Dans les périodes de fortes chaleurs, ils sont actifs au lever et au coucher du soleil. Le reste de la journée, ils restent à l’ombre et évitent de bouger. Je les imiterais bien. »
Max : « Tu veux rentrer ? »
Le chevalier : « Oui, j’ai trop chaud. »
Max : « Je me repère pas bien dans ce Royaume mais il me semble qu’on est très loin de notre monture… »
Le chevalier : « On ne pourrait pas être plus loin 🙂 »
Max : « On rentre. Et si tu peux, tu restes à l’ombre. »
Le chevalier : « C’est gentil Maxou mais ça va être difficile. Allez, en route ! »
Léo : « On va repasser par l’Étang des Brouillards ? »
Le chevalier : « Oui. Toi aussi tu espères voir blongios ? »
Léo : « J’aimerais bien le voir, c’est vrai. Mais c’est pas pour ça. C’est parce qu’il est très beau, l’Étang des Brouillards. On pourrait faire une pause ? A l’ombre. S’il te plaît. »
Le chevalier : « Si tu veux. »
Le chevalier : « Oui 🙂 Rhoooo… »
Max : « Et la ville est qu’à quelques centaines de mètres… »
Léo : « On l’entend un peu. »
Max : « Oui mais c’est discret quand même. »
Léo : « Et il y a personne ici. »
Max : « Tant mieux Léo, tant mieux. »
Le chevalier : « Monsieur jémpaléjens 🙂 »
Max : « Tu nous as tout appris bonome 🙂 »
Léo : « Il faut y aller… »
Le chevalier : « Nous allons passer par Les Cascades. »
Max : « Tu veux faire un détour ? Malgré la chaleur ? »
Léo : « On va voir des belles cascades sauvages ? »
Le chevalier : « Nous allons voir des cascades 🙂 Pas très naturelles, vous verrez. Mais j’espère voir des Anatidés. Ou des grébus… »
Léo : « Oh ! Un morillon ! »
Max : « Et une morillonne 🙂 »
Léo : « Aythya fuligula, Anatidés. »
Max : « Il y en a souvent ici ? »
Le chevalier : « J’en ai vu à chaque fois que je suis venu. »
Max : « Ils migrent plus ? »
Le chevalier : « Je ne viens pas assez souvent pour le dire. Mais je ne serais pas surpris qu’ils restent ici toute l’année. »
Max : « Pourquoi ? »
Le chevalier : « Parce que les oiseaux de parc deviennent paresseux 🙂 Ils ont tout ce dont ils ont besoin ici. Et il n’y a pas de prédateur. »
Max : « Et les gros chats ? »
Le chevalier : « Peut-être… »
Max : « Et tu crois que les morillons se reproduisent ici ? »
Le chevalier : « Je ne sais pas. Il faudrait que nous nous renseignions… »
Léo : « Les colverts, eux, se reproduisent… »
Max : « Comment tu sais ? »
Léo : « Ben regarde ! Il y a des petits colverts… »
Le chevalier : « Le papa n’est pas là 🙂 »
Max : « Il est parti chercher une baby-sitter parce qu’il veut inviter madame au restaurant ce soir 🙂 »
Léo : « Vous en avez pas assez de dire des bêtises ? »
Le chevalier : « Je ne dis pas de bêtises moi. »
Léo : « Parce que la Révolte des Rallidés contre les hérons cendrés, c’est pas des bêtises peut-être ? »
Le chevalier : « Ah si 🙂 »
Des fuligules morillons font leur toilette…
Max : « Viens Léo, on va s’asseoir sur le rocher au bord de l’eau. J’installe ma serviette… »
Léo : « Non merci. Je vais plus haut. »
Max : « Mais tu vas te salir les fesses mon Léo. »
Léo : « Ben non 🙂 J’ai mis mon pantalon moi 🙂 »
Max : « C’est très artificiel ici. Elles sont pas belles les cascades. Et puis, il y a beaucoup des zoms. J’aime pas trop ce Royaume. »
Léo : « Même la héronnière, l’Étang des Brouillards ou Le Vallon ? »
Max : « Bonome a raison. Il faut beaucoup marcher pour arriver dans ces beaux endroits. Et le reste est pas très intéressant. Et aujourd’hui il fait trop chaud. On rentre… »
Le chevalier : « En chemin je voudrais vous présenter une plante. »
Max : « Un ami végéto ? »
Le chevalier : « Une plante que j’aime rencontrer. Il y en a d’autres ici, mais nous aurions dû venir plus tôt. »
Max : « Tôt le matin ? »
Le chevalier : « Non, plus tôt dans l’année 🙂 La voici… »
Max : « Tu nous présentes ? »
Le chevalier : « 🙂 Hellébore fétide, je te présente Max et Léo, mes petizours naturalistes. »
Max : « On a des sacados 🙂 »
Le chevalier : « Max et Léo, je vous présente l’hellébore fétide : Helleborus foetidus, Renonculacées. »
Léo : « Encore une Renonculacée 🙂 C’est vraiment une grande famille. »
Max : « T’approche pas mon Léo. Je te rappelle qu’elle est toxique, à cause de la protonomine. »
Le chevalier : « Proto-anémonine. »
Max : « Ah oui 🙂 Elles sont bizarres les fleurs… »
Le chevalier : « Parce que ce sont des fruits 🙂 »
Max : « La floraison est déjà passée ? »
Le chevalier : « Oui. »
Max : « Alors on verra pas les fleurs. Il va falloir que tu nous expliques… »
Le chevalier : « Ce sont des fleurs protandres. »
Max : « Protendres ? Ce sont des professionnelles de la tendresse ? »
Le chevalier : « 😀 Protandre. Andre est une racine grecque qui veut dire masculin. »
Max : « Encore du grékancien… »
Le chevalier : « Les fleurs sont d’abord masculines. Les étamines se développent. Comme souvent chez les Renonculacées, les étamines sont nombreuses. Et, chez l’hellébore elles dépassent des pétales et produisent énormément de pollen. »
Max : « Ils sont comment les pétales ? »
Le chevalier : « Verts et en cornet. Pour protéger le reste des pièces florales. Et elles produisent du nectar. »
Max : « C’est pour attirer les insectes 🙂 »
Le chevalier : « Et ensuite, le pistil apparaît. »
Léo : « Mais, si il y a pas le pistil en même temps que les étamines, comment il peut y avoir pollinisation ? »
Le chevalier : « Parce qu’il y a plusieurs plantes ! Elles ne sont pas forcément synchrones. »
Max : « après la pollinisation, les carpelles se transforment en fruits. Et là, on voit plusieurs fruits, donc il y avait plusieurs carpelles. »
Le chevalier : « Oui, c’est ça. »
Max : « Tu vois que je connais mes leçons 🙂 »
Le chevalier : « Ensuite les graines seront dispersées par les fourmis. »
Max : « Elles ont que ça à faire les fourmis ? »
Le chevalier : « Non, elles ne le font pas exprès. Elles les transportent pour s’en nourrir. Mais parfois elles les abandonnent en chemin où les graines germent avant d’être mangées. »
Max : « Un jour, il faudrait que je fasse une page dans mon blog pour présenter toutes les Renonculacées qu’on a déjà rencontrées. »
Le chevalier : « Tu as de nombreux projets pour ton blog mon Maxou. »
Léo : « Mais il peut pas faire à cause de moi. Tu sais bien 🙂 »
Une bernache du Canada fait sa toilette…
Le chevalier : « Bon, cette fois on rentre. »
Et on est rentrés. Bonome était tout fatigué d’avoir tout marché. Et comme on avait pas été très sages, on a pas osé lui demander de nous montrer les fotos de l’an dernier. On a bien rangé nos affaires et on a été des gentils petizours. On était très fatigués nous aussi. Bonome nous a couchés. Et, comme pour se venger, il nous a chatouillés au lieu de nous gratter le front 🙂 On a beaucoup rigolé 🙂 Et après, on était encore plus fatigués. Là, il nous a vraiment grattouillé le front et on s’est endormis en ronronnant.
Je t’embrasse Princesse, et ne t’inquiète pas, on va bien.
Malgré le rattachement du Royaume des Hérons au Réseau Natura 2000, son avenir est menacé.
Collectif pour la défense du Parce de la Courneuve – Parc Georges Valbon