Dimanche 22 Novembre, An II
Le chevalier : « Max ! Léo ! Que diriez-vous d’une inspection ? »
Max : « Une inspection ? Là, tout de suite ? »
Léo : « On va aux zoisos ? »
Le chevalier : « Voulez-vous ? »
Max : « On se prépare et on y va 🙂 »
Léo : « Mais on va où ? »
Max : « Aux Bernaches et aux Pics. On va voir les oies cendrées. Allez, dépêchez-vous ! »
J’ai proposé ces deux Royaumes parce qu’ils sont pas loin. Parce que bonome a toujours du travail pour la schola. Alors si je demande à aller loin, il va ronchonner et puis il risque de plus vouloir sortir du tout.
Léo s’est préparé en un clin d’œil. Il a sauté dans son pantalon et il est allé chercher mon beau livre de zoisos. Moi j’ai enfilé mon sacado. J’ai pas mis mon pantalon parce que j’ai pas froid moi. J’ai l’habitude de la nature et je suis pas frileux comme Léo. Et on a tout chevauché.
On a été accueillis par une oie cendrée (Anser anser, Anséridés).
Mais bon, elle avait l’air ni triste ni inquiète cette oie. Elle faisait sa toilette. Elle lissait ses plumes. C’est important de bien lisser ses plumes. Sinon, après, le zoiso peut plus voler. Et ça, c’est très embêtant pour un zoiso, de plus pouvoir voler.
Plus loin, il y avait des bécassines des marais qui dormaient la tête sous l’aile. Quand il les a vues, Léo a tout de suite donné leur nom en scientifique : Gallinago gallinago. |
Il l’avait répété des dizaines de fois quand on en avait vu. Mais il avait pas pensé à mémoriser le nom de famille 🙂 J’ai dû le lui rappeler.
Max : « La bécassine est un Scolopacidé. »
Léo : « Ah oui. J’avais oublié. Les Scolopacidés c’est la famille des chevaliers. Mais pas les chevaliers comme bonome, les chevaliers zoisos 🙂 Il y a quoi d’autres comme Scolopacidés ? »
Max : « On en a vu beaucoup des Scolopacidés. Alors déjà il y a les chevaliers : le gambette, le culblanc, l’arlequin et le guignette. Je donne pas les noms en scientifique pour que ce soit pas trop long… »
Léo : « Dis plutôt que tu les connais pas 🙂 »
Max : « Si je les connais ! »
Léo : « Ben dis les alors ! »
Max : « Je les dis si je veux ! »
Léo : « C’est bien ce que je pensais, tu les connais même pas ! »
Le chevalier : « Tiens, c’est étrange. Je pensais avoir pris mes petizours avec moi et je me retrouve avec des foulques qui se chamaillent 🙂 »
Max : « On se chamaille plus. Promis. »
Léo : « Oui, on est pas des foulques nous. »
Le chevalier : « Max, Maxou, mon petitours … Et si tu donnais les noms scientifiques à ton cousin ? »
Max : « D’accord, mais si il les répète à voix haute, je le ploufe ! »
Léo : « Je répéterai dans ma tête. »
Max : « Alors, alors, alors … Le guignette c’est Actitis hypoleucos, le culblanc : Tringa ochropus ; l’arlequin : Tringa erythropus ; Le gambette : Tringa totanus. C’est ça bonome ? »
Le chevalier : « Oui Max. Mais nous avons vu d’autres Scolopacidés. »
Max : « Oui, oui … Le courlis corlieu : Numenius phaeopus. Et puis les barges. La barge rousse : Limosa lapponica ; la barge à queue noire : Limosa limosa… Et les bécasseaux aussi : le bécasseau variable, Calidris alpina, et le sanderling, Calidris alba… Et aussi le tournepierre à collier : Arenaria interpres … Je crois que c’est tout. »
Léo : « Vous avez vu tout ça de Scolopacidés ? Rhooo la chance ! »
Max : « Toi aussi tu les verras quand on ira à la mer. N’est ce pas bonome ? »
Le chevalier : « On ne sait jamais … »
Max : « … ce qu’on va voir au Pays des zoisos ! Je sais bien. Mais on les verra. C’est pour Léo, alors ils vont venir les zoisos. Et puis, tu vas leur demander. Bon, c’est fini l’interro orale ? J’ai une bonne note en Scolopacidés ? »
Le chevalier : « Excellente note Maxou ! Qu’en penses-tu Léo ? »
Léo : « Que j’aurais pas dû dire que tu connaissais pas les noms scientifiques. Je te demande de m’excuser cousin Max. »
Max : « Bon, on va zoisoter ou on reste là à me féliciter ? »
Le chevalier : « Allons ‘zoisoter’. »
Et puis, sur la grande pelouse, il y avait les bernaches (Brenta canadensis, Anséridés).
On est restés un peu sur les berges de l’étang. On espérait voir Martin, mais il vient plus nous voir ici. Peut être qu’il est fâché ou qu’il est jaloux parce qu’on a beaucoup observé blongios et lui moins. Mais blongios il venait se montrer alors que Martin se sauve tout le temps. Faut pas bouder Martin. On t’aime bien.
Max : « Bonome, on voit pas des zoisos. J’aime pas quand on voit pas des zoisos. JE VEUX VOIR DES ZOISOS !!! »
Le chevalier : « C’est vrai qu’ils ne se montrent pas beaucoup aujourd’hui … Allons on Royaume des Pics. »
Max : « On en voit pas beaucoup là-bas. Ils sont où les zoisos ? Pourquoi tu leur dis plus de venir ? Léo va croire qu’on voit jamais de zoisos. Ça va pas du tout ça ! »
Léo : « Max, arrête d’embêter le chevalier. On en voit des zoisos. Faut pas ronchonner comme ça ! »
Le chevalier : « Léo, on voit que tu ne connais encore beaucoup Max. Il aime bien ronchonner 🙂 »
Max : « Ça te va bien de dire ça : Chonchon le ronchonneur ! »
Léo : « Dites donc tous les deux, je pensais que j’avais emmené mon bonome et mon cousin et je me retrouve avec deux foulques 🙂 »
Le chevalier : « 🙂 »
Max : « C’est MON bonome ! »
Le chevalier : « Chut ! Regardez là-haut ! »
Max : « C’est un écureuil ! » Léo : « Il ne manque pas de panache ce zanimo 😉 » Max : « Qu’est ce que c’est beau les écureuils ! T’as pas une noisette pour l’attirer ? » |
Léo : « Oui chevalier, demande-lui de s’approcher en écureuil. »
Le chevalier : « Laissez-le en paix. Il est tranquille sur sa branche. Il viendra si il le décide. Et puis, vous savez, au Pays des Zoisos, les animaux ne s’approchent pas des humains. »
Max : « On est pas des zoms nous. »
Léo : « C’est vrai, on est des petizours ! »
Le chevalier : « Alors demandez lui en petitoursien de venir nous voir 🙂 »
Léo : « Chut ! Écoutez ! …
… C’est une mésange bleue! Éléou ? »
Le chevalier : « Derrière toi petit Léo. » Max : « Parus caeruleus, Paridés. » Léo : « Je le savais ! » |
Max : « Fallait le dire alors ! Mais tu pouvais pas, tu cherchais ta mâchoire par terre ! »
Léo : « Toi tu sais même pas siffler comme elle ! »
Le chevalier : « Mais vous n’arrêtez donc jamais de vous chamailler ! »
Max : « C’est parce qu’on est des juvéniles 🙂 »
Léo : « Et les juvéniles ça se chamaille tout le temps 🙂 »
Max : « Si tu préfères, on peut se chipoter 🙂 »
Léo : « Oui, comme les canards chipeaux. Anas strepera, Anatidés. »
Le chevalier : « Filez dans mes poches ! Un petitours par poche. »
Léo : « Tu es fâché ? »
Le chevalier : « Bien sûr que non, mais ‘il y a pas des zoisos’ ici, alors je vous emmène plus loin. »
Max : « Merci bonome. »
Plus loin, il y avait une troupe de mésanges : des bleues, des charbonnières, des à longues queues … Mais elles voulaient pas se faire fotoer. Elles se sauvaient tout le temps. On s’approchait, elles se sauvaient. On s’approchait, elles se sauvaient … Alors bonome les a un peu grondées. Ils leur a dit qu’elles étaient pas gentilles, qu’elles pourraient se laisser fotoer pour faire plaisir à ses petizours et qu’il le dirait à Princesse. Mais elles sont parties quand même 🙁 Et puis, un peu plus loin, une mésange à longue queue nous a attendus dans un arbuste. Oups, je dis mésange à longue queue mais il faut dire orite longicaude (Aegithalos caudatus, Paridés).
On la voit pas bien sur les fotos. Elle l’a fait exprès. Elle nous narguait. Dès qu’on s’approchait, elle filait derrière une branche et on la voyait plus. On faisait le tour, et hop, derrière une branche. C’est beau les orites longicaudes. J’espère qu’un jour on arrivera à en prendre une en gros plan.
Après l’orite longicaude, bonome est allé voir là-bas. Il voulait nous montrer une plante. Léo était pas très enthousiaste. Il aime pas trop la botanique. Il pense que tu n’aimes pas les longues déterminations. Mais moi j’aime bien. Parce qu’un naturaliste se doit d’être botaniste. Et j’ai un sacado moi alors je fais la botanique.
Max : « C’est quoi cette plante ? Elle pousse sur un arbre. Il me semble en avoir vu sur le petit arbre dans la cour de la schola. C’est pas normal ça, une plante qui pousse sur une plante ! Tu nous expliques ? »
Le chevalier : « C’est le gui des feuillus (Viscum album, Loranthacées). Il pousse effectivement sur un arbre, un saule je pense. On voit qu’elle forme une boule. Le gui est une plante hémiparasite. »
Léo : « C’est quoi hémiparasite ? »
Le chevalier : « J’allais vous l’expliquer. Le gui a un crampon enfoncé dans une branche grâce auquel il prélève la sève brute de l’arbre. A partir de cette sève brute, il élabore sa sève à lui par photosynthèse grâce à ses feuilles vertes. Il dépend en partie de son hôte mais pas entièrement. C’est pour cela qu’il est qualifié d’hémiparasite. »
Max : « Alors hémiparasite ça veut dire à moitié parasite. »
Le chevalier : « C’est exact. Voyez vous ses fruits ? »
Max : « Chien, canne blanche … »
Le chevalier : « Vous n’êtes pas aveugles, d’accord. Ils sont très appréciés d’une espèce de grive mais je ne sais plus laquelle. Il me semble que c’est la grive draine. Elle s’en gave mais ne les digère que partiellement ce qui fait que certaines sont évacuées dans les fientes, couvertes de sucs digestifs gluants. Cette glu naturelle permet à la graine de s’attacher à une branche et de germer sur l’arbre. La plantule grandit et développe son crampon. »
Léo : « C’est compliqué la botanique. Je sais même pas ce que c’est la sève. Et je connais pas la photosynthèse. »
Le chevalier : « Il y a deux types de sèves. Les racines prélèvent de l’eau et des sels minéraux dans le sol. Ils forment une solution appelée sève brute qui remonte dans la plante par des vaisseaux. Arrivée dans les feuilles, cette sève s’enrichit en substances nutritives fabriquées dans les feuilles par photosynthèse. On a alors de la sève élaborée qui circule dans tout l’arbre, ou toute la plante, en passant par d’autres vaisseaux. Cette sève élaborée distribue la nourriture dans toute la plante. »
Léo : « D’accord. Je vois à peu près les sèves. Mais la photosynthèse ? »
Le chevalier : « C’est très compliqué petitours. Pour simplifier, on peut dire que les feuilles captent le dioxyde de carbone de l’air puis le combinent avec de l’eau pour faire du sucre. Mais pour réussir cette combinaison, cette réaction chimique, il faut de l’énergie. L’énergie est celle du soleil qui est captée par la chlorophylle. »
Max : « C’est quoi la chlorophylle ? »
Le chevalier : « Je ne te l’ai jamais expliqué ? C’est un pigment qui permet de capter la lumière. Il est vert et dans les feuilles. En grec ancien, vert se dit Chloros et feuille, Phylla. La chlorophylle est ce qui colore la feuille en vert. Pas trop perdus ? »
Léo : « Tu vas faire une interro ? »
Le chevalier : « Demain matin. Et si vous avez une mauvaise note, vous serez privés de zoisos. »
Léo : « Oh non ! S’il te plaît ! »
Max : « Il se moque de toi. Il y aura pas interro. Et il m’a jamais privé de zoisos. »
Léo : « C’est pas gentil. J’ai eu peur. Et puis vous vous moquez souvent de moi. J’en ai assez ! »
Je voulais pas que cousin Léo soit triste alors je lui ai fait un gros câlin en lui grattant le front. Et après, c’est bonome qui l’a câliné. Léo a ronchonné un peu. On est trois ronchonneurs 🙂 Peut être que ça va de paire avec naturaliste ? Et on a décidé de retourner au Royaume des Bernaches pour voir si on verrait plus de zoisos. Sur le grand étang, il y avait des colverts (Anas platyrhynchos, Anatidés). Léo s’est assis au bord de l’eau pour les regarder.
Il a vu le mâle en plein soleil. Sa mâchoire inférieure est tombée par terre. Il observait le colvert la bouche ouverte. Quand il s’en est rendu compte, il nous a regardés et il a dit : |
« Ben alors, ma mâchoire tombe par terre et vous ne vous moquez pas ? »
Et on a bien rigolé 😀 Bonome s’est assis, on a grimpé sur ses cuisses pour regarder l’étang et on était bien tous les trois. Tu devrais venir avec nous Princesse. Tu rigolerais bien aussi. Et on serait bien tous les quatre.
Après, on est retournés au Marais. Les bécassines des marais étaient réveillées alors on les a bien observées. Le problème des bécassines c’est qu’elles sont toujours loin. Elles viennent jamais nous voir tout près 🙁 Nous, on les voyait pas bien mais bonome a tout zoomé. Elles se lissaient les plumes.
Et d’un coup, elles ont eu un comportement étrange. Regarde Princesse !
Elles mettent leur queue en éventail en se penchant en avant ! Bonome était aussi surpris que nous.
Léo : « Dis chevalier, elles font quoi les bécassines ? Pourquoi elles mettent leur queue en éventail comme ça ? »
Le chevalier : « Je n’avais jamais observé ce comportement auparavant. Je ne peux que faire une hypothèse pour l’expliquer. »
Max : « Une hypothèse c’est une supposition tirée d’une observation. C’est quand on est pas sûr. »
Le chevalier : « Merci pour ce rappel Maxou. Si vous observez attentivement, vous verrez qu’une poule-d’eau est en train de s’approcher. Je suppose que les bécassines prennent une posture d’intimidation pour repousser la poule-d’eau. »
Léo : « Elles défendent leur territoire alors. »
Le chevalier : « Oui petit Léo. »
Max : « Bonome ! Regarde ! Le cormoran va décoller ! Il faut le fotoer ! »
Et quand on bouge en fotoant, ben les fotos peuvent être floues. Là, elles sont bien quand même. On voit les impacts des pattes. Parce que le cormoran, pour décoller, il est obligé de s’aider en poussant sur l’eau avec ses pattes. Et ça fait des gros splash 🙂 Le grand cormoran, il s’appelle Phalacrocorax carbo et c’est un Phalacrocoracidé et il vit entre 10 et 15 ans.
Léo : « Oh, regardez, il y a des tas de mouettes qui rigolent. La mouette qui rigole c’est Chroicocephalus ridibundus et c’est un Laridé. J’aime bien les Laridés. C’est des beaux zoisos. »
Le chevalier : « Regardez bien. Parfois une mouette mélanocéphale se glisse dans le groupe. »
Max : « Elle est comment la mouette mélanocéphale ? »
Léo : « En plumage nuptial, elle a la tête toute noire. Son bec est rouge sang et ses pattes aussi. Et les ailes ont les pointes blanches. Elle s’appelle Larus melanocephalus. »
Max : « Tu connais la mouette mélanocéphale toi ? Mais on l’a jamais vue ! »
Léo : « Elle est dans ton beau livre de zoisos et j’aime beaucoup les Laridés. En ce moment, les mouettes sont en plumage internuptial. La mélanocéphale ressemble à celle qui rigole mais avec pas de noir au bout des ailes. Moi, j’en vois pas. Mais il y a une mouette qui rigole avec la tête grise. »
Le chevalier : « Bien observé petit ornithologue. »
Max : « Ben et moi ? »
Le chevalier : « Toi, tu es jaloux 🙂 »
Max : « Léo c’est un bon ornithologue mais il connaît pas la botanique, l’entomologie et il sait même pas ce que c’est un étage. »
Le chevalier : « Ça suffit Max. Faites-vous un câlin. »
C’était pas dur de faire un câlin à Léo parce que je l’aime beaucoup mon cousin, même si il est meilleur ornithologue que moi.
Après le câlin, on a décidé de faire le tour du marais. Et d’un coup, la mâchoire de Léo est tombée par terre ! Poum ! Mais c’était pas à cause d’un zoiso.
Léo : « Oulala qu’il est beau ce papillon ! Vous le connaissez ? Vous voulez bien me le présenter ? » | |
Max : « C’est un Lépidoptère. Lépidoptère c’est un mot compliqué que personne connaît pour dire papillon. Quand on est naturaliste, il faut dire Lépidoptère. Ils ont des écailles microscopiques sur les ailes qui donnent les couleurs. Il y a beaucoup des Lépidoptères. Celui-là, je dirais que c’est un Nymphalidé parce que la face inférieure des ailes est pas beaucoup colorée contrairement à celle du dessus. Et ça, on le voit souvent chez les Nymphalidés. Et puis je crois que c’est un Vanessa quelque chose. Mais pas Vanessa cardui, parce c’est la belle dame, comme Princesse, et que je le reconnaîtrais. »
Léo : « Rhooo … Tu connais bien les Lédipoptères. »
Max : « Lépidoptère, Léo. Lé-pi-do-ptè-re. »
Le chevalier : « Tu m’impressionnes Maxou. Quelle mémoire ! C’est effectivement Vanessa quelque chose 🙂 Vanessa atalanta. On l’appelle le vulcain. Je suis très surpris d’en voir en cette saison. »
Max : « Elles sont belles tes fotos. Mais on dirait des fotos du printemps. Il y a des fleurs, un papillon et le ciel bleu. Bonome, tu m’as dit qu’en hiver, il fait froid, il gèle, il y a de la neige. C’est bientôt l’hiver. Et il fait beau et les fleurs sortent. Ça va pas du tout ça ! Tu crois que l’hiver va venir ? Où alors il va falloir le convoquer et lui expliquer l’ordre des saisons. Tu vas devoir lui rappeler qu’il arrive après l’automne et qu’il peut se montrer un peu avant. Pour qu’on s’habitue. Il est où l’hiver ? »
Le chevalier : « 🙂 Il devrait arriver. Sinon, je ferais un rapport pour Princesse. »
Max : « Ben oui, parce que là, ça va pas du tout ! »
De l’autre côté du Marais, on a rien vu du tout. On a attendu un peu. Mais, il y avait quand même pas de zoisos. Léo disait plus rien. Il sentait bien qu’on aller pas tarder à rentrer. Et il avait pas envie.
Max : « Bonome, on veut pas rentrer. Il est tôt. Il fait beau. On va quand même pas aller s’enfermer dans ta cabane. Il faut qu’on aille inspecter ailleurs. Où est ce que tu nous emmènes ? »
Léo : « Oui chevalier. Tu veux bien qu’on aille ailleurs ? On a pas envie de rentrer. S’il te plaît. »
Le chevalier : « Vous ne voulez pas rentrer … Il fait beau … Il est tôt … Et si on allait au Royaume des Papillons ? »
Max : « OUIIII ! Il est loin ? Il va falloir chevaucher longtemps ? »
Le chevalier : « Non, il n’est pas loin. Il est juste de l’autre côté de la route. »
Max : « Qu’est ce que j’entends ? Il y a un Royaume que je ne connais pas, juste à côté d’ici et tu ne m’y as jamais emmené ? J’ai bien compris ? »
Le chevalier : « Oui 🙂 »
Max : « Non, mais tu vas vraiment pas bien dans ta tête toi ! »
Léo : « Max, arrête un peu de gronder le chevalier. »
Max : « Léo, tu as entendu ! Il y a un Royaume qu’on ne connaît pas encore, juste là ! Bonome, tu attendais quoi pour nous y emmener à ce Royaume des Papillons ? »
Le chevalier : « Je visite ce Royaume à la période des papillons Maxou. Au printemps, et en été. Je n’y vais pas en cette saison. »
Max : « Et il y a des zoisos ? »
Le chevalier : « As-tu déjà vu un Royaume sans oiseaux ? »
Léo : « Il y a des zoisos ! Et tu nous y a jamais emmenés ! Max, tu as raison. Il va pas bien dans sa tête. Tu devrais mettre ta casquette bonome ! Allez ! En route pour le Royaume des Papillons. »
« Lépidoptère c’est un mot compliqué que personne connaît pour dire papillon. »
Sapristi ! je ne suis pas sûr que mon ami le Capitaine Haddock ait su qu’il parlait de papillons quand il employa ce mot comme une injure au cours de nos aventures pour résoudre l’Affaire Tournesol (peut-être devrais-je dire « l’Affaire Helianthus annuus » puisque nous sommes chez d’érudits botanistes !)…
Il lui arrive aussi, quand il s’emporte, de traiter les gens de « coléoptères ». Merci d’en avoir aussi parlé dans l’épisode 40.
Cher Max, faites-moi penser à vous présenter Milou à l’occasion. C’est un canis lupus familiaris avec lequel je suis sûr que vous vous entendriez.
Au revoir, cher collègue pigiste!