Bonjour Princesse,
Tu sais que bonome est tout cassé. On peut plus aller inspecter. Mais c’est pas notre faute et il faut pas nous gronder. Bonome est désolé de plus pouvoir faire sa mission et il s’en veut parce que, à cause de lui, on est coincés dans la cabane. Mais c’est pas à cause de lui.
Le chevalier : « Mes pauvres petizours ! Qu’allez vous faire pendant ma convalescence ? »
Max : « T’inquiète pas bonome. »
Léo : « On va s’occuper de toi. »
Max : « On va t’aider à mettre tes chaussettes 🙂 »
Le chevalier : « C’est gentil ça 🙂 »
Max : « Et puis, on va graver mon blog. »
Léo : « Et on a décidé d’observer les zoisos depuis la cabane. »
Max : « Parce que des fois on en voit, comme ça, mais on a jamais vraiment fait attention. Alors, si tu veux bien nous prêter tes appareils on va les fotoer et on fera une page spéciale. »
Léo : « Et puis, il y a nos mésanges 🙂 »
Max : « Ben oui, il faut raconter à Princesse qu’on a ouvert des restaurants pour zoisos et qu’on a plein de clients 🙂 »
Le chevalier : « Vous allez raconter tout ça à Princesse ? »
Max : « Ben oui 🙂 »
Le chevalier : « Et qu’allez-vous dire ? »
Max : « Tout ! Déjà que le premier restaurant, c’est Brindille qui te l’a offert. »
Léo : « Parce que, quand on est allés inspecter son jardin, elle a vu qu’on était un peu jaloux qu’elle ait ses propres zoisos. »
Max : « Mais au début, il avait pas de succès ton restaurant. »
Léo : « Et puis un jour, des mésanges sont venues. »
Max : « Et avec le bec à oreilles notre réputation a grandi et on a eu plein de clients 🙂 »
Léo : « Chevalier, tu as l’air fatigué. Tu devrais aller siester un peu. »
Le chevalier : « Oui. Excusez-moi. »
Ben oui. Parce qu’il dort mal mon bonome. Son épaule lui fait mal. Il dit rien jamais. Je l’ai jamais entendu se plaindre. Mais tous les gestes de la vie quotidienne sont difficiles à faire avec une seule main. Alors il est tout fatigué et il dort quand il peut. Un peu la nuit, un peu le jour. Quand il tombe de sommeil… C’est pour ça qu’il est retourné chez le docteur pour prolonger son arrêt de travail.
Léo : « Max, tu écris des erreurs. C’est pas pour ça qu’il est allé chez le docteur ! »
Max : « Et c’est pour quoi alors ? »
Léo : « La première semaine, il avait peur de s’abîmer encore plus en se mettant dans une mauvaise position pour dormir. C’est pour ça qu’il dormait pas. Il avait peur et il voulait des conseils du docteur. C’est le docteur qui l’a arrêté trois semaines de plus. Ça l’arrangeait bien, mais il a rien demandé du tout. »
Max : « C’est vrai. J’avais oublié. Bête comme il est, il serait retourné à la schola tout de suite. »
Léo : « Ben oui. Tu sais qu’il regrette de pas être allé filmer les bécasseaux après sa chute ? Il dit qu’en attendant d’aller chez le docteur, il avait le temps et qu’il en aurait été capable. Il s’en veut parce que, du coup, tu as pas des beaux films pour ton blog. »
Max : « Il s’en veut pour ça ? Mais qu’est ce qu’il est bête quand il s’y met ! »
Léo : « Maaaax ! Je veux pas que tu dises qu’il est bête ! Ça va pas non ? »
Max : « Mais quand même ! Bon, je peux reprendre mon blog ? »
Léo : « Oui mais tu écris plus des erreurs. »
Max : « Zutalor ! Je sais plus ce que j’allais graver ! »
Léo : « Et si tu racontais les Laridés ? »
Max : « Bonne idée ça Léo 🙂 Je suis sûr que ça va amuser Princesse 🙂 »
Vendredi 18 Mars, An III
Léo : « Le chevalier dort. Il faut pas faire bruit. »
Max : « Oui oui. Viens voir Léo, j’ai trouvé de la peinture. Et si on faisait la peinture ? »
Léo : « Tu veux repeindre la cabane ? Mais on est tout petits ! Ça va prendre des semaines ! »
Max : « Mais non ! Viens, tu vas comprendre… »
Un peu plus tard…
Le chevalier : « Où avez-vous trouvé ce matériel mes petizours ? »
Max : « Nous gronde pas s’il te plaît ! On s’ennuyait un peu alors j’ai fouiné dans tes tiroirs pour trouver de quoi nous divertir et j’ai trouvé la peinture. Léo y est pour rien ! »
Le chevalier : « Je n’allais pas vous gronder 🙂 »
Léo : « Tu as réussi à dormir chevalier ? »
Le chevalier : « Un peu… Mais pas trop mal. Merci Léo 🙂 Vous me montrez votre travail ? »
Max : « Mais on a pas terminé 🙁 »
Léo : « On peint des Laridés 🙂 »
Le chevalier : « Montrez-moi ça ! »
Max : « Tu te moqueras pas ? »
Le chevalier : « Promis ! Je n’ai jamais été très doué pour la peinture. »
Max : « Tiens, regarde 🙂 » Le chevalier : « Ce sont des goélands 🙂 » |
Max : « Tu as reconnu ? J’ai déjà fait les goélands bruns. J’allais faire les goélands leucophées mais c’est au tour de Léo de peindre. »
Léo : « Tu peux me regarder peindre si tu veux 🙂 … Voilà ! J’ai terminé ! A ton tour de terminer Maxou 🙂 » |
…
Max : « Voilà ! »
Le chevalier : « Installez à côté de vos œuvres, je vais vous fotoer 🙂 »
Max : « Oh oui ! Comme ça on montrera à Princesse ! »
Max : « Léo a peint des goélands cendrés, des goélands marins et des goélands argentés. »
Le chevalier : « On les reconnaît bien. Ils sont mignons vos Laridés 🙂 »
Max : « C’est vrai ? Tu aimes ? »
Le chevalier : « Oui, vous êtes doués. »
Léo : « Merci chevalier. Mais tu sais, on a fait ça juste pour passer le temps. On est pas des artistes nous. »
Max : « On est des petizours naturalistes 🙂 »
D’après : John Dyer ; Boats in the harbour in a hide tide, St Ives, 1996.