Vendredi 4 Mars, An III (Suite)
Pendant la chevauchée…
Max : « Bonome, tu trouves pas que le temps se gâte ? »
Le chevalier : « Si, de gros nuages arrivent. »
Max : « C’est comme hier. Il faisait beau, et quand on est arrivés à Lostmarc’h il s’est mis à pleuvoir. »
Léo : « Oh non ! Je veux voir le volcanisme des temps anciens moi 🙁 »
Max : « Moi aussi Léo mais je crois que la nature a pas envie qu’on y aille. »
Léo : « Pourquoi elle aurait pas envie ? »
Max : « Je sais pas moi. Peut-être que c’est trop dangereux. Mais regarde le ciel : il est de plus en plus gris. Et le vent souffle de plus en plus fort. »
Le chevalier : « Nous sommes arrivés. Allons-y avant la pluie… »
Max : « Bonome, je crois pas que se soit une bonne idée. »
Le chevalier : « Tu ne veux pas y aller ? »
Max : « Si si… Mais tu sens bien les gouttes. Il va pleuvoir, ça va glisser sur les rochers… »
Léo : « Oulala ! La température a baissé d’un coup ! Qu’est ce qu’il fait froid ! »
Max : « Ben voilà : le vent, la pluie, maintenant le froid… Non, la nature veut pas qu’on y aille bonome. »
Le chevalier : « Nous pouvons avancer un peu. Ce ne sera peut-être qu’une averse. »
Max : « Tu es têtu ! Moi je reste dans ta poche. J’ai trop froid. La température a baissé d’au moins 5°C en deux minutes. »
Léo : « Moi aussi je poche. J’ai froid 🙁 »
Le chevalier : « Sortez quand même vos truffes pour regarder les menhirs. »
Max : « On en a déjà vus. C’est les zoms préhistoriques qui ont planté des cailloux il y a très longtemps. Je risque pas d’attraper la maladie pour regarder un champ de cailloux qui ont poussé au cours des siècles. »
Le chevalier : « D’accord. Et l’éperon barré datant du Néolithique ? »
Max (sortant la tête de la poche) : « C’est quoi ça ? Je veux voir ! »
Léo : « Moi aussi ! »
Max : « On voit même rien ! Il y a juste une ruine ! »
Le chevalier : « Attendez un peu… Voilà ! »
Max : « Il y a deux talus qui barrent l’éperon rocheux ! »
Léo : « Ben oui ! C’est un éperon barré 🙂 »
Max : « Et ça date de quand ? »
Léo : « Du Néolithique Maxou. Tu es tellement occupé à ronchonner que tu écoutes pas ce que dit le chevalier. »
Max : « Le Néolithique ? C’est quoi ça ? »
Le chevalier : « On appelle parfois le Néolithique l’âge de la pierre polie. Il succède au Paléolithique qui est l’âge de la pierre taillée. Les hommes préhistoriques avaient des techniques pour tailler les pierres avec d’autres pierres. Ils utilisaient le silex, l’obsidienne… Une période me plaît particulièrement en raison de la beauté de certaines pièces appelées feuilles de laurier. C’est la culture moustérienne (- 35 000 à – 10 000 ans). Regardez la beauté de ces pierres taillées ! »
Léo : « Rholala ! Qu’est ce qu’elles sont belles ! Quel travail ! Elles servaient à quoi ? »
Le chevalier : « Certains archéologues pensent qu’elles servaient de couteaux pour découper la viande et dépecer les animaux. Mais elles sont tellement fines qu’on ne peut les utiliser sans les casser. De ce fait d’autres archéologues supposent qu’elles n’avaient de rôle que symbolique. Elles montraient le savoir-faire de celui qui les avaient taillées. »
Léo : « Tout ce travail pour le prestige uniquement ! »
Max : « C’étaient des frimeurs les Moustériens ! »
Le chevalier : « Certainement Maxou 🙂 Revenons au Néolithique. »
Léo : « On voyage beaucoup dans le temps avec toi 🙂 »
Le chevalier : « Oui, j’aime bien voyager dans le temps 🙂 Vous savez que c’est au cours du Néolithique que les hommes se sont sédentarisés… »
Max : « Et qu’ils ont inventé l’élevage et l’agriculture… »
Le chevalier : « Oui 🙂 Mais aussi la poterie. Le Néolithique se termine avec l’âge des mégalithes. »
Léo : « On peut revenir aux talus ? Ils servaient à quoi ces talus ? »
Le chevalier : « Les scientifiques pensent qu’ils étaient surmontés de palissades en bois. »
Max : « C’était une protection alors. Les zoms préhistoriques allaient se réfugier sur l’éperon en cas de problème. »
Le chevalier : « C’est exact Maxou. Et l’usage de ce camp retranché s’est poursuivi au cours des siècles. Les romains y ont construit un oppidum. »
Max : « C’est quoi un oppidum ? »
Le chevalier : « C’est un lieu fortifié. »
Léo : « Et la ruine qu’on voit ? C’est quoi ? »
Le chevalier : « Une cabane des douanes, édifiée au 17ème siècle à l’emplacement d’une construction médiévale. »
Max : « Alors ça fait peut-être 3 000 ans qu’il y a ces talus ici ? Oulala ! Il faut en prendre soin alors ! »
Le chevalier : « Oui Maxou, il faut en prendre soin 🙂 »
Max : « Bonome, c’est quoi ça ? »
Le chevalier : « ??? »
Max : « Les petites boules de glace qui tombent du ciel ? C’est quoi ? Ça fait mal en plus ! Poche toi vite Léo. Le ciel nous tombe sur la tête ! »
Le chevalier : « C’est de la grêle Max. Tu ne connaissais pas ? »
Max : « Et je m’en passais très bien ! Bonome, on part d’ici ! Et en vitesse. Le vent, le froid, la pluie et maintenant la grêle ! LA NATURE VEUT PAS QU’ON AILLE À LOSTMARC’H ! TU VAS COMPRENDRE UN JOUR ? ON EST PAS LES BIENVENUS ICI ALORS ON S’EN VA ! »
Le chevalier : « Je crois que c’est plus sage, en effet. »
Max : « Ben oui ! Tu es déjà tout mouillé ! Allez, vite, à notre monture ! »
A peine quelques minutes plus tard…
Le chevalier : « La grêle s’est arrêtée ! »
Max : « On est mouillés ! On était dans ta poche et on est mouillés ! Tes pieds ont pas dû sécher depuis ce matin. Et tu es tout mouillé. »
Le chevalier : « Mon pantalon sèche plus vite qu’il se mouille 🙂 Regardez ce bel arc-en-ciel ! »
Léo : « Rhoooo ! C’est bôôôô ! »
Max : « Oulala oui ! Mais pourquoi il y a un arc-en-ciel ? Le Gros Livre que tu lis toujours dit que c’est un signe d’alliance. La nature nous l’offre pour se faire pardonner tu crois ? »
Le chevalier : « Se faire pardonner ? »
Max : « Ben oui ! Elle nous a chassés de Lostmarc’h ! C’est pas très gentil. Surtout qu’elle nous a même pas expliqué pourquoi. Alors, en échange, elle nous offre de la beauté. »
Le chevalier : « C’est une explication qui me plaît beaucoup 🙂 Et je ne savais pas que tu lisais mon Gros Livre. »
Max : « Des fois. Mais c’est un peu compliqué. Avec Léo, on comprend pas tout. Mais tu nous expliqueras ça dans la cabane. Pour le moment explique-nous plutôt l’arc-en-ciel. »
Léo : « Oui, l’arc-en-ciel 🙂 »
Le chevalier : « Un arc-en-ciel naît de la rencontre de la lumière et des gouttes d’eau. La lumière blanche est formée de plusieurs couleurs dans les mêmes proportions. On dit souvent qu’il y a sept couleurs mais c’est une simplification. »
Max : « Tu les connais ces sept couleurs ? »
Le chevalier : « Violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge. Le mélange de ces couleurs, dans les mêmes proportions, donne la lumière blanche. Les gouttes d’eau provoquent la séparation des couleurs. »
Max : « Comment ? »
Le chevalier : « En termes simples je suppose ? »
Max : « Oui, s’il te plaît. »
Le chevalier : « Quand un rayon lumineux passe d’un milieu à un autre, sa course est déviée. »
Max : « D’accord jusque là. C’est simple. »
Le chevalier : « Les différentes couleurs sont déviées différemment en entrant dans les gouttes d’eau. Le rayon qui arrive blanc, parce que toutes les couleurs ont une trajectoire parallèle, ressort sous la forme d’un arc-en-ciel, parce que les différentes couleurs ont des trajectoires divergentes. »
Max : « Ça allait jusqu’à divergente. Mais j’ai compris quand même. Et toi Léo ? »
Léo : « Mmmmmm ? »
Max : « Tu écoutais pas les explications ? »
Léo : « Non, je regardais l’arc-en-ciel 🙂 Tu m’expliqueras quand on gravera ton blog 🙂 »
Max : « Si j’ai pas tout oublié ! Bon, il fait de nouveau beau. On fait quoi alors ? »
Le chevalier : « Inutile de retourner vers la Pointe de Lostmarc’h je suppose ? »
Max : « Tu veux que la nature se fâche contre nous ? Elle veut pas qu’on y aille alors on y va pas. Tu oublies Lostmarc’h et son volcanisme des temps anciens. Tant pis. »
Le chevalier : « Alors si nous allions voir les oiseaux de Kameled ? »
Léo : « Oh oui ! On pourrait retourner voir danser les bécasseaux ! »
Max : « Et tu les filmerais bien cette fois ! »
Le chevalier : « Entendu ! Mais j’aimerais m’arrêter un peu dans une taverne. »
Max : « Pour te caféiner ? »
Le chevalier : « Et me réchauffer 🙂 J’ai les pieds mouillés depuis ce matin. Je suis un peu fatigué aussi. Le séjour a été éprouvant. »
Léo : « Ben oui. On a beaucoup marché. »
Max : « Et tu pourras te faire sécher. Ta pelisse est trempée. Il y a pas que tes pieds. D’accord. On file à Kameled, tu te caféines et on va zoisoter. »
A la taverne de Kameled…
Max : « Tu te réchauffes bonome ? »
Le chevalier : « Oui, mais j’en ai assez d’avoir les pieds mouillés. »
Max : « On te l’avait dit bonome ! On te l’avait dit ! Mais tu as pas voulu nous écouter… »
Léo : « C’est plus trop grave maintenant. On va zoisoter un peu puis on rentre. Tu pourras te doucher et mettre des chaussettes sèches. »
Max : « Mouai… On voit la Tour Vauban d’ici. Tu sais toujours pas pourquoi le grand Vauban a construit une tour ici ? »
Le chevalier : « J’ai fait quelques recherches 🙂 »
Léo : « Chouette alors ! Tu vas nous raconter une belle histoire ! On t’écoute ! »
Le chevalier : « Alors allons à la fin du 17ème siècle. Louis XIV est en guerre contre la ligue d’Augsbourg qui regroupe les anglais et les hollandais, les espagnols, la Savoie et de nombreux princes du Saint Empire Romain Germanique. »
Max : « Les zoms font toujours la guerre. Quelque soit la période étudiée, c’est la guerre de machin contre bidule. Pfff, ils sont bêtes les zoms. »
Le chevalier : « Pas tous Max, mais malheureusement c’est vrai qu’il y toujours des guerres quelque part sur terre. »
Léo : « Ils sont pas malins les zoms, c’est vrai. Mais reprends ton histoire s’il te plaît chevalier. »
Le chevalier : « Quelques années avant cette guerre, Louis XIV avait confié à Vauban la charge d’inspecter la côte Atlantique et de prendre les dispositions nécessaires pour en assurer sa défense. Vauban vit alors que Kameled était un point stratégique pour la défense du Goulet de Brest. »
Léo : « C’est quoi le Goulet de Brest ? »
Le chevalier : « C’est le bras de mer qui sépare la presqu’île de Kraozon de la Pointe saint-Mathieu, au nord. Cette passe connaît de forts courants aux changements de marée et l’Anse de Kameled est un havre important sur la route de Brest. Il décida donc de la protéger par un ensemble de forts dont la Tour Vauban, le Fort de la Fraternité et le Fort de la Pointe du Toulinguet. Si je ne dis pas d’erreur, la tour Vauban fut construite vers 1692. »
Max : « Dis donc, il en a construit beaucoup des forts, le Grand Vauban. »
Le chevalier : « Des centaines peut-être… Tout le long de la frontière du royaume. »
Léo : « Et après ? Que s’est-il passé ? »
Le chevalier : « Louis XIV décida de déplacer la guerre vers le sud, en Méditerranée et en Espagne, pour la contraindre à signer la paix. Mais pour ce faire, il avait besoin de soldats. Il préleva ceux qui étaient en garnison à Brest. »
Léo : « Oulala ! Mais si les ennemis le savent, ils vont attaquer Brest alors ! Il y a plus des soldats ! »
Le chevalier : « Ils n’ont pas attaqué Brest directement mais Kameled ! Dans la soirée du 17 juin 1694, la flotte anglaise commandée par l’amiral John Berkeley est signalée en mer d’Iroise. Vauban est chargé d’assurer lui même la défense de la ville avec très peu de troupes. Le 18 juin, 200 chaloupes anglaises avec 1300 soldats anglais à leur bord débarquent sur la plage de Trez Rouz. »
Max : « On y est allés ! »
Le chevalier : « Oui Maxou mais je ne savais pas ce que signifiait le nom. »
Max : « Il veut dire quoi ? »
Le chevalier : « Sable rouge. La bataille fut extrêmement violente et les pertes anglaises très importantes. On dit que le sang coulait à flot et que tout le sable de la plage en était imprégné. »
Max : « Beurk ! Mais je comprends mieux le nom de la plage. »
Le chevalier : « Le nom des falaises proches de cette plage, où débarquèrent d’autres troupes, rappelle également la Bataille de Kameled. »
Max : « Quelle falaise ? »
Le chevalier : « Maro ar saozon. »
Max : « C’est du breton ? »
Léo : « Ça veut dire quoi ? »
Le chevalier : « La mort anglaise. »
Max : « On a vu ces falaises mais tu as pas voulu y aller. »
Léo : « Rholala ! Alors tous les noms de la région rappellent la Bataille de Kameled alors. »
Le chevalier : « Pas seulement. Vous vous souvenez de Lam Saoz ? »
Léo : « Oh oui ! C’était bien 🙂 »
Max : « Avec les ampélites à graptolites. On avait fossilé 🙂 »
Léo : « Et on y a vu les effets de la tectonique… »
Max : « Les écailles de schistes du Cosquer et le chevauchement des Grès Armoricains sur je sais plus quoi. »
Léo : « Et les plis très compliqués… »
Le chevalier : « C’est ça 🙂 Lam Saoz signifie le Pas des anglais, en mémoire d’un débarquement raté des anglais en 1404. »
Léo : « Et la Bataille de Kameled ? Qui l’a gagnée ? »
Le chevalier : « Les français. Ce fut une victoire pour Vauban. Sa seule victoire puisque ce fut son seul commandement militaire. »
Léo : « Rholala, tu racontes bien les histoires ! C’était bien 🙂 »
Max : « Ben oui, il est comme ça mon bonome. C’est pas juste un naturaliste à sacado. Il est aussi historien, troubadour… Allez bonome, une dernière anecdote et on va zoisoter. »
Le chevalier : « Une dernière anecdote ? »
Max : « Ben oui, tu dois en connaître des centaines ! Alors juste une, et on y va. »
Le chevalier : « 🙂 Une seule, d’accord. Vous souvenez-vous de la flèche de Notre-Dame de Rocamadour ? »
Max : « C’est l’église de Kameled ? » Le chevalier : « Oui. » Léo : « Je me souviens ! Elle a l’air cassée ! Ça m’a marqué. Je comprenais pas pourquoi. » |
Le chevalier : « Quelle mémoire mon Léo ! La légende dit qu’elle a été brisée par un boulet tiré par un navire anglais et que la Vierge le renvoya sur le navire coupable qui coula. »
Max : « Elle est même pas vraie cette légende 🙁 »
Léo : « Pourquoi tu dis ça Max ? »
Max : « Parce que la Vierge aurait pas coulé un bateau et fait mourir des marins. »
Le chevalier : « J’aime beaucoup ta vision des choses mon petitours 🙂 »
Max : « Merci bonome 🙂 Tu es réchauffé ? On peut aller zoisoter ? »
Le chevalier : « Oui, je suis juste fatigué. Mais le terrain que nous allons explorer n’est pas très difficile. Si vous voulez bien, nous commencerons pas le port. »
Max : « On veut bien nous. »
Léo : « Tu as rendez-vous avec un zoiso ? »
Le chevalier : « J’aimerais bien qu’il soit là. Je l’ai juste aperçu l’an dernier. Mes fotos sont très moches. »
Léo : « C’est qui ce zoiso ? »
Le chevalier : « J’espère que vous le verrez… »
Autour du port de Kameled…
Max : « Tu scrutes bonome ? »
Le chevalier : « Mmmmm ? »
Max : « Tu l’as vu ! Je le vois à ton sourire ! »
Léo : « Il est où ? »
Max : « LÀ ! On dirait un grébou… »
Le chevalier : « C’est un gréba 🙂 »
Léo : « Un gréba ? »
Max : « C’est qui gréba ? On le connaît pas, nous. »
Le chevalier : « Un grèbe à cou noir, Podiceps nigricollis, Podicipédidés. Admirez-moi cet oiseau 🙂 »
Léo : « Rholala ! Il est venu au rendez-vous ! La chance ! »
Max : « Il ressemble beaucoup à grébou quand même. »
Léo : « Regarde ses yeux Max ! »
Max : « Ils sont tout rouges ! Oulala, qu’est ce qu’ils sont rouges ! »
Léo : « Tu as vu ? Il a des plumes jaunes toutes fines sur les joues. Qu’est ce qu’il est beau ce zoiso ! »
Le chevalier : « Mais, une fois de plus, mes fotos sont moches… »
Max : « Il se nourrit de quoi ? »
Le chevalier : « Insectes, crustacés, poissons… il plonge comme les autres grèbes. »
Léo : « Mais qu’est ce qu’il fait dans un port ? Et il a l’air tout seul. »
Le chevalier : « Je ne sais pas ce qu’il fait là. Il doit trouver de quoi se nourrir mais je ne sais pas où il peut dormir. Il doit pourtant avoir un nid quelque part. »
Max : « C’est un peut-être un migrateur qui fait une pause en chemin. »
Le chevalier : « Peut-être. »
Léo : « Il y en a qui nichent en France ? »
Le chevalier : « Environ 1 200 couples nicheurs. En hiver, il y a des migrateurs qui viennent augmenter les effectifs. »
Max : « Seulement 1 200 couples ! Ça fait pas beaucoup de zoisos, ça ! »
Léo : « Quelle chance on a d’en voir un ! Rhoooo ! »
Max : « Et toi, tu savais qu’il serait là. »
Le chevalier : « Je l’espérais, en effet, puisque j’en avais vu un l’an dernier. »
Léo : « Rholala ! Un grèbe à cou noir ! »
Max : « Il s’éloigne. Zutalor ! »
Léo : « Max, il est venu nous voir ! Arrête un peu de ronchonner. Bonome, donne lui du chocolat ! »
Max : « Bonne idée, ça ! »
Le chevalier : « Allons plutôt voir les bécasseaux 🙂 »
Léo : « Il y a des zoisos sur l’estran du port ! On peut aller les voir ? »
Le chevalier : « Bien sûr mon Léo. »
Léo : « Alors… Ce sont des grands gravelots, Charadrius hiaticulata, Charadriidés… »
Léo : « Celui de la troisième foto doit être un juvénile. Parce qu’il a pas tout à fait les bonnes couleurs, et son bec a pas du orange. »
Léo : « Et là, avec le grand gravelot juvénile il y a un tournepierre à collier, Arenaria interpres. Mais je sais jamais si c’est un Charadriidé ou un Scolopacidé. Tu sais toi, Maxou ? »
Max : « C’est un Scolopacidé. »
Léo : « Merci Maxou. »
Max : « Allez, venez voir les bécasseaux. Tu les filmeras bien cette fois s’il te plaît. J’aime bien les voir danser dans les vagues qui viennent mourir sur l’estran. »
Le chevalier : « Je vais faire de mon mieux. Je tacherai de faire des films plus longs que les précédents. »
Max : « Merci bonome. »
Léo : « Ils sont là ! Regardez-les ! »
Le chevalier : « Descendons sur l’estran, nous les verrons mieux. »
Max : « Descends pas là bonome. Il y a un accès plus facile plus loin. Il n’y a que quelques mètres à faire. »
Il aurait pas dû descendre là. C’était pas raisonnable. Il était trop fatigué. Il a fait une petite erreur en descendant. Une toute petite erreur… C’est un peu ma faute. Il avait tellement envie de filmer les bécasseaux pour moi, pour me faire plaisir. Et maintenant il est tout cassé. Mon pauvre petit bonome…
Bonjour LePana,
Merci pour ton commentaire. Il m’a donné des frissons sur la peluche. C’est moi qui t’aie donné envie d’aller à Crozon ? Et tu t’es servi de mon blog comme guide de visite ? Rholala ! Quand je vais dire ça à mon bonome…
J’espère que tu y as passé un bon moment. J’en suis sûr parce que c’est très beau et que tu as de la beauté dans les yeux 🙂
C’est bien d’être prudent sur les rochers mouillés. Ça évite de finir tout cassé comme notre grand dadais.
Bonne année à toi LePana et je te souhaite des tas de belles sorties naturalistes 🙂
A bientôt !
Salut Max ! Il faut savoir dire merci et on t’en doit un gros de remerciement, parce que ce sont les pages que tu avais consacrées à Crozon qui nous avaient donné une grosse envie d’aller faire un tour par là-bas. Ma Mule elle a bien des bouquins de géotourisme qui parlent des sites, mais ça ne remplace pas les longs reportages que tu as écrits.
Alors on est allés, et même si on ne comprenait pas tout, on a drôlement aimé. Le calendrier géant de Veryarc’h où on a passé des heures, les « pillows » de la pointe de Lostmarc’h (où on a eu la chance de pouvoir s’aventurer tout au bout), les faux jumeaux des îlots de Porzh Naye…ma Mule m’a fait travailler comme un forçat pour prendre des zillions d’images.
Notre seul regret c’est qu’on n’a pas eu le temps de voir des oiseaux, on n’était pas là pour longtemps, et les jumelles ne sont pas beaucoup sorties du sac.
Et on a été très prudents sur les rochers mouillés 🙂
Encore merci et…bonne année !